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La force de la prière dans le domaine de la kédoucha

+ La force de la prière dans le domaine de la kédoucha :

-> "Toute personne est obligée de prier pour que D. la sauve du yétser ara"
[Séfer 'Harédim - Mitsvat Téchouva - chap.5]

-> "Ceux qui peinent dans la Torah lichma, sont sauvés de plusieurs fautes, mais néanmoins, ils ont besoin des prières, afin de supplier D. qu'Il les sauve de la faute.

Ainsi, il faut faire plein de prières, vider son cœur à D. avec des larmes et avec un esprit déchiré, afin qu'Il nous sauve du yétser ara
(prier du fond de son cœur : "D. désire notre cœur"- guémara Sanhédrin 106b).
[...]

Car il est difficile de combattre sa nature et son yétser ara, une bataille qui est sur de nombreux fronts, si D. ne venait pas à nous aider, comme le dit le roi David : "D'où me viendra le secours. Mon secours vient d'Hachem, qui a fait le ciel et la terre." (Téhilim 121,1-2)."
[Rabbi Yonathan Eibeschutz - Yaarot Dévach - par.II - derouch 1]

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-> "Un antidote contre la colère, les paroles vaines, le lachone hara et le fait de regarder ou de parler de sujets interdits, est la prière avant que l'épreuve n'arrive.
Une personne doit prier [en demandant à D. de la protéger de telle et de telle faute], encore et encore, du fond de son cœur, et D. l'aidera."
[...]
"Lorsqu'une personne prévoit d'aller dans la rue, elle doit prier et demander grâce à D., afin de ne pas trébucher, quelque soit la faute ou la pensée interdite."

[Rav 'Haïm de Volozhine - Keser Roch, 73 et 115]

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-> "Une fois que nous avons fait ceci [tourner notre cœur vers D., et utiliser notre bouche pour la Torah et la prière], nous pouvons être certain que D. va assurer la réussite de nos actions."

[Rav Tsadok haKohen de Lublin - Pri Tsadik - paracha Tazria]

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-> "Si une personne prie pour une chose qui va amener de la gloire à son Créateur, comme par exemple du succès dans l'étude de la Torah ou toute autre poursuite spirituelle, et que cette personne va vider son cœur, D. va écouter sa prière même si elle n'a pas de bonnes actions à son crédit."

[Séfer 'Hassidim, 131]

Pourquoi est-ce que nous souhaitons éviter des épreuves risquant de nous rendre impurs?
C'est parce qu'au fond de notre coeur, nous voulons sincèrement servir D., de la façon qui va nous permettre d'amener de la gloire à Son Nom (c'est mon D., et je veux le sanctifier!).

=> En demandant à D. d'être sauvé des attaques du yétser ara, nos prières sont garanties d'être acceptées par D., même si nous sommes dépourvus de mérites et de bonnes actions.

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-> "Une personne doit prier même 1 000 fois par jour, une courte prière, afin qu'elle soit sauvée de cette faute [d'avoir une semence en vain] et des mauvaises pensées.
Même si, une personne a prié un nombre de fois incalculable et qu'il lui semble que ses prières n'ont pas d'impact, elle ne doit absolument pas désespérer.
Elle doit savoir avec certitude, qu'au final, ses prières ne retourneront pas sans réponse, comme l'avenir le lui dira.
[...]

Bien qu'il semble à une personne que ses prières n'ont pas d'impact, elle ne doit pas se relâcher dans la prière, car en fin de compte, ses prières vont se réaliser.
Nos Sages nous disent que certaines prières s'accomplissent immédiatement, et pour d'autres, c'est seulement après un certain temps."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.I, 15 et 13]

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+ Bon à savoir :

Dans le domaine de la prière, nos Sages (guémara Baba Kamma 92a) nous enseignent l'astuce suivante :
"Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain, alors qu'elle en a elle-même besoin, se verra exaucée en 1er".

Le rav Dessler (Michtav méEliyahou) nous dit que lorsque l'on prie pour un autre juif, notre prière a 1 000 fois plus de valeur (d'impact), que si on avait prié pour soi-même uniquement.

La Téchouva dans le domaine de la kédoucha

+ La Téchouva dans le domaine de la kédoucha :

-> Une des techniques du yétser ara est de nous convaincre que quelque soit la quantité de téchouva, notre faute ne pourra jamais être pardonnée.
Le yétser ara nous conseille alors : "si c'est ainsi (perdu pour perdu) alors profite!, lâche-toi dans les fautes! "
Il nous fait tomber, puis nous pousse à rester par terre, au lieu de se lever et de repartir de l'avant.

(tomber c'est naturel, mais ne pas se relever ...)

-> "Nos Sages (guémara Yoma 86a) enseignent : "La téchouva est quelque chose de très grand, car elle a précédé la création du monde et elle touche au trône divin."
Dès qu'une personne décide, dans son esprit, de faire téchouva, son âme est immédiatement élevée de plus en plus haut, au travers toutes les sphères célestes, jusqu'à se tenir devant le trône divin, comme il est écrit : "Reviens, Israël, jusqu'à Hachem, ton D.; car tu n'es tombé que par ton péché." (Oshéa 14,2).

