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Ceux qui sont enterrés en terre d'Israël sont ressuscités en premier à la résurrection des morts, comme indiqué dans le Zohar ('Hayé Sarah 131a).

Le Zohar explique que ceux qui sont enterrés en terre d'Israël seront ressuscités en premier parce qu'Hachem les ranimera et leur donnera un esprit de vie.
Ceux qui sont enterrés en dehors d'Israël devront attendre d'arriver en terre d'Israël pour recevoir leur esprit de vie. Avant cela, leur corps sera reconstitué et ils rouleront sous terre jusqu'en terre d'Israël, où leur âme leur sera rendue.
[voir Rachi (Vayé'hi 47,29) : "Les morts en dehors d'Israël ne reviennent à la vie que par la souffrances de rouler dans les tunnels (la migration souterraine pour atteindre Israël). ]

Terre d’Israël = Hachem y attend impatiemment chaque juif

+ Terre d'Israël = Hachem y attend impatiemment chaque juif :

-> Un aspect unique de la mitsva de vivre en terre d'Israël est que même si l'on ne sert pas Hachem correctement et que l'on n'observe pas toutes les mitsvot comme elles devraient l'être, Hachem désire quand même que l'on vive près de Lui en terre d'Israël.

En ce sens, le midrach (Yalkout Shimoni - Eikhah 1038 - Za'hor Tizkor) cite le verset (Eikha 3,20) : "En évoquant ces souvenirs, mon âme s'affaisse en moi" (za'hor tizkor vétachoa'h alaï nafchi).
Rav 'Hiya explique ce verset par une parabole. Un roi qui se rendait souvent à des sources d'eau chaude pour se baigner emmenait généralement ses enfants avec lui. Une fois, les enfants irritèrent le roi et il jura de ne plus jamais les emmener avec lui.
Le temps passa et le roi se remémorait les vacances qu'il avait l'habitude de prendre avec ses enfants. Il s'effondrait en larmes de nostalgie et proclamait : "Si seulement mes enfants étaient ici avec moi, même s'ils me mettent en colère".
De même, Hachem dit : "Si seulement mes enfants, le peuple juif, étaient ici avec Moi en terre d'Israël (lieu où la présence Divine est énormément plus présent qu'ailleurs). Même s'ils contaminent (impurifient) la terre par leurs fautes, je préfère qu'ils soient à mes côtés".

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-> Le rav Efraïm Glassman, Machguia'h de la yéchiva Torah vaDaat, explique le midrach ci-dessus dans son séfer Eretz Israël, en se basant sur les mots du Maharal.
Le Maharal écrit que le peuple juif et la terre d'Israël sont véritablement saints dans leur essence et sont donc éloignés et séparés de tout ce qui existe dans les sphères inférieures.
Même s'ils se contaminent (impurifient) par la faute, cette dernière ne fait pas partie d'eux, la faute n'est qu'une couche extérieure qui les recouvre. C'est pourquoi les juifs et la terre d'Israël ne seront jamais séparés l'un de l'autre.

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-> "Une fois que les juifs n'étaient plus présent en terre d'Israël, [Hachem] a dit : Si seulement [le peuple juif était avec Moi, même s'ils me mettent en colère [par leur comportement]".
[midrach Eikha rabbati 3,7]

Terre d’Israël = étudier la Torah dans la chambre intérieure d’Hachem

+ Terre d'Israël = étudier la Torah dans la chambre intérieure d'Hachem :

-> "Le roi m'a fait entrer dans sa chambre intérieure" (éviani aMélé'h 'hadarav - Chir haChirim 1,4).
Qu'est-ce que cette chambre intérieure?

