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La vraie joie repose sur la émouna, le bita’hon

+ La vraie joie repose sur la émouna, le bita'hon :

-> Le fondement de la joie est la émouna et le bita'hon en Hachem, comme l'a établi le Or'hot Tradikim (dans son séfer Chaar HaSimcha) : "Celui qui a confiance (en Hachem) de tout son cœur et se fie à Son aide est toujours joyeux".
De même, selon Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar haBita'hon) : "Il n'y a pas de joie comme celle de celui qui a vraiment confiance en Hachem".

Celui qui croit qu'Hachem contrôle la création (le monde étant recréé constamment) et veille sur chaque chose individuelle, et que tout ce qui lui arrive vient d'Hachem qui guide le monde selon une providence Divine précise, s'en remettra à Hachem et aura confiance en Lui.
Parce qu'une telle personne sait que toutes les voies d'Hachem sont positives, car "tout ce qu'Hachem fait est pour le mieux", puisqu'Il est la Source du bien, et donc tout est certainement pour le mieux, elle sera toujours heureuse de ce qui lui arrive.
Même si elle ne parvient pas à atteindre ses objectifs, cette personne croit néanmoins que tout vient d'Hachem et que tout est pour le mieux. Cette personne est capable de tout accepter, à tout moment et dans toutes les situations, avec joie.
C'est ce qu'indique le 'Hovot haLévavot : "Tout ce qui est donné à une personne par Hachem lui amènera de la joie et de l'allégresse".
[nous devons accepter que dans ce monde nous ne pouvons pas tout comprendre, mais dans le monde de Vérité, nous verrons à quel point derrière toute chose, il y avait en réalité beaucoup de bontés d'Hachem. ]

Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar haBita'hon) y écrit aussi : " L'avantage d'avoir du bita'hon dans ce monde est un cœur tranquille, libéré des soucis de ce monde, et la paix de l'errance de l'âme et de ses souffrances".

En outre, lorsqu'une personne sait que tout ce qui se passe dans le monde est ancré dans la volonté et le commandement d'Hachem, [elle sait que] cela inclut la capacité d'Hachem à changer une situation à tout moment ...
C'est la source de la tranquillité, de la paix de l'esprit et de la joie : lorsqu'une personne sait qu'il n'est pas en son pouvoir de changer quoi que ce soit sans que ce soit la volonté d'Hachem, et que tout ce qu'elle doit faire est d'attendre avec impatience le salut d'Hachem, à chaque instant.
Même avant que le salut n'arrive, il faut savoir et comprendre que chaque chose, petite ou grande, entre dans le calcul d'Hachem, et que tout est pour le mieux.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "Il convient qu'une personne accepte les décrets d'Hachem avec amour ... Celui qui entretient des pensées de tristesse dans son cœur est proche de l'apostasie, que D. nous en préserve"
[Kol Bo - Hilkhot Ichout - Béi'our Birkat]

-> Celui qui est triste et se plaint, montrant qu'il vit quelque chose de négatif, ou qu'il souffre, et qu'il manque de bonté, est semblable à celui qui nie l'existence d'Hachem.
[Baal haTanya - Iguéret haKodech - chap.11]

-> La tristesse contient un peu d'idolâtrie (avoda zara).
[Maor vaChémech (Béhaaloté'ha) - citant le Zohar]

-> "Il me semble que la tristesse et la déprime sont considérées comme de l'idolâtrie (avoda zara), car elles sont pires que tous les autres traits négatifs."
[Déguel Ma'hané Efraïm - paracha Vayé'hi]

[la tristesse se développe sur un terrain où l'on n'est pas sûr à 100% que rien ne peut se passer, exister, si Hachem n'a pas émis un décret en ce sens (et tout est pour notre bien ultime).
Par exemple, le culte de notre égo (le moi Je), nous génère de la déception, tristesse (ex : ce n'est pas comme JE veux).

D'ailleurs, "toute personne qui fait preuve d'orgueil, c'est comme si elle adorait des idoles" (guémara Sotah 4b). L’orgueilleux repousse les pieds de la Présence Divine. Hachem dit à son sujet : Moi et lui, nous ne pouvons demeurer ensemble!" (guémara Sotah 4b).
En ce sens, la guémara (Nédarim 22b) enseigne qu'au moment d'une colère, toutes les pensées d'une personne sont : "Il n'y a pas d'Hachem". (la colère étant une forme de l'orgueil [cela ne se passant pas comme JE veux]). Le 'Hozé de Lublin écrit : "Ne jamais se mettre en colère, et être vigilant à ne pas s'irriter, car [au final] tout est pour le bien." ]

-> La tristesse repousse les pieds de Chékhina (la Présence Divine).
[rabbi de Lublin - séfer Zichron Zot - fin A'haré Mot - citant el Tikouné Zohar]

[à l'inverse : "La Chékhina ne réside que dans la joie" (guémara Shabbath 30b)
Le Imré Pin'has (chaar 6,132) explique ce principe : "Il faut être joyeux, car même Hachem est incapable de se lier à une personne triste".
Selon l'Admour de Lélov : "si la Chékhina est présente, on fera naturellement l'expérience de la délivrance (de nos difficultés) avec toutes sortes de remèdes et de salut, et l'on ne manquera de rien." ]

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-> "En vérité, une personne dont la foi est complète est constamment remplie de joie, car elle sait que tout vient uniquement d'Hachem."
[Sfat Emet - Pessa'h 5655]

-> "Celui qui croit et concentre son cœur pour comprendre que tout ne peut venir que d'Hachem ne sera jamais triste et acceptera tout avec joie."
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likouté Sfat Emet]

-> "Ce trait (d'être joyeux) ne peut être atteint que lorsque le cœur est confiant et qu'il a confiance en Hachem [persuadé] de Sa capacité à nous sauver.
Rien ne doit inquiéter une personne au point de l'empêcher d'espérer le salut d'Hachem. Seule une personne qui a atteint ce niveau de bita'hon peut connaître la véritable tranquillité".
[rav Tsadok haCohen - Dover Tsédek]

-> Au sujet de la faute de Mé Mériva, le Maharal (Gour Aryé 20,12) écrit :
"Ils ont agi avec colère, ce qui est l'opposé de la émouna. Celui qui a la émouna et la confiance en Hachem n'éprouve que de la joie. La question est connue, celui qui ne croit pas ou ne se fie pas à Hachem avec un bita'hon absolu est toujours en colère et souffre".

-> Selon le Maharal (dans son Guévourot Hachem - chap.7) :
"Si on augmente et encourage notre émouna, notre joie sera renouvelée et on n'agira pas avec colère ... car la émouna nous amène au chant et à la joie ...
Hachem veut que nous soyons attirés par Lui dans la bonne volonté et la joie, et cela est synonyme de émouna, car nous avons écrit que la émouna en Hachem renouvelle la joie d'une personne."

