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Quand on est humble, nos prières sont exaucées ... et puissantes.
[le rabbi de Ropshitz ]

Se tourner en prière vers Israël

+ Se tourner en prière vers Israël :

-> La guémara (Béra'hot 30a) stipule que celui qui prie en dehors d'Israël doit diriger son cœur vers la terre d'Israël. Celui qui prie en Israël doit diriger son cœur vers Jérusalem. Celui qui prie à Jérusalem doit diriger son cœur vers le Temple. Celui qui prie dans le Temple doit diriger son cœur vers le Kodech HaKodachim.

Il est clair que le facteur crucial, lorsque l'on prie, est la direction de son cœur. Toutes les prières doivent être canalisées à travers les lieux les plus saints du monde. Mais si tel est le cas, pourquoi le juif en dehors d'Israël ne devrait-il pas, lui aussi, se concentrer directement sur les Kodech HaKodachim?
Pourquoi lui est-il demandé de diriger son cœur dans la direction générale de la terre d'Israël?

-> Le Noam Elimélé'h (Chémot 3,7-9) explique que nos Sage nous enseignent la science de l'ascension de nos prières vers Hachem. Pour que les prières puissent monter, la personne qui les récite doit se sanctifier. Celui qui réside en dehors d'Israël représente quelqu'un qui ne s'est pas du tout sanctifié, quelqu'un qui est matérialiste et qui a des pensées étrangères. Ainsi, pour qu'il s'élève et que ses prières montent, il doit diriger son cœur vers la terre d'Israël, qui est plus sainte que le reste du monde.
De même, celui qui prie en terre d'Israël doit concentrer ses pensées sur Jérusalem, dont le niveau de sainteté est supérieur à celui de toutes les autres villes d'Israël.

Il n'est pas possible de sauter des étapes lorsqu'il s'agit d'atteindre des niveaux toujours plus élevés de avodat Hachem ; la croissance spirituelle doit être accomplie étape par étape. La guémara nous enseigne que, bien que la personne vivant en dehors d'Israël souhaite atteindre le niveau ultime de sainteté, le Kodech HaKodachim, elle doit procéder graduellement et ne peut sauter aucune étape. Elle doit d'abord se concentrer sur la terre d'Israël.

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=> lorsque nous prions en dehors d'Israël, nous nous tournons vers Israël, et nous devons alors avoir à l'esprit que nous sommes dans un endroit qui est beaucoup moins saint que la terre d'Israël, nous sommes remplis de beaucoup d'impuretés qui nous séparent d'Hachem.
Certes la vie peut être confortable, agréable, mais que vaut cela par rapport au fait que nous y avons alors plus de distance avec papa Hachem, que nous aimons tant et qui nous veut proche de Lui.
[accessoirement, plus on est proche d'Hachem, plus on a de joie, de bénédictions, car c'est la Source de la Vie. ]
Combien cela doit éveiller le désir de notre cœur à pouvoir au plus vite y résider.

Les prières de celui qui dit du lachon ara ne montent pas vers Hachem, car un esprit d'impureté s'y attache [jusqu'à ce] qu'il se repente et fasse téchouva.
[Zohar - parachat Métsora 53a ]

Le moment propice de la prière

+ Le moment propice de la prière :

"Qui d'entre vous craint Hachem, écoute la voix de Son serviteur, marche dans l'obscurité et est privé de la lumière?" (Yéchayahou 50,10)

-> Le Zohar (Balak 196a) explique :
Avant que les juifs se rassemblent dans les synagogues pour prier, les forces du mal éteignent, chaque fois, les lumières Supérieures pour qu'elles n'éclairent pas le monde. Elles errent dans le monde trois fois par jour et les trois offices quotidiens ont été institués à ces moments-là.
Ce sont des temps propices à la prière, parce qu'il n'y a aucune accusation. Les forces du mal errant du côté des montagnes ténébreuses, les fenêtres des lumières Supérieures sont ouvertes et résident sur la tête de ceux qui sont venus prier à la synagogue.

Hachem s'enquiert des absents (de chaque juif qui a l'habitude de venir à la synagogue - voir Béra'hot 6b) et déclare : "Dommage qu'Untel, qui avait l'habitude de venir ici, marche dans l'obscurité!" "Il est privé de la lumière" qui réside sur les autres, à la synagogue. Combien de bienfaits a-t-il perdus!

Tourne toi vers Hachem, pour qu’Il se tourne vers toi

+ Tourne toi vers Hachem, pour qu'Il se tourne vers toi :

Fils de l'homme, tu sais que D. calque Sa conduite envers toi sur la tienne.
Tu souhaites que toutes Ses pensées soient tournées vers toi quand tu L'appelles du fond de ta détresse ; fais-en de même pendant la prière et libère ton cœur de toutes tes préoccupations matérielles.
C'est le sens du verset : "Hachem est proche de tous ceux qui L'appellent, de ceux qui L'appellent sincèrement" (Téhilim 145,18).
[séfer 'Harédim 69b]

L'ange Sandalfone, qui est préposé aux prières des Bné Israël, les prend toutes pour en faire une couronne à Hachem ...
[Zohar - Vayichla'h 167b]

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[chaque prière de tout juif est précieuse aux yeux d'Hachem! ]

Ce qui empêche nos prières de se réaliser

+ Ce qui empêche nos prières de se réaliser :

Selon le rav Saadia Gaon, il y a 7 raisons pour lesquelles les prières ne sont pas exaucées :
1- Le décret édicté à son encontre a déjà été scellé.
2- Sa prière est récitée sans ferveur.
3- Il déteste la Torah et fait fi de ses commandements.
4- Il reste sourd aux cris de détresse des pauvres.
5- Il se nourrit du fruit du vol et de l'escroquerie.
6- Il prie en état d'impureté ou de malpropreté.
7- Il prie sans s'être repenti de ses fautes.