Le Gaon de Vilna explique que ce verset fait référence à l'époque où Hachem a amené le peuple juif enterre d'Israël.
Sa "chambre intérieure" (la plus privée, intime) est la chambre de la Torah, le moyen le plus intime de se connecter à Hachem. Le Gaon de Vilna écrit qu'Hachem n'a permis au peuple juif d'entrer dans sa chambre intérieure (ses appartements les plus privés) qu'une fois qu'il est arrivé en terre d'Israël.
Avant cela, leur étude de la Torah se situait à un niveau bien inférieur, comparable à celui d'une personne qui se trouve dans la "chambre extérieure".
Le Gaon de Vilna écrit : "Car le centre de l'étude de la Torah se trouve en terre d'Israël".

La terre d’Israël nous remplie de mitsvot

+ La terre d'Israël nous remplie de mitsvot :

-> Chaque mitsva accomplie par un juif mérite une récompense unique. Lorsque l'on souffle dans le shofar à Roch Hachana, par exemple, on reçoit une récompense pour la mitsva de souffler dans le shofar.
Cependant, certaines mitsvot sont équivalentes aux 613 mitsvot de la Torah et lorsqu'une personne accomplit l'une de ces mitsvot, c'est comme si elle avait accompli toutes les mitsvot de la Torah en une seule fois.
Le Sifri (Piska 28) affirme que la mitsva de vivre en terre d'Israël est l'une de ces mitsvot.

-> Le 'Hidouché HaRim développe ce point. Il écrit que (à un niveau spirituel) chacune des 613 mitsvot correspond à l'un des 613 membres et tendons du corps. Lorsque l'on observe une mitsva particulière, le membre ou le tendon correspondant est sanctifié.
Cependant, certaines mitsvot, comme par exemple : le Shabbath, les tsitsit et le fait de vivre en terre d'Israël, sont équivalentes à l'ensemble des 613 commandements (mitsvot).
Lorsqu'une personne accomplit l'une de ces mitsvot, les 613 membres et tendons (nerfs) de son corps sont élevés et sanctifiés.

-> Le Imré Emet (Likoutim p.116) offrent une explication différente de la raison pour laquelle la mitsva de résider en terre d'Israël est équivalente à toutes les autres mitsvot de la Torah.
La plupart des mitsvot ne peuvent être accomplies que pendant une période limitée. Par exemple, le Shabbath n'a lieu qu'une fois tous les 7 jours ; le shofar n'est sonné que le jour de Roch Hachana.
La mitsva de vivre en terre d'Israël, cependant, peut être accomplie de manière continue tout au long de l'année, tous les jours et toute la journée.
Ainsi, nous constatons que chaque fois qu'une personne se trouve en terre d'Israël, v24h/24, 7j/7, les 613 membres et tendons de son corps sont enveloppés de sainteté (kédoucha) et élevés à un niveau élevé.

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=> lorsque nous voyons un juif qui habite en terre d'Israël, nous devons avoir beaucoup d'admiration, car il est rempli de mitsvot, de sainteté, car à chaque seconde il réalise les 613 mitsvot!
Imaginons l'apport éternel que cela peut amener d'avoir autant de mitsvot 'facilement', autant de sainteté naturelle!

La grandeur d’aspirer à la terre d’Israël

+ La grandeur d'aspirer à la terre d'Israël :

-> La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tsion : 'Cet homme et cet homme sont nés en elle', et Il l'établira sur les hauteurs" (Téhilim 87,5).
La guémara explique le verset comme suit : "Une personne qui est née à Tsion et qui a été forcée de partir est égale à une personne qui aspire à voir Tsion."

Rachi explique que lorsque le machia'h viendra, les nations non juives ramèneront le peuple juif en terre d'Israël. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Ils amèneront tous vos frères de toutes les nations comme une offrande à Hachem" (Yéchayahou 66,20).
Rachi explique que ce verset nous enseigne la manière dont Hachem ramènera le peuple juif en terre d'Israël à l'arrivée du machia'h. Chaque fois qu'un non juif rencontrera un juif, il proclamera : "Ce juif est issu des enfants de Tsion. Il est né là-bas. Ramenons-le!"
[c'est ironique de voir qu'actuellement on nous traite facilement de 'sale sioniste', alors que dès que la Vérité sera présente dans le monde (suite à l'arrivée du machia'h), les non juifs nous ramenons avec honneur à la terre de notre cœur! ]

Rachi poursuit en expliquant : "Un juif qui est né et vit dans la Diaspora (dehors d'Israël) mais qui aspire véritablement à Tsion, c'est comme s'il y était né, et il est considéré comme l'un des enfants de Tsion. Lui aussi méritera que les nations non juives le ramènent en terre d'Israël".

