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La joie amène la réussite

+ La joie amène la réussite :

-> Le rav Yé'hezkel de Kouzmir (Hagahot Divré Israël - paracha Béhar) dit que la joie est un moyen pour obtenir de la parnassa.
Il le prouve à partir du verset : "Réjouis-toi Zévouloun, dans tes sorties" (chéma'h Zévouloun bétsété'ha - Vézot haBéra'ha 33,18).
Rachi explique : "Puisses-tu réussir dans tes affaires (dans le commerce)".

Nous voyons que "joie" est synonyme de "réussite, succès".
Pourquoi le verse utilise-t-il le mot "joie" pour désigner la réussite (cf. Rachi)?
Parce que lorsqu’une personne est joyeuse, elle mérite de trouver la réussite, le succès. [et donc être joyeux nous apporte davantage de parnassa! ]

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+ Grâce à notre joie, Hachem nous aide :

-> A la fin de sa vie, le rav Moché de Kobrin dit à ses proches 'hassidim : "Je suis déjà âgé et je peux vous dire que si vous êtes toujours joyeux, Hachem vous aidera certainement dans toutes les situations et empêchera les mauvaises choses de se produire. Mais sans joie, qui sait ce qui pourrait arriver ...?"

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+ La joie permet au salut de s’épanouir :

-> Le séfer Beit Yaakov (Alexander - paracha Vayéra) affirme que renforcer son niveau de joie est une solution pour apporter tous les types de salut, de délivrance à nos problèmes.
L’auteur raconte qu’il s’est rendu un jour chez son rabbi, le rav Bounim de Peshischa, et lui a demandé de prier pour son fils, qui était très malade.
Il écrit : "Le Rabbi m’a dit que la seule solution qu’il avait pour moi était d’être toujours joyeux. J’ai écouté ses conseils et j’ai donné de l’argent aux 'hassidim pour manger, boire et me réjouir ensemble. Et mon fils a été immédiatement guéri!"

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-> Quelqu’un a demandé un jour au Yessod véChorech ha'Avoda de Slonim : Nos Sages (guémara Baba Métsia 59a) disent que les portes des larmes ne sont jamais fermées. Qu’en est-il des portes de la joie?
Il répondit : "La chambre [au Ciel] de la joie n'a aucune porte. Elle est toujours complètement ouverte!"

-> "Même si les portes de la prière ont été scellées, les portes des larmes n’ont pas été scellées." [guémara Baba Métsia 59a]

Le rav Dessler explique qu'en réalité les portes de la prière sont également ouvertes. Le problème est que les portes de notre cœur sont fermées.
Nous ne prions pas avec kavana, et ainsi nos prières n'ont pas la force nécessaire pour s'élever.
Pleurer ouvre le cœur, et alors les portes sont ouvertes pour recevoir nos prières.

[ l'autre option est d'être joyeux, nos prières peuvent alors monter au Ciel sans porte qui puissent les empêcher de passer! ]

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-> Lorsque l'on cesse d’être joyeux et qu’on devient triste/déprimé, cela nous conduit à tomber de plus en plus bas jusqu’à oublier Hachem. [tellement nous sommes noyés dans notre "malheur" ]
Plus un juif est joyeux, plus il peut se rapprocher d'Hachem. Et inversement, une personne triste s’éloigne d'Hachem.
[rabbi de Rouzhin]

[or, plus nous sommes proches d'Hachem, plus nous sommes proches des bénédictions et d'avoir de belles choses dans notre vie. ]

Etre joyeux grâce à la émouna

+ Etre joyeux grâce à la émouna :

-> Le séfer Or'hot Tsadikim (char 9) écrit que celui qui fait confiance à Hachem et croit en Lui de tout son cœur sera toujours heureux. Il sera capable de faire face à tout ce qui se présente à lui sans s’effondrer.
Il compare cela à un malade qui doit prendre des médicaments pour guérir. Même si le médicament est amer, il a confiance que c'est pour son bien.
De même, si quelqu’un a la émouna en Hachem, même s’il traverse des moments amers, il aura confiance que c’est pour son bien et il sera naturellement joyeux.

Il dit que lorsqu’un juif est joyeux, c’est un signe qu’il croit et fait confiance à Hachem, car la émouna et le bita'hon sont la source du bonheur.

