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Servir Hachem avec joie

+ Servir Hachem avec joie :

-> La Torah décrit 98 horribles punitions/malédictions qui s'abattront sur le peuple juif, à D. ne plaise, si nous ne respectons pas les commandements d'Hachem, et en donne ensuite une raison : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie (sim'ha)" (Ki Tavo 28,47).
Comment se fait-il que les châtiments les plus terribles surviennent parce que nous n'avons pas agi avec joie? Est-ce un crime de ne pas être heureux?

La réponse est : oui!
Hachem nous a choisis et créés pour être Ses loyaux serviteurs. Nous avons reçu l'illustre mission de vivre notre vie en tant que porteurs de Sa royauté, et en tant que tels, nous devrions être extrêmement fiers et enthousiastes à chaque fois que nous avons l'occasion de servir notre Roi.
Si nous servons Hachem sans le faire avec joie, nous disons en fait à Hachem : "Merci mais, non merci".  [quel cadeau empoissonné Tes mitsvot, ça va laisse moi respirer! ça va je les fais vite fait par habitude pour m'en débarrasser ... ]
Nous montrons que nous ne considérons pas ce qui nous a été donné comme quelque chose de prestigieux ou de spécial et que nous ne sommes pas fiers de L'avoir comme roi et maître. Si c'est ce que nous ressentons, Hachem n'a pas besoin de nous et le résultat peut, à D. ne plaise, être terrible.

-> Par ailleurs, le Yessod veChorech haAvoda (chap.34) écrit dans son testament comment il a atteint son niveau de grandeur extraordinaire :
"... Parce que mon cœur brûlait constamment d'une grande joie et d'un grand bonheur, la plus grande joie possible que l'on puisse atteindre : J'ai un tel D. dont la royauté ne s'arrêtera jamais pour toujours.
Après avoir créé tant de mondes qui ne peuvent même pas être comptés, tous Le reconnaissent, le servent et le louent constamment. Puis Il m'a choisi, moi, un simple humain de chair et de sang, et dans Sa grande bonté, Il m'a créé comme l'un des membres de la sainte nation juive, afin que je puisse moi aussi reconnaître un peu de Sa grandeur et de Son exaltation dans ce monde ...
Mon cœur brûlait constamment d'une grande fierté d'avoir mérité d'être un serviteur éternel d'un tel D., et je ressentais continuellement de l'orgueil à l'égard de Sa sainteté.
En raison de cette fierté, de cette joie et de ce bonheur qui brûlaient en permanence dans mon cœur à propos de Sa sainteté, j'avais toujours l'habitude de Le mentionner et de Le louer.
Quoi qu'il m'arrive, que ce soit bien ou mal, je Le louais toujours, car j'étais convaincu que tout venait de Lui et était sous Son contrôle."

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[issu du dvar Torah : La grandeur d'être juif(ve) : https://todahm.com/2023/11/12/la-grandeur-detre-juif ]

Joie & mitsvot

"Celui qui accomplit les mitsvot dans la joie sera 1 000 fois plus récompensé que celui pour qui les mitsvot sont un fardeau."
[Or'hot Tsadikim - Sha'ar haSim'ha]

-> Le rav Efraïm Pinczower prend l'exemple de la prière :
Il est donc clair qu'il y a des années-lumière de différence dans le compte céleste entre celui qui considère la prière quotidienne de la Amida comme une occasion joyeuse de parler à son Père céleste, et celui qui récite exactement les mêmes mots, mais dans un état d'esprit où il s'agit simplement d'accomplir les gestes (bouger les lèvres) et de partir au travail.
Notre tâche consiste à développer notre attitude pour ressembler au premier en appréciant l'incroyable privilège que nous avons de parler à Hachem chaque jour, sachant qu'Il a la capacité d'exaucer toutes nos demandes. Plus nous y parviendrons, plus cette expérience nous procurera de la joie et plus nous aurons de liens avec Lui.

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-> Cette idée de la joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est tenue d'accomplir, car il s'agit d'un aspect à part entière du service d'Hachem, plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même, puisque la joie est la manière complète de servir Hachem.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - sim'ha]

=> l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons lorsque nous accomplissons une mitsva est plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même.

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-> La joie que l'on doit éprouver en accomplissant une mitsva et en aimant Hachem qui les a ordonnées est un grand type de service.
Et quiconque s'abstient de cette joie doit être puni, comme il est dit : "Parce que tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie et de bon coeur".
[Rambam - Hilkhot Loulav 8:15]

=> Bien que le Rambam rédige cette halacha dans le contexte des lois de Souccos, où il existe une mitsva unique de se réjouir (voir Dévarim 16,14), l'applicabilité de la notion générale de joie concernant l'accomplissement de toutes les mitsvot est clairement évidente d'après le langage qu'il utilise ainsi que la preuve qu'il apporte à partir du verset.
Nous voyons donc que même dans le domaine halakhique, la joie est une composante très importante de notre service à Hachem.
[rav Efraïm Pinczower]

-> De son côté le Maggid Michné, dans son commentaire sur le Rambam, ajoute :
"L'essentiel est qu'une personne ne doit pas accomplir les mitsvot par simple sentiment d'obligation, parce qu'elle est forcée de les faire, même contre sa volonté.
Au contraire, il doit [réaliser les mitsvot sur ordre d'Hachem, et on doit] se réjouir de leur accomplissement ...
On doit faire abstraction des difficultés rencontrées et comprendre que c'est dans ce but qu'on a été créé : pour servir le Créateur. Lorsqu'une personne remplit la mission pour laquelle elle a été créée, elle doit assurément se réjouir.
Toutes les autres formes de joie dépendent de choses insignifiantes qui ne durent pas, mais la joie que procurent les mitsvot, l'étude de la Torah et la sagesse est la vraie joie".