La Téchouva rapproche la rédemption finale, elle réveille la compassion de D. et le mérite de nos patriarches, comme il est écrit : "Tu reviendras à Hachem, ton D., et tu écouteras sa voix. Car, c'est un D. clément qu'Hachem, ton D., il ne te délaissera pas, il ne consommera pas ta perte, et il n'oubliera point l'alliance de tes pères, l'alliance qu'il leur a jurée." (Dévarim 4,30-31)
[...]

La téchouva est plus importante que les sacrifices (korbanot) offerts au Temple, comme le prophète Shmouel a dit à Shaoul : "L'obéissance [à la voix divine] vaut mieux qu'un sacrifice" (Shmouel I 15,22)

['Hafets 'Haïm - Séfer Nid'hei Israël]

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-> "Mon père (le 'Hafets 'Haïm) disait souvent que même le plus grand des pécheurs peut revenir grâce à la téchouva.
[...]

D. dit : "Est-ce que je souhaite la mort du méchant, ne préféré-je pas qu'il revienne de sa conduite et qu'il vive?" (Yé'hezkiel 18,23).

D. accepte toujours une personne qui s'engage dans la téchouva et qui améliore sa conduite, comme il est écrit : "D. combine ses desseins en vue de ne pas repousser à jamais celui qui est banni de sa présence." (Shmouel II 14,14) "

[Rav Aryeh Leib - fils du 'Hafets 'Haïm - Dougma mi Darchei Avi 78]

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En ce qui concerne l'émission de semence en vain, le Zohar statue que : "la téchouva n'aidera pas pour cette grave faute" (Zohar - Vayé'hi 219b).

Nos Sages ont bien insisté sur l'importance de ne pas comprendre de façon littérale ces mots.

-> "Ne tombez pas dans le filet du désespoir à cause de ces mots du saint Zohar.
[...]
Les mots du Zohar ne peuvent être compris littéralement car rien ne peut résister aux effets de la téchouva."
[le Shela haKadoch - Shaar haOtiyot - Ot Kouf - Kédouchat haZivoug 335]

-> "[La faute d'émettre sa semence en vain] était la faute de la génération du déluge, et cependant, D. a espéré que les hommes fassent téchouva et qu'ils en soient pardonnés.

C'est pour cette raison que D. a demandé à Noa'h de passer 120 ans à construire l'Arche [durant lesquels les personnes pourraient demander la raison de sa construction et ainsi auraient la possibilité de se repentir,] comme Rachi nous l'enseigne (Béréchit 6,14)."
[le Shela haKadoch - citant son père - Emek Bra'ha - Kavanat Shofar - chap.63]

-> "Nous connaissons une règle importante : il n'existe pas de faute pour laquelle la téchouva ne puisse pas réparer.

[Pour l'émission de semence en vain,] il est vrai que la guémara en parle très durement ; néanmoins, nous n'avons jamais entendu que la téchouva n'est pas possible, que D. nous en protège.
[...]
Ainsi, je dirai : Renforcez-vous dans la téchouva, ne vous relâchez pas.
L'espoir n'est pas perdu, et il y aura une récompense pour vos efforts."
[Rabbi Yaakov Emden - Mitpa'hat Séfarim - p.20]

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-> On a demandé au rav 'Haïm Kanievsky : "Est-ce que la téchouva aide pour une personne qui a eu une perte de semence en vain?"
Il a répondu : "C'est certain que la téchouva aide".

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+ Précision :

-> Nos Sages enseignent (guémara Yoma 87b) : "A celui qui dit : "Je pécherai, et le jour de Kippour me procurera pas de pardon." Yom Kippour ne procurera pas de pardon."

La raison en est que ce jour a constitué "la cause" du méfait.
En effet, si son auteur n'avait pas compté sur le pardon offert par Yom Kippour, il n'aurait pas perpétré sa faute. Si ce jour incite au péché, il ne peut le faire pardonner.

=> D'une manière générale, si on faute car l'inclinaison au mal est si puissante qu'on aurait péché même en absence de la téchouva, alors la téchouva est là pour procurer le pardon.
Mais, si on faute en se disant qu'on fera téchouva plus tard, alors on n'en aura pas l'occasion, car c'est la téchouva qui nous a amené à fauter.

Récompenses pour nos efforts à rester kadoch

+ Récompenses pour nos efforts à rester kadoch :

-> "Digne d'éloges est celui qui ne faute pas, et dont sa semence n'est pas émise en vain.
Ses mots de Torah sont conformes à la vérité, et bien qu'il ne soit pas un Kohen, il lui est compté comme s'il offrait un Korban Ola sur l'Autel.
[...]
Si une personne se fait "paresseuse" en ce qui concerne une faute et ne la réalise pas [il se contrôle], il mérite d'accueillir la présence devine comme un ange."

[Tana déRabbi Eliyahou - chap.10]

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-> D'une manière générale, à chaque fois que l'on triomphe sur son yétser ara, c'est un grand acte.
Nos Sages nous disent : "Toute personne qui règne sur son inclinaison [au mal] et la maîtrise : sa génération toute entière est dépendante de son mérite, comme Moché en son temps, David en son temps, ou Ezra en son temps."
[Shir Hachirim rabba 4,4]

=> Imaginons l'impact que peut avoir le fait de préserver la pureté de son esprit et de son âme, pour tous les juifs ...