Etre joyeux = meilleure manière de détruire Amalek

+ Etre joyeux = meilleure manière de détruire Amalek :

-> Il est écrit que la joie permet l'adoucissement des jugements, l'adoucissement de toutes les expériences douloureuses, et en fin de compte, leur annulation.
Il est dit au nom du Baal haTanya qu'une fois, lorsqu'un terrible décret a été adopté, il s'est encouragé à rester joyeux, et grâce à cela, les jugements ont été annulés.

Il est également écrit dans nos séfarim qu'il n'y a pas de plus grande "destruction d'Amalek" que lorsque l'on maintient sa joie, car c'est grâce à la joie que l'on annule la tête de tous les mauvais penchants.
Lorsqu'une personne détruit son chef, toutes les forces négatives sont conquises devant elle.

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-> Le Zohar (parcha Chela'h160a) explique que Amalek est le yétser ara qui persécute une personne.

-> Selon rabbi Elimelé'h de Lizhensk (Noam Elimélé'h - Vaéra) :
"La règle générale est la suivante. Si l'on veut soumettre la klipa (force du mal, impureté), il faut être joyeux ... car 'quand l'un se lève, l'autre tombe' ".

-> Selon Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Za'hor 13) :
"La joie est l'opposé d'Amalek, le mauvais penchant, comme le dit le verset : "Et pour les individus droits, la joie".
Amalek est la racine du serpent primordial et du yétser ara qui cause la tristesse et la dépression.
[Il est donc l'opposé de la joie."

-> Cette même idée est également abordée dans le séfer Toldot Yaakov Yossef (Kédochim #8).

-> Le Sfat Emet (Za'hor 5641) écrit que grâce à la joie de faire une mitsva (sim'ha chel mitsva), on est capable d'éliminer Amalek.

-> En outre, tous nos séfarim saints nous enseignent qu'Amalek amène une personne à la paresse, à la tristesse et à la froideur (achèr kar'ha badéré'h). Par conséquent, la joie est une force parallèle qui peut être utilisée pour le vaincre.

Se réjouir d’être juif(ve)

+ Se réjouir d'être juif(ve) :

-> "C'est la nature de la joie constante d'une personne juive : elle est née juive et est enracinée dans la pousse qu'Hachem a plantée pour Sa fierté, la semence de Yaakov.
Car cette joie n'est accompagnée d'aucune teinte de tristesse, et rien ne peut empêcher quelqu'un d'éprouver cette joie, la joie d'avoir mérité d'avoir une part dans le D. vivant (de Vérité).
Même si l'on tombe à l'endroit où l'on tombe et que nos fautes atteignent une mesure innombrable, notre lien avec notre essence (Divine), notre source, n'est jamais déconnecté ...

Cette joie est présente chez un juif à tout moment et ne le quitte jamais, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments, quelles que soient les circonstances extérieures".
[rabbi Tsadok haCohen - séfer Ressissé Laïla 53]

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-> "Il faut s'encourager, de toutes ses forces et de tous ses efforts, à n'être que joyeux et à se réjouir de la bonté d'Hachem, car Il est notre Père, Il est notre Roi, Il est notre Sauveur, et Il nous sauvera vraiment.
Et quelle chance nous avons, combien grand est notre sort. Car Il ne nous a pas créés comme les nations du monde, mais plutôt comme des juifs, une partie de Sa nation, de Sa corde, de Sa portion et de Son domaine ; et Il nous aime, et prend plaisir en nous, et nous garde (en permanence), Il ne dort ni ne sommeille, Il garde la nation juive.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "Si un juif savait à quel point il devrait être joyeux du fait d'être juif, il deviendrait fou de joie".
[le problème c'est qu'on a pas conscience de ce qu'implique être juif, d'à quel point c'est énorme pour l'éternité! ]
[rabbi de Sanz - cité dans le séfer Avodat Panim - 19]

-> Si un juif n'est pas joyeux parce qu'il est juif, il est considéré comme un ingrat envers le Ciel, et cela indique qu'il n'a jamais vraiment compris la bénédiction (du matin) de "chélo assani goy".
[rav Aharon de Karlin]

Etre joyeux dépend de nous

+ Etre joyeux dépend de nous :

-> "Il ne faut pas croire, comme beaucoup le pensent, que la joie dépend de la situation dans laquelle on se trouve et que l'on est heureux lorsqu'il y a une raison de l'être. Au contraire, la joie est une réalisation indépendante, un chemin, un style de vie qui s'applique dans toutes les situations et conditions, que l'on soit d'humeur ou non".
[ Nésivot Shalom - Nétiv Avodat Hachem 15 ]

