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L’importance de servir Hachem dans la joie

+ L'importance de servir Hachem dans la joie :

Hachem aspire continuellement à répandre Sa bonté sur la nation juive. Cependant, les forces du mal (sitra a'hara) s'efforcent d'empêcher le flux de Sa générosité.
Mais lorsque le peuple juif s'éveille pour servir D. avec joie, cette joie expulse les forces extérieures [du mal] et les retient d'empêcher le flux de se diffuser.
C'est alors que D., dans Sa grande compassion, accorde Sa bonté et Ses bénédictions au peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé 29,2-10]

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=> Les forces du mal tentent toujours d'empêcher la bienveillance de D. d'atteindre le peuple juif. Mais lorsque le peuple juif sert Hachem avec joie, alors cette joie contrecarre les efforts des forces du mal, permettant à la bienfaisance/bonté Divine de pleinement nous atteindre.

En général, la soumission à une autre personne conduit à la tristesse, car la personne qui se soumet à quelqu'un d'autre est empêchée de réaliser sa propre volonté et ses propres désirs en raison de la soumission qu'elle manifeste à l'égard de son associé.

Cela n'est vrai qu'en ce qui concerne la soumission devant un autre être humain.
Cependant, lorsqu'une personne sert D. et se soumet donc à D., elle est ainsi attachée à la source du bonheur, elle est donc par conséquent remplie de joie et de bonheur.

Ainsi, lorsque nous nous soumettons à ce qui est saint, le résultat est la joie et le bonheur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah 24,63]

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-> A chaque moment où l'âme est dans le corps, elle désire ardemment le quitter et retourner vers la présence de Hachem.
Si une personne transforme son corps en un lieu où la présence divine peut résider, alors l'âme est heureuse au sein du corps.
Cependant, ce niveau de sérénité n'est pas atteint par la majorité des personnes, et c'est pour cela que le corps et l'âme sont généralement en conflit.
[le Noa'h Tsadikim]

-> "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire ...
Le visage peut refléter les larmes ou la tension ; mais si le voyage est entamé, si on est conscient que nous construisons ce que nous devons construire, notre cœur chantera en nous malgré la peine de notre corps et les larmes sur notre visage."
[rav Akiva Tatz]

=> La joie est la réponse de la néchama (l'âme) lorsque l'on fait ce qui doit être fait.
C'est l'expression d'une paix intérieure lorsque chacun est à sa place (âme & corps).

Joie & confiance en Hachem

+ Joie & confiance en Hachem :

-> Celui qui a confiance en Hachem est comblé de joie.
[Sfat Emet]

-> Etre juif nous donne une longueur d'avance sur la joie : "car il n'y a pas de tristesse dans le monde pour celui qui a reconnu la lumière de toutes les lumières de la Vérité" (Kovets Igrot 'Hazon Ich 1:36)

-> Lorsqu'un ben Torah marche dans la rue avec un visage mécontent, et qu'il est évident par ses actions qu'il se considère comme un être humain malheureux, c'est comme s'il se levait et proclamait publiquement : "Il n'y a aucun avantage à servir Hachem et à observer Ses mitsvot!" [ce qui est une forme de 'hilloul Hachem]
Une disposition heureuse en toutes circonstances, même lorsque les choses ne semblent pas aller dans votre sens, témoigne que vous croyez en un D. aimant qui n'accorde que du bien.
Puisque Hachem ne fait que le bien, il est évident que nous devons accepter avec joie ce qui se présente à nous.

-> Un jour, un jeune homme à l'air malheureux entra dans la maison de l'Alter de Slobodka. Lorsque l'Alter vit le visage triste du jeune homme, il se mit à répéter d'une voix agréable et chantante : "Est-il possible qu'un membre de la nation qui est saturé de joie soit triste?"
En écoutant la mélodie, le jeune homme sentit le poids de son cœur s'alléger de plus en plus. Il est reparti détendu et heureux.

-> Celui qui vit dans la joie réalise le désir du Créateur.
[Ba'al Shem Tov]

-> La Torah nous avertit de châtiments horribles pour la faute de ne pas servir Hachem avec joie et allégresse de cœur. Mais nulle part la Torah ne nous ordonne de servir Hachem dans la joie.
Apparemment, le commandement même de servir Hachem est inhérent à la compréhension que cela doit être fait avec joie, car servir Hachem sans joie n'est pas servir Hachem du tout.
[rabbi de Slonim]

-> Essayons d'internaliser l'enseignement de rabbi Na'hman de Breslev : "si un juif savait ce que c'est ["simplement" le fait] d'être juif, il serait joyeux et il danserait [non-stop sur ce que cela implique] jusqu'à ses 120 ans (im yéhoudi aya yodéa ...)".
Le Zohar dit que la plus grande joie est celle de savoir que nous sommes juifs.

