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+ Torah Orale :

Elle commence par la lettre mém (méémataï - 'מאימת - traité Béra'hot) et finit par la lettre tav (hala'hot - הלכות - traité Nidda)== cela permet de former :

1°/ le mot mét (מת) = quand on étudie, il faut se considérer comme mort
= faire le vide autour de nous (rien d'autre n’existe à nos yeux! - on fait le mort ...) ;
= et s'investir au maximum pour l'étude
(plus on a du plaisir/joie, plus on s’investit dans l'étude jusqu'au bout de ses forces/possibilités, plus les résultats sont beaux et durables!).
La Torah s'acquiert par ceux qui se tuent pour elle, en faisant le vide (rien ne peut me détacher/détourner d'elle tellement je l'aime!) et en s'y adonnant à fond/"à mort" (en sacrifiant toutes les capacités de vie que D. nous donne, tellement j'ai envie de connaître D., via Sa Torah!).

2°/ le mot tam (תם) = intègre = il faut être honnête et sincère avec D.

La vie est très courte, et on ne peut rien comprendre à ce qu'il s'y passe (on est pas D.!), alors fonçons exploiter au mieux nos potentialités, en évitant d'être freiné par quoique ce soit.

A vouloir être trop intelligent (penser tout comprendre), trop faire de calculs/trop réfléchir, on finit par pratiquement rien faire de sa vie
Quel peine, on aura, alors, au moment de défendre le maigre bilan de notre vie!!

(et en plus d'avoir perdu son temps, il s'y ajoute le fait de remettre en cause l'infinie suprématie de D. [ex : arrêtons de vouloir donner des conseils à D. en se prenant pour Son égal, voir supérieur : "D. aurait du faire ça, D. donne moi ça, ..."], et que ce qu'il m'arrive et arrivera, dans ma vie est forcement, ce qu'il y a de mieux [on a eu, on a et on aura que du bien, que le top du top pour notre vie, b"h, alors pas d'inquiétude! - tout est dans les mains de D., Le maître/L'origine de tout] ).

=== La Torah s'acquiert en étant tamim avec D., c'est-à-dire en avançant simplement, en toute confiance, vers D.

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Au final, sachons mettre à profit notre courte vie, pour aimer/craindre D., via sa Torah :
- en toute simplicité, intégrité, bonne foi ;
- en mettant de côté toute autre préoccupation ;
- et en s'y adonnant à fond (= y investir toutes les potentialités/capacités que D. nous octroi).

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Si vous abandonnez [la Torah], elle vous abandonnera. Si vous la gardez, elle vous gardera et vous protégera.
[midrach Michlé 2]

Hachem tire du plaisir de la Torah chélo lichma

+++ Hachem tire du plaisir de la Torah chélo lichma :

"Si par hasard mon père me touche, je serai à ses yeux comme un trompeur, et, au lieu de bénédiction, , c'est une malédiction que j'aurai attirée sur moi" (Toldot 27,12)

-> Le séfer Zéra Kodech dit que ce verset est une indication qu'une personne doit étudier la Torah même si c'est "chélo lichma" (pour des intérêts personnels).
La guémara (Sanhédrin 105b) décrit la Torah et les mitsvot comme étant "délicieuses" pour Hachem.
En conséquence, le verset (Toldot 27,7) qui parle d'apporter des "matamim" (choses délicieuses) au "Père" (Its'hak, les demandant au moment de donner ses bénédictions) peut être compris comme disant que l'on peut offrir sa Torah à Hachem "pour qu'Il le bénisse", ce qui signifie que l'on peut étudier la Torah pour des motifs personnellement intéressés et être quand même récompensé.

Bien qu'une certaine malhonnêteté soit inhérente à une telle étude, tout comme Yaakov a essayé d'obtenir les bénédictions en trompant son père, on peut toujours tirer le bénéfice des bénédictions qu'Hachem fournit même pour la Torah chélo lichma.

Le verset utilise le mot "yémouchéni" (me touche) comme une allusion à la guémara (Erouvin 13b) qui dit : "On a conclu qu'il aurait été préférable pour une personne de ne pas naître ; cependant, maintenant que quelqu'un est né, il devrait inspecter ses voies, et certains disent qu'il devrait ressentir (yémachmech) ses voies (avec lesquelles il se conduit)".
Le 'Hozé de Lublin explique le mot "yémachmech" comme signifiant que l'on doit ressentir ses actions pour voir si elles sont vraiment pures et si elles ont été faites avec les meilleures intentions.
Ainsi, le verset peut être lu comme disant que Its'hak a dit à Rivka qu'il était inquiet que sa Torah et ses mitsvot soient "chélo lichma" parce qu'elles n'ont pas été faites avec les meilleures intentions et que, par conséquent, il recevrait une malédiction au lieu d'une bénédiction.