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-> Le Arizal (Séfer Sha'ar haKavanot) explique que le fait d'être dans un état de joie est de la plus haute importance lors de l'accomplissement des mitsvot, et si l'on réalise des mitsvot ou si l'on fait la prière alors que l'on se sent abattu ou déprimé, la mitsva devient dégoûtante pour Hachem.
Dans les mots du Arizal : "il est interdit de prier lorsqu'on est triste/déprimé ... il faut le faire avec autant de joie que possible ... cela est comparable à un serviteur qui sert son maître avec une grande joie, et si quelqu'un sert dans un état de tristesse, ce service est considéré comme répugnant pour le maître."

-> Le Arizal (Chaar haKavanot - drouché Birkot haChakhar) écrit :
"Une personne doit se comporter devant Hachem avec un grand sens de la soumission, de l'admiration et de la crainte. En même temps, elle doit être aussi joyeuse que possible.
Cela est comparable à un serviteur qui doit servir son maître avec joie. S'il sert avec tristesse, son service est répugnant devant son maître.

On pourrait presque dire que l'élévation principale, la perfection et la compréhension du roua'h hakodech dépendent de la (joie) pendant la prière ou l'accomplissement de toute autre mitsva.
La guémara (Béra'hot 30a) rapporte l'histoire d'une personne qui était particulièrement joyeuse et qui expliquait que c'était parce qu'elle portait des tefillin.
Ne prenez pas ce sujet à la légère, car il y a une grande récompense pour cela".

Joie & volonté d’Hachem

+ Joie & volonté d'Hachem :

-> Le Ramban (dans son Emouna ouBitachon - 7) écrit :
"La maladie de l'âme est provoquée par des actions négatives (avérot), alors que la bonne santé de l'âme résulte d'actions positives (mitsvot).
L'âme se réjouit et tire son plaisir de la conscience que ses actions sont acceptées par Hachem ; ce plaisir s'apparente, sur le plan spirituel, au plaisir physique dont jouit celui qui mange et boit ... C'est à ce plaisir que fait référence le verset : "Alors vous vous réjouirez avec Hachem" (Yéchayahou 58,14).
Il ne s'agit pas d'une référence aux plaisirs physiques, mais au plaisir spirituel, qui naît de la sagesse et des bonnes actions (mitsvot)".

-> Rabbi Vidal haTsarfati, le Maguid Michné (fin Hilkhot Loulav) enseigne :
"Il n'est pas convenable qu'une personne accomplisse les mitsvot parce qu'elle y est obligée et qu'elle se sent donc obligée de s'y conformer. Au contraire, il incombe à une personne d'accomplir les mitsvot dans la joie ; elle doit faire de bonnes actions parce qu'elles sont bonnes, et choisir la vérité parce qu'elle est la vérité.
Il ne doit pas considérer cela comme difficile, mais plutôt comprendre qu'il a été créé pour cela, pour servir le Créateur. Lorsque l'on s'engage dans le but pour lequel on a été créé, il en résulte une grande satisfaction et une grande joie.
Toute autre joie est fondée sur des choses finies qui sont transitoires et éphémères, alors que la joie d'accomplir les mitsvot et d'étudier la Torah est la source d'une joie véritable et significative."

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-> "Car telle est la véritable joie, lorsque le cœur d'une personne se réjouit de mériter de servir le Maître, béni soit-Il, auquel personne ne se compare, et de travailler à Sa Torah et à Ses mitsvot, qui représentent la véritable perfection et la valeur éternelle."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> Le roi David dit : "Pour ma part, c'est la proximité d'Hachem qui est ma bonté".
[selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - 1), en comparaison de la bonté d'avoir une proximité qu'on obtient avec Hachem par le bien de la Torah et les mitsvot, toute autre bonne chose de ce monde est considérée comme du néant, vide. ]

-> L'Alter de Slabodka dit :
"Toutes les mitsvot et halakhot ont pour but de guider une personne dans sa vie afin de lui apporter du mérite et de l'imprégner de la réalité suivante : "Toutes les voies [de la Torah] sont des voies agréables et tous ses chemins sont des chemins de paix" (Michlé 3).

