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L’amour de D. apporte de la joie

+ L'amour de D. apporte de la joie :

-> L'amour d'Hachem apporte à l'âme le plaisir et la joie.
Lorsqu'il est impossible ou très difficile de saisir l'objet de son amour, l'âme est généralement troublée et confuse, pensant aux moyens d'atteindre l'objet de son amour. C'est pourquoi ceux qui désirent sont toujours tristes et troublés jusqu'à ce qu'ils atteignent l'objet de leur désir.
Cependant, l'amour d'Hachem, bien qu'il soit impossible à saisir, ne trouble pas l'âme et ne l'embrouille pas ; au contraire, l'âme se réjouit, se délecte et tire un grand plaisir de la petite mesure qu'elle saisit.
[ rav Yossef Albo - séfer ha'Ikkarim 3,36 ]

L’importance de la joie

+ L'importance de la joie :

-> "La joie d'une personne attire sur elle une autre joie, plus élevée" [Zohar - Tétsavé - 184b]

-> "Il est connu qu'Hachem aspire constamment à accorder de la bonté à Sa nation, le peuple juif.
Cependant, la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient, pour ainsi dire, le flux de bonté.
Cependant, lorsque la nation juive est inspirée par la joie, cette joie repousse les klipot qui empêche la bonté de couler, et Hachem déverse la force vitale et la bénédiction sur Sa nation dans Sa grande miséricorde et bonté".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé ]

-> La joie adoucit les jugements.
[selon le Baal Chem Tov - rapporté dans le séfer Richpé Eish (neschiz - miché 24)]

-> Le Baal haTanya (sidour Baal haTanya - séoudot Shabbath) explique pourquoi il en est ainsi :
"La joie permet 'd'adoucir les jugements'. Cela peut être compris ainsi : lorsque le roi est dans un état de joie, il n'y a pas de jugement ou de punition devant lui, car il pardonne à ceux qui se sont rebellés contre lui. De même, lorsqu'une personne est joyeuse, elle peut trouver de l'amour même pour ses détracteurs".

Le Baal HaTanya (maamré Admour haZaken - Shabbath) dit ailleurs : "La joie adoucit la rigueur/jugement Divin, car il est connu que lorsqu'une personne est joyeuse, elle souhaite que tout le monde le soit également."

[lorsqu'un juif souffre, Hachem souffre avec lui. On peut dire que lorsqu'un juif se réjouit (dans le cadre autorisé par la halakha), alors Hachem se réjouit également avec lui.
Et lorsque Hachem est joyeux, cela nous évite des jugements Divins très strictes. ]

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Divré Emet - Térouma) écrit :
"Se réjouir d'Hachem adoucit les jugements. Par conséquent, le chant des Léviim, qui brûlaient d'un tel feu et d'une telle passion pour Hachem, adoucissait tous les jugements ...
[se basant sur la guémara Shabbath 51a, il explique: ] les maîtres du chant (baalé chir, c'est-à-dire les Léviim) 'sortent' tout mal par leur chant et sont attirés vers Hachem par leur chant".

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-> "Grâce à la joie, nous sommes capables d'annuler tous les jugements."
[Ohev Israël - Likoutim 'hadachim - Vayikra]

Une source à cela est le Zohar (Béha'alotékha 151b) affirmant qu'en réveillant la joie dans notre cœur, nous faisons que les jugements sévères s'éloignent et que les décrets (négatifs) ne peuvent s'exécuter.

-> "Le principe est le suivant : lorsqu'on veut soumettre les forces négatives, il faut être joyeux"
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Vaéra ]

Par exemple, le Noam Elimélé'h utilise cette logique sur les paroles de Moché : "les Bné Israël ne m'écouteront pas" (lorsque je leur dirais qu'ils vont sortir d'Egypte) = impliquant qu'ils acceptent sur eux-mêmes d'être joyeux, "et donc comment Pharaon m'écoutera-t-il?" = la klipa (force du mal) ne sera pas dominée puisqu'ils ne seront pas parvenus à un état de joie.
[Moché s'inquiète auprès d'Hachem : si les juifs n'écoutent pas mes paroles en devenant fou de joie (la délivrance est proche!), alors comment les forces du mal (représentées par Pharaon), vont-elles pouvoir être vaincues? Comment le jugement, le mauvais décret pourra-t-il être déchiré?
On voit là la puissance de la joie! ]