-> La vérité est que la joie ne dépend pas des circonstances d'une personne, mais d'un facteur indépendant qui repose sur la décision de la personne d'être joyeuse, de vivre sa vie avec un bon sentiment, quelle que soit la nature de sa situation.
Cela peut être prouvé par l'expérience. Il y a des moments où une personne est dans une situation de satiété et où il lui est pourtant difficile d'être joyeuse, et il y a des moments où une personne manque de biens de première nécessité et où elle est quand même de bonne humeur. Nous voyons donc que la situation de la personne n'est pas le facteur déterminant. Le véritable facteur déterminant est la détermination de la personne elle-même.
L'essence de la joie est qu'elle ne dépend pas de la situation, mais de chaque personne.

Par conséquent, il ne faut pas contempler sa situation, en essayant de trouver un moyen d'être joyeux malgré ses conditions, car cela n'implantera pas le trait de la joie dans son cœur. C'est plutôt le contraire qui se produira.
La bonne méthode consiste à procéder sans calcul (sans condition préalable) : "De la joie! Encore de la joie, encore de la joie, et encore de la joie, et rien d'autre.
Le rabbi Yé'hiel Alexander dit : une personne est obligée d'être joyeuse, sans aucun calcul. Une personne ne doit pas se demander s'il y a ou non une raison suffisante pour qu'elle soit heureuse, ni réfléchir à l'authenticité de sa joie elle-même. Une seule chose doit compter pour elle : être joyeux.
[...]

Il faut prendre la décision d'être joyeux même si l'on n'a aucune raison de l'être. Par la suite, on sera capable de trouver des raisons d'être heureux.
En effet, après qu'une personne ait fait entrer la joie dans son cœur, son esprit sera légèrement remonté et elle aura la force d'élargir son esprit avec les fondements de la émouna et du bita'hon.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

[naturellement, on passe notre vie à faire dépendre notre joie de nouvelles choses extérieures à nous (se focalisant sur ce qu'on a pas), on fait dépendre notre bien-être interne d'approbation, d'honneur, extérieur, ... tandis qu'Hachem a mis en chacun de nous tout ce qu'il faut pour être déjà joyeux. ]

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-> "La personne avisée constatera qu'il n'y a aucune raison d'être triste, quel que soit le sujet, ...
car : soit le problème a une solution, soit le problème n'a pas de solution. Si le problème a une solution, pourquoi s'attrister? Qu'il rectifie la situation et qu'il connaisse le salut.
Et si le problème n'a pas de solution, que gagnera-t-il à s'attrister? "
[Pélé Yoets - Séfer haBrit - Atsvout ]

-> "Lorsqu'une personne engagée dans les affaires et les questions de ce monde éprouve une pensée de tristesse et d'inquiétude liée à son avodat Hachem pendant qu'elle travaille, elle doit être consciente qu'il s'agit d'une stratégie du yétser ara pour l'entraîner dans des désirs négatifs. Car si ce n'était pas le cas, comment une pensée de tristesse véritable et bénéfique, fondée sur l'amour d'Hachem ou la crainte d'Hachem, pourrait-elle arriver au milieu de ses affaires?"
[séfer haTanya - chap.27 ]

[une des armes principales du yétser ara est de nous rendre triste. Par exemple, il va nous focaliser sur le fait qu'on aurait pu mieux prier, mieux étudier, ... ]

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-> "La joie principale est celle où l'on n'a pas le désir d'être joyeux."
[Shomer Emounim - dans une lettre rapporté dans Maamar Tsahala véRina - chap.7 ]

-> "Il faut s'élever à un état de joie et ne pas s'inquiéter du tout, afin de ne pas en arriver à être triste."
[Tiféret Shlomo - Roch 'Hodech ]

-> "Il faut être constamment joyeux... afin de ne pas avoir le temps de penser au "comment" ou au "pourquoi"... "
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - 100]

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+ Etre joyeux - Une action extérieure inspire notre intériorité :

-> "Sache, mon frère, que la avoda de la joie est la plus difficile, car la nature d'une personne ne s'y prête pas. La forme première d'une personne est son corps et la portion d'âme qui anime cette matière sans vie et complète toutes les actions.
C'est la nature de cet aspect inférieur de l'âme animale d'être attiré par la tristesse, et il n'est donc pas possible d'atteindre la joie en un ou deux jours".
[Shomer Emounim - Taharat haKodech - taharat haMakhchava - chap.11 ]