Quelle satisfaction pour l'individu de savoir qu'il existe quelqu'un qui contrôle constamment le monde et le surveille, s'inquiétant des besoins de chacun, quelqu'un en qui il peut avoir confiance et à qui il peut déverser son cœur dans la prière.
La conscience d'Hachem et la foi en Lui apportent le contentement et le plaisir à une personne ; combien sont grands le plaisir et la satisfaction dans l'étude de la Torah pour celui qui en explore les profondeurs et en révèle la sagesse rayonnante.
Et combien est grand le plaisir de purifier son midot, d'aimer les autres et d'accomplir des actes de bonté envers les autres.
Et combien plus grand est le plaisir trouvé dans les niveaux les plus élevés de l'accomplissement humain, l'amour d'Hachem et l'attachement à la Présence Divine".

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 8,2) écrit :
"Nos premiers Sages nous ont dit : dans le monde à venir, on ne mange pas, on ne boit pas et on n'a pas de relations physiques ; au contraire, les justes sont assis, parés de couronnes, et se prélassent dans l'éclat de la Présence divine ...
Et que signifie l'expression "se prélasser dans l'éclat de la Présence divine"?
Qu'ils comprendront et saisiront la vérité ultime de la Divinité, qu'ils étaient incapables de comprendre lorsqu'ils étaient enveloppés dans un corps physique."

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-> "Lorsque l'on couvre le sang, il ne faut pas le couvrir avec ses pieds, mais plutôt avec ses mains, un couteau ou un ustensile, afin de ne pas lui manquer de respect et d'en venir ainsi à considérer les mitsvot avec dédain.
Car l'honneur n'est pas dû aux mitsvot elles-mêmes, mais à Celui qui nous a ordonné de les observer, nous évitant ainsi une existence passée à tâtonner sans but dans l'obscurité.
Il a préparé une lampe pour redresser les chemins tortueux et une lumière pour éclairer les voies de l'intégrité. Et comme le dit le verset : "Tes paroles sont une lampe à mes pieds et une lumière pour mes chemins" (Téhilim 119,105).
[Rambam - à la fin de Hilkhot Shéchita 14,16 - rapporté par rav Shmouël Berenbaum]

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-> 'Hananya ben Akach'ya (michna Makot 3,16) dit : Hachem a voulu accorder du mérite à Israël (aux juifs), c'est pourquoi Il leur a donné beaucoup de lois et de mitsvot.

-> Le bénéfice spirituel d'une seule mitsva est si important que le 'Hazon Ich a déclaré qu'il valait la peine pour une âme de quitter les royaumes célestes et de descendre sur terre, même si cela signifiait endurer 80 ans d'épreuves et de souffrances dans ce monde, uniquement pour avoir la possibilité de mettre les tefillin une seule fois!
[rapporté par le rav 'Haïm de Brim - dans Maassé Ich vol.6]

-> Le séfer Maassé Ich (vol.6) rapporte également :
Une veille de Shabbat, le 'Hafets 'Haïm revenait du mikvé. À son âge avancé, voyager dans une calèche était une épreuve difficile.
Après être arrivé à la maison, être descendu de la calèche et avoir payé le conducteur pour son service, le 'Hafets 'Haïm déjà bien âgé entra dans sa maison et se lança dans une danse endiablée. Il était rempli de joie à l'idée d'accomplir la mitsva de payer les salaires en temps voulu ; l'émotion sublime était pratiquement indescriptible, comme celle d'un pauvre indigent qui accède soudainement à une grande richesse.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2023/04/14/etre-juif-une-vie-de-joie-ultime

-> Chaque matin dans les bénédictions de la Torah, nous remercions Hachem pour avoir choisi le peuple juif comme bénéficiaire de ce don profond et impressionnant (pouvoir l'étudier et vivre selon la Torah), ainsi que chaque jour dans les bénédictions d'Ahavat Olam dans Arvit et Ahava Rabba dans Cha'harit, et à nouveau publiquement dans les bénédictions qui précèdent la lecture de la Torah.

-> Dans le Alénou léChabéa'h (et les bénédictions avant/après l'étude de la Torah), nous affirmons notre chance et fierté d'être dans les chemins d'Hachem (le Vrai) tandis que les non-juifs vont dans des chemins totalement vides et inutiles (servant des idoles mortes!). [ché'en mista'havim laévél varik, oumitmaléllim lélo yochia ...]
Le Tiféret Israël demande : on comprend la nécessité de louer nos actions, mais pourquoi déprécier ouvertement celles des non-juifs? C'est pas respectueux pour eux!
Il répond car nous avons besoin au quotidien de les dévaloriser pour mieux être orgueilleux en prenant pleinement conscience de notre chance d'être juif, de pouvoir servir Hachem (d'avoir la Torah et les mitsvot).
=> La Torah étant d'ordinaire si respectueuse de l'honneur d'autrui, on en déduit que le caractère vital de constamment renforcer notre grandeur à nos yeux, pour pouvoir vivre avec un très haut niveau de responsabilité et de spiritualité (et cela passe par une grande appréciation de la valeur des mitsvot et de la Torah à nos yeux). ]

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-> "L'homme a été créé uniquement pour se réjouir d'Hachem et pour se réjouir de l'éclat de la Chékhina, car il s'agit là du plaisir le plus vrai et le plus grand qui puisse exister.
Le lieu de ce plaisir, en vérité, est le monde à Venir car il a été créé exclusivement dans ce but.
Mais le chemin pour arriver à cette "destination choisie" se trouve dans ce monde."
[Ram'hal - Messilat Yécharim chap.1]

-> Un des 13 principes du Rambam : "Je crois fermement que le Créateur, béni soit Son nom, récompense en bien ceux qui observent Ses commandements et punit ceux qui les enfreignent."