-> La joie devrait découler de l'accomplissement de la volonté d'Hachem et de la connexion amoureuse avec Lui. [voir Sforno - Réé 12,7]
Avant d'accomplir une mitsva, nous devrions nous arrêter une seconde et réfléchir à l'importance de ce que nous nous apprêtons à faire. Nous devons nous dire : "Hachem veut que je fasse cela. Il voit ce que je fais et Il est heureux que j'accomplisse Sa volonté."
La conscience que nos actions nous relient à Hachem nous apporte de la joie.
[imaginons que moi qui si rien je peux avoir un lien, apporter de la satisfaction au boss des boss Hachem. Que par mes mitsvot je génère toujours plus de proximité éternelle avec Hachem. ]

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-> La guémara (Taanit 22a) rapporte que rav Béroka 'Hoza'a rencontra Eliyahou haNavi sur la place du marché et lui demanda : "Y a-t-il des gens qui iront directement au monde à Venir (bné Olam Haba) sur cette place du marché?" Eliyahou Hanavi répondit : "Non."
A ce moment-là, 2 personnes sont arrivées et Eliyahou Hanavi a modifié sa réponse. Indiquant les nouveaux arrivants, il déclara : "Ces deux-là iront directement au Olam Haba".
Rav Béroka 'Hoza'a demanda aux 2 hommes ce qu'ils faisaient, et ils répondirent qu'ils étaient des comiques qui remontaient le moral des gens : "Et lorsque nous voyons deux personnes se disputer, nous faisons la paix entre elles".

Le Arizal explique que les bné Olam Haba sont à un niveau bien plus élevé que ceux qui ont simplement une part dans le Olam Haba (kol Israël yech lahem 'helek laOlam aba).
Quelqu'un a un jour demandé au Gaon de Vilna d'expliquer pourquoi ces hommes recevaient une récompense si élevée.
Le Vilna Gaon a répondu : "Ces 2 hommes étaient capables d'apporter du bonheur aux autres, parce qu'ils scintillaient de la joie de l'émouna et du bita'hon. Débordant d'émouna en Hachem, ils ne ressentaient littéralement aucun souci, quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient. Leur émouna intense leur a donné les moyens d'élever les cœurs des gens dont les soucis étaient enracinés dans un manque de bitachon en Hachem".

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-> Le Zohar (II;184b) enseigne : Ils (ce monde physique et l'homme en général) existent par le "visage rayonnant" qui provient d'en bas. [Le "visage rayonnant"] de l'homme attire sur lui ces qualités rayonnantes d'en haut. La joie de l'homme fait descendre d'en haut une mesure correspondante de joie".
[en nous "forçant" à être joyeux grâce à la émouna/bita'hon (et en étant reconnaissant envers D.), alors Hachem nous donnera plein de raisons bien réelles d'être joyeux. Si tu souris en-bas, alors en Haut on te fera sourire. ]

-> "Si quelqu'un s'occupe de sa souffrance, alors sa souffrance s'occupe de lui."
[rabbi Nathan de Breslev]

-> Quelqu'un qui se rebelle à cause de sa souffrance fait doubler sa souffrance.
[Rana déBé Eliyahou rabba 2]

-> Une personne qui sait que tout vient d'Hachem reste tout à fait sereine. Si elle ne mérite pas le mal qui lui arrive, elle sera certainement sauvée par Hachem. Si, au contraire, elle mérite une punition, son esprit reste parfaitement serein, car elle sait que son malheur ne provient pas d'un facteur extérieur, mais d'Hachem seul. Hachem lui a apporté cette difficulté pour son bien, afin qu'il soit purifié de la tâche de sa faute. [et ce dans les moindres détails : quelle intensité, quelle durée, ...]
[rabbanit Sarah Feldbrand]

-> Yéhoudah bar Nathan marchait un jour derrière rav Hamnouna et gémissait.
Rav Hamnouna lui dit : "Veux-tu t'attirer des souffrances ? Le verset dit en effet : "Car ce que je craignais est venu sur moi, et ce que je craignais m'a atteint" (Iyov 2,29).

-> voir également : Pense bien et tout ira bien : https://todahm.com/2020/03/31/13093

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-> On demanda un jour à un grand 'hassid breslev connu pour sa capacité à rester joyeux dans toutes les situations : "D'où tirez-vous la force de conserver votre joie et de continuer à danser, même dans des moments aussi difficiles?"
"C'est simple, expliqua-t-il. Lorsque les temps sont durs, je me contente d'emprunter une danse aux jours meilleurs à venir!"

