"A partir du moment où le Temple a été détruit, le Machia'h est né."
[Midrach Abba Gorio ]
=> Des graines de la destruction poussera la rédemption ...
"A partir du moment où le Temple a été détruit, le Machia'h est né."
[Midrach Abba Gorio ]
=> Des graines de la destruction poussera la rédemption ...
"Aux temps pré-messianiques, la face de la génération sera comme la face du chien."
[guémara Sota 49b]
-> A cette génération, personne n'aura honte devant son prochain, de même que les chiens, de nature effrontée, n'ont pas honte l'un de l'autre.
[Rachi - guémara Sanhédrin 97a]
-> Selon Rachi sur le verset de Mikets (41,56), l'expression "la face de la génération" (péné hador) désigne les riches de la génération qui n'auront pas de compassion envers les pauvres à qui ils refuseront de donner l'aumône (tsédaka) ou de consentir un prêt, comme les chiens qui dans leur nature, ne partagent pas leur subsistance avec les autres chiens.
[Ets Yossef - guémara Sanhédrin 97a]
-> Le chien est désigné en hébreu : "kélev" (כלב), car il met tout son cœur (koulo lev) pour son maître auquel il demeure fidèle.
Or, à cette génération qui précède la guéoula, c'est seulement en "façade" que s'exprimera l'affection et le cœur de l'un pour l'autre, mais non pas intérieurement.
C'est pourquoi seule la "face" (l'extériorité) de cette génération ressemblera à celle du chien, mais non pas l'intériorité.
[Maharcha - guémara Sanhédrin 97a]
-> Selon rabbi Israël Salanter, le chien a tendance à précéder son maître sur la route de façon à apparaître comme celui qui guide son maître.
Cependant, en vérité, c'est le maître qui guide le chien, car ce dernier se retourne et lorsqu'il voit son maître changer de direction, il court au-devant de son maître.
Ainsi, à l'approche de la guéoula, les dirigeants de la génération (péné hador) se comporteront comme des chiens, c'est-à-dire qu'ils sembleront diriger le peuple, mais en réalité ils se tournent vers les desiderata des peuples auxquels ils se plient.
[rav El'hanan Wasserman]
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-> "[Aux temps prémessianiques], la face de la génération sera comme la face d’un chien"
La "face", c’est la direction prise pour atteindre son objectif.
Or, aux temps prémessianiques, on sera avide de biens, on aura le museau toujours au ras de la terre (matérialité) comme un chien qui fouille le sol dans l’espoir d’y découvrir quelques alléchantes trouvailles.
De nos jours, plus on est riche, plus on est honoré.
Celui qui ne jouit pas de cette bénédiction se sent tout en bas de l’échelle sociale.
Il est indubitable que l’argent possède une certaine valeur puisqu’il permet d’entretenir les siens, d’aider les pauvres, de soutenir des institutions de Torah, … Mais la plupart des gens le recherchent avec un telle opiniâtreté qu’ils en font une valeur en soi.
Le roi Chlomo nous met en garde : "Celui qui aime l’argent n’est jamais rassasié d’argent." (Kohélét 5,9).
Lorsqu'on en veut non pas pour ce qu’il permet d’accomplir mais parce qu’on aime l’argent, cet appétit n’a pas de limites.
Le Maharal (Nétiv haOcher - 2) commente : " ‘Kessef’ (l’argent) est en connotation avec ‘kossef’ (désirer), car celui qui a des richesses en veut toujours d’avantage."
[à l'image d'un chien qui a une chose essentielle en tête : "il est où le nonosse?".
C'est la stratégie de notre yéster ara pour nous anesthésier, et nous faire passer à côté de notre vie, ne réalisant alors q'une infime partie de nos sublimes potentialités internes. ]
[Rav Alexander Aryéh Mandelbaum - Matsmia’h Yéchoua]
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-> "A l'époque qui précédera l'arrivée du machia'h, l'effronterie grandira ...
Les Sages de la Torah seront dédaignés et l'on méprisera ceux qui craignent le péché. La vérité sera bannie. Les jeunes outrageront les vieillards et les adultes se lèveront devant les plus jeunes. Le fils méprisera son père, la fille se dressera contre sa mère, la belle-fille se dressera contre sa belle-mère, le père de famille sera haï dans son foyer. La face de la génération sera celle d'un chien. Le fils n'éprouvera aucune honte devant son père.