Le Maharcha (sur la guémara ci-dessus) explique qu'une personne est connue par son pays de naissance. Par exemple, on peut l'appeler "Untel, le Babylonien" ou "Untel, le Persan".
Toutefois, lorsqu'il s'agit d'un juif qui aspire véritablement à la terre d'Israël, les règles changent. La remarque de la guémara selon laquelle celui qui est né à Tsion est égal à celui qui aspire à la voir signifie que même celui qui n'est pas né à Tsion peut être appelé "Untel de la terre d'Israël" en raison de son aspiration sincère à terre d'Israël.

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-> Un jour, un homme s'est adressé au rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld pour lui demander s'il lui était permis de mentir au tribunal et de déclarer qu'il était né en terre d'Israël. (À l'époque, un quota limitait le nombre de personnes n'étant pas nées en terre d'Israël à s'y installer).

Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld était connu pour être très scrupuleux à se distancier de tout ce qui pouvait ressembler à une goutte de malhonnêteté, de mensonge, ce qui rendit sa réponse d'autant plus surprenante.
Il a dit à l'homme que non seulement une telle déclaration n'était pas considérée comme un mensonge et qu'il était donc permis de la revendiquer, mais qu'elle était en fait obligatoire.
La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tzion : "Cet homme et cet homme sont nés en elle" (Téhilim 87,5). La guémara explique que "cet homme et cet homme" fait référence à celui qui est né à Tzion et à celui qui aspire à voir Tzion.
Si tel est le cas, on peut déduire de la guémara que tout juif qui souhaite réellement vivre en terre d'Israël est considéré comme s'il y était né.
Le rav Sonnenfeld conclut sa décision en disant à l'homme : "Vous pouvez témoigner en toute confiance devant le tribunal que vous êtes né en terre d'Israël".
[Ha Ich Al Ha'homa - rav Shlomo Zalman Zonnenfeld - vol.2, p.154 ]

Se tourner en prière vers Israël

+ Se tourner en prière vers Israël :

-> La guémara (Béra'hot 30a) stipule que celui qui prie en dehors d'Israël doit diriger son cœur vers la terre d'Israël. Celui qui prie en Israël doit diriger son cœur vers Jérusalem. Celui qui prie à Jérusalem doit diriger son cœur vers le Temple. Celui qui prie dans le Temple doit diriger son cœur vers le Kodech HaKodachim.

Il est clair que le facteur crucial, lorsque l'on prie, est la direction de son cœur. Toutes les prières doivent être canalisées à travers les lieux les plus saints du monde. Mais si tel est le cas, pourquoi le juif en dehors d'Israël ne devrait-il pas, lui aussi, se concentrer directement sur les Kodech HaKodachim?
Pourquoi lui est-il demandé de diriger son cœur dans la direction générale de la terre d'Israël?

-> Le Noam Elimélé'h (Chémot 3,7-9) explique que nos Sage nous enseignent la science de l'ascension de nos prières vers Hachem. Pour que les prières puissent monter, la personne qui les récite doit se sanctifier. Celui qui réside en dehors d'Israël représente quelqu'un qui ne s'est pas du tout sanctifié, quelqu'un qui est matérialiste et qui a des pensées étrangères. Ainsi, pour qu'il s'élève et que ses prières montent, il doit diriger son cœur vers la terre d'Israël, qui est plus sainte que le reste du monde.
De même, celui qui prie en terre d'Israël doit concentrer ses pensées sur Jérusalem, dont le niveau de sainteté est supérieur à celui de toutes les autres villes d'Israël.