-> Malgré les souffrances qu'il a endurées pendant la Seconde Guerre mondiale, le rabbi de Moditz a gardé un visage souriant.
Confronté à tant de personnes malades d'inquiétude, le Rabbi a demandé : "Pensez-vous qu'une personne doive s'inquiéter toute la journée? Je prends tous mes soucis et je les mets dans une valise que je ferme à clé. Pendant environ une heure par jour, j'ouvre la valise fermée à clé, je m'inquiète et j'agonise sur mon sort et celui de ma famille, de mes 'hassidim et du reste du peuple juif.
Puis, je referme la valise afin de pouvoir servir Hachem avec joie".

-> Une personne sensée ne sera jamais [durablement] triste, car la déprime est soit le résultat d'un problème qui peut être résolu, soit d'un problème insoluble.
Si la situation peut être changée, alors pourquoi être triste? Prions et faisons notre hichtadlout!
Si elle ne peut être changée, la tristesse ne fera qu'aggraver la situation.

-> La joie est au cœur de la richesse. Si une personne est fabuleusement riche mais n'est pas joyeuse, on la qualifie de pauvre.
[rav Tsadok haCohen]

-> On a un jour demandé au Imré 'Haim : "Quel est le secret de votre joie, même dans les pires circonstances?".
Le Rabbi répondit simplement : "Savez-vous ce que je fais toute la journée? Des centaines de juifs se rendent dans mon cabinet pour y déposer leur cœur. J'écoute leurs problèmes et j'essaie de leur donner du 'hizouk (renforcement) et de leur remonter le moral. La lumière réfléchie de mon réconfort pour les autres m'éclaire également. Lorsque j'apporte de la joie aux autres, je suis moi aussi comblé de joie".
[aider autrui (même moralement), c'est alimenter sa propre joie. ]

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-> Lorsqu'une personne s'endort dans la joie, elle fait de bons rêves.
[Rabbi Pin'has de Koretz]

"En récompense de la émouna d'une personne, Hachem renforce son cœur avec une émouna supplémentaire. Cela augmentera sa joie de vivre."
['Hidouché Maran haGriz al haTorah]

[plus nous avons de la émouna (chacun à son niveau), plus cela signifie que nous sommes attachés avec Hachem. Or la plus grande joie possible provient du fait d'être proche de notre Source, d'Hachem. ]

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-> Plus un homme place sa émouna en Hachem, plus il s'élèvera et réussira.
['Hazon Ich]

Joie & amour d’Hachem

+++ Joie & amour d'Hachem :

-> Une personne peut être joyeuse toute sa vie si elle s'est habituée à vivre dans un état de joie Sainte.
Le Rambam (Hilkhot Téchouva 10:5-6) écrit : "On sait que l'amour d'Hachem ne s'enracine dans le cœur d'une personne qu'au prix d'un effort constant et d'un abandon de tout ce que le monde a à offrir, comme [la Torah] l'affirme : '[Aime Hachem] de TOUT ton cœur et de TOUTE ton âme",

Il écrit également : "Qu'est-ce que l'amour approprié d'Hachem?
Il s'agit d'aimer Hachem d'une manière extrêmement forte, au point que l'âme est attachée à Lui par l'amour et la pensée constante, comme s'il était malade d'amour ... se préoccuper constamment de l'amour d'Hachem, en s'asseyant, en se levant, en mangeant et en buvant ... et c'est ce que le roi Shlomo voulait dire lorsqu'il a déclaré qu'il était malade d'amour d'Hachem (ki 'hola aava ani). Tout le Chir haChirim [le Cantique des cantiques] est une parabole de notre amour pour Hachem."

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+ Une mitsva = apporter de la joie à Hachem :

-> Il existe une différence fondamentale entre la joie Sainte (la joie de l'âme Divine) et les autres joies (la joie de l'âme animale).
Les autres joies exigent de la personne qu'elle fasse quelque chose pour se rendre heureuse, mais la joie Sainte vient de la volonté de rendre Hachem heureux.

Le rabbi de Berditchev définit la mitsva d'aimer Hachem comme une personne qui aime apporter de la joie à Hachem.
Son maître, le Maguid de Mézéritch a défini un 'hassid comme une personne dont l'amour pour Hachem l'amène à essayer d'apporter de la joie à Hachem à chaque instant.
Il explique également qu'Hachem a créé le monde pour le plaisir qu'Il recevrait d'un juif qui accomplit Ses mitsvot, et que c'est cette joie d'Hachem qui est la force vitale de tous les mondes.

Le rabbi de Berditchev dit que l'essentiel de l'accomplissement d'une mitsva est de savoir qu'elle apporte de la joie à Hachem, et que la principale récompense pour l'accomplissement d'une mitsva est le fait que l'on apporte de la joie à Hachem.
Le rabbi de Riminov enseigne que la joie qu'Hachem retire de la réalisation d'une mitsva par une personne correspond à la joie qu'éprouve cette personne lorsqu'elle accomplit la mitsva.
Par conséquent, le rabbi de Berditchev explique qu'une personne ne devrait pas faire une mitsva parce qu'elle aime la faire, mais plutôt parce qu'elle apporte de la joie à Hachem en la faisant.