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot II:52) écrit : "La punition qu'Hachem impose aux réchaïm n'est pas du tout un châtiment. Il s'agit plutôt de la correction nécessaire pour que le racha soit purifié du mal qui s'est attaché à lui par la faute (avéra)"
[à l'image d'un programme sur mesure d'une machine à laver pour retirer les saletés (avérot) commises, et retrouver toute sa splendeur. ]

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-> "Un moment de téchouva (retour vers D.) et de bonnes actions dans ce monde a plus de valeur que tout le monde futur.
Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que tout ce monde-ci." [Pirké Avot 4,22]

Le rav Dessler commente :
"Si l’on réunit tous les bonheurs et plaisirs qu’un homme peut ressentir sur toute une vie, et si l’on appliquait ce procédé à toutes les personnes que l’on connaît, puis à tous les habitants du pays, et même du monde ; si cette opération était renouvelée sur toutes les générations depuis la création du monde jusqu’à la fin des temps, et si l’on condensait enfin tout ce bonheur dans une seule seconde de bonheur extrêmement intense, cela ne vaudrait pas encore un instant de délice du monde futur.
C’est là le sens de la michna qui affirme : "Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que TOUT ce monde-ci"."

-> "Il n'y a pas de récompense dans ce monde pour une mitsva" (guémara Kidouchin 39b).
Le rav Eliyahou Dessler utilise l'idée précédente pour expliquer : il ne peut y avoir de récompense dans ce monde parce que notre univers physique limité n'a tout simplement pas les facultés nécessaires pour procurer le plaisir spirituel d'un autre monde qui est la récompense de ne serait-ce qu'une seule mitsva.

[chaque mitsva, étude de Torah, ... nous permet d'obtenir davantage de bonheur dans le monde à Venir, et la valeur de ce bonheur est actuellement totalement hors de notre portée car il est dans une autre réalité infiniment plus élevée (100% spirituelle). ]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,8) enseigne :
"Le vrai bien est la Torah. Si les gens goûtaient la douceur et la bonté de la Torah, ils en deviendraient fou, et ils courraient passionnément après elle.
Une maison remplie d'or et d'argent ne serait alors rien à leur yeux, car la Torah a en elle toutes les bontés de ce monde".

Etudier la Torah avec joie

+ Etudier la Torah avec joie :

-> Le commandement principal [de l'étude de la Torah] est de découvrir la vérité et de ressentir du plaisir et de la joie dans ce qu'on étudie, de réjouir son cœur et son esprit.
On ne peut donc pas dire que la mitsva d'étudier la Torah n'a pas été donnée pour en profiter, car au contraire, toute la mitsva est le plaisir et la joie que l'on ressent lorsqu'on comprend ce que l'on a étudié.
[Rabbénou Avraham min Hahar - guémara Nédarim 48b]

-> La principale mitsva de l'étude de la Torah est d'être exalté et plein de joie et de tirer un grand plaisir de l'étude. De cette façon, les mots de la Torah seront absorbés dans le sang, et parce qu'on éprouve du plaisir à étudier la Torah, on devient connecté à la Torah.
[Iglé Tal - dans son introduction]

-> L'étude de la Torah n'est pas simplement une "autre" mitsva. C'est la façon dont nous créons notre relation avec Hachem. Il s'ensuit donc que l'essence de l'étude est d'apprendre avec joie.
Une partie intrinsèque et fondamentale de la construction d'une relation avec quelqu'un est le plaisir d'être avec lui.
Pour que l'étude remplisse son rôle de connexion avec Hachem, elle doit être agréable. Plus vous ressentez de plaisir et d'enthousiasme en étudiant, plus le lien que vous forgez avec Hachem est profond et solide.
[rav Avraham Tabor]

-> A un niveau plus profond, nos Sages affirment que le plaisir et l'enthousiasme que l'on éprouve en étudiant la Torah est en fait le sentiment qui résulte de la connexion de notre âme avec Hachem à travers la Torah qu'elle étudie.
[selon la guémara (Béra'hot 6a), lorsque nous étudions la Torah, même tout seul, Hachem est à nos côtés. ]

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-> "Il est impossible de débarrasser son esprit des pensées pécheresses autrement que par l'agréabilité et la douceur de la connaissance de la Torah".
[Gaon de Vilna - Michlé 2,11]

Etudier la Torah avec enthousiasme et plaisir permet de construire une relation d'amour et de connexion avec Hachem. Si nous sommes connectés et dévoués à Hachem, il n'y a pas de place pour s'intéresser à quoi que ce soit d'autre. Si un homme est profondément amoureux de sa femme, l'idée d'être avec une autre femme ne lui viendrait jamais à l'esprit. Au contraire, il trouverait cette possibilité dégoûtante.
Si vous étudiez la Torah correctement, votre cœur et votre âme sont dévoués à Hachem, et toute autre tentation s'évanouira automatiquement.
[rav Avraham Tabor]

-> Le Zohar affirme que le désir d'avoir des relations interdites est le même que celui qui conduit à la joie dans l'étude. Cette pulsion est l'aspiration de l'âme à un lien authentique et profond avec Hachem par le biais de la Torah. Mal utilisée, elle est canalisée vers des relations interdites (voir le rav Wolbe - Alé Shour - Vol.II, p.332).