-> "En ce qui concerne la question de la joie, elle provient du bita'hon et de la émouna, car celui qui sert Hachem avec bita'hon et émouna ... une telle personne sera joyeuse avec tout ce qui est décrété sur elle et sera capable de tout gérer.
Cela peut être comparé à une personne malade qui est capable d'ingérer des remèdes/médicaments amers pour le bien de sa santé, celui qui peut gérer la vie est libéré des soucis de ce monde".
[Réchit 'Hokhma - chaar haAhava ]

-> "Le visage d'une personne doit toujours être souriant et riant, car cela témoigne de son bita'hon en Hachem. C'est pourquoi elle est toujours heureuse, car elle a confiance en Hachem : même s'il lui arrive quelque chose de négatif, Hachem le rectifiera certainement ... Car celui qui a confiance en Hachem est toujours heureux/joyeux".
[Shévet Moussar - chap.14]
[ "Hachem rectifie les choses mieux qu'un individu ne le pourrait jamais, et Il choisi pour lui une portion meilleure que celle qu'il aurait choisie pour lui-même" ('Hovot haLévavot - intro Chaar haBita'hon) ]

-> "Si la tristesse d'une personne est le résultat de quelque chose qui lui est arrivé, elle doit se rappeler qu'il ne s'agit pas d'un hasard, mais plutôt d'un décret du Créateur pour son bien, 'car Hachem châtie ceux qu'Il aime'. Son cœur doit se réjouir et son honneur doit s'exalter du fait qu'Hachem l'aime.
Au contraire, "de quoi un vivant devrait-il se plaindre? De ses fautes, d'avoir irrité et causé de la peine à Hachem".
[Pélé Yoets - Atzvout]

-> Il faut toujours être joyeux, penser et croire avec une foi parfaite que la Chékhina est avec nous et nous garde, qu'on regarde le Créateur et que le Créateur nous regarde, et que le Créateur peut réaliser tout ce qu'Il désire, Il peut détruire tous les mondes en une seconde s'Il le désire et Il peut créer tous les mondes en une seconde également ; que toutes les bontés et tous les jugements qui existent dans le monde sont enracinés en Lui, car Son influence et Sa force vitale se trouvent en toute chose, c'est pourquoi "J'ai confiance en Lui et je ne crains que Lui."
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°120]

-> "Une personne sage qui souhaite goûter au monde à Venir (olam aba) dans ce monde, dans la mesure où cela est possible, doit veiller à être joyeuse dans toutes ses actions et à éviter la tristesse dans tous les domaines, en se rappelant que tout ce qui se produit émerge de ... Hachem par qui toutes les actions sont calculées, le seul à pouvoir être appelé par le titre de "Bon" (puisque dispensant 100% de bien ultime).
Dans ce cas, quelle raison y a-t-il d'être triste, puisque Hachem sait ce qui est bon, approprié et vrai?
[rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach - 1ere partie drouch 4]

-> "Le fléau de la tristesse est le produit de l'œuvre de l'homme. Cela signifie que, bien que toutes les souffrances qui frappent une personne soient certainement enracinées dans un décret céleste, car "On ne se cogne pas le doigt à moins que cela n'ait été décrété d'en haut" (guémara 'Houlin 7b), l'expérience de la tristesse est apportée à une personne par elle-même.
La tristesse n'est jamais décrétée sur une personne, car elle est méprisée par Hachem ...
Il n'est donc pas possible de suggérer que la tristesse est imposée à une personne par le Ciel, car Hachem veut qu'une personne accepte tout, toutes ses souffrances, avec joie et un cœur joyeux.
C'est l'épreuve constante de l'homme".
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Vayakel]

-> "La conception même du bita'hon nous amène à la joie, car nous nous réjouissons de l'accomplissement de la mitsva de faire confiance à Hachem".
[Rabbénou Yona - Michlé 10,28]

-> "Si le yétser ara de quelqu'un cherche à le piéger dans la tristesse en utilisant des problématiques matérielles, il doit renforcer sa émouna dans la bonté et la gouvernance d'Hachem"
[Yessod haAvoda - lettre 57]

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-> Ici-bas, nous disons pour une bonne nouvelle : "Béni est le Bon, qui fait le bien!" (Barou'h atov véamétiv), et pour une mauvaise : "Béni est le Juge de vérité!" (Barou'h dayan aémet).
Tandis que dans le Monde à venir, nous ne dirons plus que : " Béni est le bon, qui fait le bien!" " [guémara Pessa'him 50a]
[ nous reconnaîtrons rétrospectivement à ce moment-là que tout ce qui nous semblait mauvais venait effectivement de Lui et était bon en réalité. ]

-> Le séfer haTanya (chap.26) explique :
"Il faut accepter le négatif avec joie, tout comme on se réjouit de la bonté apparente, car celle-ci est également pour le mieux, malgré notre incapacité à la saisir ... car cette bonté provient du monde de la dissimulation, qui est plus élevé que le monde de la révélation".

-> Le Baal haTanya (Iguéret haKodech - chap.11) enseigne :
"La sagesse d'Hachem est la source de la vie, de la bonté et du plaisir. Elle est l' "Eden" qui transcende le monde à Venir (olam aba). C'est seulement parce qu'elle n'est pas perçue dans ce monde qu'elle apparaît comme une tendance négative ou une souffrance. C'est seulement parce que nous sommes incapables de saisir la grandeur d'Hachem et l'étendue de Sa bonté.
C'est le fondement de la émouna pour lequel une personne a été créée ...
Par conséquent, la chose la plus importante pour une personne est d'être heureuse et de se réjouir à chaque instant, en vivant littéralement avec sa émouna en Hachem qui lui accorde la vie et fait le bien avec elle à chaque instant.
Celui qui est triste et se plaint, montrant qu'il vit quelque chose de négatif, ou qu'il souffre, et qu'il manque de bonté, est semblable à celui qui nie l'existence d'Hachem."

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+ "Tu seras intègre (tamim tiyé) avec Hachem ton D." (Choftim 18,13) :

-> Un autre aspect de la émouna et du bitachon est le trait de la témimout (simplicité/intégrité avec Hachem), qui est un grand fondement qui amène une personne à un état de calme et de joie.
Une personne qui vit avec ce trait de caractère ... marche avec simplicité, croyant que ce qu'elle a, c'est ce qui est vraiment bon pour elle. Une telle personne sera toujours satisfaite de ses actions et des circonstances.
Par contre, celui qui recherche de grandes et merveilleuses positions et qui désire constamment les parts des autres ne trouvera jamais le repos pour son âme, parce qu'il sera toujours occupé dans sa quête de choses qui n'ont rien à voir avec sa part.
Une telle personne n'appréciera pas ce qu'elle a et ne s'en réjouira pas, et la tranquillité et la joie seront loin d'elle ...