-> Dans le séfer Zi'hron Zot (parcha Vayétsé), il est rapporté une explication du 'Hozé de Lublin sur les propos de nos Sages : "Dans le lieu de la joie, il y aura aussi le tremblement" (bémakom guila, cham t'hé réada).
"bé'Makom guila" = si la joie de quelqu'un est avec Hachem, qui est le Mékomo chel Olam, alors "cham" = dans le domaine de la sitra a'hara (force du mal), "t'hé réada" = il y aura du tremblement.
[ainsi, plus on a de la joie en Hachem, plus les forces du mal ont de la tristesse/crainte, car elles ont moins de possibilité d'agir sur nous. Notre joie est notre meilleure arme pour se protéger, pour "faire trembler" les mauvais décrets qui pouvaient planer sur nous. ]

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-> Selon le Zohar (Tétsavé 184b) :
"Venez et voyez, le monde d'en-bas se tient constamment prêt à recevoir, et le monde d'en-Haut ne donne qu'en accord avec la nature du monde inférieur. Si le monde d'en-bas se tient debout avec un visage brillant, le monde en-Haut l'éclaire d'en haut.
Et si [le monde en-bas] se tient dans la tristesse, [le monde en-Haut] accorde des décrets sévères ...
Conformément à la nature de l'éveil, [une réaction] est générée d'en haut."

-> Selon le Chla haKadoch (Torah Ohr - Shaar HaGadol 5) :
Le midrash rapporte : "Hachem dit à Moché : "Va dire à la nation juive que Mon Nom est Eyé acher Eyé, et le roi David dit : "Hachem est ton ombre. De même qu'une ombre rit si vous riez et pleure si vous pleurez, et qu'elle reflète aussi bien un visage en colère qu'un visage brillant, de même Hachem est votre ombre = la façon dont vous êtes avec Lui, est la façon dont Il sera avec vous.

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-> Selon le Zohar (Vayakel 219b), la racine de tout mal dans le monde est l'aspect de la tristesse : "Avec la tristesse" = tel est le mystère du Serpent (originel), le Satan, qui a amené la tristesse sur la face du monde.
Le rav 'Haïm Vital (Chaaré Kédoucha - Vol.2, porte 4) explique la même chose : Car la tristesse est tirée de l'impureté que le Satan, le Serpent, a injectée à Adam et à 'Hava ...
Cela a entraîné que Hachem et Sa Chékhina se sont éloignés d'eux".

-> Selon le Zobar HaKadosh (Noa'h 71a) : "La bénédiction d'Hachem enrichit et aucune tristesse ne s'y ajoute ... La tristesse de la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient la bénédiction du monde."

-> Le Alchikh haKadosh (Eikha 2,18) explique le concept de "Et Son cœur s'attrista", écrivant que l'aspect de la tristesse par rapport à Hachem se réfère au fait de retenir le flux de bonté Divin.

-> Le Séfer 'Harédim (chapitre 66) présente ce même concept : "Cela a-t-il un sens pour quelqu'un qui perd un pera'h (une sorte de pièce de monnaie) de briser un récipient qui vaut mille pera'him? Cela ne nous viendrait pas à l'esprit.
Vous devez savoir que votre âme, un char pour D., s'éloigne de vous pendant votre colère et votre tristesse.
Comment peut-on s'attrister pour des choses de ce monde et perdre ainsi la vie éternelle? (est-ce que notre tristesse vaut le fait que Hachem (source de toutes les bénédictions) s'éloigne de nous? Notre raison d'être triste est comme une petite pièce, en comparaison de l'énormité de ce qu'on perd avec l'absence d'Hachem à nos côté, en cause de notre tristesse.)
Réponds donc à tout ce qui t'arrive avec joie, comme Hillel, et n'abandonne pas ton Roi. Que ce soit pour toi une consolation : tu es lié à Lui, Il fera briller Sa Face vers toi, et tu seras béni de Lui."

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-> "Car c'est avec joie que nous sortirons et que nous serons conduits en paix" (Yéchayahou 55,12).
Cela qui signifie que, par la joie, on sort de toutes sortes de difficultés et on n'attire que des émanations bonnes et positives sur l'ensemble de la nation juive.
[d'après Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim - Sfat Emet ; le rav Moché de Sassov enseigne de même]

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-> Il est rapporté dans le Zohar haKadoch (Pékoudé 251a) : "A cause de cela = c'est la joie et c'est la tristesse, c'est la vie et c'est la mort, c'est le bien et c'est le mal, c'est le paradis et c'est l'enfer, tout cela est le parallèle de ceux-là."
Ainsi, le Zohar enseigne que la tristesse est la racine du mal et que la joie est la racine du bien, car ces sujets sont parallèles les uns aux autres.