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-> Selon la guémara (Kidouchin 30b), Hachem nous dit : "J'ai créé le yétser ara, et j'ai créé la Torah comme son antidote".
Le seul moyen de vaincre le yétser ara est d'étudier la Torah.

Parfois, les gens s'interrogent sur la raison pour laquelle des personnes très érudites souffrent encore de mauvais midot (traits de caractère) et d'un mauvais déré'h érets (savoir vivre) ou sont impliquées dans des fautes. Qu'est-il arrivé à l'antidote de la Torah?

La réponse est que le simple fait d'étudier la Torah n'est pas l'antidote. La Torah ne sauve une personne du yétser ara que lorsqu'elle étudie la Torah dans un état de connexion avec Hachem. [ce qui ce manifeste par de la joie, du plaisir. ]
C'est ce lien avec Hachem qui tient le yétser ara à distance. Etudier sans cela peut conduire une personne à devenir "une personne qui étudie beaucoup, mais qui en réalité n'est pas un 'hakham (sage) ; elle connaît simplement beaucoup d'informations sur la Torah" (Yaavetz - cité dans le Alé Shour).

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-> Dans les dernières années de sa vie, le rav Shach a commencé à perdre la vue. Son petit-fils lui a montré une image informatique d'un passage du Rachba, qui pouvait être considérablement agrandie. Mais le Rav Shach ne voulait pas entendre parler d'étudier à partir de cette image.
Il expliqua : "Lorsque j'étudie, je dois pouvoir serrer le séfer dans mes bras! Et si je ne peux pas le faire, je ne peux pas étudier à partir de lui".

-> Le rav Nathan Tsvi Finkel a un jour observé son grand-oncle, rabbi Leizer Youdel Finkel, entrer tranquillement dans la salle à manger et étendre ses bras sur le Shass dans les étagères, s'inclinant et embrassant les seforim.

La tristesse

+ La tristesse (selon le rav Avraham Kook)

L'excès de matérialisme provoque la tristesse :
-> Nous voyons que la tendance à un matérialisme excessif, qui sépare le matériel du spirituel et en fait le point central de toutes choses, entraîne une profonde tristesse.
C'est parce qu'en faisant cela, on bloque la lumière, la source de vie, dans chaque objet matériel, et l'âme est étranglée par le manque d'air.
[Shmoné Kévatsim 1:359]

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-> Les actions et les croyances erronées de chacun sont responsables de l'immense tristesse qui règne dans le monde. Lorsque l'on est éloigné de son essence (intériorité profonde), que ce soit physiquement ou spirituellement, on est enveloppé dans un état d'esprit nuisible qui nous écrase sous des vagues continues de négativité.
La véritable guérison doit passer par un réalignement spirituel.
Lorsque les croyances d'une personne sont réalignées, ses actions le sont également. On commencera à ressentir la valeur et la beauté de la vie, et l'âme débordera du bonheur de l'alignement.
[Shmoné Kévatsim 1:358]

[le rav Akiva Tatz dit que la joie est lorsque notre vraie intériorité est conforme avec nos actions, pensées, ... (Notre âme n'est plus une prisonnière attristée dans un corps, mais une copilote épanouie.) ]

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La tristesse vous montre ce qu'il faut réparer :
-> Mon cœur n'abandonnera jamais à cause d'une quelconque tristesse dans le monde. Car je sais que cette tristesse vient me révéler une part d'imperfection dans l'âme, qu'il s'agisse d'une faute due à un problème personnel ou d'une faute causée par la société.
La tristesse vient exposer les zones de douleur afin d'aider à réparer et à éclairer les actions, les idées et l'imagination d'une personne.
[Shmoné Kévatsim 6:215]

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La tristesse due à l'idéalisme
-> Il existe un type de tristesse qui provient de l'aspiration profonde et sacrée de l'âme au bien ultime.
Comme plus on poursuit cela, plus on voit à quel point on en est loin, alors on finit par se remplir de désespoir.
Bien sûr, il ne s'agit pas de la même tristesse que celle causée par l'endormissement du cœur et la recherche de ce qui est extérieur à nos véritables désirs.
Au contraire, ce type de tristesse trouve son fondement dans une profonde lumière intérieure qui a tendance à aveugler en raison de son intense illumination.
Cependant, lorsqu'on apprend à absorber la clarté de ce type de tristesse, on passe des ténèbres à la lumière.
[Shmoné Kévatsim 8:26]

