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Mitsvot & le cadeau de la vie

+ Mitsvot & le cadeau de la vie :

-> Une personne est obligée d'être heureuse toute sa vie dans ce monde, où elle a la possibilité d'acquérir la vie éternelle à chaque instant.
Comme le disent nos Sages : "un moment de repentir et de bonnes actions dans ce monde vaut mieux que toute la vie [éternelle] dans le monde à Venir" (Pirké Avot 4,17).
Et tous les objets matériels (ex: or, diamant, ...) de ce monde ne valent même pas un mot de Torah.

À l'avenir, lorsque nous comprendrons la valeur de la Torah et des mitsvot, nous remercierons Hachem pour chaque moment de la vie où nous avons eu la chance d'acquérir une richesse inimaginable et illimitée.
C'est ce que signifie le verset : "Hachem, ton D., circoncira ton cœur et le cœur de ta descendance, pour aimer Hachem ton D. de tout ton coeur et de toute ton âme, afin que tu vives" (Nitsavim 30,6).
Lorsque la couverture du cœur sera enlevée, nous aimerons Hachem pour l'incroyable cadeau de la vie qu'Il nous a fait, au cours de laquelle nous avons acquis à chaque seconde des valeurs spirituelles éternelles qui ne peuvent être mesurées.
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - chap.20 ]

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[pourquoi attendre d'être dans le monde de Vérité, pour en venir à remercier Hachem pour la préciosité des moments de notre vie actuelle?
Tâchons de les apprécier, de les exploiter au mieux, et de remercier Hachem pour cela, déjà de notre vivant! ]

Servir Hachem dans la joie & guéoula

+ Servir Hachem dans la joie & guéoula :

-> Notre Créateur nous a donné une bonne terre et a construit pour nous le Temple. Il nous a donné beaucoup de bénédictions et de biens à crédit, à condition que nous le servions de tout notre cœur. Mais nous n'avons pas payé nos dettes et nous avons été expulsés de notre terre.
Comme il est écrit : "parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. dans la joie et le contentement du coeur, lorsque tout était en abondance. Et tu serviras tes ennemis que Hachem enverra contre toi, dans la faim, dans la soif, dans le dénuement et dans une pénurie absolue ..." (Ki Tavo 28,47-48).

Après 70 ans (suite à la destruction du 1er Temple), nous avons été autorisés à retourner sur la terre, et Hachem a de nouveau construit pour nous un Temple, encore une fois à crédit.
Mais une fois encore, nous ne l'avons pas servi avec sincérité et joie, et une fois encore, il a détruit le Temple et nous a expulsés du pays.

Aujourd'hui, nous nous tenons devant Hachem pour lui demander de revenir une 3e fois, et de nouveau à crédit. Nous promettons que cette fois-ci, ce sera "avec bonheur dans la reconstruction de Ta ville, et avec joie dans Ton service [dans le Temple]", et pas comme les autres fois.
Mais "un roi établit le pays avec justice" (mélé'h bémichpat yaamid aréts - Michlé 29,4), et même si Hachem accède à notre demande, les Accusateurs prétendront que la justice l'empêche d'accéder à nos requêtes. En effet, si nous avons renié nos promesses à 2 reprises et que nous n'avons toujours pas remboursé nos dettes (de servir Hachem dans la joie), qui nous dit que nous tiendrons notre promesse cette fois-ci?

Mais il y a une solution : nous pouvons prouver que nous sommes sincères!
Au lieu d'essayer d' "acquérir" le service d'Hachem en une seule fois, comme ce sera le cas lorsque la guéoula arrivera, et que nous aurons une énorme dette de joie et de sincérité dans notre service Divin, nous pouvons montrer que nous pouvons être sincères dès aujourd'hui dans notre avoda.
Nous pouvons prouver aujourd'hui que nous aimons étudier la Torah, que nous sommes sincèrement heureux de pouvoir faire la prière, que nous nous réjouissons de chaque mitsva que nous accomplissons.
Nous ferons alors taire nos Accusateurs, et nous mériterons une guéoula complète et l'énorme avodat Hachem qui sera accomplie dans la joie et l'allégresse très bientôt!
['Hafets 'Haïm - Beit Israel - chap.6 ]

Personne n'est plus heureux que celui qui croit en Hachem.
Seriez-vous heureux si le plus grand roi du monde vous parlait, vous aimait et désirait vos bonnes actions?
Comment vous sentiriez-vous si vous parliez avec ce roi tous les jours?
Combien seriez-vous heureux et fier si ce grand roi était votre père?
Multipliez cette joie à l'infini et c'est la joie de la émouna.
[rabbi Elimélé'h Biderman]