Cela aussi est le fruit de notre émouna. Un croyant croit que tout ce qu'il vit est la part qui lui a été attribuée par Hachem, et qu'il en sera satisfait.
C'est ce qu'expliquent le Or'hot Tsadikim :
"Celui qui croit (en D.) de tout cœur et se fie à l'aide d'Hachem est toujours joyeux et capable de faire face patiemment à toutes les situations. Il est comme un patient malade qui doit ingérer des herbes amères pour sa guérison.
Celui qui est capable de faire face (avec émouna à ses difficultés) est libéré des soucis du monde et se contente de ce qu'il a, car il dit : "Tout ce qu'Hachem a décrété pour ma part me suffit".
... Une personne qui se préoccupe ... constamment d'amasser plus de richesses, elle n'est jamais satisfaite de la part qu'Hachem lui a attribuée.
Par conséquent, celui qui se réjouit de son sort est riche même s'il est pauvre, car il se réjouit de tout ce qu'il a, sa part et son héritage".
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> Le rav 'Haïm Vital (Chaaré Kédoucha 1,2) définit l'essence de la tristesse comme "une personne qui ne se réjouit d'aucun aspect de sa part" et l'essence de la joie comme "une joie constante pour sa part, car 'tout ce que le Ciel fait est pour le mieux'".

-> De même, le Alchikh haKadoch (Vézot haBéra'ha 33,23) déclare : "L'un des traits positifs d'une personne est de se réjouir de sa part (ce que lui accorde Hachem - saméa'h bé'helko). Celui qui a atteint ce niveau, et dont le désir est satisfait même avec le peu qu'il a, méritera qu'Hachem fasse encore davantage preuve de bonté à son égard.
C'est le sens du verset "Naftali shéva ratson" (Naftali s'est réjoui de sa part - Vézot haBéra'ha 33,23), [la suite du verset affirme] il a donc été béni pour être "malé birkat Hachem" (comblé des bénédictions d'Hachem).

L'un des traits positifs d'une personne est de se réjouir de sa part (ce que lui accorde Hachem).
Celui qui a atteint ce niveau, et dont le désir est satisfait même avec le peu qu'il a, méritera qu'Hachem fasse encore davantage preuve de bonté à son égard.
C'est le sens du verset "Naftali shéva ratson" (Naftali s'est réjoui de sa part - Vézot haBéra'ha 33,23), [la suite du verset affirme] il a donc été béni pour être "malé birkat Hachem" (comblé des bénédictions d'Hachem).
[Alchikh haKadoch - Vézot haBéra'ha 33,23]

Le pouvoir de la joie

+++ Le pouvoir de la joie :

Essav dit en son cœur : "Les jours de deuil de mon père approchent. Je tuerai alors mon frère Yaakov" (Toldot 27,41)

-> Le séfer miZékénim Et'bonen cite le rav Mordé'haï 'Haïm de Slonim qui demande pourquoi Essav a dû attendre la mort de son père. Esav était un racha et un meurtrier. Pourquoi n'a-t-il pas tué Yaakov tout de suite?
Il répond qu'Essav ne pouvait pas faire de mal à Yaakov tant qu'il était joyeux. Le Baal Chem Tov dit que lorsque quelqu'un est vraiment joyeux, rien ne peut lui faire de mal et personne ne peut lui nuire.
Tant que Its'hak était en vie, Yaakov était dans un état de joie constant, c'est pourquoi Essav attendait la mort de son père. Il pensait que Yaakov serait triste pendant les jours de deuil et qu'il pourrait enfin le tuer.

"Plus une personne intensifie son étude de la Torah et sa pratique des mitsvot, plus elle est relié à Knesset Israël (le peuple juif, dans son intégrité physique et spirituelle, passée, présente et future), et plus elle ressent intérieurement l'âme du peuple juif dans son essence la plus élevée ; plus elle ressent dans tout son être la douleur de la disgrâce de la Knesset Israël et plus elle prend plaisir à la joie d'ordre cosmique qui l'attend à l'avenir".
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël 3,7]

Celui qui sait que tout ce qu'il possède est un don d'Hachem et que cela peut lui être enlevé en une seconde, l'excitation ne se dissipe jamais.
Pourquoi cela?
Parce que chaque instant où Hachem me permet de conserver ce que j'ai est une raison de se réjouir.
[rabbi 'Haïm Volozhin ]

Lorsque Hachem donne à une personne une raison de se réjouir, cette personne doit s'assurer de verbaliser ce bonheur, de traduire sa joie en paroles de Torah, en prières, en chants et en louanges (à D.), afin de relier sa joie à ce qui est en-Haut, c'est-à-dire à Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tétsé 22,5]

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=> Lorsque nous éprouvons de la joie dans une affaire 'banale', nous devrions utiliser ce bonheur pour élargir notre conscience Divine en en faisant une occasion de prier Hachem ou de Le louer.

Prier pour le plaisir d’Hachem

+ Prier pour le plaisir d'Hachem, pour Le rendre joyeux :

-> [Actuellement sans le Temple] , la Chékhina est en exil (Zohar 2,116b).
Qu'est-ce que cela signifie que la Chékhina est en exil?
Le principe sous-jacent est le suivant : Hachem confère continuellement sa bonté à tous les mondes.
Hachem désire qu'il y ait un destinataire pour la bonté qu'Il désire accorder en permanence. Pourquoi?
Parce que Hachem, pour ainsi dire, éprouve du plaisir à recevoir Ses bienfaits, et si nous ne les recevions pas, ce qu'à D. ne plaise, Il en serait affligé et les donnerait à la place aux forces extérieures ('hitsonim).

Par conséquent, il convient que chaque juif dise dans son cœur qu'il est prêt à prier pour sa vie et ses moyens de subsistance dans le but de donner à Hachem du plaisir.
... Une personne doit avoir l'intention de faire plaisir à Hachem par ses demandes.
Il s'ensuit que celui qui reçoit est aussi celui qui donne, car il fait plaisir à Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

La nécessité d’être joyeux

+ La nécessité d'être joyeux :

-> Il est évident que la force première qui motive une personne à agir de manière productive, qu'il s'agisse de questions matérielles ou spirituelles, et qui lui permet de surmonter les obstacles et les difficultés qui se dressent sur son chemin n'est autre que le trait de joie ...