Il n'est pas possible de sauter des étapes lorsqu'il s'agit d'atteindre des niveaux toujours plus élevés de avodat Hachem ; la croissance spirituelle doit être accomplie étape par étape. La guémara nous enseigne que, bien que la personne vivant en dehors d'Israël souhaite atteindre le niveau ultime de sainteté, le Kodech HaKodachim, elle doit procéder graduellement et ne peut sauter aucune étape. Elle doit d'abord se concentrer sur la terre d'Israël.

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=> lorsque nous prions en dehors d'Israël, nous nous tournons vers Israël, et nous devons alors avoir à l'esprit que nous sommes dans un endroit qui est beaucoup moins saint que la terre d'Israël, nous sommes remplis de beaucoup d'impuretés qui nous séparent d'Hachem.
Certes la vie peut être confortable, agréable, mais que vaut cela par rapport au fait que nous y avons alors plus de distance avec papa Hachem, que nous aimons tant et qui nous veut proche de Lui.
[accessoirement, plus on est proche d'Hachem, plus on a de joie, de bénédictions, car c'est la Source de la Vie. ]
Combien cela doit éveiller le désir de notre cœur à pouvoir au plus vite y résider.

La terre d’Israël = la chambre privée du Roi Hachem

+ La terre d'Israël = la chambre privée du Roi Hachem :

-> L'un des plus anciens ouvrages de nos Sages, le Tana déBé Eliyahou (Zouta 2,4), rapporte la parabole d'un roi qui s'est construit un magnifique palais. La construction dura plusieurs années et, une fois achevée, le roi fut rempli d'une grande joie. En parcourant les belles et imposantes salles de son nouveau palais, il fut submergé par l'émotion et ressentit le besoin de forger un lien personnel et privé avec lui. À cette fin, il décida de construire une pièce dans laquelle il serait le seul à pouvoir entrer.
C'est ainsi que Hachem créa le monde entier, et une fois celui-ci achevé, Il sépara terre d'Israël de toutes les autres terres pour en faire Sa chambre personnelle.
En terre d'Israël, Hachem a séparé Jérusalem, et à Jérusalem, Il a séparé le Temple.
Par la suite, Hachem a vu qu'il n'était pas convenable qu'un être humain habite dans sa chambre personnelle. Il a donc amené le peuple juif, qui est séparé de toutes les autres nations, en terre d'Israël, qui est séparée du reste du monde.

-> Le Maharal (dans Gour Aryé - Ekev 11,12) développe davantage cette idée. En vérité, dit-il, la terre d'Israël aurait dû être la seule terre créée par Hachem. Aucune autre terre n'aurait dû voir le jour, car c'est seulement en terre d'Israël qu'Hachem désire faire reposer sa Chékhina sur Sa nation bien-aimée.
Mais cela était impossible, car tout le monde n'est pas digne de recevoir Sa sainteté.
D'autres terres ont dû être créées pour que d'autres personnes puissent y vivre.

Cela indique que toutes les autres terres n'ont pas été créées dans un but particulier, elles ne sont que des sous-produits de la terre d'Israël.
Ainsi, lorsque Hachem supervise le monde, Il se concentre sur la terre d'Israël, et les autres terres sont secondaires.
Le Maharal utilise l'analogie du cœur pour illustrer ce phénomène. Le bon sang dans le corps d'une personne est consommé par le cœur, et seul le sang restant est utilisé par tous les autres organes.

Nier l’importance de la terre d’Israël, c’est nier la Torah

+ Nier l'importance de la terre d'Israël, c'est nier la Torah :

En rassurant Moché sur le fait que la libération d'Egypte était proche et que les Bné Israël hériteraient de la terre d'Israël, Hachem a dit : "Je vous amènerai sur la Terre au sujet de laquelle J'ai levé Ma main [en serment] pour la donner à Avraham, Its'hak et Yaakov, et Je vous la donnerai en héritage. Je suis Hachem" (Vaéra 6,8).