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+ Hachem a-t-il vraiment besoin de nous?

-> Il est évident que la notion selon laquelle nous influençons l'humeur d'Hachem, ou même qu'Hachem a une humeur ou des émotions comme les être humains, est absurde et ne doit pas être prise au sens littéral du terme. De même, il n'y a rien dont Hachem "ait besoin" de notre part, et il n'y a rien que nous puissions faire qui puisse changer l'essence d'Hachem.
Lorsque ce type de terminologie est utilisé, c'est à des fins conceptuelles pour nous aider à établir une relation avec Hachem selon nos propres termes.

Le Maguid de Mézérich explique qu'en développant en nous l'idée que Hachem prend plaisir à nos mitsvot, nous pouvons avoir un service divin dans lequel notre âme peut se réjouir.

Le rabbi de Berditchev dénonce le fait de penser que nos mitsvot ne sont pas importantes pour Hachem, qualifiant cela d'hérésie.
Il compare l'amour d'Hachem pour nous à l'amour d'un parent pour son enfant, et chaque parent éprouve du plaisir et de la joie à savoir que son enfant fait sa volonté dans le but de le rendre heureux.

-> "Un moment de téchouva et de bonnes actions dans ce monde est plus beau que toute la vie dans le monde à venir" (Pirké Avot 4,17).
Rabbi Barou'h de Kossov et le Tséma'h Tsédek expliquent qu'une personne qui aime vraiment Hachem doit se réjouir davantage du plaisir qu'elle apporte à Hachem en faisant téchouva ou une bonne action dans ce monde, que du plaisir qu'elle recevra dans le monde à venir.
En effet, chaque fois qu'une personne sert Hachem dans ce monde, elle apporte un nouveau plaisir à Hachem. Cependant, dans le monde à venir (où il ne sera pas en mesure de faire les mitsvot), il n'aura plus la possibilité d'apporter un nouveau plaisir à Hachem.

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[ -> Nos Sages expliquent que le "plaisir" d'Hachem est de nous combler du meilleur.
A chaque fois que nous faisons une mitsva, nous amenons de la joie à Hachem, car on Lui permet alors de nous déverser éternellement des bonnes choses, et cette mitsva va nous permettre de bénéficier d'un meilleur monde futur avec davantage de proximité avec Hachem.
A chaque faute, nous causons de la douleur à Hachem, qui ne peut pas nous donner de belles choses, au contraire on devra souffrir en réparation (sauf téchouva par amour). Chaque faute nous éloigne et nous insensibilise un peu plus à notre papa Hachem. Chaque faute (sans téchouva) va assombrir davantage et nous faire honte dans le monde à Venir, et cela fait de la peine à D. ]

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-> Rabbi Shlomo de Karlin dit qu'une personne qui ne ressent pas de plaisir à faire la volonté d'Hachem dans ce monde ne le ressentira pas non plus dans le Gan Eden.
Rabbi Aharon Karlin II précise qu'une personne doit s'efforcer d'être joyeuse plus que n'importe quel autre bon trait de caractère.

-> Rabbi Shmelke déclare qu'un Baal Téchouva qui crie à Hachem en raison de son incapacité à Le servir avec joie sera aidé par Hachem à passer d'un niveau à l'autre d'une manière lente mais cohérente.
Le Rabbi d'Apt fait savoir qu'Hachem prend plus de plaisir à la mitsva d'un Baal Téchouva qu'à celle d'un Tsadik, parce qu'un Baal Téchouva doit faire plus d'efforts pour briser son mauvais penchant afin d'accomplir la mitsva.

-> Rabbi Avraham de Slonim (le Beit Avraham) encourageait les gens à se réjouir lorsqu'ils réussissaient une épreuve spirituelle en surmontant un défi que leur a lancé leur yétser ara. Après tout, c'est de cette joie que naîtra un sentiment de joie dans son service divin.

-> Rabbi Aharon Roth révèle que lorsque le mauvais penchant (yétser ara) voit une personne essayer d'atteindre le niveau d'accomplir les mitsvot dans la joie, il rassemble immédiatement toutes ses forces et ses ruses et envoie contre cette personne de la paresse, de la lourdeur de cœur, de la malhonnêteté et des pensées négatives.
Le seul moyen de surmonter ce défi est de se réveiller de toutes ses forces pour être joyeux et chanter.
Une personne dans une telle situation doit se surpasser, et même si elle ne réussit pas au début, elle doit redoubler et tripler d'efforts sur cette voie pour finalement réussir. Chaque fois qu'elle fait un effort supplémentaire, elle ouvre de plus en plus de portes spirituelles et elle doit savoir qu'Hachem l'aide.