Lorsqu'une personne a de la joie dans son cœur, elle est en bonne santé spirituelle. Et lorsque ses capacités spirituelles se renforcent, ses talents potentiels s'actualisent et elle trouve naturellement le moyen de surmonter toutes ses difficultés.

Cela se ressent également sur le plan physique. Lorsqu'une personne est émotionnellement stable et joyeuse, ses capacités physiques sont renforcées, et lorsque son corps est fort et sain, elle a la capacité de fortifier ses capacités émotionnelles.

Le saint rav Yé'hiel d'Alexander dit : "J'ai le sentiment que la raison pour laquelle les personnes racha jouissent d'une vie agréable dans ce monde est qu'elles sont généralement plus joyeuses. Car c'est là la force de la joie, elle permet à une personne de mériter tout ce qui est bon".
Nous voyons que la joie, même dans son sens physique, vivifie et renforce une personne et lui apporte tout ce qui est bon.

Et tout cela est explicitement énoncé : "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie" (Michlé 18,14).

Par conséquent, une personne sage comprendra d'elle-même que la voie singulière pour vivre, accomplir, influencer et atteindre ses objectifs, chacun à sa manière, est d'être joyeux par tous les moyens.
Notre succès dans les domaines spirituel et physique sera fonction de la quantité de joie qui nous envahit. La joie peut être comparée à l'essence, sans laquelle une voiture ne peut pas rouler. Lorsque l'on voit que la jauge d'essence descend, il faut aller faire le plein pour pouvoir continuer.
Il en est ainsi pour chaque personne, la joie est le "gaz" d'une personne. Lorsque l'on voit que sa joie diminue, il faut se renforcer avec ce trait de caractère afin de pouvoir continuer et mériter le succès dans toutes ses actions.

En conséquence, il est clair que si une personne traverse une période difficile, la seule façon dont elle peut s'aider et échapper à cela est d'augmenter sa joie.
Dans cette période difficile, il faut être encore plus joyeux, car sans cela, on éprouvera encore plus de souffrance/douleur, comme Rabbénou l'a écrit dans ses notes : "En réalité, un malheur doit servir de catalyseur à une personne pour courir vers la qualité de joie, et être dans un état de grande joie et réjouissance, afin qu'elle soit guérie et sauvée."

Cela va à l'encontre de ce que la majorité des gens pensent à tort, à savoir que lorsqu'une personne traverse une période difficile, elle est libre de diminuer sa joie.
Au contraire! En agissant ainsi, elle s'éloigne du chemin qui mène à son salut. Puisqu'il veut être sauvé, il devient davantage obligatoire de renforcer son degré de joie.
C'est ce que Rabbénou a écrit dans ses notes : "Une personne doit toujours faire un calcul et comprendre que l'on ne gagne jamais rien à la tristesse et à l'anxiété. Au contraire, on ne peut qu'y perdre".
Et, comme "une bonne mesure est toujours plus grande", par le biais de la joie, non seulement on ne perd pas, mais au contraire, on obtient de la réussite dans une mesure infinie.

Le Pélé Yoetz indique que l'enseignement de nos Sages selon lequel "la récompense est proportionnelle à l'effort" s'applique également à la joie, pas moins qu'à toute autre mitsva.
En conséquence, nous pouvons comprendre qu'une expérience de souffrance est une raison de renforcer notre joie.
Cela s'applique même à une petite quantité de joie, car une goutte de joie favorise une plus grande joie. En effet, une goutte de joie élargit un peu l'esprit et permet à une personne de se renforcer plus facilement dans sa joie.

De plus, le fait même de réussir à être un peu joyeux conduira à plus de joie, et ainsi de suite, jusqu'à ce que, avec l'aide d'Hachem, on passe de l'autre côté du fleuve et que l'on surmonte tout ce qui doit être surmonté jusqu'à ce que l'on émerge dans un espace expansif.

Tout cela s'applique dans un sens naturel. Cependant, à part cela, la joie a la capacité d'affecter les cieux et d'apporter ce qui est nécessaire, car dans les cieux, ils désirent toujours la joie, comme l'a écrit Rabbénou dans ses notes : "Par la joie, on attire tous les remèdes et les sauvetages, et lorsqu'une personne juive est joyeuse, elle adoucit tout, et les problèmes ne sont pas en mesure de l'atteindre, ils fuient loin d'elle".
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "Il est connu qu'avec l'augmentation de la joie, le pouvoir de l'intellect dans l'âme est renforcé."

[Rabbénou Bé'hayé - Béréchit 1,21 ]

Dans son Chiddusbei Aggados (Gittin 70a), le Maharal écrit :

-> "La puissance de l'âme est apparente lorsque l'âme est joyeuse, car il est connu que la joie est l'énergie de l'âme."

[Maharal - guémara Guitin 70a]

-> "Lorsqu'une personne est dans un état de joie, son âme est complète."

[Maharal - guémara Shabbath 30b]

-> Selon le Tiféret Shlomo (Likoutim, II Shmouel 1), l'épanouissement de l'âme se produit lorsqu'elle est joyeuse, et la tristesse nuit à l'âme.

-> Dans le séfer haTanya (chap.31), il est écrit que le cœur d'une personne attristée est fermé comme une pierre et dépourvu de toute vitalité.

-> "Ménou'ha vé'sim'ha ohr laYéhoudim" = la paix de l'esprit et la joie illuminent le juif.
[rav Avraham de Slonim - rapporté dans le Torat Avot - léShabbath Kodech]

-> Une personne doit travailler pour atteindre la joie, plus que tout autre trait positif.
[rav Aharaon de Karlin - Beit Aharon]

-> Parmi tous les traits positifs, le plus élevé d'entre eux est la joie.
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri ha'Aretz - Emor]

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-> "Les réchaïm font l'expérience de la bonté [Divine] dans ce monde parce qu'ils sont toujours joyeux.
Même si leur joie est faite de réjouissances et de folie, le trait de la joie est spirituellement enraciné dans le domaine de la bonté ('hessed), et c'est pourquoi leur joie attire la bonté [du Ciel] sur eux.
Cependant, parce que ceux qui craignent Hachem sont généralement anxieux et dans un état d'inquiétude, même si cette inquiétude s'inscrit dans le contexte de leur avodat Hachem, ils s'attirent des jugements et manquent de parnassa (subsistance).
Nous devons en tirer la leçon qu'il est important de nous renforcer énormément pour être toujours joyeux dans la joie des mitsvot, et c'est ainsi que l'on méritera également la parnassa".
[ rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa - rapporté dans le Séfer Sia'h Sarfé Kodech - Sim'ha]

-> Cela fait écho avec les paroles précédentes du rav Yé'hiel d'Alexander dit : "J'ai le sentiment que la raison pour laquelle les personnes racha jouissent d'une vie agréable dans ce monde est qu'elles sont généralement plus joyeuses. Car c'est là la force de la joie, elle permet à une personne de mériter tout ce qui est bon".