"Il est connu de tous que la joie est la source d'énergie de l'âme."
[Maharal - 'Hidouché Aggadot - guémara Guitin 70a]

=> en se "forçant" à être joyeux autant que possible, on donne de la force à notre âme!

Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur

+ Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur :

-> Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,15) écrit : "La joie que doit ressentir l'homme à travers l'accomplissement des mitsvot, et à travers l'amour d'Hachem qui nous a ordonné de les faire, constitue une tâche élevée. Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment, comme il est dit : 'Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton Dieu dans la joie et le contentement du cœur, lorsque tout était en abondance' (Ki Tavo 28,47)."

=> Quelle est l'explication de la phrase : "Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment"?
En effet, s'il existe une mitsva de se réjouir, celui qui ne la réalise pas doit effectivement être puni. Et si cette mitsva n'existe pas, il n'y a aucune raison qu'il soit sanctionné. L'œuvre du Rambam n'est pas un recueil de conseils et de recommandations, mais un livre de Lois (applicable à tout juif).

-> Le rav Its'hak Hutner (dans son Réchimot Lev - Souccot) nous explique :
Le prix de chaque marchandise est fixé par le marché. Cependant, lorsqu'un commerçant détient le monopole d'un certain produit, et qu'il en est le distributeur exclusif, c'est lui-même qui fixe son prix et sa valeur.
De la même manière, tous les juifs accomplissent des mitsvot. Mais chacun va fixer sa propre valeur de la mitsva. Et celle-ci se mesure selon deux critères.
Le premier est l'effort : plus l'individu s'investira pour surmonter toutes les difficultés et tous les obstacles qui l'empêchent d'accomplir la mitsva, et plus sa récompense sera élevée.
Le deuxième est la quantité de joie qu'il ressent au moment où il accomplit la mitsva. Ce paramètre est important, comme en témoigne si bien le michna Broura : "Le Arizal disait que c'était grâce à l'immense joie ressentie pendant l'accomplissement des mitsvot qu'il était parvenu à un si haut niveau d'élévation spirituelle".

Le Its'hak Hutner nous dit : "La récompense est proportionnelle à l'effort" ne concerne pas uniquement le salaire reçu en contrepartie de la réalisation de la mitsva, mais c'est également un moyen pour Hachem de vérifier jusqu'à ce quel point l'homme chérit les mitsvot. Plus il fera des efforts pour les accomplir, et plus cela prouvera qu'il les aime.

[ ainsi les efforts qu'on est prêt à déployer, la joie qu'on manifeste pour une mitsva, servent de thermomètre mesurant notre appréciation de pouvoir faire la volonté du Roi des rois, servent à jauger mon degré d'amour envers Hachem (en respectant Ses conseils de vie). ]

[ naturellement on se dit : si je sais qu'une mitsva est importante alors j'aurai davantage de fierté, de joie en la faisant. Mais, on vient de voir qu'en vérité cela est entre nos mains, c'est nous qui définissons l'importance d'une mitsva, et plus on en aura de joie, plus grande la mitsva sera. ]

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-> Rabbénou Bé'hayé explique que la Torah reproche à l'homme de ne pas servir Hachem avec joie, parce que la joie ressentie en accomplissant la mitsva est une mitsva en elle-même.
Et en plus du salaire que l'homme reçoit en récompense de sa mitsva, il reçoit également un salaire en contrepartie de la joie accompagnant sa mitsva. Et c'est pour cette raison qu'il est puni lorsqu'il n'accomplit pas les mitsvot avec joie.

La joie qui découle de la crainte d’Hachem

+ La joie qui découle de la crainte d'Hachem :

-> Le principal service de l'homme est de cultiver la crainte d'Hachem.
Après avoir atteint la crainte de D., vous atteignez la joie, et cette joie est désignée comme la présence de la Chékhina (archaat aChékhina).
C'est alors que l'on peut entendre la sainte Torah d'en haut.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 7,12 ]

=> La crainte d'Hachem, bien que louable en soi, n'est pas la dernière étape de notre service divin.
Après avoir atteint la crainte, nous méritons de nous réjouir en D.