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-> Rabbi Aharon de Karlin II pense que même une personne qui accomplit une mitsva simplement à l'image d'un bœuf portant son joug ou d'un âne portant un fardeau sur son dos devrait se réjouir du fait qu'elle accomplit la volonté de son Créateur. [même si on agit machinalement, qu'on n'a pas la tête à la mitsva, et bien on doit se réjouir de la réaliser, plutôt que de suivre son yétser ara qui nous empêche tout sentiment de joie, sous couvert que nous en faisons rien de spécial. ]
De même, le rabbi de Karlin dit qu'Hachem aide les gens à ressentir du plaisir dans leur service divin lorsqu'ils font des mitsvot dans le seul but d'apporter du plaisir à Hachem, même s'ils n'en ressentent pas de joie sur le moment.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 9:1) affirme qu'Hachem récompense une personne qui Le sert avec joie en supprimant ce qui lui fait obstacle et en lui donnant une abondance de bien afin qu'elle puisse s'impliquer dans la Torah et le service divin tout au long de sa vie.

-> "michéni'hnas Av mémaatim béSim'ha" (guémara Taanit 26b).
Le 'Hozé de Lublin explique :
- michéni'hnas Av = lorsque nous entrons dans le mois d'Av [qui est connu comme une période de deuil] ;
- mémaatim béSim'ha = nous diminuons [la tristesse] par la joie" = c'est-à-dire qu'avec la joie, une personne est capable de diminuer les problèmes qui surviennent normalement au cours du mois d'Av (où notre mazal n'est pas bon).
[la joie Sainte, celle qui est spirituelle, issue de notre émouna, de notre attachement à Hachem et à Sa volonté, ... au-delà de nous illuminer notre façon d'aborder la vie, elle nous sauve de bien d'éventuelles raisons de s'attrister, de prendre des deuils personnels/collectifs.
D'une certaine façon, de la même façon que nous faisons l'effort de se réjouir de faire les mitsvot, par l'idée que nous réjouissons ainsi Hachem, que nous sommes importants/valorisés à Ses yeux, alors de même Hachem nous retire des occasions de s'attrister, nous en donnant de nous réjouir. ]

Lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec joie, alors Hachem est fier d'elle devant les anges, et Il lui donne une abondance spirituelle.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

Joie et crainte d’Hachem

+ Joie et crainte d'Hachem :

-> Nos Sages écrivent que si une personne accomplit des mitsvot dans la joie mais néglige de les faire précéder d'une conscience, d'une crainte et d'une révérence appropriées à l'égard d'Hachem, appelées yirat Hachem, non seulement la joie n'est pas une mitsva, mais elle est également considérée comme une simple folie et elle peut éloigner la personne de la Torah.
Nos Sages expliquent que cela est dû au fait que la yirat Hachem (crainte de D.) est le récipient par lequel tous les autres aspects du service divin sont accomplis. Si une personne n'a pas le récipient, elle n'est pas en mesure de soutenir un niveau plus élevé.

-> Le yétser ara incite une personne à négliger d'atteindre la yirat Hachem appropriée, en la convainquant qu'il suffit d'aimer Hachem et de se réjouir de Le servir.
Rabbi Na'hman de Breslev assimilait les mitsvot accomplies avec une joie ancrée dans l'ego ou les arrière-pensées à un "feu étranger", ce qui était la faute de Nadav et Avihu (Chémini 10,1-2).

-> Nos Sages nous rappellent qu'il faut "se réjouir en tremblant", c'est-à-dire qu'il faut associer de la crainte à nos réjouissances afin qu'elles ne se transforment pas en vaines sottises.
Une fois qu'une personne acquiert une véritable yirat Hachem, elle éprouvera une grande joie et un grand plaisir à accomplir les mitsvot.
[plus nous avons conscience devant qui nous sommes (le Roi des Rois), qui nous demande d'accomplir Sa volonté ... alors plus cette crainte va servir de tremplin vers davantage de joie, de fierté.
Par ailleurs, la crainte d'Hachem permet de diminuer la taille de notre égo, et donc de laisser davantage de place pour que Hachem réside en nous. Il en résulte davantage de joie, car le plus grand plaisir est le fait d'être plus proche de la Source de toutes les bontés Hachem. ]

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (432) affirme que le commandement d'avoir la yirat Hachem inclut le fait de s'éveiller au sentiment qu'Hachem surveille attentivement toutes nos actions, en particulier lorsqu'une occasion de fauter se présente.
L'essentiel est de s'habituer à se rappeler à chaque instant qu'Hachem se tient à ses côtés à tout moment.
Hachem voit tout ce que nous faisons, connaît toutes nos pensées, nous observe à chaque instant, et rien de bon ou de mauvais n'arrive à une personne sans la volonté d'Hachem.

