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Etre joyeux dépend de nous

+ Etre joyeux dépend de nous :

-> "Il ne faut pas croire, comme beaucoup le pensent, que la joie dépend de la situation dans laquelle on se trouve et que l'on est heureux lorsqu'il y a une raison de l'être. Au contraire, la joie est une réalisation indépendante, un chemin, un style de vie qui s'applique dans toutes les situations et conditions, que l'on soit d'humeur ou non".
[ Nésivot Shalom - Nétiv Avodat Hachem 15 ]

-> La vérité est que la joie ne dépend pas des circonstances d'une personne, mais d'un facteur indépendant qui repose sur la décision de la personne d'être joyeuse, de vivre sa vie avec un bon sentiment, quelle que soit la nature de sa situation.
Cela peut être prouvé par l'expérience. Il y a des moments où une personne est dans une situation de satiété et où il lui est pourtant difficile d'être joyeuse, et il y a des moments où une personne manque de biens de première nécessité et où elle est quand même de bonne humeur. Nous voyons donc que la situation de la personne n'est pas le facteur déterminant. Le véritable facteur déterminant est la détermination de la personne elle-même.
L'essence de la joie est qu'elle ne dépend pas de la situation, mais de chaque personne.

Par conséquent, il ne faut pas contempler sa situation, en essayant de trouver un moyen d'être joyeux malgré ses conditions, car cela n'implantera pas le trait de la joie dans son cœur. C'est plutôt le contraire qui se produira.
La bonne méthode consiste à procéder sans calcul (sans condition préalable) : "De la joie! Encore de la joie, encore de la joie, et encore de la joie, et rien d'autre.
Le rabbi Yé'hiel Alexander dit : une personne est obligée d'être joyeuse, sans aucun calcul. Une personne ne doit pas se demander s'il y a ou non une raison suffisante pour qu'elle soit heureuse, ni réfléchir à l'authenticité de sa joie elle-même. Une seule chose doit compter pour elle : être joyeux.
[...]

Il faut prendre la décision d'être joyeux même si l'on n'a aucune raison de l'être. Par la suite, on sera capable de trouver des raisons d'être heureux.
En effet, après qu'une personne ait fait entrer la joie dans son cœur, son esprit sera légèrement remonté et elle aura la force d'élargir son esprit avec les fondements de la émouna et du bita'hon.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

[naturellement, on passe notre vie à faire dépendre notre joie de nouvelles choses extérieures à nous (se focalisant sur ce qu'on a pas), on fait dépendre notre bien-être interne d'approbation, d'honneur, extérieur, ... tandis qu'Hachem a mis en chacun de nous tout ce qu'il faut pour être déjà joyeux. ]

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-> "La personne avisée constatera qu'il n'y a aucune raison d'être triste, quel que soit le sujet, ...
car : soit le problème a une solution, soit le problème n'a pas de solution. Si le problème a une solution, pourquoi s'attrister? Qu'il rectifie la situation et qu'il connaisse le salut.
Et si le problème n'a pas de solution, que gagnera-t-il à s'attrister? "
[Pélé Yoets - Séfer haBrit - Atsvout ]

-> "Lorsqu'une personne engagée dans les affaires et les questions de ce monde éprouve une pensée de tristesse et d'inquiétude liée à son avodat Hachem pendant qu'elle travaille, elle doit être consciente qu'il s'agit d'une stratégie du yétser ara pour l'entraîner dans des désirs négatifs. Car si ce n'était pas le cas, comment une pensée de tristesse véritable et bénéfique, fondée sur l'amour d'Hachem ou la crainte d'Hachem, pourrait-elle arriver au milieu de ses affaires?"
[séfer haTanya - chap.27 ]

[une des armes principales du yétser ara est de nous rendre triste. Par exemple, il va nous focaliser sur le fait qu'on aurait pu mieux prier, mieux étudier, ... ]

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-> "La joie principale est celle où l'on n'a pas le désir d'être joyeux."
[Shomer Emounim - dans une lettre rapporté dans Maamar Tsahala véRina - chap.7 ]

-> "Il faut s'élever à un état de joie et ne pas s'inquiéter du tout, afin de ne pas en arriver à être triste."
[Tiféret Shlomo - Roch 'Hodech ]

-> "Il faut être constamment joyeux... afin de ne pas avoir le temps de penser au "comment" ou au "pourquoi"... "
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - 100]

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+ Etre joyeux - Une action extérieure inspire notre intériorité :