Prier pour sa parnassa

"Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Pessa'him 118a]

=> Qu'est-ce que cela signifie? Comment pouvons-nous dire que quelque chose est difficile pour Hachem?

-> Le Maharach miBelz explique :
Au moment de la création, Hachem a placé la nature dans le monde, et Il veut que le monde fonctionne selon les lois de la nature.
Il y a des moments où Hachem supplante ces lois et leur retire temporairement le contrôle.
Lorsque le moment était venu pour que la mer Rouge de s'ouvrir, qu'elle n'a pas voulu le faire, car elle dit que Hachem a placé la nature dans le monde, et qu'elle réalise les lois de la nature en ne s'ouvrant pas.

A cela, Hachem répondit qu'au moment de la Création, Il avait posé comme condition que la mer Rouge se sépare pour le peuple juif.
La mer répondit à Hachem que même s'il était vrai qu'il y avait une condition pour qu'elle s'ouvre pour laisser passer le peuple juif, cette condition [exigeait] un peuple juif qui était craignant D. (yéré Hachem). Cependant, ce peuple qui cherchait à passer à travers ne l'était pas, parce qu'ils ont servi l'idolâtrie comme les égyptiens (ellou ovdé avoda zara vé'ellou ovd avoda zara).
Bien que la mer ait avancé cet argument, Hachem a tout de même fait se séparer la mer, et c'était "difficile pour Lui" dans la mesure où Il est allé à l'encontre des règles de la nature qu'Il a créées et qu'Il veut voir rester en place.

Ce concept s'applique également à la subsistance d'une personne.
La guémara (Bétsa 16a) dit que la parnassa (subsistance) d'une personne est fixée pour elle à Roch Hachana.
Ainsi, l'ange Tutélaire de la parnassa doit accomplir ce qui a été décrété à Roch Hachana.
Cependant, l'ange Tutélaire de la parnassa dit que même s'il est vrai qu'untel ou untel était censé recevoir un certain montant de parnassa cette année, ce ne serait le cas que s'il prie pour cela et qu'il accomplit la volonté d'Hachem.
Malheureusement, cette personne ne prie pas pour avoir sa parnassa et n'accomplit pas la volonté d'Hachem, et elle n'y a donc pas droit.
Ceci est un bon argument, et néanmoins, parfois Hachem a de la miséricorde sur la personne et force l'ange Tutélaire à donner à la personne la parnassa qui lui a été attribuée à Roch Hachana, malgré le fait qu'elle ne la mérite pas.

C'est ce que signifie l'expression "difficile pour Hachem", non pas que ce soit difficile pour Lui, car Il peut faire tout ce qu'Il veut facilement. Cela signifie plutôt qu'Il contourne les règles de la nature qu'Il a mises en place et qu'Il n'aime pas avoir à le faire.

Prier avec la kavana de retirer la souffrance d’Hachem

+ Prier avec la kavana de retirer la souffrance d'Hachem :

"Ne faites pas de votre prière une routine fixe (téfilaté'ha kéva), mais plutôt une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem" (Pirké Avot 2,13)

-> Qu'est-ce que cela signifie que l'on ne doit pas faire de ses téfilot (prières) une "kéva" (fixe)?
Il y a de nombreuses demandes dans la Amida, cependant la kavana appropriée à toutes les demandes est que les prières soient exaucés pour le bien de la Présence Divine (Chékhina).
Chaque fois qu'un juif est en souffrance, la Chékhina est là avec lui. Même si la personne ne mérite pas d'être sauvée ou de voir ses prières exaucées, la Chékhina ne mérite certainement pas d'être dans cette situation (de souffrance), et c'est pourquoi il est toujours approprié de faire des prières.

Ainsi, lorsque la michna dit que l'on ne doit pas faire ses prières une chose de "kéva" (fixe, d'établi), cela signifie que l'objectif principal de nos prières ne doit pas être fixé pour lui-même (comme on tend naturellement à le faire), mais doit être pour la Présence Divine (Chékhina).
Il faut demander que la souffrance et l'exil de la Chékhina soient soulagés.

"De l’étroitesse de ma détresse j’ai invoqué D. : il m’a répondu [en me mettant] au large" (min amétsar karati ya (יה), anéni bamer'hav ya (יה) - Téhilim 118,5)
La signification est : lorsque je suis dans un lieu d'oppression, j'appelle à l'aide Hachem (יה) pour le bien de la Chékhina, car lorsque je suis opprimé, elle aussi est opprimée.
Si je le fais de la manière appropriée, je suis certain que : Hachem (יה) on me répondra certainement.

Ainsi, bien qu'il puisse y avoir une raison pour que mes demandes (prières) ne soient pas satisfaites, il n'y a aucune raison pour qu'une demande visant à atténuer la souffrance de la Chékhina ne soit pas satisfaite.
[Maté Moché ]

Une personne ne peut pas compter sur sa richesse, sa sagesse ou sa force.
La seule chose qui puisse vraiment la protéger ... est sa prière.
[midrach Téhilim - Shocher Tov 142,1 ]