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"Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86)

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-> Le Dégel Ma'hané Efraïm (Eikev) cite son grand-père, le Baal Chem Tov, selon lequel la émouna est le principe fondamental qui sous-tend tout notre service d'Hachem dans la Torah et la prière, comme l'a dit roi David : "Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86).
Si une personne croit qu'Hachem renouvelle constamment la création, elle se sent inspirée à prier à nouveau chaque jour, et à remercier et louer la nouvelle création.
Elle reconnaît également qu'elle a été créée à nouveau ce jour-là, afin de prier pour elle-même, sa famille, son gagne-pain et tout ce qui est bon. Si elle ne croit pas qu'Hachem renouvelle la création chaque jour, le simple fait de répéter les mêmes mots chaque jour devient une routine fastidieuse et ennuyeuse.

[de même, chaque mitsva ne doit pas rentrer dans une routine froide, automatique. Puisque nous sommes une nouvelle créature dans un nouveau monde, par gratitude envers Hachem, nous devons nous travailler pour que cette mitsva soit également faite de façon unique et belle. ]

Le Pessouké déZimra

-> "Si quelqu'un récite les Pessouké déZimra d'une voix forte et agréable, même s'il ne connaît pas le sens des mots et fait des erreurs de prononciation, ses prières sont acceptées comme un parfum agréable, et Hachem se réjouit de chaque mot".
[séfer ha'Hassidim - siman 18 ]

=> on voit à quel point point Hachem désire et apprécie nos prières, même si elles sont imparfaites.

[Pessouké déZimra est le passage de la prière du matin, après barou'h chéamar, jusqu'au yichtaba'h (compris). ]

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Pour rappel, au sujet des Pessouké dézimra :
-> Le Kav haYachar (chap.50) ramène au nom du Zohar que celui qui lit les Pessouké déZimra et la Chirat haYam (az yachir Moché) avec ferveur méritera de voir le machia'h portant sa couronne et sa vengeance sur les non-juifs qui ont opprimé les juifs. Il aura alors le niveau de dire cette Chira à ce moment avec lui.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Michna Broura 54,3-5) enseigne, au nom du Maté Moché, que les forces spirituelles négatives (klipot) obstruent les prières de monter [vers D.], mais grâce aux [chants] des Pessouké déZimra nous les coupons".

-> Nous allons voir un enseignement du 'Hessed léAvraham, le grand-père du 'Hida ('Hessed léAvraham 3,3).

Depuis que le Temple a été détruit, il y a un nuage qui empêche nos prières de monter vers le Ciel.
Où que nous soyons, nous devons traverser ce nuage, c'est pour cela par exemple, que dans la prière nous disons les Péssouké déZimra, afin de permettre à nos prières de se frayer un chemin jusqu'au Ciel.

Ce nuage est beaucoup plus fin en Israël, et il est pratiquement inexistant à Jérusalem.
Au Kotel, une prière n'a besoin de traverser aucune barrière, son chemin vers le Ciel est direct et certain.
Le Kotel est un lieu unique dans le monde, où la proximité avec la présence divine est incomparable.

[le 'Hatam Sofer explique que le mot "Zimra" (de Péssouké déZimra) qui signifie communément "chant" ou "louange", a une autre signification, celle de "couper". En effet ces versets ont le pouvoir de briser les forces du mal qui empêchent les prières de monter.
Selon le Aboudraham, ils jouent un second rôle : celui de protecteur. Ils assurent l'acceptation de la prière, c'est pourquoi on s'efforcera de les lire lentement et avec ferveur (kavana)
Selon le Zohar (Térouma 131b), lorsqu'on dit les Pessouké déZimra à la synagogue, 3 groupes d'anges célestes se rassemblent à ce moment pour les dire en même temps que les Bné Israël.]

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-> Le matin, quand les fidèles sont arrivés à la synagogue, ils doivent réciter les Pessouke Dezimra pour éveiller l'amour et la joie dans les mondes supérieurs et sur la terre, à l'instar des Lévites au Temple ...