-> Le 'Hatam Sofer commente que bien que, dans ce verset, Hachem se réfère à la terre d'Israël comme à un "héritage", nous trouvons le mot "héritage" (moracha) utilisé ailleurs dans un contexte différent.
Il est écrit : "Moché nous a ordonné dans la Torah ; c'est un héritage pour la communauté de Yaakov" (Vézot haBéra'ha 33,4).
Selon le 'Hatam Sofer, ces 2 versets sont liés. Ce n'est que lorsque la Torah devient une partie intrinsèque de nous-mêmes, que c'est notre héritage, que nous recevrons notre autre héritage, la terre d'Israël.

L'inverse est également vrai, poursuit le 'Hatam Sofer. Celui qui désespère de la guéoula et pense que nous n'avons plus rien à faire en terre d'Israël nie également la Torah, car celle-ci n'a été donnée qu'aux habitants de la terre d'Israël.
En niant l'importance de la terre d'Israël pour le peuple juif, c'est la Torah elle-même que l'on nie.
[de même que la Torah a une place fondamentale pour tout juif, de même nous devons constamment entretenir le fait que la terre d'Israël est importante à nos yeux. ]

-> Le Sfat Emet (Pin'has 5646) va encore plus loin. Non seulement la reconnaissance de la terre d'Israël est une partie essentielle de la réception de la Torah par le peuple juif, mais la terre d'Israël joue également un rôle vital dans la portion dans la Torah de chaque juif.
Le verset dit : "C'est à eux que vous devez répartir la terre" (Pin'has 26,53), ce qui indique que chaque juif a sa propre portion dans la terre d'Israël, ainsi qu'une portion correspondante dans la Torah.

Tout comme le peuple juif a été choisi pour recevoir la Torah et les mitsvot, la terre d'Israël a également été choisi pour recevoir des mitsvot qui ne peuvent être accomplies que dans cette région du monde.
La lumière spirituelle qui émane de ces mitsvot est trop puissante pour qu'une autre terre puisse la supporter.

Terre d’Israël & le Yaavets

+ Terre d'Israël & le Yaavets :

-> Dans l'introduction de son siddour (le Téfilat Beit Yaakov), le rav Yaakov Emden (1697-1776), également connu sous le nom de Yaavetz, écrit un passage sur la terre d'Israël.
On peut y trouver :
"Chaque juif doit prendre la ferme résolution de monter en terre d'Israël lorsque l'occasion se présentera, s'il a les moyens de rester financièrement stable.
Il doit constamment aspirer au mérite de prier dans la cour du roi, car même si le Temple a été détruit, la Présence Divine (Chékhina) y réside toujours.
En effet, celui qui réside en dehors d'Israël vit sans véritable D., comme le disent nos Sages (Avoda Zara 8a) : "Les juifs du en dehors d'Israël pratiquent le culte des idoles".
C'est pourquoi, mes frères et mes proches, qui vivent sur une terre impure qui n'est pas la nôtre, écoutez mon appel, souvenez-vous et réveillez-vous. Souvenez-vous d'Hachem et "placez Jérusalem sur vos cœurs" (Yirmiyahou 51,50).

N'envisagez pas, à D. ne plaise, de vous installer définitivement en dehors d'Israël, car la Torah maudit ces terres, comme le dit le verset : "La terre de vos ennemis vous consumera" (Bé'houkotaï 26,38).

C'est ce mépris de la terre que nous chérissons qui a été la faute de nos ancêtres et qui nous a fait pleurer éternellement, et c'est la raison permanente de nos souffrances en exil.
A chaque génération, ils nous poursuivent sans relâche et tentent de nous exterminer, tout cela parce que nous avons complètement oublié la terre d'Israël.
Vous ne trouverez même pas une personne (juive) sur mille qui envisage d'y habiter. Personne ne lui accorde la moindre attention (à Israël) ,ni ne recherche son amour en s'enquérant de son bien-être.
Il me semble que la raison en est que nous vivons dans une telle sérénité en dehors d'Israël que nous avons, pour ainsi dire, trouvé un nouvel Erets Israël (terre d'Israël) et une nouvelle Jérusalem.

