"Celui qui a eu le mérite d'avoir une part dans la Torah, mérite d'avoir le monde entier à sa disposition, tandis que celui qui ne s'est pas impliqué dans la Torah n'est pas autorisé à jouir de ce monde, serait-ce uniquement pour y poser ses pieds, sauf s'il soutient ceux qui étudient la Torah."
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Béréchit 1,1
en effet, Rachi rapporte que le monde a été créé pour la Torah et Israël]
Catégorie : Torah
-> "Heureux es-tu Israël" : après avoir énuméré toutes les bénédictions, Moché leur dit : "Que puis-je encore ajouter? En conclusion, tout vous appartient"
[Rachi - Vézot haBéra'ha 33,29]-> Qu'est-ce qu'est-ce qu'un "plaisir authentique"?
"Se délecter de Hachem et jouir de la splendeur de la Présence Divine"
(Ramh'al - Messailat Yécharim)=> D'après rabbi Yéhouda Leib 'Hasman (Ohr Yahel), il en résulte que toute jouissance peut s'évaluer selon une très longue échelle de délectation, dont le pied repose sur terre et dont la tête atteint les Cieux.
[A Shavouot, nous fêtons le fait de recevoir la Torah Divine, et à Sim'hat Torah nous célébrons tous les infinis, incomparables plaisirs qu'elle peut nous procurer!]
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-> "Un grand bonheur attend ceux qui chérissent Ta Torah"
[Téhilim 119,165 - shalom rav léoavé Toraté'ha]
"Je ne sais pas ce qui est le plus cher au Créateur : notre Yom Kippour ou notre Sim'hat Torah (où nous exprimons à quel point la Torah nous est chère, et quel bonheur nous donne son étude)"
[rabbi Yérou'ham Lévovitz de Mir]
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+ La Torah = notre héritage!
-> Rabbi Moché Feinstein a demandé : il est écrit dans le verset : "Moché nous a ordonné la Torah, héritage de l'assemblée de Yaakov".
=> Quelle est la signification de la Torah en tant qu'héritage pour nous?
Il a répondu : Imaginez une fiancée qui achète 2 chandeliers neufs avant de se marier, naturellement elle est heureuse.
Mais combien plus grand est le bonheur d'une fiancée qui reçoit en héritage les chandeliers de sa grand-mère bien aimée!
Ils lui sont infiniment chers, et elle ne les échangerait pour aucuns autres aux monde.
=> De même la Torah que nous étudions, c'est la même Torah que Moché a donnée aux bnei Israël au mont Sinaï.
C'est notre héritage [reçu de papa Hachem]!
"Ce n'est pas un enseignement vide pour vous. C'est votre vie! Grâce à qui, vous vous maintiendrez longtemps sur la terre que vous occuperez après avoir traversé le Yarden" (Haazinou 32,47)
-> Le Méam Loez commente :
""Ce n'est pas un enseignement vide pour vous" = il n'y a rien de vide dans la Torah ; tout ce qui y est écrit contient des secrets sublimes.
De plus, s'il vous semble qu'un enseignement de la Torah est vide de sens, sachez que ce vide [de compréhension] est en vous.
"Grâce à [la Torah], vous vivrez longtemps" = même si vous ne saisissez pas ses secrets, l'étude prolongera vos jours, comme il est écrit : "Ils sont la vie pour ceux qui les prononcent".
[...]
"C'est votre vie" = grâce à la Torah, vous êtes appelés "vivants" même après votre mort.
Certains commentateurs expliquent ainsi le verset : "Ne pensez pas que votre service de D. sera vain un jour! Il est votre vie, et grâce à lui, vous vous maintiendrez longtemps ... Vous recevrez une récompense dans ce monde-ci et dans le prochain."
["Il (l’homme) peine dans ce monde (pour la Torah), et sa Torah peine pour lui autre part (dans le monde à venir)" (guémara Sanhédrin 99b)]
[...]
Voici une autre explication du verset : "C'est votre vie pour que vous jouissez de la récompense dans ce monde. Grâce à lui, vous vous maintiendrez longtemps = car la Torah est différente des autres sagesses : vous profiterez de sa récompense même lorsque vous serez vieux. Vous seuls l'avez méritée pour qu'elle vous procure constamment un profit, de votre jeunesse à votre mort.
[...]
"C'est votre vie!" = si vous instruisez vos enfants afin qu'ils observent la Torah, vous serez considérés comme vivants.
En effet, quiconque laisse après lui un fils tsadik et intègre dans ce monde-ci, c'est comme s'il n'était pas mort ...
[De plus,] vos jours ne seront pas raccourcis, au contraire, grâce au mérite d'avoir enseigné la Torah à vos enfants, vous vous maintiendrez longtemps, comme il est écrit : "la crainte de D. ajoute des jours".
Les mots : "ki lo davar rék hou mikèm" (כִּי לֹא דָבָר רֵק הוּא מִכֶּם - ce n'est pas un enseignement vide pour vous - 679) ont une valeur numérique équivalente au mot : "guématriot" (גימטריות - valeurs numériques - 678 + 1 du kollel).
Cela nous apprend que les interprétations de la Torah à partir des valeurs numériques ont elles aussi une grande importance.
Les 248 mitsvot positives correspondent aux 248 membres de l'homme, et les 365 mitsvot négatives à ses 365 tendons.
Chaque mitsva donne vie et santé à un membre.
Ainsi, le verset recommande-t-il d'observer avec soin toutes les paroles de cette Torah sans omettre une seule mitsva. Pourquoi?