Au moment où les fidèles chantent des louanges à Hachem, des anges supérieurs se rassemblent. Certains d'entre eux disent, le matin, les Pessouke Dezimra avec le peuple d'Israël, et d'autres assistent à chaque Kédoucha récitée par l'assemblée.
[Zohar - Térouma 131b]

Si quelqu'un ne prie que pour la yirat chamayim (crainte du Ciel), et pas pour la parnassa, c'est un signe que même ses prières pour la yirat chamayim n'ont pas été prononcées avec dévotion et avec des intentions pures. En effet, il est impossible d'avoir l'un et pas l'autre. Pour avoir de la yirat chamayim, il faut avoir une parnassa suffisante.
[ rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa - rapporté dans le séfer midrach Sim'ha ]

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-> "Un petit trou dans le corps est un grand trou dans l'âme" (Baal Chem Tov).
Son intention était que si l'estomac de quelqu'un est vide parce qu'il manque d'argent pour acheter de la nourriture, cela affectera grandement sa spiritualité.

-> Le midrach (Béréchit rabba 69,4) explique que lorsque Yaakov a prié pour du pain (Vayétsé 28,20), cela signifie en fait qu'il a prié pour avoir de bons moyens de subsistance en général. Lorsque Yaakov a prié pour la parnassa, il priait pour avoir suffisamment d'argent afin de pouvoir servir Hachem avec toute sa force.

Si quelqu'un prie Hachem de l'empêcher de s'enliser dans le matérialisme et les plaisirs de ce monde, il parviendra à éviter ce piège.
[rabbi de Kobrin ]

Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à quelqu'un est votre temps, car vous donnez une partie de votre vie que vous ne récupérerez jamais.
[ rabbi Noa'h Weinberg ]

L'enseignement de Rabbi Akiva : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même est un grand principe de la Torah (klal gadol baTorah)" (guémara Yérouchalmi Nédarim 9,4), peut être traduite d'une manière différente.
Le mot "klal" peut faire référence à Klal Israël, la nation juive. Ainsi, l'observation de Rabbi Akiva peut également signifier : "le commandement d'aimer son prochain comme soi-même fait d'Israël une nation grande dans la Torah."
Par conséquent, l'adhésion commune à la Torah favorise l'unité entre les juifs.
[Sfat Emet - Shavouot 5662 ]

Celui qui aspire à la vérité et se prépare à partir en guerre pour la vérité gagne toujours.
[rabbi Nathan de Breslev - Etsot Yécharot ]

"Lorsqu'une personne comprend que tout ce qu'Hachem fait est pour son bien, qu'il s'agisse de quelque chose qui affecte sa santé physique ou son bien-être financier, et que, malgré son incapacité à voir comment c'est pour son bien, et qu'elle sait que c'est très certainement pour son bien, alors son amour pour Hachem ne s'affaiblira pas à cause des épreuves ou des difficultés.
Au contraire, ses expériences ne feront que la renforcer et la faire grandir (spirituellement, et plus proche d'Hachem)".
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

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-> "Tout ce qui est donné à une personne par Hachem lui amènera de la joie et de l'allégresse".
[ rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot - chaar haBita'hon ]

Il n'y a pas de bons et de mauvais moments ; il n'y a que des moments joyeux lorsqu'un juif choisit d'être bésim'hah, et des moments tristes lorsque nous ne voyons pas que tout arrive pour une raison.
Tout ce que nous vivons dans nos vies est le même volonté d'Hashem, cela dépend juste de la façon dont nous l'acceptons.
[Baal Chem Tov]

[en ce sens béSim'ha (joyeux) a les mêmes lettres que le mot "makhchava" (pensée). Notre joie est en nous, et dépend de notre façon d'aborder ce qui nous arrive dans la vie. ]

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En réalité, aucun mal ne descend d'en-haut, et tout est uniquement du bien (ultime) ...
L'essence de la foi pour laquelle l'être humain a été créé : croire qu'il n'y a pas de lieu vide de d'Hachem ... Par conséquent, il faut avant tout être joyeux tout le temps. On doit véritablement vivre avec la foi en Hachem qui nous donne la vie et qui est bon pour nous à chaque instant.
Par conséquent, nos sages qui reconnaissent la Vérité s'éloignent du trait de caractère de la tristesse".
[Baal haTanya - Iguéret haKodech - chap.11]

Les 2 niveaux de crainte du Ciel

+ Les 2 niveaux de crainte du Ciel (selon le rabbi de Berditchev) :

-> La crainte d'Hachem se situe à 2 niveaux bien différents.
Il y a une "crainte inférieure", à savoir la crainte de fauter parce que cela l'éloignerait d'Hachem.
Il y a ensuite la "crainte supérieure", beaucoup plus élevée, où la personne devient inconsciente de sa propre identité.
Bien que ces deux niveaux soient très éloignés l'un de l'autre, il est impossible d'expérimenter le degré de "crainte supérieure" sans avoir d'abord atteint le degré de "crainte inférieure".