Joie dans une mitsva

"Il n'y a pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien et ne commette pas de faute, ce qui provoque une punition.
Néanmoins, si on sert Hachem avec de la joie découlant d'une mitsva, la puissance de cette joie serait grande, évoquant, pour ainsi dire, une joie au Ciel qui va renverser les jugements (qui pèse sur nous suite à nos fautes) ...
parce que par la joie [sur l'accomplissement] d'une mitsva ici-bas ... on suscite la révélation d'une joie en-Haut".
[voir Zohar Tétsavé 184b ; Néfech ha'Haïm 1:7]

=> ainsi, notre joie qui découle de notre avodat Hachem, non seulement génère une joie au Ciel, mais est capable d'annuler les mauvais décrets qui sont sur nous.

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-> Nous avons besoin d'une grande miséricorde Divine, mais par la joie, nous pouvons renverser les mauvais décrets.
[rav Moché Sternbuch - le 4 avril 2024]

L’importance d’avoir de la joie, de l’enthousiasme, dans notre service Divin

+ L'importance d'avoir de la joie, de l'enthousiasme, dans notre service Divin :

Nos nombreuses fautes créent un mur de feu et de fer qui nous séparent de notre Père céleste.
Ce mur ne s'effondrera pas tant que nous n'aurons pas accumulé suffisamment de Torah, de mitsvot, de prières et de bonnes actions à notre actif. Alors, tous ces mérites feront tomber la barrière et permettront au machia'h d'arriver, faisant fuir toutes les forces du mal devant nous ...

Face à une barrière/mur aussi gigantesque, le peuple juif est susceptible de désespérer en pensant que nos prières et nos mitsvot ne s'élèveront peut-être jamais devant Hachem. Quel est alors l'intérêt de travailler si dur dans notre avodat Hachem?
Le roi David a apaisé ces craintes en nous assurant : "Comme la fumée est dispersée, ils seront dispersés. Comme la cire fond devant le feu ..." (Téhilim 68).
Le mur ne semble impressionnant qu'en apparence, mais la chaleur de nos prières, de notre Torah et nos mitsvot le fera fondre comme de la cire et l'éparpillera comme de la fumée.
Ensuite, "les réchaïm seront détruits devant D." = il s'agit des forces du mal. Une fois qu'elles seront détruites, tous nos mérites qui avaient été retenus derrière le mur s'élèveront devant le Trône de Gloire.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 2e discours matan Torah]

La Chékhina est la source des âmes des Bné Israël.
Lorsque la guéoula arrivera (d'une seconde à l'autre), nous nous réjouirons avec la Chékhina, et la Chékhina se réjouira avec nous.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov ]

Le plaisir ultime, sous quelque forme que ce soit, est l'expérience de l'âme qui se prélasse dans l'éclat de la Présence Divine (Chékhina).

La raison pour laquelle Hachem n'a pas simplement créé des âmes et ne leur a pas permis de rester en Sa présence est que leur plaisir ne serait pas complet. Ce serait "na'hama dé'hissoufa (le pain de la honte), la honte de recevoir quelque chose sans l'avoir mérité (on aime pas être redevable).
C'est pourquoi Hachem a placé l'homme dans ce monde afin qu'il puisse prouver son allégeance à Hachem et gagner le droit d'être en Sa présence.

... L'homme aurait trouvé plus facile d'éviter ce processus, mais la sagesse divine a perçu que le vrai bonheur ne peut venir que de cette manière.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,9 ]

Dans ce monde, il n'existe pas de "béra'ha chéléma", de bénédiction parfaite. En effet, dans ce monde, une bénédiction n'a de valeur que si d'autres ont moins en comparaison : j'ai plus de richesse, j'ai davantage d'honneur, ...
Mais dans le monde à venir, la bénédiction aura une valeur en soi et ne dépendra de rien d'autre. C'est là que nous mériterons vraiment, ensemble, une "bénédiction parfaite".
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - chap.9]

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[souvent nous avons déjà de nombreuses raisons d'être heureux, mais en se comparant à autrui on en vient à dévaloriser ce qu'on a, faisant perpétuellement dépendre notre bonheur de l'obtention d'une nouvelle chose.
Ainsi, on a une "bénédiction", mais c'est pas foufou par rapport à ce qu'a telle personne, alors cela n'est plus vraiment une bénédiction ... ]