"Car ce n'est pas un enseignement vide pour vous" = Il n'existe pas, dans la Torah de chose qui ne corresponde pas à l'un des membres ou des tendons de votre corps.
"C'est votre vie!" = chaque mitsva donne la vie à l'un de vos membres.
Ainsi, "grâce à lui, vous vous maintiendrez longtemps."
[...]
Si un juif ne connaît pas la Torah, on ne peut pas simplement dire : "Untel est vide de Torah", car sans Torah le juif est comme une corps sans âme, il est dépourvu de toute vitalité.
Voilà pourquoi le verset dit : "Ce n'est pas un enseignement vide pour vous".
Pour quelle raison?
Car "c'est votre vie!" = la Torah est votre vitalité ; sans elle votre vie n'en est pas une!"
"Lire la Torah sans tout comprendre réjouit Hachem comme un père se réjouit du gazouillement de son bébé"
[Baal Chem Tov]
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-> "Si vous lisez dans la Torah et que vous voyez le rayonnement des lettres, lisez-les avec amour et ferveur même si vous n'en comprenez pas le sens ...
Cela ne dérange pas D. si vous ne les prononcez pas correctement. C'est comme pour un bébé demandant quelque chose à son père. Il peut bien marmonner et balbutier, son père s'en réjouit de toute façon.
Il en va de même avec les gens. Si vous dites les mots de la Torah avec amour, alors D. vous aime, même si vous ne les prononcez pas correctement."
[Séfer Baal Chem Tov - chap. sur la Prière 30]
La Torah est comme des briques.
Les traits de caractère (midot) sont comme le mortier qui va permettre à ces briques de devenir un [bel] édifice.
[rabbi Avraham Twerski]
Rabbi Yo'hanan et rabbi El'azar disent tous les deux :
"La Torah fut donnée en 40 jours [à Moché] et l'âme est créé le 40e jour [de la conception - Rachi].
Celui qui garde [observe] la Torah méritera que son âme soit gardée. Et celui qui ne garde pas la Torah ne méritera pas que son âme soit gardée."[guémara Ména'hot 99b]
"Durant leur vie, nos ancêtres ne se sont jamais séparés de la yéchiva.
Quand ils séjournaient en Egypte, une yéchiva les accompagnait. Dans le désert, ils en ont aussi établi une.
Même dans sa vieillesse, Avraham étudiait dans une yéchiva, et il en a été de même pour Its'hak et Yaakov."[guémara Yoma 28b]
"Chaque lettre dans notre sainte Torah, même la plus petite, représente un monde entier, un immense univers de lumière Divine.
J'aimerais le comparer à un plan d'architecte.
Sur un petit bout de papier, l'architecte conçoit l'agencement de l'ensemble d'un bâtiment avec ses appartements, ses escaliers, son toit et ses couloirs, dessinant de fines lignes et des cercles, faisant de petites marques ici et là.
Pour le non-initié, le plan apparaît comme un simple dessin fait de gribouillis et de traits. Mais le constructeur sait que chaque petit carré représente un magnifique vestibule avec de splendides arches et colonnes, et que chaque minuscule cercle symbolise un corridor entouré d'une majestueuse colonnade.De la même manière, chaque lettre de la Torah représente un monde indescriptiblement génial et élevé, un univers céleste qui transcende notre compréhension
[et oui, la Torah est le plan de l'architecte des architectes : Hachem!].Et lorsque les lettres individuelles sont reliées pour former un mot, les mondes qu'elles représentent se combinent et une structure merveilleusement spirituelle apparaît. Une merveille des merveilles!
[et si nous n'avons pas conscience de cela dans ce monde, c'est afin de préserver notre libre arbitre]."[le Béer Mayim 'Haïm - Dévarim]
Garder sa langue
+ Garder sa langue :
La 1ere et la dernière lettre de la Torah Écrite forment le mot : "lév" = le cœur, et c'est ce que Hachem attend le plus de nous.
b'h, Nous allons voir que l'importance de garder sa langue se trouve en allusion dans la Torah Orale.
La lettre "mém a une forme ouverte : מ et une forme fermée : ם.
Lorsque nous commençons à parler, nous ouvrons notre bouche avec le "mém ouvert" (מ), et quand nous terminons, nous fermons notre bouche avec le "mém fermé" (ם).
La Torah Orale (au sens des 6 traités de michna) :
- commence par la michna Béra'hot et avec un "mém ouvert" (מאימתיי).
En effet, les premiers mots sont : "méémataï korim ét Shéma" (מאימתיי קורין את שמע - A partir de quelle heure peut-on réciter le Shéma?) ;
- et se termine par la michna (Ouktsin), dont la dernière lettre est un "mém fermé" (בַשָּׁלוֹם).
En effet, elle se finit par le Téhilim (29,11) : "Que Hachem donne de la force à Son peuple! Que Hachem bénisse Son peuple par la paix!" (ה' עֹז לְעַמּוֹ יִתֵּן ה' יְבָרֵךְ אֶת עַמּוֹ בַשָּׁלוֹם).
=> La leçon que nous apprenons est que la seule forme de discours digne d'intérêt est la discussion de sujets de Torah. [en dehors des autres paroles véritablement nécessaires]
Par comparaison, toutes les autres conversations sont insignifiantes.
[d'après le Zéra Kodéch (Vaéra) - rabbi Naftali Tsvi Horowitz de Ropshitz]