1°/ La crainte inférieure est la crainte de la faute. Or, la crainte de la faute ne signifie pas simplement la crainte du châtiment, car même les gens "bas (spirituellement parlant)" possèdent la crainte du châtiment. Ce n'est pas ce qu'on appelle la "crainte de la faute".
La "crainte de la faute" à laquelle nous faisons référence est plus élevée que cela. Elle consiste à être effrayé par les conséquences de la rébellion contre la volonté d'Hachem. Une personne déteste l'idée d'être coupée et séparée d'Hachem, et ne veut que s'approcher de Lui.
[lorsque l'on faute, sans téchouva, on a une punition afférente, mais également chaque faute nous éloigne d'Hachem (on a des écorces d'impureté qui font écran, faisant qu'on perçoit moins le Divin, la sainteté). Ainsi, nous devons certes avoir peur des punitions terribles qu'une faute peut nous amener, mais surtout de l'éloignement avec Hachem. ]

La source d'une telle crainte provient de la contemplation de la grandeur d'Hachem et de la méditation sur le fait qu'Il est la racine et la source de tous les mondes (Zohar 1,11b), qu'Il englobe et imprègne tous les mondes (Zohar 3,225a) et que tous les mondes, les âmes, les anges, les séraphins, les ofanim et les saints 'hayot ne sont rien comparés à Lui.
Toute leur existence ne découle que de la lumière et de la vitalité que leur Créateur émet à chaque seconde et à chaque instant, comme il est dit : "Qui renouvelle dans Sa bonté, chaque jour, perpétuellement, l'œuvre de la Création" (prière du matin avant le Shéma). Si, pendant un seul instant, la lumière et la vitalité se retiraient, tout serait détruit.
En se concentrant et en méditant sur ce concept, une personne en viendra à se rendre compte de sa propre bassesse et de son manque de valeur. (sans Hachem, je meurs dans la seconde, je n'ai pas la moindre force de vie, de santé, de ressource, ...)
... Une telle contemplation engendrera la peur et la crainte de ne pas transgresser la volonté d'Hachem. C'est ce type de crainte que l'on appelle le niveau inférieur de la crainte, qui est la peur de la faute.

2°/ La crainte supérieure est plus élevé que ce niveau, et elle implique une totale abnégation face à l'exaltation d'Hachem et à sa glorieuse majesté.
En méditant et en se concentrant sur l'essence, à quel point Il est infini (Zohar 1,100b), d'à quel point aucune pensée ne peut Le saisir, de quelque manière que ce soit, d'à quel point Lui-même, en essence, est au-delà de tous les attributs ; d'à quel point Il est bien plus élevé que tout l'ordre de progression par lequel le monde a été créé, car aucun ne peut Lui être comparé, ...
En contemplant tout cela profondément, en s'y concentrant profondément, une personne atteint un effacement total, devenant oublieuse de son propre statut de personne.

... Une telle conscience est qualifiée de "crainte supérieure". Elle est analogue à celle d'une personne qui se présente devant le roi. Ce faisant, elle est saisie d'effroi et d'une peur intense, car elle voit l'essence du roi et sa glorieuse majesté. La personne se renie complètement et n'a plus conscience de sa propre existence.
À ce moment-là, cela n'a pas de sens de dire qu'elle considère sa propre bassesse et son manque d'estime de soi, car elle se renie complètement et n'a plus conscience de sa propre identité.
En revanche, lorsqu'elle n'est pas devant le roi et qu'elle ne fait que contempler la grandeur du roi, sa prise de conscience de la bassesse de son existence et de son manque d'estime de soi sera proportionnelle à sa compréhension de la grandeur du roi ...

Telle est donc la principale différence entre la crainte inférieure, celle de la faute, et la forme supérieure. La crainte supérieure se caractérise par l'abnégation totale et l'oubli de sa propre existence ... Plus la sagesse d'une personne augmente, en sondant et en méditant sur cette idée, plus le niveau supérieur de crainte d'une personne augmentera, amenant finalement une personne à l'auto-annulation totale.

Cependant, il est impossible d'atteindre cette forme supérieure de crainte si elle n'est pas d'abord précédée par le niveau inférieur de crainte, celui de la crainte de la faute, comme expliqué plus haut.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 10,12 ]