Sur qui peut-on s'appuyer désormais, sinon sur notre Père Céleste?" (guémara Sota 49b)
Certains sages ont le pouvoir de déceler la nature d'une personne dans sa physionomie : les uns ont un visage de bœuf dans leur sottise, d'autres un visage de chat dans leur flatterie, d'autres un visage de chien dans leur effronterie.
Puisque selon la guémara les gens de cette génération seront si insolents et si effrontés, alors ils ressembleront à la face du chien, modèle de l'effronterie.
[Maharal - Tiféret Israël]
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-> Le 'Hafets 'Haïm explique :
Lorsqu'on lance une pierre devant un chien, il court l'attraper et la mord avec ses dents, sans regarder celui qui l'a jetée.
A notre époque pré-messianique, nous constatons un phénomène identique : devant les souffrances que D. envoie au peuple juif par l'intermédiaire de nations étrangères ou de souverains dont les décrets sont aussi cruels que ceux d'Haman, on commence à chercher des moyens de combattre l'oppresseur ou de gagner ses faveur au lieu de se tourner vers Celui qui lance la pierre, vers la cause 1ere.
C'est ce que déplore le prophète (Yéchayahou 9,12) : "Le peuple n'est pas revenu jusqu'à Celui qui le frappe.", c'est-à-dire selon Rachi : "jusqu'à D., qui leur assène tous ces coups."
C'est à Lui que nous devons adresser nos pétitions en cas de malheur, pour Lui demander d'annuler Son mauvais décret.
Car "D. est puissant et Il ne nous méprisera pas" (Iyov 36,5).
[la guémara écrit d'ailleurs : "La face de la génération sera celle d'un chien ... Sur qui peut-on s'appuyer désormais, sinon sur notre Père Céleste?" (guémara Sota 49b)]
[Si un homme frappe avec un bâton un chien, ce dernier ne se jette pas sur celui qui le frappe, mais sur le bâton (l'intermédiaire).
De même à l'époque pré-messianique, lorsque le peuple d'Israël subira des coups, il ne les attribuera pas à Hachem, mais à Ses émissaires (intermédiaires) chargés de le frapper.]
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-> Nos Sages (guémara Shabbath 55) affirment : "Il n'y a pas de souffrance sans faute" (én yissourim bélo avon).
On va chercher une solution à nos souffrances partout, mais on oublie bien souvent que la racine, la source, se trouve en nous : il s'agit de nos fautes (avérot).
"Aux temps pré-messianiques, la face de la génération sera comme la face du chien" => selon le rav Elimélé'h Biderman cela décrit la génération d'avant le machia'h, qui aura tendance à attribuer une explication à ce qui leur arrive (c'est à cause de telle personne, c'est à cause de telle raison, ...).
Ils ne réalisent pas que tout vient d'Hachem, en conséquence directe de leurs mauvaises actions.
-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 241) écrit :
"Si ce n'était parce qu'un décret Divin le permet, ton prochain ne peut rien te faire.
C'est pourquoi, lorsque quelqu'un te fait du mal ou bien te cause de la douleur, tu dois croire que c'est à cause de tes fautes. Hachem a décrété cela sur toi.
Ne penses pas à te venger, car cette personne n'est pas à l'origine du problème. C'est la faute qui l'est!
A Chimi ben Guéra qui l’avait insulté avec insolence et l’avait maudit, le roi David a répondu : "S’il m’insulte ainsi, c’est que D. lui aura inspiré d’insulter" (Chmouël II 16,10)."
"Voici, des jours vont venir, dit D., où j'enverrai de la famine dans le pays.
Ce ne sera ni une faim de pain, ni une soif d'eau, mais celle d'entendre la parole de D."[Amos 8,11]
+ Plus notre foi en la venue du machia'h est forte, plus cela accélérera sa venue et notre rédemption finale (guéoula).
La première question qui nous sera posée lorsque nous serons jugés après 120 ans est la suivante : "tsipita l'yéchoua" (avez-vous anticipé la Délivrance?).
Le rav Yé'hezkel Abramsky fait remarquer qu'on ne nous demandera pas : "kivita l'yéchoua" (avez-vous espéré la Délivance?), car tout juif croyant espère la rédemption finale.
La question qui nous sera posée est de savoir si nous l'avons anticipé de la même manière que nous attendons de quelqu'un qu'il se présente à un rendez-vous à une heure convenue à l'avance.