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-> "La joie est la clé de la subsistance matérielle et spirituelle. C'est pourquoi, lorsque le yétser ara voit qu'une période positive se prépare à s'abattre sur une personne, il a jette dans la tristesse ou le conflit".
[rav Avraham de Stolin - rapporté dans le séfer Torat Avot 35]

-> Grâce à la joie, on adoucit les rigueurs/jugements Divin, et lorsque la sévérité est adoucie, la subsistance est apportée au monde.
[Divré Emet - Térouma]

En effet, le rabbi Barou'h de Mézibou'h (Boutsina d'Néhora - Réé) dit que les dernières lettres des mots "Vé'hayita a'h saméa'h" s'écrivent : 'hata'h.
Le Arizal enseigne qu'il s'agit d'un nom Divin associé à la parnassa (subsistance), car il émerge des dernières lettres des mots "potéa'h ét yadé'ha".
Cela s'explique par le fait que la joie est propice à la parnassa.

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-> "Une joie constante est propice au succès".
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mamon 47]

-> "Et au sommet, sur ce semblant de trône, il y avait le semblant d'une forme humaine" (Yé'hezkel 1,26).
Le Baal haTanya commente : "Selon le trait de caractère que l'on montre en bas, ainsi il nous est montré d'en-Haut"

Le Tséma'h Tsédek (Igrot Kodech) écrit : "L'essentiel est d'être toujours joyeux, de sorte que du Ciel, on fasse également preuve de bonheur et de bonté.

=> Nos Sages enseignent que lorsqu'une personne s'efforce d'être joyeuse à un moment de difficulté, cela éveille une joie supplémentaire dans le Ciel, et apporte une grande douceur à la situation actuelle.

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin : "Lorsque le mois d'Av entre, "mémaatin" = nous affaiblissons sa klipa, 'bé'simcha' = avec notre joie."

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-> La joie permet de quitter l'exil (individuel et/ou collectif)
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim - Sfat Emet]

-> Tout comme la guéoula collective de l'exil se fera grâce à la joie, la guéoula individuelle de l'âme de l'exil se fera spécifiquement par la joie.
[rav Aharon Roth - Taharat haKodech - Taharat haMakhchava - chap.13 ]

-> La joie délivre une personne de tous les maux et de toutes les malédictions.
[Divré Moché - 'Hayé Sarah]

-> Grâce à une joie constante et à un coeur joyeux dans notre avodat Hachem, nous adoucissons la douleur de la Chékhina, ainsi que notre propre souffrance.
[Maor vaChémech - Vayéchev ]

-> Le rabbi Avraham de Lelov (Kountres Imré Shefer) explique le verset : "Ozi vé'zimrat Ka, vayéhi li lichoua". Lorsqu'une personne se renforce avec une grande force (ozi) et chante à Hachem dans sa joie (vézimrat), elle connaîtra alors le salut. La joie elle-même est son salut (lichoua).

Dans le séfer Nétivot Shalom (Nétiv Avodat Hachem 16), il est mentionné au nom du Baal Chem Tov que même si la joie d'une personne est simpliste et extérieure, dépourvue de toute qualité intérieure, l'expérience même de la joie peut néanmoins provoquer des miracles merveilleux dans les cieux.
En effet, il y a eu une fois une histoire où, avant la sonnerie du Shofar d'une année, un terrible décret a été émis. Les 'hassidimes étaient capables de percevoir ce décret et se tenaient debout, tremblants de crainte. À ce moment-là, une simple personne est entrée, vêtue d'un costume d'animal, ce qui a provoqué de grands rires et une grande joie. Le Baal Chem Tov a déclaré plus tard que cela était dû à l'esprit de joie qui s'était emparé du des 'hassidismes, que la sévérité du décret a été annulée.
Même lorsque la joie est dépourvu de toute valeur ou essence véritable, elle accomplit tout de même énormément de choses.

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-> "Il est impossible qu'une quelconque chose négative ne s'abatte sur une personne à moins qu'elle ne soit dans un état de tristesse.
C'est pourquoi il est dit à propos de la génération du Déluge : "Et son cœur fut attristé" = cela signifie qu'Hachem a placé de la tristesse dans leurs cœurs afin que les midat haDin (l'Attribut de Rigueur) soient capables de leur nuire.
Même si leurs fautes était si graves qu'ils ne méritaient pas, à cause de leurs mauvaises actions, d'être reçus en téchouva, la vérité est que s'ils étaient restés constamment joyeux, aucune chose négative ni aucun mal n'aurait pu les affecter.
A partir de là, nous voyons que la tristesse peut causer des souffrances qui défient les lois de la nature et qui s'abattent sur une personne".
[rav de Shilovitz rapporté dans le séfer Divré Binah]

-> Le Toldot Yaakov Yossef (Michpatim n°13) enseigne que l'inquiétude et la tristesse sont la racine de tous les klipot (forces négatives/du mal), que l'on appelle "maladie".
C'est la signification du verset "Et j'ôterai toute maladie de votre milieu". Il s'agit de l'élimination de l'inquiétude et de la tristesse.
[ainsi, plus on est triste, plus on donne de la puissance aux forces du mal pour agir contre nous. Et inversement. (d'où l'importance de se forcer à se réjouir, même de façon externe.) ]

-> Le Sidour ha'Arizal explique que les mots : "Et éloigne de nous le chagrin et les soupirs " font allusion à Lillit et au Samé'h-Mem (la forme féminine et masculine du Satan).
Par conséquent, il faut se protéger très fortement dans ce domaine (d'être triste).

-> La tristesse est la plus puissante de toutes les klipa (force du mal).
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri ha'Aretz - Mattot-Massé ]

-> "C'est pourquoi, mon ami bien-aimé, renforce-toi pour te prémunir contre la tristesse, car celle-ci peut être comparée à quelqu'un qui cherche à éteindre un feu avec de la paille ou de la cendre.
Cela est particulièrement vrai à notre époque, où elle est très dangereuse pour le corps, et à plus forte raison pour l'âme ... Car la tristesse attire le contraire de la bonté et de la miséricorde, comme l'a enseigné le Baal Shem Tov à propos du pasouk "Hachem est ton ombre".".
[Yessod véChorech haAvoda - lettre 56]

-> "Celui qui croit et qui concentre son cœur pour comprendre que tout vient du Monde [Divin] de la Pensée ne sera jamais triste, et acceptera tout avec joie (sim'ha), éveillant en lui le Monde de Sim'ha, attirant naturellement la joie sur lui-même, et sur le monde entier.
Tous les réchaïm s'éloigneront de lui et il sera pardonné pour tous ses péchés".
[Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim Sfat Emet ]

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-> "On sait qu'en ce qui concerne chaque mitsva, "la récompense est à la mesure de la peine", et il en va de même pour la joie. Si une personne aigrie par les circonstances détourne son cœur et oublie sa tristesse et sa colère pendant qu'elle est engagée dans l'étude de la Torah, la prière, l'observance de la mitsva ou le Shabbath, sa récompense sera d'autant plus grande que celle d'une personne naturellement calme et posée".
[Pélé Yoets - Sim'ha]

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+ La joie & maladie :

-> "Un cœur joyeux est un bon remède" (Michlé 17,22).
Rabbénou Yona explique que la joie du cœur d'une personne est la raison de la guérison de sa maladie, car la joie est le premier remède pour les membres d'une personne.