Ainsi, tous ces problèmes (dans notre exil) nous sont arrivés parce que nous vivons en terre étrangère avec sérénité et grand honneur d'y être.
Hachem est juste, car nous avons complètement oublié pourquoi nous sommes en exil ; nous nous sommes mêlés aux non-juifs, apprenant de leurs manières.

Le verset demande : "Pourquoi la Terre [d'Israël] a-t-il été détruit? Parce qu'ils ont abandonné ma Torah" (Yirmiyahou 9,11-12).
Le midrach nous apprend que le peuple juif et la terre d'Israël sont tous deux appelés "l'héritage d'Hachem". La Torah dépend des deux : la nation d'Hachem et la Terre d'Hachem, et quand on abandonne l'une, on abandonne automatiquement l'autre, car elles sont synonymes ...

Si les juifs étudient la Torah pour elle-même (de façon désintéressée - lichma), ils auraient été inspirés d'aller à l'endroit où la Torah les rend vraiment complets, la terre d'Israël.
Tant que les Bné Israël ne seront pas incités à retourner en terre d'Israël, leur Torah ne sera pas correctement accomplie en eux, car la terre d'Israël, la Torah et les Bné Israël dépendent les uns des autres."

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-> Le rav Yaakov Emden écrit ensuite :
"Celui qui décide de tout cœur de monter en terre d'Israël au moment opportun, ne restant en dehors d'Israël qu'en raison de sa situation actuelle, verra ses bonnes intentions prises en compte.
Ses prières seront acceptées comme s'il se tenait en terre d'Israël devant les portes du Ciel, et il méritera la réalisation de ses intentions."

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-> Le Rav Yaakov Emden (1697-1776) conclut son passage par un appel à ses compatriotes juifs :
"Pour l'amour de Tzion, je ne me tairai pas et pour l'amour de Jérusalem, je ne resterai pas silencieux" (cf. Yéchayahou 62,1), pour appeler tout le monde à venir rapidement en terre d'Israël sans délai.

En vérité, il est très déconcertant de constater que les saints juifs du monde entier ont accepté de se soumettre à des règles strictes concernant certaines mitsvot, en dépensant beaucoup d'argent et en faisant des pieds et des mains pour les accomplir. Dans ce cas, pourquoi ne tiennent-ils pas compte de cette précieuse mitsva de vivre en terre d'Israël, qui est un pilier de toute la Torah, et font-ils preuve d'une attitude laxiste à son égard?

Je suis bien conscient qu'il est difficile pour une personne de quitter son lieu de naissance, de se déraciner de son lieu d'habitation et de voyager dans des endroits éloignés. Cependant, plus la difficulté est grande, plus la récompense l'est aussi.

... Lorsque le moment sera venu pour vous de vous rendre en terre d'Israël, même si vos moyens de subsistance ne sont pas très importants, rendez-vous en Terre sainte et faites-en un lieu d'habitation permanent pour vous-mêmes."

Jérusalem = être au Ciel dans ce monde

+ Jérusalem = être au Ciel dans ce monde :

-> Le roi David écrit : "La ville construite de Jérusalem est comme une ville qui lui est rattachée (ché'houbra la ya'hdav)" (Téhillim 122,3).
Le verset implique qu'il existe une autre ville jumelée à la ville de Jérusalem.
Quelle est la ville jumelle de Jérusalem?
Il semble, d'après Massé'het Taanis (5a), que ce verset fasse référence à l'existence d'une autre ville, céleste, qui serait le pendant de la ville terrestre de Jérusalem.
Rachi (ibid.) ajoute que cette ville qui est liée à Jérusalem lui est semblable et lui ressemble. Une telle ville, explique Rachi, ne peut se trouver que dans les cieux.
Il est donc clair que Jérusalem sur terre ressemble exactement à Jérusalem qui se trouve au Ciel.

