"Etudier la Torah, c'est découvrir son origine divine."
[le Ramban - annotation sur le Séfer haMitsvot du Rambam]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Réprimander autrui …
+ Réprimander autrui …
Il y a plus de 2000 ans, nos Sages ont dit (guémara Arakhin 16) :
"Rabbi Tarfon déclara : Je serais étonné qu’existe dans notre génération un homme qui accepte la réprimande.
Et Rabbi El’azar ben Azaria d’ajouter : Je serais étonné qu’existe dans notre génération un homme qui sait comment réprimander. "
[Rabbi Na'hman de Breslev a dit : "à plus forte raison dans notre génération"]
Une autre guémara (Yébamot 65b) ajoute :
"De la même façon qu’il y a une mitsva de dire ce qui peut être accepté par notre prochain, il y a une mitsva de ne point dire quelque chose qui serait irrecevable.
Rabbi Abba précise que tout ceci doit être considéré comme une obligation. "
Le livre Or’hot ‘Haïm (Kéter Roch) spécifie qu’il ne faut pas prononcer des mots durs, sévères, qui sont inacceptables mais s’exprimer avec douceur.
Celui qui, de par sa nature, en est incapable, sera exempt d’accomplir la mitsva de réprimander.
Même quand on s’exprime avec délicatesse, le Rambam nous avertit de ne point tomber dans une persécution verbale : "Je donne mon avis une, deux ou trois fois. S’il m’écoute, tant mieux. Autrement, je n’insiste plus ; je le laisse dans sa sottise. Telle est toujours mon attitude. " (Iguéret haRambam).
=> Le 'Hazon Ich publia cette décision : "Puisqu'on ne sait plus réprimander à notre époque, nous devons seulement manifester de l'amour."
Lorsque l'on comble d’amour autrui, on ouvre en lui des sentiments positifs (je suis quelqu’un de bien, d’important, d’apprécier), lui redonnant confiance, goût et force à la vie.
Etant plus ouvert/plus à l’écoute et ayant une dette de gratitude (plus ou moins consciente), il est alors dans des conditions optimales pour se changer en fonction de ce qui compte aux yeux de celui qui l’a comblé d’amour.
L'idée de changer est perçue comme un potentiel de devenir encore meilleur (c'est pour mon bien!)
A l'inverse, la critique va braquer autrui (besoin de préserver son honneur, sa dignité) et il risque de percevoir négativement l'idée de changer (si je suis quelqu'un d'aussi mauvais à quoi ça sert de m'améliorer?).
Si on est sincèrement motivé par le bien d'autrui, et non par notre orgueil, il faut généralement éviter la critique sans des tonnes et des tonnes d'amour autour ...
=> Combler d’amour autrui, c’est le meilleur moyen pour l’aimer et lui permettre avec le temps d'accepter nos judicieuses remontrances.
+ Supplément :
-> "Il est plus facile de donner un conseil aux autres, qu’à soi-même."
(Rabbi Na’hman de Breslev)
-> "Critiquer les autres, c’est du temps perdu que l’on aurait pu utiliser pour s’arranger soi-même."
(‘Hovot Halevavot)
-> "Corrige-toi en premier et ensuite tu pourras corriger les autres."
(guémara Baba Métsia 107b)
"La prière de celui qui court après le shalom (la paix) est exaucée."
[promesse de la guémara Yébamot 65b]
Qu’est-ce que l’amour? … par le Saba de Kelm
+ Qu'est-ce que l'amour? ... par le Saba de Kelm
Le Saba de Kelm (dans son ‘Hokhma ouMoussar) explique que la véritable signification de "l’amour" est : de prendre part aux difficultés de son prochain, qu’il s’agisse d’une difficulté morale ou physique.
Au regard de la Torah, l’amour n’est pas un synonyme d’affection, d’admiration ou d’attachement, comme il l’est chez les nations du monde, mais plutôt de soucis et d’intérêt.
D’ailleurs, il est intéressant de relever que Onkelos, le célèbre traducteur de la Torah en araméen, traduit "amour " par : "pitié" (ra’him - רחים).
+ Supplément - (par exemple) :
Qu'est-ce que l'autre ressent au fond de lui? ; qu'est-ce qui lui manque? ; qu'est-ce qui le gène, le vexe, lui plaît, ...
On s'intéressera à sa vie, et on partagera ses peines et ses joies.
On cherchera à le réjouir en fonction de ce qu'il aime, ...
"Il n’existe pas de source de bénédiction plus grande que la mitsva d’honorer ses parents. "
[Rav Chakh - à un groupe de jeunes filles de séminaire]
"Chaque mot de prière ou de bénédiction s’élève vers les hauteurs supérieures, transporté là par des anges assignés spécialement à cette tâche.