-> "Lorsque le corps est attristé et que l'on est incapable d'atteindre la véritable joie, ... il est possible de s'engager dans la plaisanterie et le rire, une joie superficielle, artificielle, qui bien qu'elle n'atteigne pas le cœur d'une manière véridique, est utile par rapport au corps qui est lui-même entièrement artificiel et enveloppé dans l'illusion."
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 260]

-> "Il est dans la nature d'une personne d'être attirée par la tristesse et la dépression en raison des diverses circonstances qu'elle vit au fil du temps, car chaque personne est pleine de souffrances.
Il faut donc se forcer à être constamment joyeux de toutes ses forces et par tous les moyens possibles, même en faisant des bêtises."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2 - leçon 24]

-> "L'action extérieure inspire les émotions intérieures. Il est certain que l'on a plus de contrôle sur ses actions extérieures. Si l'on utilise ce qui est sous son contrôle, on sera capable d'acquérir ce qui est hors de son contrôle également, car la joie intérieure, le désir et la passion naîtront de son action extérieure de cette manière, de sa propre volonté consciente."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.7]

-> "Lorsqu'une personne est déprimée, il lui est permis de se réjouir à travers des choses de ce monde, afin de ne pas repousser les pieds du Chékhina (qui fuit une personne triste), comme cela est indiqué dans le tikouné Zohar."
[rav Tsadok haCohen de Lublin - séfer Zikhron Zot - A'haré Mot]

-> Même les Tsadikim qui font tout pour le Ciel, doivent recevoir un certain plaisir personnel afin de s'amener à la joie.
[rav Elimélé'h de Lizhensk - Vaéra]

-> "Cherchez la joie partout où vous le pouvez! (tant que autorisé par halakha)
N'attendez pas qu'elle vienne en conséquence de quelque chose d'autre."
[Beit Aharon - Divré Aharon p.21]

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-> "Alors qu'en ce qui concerne tous les autres traits de caractère, le fait de faire semblant est une faute grave, il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit de la joie. Une personne est autorisée à effectuer des mouvements de joie et d'encouragement bien qu'elle ne ressente pas encore ces émotions dans son cœur, jusqu'à ce qu'Hachem l'aide à atteindre une véritable joie par ce biais."
[rav Mordé'haï Lévovitz - Torat Avot - n°3]

-> "Si parfois, l'esprit d'une personne est confus et qu'elle est incapable d'atteindre la joie de quelque manière que ce soit, elle doit agir comme si elle était heureuse. Même si, au début, sa joie ne sera pas une vraie joie ... en agissant comme si elle était joyeuse, il finira par mériter d'atteindre la vraie joie."
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 74]

-> "L'essentiel est d'être toujours joyeux et de se réjouir par tous les moyens possibles, même si cela signifie faire des bêtises, se faire passer pour un idiot et agir de manière idiote et plaisante, ou s'engager dans diverses danses afin d'arriver à la joie, car (la joie) est une très grande chose."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2 - leçon 48]

-> "Il y a des moments où la paresse et l'inquiétude dominent le cœur d'une personne au point qu'elle est incapable de s'inspirer elle-même et de se connecter à la source de sa force vitale, à moins qu'elle ne se réveille avec une joie physique, comme par exemple : "Amenez-moi un musicien (de la musique)! ou bien "Préparez-moi des mets délicats", ou bien le fait de voir quelque chose d'agréable ou de s'engager dans la joie de ses enfants ou de jouer avec un enfant, tout cela dans le but d'éveiller la joie afin qu'il y ait un endroit pour accepter la lumière et la force vitale sainte sur lui".
[le Béer Mayim 'Haïm - dans son séfer Erets ha'Haïm - Béra'hot 6b]

-> Le Déguel Ma'hané Efraïm (paracha Kédochim) conseille également de parler à d'autres personnes afin de se débarrasser de sa tristesse.