Le Ibn Ezra (Michlé 17,22) écrit : "Cela signifie que lorsque le cœur d'une personne est joyeux avec sa part, cela profite au corps comme un remède, car sa nature est d'être joyeux".

-> "Un cœur joyeux rend le visage gai, mais la tristesse du cœur brise l'esprit" (Michlé 16,13)
Rabbénou Yona écrit : "C'est la preuve que le cœur affecte le fonctionnement du corps".

-> De même, il est écrit dans le traité Béra'hot 21a que la dépression est une maladie physique.
Dans le sefer Orchos Tzaddikim (début de Shaar HaSimcha), il est écrit :

-> "La joie constante illumine le visage d'une personne, et les rayons de sa lumière brillent. Son corps reste en bonne santé et la vieillesse ne l'atteint pas de sitôt, comme le dit le pasouk : "Un cœur heureux est un bon remède".
[Or'hot Tsadikim - début du chaar haSim'ha]

-> "Outre la douleur émotionnelle causée par la tristesse, la douleur physique qu'elle entraîne est très importante, car elle endommage grandement le corps et provoque de nombreuses maladies chez une personne."
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Vayakel]

-> "L'expansion de l'âme par son implication joyeuse dans quelque chose qu'elle apprécie et désire provoque l'ouverture des parois du cœur et permet aux pouvoirs de l'énergie et de la vitalité de s'exprimer dans tous les aspects du corps.
[Séfer haBrit - vol.2 4,2]

-> "Celui qui souhaite préserver sa santé doit connaître les expressions émotionnelles telles que la joie, l'inquiétude, la colère et la peur, et en rester conscient. La personne sage doit veiller à être heureuse de son sort ... car cela augmente la chaleur naturelle du corps. Cela aide à la digestion des aliments, à l'évacuation des déchets, au renforcement de la vue et de tous les sens, et à l'aiguisage de l'esprit".
[Kitsour Choul'han Arou'h 32,22]

-> "Il est connu médicalement que lorsqu'une personne mange dans la joie, la nourriture est digérée correctement. Si l'on mange avec inquiétude, c'est le contraire qui se produit. J'ai consigné cela pour conseiller aux gens, aux riches comme aux pauvres, d'être satisfaits de leur part lorsqu'ils entrent dans un repas, qu'il s'agisse d'une grande ou d'une petite quantité, et de manger dans la joie".
[Chla haKadoch - chaar haOtiyot - Emek Béra'ha 64]

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-> "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie" (Michlé 18,14).
Rachi explique : L'esprit de l'homme" = l'esprit d'un guerrier qui ne craint rien et accepte tout ce qui lui arrive avec joie et amour ; "le soutient dans sa maladie" = ses forces ne faiblissent pas.

Le Biour HaGra commente également ce verset : "La joie vient de l'esprit. C'est le sens de "l'esprit de l'homme" = lorsqu'une personne est constamment dans un état de joie, elle "le soutient dans sa maladie" = même si la maladie l'atteint, cette joie le soutiendra dans sa maladie et finira par l'annuler.
En revanche, une personne dont l'esprit est dans un état de tristesse sera incapable de faire face à cette situation.

Le Yisma'h Israël (Tazria 5) explique : "L'esprit de l'homme le soutient dans sa maladie' = lorsqu'une personne malade renforce et fortifie son âme, elle est capable de faire face à tout ce qui lui arrive, et son espoir de retrouver sa force d'antan dans quelques jours le soutiendra lui-même dans sa maladie, et son énergie ne faiblira pas.
Il en va de même pour les maladies spirituelles. Si une personne ne désespère pas, mais au contraire se renforce et se fortifie avec l'infime 'noyau de vie' qui lui reste encore, elle sera capable de guérir la maladie et l'affliction de son cœur, d'être soutenue dans sa maladie, et son encouragement attirera la guérison".

Etre joyeux, c’est rendre Hachem joyeux

+ Etre joyeux, c'est rendre Hachem joyeux :

-> C'est par la joie que l'on attire la Présence Divine sur soi (comme l'enseignent nos Sages (Shabbath 30b) : "La Chékhina ne réside que dans la joie" ), et si la Chékhina est présente, on fera naturellement l'expérience de la délivrance avec toutes sortes de remèdes et de salut, et l'on ne manquera de rien.

Par le biais de notre joie, on réjouit, pour ainsi dire, la Chékhina qui se trouve parmi nous en exil, et qui souffre de la douleur de ses enfants. (Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" - Téhilim 91,15).
Il n'y a pas de plus grande mitsva que de réjouir la Chékhina.
Lorsque la nation juive est remplie d'une grande joie, la Chékhina est également remplie d'une grande joie.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "La Chékhina ne réside que dans la joie" (Shabbath 30b)
Le Imré Pin'has (chaar 6,132) explique ce principe : "Il faut être joyeux, car même Hachem est incapable de se lier à une personne triste".

-> La guémara (Taanit 22a) parle de 2 "comiques/farceurs" qui ont mérité le monde à Venir en remontant des esprits tristes.
La guémara ('Haguiga 15b) enseigne : "au moment où une personne souffre, que dit la Chékhina : "Je suis malade de la tête, je suis malade de la main"" .

Le Maharcha explique que si deux "comiques" ont mérité le monde à Venir en rendant joyeuses des personnes tristes, souffrant de douleurs émotionnelles. alors à plus forte raison peut-on mériter le monde à Venir (olam aba) en rendant la Chékhina heureuse/joyeuse.
Et comment peut-on rendre la Shechinah joyeuse? En étant soi-même joyeux, car lorsque l'on ressent une véritable joie, la Chékhina l'est également.