Nous n'espérons pas que la personne arrivera, nous nous attendons à ce qu'elle soit là.
Hachem n'a pas révélé de date préétablie pour la venue du machia'h, mais nous sommes censés l'espérer et l'attendre avec impatience à chaque instant possible.
Plus il y a de juifs qui aspirent vraiment à l'arrivée imminente de machia'h et qui l'attendent, plus son arrivée sera proche, car Hachem voit à quel point la nation désire ardemment cet événement.
[rav Moché Sternbuch]
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-> Il est dit de plusieurs grands tsadikim qui ont vécu à des époques de malheurs divers pour le peuple juif (comme les massacres cosaques de Tach vé'Tat en 1648-49) qu'ils ont promis avant de mourir que lorsqu'ils monteraient au Ciel, ils ne se reposeraient pas jusqu'à ce qu'Hachem fasse venir la rédemption finale.
Après leur décès et alors que machia'h n'était pas encore arrivé, ils apparurent en rêve à quelqu'un et lui révélèrent que dans le monde à Venir, les choses apparaissent différemment. Ils ont maintenant réalisé qu'à l'heure actuelle, Hachem veut que chaque individu ait encore la possibilité d'acquérir plus de mérites pour l'éternité dans un environnement difficile, plutôt que d'insister sur la venue immédiate du machia'h, car nous n'aurons alors plus de telles opportunités (car le libre choix tel que nous le connaissons, n'existera plus).
[ et aussi, parce qu'il est préférable que le temps de la fin (guéoula) soit prolongé afin de fournir la dernière opportunité au plus grand nombre d'âmes possible de naître avant que le machia'h ne vienne. (rav Méir de Prémichlan - se basant sur Avoda Zara 5a)]
[rav Moché Sternbuch]
"Puisse D. nous préserver du désespoir que pourrait causer le retard du Machia'h.
Il convient de se tenir prêt pour attendre la délivrance comme si l'on attendait quelqu'un qui doit arriver.
Et qui sait, peut-être se tient-il déjà derrière notre mur."[le 'Hafets 'Haïm]
"Les cœurs des parents reviendront [vers D.] à travers les actions de leurs enfants"
(Mala'hi 3,24 -> Déclaration du prophète sur les temps messianiques)
Le rav Galinsky a demandé au 'Hazon Ich : "Pourquoi d'après vous, tant d'enfants, reviennent-ils maintenant à leur judaïcité, abandonnant les habitues de leurs parents non pratiquants?"
Le 'Hazon Ich de répondre :
"La génération qui s'est éloignée de la Torah était issue de parents religieux.
Ces parents ont assisté, impuissants, à la rébellion de leurs enfants.
Ils ont versés des larmes amères dans leur solitude, prié et jeûné, mais il était trop tard pour endiguer le flot.
Mais D. n'oublie jamais les larmes des juifs.
Si ces larmes sincères n'ont pas réussi à sauver leurs propres enfants, elles ont aidé leurs petits-enfants, et parfois leurs arrière-petits-enfants.
Voilà pourquoi ces enfants reviennent à leur judaïcité aujourd'hui parce que D. n'oublie pas les larmes versées par les juifs."
+ Machia'h & retour de la prophétie dans le peuple juif :
-> Le machia'h sera un prophète, qui sera le second seulement par ses capacités prophétiques après Moché Rabbénou. [Rambam - Michné Torah - Téchouva 9,2 ]
Cependant, avant son arrivée, il sera annoncé par Eliyahou, qui sera lui-même prophète. Ceci, disent les prophètes, est la preuve qu'avant l'arrivée effective du machia'h, la prophétie reviendra au peuple juif.
Comme le dit le dernier prophète Mala'hi dans sa prophétie finale : "Voici que je vous envoie Eliyahou HaNavi avant la venue du jour grand et redoutable d'Hachem" (Mala'hi 3,23).
Cela est nécessaire car le machia'h sera un roi, et un roi ne peut être oint que par un prophète.
Le rétablissement de la prophétie est un prélude très important à l'arrivée du machia'h. Ainsi, lorsque nous parlons de la venue du machia'h (biat hamachia'h), cela fait référence au moment où le machia'h reçoit cet esprit de prophétie et accomplit sa mission. [Arba Méot Shékel Kessef]
Le prophète Yoël va jusqu'à dire que la prophétie ne sera pas seulement donnée aux dirigeants ou aux grands hommes et femmes de notre peuple, mais qu'elle deviendra un phénomène généralisé.