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La jalousie des talents d'autrui conduit à la dépression :
-> On peut parfois sombrer dans le désespoir en entendant parler d'un grand talent dont on est dépourvu. On peut commencer à se considérer comme rien ...
La dépression commence à obscurcir l'éclat de l'âme. En fait, toute l'identité spirituelle d'une personne devient sombre lorsqu'elle se compare à une autre personne qui possède des talents qu'elle n'a pas.
Il faut donc se renforcer soi-même et ne pas être jaloux de la portion .... de quelqu'un d'autre. Il faut apprendre à être vraiment heureux avec sa propre part.
[Shmoné Kévatsim 2:330]

"Hachem nous a ordonné de prendre soin de notre corps et d'être joyeux.
C'est un grand remède : être heureux/joyeux pour le nom d'Hachem. Cela nous protège de trop nous éloigner du droit chemin."
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 488]

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-> Etre joyeux est un remède, car si nous sommes heureux pour le nom d'Hachem, nous n'aurons pas besoin de chercher la joie ailleurs, ce qui peut détourner les gens du droit chemin.

Les femmes n'ont pas fauté avec le Veau d'or, seulement les hommes l'ont fait.
Rabbi Yissas'har Dov de Belz explique que cela est dû au fait que les femmes ont chanté et dansé 2 mois plus tôt, lors de l'ouverture de la mer Rouge, comme il est dit : "toutes les femmes sont sorties avec elle (Myriam) avec des tambours et des danses" (Béchala'h 15,20).

Les hommes ont chanté le "Az Yachir", mais il n'est pas dit qu'ils ont dansé ou utilisé des instruments de musique en même temps qu'ils chantaient.
Par conséquent, lors du Veau d'or, les hommes ont dansé, comme il est dit : "lorsqu'il s'approcha du camp et qu'il vit le Veau et les danses, la colère de Moshé s'enflamma et il jeta les tablettes de ses mains, les brisant au pied de la montagne" (Ki Tissa 32,19).
Cela s'est produit le jour de 17 tamouz.
Les femmes ne dansaient pas avec le Veau d'or parce qu'elles avaient satisfait leur besoin de joie pendant l'ouverture de la mer Rouge

=> Une personne a besoin de joie, c'est un besoin naturel indispensable, et heureux sont ceux qui font en sorte de trouver leur joie dans la Torah et les mitsvot ; ils n'ont alors pas besoin de la chercher pas ailleurs.

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+ La stratégie de notre yétser ara :

-> Le yétser ara s'adresse à une personne et la réprimande.
Cette personne pense que c'est son yétser tov qui lui parle, lui disant : "Pourquoi n'es-tu pas arrivé à l'heure à la prière? Tu as perdu beaucoup en arrivant en retard".
C'est une revendication valable, et cela ressemble vraiment au yétser tov. Mais en réalité, c'est souvent le yétser ara qui veut faire en sorte que la personne se sente en situation d'échec, car elle perdra alors espoir et abandonnera.
En effet, ne reconnaissant pas qu'il s'agit du yétser ara. Elle est convaincue que ses pensées viennent du yétser tov, et elle les répète dans son esprit, espérant que cela l'aidera à s'améliorer.

Le lendemain, cette personne se réveille à l'heure pour la prière, mais il commet un autre faute.
Elle rentre chez elle après Cha'harit et se met en colère sur quelque chose. Maintenant, ses pensées le réprimandent durement pour cette faute. Une fois de plus, il est certain qu'il s'agit de pensées présentées par son yétser tov (après tout c'est pour m'améliorer), et elle y prête donc une grande attention.
Le résultat est le même. Après ces pensées négatives, il se sent brisé et contrarié par son état spirituel. "Qu'adviendra-t-il de moi si je ne peux pas maîtriser ma colère ? si je ne peux pas contrôler ma colère ?"

Le lendemain, cette personne fait un autre faute. Elle perd du temps qu'elle aurait dû consacrer à l'étude de la Torah. Ses pensées vertueuses reviennent. Elles lui crient dans le cerveau à quel point elle est terrible et un fauteur.
L'homme intelligent répond à ces pensées : "Lorsque vous êtes venu me voir la première fois pour me dire que j'étais mauvais parce que j'étais arrivé en retard à la prière, j'ai cru que vous me vouliez du bien et j'ai prêté attention à votre amère réprimande. Le lendemain, lorsque vous êtes venu vous plaindre de ma colère, j'ai encore une fois pensé que vous étiez le yétser tov, et j'ai accepté votre réprimande. Mais maintenant, je vois que votre but est de me faire sentir mal. Ce n'est pas le fait d'arriver en retard à la prière, la colère ou l'absence de Torah qui vous dérange. Votre réprimande n'a pas pour but de m'aider à m'améliorer. Maintenant, je sais que votre but est simplement de briser mon esprit (me faire sentir triste de moi-même, de désespérer un peu plus). Cette fois-ci, je serai plus sage et je ne prêterai pas attention à vos reproches"
.
=> Un juif sage apprend à ignorer les folies du yétser ara et à servir Hachem avec joie.