-> "Sache, mon frère, que la avoda de la joie est la plus difficile, car la nature d'une personne ne s'y prête pas. La forme première d'une personne est son corps et la portion d'âme qui anime cette matière sans vie et complète toutes les actions.
C'est la nature de cet aspect inférieur de l'âme animale d'être attiré par la tristesse, et il n'est donc pas possible d'atteindre la joie en un ou deux jours".
[Shomer Emounim - Taharat haKodech - taharat haMakhchava - chap.11 ]

-> "Lorsque le corps est attristé et que l'on est incapable d'atteindre la véritable joie, ... il est possible de s'engager dans la plaisanterie et le rire, une joie superficielle, artificielle, qui bien qu'elle n'atteigne pas le cœur d'une manière véridique, est utile par rapport au corps qui est lui-même entièrement artificiel et enveloppé dans l'illusion."
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 260]

-> "Il est dans la nature d'une personne d'être attirée par la tristesse et la dépression en raison des diverses circonstances qu'elle vit au fil du temps, car chaque personne est pleine de souffrances.
Il faut donc se forcer à être constamment joyeux de toutes ses forces et par tous les moyens possibles, même en faisant des bêtises."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2 - leçon 24]

-> "L'action extérieure inspire les émotions intérieures. Il est certain que l'on a plus de contrôle sur ses actions extérieures. Si l'on utilise ce qui est sous son contrôle, on sera capable d'acquérir ce qui est hors de son contrôle également, car la joie intérieure, le désir et la passion naîtront de son action extérieure de cette manière, de sa propre volonté consciente."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.7]

-> "Lorsqu'une personne est déprimée, il lui est permis de se réjouir à travers des choses de ce monde, afin de ne pas repousser les pieds du Chékhina (qui fuit une personne triste), comme cela est indiqué dans le tikouné Zohar."
[rav Tsadok haCohen de Lublin - séfer Zikhron Zot - A'haré Mot]

-> Même les Tsadikim qui font tout pour le Ciel, doivent recevoir un certain plaisir personnel afin de s'amener à la joie.
[rav Elimélé'h de Lizhensk - Vaéra]

-> "Cherchez la joie partout où vous le pouvez! (tant que autorisé par halakha)
N'attendez pas qu'elle vienne en conséquence de quelque chose d'autre."
[Beit Aharon - Divré Aharon p.21]

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-> "Alors qu'en ce qui concerne tous les autres traits de caractère, le fait de faire semblant est une faute grave, il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit de la joie. Une personne est autorisée à effectuer des mouvements de joie et d'encouragement bien qu'elle ne ressente pas encore ces émotions dans son cœur, jusqu'à ce qu'Hachem l'aide à atteindre une véritable joie par ce biais."
[rav Mordé'haï Lévovitz - Torat Avot - n°3]

-> "Si parfois, l'esprit d'une personne est confus et qu'elle est incapable d'atteindre la joie de quelque manière que ce soit, elle doit agir comme si elle était heureuse. Même si, au début, sa joie ne sera pas une vraie joie ... en agissant comme si elle était joyeuse, il finira par mériter d'atteindre la vraie joie."
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 74]

-> "L'essentiel est d'être toujours joyeux et de se réjouir par tous les moyens possibles, même si cela signifie faire des bêtises, se faire passer pour un idiot et agir de manière idiote et plaisante, ou s'engager dans diverses danses afin d'arriver à la joie, car (la joie) est une très grande chose."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2 - leçon 48]

-> "Il y a des moments où la paresse et l'inquiétude dominent le cœur d'une personne au point qu'elle est incapable de s'inspirer elle-même et de se connecter à la source de sa force vitale, à moins qu'elle ne se réveille avec une joie physique, comme par exemple : "Amenez-moi un musicien (de la musique)! ou bien "Préparez-moi des mets délicats", ou bien le fait de voir quelque chose d'agréable ou de s'engager dans la joie de ses enfants ou de jouer avec un enfant, tout cela dans le but d'éveiller la joie afin qu'il y ait un endroit pour accepter la lumière et la force vitale sainte sur lui".
[le Béer Mayim 'Haïm - dans son séfer Erets ha'Haïm - Béra'hot 6b]

-> Le Déguel Ma'hané Efraïm (paracha Kédochim) conseille également de parler à d'autres personnes afin de se débarrasser de sa tristesse.