-> Le Maor vaChémech (Vaéchev) écrit : "Grâce à la joie, l'exil de la Chékhina est réduit."
Il est également écrit : "Yossef a ressenti une grande douleur à propos de la Chékhina qui l'avait accompagné en Egypte, comme le dit le verset : "Dans toute leur douleur (aux juifs), Il ressent leur douleur". C'est pourquoi Yossef était constamment joyeux (malgré les difficultés de sa vie seule en Egypte) et servait Hachem avec un cœur joyeux. C'est ainsi qu'il adoucissait la douleur de la Chékhina, ainsi que sa propre souffrance.

[ainsi, on voit que plus on est joyeux, plus on réduit la durée de l'exil, et on réduit la douleur d'Hachem de la situation de l'exil (ex: 'hilloul Hachem, Il n'a plus de 'résidence' (Temple), les juifs souffrent, ... ) ]

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-> "Avraham tomba sur sa face et se mit à rire" (Lé'h Lé'ha 17,17)

-> Voici un commentaire du Divré Binah :
Nous pouvons nous demander pourquoi il était nécessaire qu'Avraham reçoive une autre assurance en plus de la première, où il lui avait été promis : "et je te donnerai un enfant d'elle"?

Nous pourrions peut-être suggérer la réponse suivante.
Il est connu que tout trait de caractère qu'une personne utilise dans sa avodat Hachem est éveillé dans les royaumes célestes, mesure pour mesure. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Hachem est ton ombre, Il est à ta droite" (Téhilim 121,5) ...

Une bonne mesure est toujours plus grande. Nous constatons dans le monde que lorsque le roi est joyeux, il est possible de réaliser de grandes choses qui, à d'autres moments, seraient impossibles.
De la même manière, lorsqu'il y a de la joie devant Hachem dans les royaumes célestes, il est possible d'accomplir toutes sortes de résultats merveilleux, qui ne sont alors pas considérés comme défiant la nature.
En effet, devant Hachem, il est indifférent que la nature soit altérée ou non ; ce n'est que du point de vue du bénéficiaire que le résultat est considéré comme merveilleux ...

Avraham avait compris cela. Par conséquent, lorsque la première assurance est apparue comme une altération des règles de la nature (avoir un enfant alors qu'elle avait 100 ans), quelque chose qu'il ne voulait pas, il a "ri". Cela signifie qu'il commença à servir Hachem avec une énorme joie. Cela éveilla une grande joie dans les royaumes célestes, et le salut ne fut donc plus considéré comme dépassant les limites de la nature.

C'est pourquoi Hachem l'assura une seconde fois, en raison de la joie qu'il avait éveillée.
"Mais ta femme Sarah enfantera un fils et tu l'appelleras 'Its'hak' = Car le jour où cette promesse s'accomplira sera bon pour toi aussi, Avraham, car il ne sera pas considéré comme une altération de la nature comme tu le craignais. Au contraire, il sera tiré de la joie qui s'est éveillée en-Haut à la suite de ta joie.

[ => On voit qu'en ayant de la joie ici-bas, on génère de la joie en-Haut chez papa Hachem, et on peut alors obtenir d'énormes choses, qui seraient sans cela impossible à avoir.
Plus on s'efforce à être joyeux, plus on apporte de la joie au Roi des rois, et le plus on pourra bénéficier de flux de bénédictions. ]

La joie = une obligation pour tous

+ La joie = une obligation pour tous :

-> "On sait qu'en ce qui concerne chaque mitsva, la récompense est proportionnelle à l'effort. Il en va de même pour la joie."
[Pélé Yoets - sim'ha]
[à certain moment, il est difficile d'être dans un état de joie, on doit malgré tout faire les efforts pour être joyeux (au moins ne pas être triste, déprimé), et l'impact de la joie sera fonction de notre effort déployé. ]

-> La joie n'est pas une conduite optionnelle, réservée à une élite spirituelle, la Torah dit : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie (sim'ha)" (Ki Tavo 28,47).

Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,16), qui exprime la loi juive minimale applicable à tout juif, explique ce verset :
"La joie avec laquelle on se réjouit de l'accomplissement des mitsvot et de l'amour d'Hachem par l'ordre duquel on les réalise est une très grande forme de avoda (service Divin). Quiconque se prive de cette joie mérite le châtiment, comme le dit le pasouk : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie"
De même, le Cboul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 1) cite le nom du Tour : "La prière et l'étude de la Torah doivent se faire avec joie"."

-> Dans l'introduction du séfer Chaar haMitsvot, il est écrit :
"Sachez que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, il ne suffit pas qu'elle la réalise ... Au contraire, le fondement sur lequel repose l'ensemble de l'accomplissement de la mitsva est que l'on doit être joyeux dans son accomplissement avec une joie sans fin qui engloutit son cœur et son âme avec un grand désir ...
Selon la mesure de la vraie joie et de l'allégresse dans les profondeurs de son cœur, il méritera de recevoir une lumière élevée..."

Il est également écrit : "La joie d'une personne dans l'accomplissement d'une mitsva doit être sans fin ... cela témoigne de sa foi et de sa confiance dans le Créateur et dans le but ultime de l'existence, plus que si sa récompense était matériellement étalée devant lui."

-> Il est écrit dans le séfer Chaar haKavanot (drouch Birkhot haCha'har) :
"Pratiquement toute la grandeur (spirituelle) et l'achèvement de l'accomplissement du roua'h hakodech (esprit saint) dépendent de cela : tant au moment de la prière qu'au moment d'accomplir l'une des mitsvot, il faut être dans un état de grande joie, dans la mesure du possible."

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-> "La Chékhina ne réside qu'au milieu d'une sim'ha chel mitsva (joie d'une mitsva)." (guémara Shabbath 30b)
Rachi commente que le fait que la Chékhina repose sur une personne est une mitsva. Cela signifie que le repos de la Chékhina, qui est le résultat de la joie, est lui-même une mitsva.
Le Maharcha (Shabbath 30b) émet la même idée, impliquant qu'à chaque fois qu'un juif se met dans un état de joie (obtenu de façon 'casher'), il accomplit une mitsva, car il fait reposer le Chékhina sur lui.

-> Selon le Chem miChmouel (Emor 5676), l'obligation d'être joyeux est enracinée dans la mitsva de suivre les voies d'Hachem, comme l'enseignent nos Sages : "Attachez-vous à Ses traits. Tout comme Il est miséricordieux ...".
Parce qu'il y a de la force et de la joie chez Hachem, il faut être joyeux en bas en accord avec la joie en-Haut.