[ainsi, sous l'apparence du yétser tov, de vouloir notre amélioration/bien, en réalité le yétser ara nous empêche d'être pleinement joyeux, et associant aux mitsvot de la tristesse, du désespoir (ex: regarde ce que tu fais de mal, c'est jamais assez bien).
Par cela, non seulement il nous pousse à moins agir (je suis un nul spirituel, alors pourquoi viser des hauteurs spirituelles), mais en plus en n'obtenant pas notre dose de joie et de plaisirs dans la sainteté, alors on sera tenté de l'obtenir ailleurs. ]

[nous ne sommes pas des anges, c'est normal de ne pas être parfaits, ils nous arrivent de tomber, de ne pas toujours être au top, ... on prend quelques minutes pour faire le point et faire téchouva, et ensuite on part de l'avant dans la joie! ]

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-> Le Yessod véChorech haAvoda enseigne que le principal yétser ara est d’amener quelqu’un à désespérer après la faute. En fait, le mot עבירה (avéra - faute) est de la racine עבר (avar - le passé), car après avoir fauté, le mauvais penchant amène quelqu’un à penser à ses fautes passées pour le désespérer.
A cette lumière, nous pouvons saisir que : les pensées de faute sont pires que le péché lui-même (Yoma 29a), car penser à son péché peut amener au désespoir.

-> Le rav Its’hak Isaac Sher (1875-1952) dit à plusieurs reprises qu’il ne faut pas penser à ses fautes. Hachem nous a créés avec un yétser ara, c’est naturel. Tout le monde a un yétser ara.

-> Le rav Shlomo Wolbe (Iguéret ouktavim 1,24) écrit à celui qui n’a pas réussi à se protéger du péché connu (lié à la brit) :
"Mon cher ami! Cessez de chercher ce que les Séfarim disent de ce péché. Les sources que vous avez déjà trouvées et copiées pour vous-même, éliminez-les.
Le yétser ara qui amène quelqu’un à ce péché particulier est si insidieux que toute pensée sur le sujet peut stimuler quelqu’un à chuter de nouveau. Cela inclut même des pensées de remords, de contrition et de téchouva.
La seule solution est donc de prendre le chemin inverse : oublier le péché, ne pas y penser, même après avoir trébuché. Vous devez cesser de penser à ce péché!

Comment?
En vous investissant complètement et en étudiant, avec une tentative d’être mé'hadech Torah, de développer des pensées originales dans le limoud, en particulier avec joie ...
Cette affaire implique une grande bataille. Souvent, vous serez victorieux. Il est possible, cependant, que parfois vous soyez vaincu par le yétser ara. Si cela arrive malheureusement, n’y pensez pas et n’y prêtez pas attention! Bannissez toute pensée sur ce qui s’est passé et méfiez-vous particulièrement des sentiments d’impuissance!

C’est l’objectif principal du yétser hara : renverser une personne et la rendre se sentir désespéré, et désespéré. Ne lui permettez pas cette victoire!
Continuez à étudier, et avec joie, comme si de rien n’était! La seule solution pour faire face à ce problème est de s’impliquer dans l’étude et de s’habituer à y penser ; dans la rue, après s’être couché, ..., autant que possible, mais aussi pour socialiser et interagir avec des amis ...
De plus, oubliez ce que vous avez vu dans les Séfarim sur les punitions et la difficulté de faire la téchouva résultant de ce péché. Il suffit de regarder le Sidour haGra (133). Ce que vous y trouverez devrait vous orienter dans ce domaine.

Je suis conscient que ces instructions sont complètement différentes de ce que vous avez vu, mais cette façon a l’approbation du ‘Hazon Ich.
Cependant, il est difficile de s’acclimater à ne pas prêter attention et à ne pas réfléchir. Des pensées de remords, d’angoisse et de désespoir surgissent constamment. Pour cette raison, je vous demande de relire cette lettre de temps en temps.
Hachem devrait vous aider à monter sur les hauteurs de la Torah et de crainte du Ciel jusqu’à ce que vous oubliiez complètement ce péché. Et avec l’aide d’Hachem, vous établirez une maison de Torah et engendrerez des enfants dans la sainteté et la pureté.
Il n’y a aucune raison de s’inquiéter du fait que ce que vous avez fait dans le passé aura effet sur votre capacité à le faire. Fortifiez-vous seulement dans l’apprentissage de la Torah avec des ‘hidouchim."

[le plus important pour le yétser ara n'est pas de nous faire tomber dans la faute, mais c'est l'état de désespoir, de tristesse, qu'il pourra nous provoquer à la suite de cette chute (tout en se revêtant des habits du yétser tov, comme vu précédemment).
D'où l'importance d'accepter que nous ne sommes que des hommes (non des anges), et qu'après avoir un temps limité pour faire téchouva sincèrement sur une faute, on ne doit plus y penser! Nous sommes une nouvelle personne!]