Ce n'est que lorsqu'une personne reçoit la bonté de D. à la suite de son propre travail/effort [à faire la volonté de D.], qu'elle se réjouit vraiment.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayikra 1,1 ]

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-> Celui qui sert D. reçoit un plaisir illimité qu'aucun être créé ne peut comprendre.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Michpatim 24,10 ]

Le rabbi de Berditchev y explique ensuite que lorsque la bonté d'Hachem est attirée dans tous les mondes, la Lumière Infinie doit être restreinte jusqu'à ce qu'elle puisse être reçue par chaque créature en fonction de sa capacité à l'accepter.
Lorsque cela se produit dans notre monde matériel, la "Lumière" Divine devient une entité physique/matérielle qui peut être mesurée et comptée (alors que D. est au-delà de toute limitation : nombre, mesure, temps, ...).
[en ce sens, ce que nous pouvons percevoir dans ce monde des bontés d'Hachem n'est qu'une énorme restriction des bontés originelles, ce que nous profiterons dans le monde de Vérité (où tout peut se dévoiler sans limitation!). ]

"Ki bésim'ha tétsé'ou" (Yéchayahou 55,12) = une personne peut être libérée de tous ses problèmes en atteignant un certain niveau de joie.
Grâce à la joie, une personne peut se libérer de l'inquiétude, de la douleur, des problèmes et de l'anxiété.
[Baal Chem Tov]

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=> "ki bésim'ha" = en raison du fait d'être dans la joie, alors "tétsé'ou" = on mérite (que Hachem nous) sorte, nous libère (de mauvaises décrets qui sont sur nous).

Dans les affaires de ce monde, nous ne trouvons pas la perfection. Il manquera toujours quelque chose à celui qui recherche le plaisir matériel.
Si, par exemple, il trouve du plaisir dans quelque chose de matériel, il ressentira un manque de plaisir en ce qui concerne l'honneur ou le désir sexuel. Il lui manquera toujours quelque chose, car la poursuite d'un plaisir physique ne fait qu'attiser l'envie d'un plaisir plus grand.

Ce n'est pas le cas d'une personne qui sert Hachem. Celui qui le sert est complet à tous égards, comme le dit le verset : "Car ceux qui cherchent Hachem ne manquent d'aucun bien" (Téhilim 34,11).
Le plaisir de servir D. surpasse tous les autres. Celui qui s'attache à la source de la vitalité dans le service de l'infini (Hachem), qui est Lui-même parfait dans toutes les formes imaginables de perfection, ne manque de rien.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tétsavé 29,9 ]

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-> Le véritable épanouissement dans la vie n'est possible qu'en servant D.

La mitsva de réjouir Hachem

+ La mitsva de réjouir Hachem :

-> Hachem prend plaisir à donner au peuple juif.
Par conséquent, en recevant les bontés de D. , le peuple juif accomplit la volonté et le commandement de D., puisqu'il Lui fait plaisir, pour ainsi dire.
C'est le sens sous-jacent du verset : "Vous saurez que Je suis Hachem, qui vous ai fait sortir des souffrances de l'Égypte" (Vaéra 6,7) = "en vous faisant sortir de l'oppression égyptienne et en recevant Mes bontés, vous accomplissez une mitsva, puisque vous Me faites plaisir."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,13]

[ par notre réalisation des mitsvot, de l'étude de la Torah, de nos prières, ... nous permettons à Hachem de nous combler de belles bénédictions, et nous réalisons alors la mitsva de faire plaisir à Hachem. ]

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-> Hachem se réjouit d'accorder Ses bontés et Ses bénédictions au peuple juif, comme le disent nos Sages (guémara Pessa'him 112a) : "Plus que le veau ne désire téter, la vache désire l'allaiter."

De plus, j'ai entendu ce qui suit au nom de mon maître, rabbi Dov Ber de Mézéritch, concernant les versets : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1).
Lorsqu'une personne sert Hachem, Hachem en tire satisfaction.
Par conséquent, lorsqu'une personne défend les intérêts de ses concitoyens juifs, D. s'en réjouit. Lorsqu'une personne sert D., elle ne doit pas le faire pour son propre intérêt, mais pour faire plaisir à Hachem.
Pourtant, lorsque nous faisons la prière de la Amida, nous demandons à D. de répondre à nos propres besoins : "Accorde-nous la connaissance", "Rends-nous", "Guéris-nous", ... Mais puisque Hachem se réjouit de nous accorder Ses bontés et bénédictions, nos prières pour notre propre bien-être sont toujours acceptables, car cela Lui fait plaisir de nous accorder bontés et bénédictions.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,26-27]

-> "Quelqu'un qui reconnaît la lumière de la Vérité ne souffrira jamais de déprime"
['Hazon Ich]