Rivka répondit qu'elle serait prête à accepter cette malédiction, ce qui signifie que même la Torah chélo lichma est digne d'une bénédiction divine [et elle est appréciait par Hachem].

-> Dans le même ordre d'idées, le rabbi de Shinov dit que si l'on étudie la Torah à notre époque (avec la yéridat hadorot) avec l'intention d'être reconnu comme une personne érudite et honorable, cela est toujours considéré comme de la Torah lichma.

L’étude de la Torah permet d’adoucir les jugements difficiles

"Voici la descendance d'Its’hak, fils d’Avraham" (Toldot 25,19)

-> Rachi commente : "Voici la descendance de d'Its’hak" = Yaakov et Essav, dont il est question (amourim) dans cette paracha.

-> Le Maor vaChémech explique en citant le midrach (Béréchit rabba 65,20) qui dit que les nations du monde ont demandé à Avnimot Hagardi et Bil'am si elles devaient faire la guerre au peuple juif. Ces deux philosophes ont répondu : "Allez dans leurs baté knesset (synagogues) et baté midrach (lieux d'étude de la Torah). Si vous voyez des enfants faire du bruit avec leur bouche, vous ne pourrez pas les vaincre, comme il est dit : 'La voix est la voix de Yaakov' (Toldot 27,22). Tant que Yaakov aura sa voix, les mains d'Essav seront incapables de les battre".

Its’hak avait un fils nommé Essav qui était un homme racha et voulait détruire le peuple juif. Rachi fait allusion à la manière de le vaincre. Il dit que Yaakov et Essav sont des "amourim" dans la paracha. Le mot "amourim" évoque le fait de rendre quelque chose doux (comme dans Ki Tavo 26,17).
En conséquence, Rachi dit que lorsque les enfants de Yaakov lisent "la Paracha", c'est-à-dire qu'ils étudient la Torah, ils peuvent rendre les jugements sévères doux et agréables et aucune nation ne sera en mesure de leur faire du mal.

+ "Seule une personne asservie à la Torah est vraiment libre" (Pirké Avos 6,2)

-> Celui qui apprend la Torah est encore plus "libre" qu'un roi qui règne sur une nation, car un roi peut toujours être usurpé, mais quelqu'un qui est relié à Hachem par la Torah est assuré d'une grandeur éternelle.
[Maharal - Déré'h 'Haïm]

Valeur de l’étude de la Torah [par le ‘Hafets ‘Hayim]

+ Valeur de l'étude de la Torah [par le 'Hafets 'Hayim] :

- "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

=== toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah (Yérouchalmi Péa - chapitre 1)

Au-delà de la différence totale de valeur, l'un (un trésor) doit être gardé, tandis que l'autre nous garde, comme il est dit : "Elle te guidera en chemin et te protégera dans ton repos" (Michlé 6;22).

D'après nos Sages, la Torah a été créée 2000 ans avant la création du monde.
C'est la source de laquelle émane tout le reste de la création, comme il est dit : "D. m'a acquise [la Torah] au début de Sa voie, avant Ses œuvres, depuis l'origine" (Michlé 8;22)

Le Ciel et la terre ont seulement été créés pour la Torah, comme il est dit : "Si ce n'était pour Mon alliance jour et nuit, Je n'aurais pas placé de lois au Ciel et à la terre" (Yirmiya 33;25)

Quel est le prix pour acheter la terre et le Ciel?
De même qu'on ne peut pas en donner de prix, à plus forte raison, on ne peut donner de prix pour l'étude de la Torah dans ce monde matériel/fini.

Quand quelqu'un met de côté l'étude de la Torah pour gagner quelques euros de plus (dont il n'a pas vitalement besoin), il indique par là qu'il considère que cela a plus de valeur à ses yeux que la Torah.

Les Pirké Avot (6;2) disent à ce sujet : "Chaque jour, une voix vient du mont Sinaï en proclamant : "Malheur à l'humanité pour l'affront fait à la Torah!"

=== "Sa mesure est plus longue que la terre, et plus large que la mer" (Iyov 11;9)
La sagesse de la Torah est illimitée, on ne peut la trouver dans aucun autre monde que notre petit univers ("Elle n'est pas au Ciel" - Dévarim 30;12), et seulement pour un laps de temps très court pendant lequel nous sommes liés à un corps.
Ce qu'on aura compris de la Torah en ce bas monde, c'est cela qui sera à nous pour l'éternité.

Un fois mort, on reste pour l'éternité au niveau qu'on avait atteint le jour où l'on a quitté ce monde.

Combien il faut donc s'efforcer de comprendre la Torah et ne montrer aucune paresse (afin de pas avoir d'énormes et d'amers regrets pendant/pour l'éternité)!