-> "Une personne qui souffre d'une grave dépression doit écouter davantage de musique et d'instruments différents, faire des excursions dans des jardins et admirer de belles structures, afin d'élargir son âme et de se débarrasser de la maladie de la dépression."
[ Rambam - Chemona Pérakim - chap.5 ]

-> "Une personne déprimée qui souhaite se réveiller avec la joie devrait se renforcer et chanter une mélodie joyeuse pendant un certain temps. Elle en retirera des merveilles. Elle devra également parler avec ses amis en arborant une expression de bonheur et de bonne humeur, car tout cela lui permettra d'atteindre la joie dans son cœur."
[séfer Shomer Emounim - Tsahala véRina - chap.9]

-> "Si la voix d'une personne inspire sa concentration (à l'image de l'étude de la Torah à voix haute), à combien plus forte raison le chant et la danse inspireront-ils la joie au sein d'un juif?"
[Nétivot Shalom - Nétiv Avodat Hachem 16]

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-> "Chaque personne est équipée de 3 vêtements d'âme : la ma'hchava (pensée), le dibour (parole) et le maassé (action). Ce sont les principaux acteurs des activités de l'homme, et il lui est donné la liberté et la permission de penser, de parler et d'agir conformément à ses désirs ... Cela signifie que même si l'on a peur, on est capable d'écarter de soi cette pensée, cette parole et cette action.
L'essentiel est de ne pas penser à sa peur/crainte et de ne pas en parler, mais de faire le contraire.
C'est à ce propos qu'il nous est ordonné : "Et que votre cœur ne s'affaiblisse pas". C'est comme si l'on nous disait : "Ne pensez pas à la peur", car lorsque nous ne pensons pas à la peur, la terreur dans notre cœur s'annule, ou du moins elle est comme endormie et ne se fait pas sentir dans le corps, jusqu'à ce que, en quelques jours seulement, elle soit entièrement annulée au point de ne plus se manifester du tout dans notre esprit.

Le détournement primaire de l'esprit est accompli en gardant notre capacité de pensée et en l'investissant dans d'autres sujets, même dans des sujets de ce monde qui lui apporteront de la joie, et dans la Torah d'Hachem qui réjouit le cœur.

De plus, il ne faut pas parler de sujets de tristesse. Au contraire, il faut toujours s'exprimer par des mouvements joyeux, comme si son cœur était plein de joie, même si ce n'est pas le cas. Car en fin de compte, c'est bien ce qui se passera, puisque nos cœurs sont attirés par nos actions extérieures.

Le principe qui se dégage est le suivant : Il faut surveiller ses pensées, ses paroles et ses actes. Il ne faut jamais penser à des sujets d'inquiétude ou à des pensées déprimantes. Au contraire!
Alors, ces traits de caractère (de joie) s'établiront dans l'âme de l'individu. C'est ainsi qu'Hachem enverra d'en-Haut un esprit de joie et d'allégresse du cœur".
[Tséma'h Tsédek - Igrot Kodech - lettre 4]

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-> "La joie est quelque chose que chacun peut atteindre. Ainsi, nous constatons que les personnes attristées se rendent dans des lieux joyeux jusqu'à ce qu'elles soient, elles aussi, transportées de joie.
D'autant plus qu'une âme sainte peut certainement s'obliger à renforcer sa joie, soit en chantant une mélodie joyeuse, soit en étudiant et en faisant la prière avec joie, malgré le fait que son âme animale ne le veuille pas et considère cela comme un goût de mort ...

Si l'on se renforce, il ne fait aucun doute que l'on y parviendra, comme cela a été prouvé à d'innombrables reprises. Il ne s'agit pas d'un niveau élevé comme celui de la crainte intérieure, qui est en fait un niveau de sainteté.
La joie est l'un des traits extérieurs de l'âme auquel, même les réchaïm peuvent accéder."
[Shomer Emounim - Taharat haKodech - taharat haMakhchava - chap.13]

-> Le Lev Sim'ha (paracha Ki Savo) attribue aux Imré Emet le commentaire suivant sur le verset : "C'est pour cette raison que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie" (Ki Tavo 28,47) : "Nous avons ici une preuve claire de la Torah que chaque personne juive est capable d'atteindre un état de joie.
[si nous avons une obligation d'être joyeux, cela implique que cela est faisable par tout juif, et non seulement des 'hassid, une élite spirituelle. ]

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-> "Une joie banale est bien meilleure qu'une mitsva accomplie avec tristesse. Mieux vaut la joie d'un simple d'esprit qu'une 'hassidout dans la tristesse."
[rav Aharon de Karlin - Divré Aharon - p.33]