-> "Une personne qui souffre d'une grave dépression doit écouter davantage de musique et d'instruments différents, faire des excursions dans des jardins et admirer de belles structures, afin d'élargir son âme et de se débarrasser de la maladie de la dépression."
[ Rambam - Chemona Pérakim - chap.5 ]

-> "Une personne déprimée qui souhaite se réveiller avec la joie devrait se renforcer et chanter une mélodie joyeuse pendant un certain temps. Elle en retirera des merveilles. Elle devra également parler avec ses amis en arborant une expression de bonheur et de bonne humeur, car tout cela lui permettra d'atteindre la joie dans son cœur."
[séfer Shomer Emounim - Tsahala véRina - chap.9]

-> "Si la voix d'une personne inspire sa concentration (à l'image de l'étude de la Torah à voix haute), à combien plus forte raison le chant et la danse inspireront-ils la joie au sein d'un juif?"
[Nétivot Shalom - Nétiv Avodat Hachem 16]

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-> "Chaque personne est équipée de 3 vêtements d'âme : la ma'hchava (pensée), le dibour (parole) et le maassé (action). Ce sont les principaux acteurs des activités de l'homme, et il lui est donné la liberté et la permission de penser, de parler et d'agir conformément à ses désirs ... Cela signifie que même si l'on a peur, on est capable d'écarter de soi cette pensée, cette parole et cette action.
L'essentiel est de ne pas penser à sa peur/crainte et de ne pas en parler, mais de faire le contraire.
C'est à ce propos qu'il nous est ordonné : "Et que votre cœur ne s'affaiblisse pas". C'est comme si l'on nous disait : "Ne pensez pas à la peur", car lorsque nous ne pensons pas à la peur, la terreur dans notre cœur s'annule, ou du moins elle est comme endormie et ne se fait pas sentir dans le corps, jusqu'à ce que, en quelques jours seulement, elle soit entièrement annulée au point de ne plus se manifester du tout dans notre esprit.

Le détournement primaire de l'esprit est accompli en gardant notre capacité de pensée et en l'investissant dans d'autres sujets, même dans des sujets de ce monde qui lui apporteront de la joie, et dans la Torah d'Hachem qui réjouit le cœur.

De plus, il ne faut pas parler de sujets de tristesse. Au contraire, il faut toujours s'exprimer par des mouvements joyeux, comme si son cœur était plein de joie, même si ce n'est pas le cas. Car en fin de compte, c'est bien ce qui se passera, puisque nos cœurs sont attirés par nos actions extérieures.

Le principe qui se dégage est le suivant : Il faut surveiller ses pensées, ses paroles et ses actes. Il ne faut jamais penser à des sujets d'inquiétude ou à des pensées déprimantes. Au contraire!
Alors, ces traits de caractère (de joie) s'établiront dans l'âme de l'individu. C'est ainsi qu'Hachem enverra d'en-Haut un esprit de joie et d'allégresse du cœur".
[Tséma'h Tsédek - Igrot Kodech - lettre 4]

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-> "La joie est quelque chose que chacun peut atteindre. Ainsi, nous constatons que les personnes attristées se rendent dans des lieux joyeux jusqu'à ce qu'elles soient, elles aussi, transportées de joie.
D'autant plus qu'une âme sainte peut certainement s'obliger à renforcer sa joie, soit en chantant une mélodie joyeuse, soit en étudiant et en faisant la prière avec joie, malgré le fait que son âme animale ne le veuille pas et considère cela comme un goût de mort ...

Si l'on se renforce, il ne fait aucun doute que l'on y parviendra, comme cela a été prouvé à d'innombrables reprises. Il ne s'agit pas d'un niveau élevé comme celui de la crainte intérieure, qui est en fait un niveau de sainteté.
La joie est l'un des traits extérieurs de l'âme auquel, même les réchaïm peuvent accéder."
[Shomer Emounim - Taharat haKodech - taharat haMakhchava - chap.13]

-> Le Lev Sim'ha (paracha Ki Savo) attribue aux Imré Emet le commentaire suivant sur le verset : "C'est pour cette raison que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie" (Ki Tavo 28,47) : "Nous avons ici une preuve claire de la Torah que chaque personne juive est capable d'atteindre un état de joie.
[si nous avons une obligation d'être joyeux, cela implique que cela est faisable par tout juif, et non seulement des 'hassid, une élite spirituelle. ]

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-> "Une joie banale est bien meilleure qu'une mitsva accomplie avec tristesse. Mieux vaut la joie d'un simple d'esprit qu'une 'hassidout dans la tristesse."
[rav Aharon de Karlin - Divré Aharon - p.33]

[la racine de la tristesse est dans les forces d'impureté, du mal. Le rabbi de Karlin dit : "la joie provient du domaine de la pureté" (tant que rien n'est fait de contraire à la volonté de D.). ]

"Lorsqu'une personne sert Hachem et se soumet à la volonté du Créateur, béni soit-Il, elle se lie à la source de la joie, et la joie et l'allégresse reposent naturellement sur elle."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Lorsque l'on faute, on va créer une barrière, un éloignement avec Hachem, la source de la joie.
En ce sens, l'Admour de Lelov, le rav David Tsvi Biderman, enseigne :
"Lorsqu'une personne manque de joie, elle doit contempler ses actions pour voir si l'une d'entre elles n'est pas inappropriée et ne cause pas un manque de joie dans son cœur. Elle doit revenir avec une téchouva complète, et la joie reposera naturellement sur elle.