[cette réalité est incroyable : plus je développe cette crainte issue du fait qu'Hachem m'observe constamment et à conscience de la moindre de mes pensées, alors plus je peux développer une joie profonde à l'idée que Hachem est si fier et heureux de mon comportement. Il connaît mes forces et mes faiblesses, et apprécie du moindre effort fait pour Lui.
Rien de me vient sans décret d'Hachem, et chaque seconde je suis important aux yeux d'Hachem, au point qu'Il m'accorde encore la possibilité de vivre. ]

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-> Le Baal Chem Tov dit que lorsqu'une personne n'a pas de yirat Hachem, Hachem lui envoie des difficultés, telles que des problèmes financiers ou autres, afin de lui rappeler d'être conscient d'Hachem.
Il s'agit en fait d'une grande bonté de la part d'Hachem.
En fait, le Séfer Yéré'im (1:405) écrit : "Le commandement d'avoir la yirat Hachem est extrêmement précieux en ce sens qu'une personne peut l'accomplir mille fois par jour, car chaque fois que son cœur 'fait un battement' en se souvenant des mitsvot, il accomplit le commandement d'avoir de la yirat Hachem".

Cela signifie qu'avant d'accomplir l'un des commandements, une personne doit prendre du recul et ressentir un sentiment de révérence en reconnaissant qu'elle est sur le point d'accomplir un commandement explicite du Roi des rois qui se tient devant elle.
Les tsadikim ont averti qu'une personne devrait craindre davantage la barrière qui se dressera entre elle et Hachem en commettant une faute que toute répercussion douloureuse potentielle liée à la réalisation de la faute elle-même.

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-> Tous nos Sages ont écrit qu'il est approprié de fixer des moments dans la journée pour prier Hachem de nous aider à acquérir la yirat Hachem. Il faut exprimer verbalement à Hachem, avec des larmes et des supplications, à quel point il est important pour soi de progresser dans les niveaux de yirat Hachem.

Puis, après ces prières, on doit utiliser notre esprit pour contempler l'exaltation d'Hachem.
Selon nos Sages, Hachem répond toujours aux prières d'une personne pour qu'elle parvienne à un état supérieur de yirat Hachem.
Il est bon pour une personne de choisir des versets qui parlent positivement d'un tel état et de les utiliser régulièrement. Chaque personne peut choisir les versets qui lui plaisent et changer les versets qu'elle utilise de temps en temps.
Voici quelques exemples de versets qui parlent avec éloquence de l'atteinte de niveaux de yirat Hachem : Béréchit 42,18 ; Chémot 20,17 ; Dévarim 5,26 & 10,12 ; Méla'him II 17,25 ; Yéchayahou 33,6 ; Méla'hi 3,16 ; Téhilim 2,11 & 5,8 &19,10 & 36,2 & 66,11 & 111,10 & 112,1 & 119,63 &128,1 ; Michlé 1,7 & 14,27 & 31,30 ; Iyov 28,28 ; Kohélet 3,14 & 7,18 & 12,13 ; Né'hémia 7,2.

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+ La crainte du Ciel = une nécessité spirituelle :

-> Le Baal Chem Tov dit qu'une personne doit s'efforcer et persévérer pour atteindre un état de crainte d'Hachem plus que pour atteindre un sentiment d'amour d'Hachem.
En effet, l'amour est déjà enraciné dans un sentiment de crainte et de respect.

Le rabbi de Berditchev explique que si l'on pouvait accéder à la jouissance spirituelle avant d'acquérir un sentiment de conscience ou de révérence à l'égard d'Hachem, il n'y aurait plus de choix du libre arbitre.
Le Baal haTanya estime qu'il n'est pas trop difficile d'acquérir la crainte du Ciel, car une personne peut s'y plonger à tout moment, et Rabbi Zacharie Mendel conseille de prier pour la révérence lorsqu'on est dans un état de joie.

-> Selon le 'Hozé de Lublin, il est impossible d'atteindre un niveau spirituel quelconque sans yirat Hachem.
Le rabbi de Karlin fait remarquer que lorsqu'une personne n'a pas la crainte d'Hachem, elle comble cette lacune par d'autres craintes. Comme le disent les 'hassidim breslev : "celui qui craint l'Unique ne craint personne, et celui qui ne craint personne craint tout le monde".

De même, Rabbi Avraham Hamalach a calculé que sans crainte d'Hachem, il est impossible de connaître Hachem.

-> Selon nos Sages, la yirat Hachem d'une personne doit être pure, sans aucune tristesse. Elle doit apporter la tranquillité et l'harmonie intérieure.
Si la yirat Hachem n'apporte pas à une personne la tranquillité et l'harmonie intérieure, c'est le signe que quelque chose ne va pas et qu'il faut y remédier.

La joie de la sainteté

+ La joie de la sainteté :

Il existe 2 types de joie :
1- La joie de l'âme animale, comme le plaisir physique/matériel, la jouissance de l'esthétique, et la joie qui provient des traits négatifs.
2- La joie de l'âme Divine, que nous pouvons appeler la Joie Sainte.