[la racine de la tristesse est dans les forces d'impureté, du mal. Le rabbi de Karlin dit : "la joie provient du domaine de la pureté" (tant que rien n'est fait de contraire à la volonté de D.). ]

"Lorsqu'une personne sert Hachem et se soumet à la volonté du Créateur, béni soit-Il, elle se lie à la source de la joie, et la joie et l'allégresse reposent naturellement sur elle."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Lorsque l'on faute, on va créer une barrière, un éloignement avec Hachem, la source de la joie.
En ce sens, l'Admour de Lelov, le rav David Tsvi Biderman, enseigne :
"Lorsqu'une personne manque de joie, elle doit contempler ses actions pour voir si l'une d'entre elles n'est pas inappropriée et ne cause pas un manque de joie dans son cœur. Elle doit revenir avec une téchouva complète, et la joie reposera naturellement sur elle.

Et si une personne se demande : "Cela signifie-t-il que je n'aurai pas accès à la joie jusqu'à ce que je revienne avec une téchouva complète? J'ai besoin de la simcha maintenant!"
La réponse est qu'en vérité, ce n'est pas le cas. Dès l'instant où l'on accepte de revenir à Hachem, la lumière de la joie commence déjà à briller en soi.
Plus on se renforce dans la téchouva, plus la joie remplira notre cœur. La téchouva est donc le début du chemin qui mène à la véritable joie."

Etudier la Torah rend joyeux

+ Etudier la Torah rend joyeux :

-> Il n'y a pas de joie comme la joie de la Torah et l'acquisition de l'intellect (juif), comme le dit le verset : "Les lois d'Hachem sont droites, elles réjouissent le cœur".
Comme l'a enseigné un sage : "Celui qui n'a pas goûté à la clarté des doutes intellectuels n'a pas goûté à la vraie joie".
[le Rama - séfer Torat haOla - part.1 - chap.6 ]

-> Une personne est considérée comme une entité complète par le biais de la Torah. C'est pourquoi la Torah réjouit le cœur d'une personne, car lorsqu'une personne est complète, il y a de la joie".
[Maharal - Tiféret Israël - Introduction ]

-> "Nous trouvons dans le livre du roi Shlomo qu'il y a certaines personnes qui sont nées avec un contrôle de cette émotion (d'être pleinement joyeux), et qui sont toujours tristes, ne trouvant jamais la joie, sauf si elles étudient la Torah et s'unifie ainsi avec Hachem.
[Zohar 'Hadach 51a ]

-> "Lorsque la tristesse et la douleur l'envahissent ... le conseil approprié est de se réjouir et d'élargir son esprit de toutes les manières possibles, principalement avec les mots de la Torah et un cœur joyeux, et il verra des merveilles lorsqu'il étudiera la Torah ...
Alors, les jugements seront adoucis... Son étude de la Torah pour le Ciel le soutiendra, ne lui permettant pas de tomber, et réjouira son cœur".
[rav Its'hak de Komarno - Nétiv Misvoté'ha - Nétiv Emouna 4,4 ]

-> "Il faut tourner son esprit vers des choses qui réjouiront son cœur. Et il est merveilleux de pouvoir s'engager dans la Torah et les lois d'Hachem qui "sont droites et réjouissent le cœur".
Même si son cœur n'est pas intéressé et qu'il est incapable de prendre un séfer (livre de Torah) dans sa main, il doit se forcer [à le faire]. Si le début sera rempli de douleur, à la fin, son cœur sera rempli de joie, à condition qu'il soit sage et comprenne ce qu'il étudie dans son analyse ou son étude de la Haggada ou du midrach, et de cette façon : 'Israël se réjouira en son Créateur".
[Pélé Yoets - Atsvout ]

La tristesse perturbe l'accomplissement des commandements, l'étude de la Torah et la ferveur dans la prière. Elle annihile toute bonne volonté dans le service divin et ouvre la porte au mauvais penchant, qui pourra alors s'en prendre même à un Juste (tsadik), en lui montrant que sa fidélité à Hachem ne le préserve pas des malheurs ou en profitant de sa grande humilité pour le persuader qu'il n'est pas digne de servir le Très-Haut (Hachem).

La pratique dans la joie resserre au contraire les sentiments d'amour et stimule l'envie de s'attacher à Lui.

