"Parfois [dans notre vie], on se sent dépassé par les difficultés qui nous font face.
Le refrain trop commun est : "Je n'y arriverai pas!"La réponse de D. est : "Je suis là, disponible et capable de t'envoyer l'aide dont tu as besoin.
Tout ce que je te demande, c'est que tu M'appelles à l'aide."Par le biais de la prière, nous méritons l'aide divine dont nous avons désespérément besoin."
[Rav Pinkous]
Catégorie : La prière
Après la Amida, il faut rester debout pour confesser humblement ses péchés, afin de réduire au silence les Accusateurs célestes.
Si le fidèle prie avec ferveur, sans s'écarter ni à droite ni à gauche, sa prière sera acceptée ; Hachem qui a édicté des décrets contre lui les annulera et lui permettra d'avoir part au monde futur.
Cependant, s'il revient à ses anciens errements après sa confession (il est normal de retomber, mais on doit faire de son mieux, avoir une téchouva vraiment sincère), tous ses fautes antérieurs se transformeront en accusations contre lui.
[Zohar - Pékoudé 262a]
La réciprocité de la prière
Lorsqu'un pauvre demande à un riche de satisfaire sa demande, et que ce dernier a les moyens de le faire, le riche doit compatir à la situation du pauvre s'il veut avoir de la miséricorde. Une fois que le riche s'identifie à la douleur du pauvre, il acquiescera certainement à sa demande.
De même, lorsque le peuple juif est en détresse, il crie à Hachem d'avoir pitié de lui, en espérant qu'il se montrera compréhensif à son égard.
Puisque D. répond toujours aux demandes de Sa nation, l'individu doit également adresser ses pensées et ses prières à Hachem. Le mot même de "prière" (téfila) connote "l'attachement", comme dans le verset : "J'ai été uni [naftoulé] par les liens divins [niftalti]..." (Béréchit 30,8).
Alors Hachem répond, en quelque sorte, en s'attachant à eux, afin d'avoir pitié d'eux.
Tel est donc le sens profond du verset "D. vit les Bné Israël, et D. connut (vayéda Elokim - Chémot 2,25)".
Le verbe "connaître" (vayéda) implique "l'attachement", comme dans le verset "Adam connut (vayéda) 'Hava" (Béréchit 4,1).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chémot 2,25]
Alénou Léchabéa’h
+ Alénou Léchabéa'h :
-> La conclusion de nos 3 prières se fait par le Alénou Léchabéa'h, qui a été composé par Yéhochoua alors qu'il conduisait le peuple juif à travers le Jourdain pour enfin entrer en terre d'Israël après 40 ans d'errance dans le désert.
La 1ere partie exprime la prise de conscience de la grandeur d'Hachem et du fait qu'il n'y a rien d'autre que Lui dans le monde. Nous déclarons également notre immense fierté et notre joie d'être Son peuple élu et de mériter d'avoir une relation personnelle et aimante avec le Roi infini et tout-puissant.
Le Yessod véChorech haAvoda (porte 5, chap.10) écrit que la joie de dire Alénou Léchabéa'h devrait nous remplir de la plus grande joie possible que l'homme puisse jamais ressentir.
-> Le Kaf ha'Haïm (Ora'h 'Haïm 622:6), citant des sources kabbalistiques anciennes, écrit que le fait de dire Alénou à la fin des prières garantit que toutes les bénédictions et l'abondance que nous avons gagnées grâce à notre prière ne seront pas volées par certaines forces spirituelles impures/accusatrices.
Le rav Pinkous (à la fin de Néfech Chimshon sur le siddour) explique que ce concept énigmatique ne fait pas seulement référence aux bénédictions de santé, de richesse, ... qu'Hachem nous a promises en récompense de notre prière.
Au contraire, le principal succès de la prière était la clarté d'esprit atteinte pendant la prière. Nous avons pris conscience de la grandeur d'Hachem et de son contrôle total sur tous les événements du monde.
Nous nous sommes tenus dans l'intimité absolue du Kodech haKodachim (dans la Amida) et avons vu que rien n'existe dans le monde en dehors d'Hachem et de Sa volonté.
Tout cela se passe pendant la prière, mais lorsque nous retournons dans le monde extérieur, le yétzer ara essaie de nous faire oublier toutes les vérités que nous avons apprises et de nous convaincre que la vie est une suite de coïncidences et que nous sommes responsables de notre propre destin.
Si le yétser ara réussit, il nous vole en effet la bénédiction ultime que nous avions acquise.