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-> "Quelqu'un qui est heureux de son sort est considéré comme riche, même s'il est pauvre, parce qu'il est rempli de joie à l'égard d'Hachem, qui est son lot."
[Or'hot Tsadikim - chaar Sim'ha ]

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-> Le rav Moché Feinstein en apprenant la nouvelle dévastatrice du décès du gadol hador, le rav Aharon Kotler, s'est entendu dire à 2 reprises : "Ce n'est pas possible. Mais si c'est vrai, c'est la volonté du Créateur. C'est ainsi que cela doit être. Si c'est le cas, alors cela doit être une bonne chose."
Nous pouvons apprendre de cette expérience comment faire face aux situations difficiles auxquelles nous sommes confrontés : La première chose à faire est de reconnaître que le décret (dans ses moindres détails) vient d'Hachem. Ce n'est qu'une fois que l'on est convaincu de ce fait que l'on peut progresser et déclarer que cela doit être pour le mieux.

-> Selon le 'Hovot haLévavot (intro chaar Bita'hon), il faut réaliser qu'Hachem "se préoccupe de tous nos besoins encore bien davantage que nous ne pouvons le faire nous-même, et Il choisit le meilleur pour nous encore bien plus que nous ne pouvons le faire".

-> Nous devons avoir confiance dans le fait qu'Hachem est avec nous et qu'il veut nous aider à surmonter chaque situation à laquelle nous sommes confrontés.
Si l'on sent que le Créateur tout-puissant du monde est à nos côtés, une grande partie du stress disparaîtra, car on se sentira stimulé par le fait que l'on dispose de l'aide la plus importante possible pour surmonter n'importe quelle situation.

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-> La prochaine fois que vous vous sentirez déprimé ou que vous vous direz : "À quoi je sers? Je ne prie pas assez bien, je n'étudie pas suffisamment, je ne fais pas assez de 'hessed, je commets tellement de fautes, je ne deviendrai jamais un grand tsadik, et ainsi de suite", considérez ce qui suit : Le fait que vous lisiez ceci maintenant signifie qu'Hachem, le Maître infini du monde, qui recrée le monde en permanence, a décidé que malgré toutes vos fautes et faiblesses, il a toujours besoin de vous et vous veut dans son monde. Si ce n'était pas le cas, pourquoi vous aurait-il recréé?
Pouvez-vous obtenir une meilleure validation que celle du Créateur du monde lui-même, qui par le fait même de votre existence à chaque seconde, vous dit : "Je te veux dans mon monde".
[rav Avraham Tabor]

En principe, le plaisir principal d'une personne devrait provenir de la contemplation, pour ainsi dire, de D., [c'est-à-dire de la contemplation de sa grandeur, de sa providence, de sa bonté, et ainsi de suite.]
Nous savons cependant que tout plaisir continu, même s'il s'agit d'une chose essentiellement très bonne, incommensurablement bonne, finit par diminuer, car l'homme s'y habitue.
C'est pourquoi Hachem condense parfois son éclat à ceux qui Le servent avec constance. Cela leur permet de s'élever à un niveau supérieur, afin que le plaisir ne soit pas constant, les empêchant ainsi de stagner.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20]

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=> Hachem se cache parfois à nous afin que nous ne soyons pas "ennuyés" (habitués/désintéressés) par le plaisir constant de la révélation divine.
Nous ne devons pas s'attrister que D. semble par moment s'éloigner de nous, mais au contraire on doit témoigner notre attachement en toute circonstance, et savoir qu'à l'image de parents s'éloignant de leur enfant apprenant à marcher vers eux, Hachem a toujours les bras ouverts (amour infini) pour chaque juif souhaitant qu'il marche spirituellement parlant au mieux vers Lui.

Une joie en entraînant une autre

+ Une joie en entraînant une autre :

-> "Je me réjouirai avec D" (choch achich b'Hachem - Yéchayahou 61,10).
Mon maître, le Maggid de Mézéritch interprète la double forme du verbe "se réjouir" (choch achich) [littéralement, "se réjouir, je me réjouirai") comme suit : "Je me réjouis, et de plus, je me réjouis d'avoir eu le privilège de "contempler l'agrément de D." (la'hazot bénoam Hachem - Téhilim 27,4) et de me réjouir de Le servir. Cela même me rend heureux/joyeux d'avoir le privilège de me rapprocher d'Hachem et de prendre plaisir à Le servir avec tout ce dont Il m'a comblé."

C'est ce que signifie le verset lorsqu'il dit : "me réjouir, je me réjouis" (choch achich) = "Je me réjouis et je suis heureux d'avoir mérité de me réjouir en D. et de tirer du plaisir de Son service."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20]

=> Nous devrions être joyeux de servir D., et doublement joyeux du fait que nous sommes joyeux de Le servir.