[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

L'essence de la mitsva de l'étude de la Torah est d'être joyeux, heureux et de prendre plaisir à étudier.
Les mots de la Torah sont alors absorbés dans le sang. Parce que l'individu a tiré du plaisir des mots de la Torah, il est connecté à la Torah.
[ rabbi Avraham Bornsztein - Eglé Tal - Introduction ]

"Vous pensez que je suis toujours joyeux ... C'est seulement que j'échappe à la tristesse comme on échappe à un incendie".
[rav Avraham de Slonim - Maamar Mordé'haï - p.5]

La vraie joie repose sur la émouna, le bita’hon

+ La vraie joie repose sur la émouna, le bita'hon :

-> Le fondement de la joie est la émouna et le bita'hon en Hachem, comme l'a établi le Or'hot Tradikim (dans son séfer Chaar HaSimcha) : "Celui qui a confiance (en Hachem) de tout son cœur et se fie à Son aide est toujours joyeux".
De même, selon Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar haBita'hon) : "Il n'y a pas de joie comme celle de celui qui a vraiment confiance en Hachem".

Celui qui croit qu'Hachem contrôle la création (le monde étant recréé constamment) et veille sur chaque chose individuelle, et que tout ce qui lui arrive vient d'Hachem qui guide le monde selon une providence Divine précise, s'en remettra à Hachem et aura confiance en Lui.
Parce qu'une telle personne sait que toutes les voies d'Hachem sont positives, car "tout ce qu'Hachem fait est pour le mieux", puisqu'Il est la Source du bien, et donc tout est certainement pour le mieux, elle sera toujours heureuse de ce qui lui arrive.
Même si elle ne parvient pas à atteindre ses objectifs, cette personne croit néanmoins que tout vient d'Hachem et que tout est pour le mieux. Cette personne est capable de tout accepter, à tout moment et dans toutes les situations, avec joie.
C'est ce qu'indique le 'Hovot haLévavot : "Tout ce qui est donné à une personne par Hachem lui amènera de la joie et de l'allégresse".
[nous devons accepter que dans ce monde nous ne pouvons pas tout comprendre, mais dans le monde de Vérité, nous verrons à quel point derrière toute chose, il y avait en réalité beaucoup de bontés d'Hachem. ]

Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar haBita'hon) y écrit aussi : " L'avantage d'avoir du bita'hon dans ce monde est un cœur tranquille, libéré des soucis de ce monde, et la paix de l'errance de l'âme et de ses souffrances".

En outre, lorsqu'une personne sait que tout ce qui se passe dans le monde est ancré dans la volonté et le commandement d'Hachem, [elle sait que] cela inclut la capacité d'Hachem à changer une situation à tout moment ...
C'est la source de la tranquillité, de la paix de l'esprit et de la joie : lorsqu'une personne sait qu'il n'est pas en son pouvoir de changer quoi que ce soit sans que ce soit la volonté d'Hachem, et que tout ce qu'elle doit faire est d'attendre avec impatience le salut d'Hachem, à chaque instant.
Même avant que le salut n'arrive, il faut savoir et comprendre que chaque chose, petite ou grande, entre dans le calcul d'Hachem, et que tout est pour le mieux.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "Il convient qu'une personne accepte les décrets d'Hachem avec amour ... Celui qui entretient des pensées de tristesse dans son cœur est proche de l'apostasie, que D. nous en préserve"
[Kol Bo - Hilkhot Ichout - Béi'our Birkat]

-> Celui qui est triste et se plaint, montrant qu'il vit quelque chose de négatif, ou qu'il souffre, et qu'il manque de bonté, est semblable à celui qui nie l'existence d'Hachem.
[Baal haTanya - Iguéret haKodech - chap.11]

-> La tristesse contient un peu d'idolâtrie (avoda zara).
[Maor vaChémech (Béhaaloté'ha) - citant le Zohar]

-> "Il me semble que la tristesse et la déprime sont considérées comme de l'idolâtrie (avoda zara), car elles sont pires que tous les autres traits négatifs."
[Déguel Ma'hané Efraïm - paracha Vayé'hi]

[la tristesse se développe sur un terrain où l'on n'est pas sûr à 100% que rien ne peut se passer, exister, si Hachem n'a pas émis un décret en ce sens (et tout est pour notre bien ultime).
Par exemple, le culte de notre égo (le moi Je), nous génère de la déception, tristesse (ex : ce n'est pas comme JE veux).