Et si une personne se demande : "Cela signifie-t-il que je n'aurai pas accès à la joie jusqu'à ce que je revienne avec une téchouva complète? J'ai besoin de la simcha maintenant!"
La réponse est qu'en vérité, ce n'est pas le cas. Dès l'instant où l'on accepte de revenir à Hachem, la lumière de la joie commence déjà à briller en soi.
Plus on se renforce dans la téchouva, plus la joie remplira notre cœur. La téchouva est donc le début du chemin qui mène à la véritable joie."

Etudier la Torah rend joyeux

+ Etudier la Torah rend joyeux :

-> Il n'y a pas de joie comme la joie de la Torah et l'acquisition de l'intellect (juif), comme le dit le verset : "Les lois d'Hachem sont droites, elles réjouissent le cœur".
Comme l'a enseigné un sage : "Celui qui n'a pas goûté à la clarté des doutes intellectuels n'a pas goûté à la vraie joie".
[le Rama - séfer Torat haOla - part.1 - chap.6 ]

-> Une personne est considérée comme une entité complète par le biais de la Torah. C'est pourquoi la Torah réjouit le cœur d'une personne, car lorsqu'une personne est complète, il y a de la joie".
[Maharal - Tiféret Israël - Introduction ]

-> "Nous trouvons dans le livre du roi Shlomo qu'il y a certaines personnes qui sont nées avec un contrôle de cette émotion (d'être pleinement joyeux), et qui sont toujours tristes, ne trouvant jamais la joie, sauf si elles étudient la Torah et s'unifie ainsi avec Hachem.
[Zohar 'Hadach 51a ]

-> "Lorsque la tristesse et la douleur l'envahissent ... le conseil approprié est de se réjouir et d'élargir son esprit de toutes les manières possibles, principalement avec les mots de la Torah et un cœur joyeux, et il verra des merveilles lorsqu'il étudiera la Torah ...
Alors, les jugements seront adoucis... Son étude de la Torah pour le Ciel le soutiendra, ne lui permettant pas de tomber, et réjouira son cœur".
[rav Its'hak de Komarno - Nétiv Misvoté'ha - Nétiv Emouna 4,4 ]

-> "Il faut tourner son esprit vers des choses qui réjouiront son cœur. Et il est merveilleux de pouvoir s'engager dans la Torah et les lois d'Hachem qui "sont droites et réjouissent le cœur".
Même si son cœur n'est pas intéressé et qu'il est incapable de prendre un séfer (livre de Torah) dans sa main, il doit se forcer [à le faire]. Si le début sera rempli de douleur, à la fin, son cœur sera rempli de joie, à condition qu'il soit sage et comprenne ce qu'il étudie dans son analyse ou son étude de la Haggada ou du midrach, et de cette façon : 'Israël se réjouira en son Créateur".
[Pélé Yoets - Atsvout ]

La tristesse perturbe l'accomplissement des commandements, l'étude de la Torah et la ferveur dans la prière. Elle annihile toute bonne volonté dans le service divin et ouvre la porte au mauvais penchant, qui pourra alors s'en prendre même à un Juste (tsadik), en lui montrant que sa fidélité à Hachem ne le préserve pas des malheurs ou en profitant de sa grande humilité pour le persuader qu'il n'est pas digne de servir le Très-Haut (Hachem).

La pratique dans la joie resserre au contraire les sentiments d'amour et stimule l'envie de s'attacher à Lui.

[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

L'essence de la mitsva de l'étude de la Torah est d'être joyeux, heureux et de prendre plaisir à étudier.
Les mots de la Torah sont alors absorbés dans le sang. Parce que l'individu a tiré du plaisir des mots de la Torah, il est connecté à la Torah.
[ rabbi Avraham Bornsztein - Eglé Tal - Introduction ]

"Vous pensez que je suis toujours joyeux ... C'est seulement que j'échappe à la tristesse comme on échappe à un incendie".
[rav Avraham de Slonim - Maamar Mordé'haï - p.5]