Chaque mot a un effet sur les racines supérieures de la Création.
De cette manière, la personne récitant la prière devient le partenaire de D. dans la Création, étant donné qu’il a la capacité de construire et d’influencer nombre de mondes supérieurs."[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néféch ha’Haïm 2,10 ]
Quel corps sera ressuscité?
+ Quel corps sera ressuscité?
Le judaïsme soutient la croyance en la réincarnation et par conséquent une âme peut avoir vécu plusieurs vies dans des corps physiques différents.
La perspective de la résurrection soulève alors la question : quel est le corps qui sera ressuscité ?
Le Zohar (I - 131a ) de nous dire :
" Rabbi ‘Hizkia demanda : "Si tous les cadavres se relevaient de la poussière, que se passerait-il si un certain nombre de corps avaient partagé successivement la même âme ?"
Rabbi Yossi répondit : "Les corps qui n’étaient pas dignes et n’avaient pas atteint leur objectif seront considérés comme si ils n’avaient pas existé : de même qu’ils étaient tel un arbre desséché en ce monde, ainsi seront-ils considérés au moment de la Résurrection.
Seul le dernier qui a été planté fermement et qui a pris racine et a prospéré revivra."
=> L’homme sera ressuscité dans le corps dans lequel il aura atteint le plus haut niveau de perfection de sa personne.
"Le coléreux ne peut accéder à aucune qualité de caractère aussi longtemps qu'il ne débarrasse pas son cœur de cette tendance."
[Réchit 'Hokhma - Anava 5]
-> Le Baal HaTanya enseigne que l'âme juive n'est rien de moins qu'une : 'hélek Eloka mi'maal mamach", c'est littéralement une partie de D. d'en-Haut.
[ il est écrit : "Hachem est ma part" ('helki Hachem - Téhilim 119) ; "le peuple [juif] est la part d'Hachem" (ki 'helek Hachem amo - Haazinou 32,9). ]
"Shorachan ou'mékoran bé'Elokim 'Haïm" = leur racine et leur source sont dans le D. vivant.
Une personne qui reconnaît l'élévation de l'âme peut facilement accomplir la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même à l'égard de chaque juif, qu'il soit grand ou petit en termes de stature spirituelle ...
Tous les juifs sont interconnectés et égaux (tous sublimes aux yeux d'Hachem), enfants d'un seul Père.
C'est pourquoi nous sommes appelés : "akhim mamach", littéralement "frère", mitsad shoresh nafcham bé'Hachem é'had = puisque l'âme de chaque personne a sa racine dans le D. unique, et que les individus ne sont séparés les uns des autres que dans le sens physique, matériel.
La récompense de l’épouse vertueuse
+++ La récompense de l'épouse vertueuse :
"La force et la majesté sont ses vêtements et elle attend avec joie le dernier jour" (oz véadar lévoucha, vatis'hak léyom a'haron - Michlé 3125)
-> Une femme qui aide et permet à son mari d'étudier la Torah et d'observer les mitsvot, mérite d'être récompensée pour l'étude de la Torah de son mari, comme Rabbi Akiva l'a dit à ses élèves, (guémara Nédarim 50a) : "ma Torah et votre (Torah) sont les siennes (se référant à sa femme, Ra'hel).
De même, la guémara (Yoma 77a) dit que les épouses des Talmidé 'Hakhamim qui perdent le sommeil (pour aider leurs maris à étudier), Hachem les récompense grandement dans le monde à Venir.
Le Zohar (Vayé'hi 226b) dit que les mitsvot qu'une personne réalise créent un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à venir.
C'est ainsi que le Zéra Chimchon explique le verset ci-dessus.
La Torah est appelée ma force (oz), comme le dit le verset : "Hachem oz léamo yiten" (Hachem donne de la force à Sa nation - Téhilim 29,11), et la michna (Ouktzin 3) dit que ce verset se réfère au don de la Torah.
Le mot "véhadar" fait référence aux mitsvot, comme le montre le terme "idour mitsva" (embellissement des mitsvot).
Sur cette base, le Zéra Chimchon dit que le verset (ci-dessus) se réfère à une femme qui soutient son mari dans sa Torah (oz) et ses mitsvot (véhadar) dans ce monde, grâce à quoi elle mérite un habit spirituel.
Et bien que dans ce monde elle endure des difficultés, elle attend avec joie le dernier jour, dans le monde à Venir elle se réjouira.
De plus, le Arizal écrit qu'en agissant ainsi, ils n'auront pas à revenir en réincarnation (réincarnation).