Il y a plusieurs années, l'état d'Israël subissait un hiver particulièrement sec, et cela causait de nombreux dégâts.
Au printemps, alors qu'en général, il ne pleut pratiquement jamais, les portes du ciel se sont ouvertes et la terre a été saturée par l'eau.
Le Rav Aharon Leib Steinman a fait la remarque suivante : "Le plus probable est qu'une personne a surmonté une très grande épreuve dans le domaine de la Kédoucha, et par ce mérite il a plu."

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-> "A un moment où une personne se sent envahie par un désir interdit, elle doit se rappeler de l'énorme mérite qu'elle va s'acquérir par le fait de s'auto-contrôler en étant vainqueur sur ce désir."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,12]

-> "Une personne doit aussi savoir que lorsqu'elle sort victorieuse d'une épreuve qui lui fait face, elle sanctifie le nom de D. d'une manière très importante, et que son mérite est extraordinaire et puissant.
Dans ce monde aussi, cette personne méritera de bonnes choses avec le temps, car à chaque fois qu'une personne se prive d'un plaisir de ce monde, afin de faire la volonté de D., elle recevra un plaisir permis qui sera similaire, au cours de sa vie."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,15]

-> "Même si une personne trébuche à de nombreuses reprises [dans ce qui a trait à la Kédoucha] ; néanmoins, si de nombreuses fois, elle a réussi à dominer ses passions et vaincre le fort désir interdit (luxure) qui brûle en elle, alors elle amène un rayonnement de sainteté sur elle-même et dans les mondes supérieurs, d'une façon très élevée.

Cette personne a réussi à ramener dans le côté de la pureté pleins d'étincelles sacrées qui ont été capturées par les forces du mal [le Satan].

On ne peut pas se rendre compte du niveau élevé de sainteté de cette personne qui a retenu sa passion lorsque le désir a brûlé en elle.
A ce moment, cette personne est comme : Yossef haTsadik."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,12]

-> "La souffrance et la douleur qu'une personne va avoir suite au fait qu'elle n'a pas été capable de servir D. comme il le fallait, ou bien car elle a été coupable d'une faute en particulier, est comme un autel d'expiation, et est aussi précieux pour D. que si elle avait accompli une mitsva, car ce que D. désire avant tout, c'est le cœur (ra'hmana liba ba'é)."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,16]

-> "Une personne qui a dominé son yétser ara, à de nombreuses reprises, même si elle a trébuché, à de nombreuses reprises, peut être assurées, qu'au final, elle va pouvoir tout réparer [ses défauts spirituels dans ce domaine] par le biais de la Téchouva, par le mérite des fois dont elle a été victorieuses."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,13]

=> La punition est énorme, et la récompense est énorme.
D. ne nous donne pas d'épreuve au-delà de nos capacités.
Même s'il y a des victoires et des défaites, notre tâche est de toujours faire de notre mieux ...
Tant que D. nous juge capable de faire face aux épreuves (tant qu'on est vivant), nous nous devons de nous relever, d'être debout, fort et combatif pour le émet.

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-> "Efface ta volonté devant la Sienne, de sorte qu’Il efface la volonté des autres devant la tienne"(Pirké Avot 2,4)
Le Gaon de Vilna explique ce verset en disant que lorsqu'une personne brise une pulsion interdite (luxure), alors son [désir] positif sera réalisé, car D. va réaliser ses désirs.

-> Le Rav Aharon Roth (le Shomer Emounim) dit que lorsqu'une personne fait face à une épreuve dans le domaine de la shemirat énayim (protéger ses yeux de visions interdites) ou similaires, et qu'elle va triompher, cette personne mérite alors un moment qui est propice pour que ses prières soit acceptées par D., et ce dans tous les domaines : à la fois spirituel et matériel.

[propos du rav Roth entendus par Rabbi Yits'hak Zilberstein]

=> Si une personne marche dans la rue, évitant soigneusement de voir ce que les yeux ne doivent pas regarder, si une personne est tentée de se connecter à un site internet interdit, mais se retient de le faire, et bien dans ces cas (et autres similaires), elle doit trouver un coin calme et vider son cœur en prières à D., et ses prières seront répondues.

[Il ne faut pas se mettre dans une situation d'être testé (ex: en passant par une route avec des visions particulièrement impudiques), au contraire, on doit faire le maximum pour éviter tout risque d'atteinte à notre sainteté (sour méra).]

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-> "Je suis Hachem, votre D. ; vous devez donc vous sanctifier et rester saints, parce que je suis saint" (Vayikra 11,44)

Le fait de manger non cacher est une autre faute qui a un grand impact sur la sainteté de l'âme.
Le Maharal ('Houmach Gour Aryé) dit qu'il existe une grande différence entre le fait d'éviter l'immoralité et le fait d'éviter de manger des aliments interdits.
Eviter de manger des aliments interdits : préserve la sainteté de l'âme.
Cependant, lorsqu'une personne est tentée par quelque chose d'immorale, et arrive à se dominer, elle amène de la sainteté supplémentaire à son âme.
Selon le Maharal, cela est dû au fait que le désir pour l'immoralité est beaucoup plus important que celui pour les aliments interdits.