Le véritable bonheur réside dans l'acceptation de ce que D. nous envoie.
[Tséma'h Tsédek]

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-> Certains ont la sagesse, d'autres la force, d'autres la richesse et d'autres la pauvreté.
Tout cela parce qu'Hachem voit ce dont chacun a besoin, et chaque personne a besoin spécifiquement de sa situation pour se rapprocher de Lui.
[Méor Enayim]

Quelques bénéfices de la joie

+++ Quelques bénéfices de la joie :

+ La joie nous protège du yétser ara :

-> "Et si, près de lui, un homme meurt subitement et par surprise, et qu’il se rend ainsi impur pendant son naziréat ... Le Cohen en offrira un, en sacrifice expiatoire, et un, en holocauste" (Nasso 6,9-11)

=> A priori, ce verset nécessite d’être expliqué : quelle est la faute de ce Nazir [pour devoir apporter un sacrifice expiatoire ('hatat)]?
Le fait d’avoir été rendu impur de manière complètement involontaire lui serait-il imputé comme une faute?

-> Le Kli Yakar répond à ce sujet :
"Il nécessite une expiation pour s’être mortifié et pour avoir servi Hachem dans l’affliction et non dans la joie, car la joie traduit la perfection de celui qui agit, comme il est dit : "Vois, si toutefois j’ai été dans le sentier de la tristesse" (Téhilim 139,24).
Car s’il avait été joyeux d’être Nazir, il aurait veillé scrupuleusement à tout risque d’impureté.
Mais comme il n’y prit pas suffisamment garde, cela révèle l’inverse, et à cause de cela, le yétser ara trouva une brèche lui permettant de mettre en œuvre tout ce qu’il avait prémédité d’accomplir."

-> Une fois, le ‘Hozé de Lublin était allé réjouir un jeune marié le jour de ses noces.
L’un des convives l’aborda alors et lui demanda : "Est-ce bien une priorité que de réjouir un ‘hatan? Pourtant, il est déjà joyeux puisque le bonheur lui a souri. Ne vaut-il pas mieux aller réjouir les gens démoralisés et ceux qui sont dans l’affliction?

Le 'Hozé de Lublin lui répondit : "Vois-tu, nos Sages enseignent que "toutes les fautes d’un ‘hatan sont pardonnées" (Yérouchalmi Bikourim 3,3). Dès lors, il est plus que probable qu’en ces instants, ce dernier craigne énormément de retourner à sa situation antérieure.
C’est pourquoi il est nécessaire de lui rappeler que grâce à cette vertu qu’est la joie, il méritera de continuer dans la même voie. Car la joie constitue une muraille fortifiée empêchant de fauter."

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+ La joie nous préserve des difficultés :

-> Le "Saraf" de Magalintsa enseigne :
Le Créateur désire que les juifs soient dans la joie. Si l’homme manque de joie, que fait Hachem?
Il lui envoie des épreuves et des souffrances, et les lui enlève ensuite ; le mieux-être qui s’ensuit est alors une raison en soi de le réjouir.

C’est ce que le roi David exprime dans le Téhilim (32,7) :
- "ata sétèr li" (אַתָּה סֵתֶר לִי) = "Maître du monde, sois mon abri et protège-moi" ;
- de tout "mitsar" (מצר) = de toute adversité : "Tu n’as pas besoin de m’infliger des épreuves et des souffrances et de me les enlever ensuite pour que je sois dans la joie"
- car "roné falét téssovévéni" (תסובבני פלט רני) = "je réside constamment dans la joie".

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+ La joie amène la guéoula :

-> "Pour ne pas avoir servi Hachem ton D. dans la joie" (Ki Tavo 28,47)

Le Sfat Emet (Ki Tavo - 5643) commente :
"On peut apprendre de là, a fortiori dans le bien, que lorsque les Bné Israël servent, même en exil, Hachem dans la joie, alors qu’ils sont démunis de tout, que c’est précisément de cela que germera la délivrance.
C’est pourquoi cette raison de l’exil a été dévoilée dans la Torah, afin que nous puissions la corriger en nous conduisant à l’inverse, à savoir en nous efforçant de servir Hachem dans la joie même au milieu des épreuves."

+ En célébrant [dans la difficulté] le fait que Hachem viendra [avec certitude] à notre secours, nous avons déjà fourni le remède.
[Baal Shem Tov - Kéter Chem Tov - Appendix 234]

+ Imaginez que le Créateur, dont la gloire remplit la terre, Lui et Sa présence sont continuellement avec vous. C'est la plus délicate de toutes les expériences.

Dites-vous : "Il est le Maître de tout ce qui se passe dans le monde. Il peut faire tout ce que je désire. Il n'y a donc aucun sens à ce que je mette ma confiance en autre chose qu'en Lui, qu'Il soit béni."

Réjouissez-vous constamment. Réfléchissez et croyez avec une foi totale que la Présence divine est [constamment] avec vous et vous protège ; que vous êtes lié au Créateur et que le Créateur est lié à vous, à chacun de vos membres et à chacune de vos facultés ; que votre attention est fixée sur le Créateur et que l'attention du Créateur est fixée sur vous.

Le Créateur peut faire ce qu'il veut. S'il le souhaitait, Il pourrait anéantir tous les mondes en un seul instant et les recréer tous en un seul instant. C'est en Lui que s'enracinent toute la bonté et tous les jugements sévères du monde. Car le courant de son énergie traverse chaque chose.

Et dites-vous : "Quant à moi, je ne m'appuie pas, ni je ne crains, quelqu'un ou quelque chose d'autre que Lui, béni soit-Il".
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 137]