-> L'Admour de Lelov (rav David Tsvi Biderman) enseigne :
"Par le biais de notre joie, on réjouit, pour ainsi dire, la Chékhina qui se trouve parmi nous en exil, et qui souffre de la douleur de ses enfants. (Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" - Téhilim 91,15).
Il n'y a pas de plus grande mitsva que de réjouir la Chékhina.
Lorsque la nation juive est remplie d'une grande joie, la Chékhina est également remplie d'une grande joie."
[ainsi, se 'forcer' à être joyeux, c'est accomplir la plus grande des mitsvot! ]

-> "Le fait d'être joyeux comprend le commandement positif de justifier toutes les circonstances négatives, comme le dit le verset : "Tu sauras dans ton cœur que, de même qu'un homme châtie son fils, de même Hachem, ton D., te châtie".
Si une personne fait téchouva et constate que sa situation ne s'est pas améliorée, c'est un commandement positif pour elle de penser dans son cœur que ce revers de fortune est pour le mieux."
[Réchit 'Hokhma - chaar haAhava - chap.12 ]

-> "Celui qui passe ses journées à s'inquiéter transgresse tout ce qu'Hachem ordonne concernant notre joie face à ce qu'Il nous a donné, comme le dit le verset : "Tu te réjouiras de tout le bien qu'Hachem, ton D., t'a donné".
Une telle personne limite ses louanges à Hachem pour toutes Ses bontés, car les louanges ne viennent qu'après la joie. Une telle personne incarne le verset : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie et le cœur réjoui, et vous servirez vos ennemis".
[Kouzari - 3" discours]

->"Si l'on n'essaie pas d'agir avec joie, on s'inquiétera, et l'inquiétude provoque la maladie. Par conséquent, il apparaît qu'il transgresse la mitsva suivante : "Et vous prendrez grand soin de vos âmes"."
[Baal ha'Harédim - dans son Mili déChmaya - chap.37]

-> "La tristesse et la déprime sont elles-mêmes une faute.
Ce n'est pas comme les gens le pensent, que ce trait de caractère représente simplement un obstacle à la avodat Hachem. L'essentiel est d'être joyeux".
[séfer Birkat Aharon - citant le Beit Aharon]
[d'une certaine façon, chaque instant où l'on se "force" à être joyeux on fait une mitsva, et à l'inverse lorsque l'on est triste (plus que cela nous est 'nécessaire' à notre niveau) alors on commet une faute (avéra). ]

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-> Il faut s'encourager de toutes ses forces et de tous ses efforts, à n'être que joyeux et à se réjouir de la bonté d'Hachem, car Il est notre Père, Il est notre Roi, Il est notre Sauveur, et Il nous sauvera.
Quelle chance nous avons, que bon est notre sort! En effet, Hachem ne nous a pas créés comme les nations du monde, mais plutôt comme des juifs, une partie de Sa nation, de Sa portion et de Son domaine. Il nous aime, prend plaisir en nous et nous garde, "Il ne dort ni ne sommeille, Il garde la nation juive"

Une personne doit s'efforcer d'être simplement et littéralement d'être joyeuse. Il faut constamment se rappeler que la tristesse et l'inquiétude ne sont d'aucune utilité.
Au contraire, ils détournent l'attention et causent des pertes. La tristesse entraîne une personne vers le bas, à la fois physiquement et spirituellement, et une personne qui protège son âme cherchera à s'en éloigner.
C'est pourquoi il faut constamment se réfugier dans la mida de la joie. C'est ainsi qu'on sera guéri et qu'on méritera le salut. En fait, le malheur devrait servir de catalyseur à une personne pour courir vers la qualité de joie, et être dans un état de grande joie et d'allégresse totale, afin qu'elle soit guérie et sauvée (de toute mauvaise chose).
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> "Il faut s'encourager spécifiquement à être joyeux par tous les moyens possibles.
[ Yessod haAvoda - lettre 57]

-> "Il faut surmonter et éloigner la tristesse et la dépression de toutes ses forces."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2, leçon 24 ]

-> "Il faut faire des efforts comme si l'on coupait littéralement du bois afin d'atteindre la joie ...
Il faut certainement s'encourager et se fortifier de toutes ses forces pour arriver à la joie."
[rav Aharon Roth - Taharat haKodech - Taharat haMakhchava - chap.13 ]

-> "Il faut être constamment dans un état de joie, penser et croire avec une foi parfaite que la Chékhina est près de nous et nous garde ..."
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°120]

-> "Et maintenant, mon ami, concentre-toi sur ce qui suit ... Imaginez dans votre esprit que le nom d'Hachem est invoqué sur vous et qu'il brille constamment au-dessus de votre tête, comme si vous vous teniez sous le Trône de Gloire Divin (kissé haKavod) ... Hachem vous aime, et Il a aimé vos ancêtres et a choisi leurs descendants après eux pour les aimer et s'attacher à eux .... Alors, sans aucun doute, cela éveillera votre amour pour Lui et vous ne pourrez qu'être joyeux avec un cœur comblé."
[séfer haBrit - vol.2 - 14,9]

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-> "On ne doit être que joyeux".
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°100]

-> "Un principe important est que l'on doit toujours être dans un état de joie".
[Maggid de Mézéritch - dans ses hanagot]

-> "Et il faut toujours être joyeux."
[Toldot Yaakov Yossef - Nasso - n°17]

-> "La Torah nous ordonne d'être toujours joyeux."
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Bamidbar ]

-> "Il faut littéralement être joyeux toute la journée"
[rav Tsvi Elimélé'h de Ziditchov - dans son Sour Meira véAssé Tov]

-> "Le fondement de l'avodat Hachem est qu'une personne doit toujours être heureuse."
[Maor vaChémech - Noa'h]

-> Dans son Séfer haYachar, Rabbénou Tam décrit la laideur de la tristesse. Par conséquent, nous devons nous éloigner de ce trait de caractère et nous efforcer d'être constamment joyeux.

Terminons par le témoignage de ces deux tsadikim, le saint Rav Itzik'l de Pshevorsk 2"/, qui a écrit dans une lettre (Kisvei Kodesh #11) :

-> "Les tsadikim hurlaient de façon impressionnante sur la nécessité d'être joyeux"
[rav Itzik'l de Pshevorsk - dans une lettre Kitvé Kodech n°11]

Son gendre, le saint Rav Yankélé (Kitvé Kodech n°36) écrit (ibid., n° 36) : "Sachez que presque tous les tsadikim nous ont mis en garde contre la nécessité d'être toujours joyeux".

-> Le premier mot de la Torah : "Béréchit" peut servir de moyen mnémotechnique à : "Bé'émet Ratson Elokim Sim'hat Israël Tamid" ("En vérité, c'est la volonté de D. que la nation juive soit constamment joyeuse").
[Divré 'Hana]

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=> Le fait d'être joyeux n'est pas un extra (réservé aux pieux), mais c'est un élément essentiel que tout juif(ve) se doit d'avoir autant que possible.