 

Source (b"h) : "Chem Olam" (chapitre 13) & "Chem Olam Hachmata" du 'Hafets 'Haïm (repris dans le livre "Par dessus tout")

Un moment qui est ni le jour, ni la nuit …

+ Rav Chmouel Greinmann raconte que son maître , le 'Hafets Haïm, reprochait sans répit aux hommes de sa génération de négliger l'étude de la Torah au profit de futilités.

Il rappelait le passage de la guémara Ména'hot (99b) :
"le neveu de Rabbi Yichmaël a demandé un jour à son oncle : "Quelqu'un comme moi qui a déjà étudié toute la Torah, pourquoi n'irait-il pas étudier la sagesse grecque?"
Rabbi Yichmaël lui a répondu en citant le verset (Yéhochoua 1,8): "le livre de la Torah ne quittera pas ta bouche, tu le méditeras jour et nuit".
Cherche donc un moment qui ne soit ni le jour, ni la nuit pendant lequel tu pourrais étudier la sagesse grecque!".

D. nous donne à chaque instant les meilleurs outils (bouche, yeux, intelligence, ...), comment pouvons-nous oser les utiliser pour faire autre chose que sa volonté?

En agissant ainsi, on fait ce qu'il y a de mieux pour nous, comme il est dit dans la paracha Nitsavim : "j'ai placé la vie et la mort devant toi, la bénédiction et la malédiction ; et tu choisiras la vie" - Nitsavim ch.30;v.19).

 

Source : adaptation personnelle d'un passage d'un commentaire du Rav Guerchon Cahen (livre "Imrei Cahen").

L’étude de la Torah garde notre esprit vivant …

+ L'étude de la Torah nous garde vivant, elle garde notre esprit vivant :

L'étude de la Torah aiguise l'esprit : la Torah rend sages ceux qui s'y investissent.
Mais cette sagesse n'est que secondaire par rapport à l'amélioration du caractère qu'elle produit.

Une fois, Rabbi Moshé Feinstein (l'autorité hala'hique principale de la dernière génération), a été raccompagné en voiture de la yéchiva à son domicile.
Quelques rues plus loin, il demanda au chauffeur de s'arrêter.
A l'arrêt de la voiture, Rabbi Feinstein ouvrit la porte et dégagea sa main qui avait été coincée dans la portière fermée.
Les élèves qui étaient avec lui, choqués, lui demandèrent pourquoi il n'avait pas crié lorsqu'on avait fermé la portière.
Rabbi Feinstein répondit : "Je n'ai pas voulu embarrasser le jeune homme qui avait fermé la porte sur ma main".

+ Lorsqu'une personne s'assoit et étudie la Torah, elle ne s'en rend peut-être pas compte, mais elle soutient littéralement le monde.
[rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharon 1,27 ; ainsi que le rav El'hanan Wasserman - Kovétz Maamarim 42,1]

-> La guémara (Sanhédrin 99b) appelle "apikorsim" toute personne qui demande : "Que font les rabbanim pour nous? Ils n'étudient que pour eux-mêmes".
Rachi explique que ces personnes ne réalisent pas que le monde existe grâce aux rabbanim qui étudient la Torah.

-> Le Taz (Yoré Déa 251,6) écrit que Mordé'hai haTsadik était tenu en plus haute estime lorsqu'il était juge à plein temps au Sanhédrin qu'après avoir sauvé le peuple juif, car il n'avait pas autant étudié la Torah à ce moment-là.
Cela a-t-il un sens? Il a pourtant sauvé toute la nation juive d'une mort certaine! Il ne resterait plus rien de nous si le décret d'Haman avait été exécuté.
Oui, quelqu'un devait sauver le peuple, et si nous sommes les seuls capables de le faire, nous sommes obligés de le faire, et nous devons y aller et nous impliquer. Mais en fin de compte, ceux qui sont restés à étudier la Torah ont plus de zechusim que ceux qui ont sauvé le peuple juif.
[talmoud Torah kénéged koulam]

-> Le rav Yé'hezkel Abramsky (Pniné Rabbénou Yé'hezkel 13) a dit un jour à la fin d'un de ses cours :
"Vous, les garçons, qui êtes assis et qui étudiez à plein temps, sans aucune autre obligation ou emploi, êtes les plus grands mézaké harabbim du monde. Le monde repose sur vous".
Il ajoute qu'il y a une allusion à cette idée dans les mots : "Écoutez, s'il vous plaît, fils de Lévi, est-ce petit à vos yeux ?" (Bamidbar 16:8-9).
Les "fils de Lévi" font référence à ceux qui étudient la Torah : "Ce que vous faites en étudiant la Torah est-il petit à vos yeux? Au contraire, vous désirez et recherchez plus d'honneur, plus de travail. Ce que vous avez est meilleur que toute autre opportunité, ne l'oubliez jamais!".

Étudiez [la Torah] avec énergie et une grande joie.
Cela réduira les pensées perturbatrices.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 51]