D'ailleurs, "toute personne qui fait preuve d'orgueil, c'est comme si elle adorait des idoles" (guémara Sotah 4b). L’orgueilleux repousse les pieds de la Présence Divine. Hachem dit à son sujet : Moi et lui, nous ne pouvons demeurer ensemble!" (guémara Sotah 4b).
En ce sens, la guémara (Nédarim 22b) enseigne qu'au moment d'une colère, toutes les pensées d'une personne sont : "Il n'y a pas d'Hachem". (la colère étant une forme de l'orgueil [cela ne se passant pas comme JE veux]). Le 'Hozé de Lublin écrit : "Ne jamais se mettre en colère, et être vigilant à ne pas s'irriter, car [au final] tout est pour le bien." ]

-> La tristesse repousse les pieds de Chékhina (la Présence Divine).
[rabbi de Lublin - séfer Zichron Zot - fin A'haré Mot - citant el Tikouné Zohar]

[à l'inverse : "La Chékhina ne réside que dans la joie" (guémara Shabbath 30b)
Le Imré Pin'has (chaar 6,132) explique ce principe : "Il faut être joyeux, car même Hachem est incapable de se lier à une personne triste".
Selon l'Admour de Lélov : "si la Chékhina est présente, on fera naturellement l'expérience de la délivrance (de nos difficultés) avec toutes sortes de remèdes et de salut, et l'on ne manquera de rien." ]

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-> "En vérité, une personne dont la foi est complète est constamment remplie de joie, car elle sait que tout vient uniquement d'Hachem."
[Sfat Emet - Pessa'h 5655]

-> "Celui qui croit et concentre son cœur pour comprendre que tout ne peut venir que d'Hachem ne sera jamais triste et acceptera tout avec joie."
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likouté Sfat Emet]

-> "Ce trait (d'être joyeux) ne peut être atteint que lorsque le cœur est confiant et qu'il a confiance en Hachem [persuadé] de Sa capacité à nous sauver.
Rien ne doit inquiéter une personne au point de l'empêcher d'espérer le salut d'Hachem. Seule une personne qui a atteint ce niveau de bita'hon peut connaître la véritable tranquillité".
[rav Tsadok haCohen - Dover Tsédek]

-> Au sujet de la faute de Mé Mériva, le Maharal (Gour Aryé 20,12) écrit :
"Ils ont agi avec colère, ce qui est l'opposé de la émouna. Celui qui a la émouna et la confiance en Hachem n'éprouve que de la joie. La question est connue, celui qui ne croit pas ou ne se fie pas à Hachem avec un bita'hon absolu est toujours en colère et souffre".

-> Selon le Maharal (dans son Guévourot Hachem - chap.7) :
"Si on augmente et encourage notre émouna, notre joie sera renouvelée et on n'agira pas avec colère ... car la émouna nous amène au chant et à la joie ...
Hachem veut que nous soyons attirés par Lui dans la bonne volonté et la joie, et cela est synonyme de émouna, car nous avons écrit que la émouna en Hachem renouvelle la joie d'une personne."

-> "En ce qui concerne la question de la joie, elle provient du bita'hon et de la émouna, car celui qui sert Hachem avec bita'hon et émouna ... une telle personne sera joyeuse avec tout ce qui est décrété sur elle et sera capable de tout gérer.
Cela peut être comparé à une personne malade qui est capable d'ingérer des remèdes/médicaments amers pour le bien de sa santé, celui qui peut gérer la vie est libéré des soucis de ce monde".
[Réchit 'Hokhma - chaar haAhava ]

-> "Le visage d'une personne doit toujours être souriant et riant, car cela témoigne de son bita'hon en Hachem. C'est pourquoi elle est toujours heureuse, car elle a confiance en Hachem : même s'il lui arrive quelque chose de négatif, Hachem le rectifiera certainement ... Car celui qui a confiance en Hachem est toujours heureux/joyeux".
[Shévet Moussar - chap.14]
[ "Hachem rectifie les choses mieux qu'un individu ne le pourrait jamais, et Il choisi pour lui une portion meilleure que celle qu'il aurait choisie pour lui-même" ('Hovot haLévavot - intro Chaar haBita'hon) ]

-> "Si la tristesse d'une personne est le résultat de quelque chose qui lui est arrivé, elle doit se rappeler qu'il ne s'agit pas d'un hasard, mais plutôt d'un décret du Créateur pour son bien, 'car Hachem châtie ceux qu'Il aime'. Son cœur doit se réjouir et son honneur doit s'exalter du fait qu'Hachem l'aime.
Au contraire, "de quoi un vivant devrait-il se plaindre? De ses fautes, d'avoir irrité et causé de la peine à Hachem".
[Pélé Yoets - Atzvout]