Selon le Ramban, le but de la Création du monde est pour permettre à l'homme de reconnaître et proclamer que Hachem a créé le monde (rien ne peut exister une seconde sans qu'Il le permette) et qu'Il contrôle ce qui s'y passe, à la fois le monde en général mais également chaque petit détail de la vie d'une personne (sans ne peut se faire sans un décret Divin le permettant).
Dire Alénou Léchabéa'h aide à consolider la vérité le but de la Création du monde (kavanat hayétsira) dans notre esprit, et de cette façon, agit comme un bouclier pour contrecarrer toute tentative du yétser ara de nous faire perdre ce que nous avons gagné pendant la prière.
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-> Le Alénou Léchabéa'h est tellement beau et puissanteque nos Sages nous disent qu'elle doit être prononcée avec crainte et trépidation, car au moment où nous le prononçons : "Toutes les armées célestes écoutent, et Hachem se tient debout avec tout Son entourage céleste, qui proclame :
Heureux le peuple pour lequel il en est ainsi, heureux le peuple dont D. est Hachem" (voir Michna Béroura 132:8).
=> Après avoir terminé toute la prière, nous nous levons pour la grande finale au cours de laquelle, avec fierté et joie, nous déclarons qu'Hachem est notre Roi et le Maître du monde, et nous prions pour que tout le monde se joigne à nous. Et Hachem lui-même, dans toute Sa gloire, avec les légions célestes, vient écouter votre grande déclaration. Les légions célestes attendent de vous suivre et de chanter les louanges du peuple juif et d'Hachem.
D'où l'importance de ne pas négliger le Alénou Léchabéa'h, pour ne pas retirer notre couronne qui symbolise notre statut de peuple élu, pour ne pas montrer un désintérêt à Hachem avec les anges Célestes, pour ne pas fouler du pieds cette conclusion de la prière où l'on proclame la toute-Puissance et Unicité d'Hachem, ...
"Nos Sages ont institué de nombreuses bénédictions de louange, de remerciement et de demande, afin que nous nous souvenions constamment du Créateur".
[Rambam - Hilkhot Béra'hot 1:3]
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-> Le 'Hida écrit que les lettres du mot "béréchit" (בראשית), le premier mot de la création, sont les premières lettres des mots : "Békol Ram Avaré'h Chem Yitbara'h Tamid" (Je louerai constamment Hachem à haute voix) pour suggérer que le but de la création est que l'homme bénisse constamment Hachem.
Un tsadik prend plaisir à élever les étincelles divines, c'est-à-dire à élever les étincelles divines emprisonnées dans les "écorces" (klipot) de l'impureté. Comment les élève-t-il?
Par son étude de la Torah et ses prières, toutes deux articulées avec la bouche.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Toldot 25,28]
"Celui qui pleure dans la nuit, sa voix est entendue et les étoiles pleurent avec lui."
[Rabbi Na'hman de Breslev]
Prier : c’est l’essence de toute personne …
+ Prier : c'est l'essence de toute personne ...
Une "personne" se dit en hébreu : Adam (אדם).
Si l'on écrit pleinement chacune des lettres de ce mot, on a :
-> א = aléph = אלף ;
-> ד = dalét = דלת ;
-> מ = mém = מם
Lorsque l'on garde de ces lettres uniquement celles qui ne sont pas présentes dans le mot Adam, on peut former le mot : mitpalel (מתפלל), mot qui caractérise une personne qui prie.
=> L'homme, dans son essence, dans son intériorité, a été créé pour prier, se tourner vers D.
Alors prions! 🙂
Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Daniel Abdelhak
"Lorsque je prie, je parle à D.
Lorsque j'étudie, D. me parle."[le gaon de Rogatchov - Rabbi Yossef Rosen -> 1858-1936]
"Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86)
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-> Le Dégel Ma'hané Efraïm (Eikev) cite son grand-père, le Baal Chem Tov, selon lequel la émouna est le principe fondamental qui sous-tend tout notre service d'Hachem dans la Torah et la prière, comme l'a dit roi David : "Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86).
Si une personne croit qu'Hachem renouvelle constamment la création, elle se sent inspirée à prier à nouveau chaque jour, et à remercier et louer la nouvelle création.
Elle reconnaît également qu'elle a été créée à nouveau ce jour-là, afin de prier pour elle-même, sa famille, son gagne-pain et tout ce qui est bon. Si elle ne croit pas qu'Hachem renouvelle la création chaque jour, le simple fait de répéter les mêmes mots chaque jour devient une routine fastidieuse et ennuyeuse.
[de même, chaque mitsva ne doit pas rentrer dans une routine froide, automatique. Puisque nous sommes une nouvelle créature dans un nouveau monde, par gratitude envers Hachem, nous devons nous travailler pour que cette mitsva soit également faite de façon unique et belle. ]