-> Le Alchikh HaKadoch (Eikha 4,12) écrit que celui qui franchit les portes de Jérusalem dans ce monde franchit en réalité deux portes : la porte de la Jérusalem terrestre et la porte de la Jérusalem céleste.
Il explique qu'il y a une telle abondance de bénédictions dans la Jérusalem céleste qu'elle se répand dans la Jérusalem dont nous faisons l'expérience dans ce monde, à tel point que le niveau spirituel de la Jérusalem dans ce monde est similaire à celui de la ville céleste.

Le Alchikh souligne que cela explique l'un des miracles qui se sont produits à Jérusalem à l'époque du Temple. La michna (Pirké Avot 5,5) enseigne que lorsque tous les juifs se rendaient au Temple trois fois par an, à Pessa'h, Souccot et Shavouot, ils se tenaient densément serrés les uns contre les autres. En revanche, lorsqu'ils se prosternaient, chacun avait largement de la place.
Ce miracle peut être compris à la lumière de ce qui précède. La Jérusalem terrestre ressemble en tous points à la Jérusalem céleste.
Par conséquent, de même qu'il n'y a pas de concept de limitation par l'espace dans le Jérusalem céleste, parce que la spiritualité ne peut jamais être limitée par l'espace et le temps (à l'image d'Hachem qui est au-dessus de toutes ces notions), de même il n'y avait pas de concept de limitation par l'espace dans le Temple terrestre.

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+ Jérusalem = nous y devenons tous des amis :

-> Le guémara (Yérouchalmi 'Haguiga 3:1) cite le verset : "La ville de Jérusalem est comme une ville qui lui est rattachée" (Téhilim 122:3).
Les mots pour "jointe à elle" sont "ché'houbra la ya'hdav".
Rabbi Yéhochoua ben Lévi explique que le mot "ché'houbra" est similaire au mot " 'haver" (ami), et ce verset nous enseigne que la ville de Jérusalem est "une ville qui fait de tous les juifs des amis".

-> Cette caractéristique fait tellement partie intégrante de Jérusalem que lorsque la ville a été affligée par un fléau de haine gratuite (sinat 'hinam), le résultat a été la destruction de Jérusalem et du Temple.
Le Maharal (dans Nétsa'h Israël - chap.5) explique pourquoi cette faute de haine gratuite était si importante qu'elle a entraîné la destruction de Jérusalem.
Le Temple et Jérusalem unifiaient tous les juifs, car il n'y avait qu'un seul Mizbéa'h sur lequel ils apportaient des korbanot. En fait, les autels individuels ont été interdits pendant toute la durée du Temple.
Une fois la discorde installée, l'endroit qui les avait unifiés devint une désolation.

Cette idée est approfondie par le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 1).
Il écrit que plus un lieu est saint, plus on y trouve de l'amour et de l'unité.
Puisque Jérusalem est plus sainte que le reste de la terre d'Israël, il y avait plus d'amour et d'unité parmi ses habitants que n'importe où ailleurs.
La michna (Pirké Avot 5,5) en témoigne : personne ne s'est jamais plaint que Jérusalem était trop peuplée. Comment se fait-il qu'avec ses nombreux résidents et ses myriades de visiteurs (surtout lors des chaloch régalim), Jérusalem n'ait jamais été surpeuplée?
La réponse peut être comprise sur la base de la guémara (Sanhédrin 7a) qui stipule : Un homme avait l'habitude de déclarer : "Lorsque l'amour entre ma femme et moi était fort, nous pouvions nous coucher ensemble sur le bord d'une épée, mais maintenant que notre amour n'est plus fort, un lit de soixante amot de large ne nous suffit pas".
Lorsque notre lien avec Hachem est profond, il existe une grande unité entre tous les juifs, et quel que soit le nombre de personnes présentes à Jérusalem , nous ne nous sentons jamais à l'étroit.