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-> Une michna (Makkot 3,15) rapporte l'interdiction de la Torah de consommer le sang d'un animal, et poursuit en disant :
"Si dans le cas du sang, dont une personne a naturellement du dégoût, on reçoit une récompense, alors en ce qui concerne le vol et l'immoralité, ce dont une personne désire et souhaite ardemment, combien à plus forte raison, le fait de s'en abstenir fait acquérir des mérites pour soi-même, ses enfants et pour ses petits-enfants jusqu'à la fin des générations"

-> "Tout le monde doit savoir que chaque fois qu'il fait face à une épreuve [afin de rester kadoch] et qu'il arrive à la surpasser, sa récompense est au-delà de toute compréhension.
D. va, pour sûr, l'amener à un niveau beaucoup plus haut dans le monde à venir, car il sera un symbole de grandeur parmi son peuple.

Dans ce monde, il va mériter les bénédictions exprimées par le roi David : "Heureux l’homme qui craint D., qui prend grand plaisir à ses commandements! Puissante sera sa postérité sur la terre : la race des justes est bénie!" (Téhilim 112,1-2)
Le Radak commente le terme : "puissante" (guibor) comme signifiant que les autres auront de l'admiration pour lui et sa descendance.

Par le mérite de son self-contrôle, de dominer ses désirs, en l'honneur de D., ses descendants vont illuminer le monde par leur Torah et leur droiture.
Cette personne tirera énormément de plaisir de sa descendance, dans ce monde et dans le monde à venir."

[le 'Hafets 'Haïm - Séfer Nid'hei Israël - chap.23]

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-> On trouve dans les chansons de Shabbath, une phrase de nos Sages (guémara Béra'hot 57b) : mé'en olam aba (מעין עולם הבא), décrivant Shabbath comme ayant une teneur du monde à venir (1/60e du olam aba).

Cette phrase peut se lire : mé'ayin (de l’œil - מעין).
=> Par le fait de faire attention à ce que nos yeux regardent (מעין), on gagne le monde à venir (עולם הבא).

Protéger ses yeux

+ Protéger ses yeux :

-> "Et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux" (Bamidbar 15,39)

-> "L’œil voit, le cœur désire et le corps les commet"
(Rachi sur ce verset, citant le midrach Tan'houma)

-> "Les yeux ont le pouvoir d’abîmer l'âme plus que toute autre partie du corps.
En effet, toute faute qu'une autre partie du corps commet, est le résultat de ce qui a commencé par les yeux."
['Hafets 'Haïm - Séfer Chémirat haLachone - part.II,chap.30]

-> "Les yeux et le cœur sont les 2 intermédiaires de la faute" [...]
D. a dit : "Si tu Me donnes ton cœur et tes yeux, alors Je saurais que tu es Mien."
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 1,5]

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-> "Une personne ne doit pas se dire : "Je ne fais que penser à quelque chose, et certainement, D. ne va pas compter une pensée comme Il le ferait pour une action!"
Ce n'est pas vrai, car [dans ce cas] la pensée [interdite] est l'action, car c'est une telle pensée qui amène à avoir une émission de semence en vain."
[Noda BiYéhouda - Drachot haTzlach 27,19]

-> On peut citer les paroles de Rabbi Pin'has ben Yaïr (guémara Kétoubot 46a) :
"Une personne ne doit pas avoir de pensées immorales durant la journée, car il s'en suivra de l'impureté spirituelle durant la nuit".

-> Par ailleurs, Rav Ami a dit (guémara Nidda 13b) :
"Une personne qui s'amène à avoir des pensées impropres, on ne lui permettra pas d'entrer dans les "lieux privés" de D. "

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-> Il existe une loi juive qui nous interdit de penser à des paroles de Torah dans un lieu impur, comme par exemple : les toilettes, une salle de bain où il y a des personnes qui s'y déshabillent.
Certains sont même d'avis que c'est une interdiction de la Torah (cf. Nichmat Adam 3,6).

Cependant, si dans un tel endroit, une personne a une pensée interdite qui lui entre dans la tête, il lui est permis d'avoir des pensées de Torah.
En effet, nos Sages ont écrit : "les paroles de Torah sont efficaces pour purifier un cœur du yétser ara.
Et même si c'est normalement interdit dans une salle de bain ou dans un toilette [d'avoir des pensées de Torah], cela sera permis afin d'éviter la faute." (Séfer Chassidim ch.28 - cité dans le Magen Avraham : Ora'h 'Haïm 85,4).

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-> "Les yeux de l'adultère guettent le crépuscule du soir: "Nul ne me verra", dit-il, et il se couvre le visage d'un voile." (Iyov 24,15)

Le midrach nous relate que Reich Lakich commente ce verset en disant que d'ici nous apprenons qu'une personne est dénommée : "coupable d'adultère", simplement par le fait d'avoir utilisée ses yeux afin de regarder avec attention des visions interdites.