-> Il faut toujours être joyeux, penser et croire avec une foi parfaite que la Chékhina est avec nous et nous garde, qu'on regarde le Créateur et que le Créateur nous regarde, et que le Créateur peut réaliser tout ce qu'Il désire, Il peut détruire tous les mondes en une seconde s'Il le désire et Il peut créer tous les mondes en une seconde également ; que toutes les bontés et tous les jugements qui existent dans le monde sont enracinés en Lui, car Son influence et Sa force vitale se trouvent en toute chose, c'est pourquoi "J'ai confiance en Lui et je ne crains que Lui."
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°120]

-> "Une personne sage qui souhaite goûter au monde à Venir (olam aba) dans ce monde, dans la mesure où cela est possible, doit veiller à être joyeuse dans toutes ses actions et à éviter la tristesse dans tous les domaines, en se rappelant que tout ce qui se produit émerge de ... Hachem par qui toutes les actions sont calculées, le seul à pouvoir être appelé par le titre de "Bon" (puisque dispensant 100% de bien ultime).
Dans ce cas, quelle raison y a-t-il d'être triste, puisque Hachem sait ce qui est bon, approprié et vrai?
[rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach - 1ere partie drouch 4]

-> "Le fléau de la tristesse est le produit de l'œuvre de l'homme. Cela signifie que, bien que toutes les souffrances qui frappent une personne soient certainement enracinées dans un décret céleste, car "On ne se cogne pas le doigt à moins que cela n'ait été décrété d'en haut" (guémara 'Houlin 7b), l'expérience de la tristesse est apportée à une personne par elle-même.
La tristesse n'est jamais décrétée sur une personne, car elle est méprisée par Hachem ...
Il n'est donc pas possible de suggérer que la tristesse est imposée à une personne par le Ciel, car Hachem veut qu'une personne accepte tout, toutes ses souffrances, avec joie et un cœur joyeux.
C'est l'épreuve constante de l'homme".
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Vayakel]

-> "La conception même du bita'hon nous amène à la joie, car nous nous réjouissons de l'accomplissement de la mitsva de faire confiance à Hachem".
[Rabbénou Yona - Michlé 10,28]

-> "Si le yétser ara de quelqu'un cherche à le piéger dans la tristesse en utilisant des problématiques matérielles, il doit renforcer sa émouna dans la bonté et la gouvernance d'Hachem"
[Yessod haAvoda - lettre 57]

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-> Ici-bas, nous disons pour une bonne nouvelle : "Béni est le Bon, qui fait le bien!" (Barou'h atov véamétiv), et pour une mauvaise : "Béni est le Juge de vérité!" (Barou'h dayan aémet).
Tandis que dans le Monde à venir, nous ne dirons plus que : " Béni est le bon, qui fait le bien!" " [guémara Pessa'him 50a]
[ nous reconnaîtrons rétrospectivement à ce moment-là que tout ce qui nous semblait mauvais venait effectivement de Lui et était bon en réalité. ]

-> Le séfer haTanya (chap.26) explique :
"Il faut accepter le négatif avec joie, tout comme on se réjouit de la bonté apparente, car celle-ci est également pour le mieux, malgré notre incapacité à la saisir ... car cette bonté provient du monde de la dissimulation, qui est plus élevé que le monde de la révélation".

-> Le Baal haTanya (Iguéret haKodech - chap.11) enseigne :
"La sagesse d'Hachem est la source de la vie, de la bonté et du plaisir. Elle est l' "Eden" qui transcende le monde à Venir (olam aba). C'est seulement parce qu'elle n'est pas perçue dans ce monde qu'elle apparaît comme une tendance négative ou une souffrance. C'est seulement parce que nous sommes incapables de saisir la grandeur d'Hachem et l'étendue de Sa bonté.
C'est le fondement de la émouna pour lequel une personne a été créée ...
Par conséquent, la chose la plus importante pour une personne est d'être heureuse et de se réjouir à chaque instant, en vivant littéralement avec sa émouna en Hachem qui lui accorde la vie et fait le bien avec elle à chaque instant.
Celui qui est triste et se plaint, montrant qu'il vit quelque chose de négatif, ou qu'il souffre, et qu'il manque de bonté, est semblable à celui qui nie l'existence d'Hachem."