Rabbi Tsadok de Lublin dit que la Joie Sainte est la nourriture de l'âme.
Selon rabbi Leibele Eiger, tous les types de joie entourent le cœur, mais restent à l'extérieur du cœur. Seule la Joie Sainte est à l'intérieur du cœur.

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-> "Le monde de la joie est plus spirituel que le monde de la sagesse".
[Maggid de Mézéritch]
[ainsi, pour entrer en relation avec Hachem, la joie est la voie la plus efficace et avantageuse. ]

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 418) affirme qu'une personne qui se concentre sur les choses matérielles de ce monde dans le seul but d'en tirer du plaisir passe à côté de la mitsva d'aimer Hachem.

Rabbi Moché de Kobrin déclare que l'âme juive provient du "monde des plaisirs", et si elle ne goûte pas au plaisir de la Joie Sainte, elle tombera dans la poursuite des plaisirs physiques de ce monde.

-> Le Rambam (Hilkhot Déot 2:7) établit qu'une personne doit être joyeuse.
Et rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa dit que ce que [papa] Hachem attend de chaque juif, c'est qu'il soit dans un état de joie, car la principale joie d'un parent est de voir son enfant éprouver une joie intérieure qui se lit dans ses yeux et sur son visage.
[Hachem désire le coeur, un coeur rempli intérieurement de joie, et pour cela seule la Joie Sainte nous le permet.
Si notre coeur n'est pas rempli à l'intérieur de joie, alors Hachem est moins lié à nous. ]

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-> Rabbi Méïr, le fils du rabbi de Berditchev, dit que nous sommes récompensés dans ce monde pour la joie avec laquelle nous accomplissons les mitsvot.
Il ajoute que nous ne parlons pas ici de la récompense pour la mitsva, car la véritable récompense pour une mitsva (qui est spirituelle) ne peut être atteinte dans ce monde (qui est physique). Cette récompense concerne plutôt la joie qu'une personne a éprouvée en accomplissant la mitsva.

-> Rabbi Barou'h de Kossov enseigne que la joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus importante pour Hachem que l'accomplissement de la mitsva elle-même.
En fait, le Maggid de Mézéritch dit que l'aspect principal de l'accomplissement d'une mitsva est le plaisir qu'une personne éprouve en l'accomplissant.

[l'idée est puissante : la finalité n'est pas de faire la mitsva, mais bien de développer profondément en nous un sentiment ardent de Joie Sainte.
Etre joyeux n'est pas un simple bonus, mais une nécessité fondamentale! ]

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+ La danse Divine :

-> Le niveau de joie le plus profond mène à la danse. Le 'Hatam Sofer dit que la véritable danse inspirée par la joie ne peut provenir que de la joie qui découle de l'accomplissement d'une mitsva.

-> Rabbi Na'hman de Breslev dit que lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec une joie telle qu'elle l'amène à danser et à applaudir au-delà de son contrôle, les souffrances qui lui étaient attribuées lui sont retirées.
D'autres Sages ont déclaré que c'était le niveau auquel se trouvait le roi David lorsque le verset dit qu'il "sautillait et dansait devant Hachem" (Shmouel I 6,16).

-> Le Beit Aharon dit que la danse est un niveau supérieur à la prière parce que la prière se fait uniquement par la bouche, alors que la danse se fait avec tous les membres, accomplissant ainsi le verset "Tous mes os [louent Hachem]".
C'est pourquoi rabbi Lévi Its'hak de Berditchev a demandé au rabbi de Sassov de prier pour lui, en particulier lorsqu'il dansait.

-> Un jour à la sortie de Yom Kippour, le Baal Shem Tov voulut provoquer un certain changement dans le monde, et il se mit à prier pour cela. Pendant ce temps, ses 'hassidim dansaient à l'extérieur (la tradition hassidique veut que l'on danse à la sortie Yom Kippour), et en raison de la grande joie et de l'agitation, la danse a débordé dans la pièce privée du Baal Shem Tov et ils l'ont attrapé dans le cercle. Immédiatement, ce pour quoi le Baal Shem Tov priait s'est réalisé. Le Baal Shem Tov a alors déclaré que danser dans la joie peut accomplir plus que des prières avec concentration.

-> On dit que quiconque voyait danser le Shpalah Zaide faisait téchouva sur-le-champ, car sa danse éveillait chez tous ceux qui la voyaient le désir et l'envie de retourner à Hachem.
On raconte également que le rabbin Réouven Horowitz n'arrivait pas à dormir la nuit de Shabbat tant sa joie était grande. À tel point qu'il chantait et dansait toute la nuit, et que les habitants de sa ville se divisaient en 4 groupes pour faire des rotations afin de danser avec lui toute la nuit.