Cela est dû au fait que les fautes d'immoralité débute toujours par les yeux.

-> En effet, il est plus facile d'éviter de telles fautes avant d'avoir porter son regard vers des visions interdites, qu'après.
Le Messilat Yécharim (ch.13) dit d'ailleurs :
"Une fois qu'une personne est déjà impliquée dans une faute potentielle, il lui est difficile de vaincre et de contenir le yétser ara.
Ainsi, il est vital que lorsqu'elle est encore assez loin de la faute, elle fasse le maximum pour en rester bien éloignée.
Il sera alors difficile au yétser ara de la rapprocher de lui."

[on parle de choul'han arou'h personnel = sachant qu'une fois que l'on dépasse une limite, un point de non retour, il nous sera très difficile de s'arrêter, de vaincre le yétser ara, on va s'imposer des règles allant au-delà de la loi stricte, afin de nous éviter de fauter dans ce qui est obligatoire selon la Torah.
Lors du don de la Torah, une barrière a été construite aux pieds du mont Sinaï, pour éviter que toute personne n'y monte.
De même, nous devons nous imposer des barrières dans les domaines dans lesquels nous sommes le plus faible afin de se protéger de la faute (b"h) ].

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-> Le midrach (Vayikra rabba 22,12-13) va apporter un autre verset : "Celui qui ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal ... Tes yeux contempleront le roi dans sa beauté" (Yéchayahou 33,15-17).

Le midrach de commenter : "Une personne qui observe une vision interdite, mais qui ne va pas laisser ses yeux en tirer du plaisir, va mériter d'accueillir la présence divine".

-> D'ailleurs, même Bilam était au courant de cela.
Sur le verset : "En y portant ses regards, Bilam vit Israël, dont les tribus s'y déployaient" (Bamidbar 24,2), la guémara (Baba Batra 60a) demande : "Qu'est-ce que Bilam a vu?
Il a vu chaque tribu campant à part sans se mélanger, il a vu que les entrées [de leurs tentes] ne se faisaient pas face, de sorte que l’on ne pouvait pas voir chez son voisin."

La guémara de poursuivre : " Bilam a alors dit : "Ils méritent que la présence divine vienne résider parmi eux". "

-> Un autre midrach va dans ce sens (Yalkout Chimoni - Balak 671) en rapportant :
"En Egypte, les juifs servaient les idoles, mais ils n'ont pas été coupables d'immoralité ...
Lorsqu'ils sont descendus en Egypte, chacun est resté modestement dans sa tente ...
Réouven n'a pas porté son regard sur la femme de Shimon, et Shimon n'a pas porté son regard sur la femme de Réouven ...

Et même lorsqu'ils ont été 600 000 dans le désert, ils sont restés modeste et se sont assurés que leurs portes ne se faisaient pas face les unes aux autres.
Lorsque Bilam a vu cela, il a commencé par les louer et a déclaré : "Qu'elles sont belles tes tentes, ô Yaakov!" (Bamidbar 24,5 - ma tovou oalé'ha Yaakov). "

=> La clé afin de préserver la pureté inhérente à l'âme, dont D. nous a doté, réside dans le fait de garder son regard de vision interdite.

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-> "Chaque détail de chacune de nos actions, mots ou pensées, à tout moment, n'est pas perdu.

Combien est grand le pouvoir d'une action [mot ou pensée] ; combien est impressionnant sa grandeur.
Chaque action [mot ou pensée] monte, en fonction de ses détails, afin d'agir dans les mondes célestes, dans le lieu de la lumière spirituelle."

[Rabbi 'Haïm de Volozhine - Néféch ha'Haïm 1,4]

=> Nous avons tous, en nous, une force, une puissance spirituelle phénoménale.
Chaque fois que nous parvenons à contrôler nos yeux et nos pensées, nous affaiblissons la force de l'impureté dans les mondes supérieur et inférieur.
Agir de façon contraire (sans contrôle, limitation sur ses désirs), conduit à donner des forces à l'impureté.

[il n'y a pas de situation neutre, sachons que la définition de ce qui est bien ou mal, n'est pas fonction de notre pensée, de notre ressenti, mais fonction de la Torah, de nos Sages.
Un regard, une pensée interdite ... même si sur le moment, cela nous semble sans conséquence, au-delà d'être un acte contraire à la volonté de D., cela va donner de la puissance aux forces du mal, cela va nous détruire ...

Les yeux sont la porte par laquelle démarrent quasiment toutes nos fautes => b"h, soyons vigilant à s'en servir à bon escient, et à bien la contrôler. ]

L’importance de la Kédoucha …

+ L'importance de la Kédoucha ...

"L'objectif principal de la venue d'une personne, dans ce monde, est de parfaire le domaine de la kédoucha (sainteté)"

['Hazon Ich - Maassé Ich - vol.1]

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-> "Les montées et les descentes spirituelles d'une personne sont principalement dues à la façon dont elle maintient la pureté de son âme en gardant sa brit (par des mots, des actes et des pensées purs).
Ce type de fautes semble doux et agréable sur le moment, mais est amer à la fin.
Ces fautes amènent de la dépression, un manque de satisfaction dans la vie, et vole à la personne toute joie de vivre.