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+ "Tu seras intègre (tamim tiyé) avec Hachem ton D." (Choftim 18,13) :

-> Un autre aspect de la émouna et du bitachon est le trait de la témimout (simplicité/intégrité avec Hachem), qui est un grand fondement qui amène une personne à un état de calme et de joie.
Une personne qui vit avec ce trait de caractère ... marche avec simplicité, croyant que ce qu'elle a, c'est ce qui est vraiment bon pour elle. Une telle personne sera toujours satisfaite de ses actions et des circonstances.
Par contre, celui qui recherche de grandes et merveilleuses positions et qui désire constamment les parts des autres ne trouvera jamais le repos pour son âme, parce qu'il sera toujours occupé dans sa quête de choses qui n'ont rien à voir avec sa part.
Une telle personne n'appréciera pas ce qu'elle a et ne s'en réjouira pas, et la tranquillité et la joie seront loin d'elle ...

Cela aussi est le fruit de notre émouna. Un croyant croit que tout ce qu'il vit est la part qui lui a été attribuée par Hachem, et qu'il en sera satisfait.
C'est ce qu'expliquent le Or'hot Tsadikim :
"Celui qui croit (en D.) de tout cœur et se fie à l'aide d'Hachem est toujours joyeux et capable de faire face patiemment à toutes les situations. Il est comme un patient malade qui doit ingérer des herbes amères pour sa guérison.
Celui qui est capable de faire face (avec émouna à ses difficultés) est libéré des soucis du monde et se contente de ce qu'il a, car il dit : "Tout ce qu'Hachem a décrété pour ma part me suffit".
... Une personne qui se préoccupe ... constamment d'amasser plus de richesses, elle n'est jamais satisfaite de la part qu'Hachem lui a attribuée.
Par conséquent, celui qui se réjouit de son sort est riche même s'il est pauvre, car il se réjouit de tout ce qu'il a, sa part et son héritage".
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> Le rav 'Haïm Vital (Chaaré Kédoucha 1,2) définit l'essence de la tristesse comme "une personne qui ne se réjouit d'aucun aspect de sa part" et l'essence de la joie comme "une joie constante pour sa part, car 'tout ce que le Ciel fait est pour le mieux'".

-> De même, le Alchikh haKadoch (Vézot haBéra'ha 33,23) déclare : "L'un des traits positifs d'une personne est de se réjouir de sa part (ce que lui accorde Hachem - saméa'h bé'helko). Celui qui a atteint ce niveau, et dont le désir est satisfait même avec le peu qu'il a, méritera qu'Hachem fasse encore davantage preuve de bonté à son égard.
C'est le sens du verset "Naftali shéva ratson" (Naftali s'est réjoui de sa part - Vézot haBéra'ha 33,23), [la suite du verset affirme] il a donc été béni pour être "malé birkat Hachem" (comblé des bénédictions d'Hachem).

L'un des traits positifs d'une personne est de se réjouir de sa part (ce que lui accorde Hachem).
Celui qui a atteint ce niveau, et dont le désir est satisfait même avec le peu qu'il a, méritera qu'Hachem fasse encore davantage preuve de bonté à son égard.
C'est le sens du verset "Naftali shéva ratson" (Naftali s'est réjoui de sa part - Vézot haBéra'ha 33,23), [la suite du verset affirme] il a donc été béni pour être "malé birkat Hachem" (comblé des bénédictions d'Hachem).
[Alchikh haKadoch - Vézot haBéra'ha 33,23]

Le pouvoir de la joie

+++ Le pouvoir de la joie :

Essav dit en son cœur : "Les jours de deuil de mon père approchent. Je tuerai alors mon frère Yaakov" (Toldot 27,41)

-> Le séfer miZékénim Et'bonen cite le rav Mordé'haï 'Haïm de Slonim qui demande pourquoi Essav a dû attendre la mort de son père. Esav était un racha et un meurtrier. Pourquoi n'a-t-il pas tué Yaakov tout de suite?
Il répond qu'Essav ne pouvait pas faire de mal à Yaakov tant qu'il était joyeux. Le Baal Chem Tov dit que lorsque quelqu'un est vraiment joyeux, rien ne peut lui faire de mal et personne ne peut lui nuire.
Tant que Its'hak était en vie, Yaakov était dans un état de joie constant, c'est pourquoi Essav attendait la mort de son père. Il pensait que Yaakov serait triste pendant les jours de deuil et qu'il pourrait enfin le tuer.

"Plus une personne intensifie son étude de la Torah et sa pratique des mitsvot, plus elle est relié à Knesset Israël (le peuple juif, dans son intégrité physique et spirituelle, passée, présente et future), et plus elle ressent intérieurement l'âme du peuple juif dans son essence la plus élevée ; plus elle ressent dans tout son être la douleur de la disgrâce de la Knesset Israël et plus elle prend plaisir à la joie d'ordre cosmique qui l'attend à l'avenir".
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël 3,7]