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-> Il y a des personnes justes qui lorsqu'elle se réveille le matin et font la bénédiction pour être juif (chélo achani goy[a]), elles dansent de joie, inspirées par le fait d'avoir une capacité et une opportunité spéciales de servir et de se lier avec Hachem.

-> Le rabbi de Berditchev dansait en raison de la joie qu'il ressentait en prononçant de simples bénédictions avant de consommer de la nourriture.
D'ailleurs, il est certain qu'il éprouvait davantage de plaisir à bénir qu'à manger.

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-> Le 'Hidouché haRim dit qu'en dansant, une personne peut atteindre un état de dépassement physique appelé hispachtout hagachmiout.
Ce concept de hispachtout hagachmiout a été expliqué par le Baal Shem Tov comme signifiant un attachement avec Hachem si fort qu'une personne ne ressent pas le monde physique ou les besoins de son corps.
Selon rabbi Lévi Its'hak de Berditchev, la hispachtout hagachmiout est un grand plaisir pour l'âme parce qu'il lui donne un peu de repos par rapport à la lourdeur du corps.

-> Une autre façon de faire de la hispachtout hagachmiout est de chanter des mélodies sacrées. C'est ce que l'on fait dans chaque foyer juif le Shabbat et les jours de fête.
Les tsadikim composaient des mélodies qui permettaient à l'auditeur consciencieux d'oublier immédiatement les absurdités auxquelles il pensait et de s'élever à un état de sainteté, de clarté et de désir de s'attacher à Hachem.
Rabbi Na'hman de Breslev dit que même une personne qui n'est pas un bon chanteur devrait s'habituer à chanter des mélodies qui amènent son cœur à un état de sainteté et de pureté.
Et le Shoul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 98:1) établit que la hispachtout hagachmiout est un niveau approprié à atteindre lors de la prière.

- >Tout comme le niveau de hispachtout hagachmiout, le niveau de séparation et de dépassement du sentiment de notre ego, appelé bitoul hayéchout, est similaire à celui du hispachtout hagachmiout.
Le Baal Hatanya écrit qu'il est impossible de comprendre la grandeur d'Hachem sans hispachtout hagachmiout et bitoul hayéchout.
En effet, une personne doit parvenir à ne rien vouloir d'autre qu'Hachem, qu'il s'agisse de plaisirs physiques, de plaisirs spirituels, de questions de ce monde ou de questions du monde à Venir. Toute personne qui poursuit l'un de ces désirs est toujours dans un état où elle se considère comme un individu séparé d'Hachem.
[la plus grande joie est lorsque 100% de notre être (et 0% de notre égo) proclame : je ne veux qu'une chose : me lier le plus possible avec toi Hachem!! ]

Le machia'h viendra parce que le peuple juif servira Hachem avec passion, amour et joie.
[selon le maguid de Mézéritch et rabbi Bounim de Pschisha]

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-> Selon le 'Hozé de Lublin, dans les générations précédant la venue du machia'h, la relation des juifs avec Hachem sera construite principalement autour de l'amour d'Hachem, car cela tire davantage les cordes sensibles [de notre cœur] vers Hachem, plus que n'importe quelle autre chose.

-> Le rabbi Avraham 'Haïm de Zlotchov enseigne que lorsque les nations du monde verront notre passion et notre joie à accomplir les mitsvot (et en particulier, les mitsvot dont nous ne connaissons pas la raison), elles diront que si nous ne trouvions pas de douceur dans les mitsvot, nous ne pourrions jamais éprouver une telle joie à les accomplir. C'est ce qui, en fin de compte, rapprochera les nations non juives à la reconnaissance d'Hachem et de l'authenticité de la Torah.

Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux

+++ Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux :

"Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem" (Noa'h 6,8)

-> La guémara (Sanhédrin 108a) nous dit que Noa'h était également inclus dans le décret selon lequel la toute vie serait détruite par le Déluge, mais qu'il a été sauvé parce qu'il a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Comment trouve-t-on la grâce auprès d'Hachem?

Si une personne accomplit les mitsvot à contrecœur, en pensant qu'elle perd de l'argent ou qu'elle se prive de plaisirs, elle n'observe pas la Torah avec grâce et n'obtiendra pas la grâce d'Hachem.
En revanche, lorsque nous accomplissons la Torah avec grâce = avec joie et en reconnaissant [fièrement] que c'est le but de notre vie, nous obtenons la grâce divine et le pardon de nos fautes.
[rav Moché Feinstein - Kol Ram]

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-> Lorsqu'une personne trouve grâce aux yeux de D., elle est appelée Noa'h, qui est apparenté au mot "tranquillité" (ménou'ha).
En trouvant grâce aux yeux de D., une personne trouve la tranquillité.

[ainsi, le verset : "Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem" (Béréchit 6,8) peut être lu : "la tranquillité [Noa'h] [est vécue par celui] qui a trouvé grâce aux yeux de D.]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 6,8]