A l'inverse, garder sa brit et la pureté de ses yeux, avoir du zèle pour éviter toute forme d'action interdite et de lecture interdite, amène de la joie et de la force spirituelle, du bonheur de vivre, et les portes de la Torah et de la crainte de D. lui sont ouvertes devant lui."

[Rav Shmouel haLévi Wosner - dans son ouvrage : Shéélot ouTéchouvot Shévet halévi - Vol.4;160]

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-> Le Zohar nous enseigne qu'une personne qui vainc son mauvais penchant dans le domaine de la kédoucha, reçoit un cadeau de D. : la possibilité de prier avec chaleur, d'avoir des prières qui viennent du cœur et le fait de vivre un véritable plaisir spirituel lorsqu'on se tient devant Son Créateur pendant la prière.

Le rav Moché Wolfson poursuit en disant en autre les idées suivantes :
Une prière chaleureuse est un régal de joie et de proximité avec D.
Aucun plaisir terrestre ne peut être comparé à cela.
Mais afin de vivre une telle expérience, il est obligatoire de garder sa brit.

La plus grande récompense du fait de garder sa brit est le cadeau d'avoir une émouna parfaite, complète en D.
En effet, la confusion intellectuelle est souvent le résultat d'une attaque à la kédoucha à notre âme (par les yeux, les oreilles, la bouche, la brit, ...).
Chaque juif est un croyant en D., mais l'impureté apportée va conduire à éloigner dans les profondeurs de son âme cette émouna, dans l'attente d'une téchouva et d'un changement d'attitude permettant à la foi de refaire surface.

Il est écrit : "Qui va monter pour nous au ciel" (Dévarim 30,12 - מִי יַעֲלֶה-לָּנוּ הַשָּׁמַיְמָה).
Le Zohar fait remarquer qu'en hébreu :
- les premières lettres forment le mot : mila (circoncision - מילה);
- les dernières lettres forment le nom de D. (יהוה).

=> Garder sa brit est la 1ere exigence pour grandir spirituellement.

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-> "Si une personne est solide et mène des batailles afin de maîtriser ses désirs, alors elle s’élèvera d'un état d'être humain à celui d'un ange."

[Rabbeinou Bachya - introduction à la paracha Kédochim ]

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-> "Une personne qui vit afin de satisfaire ses désirs, doit investir beaucoup d'efforts afin d'atteindre ses objectifs, alors qu'une personne qui se maîtrise atteint ses objectifs sans trop d'efforts."
[Gaon de Vilna - dans son Even Chéléma 2,10]

La raison est qu'une personne qui contrôle ses désirs, afin de vivre en accord avec la volonté de D., va mériter une aide divine dans toutes ses démarches.
On doit symbolique faire le 1er effort, pour que D. fasse le reste.
Par contre, la personne qui se laisse aller à ses désirs, n'a pas droit à une telle aide.

Dans la méguilat Esther, nous lisons que le roi (hamélech) a retiré sa bague servant de sceau, afin de la donner à Mordé'haï.
D'une manière générale, lorsque l'on voit le terme : "hamélech", cela renvoie à D.
Le Gaon de Vilna (commentaire du Tikkounei Zohar, 70) explique que la bague-sceau fait allusion au signe de la sainte alliance de la circoncision.

Lorsqu'une personne garde son alliance en se maîtrisant, D. lui passe Sa bague, lui donnant, pour ainsi dire, le pouvoir de régner même sur les anges célestes dans le monde à venir.

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-> "Nous avons reçu une tradition, qui a été éprouvée, selon laquelle une personne qui est régulièrement coupable de fautes touchant à la pureté de son âme (par les yeux, la pensée, les oreilles, la bouche, la brit, ...), n'aura pas de succès dans ses initiatives.
Quel que soit le travail qu'elle fait, quelle que soit l'activité qu'elle réalise, cela va échouer.
L'or dans ses mains sera comme du cuivre.
Cette punition est mesure pour mesure."

[Le Séfer haBrit (Part.I, maamar 16,chap.3) citant les mots du Rokéa'h]

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-> "Par le mérite combiné de garder sa brit (de la vue, pensée, écoute, ... à la brit elle-même) et la Torah, une personne mérite la vie et la subsistance.
Et même si son mazal indique le contraire, ces 2 mérites peuvent passer outre son mazal.
[...]
Une personne qui garde attentivement sa brit n'est pas sous l'influence des étoiles et des constellations.
C'est pourquoi, même si elle est née sous un mazal indiquant qu'elle n'aura pas d'enfant et qu'elle sera pauvre, elle peut mériter les 2 : des enfants et la richesse."

[Rav 'Haïm Palagi - Néfech Kol 'Haï]

[ én mazal léIsraël (Tossafot sur la guémara Shabbath 147a)
De la même manière que tu agis contre ta nature matérielle, D. va agir au-delà de la naturalité, du mazal.

On peut citer l'exemple :
- de la mer rouge qui s'est ouverte par le mérite de Yossef haTsadik, modèle du contrôle de la brit par l'homme ;

-> de Yona qui était dans le ventre du poisson.
Yona et ce poisson auraient dû se faire manger par le Léviathan, mais Yona lui a montré le sceau (la brit) d'Avraham Avinou, et le Léviathan a alors fui d'une distance de 2 jours de trajet (Yalkout Chimoni - Séfer Yona 550).

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-> "La Torah est appelée : une "brit" (alliance), comme une allusion au fait que la Torah s'attache seulement à une personne qui préserve la sainteté de sa brit mila.

La brit mila est liée à la mida de : Yéssod (fondation).
Dans le Zohar, cette mida fait référence à : "raza" (le secret).

Cela indique que les secrets de la Torah ne sont révélés, uniquement, qu'à une personne qui garde sa brit."

[Rav Yaakov Abou'hatséra - Séfer Gimzé haMélech - Pérek Tikoun haBrit]

Essayez de réserver un certain temps chaque jour pour prier et louer Hachem avec vos propres mots. Plus vous vous habituerez à ce genre de "discours de l'âme" (hitbodédout), plus votre cœur s'adoucira, votre esprit s'élèvera et votre âme se rapprochera d'Hachem.
Mais pour éveiller votre âme à parler à Hachem, vous devez renforcer votre émouna en pensant qu'Hachem remplit le monde entier de Sa gloire et que, bien que vous ne puissiez pas Le voir, vous vous tenez devant et dans Sa sainteté.
Ce processus de réflexion n'est pas ponctuel. Plus souvent vous consacrerez une réflexion sérieuse à ces questions fondamentales de la foi, plus il vous sera facile d'éveiller votre âme pour parler à Hachem, qui se tient devant vous.
[rav Kalonymus Shapira - 'Hovat haTalmidim - chap.9 ]

Avoir la kavana dans les mitsvot

+ Avoir la kavana dans les mitsvot :

-> Nos Sages (Sanhédrin 106b) disent : "Hachem désire le cœur" (ra'hamana liba baé).
Pour Hachem, les actions extérieures des mitsvot ne sont pas suffisantes ; au contraire, l'aspect principal pour Lui est que le cœur de chacun soit pur afin de rendre un véritable service divin.
[Ram'hal - Messilat Yécharim - fin chap.16]
[l'idée est que le composant principal d'une mitsva n'est pas sa réalisation, mais l'expression de notre cœur pendant qu'on fait cet mitsva.
Ainsi, on peut faire toutes les mitsvot selon la halakha basique, mais passer à côté de l'essentiel!
La base dans la kavana des mitsvot, est d'avoir en tête d'accomplir un commandement d'Hachem (qui nous permet d'être plus proche de Lui). ]

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-> Le rav Shimon Schwab séjourna un jour dans la maison du 'Hafets 'Haïm. Le soir de Shabbath, le 'Hafets 'Haïm parla du goût de la manne, comment son goût changeait et se modifiait en fonction des pensées de la personne qui la mangeait.
"Mais, demanda le 'Hafets 'Haïm, quel était le goût de la manne si celui qui la mangeait n'avait aucune pensée en tête?
Le 'Hafets 'Haïm répondit : "Sans pensée, il n'y a pas de goût!
C'était particulièrement vrai pour la manne, qui était de nature spirituelle, car tout ce qui est spirituel est vide et sans intérêt si l'on n'y met pas son esprit!"

=> d'où la nécessité d'avoir de la kavana, de la joie, ... en réalisant la volonté d'Hachem.

Résider en terre d’Israël est une responsabilité spirituelle

+ Résider en terre d'Israël est une responsabilité spirituelle :

Rabbi Eléazar a enseigné que quiconque faute en terre d'Israël est puni deux fois plus que s'il avait fauté en diaspora, car il se trouve dans le palais du Roi.
[guémara Kétoubot 111a]

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-> En raison de la grande sainteté de cette terre d'Israël, c'est-à-dire en présence de la Chékhina (Israël est comme le palais du Roi), celui qui y commet des fautes renforce [davantage] les forces de la sitra a'hra (force du mal), rend la terre impure et prive la Présence divine de miséricorde.
Malheur au corps de ces hommes et malheur à leur âme, car au moment de leur mort, la Chékhina ne viendra pas les accueillir, et les réchaïm ne se relèveront pas lors de la résurrection des morts.
[Zohar - A'haré Mot 72b]

-> Si le peuple d'Israël ne se montre pas méritant, la terre [d'Israël] est alors appelée "terre des Cananéens", car elle tombe sous l'emprise du mauvais penchant.
[Zohar - Noa'h 73a]

Punition pour avoir quittés la terre d’Israël

+ Punition pour avoir quittés la terre d'Israël :

-> Au début de la Méguilat Ruth, les versets rapportent comment Elimélé'h a emmené sa femme, Naomi, et ses deux fils, Makhlon et Kilyon, en dehors d'Israël en raison de la grave famine qui ravageait la terre d'Israël.
Peu après leur départ de la terre d'Israël, Elimélé'h décéda. Ils s'étaient à peine remis de cette tragédie qu'Hachem frappa les biens de Makhlon et de Kilyon, d'abord leurs chevaux, puis leurs ânes, et enfin leurs chameaux. Comme Makhlon et Kilyon n'ont pas pris le message d'Hachem à cœur et ne se sont pas repentis, Hachem a finalement frappé Makhlon et Kilyon eux-mêmes.
Naomi et ses deux belles-filles, Orpa et Ruth, devenues veuves, reprennent le chemin de la terre d'Israël.

A leur arrivée en terre d'Israël, le verset indique : "Elles continuèrent toutes les deux jusqu'à ce qu'elles atteignent Beit Lé'hem. Lorsqu'elles arrivèrent à Beit Lé'hem, toute la ville s'affaira autour d'elles et elles dirent : "Est-ce que c'est Naomi?""
La guémara (Baba Batra 91a) se demande ce qui a bien pu surprendre les habitants de Beit Lé'hem et les pousser à poser cette question. Rav Its'hak répond qu'elles disaient : "Avez-vous vu Naomi, qui a quitté la terre d'Israël pour aller vivre en dehors d'Israël, et ce qui lui est arrivé?"

Le Rachach, développant la guémara ci-dessus, explique que la raison pour laquelle la ville entière était dans un tel tumulte en raison de l'apparition de Naomi était le contraste entre le sort de son mari et de ses deux fils, qui avaient fui la terre d'Israël à cause de la famine, et les autres résidents de Beit Lé'hem, qui étaient restés sur place.
La famille de Naomi avait péri dans le en dehors d'Israël, alors que les habitants de Beit Lé'hem avaient survécu à la famine.

Cette observation est d'autant plus étonnante que les trois hommes qui avaient péri n'étaient pas des citoyens ordinaires. La guémara (ibid.) raconte qu'Elimélé'h, Makhlon et Kilyon étaient les leaders et les philanthropes de leur génération. La raison pour laquelle ils ont été punis, enseigne la guémara, est qu'ils ont quitté la terre d'Israël.

L’humilité (selon le rav Kook)

+++ L'humilité (selon le rav Kook) :

+ Humilité et manque d'estime de soi :
L'humilité est sans aucun doute un bon trait de personnalité lorsqu'une personne comprend ce qu'elle est et comment l'incarner et l'intérioriser correctement. Cependant, une mauvaise compréhension de l'humilité peut conduire à la dépression, car les deux sont extérieurement similaires.

Le bonheur/joie et l'orgueil répandent et étendent tous deux les forces spirituelles d'une personne, mais le bonheur accomplit cela d'une bonne manière, alors que l'arrogance le fait d'une mauvaise manière. L'humilité et la tristesse rassemblent et calment les forces spirituelles d'une personne, mais l'humilité le fait de manière positive, tandis que la tristesse le fait de manière négative.

Même si ces traits de caractère font extérieurement la même chose, ils sont fondamentalement éloignés l'un de l'autre. Lorsqu'une personne croit en l'énormité de sa propre valeur et pense que cela la rend digne de grandes choses, mais qu'elle trouve ensuite en elle des défauts ou des imperfections qui semblent contredire cette croyance, elle sera complètement déprimée, bien qu'il n'y ait aucune vérité là-dedans.

L'humilité, en revanche, est due à la reconnaissance que la valeur d'une personne et sa capacité à accomplir ou à recevoir de grandes choses n'ont rien à voir.
Au contraire, toute la grandeur et les bienfaits qui se présentent à une personne sont le résultat de la bonté de D. qui se déverse sur elle.
Par conséquent, même si l'on se sent démuni, on n'est pas du tout triste. On remerciera plutôt D. pour les quelques bonnes choses qu'on reconnaît encore en nous et on sera même stimulé pour acquérir davantage de compétences et de sagesse.
Puisque cette personne voit que même dans son apparente indignité, D. la comble de bonté, elle sera certainement en mesure d'acquérir encore plus de grandeur à l'intérieur et à l'extérieur d'elle-même.
[rav Avraham Kook - Moussar Avikha 3,1]

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+ Le danger d'enseigner l'humilité :
Lorsque nous enseignons aux gens l'idée d'être humbles devant D., mais que nous ne leur expliquons pas le principe de la grandeur Divine, nous endommageons leur âme parce que nous les avons entraînés dans une vie d'esclavage et d'abaissement.
Par conséquent, nous avons l'obligation d'enseigner d'abord aux gens le principe de la grandeur Divine, afin qu'ils comprennent que l'humilité devant D. devrait naturellement donner naissance à la puissance spirituelle. En effet, si tous les domaines du monde ... ne forment qu'une seule grande entité, alors lorsque chaque petit élément se connecte au tout divin, il devient automatiquement puissant.
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 1:870]

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+ Vraie humilité contre fausse humilité :
Je suis à la recherche d'une véritable humilité intérieure. Non seulement elle n'empêchera pas la force de l'âme, la joie spirituelle, le développement de ses talents et l'augmentation de sa lumière, mais elle sera en fait la source et la motivation de ces vertus. "Il est bénéfique d'être humble d'esprit" (Michlé 16,19).
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 6:216]

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+ L'éloge de soi :
Lorsque les tsadikim se louent eux-mêmes, ils sont en fait remplis d'un grand sens de l'humilité.
[rav Avraham Kook - Kévatim Miktav Ya Kocho 2 - Pinkas 5:144]