Il écrit : "Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront ; vos anciens auront des songes prophétiques, et vos jeunes gens auront des visions" (Yoel 3,1).
Il s'agit d'une référence au fait que tout le peuple juif est doté de capacités prophétiques : hommes, femmes et même enfants.
D'autres soutiennent qu'en réalité, toute l'humanité parviendra à cette claire reconnaissance de D., mais que seuls les juifs atteindront la capacité prophétique dont parle le prophète.
Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam 12) nous rappelle que l'ensemble du peuple juif a déjà été prophète dans l'histoire juive. Lorsque nous nous sommes tous retrouvés au mont Sinaï, chaque homme, chaque femme et chaque enfant a reçu le pouvoir de prophétie afin de recevoir la Torah directement d'Hachem.
Cela s'est produit lorsque D. nous a donné les deux premiers des 10 Commandements. Cette expérience a été si intense que le peuple n'a pu entendre que les deux premiers et a supplié Moché d'agir comme prophète pour recevoir le reste de la Torah en leur nom.
Lorsque le machia'h viendra, nous pourrons à nouveau étudier la Torah directement d'Hachem et devenir des prophètes à part entière.
Pour être dignes de cette future prophétie, poursuit le 'Hafets 'Haïm, nous devons accepter la Torah, l'étudier avant son arrivée et accepter les mitsvot, ce qui signifie les accomplir au mieux de nos capacités.
Plus nous investirons notre vie dans la Torah et les mitsvot, plus nous pourrons profiter de l'incroyable révélation lorsque le machia'h apparaîtra enfin.
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+ Pouvoirs prophétiques d'un enfant et d'un adulte :
-> Pourquoi le prophète Yoel qualifie-t-il les visions des enfants de "prophéties" et celles des aînés de simples "songes/rêves" ?
Habituellement, le pouvoir de prophétie n'était atteint que par des hommes et des femmes de valeur qui faisaient beaucoup d'efforts pour développer leurs pouvoirs prophétiques. Bien que la prophétie soit un don accordé par Hachem, tout comme l'intellect peut se développer par le travail acharné et le labeur mental, de même, dit le Rambam, une personne peut développer ses pouvoirs prophétiques par l'étude de la Torah, les activités spirituelles et les prières.
De ce fait, les enfants et les masses n'étaient pas en mesure d'acquérir une quelconque forme de pouvoir prophétique, car leur capacité à atteindre les sommets des visions spirituelles ne leur était pas accessible en raison de leur jeune âge ou de l'absence d'autres responsabilités.
Cependant, à l'époque du machia'h, l'esprit d'Hachem, dit Yoel, imprégnera tous les êtres humains, quel que soit leur âge ou leur statut social.
Selon les Malbim, puisque les jeunes enfants naîtront à une époque où la présence divine sera si palpable, ils atteindront le plus haut niveau de prophétie (la névoua).
Les anciens, en revanche, ayant mûri à une époque non prophétique, bien antérieure à la Rédemption (guéoula), leur niveau de prophétie n’atteindra pas celui des jeunes enfants et restera au niveau des 'halomot (des rêves, songes).
Entre les rêves et la prophétie complète se trouve un niveau appelé 'hezyonot (des visions). Ce niveau sera atteint par les jeunes qui naîtront avant la Rédemption, mais qui atteindront l’âge adulte à l’ère messianique.
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+ Le retour des Juifs en Israël et le retour de la prophétie : quel est le lien?
-> Comme nous l’avons déjà vu, le rétablissement de la prophétie est un élément essentiel du déroulement de la venue du machia'h. Cependant, quelques conditions doivent être remplies pour que la prophétie puisse être pleinement réintroduite auprès du peuple juif.
1°/ Premièrement, la prophétie ne peut avoir lieu qu’en Terre d’Israël et dans aucun autre pays.
L’histoire nous a montré qu’il existe des exceptions à cette règle. Par exemple, le prophète Yona reçut l’ordre de quitter Israël et de se rendre au nord-est, à Ninive, pour prophétiser. Sa mission était d’avertir le peuple du malheur imminent qui attendait leur ville s’il ne se repentait pas de ses mauvaises voies devant Hachem.
Ninive était hors d’Israël et Yona était un prophète. Pourtant, il était nécessaire que Yona transmette sa prophétie à cette ville non juive, même si elle était hors d’Israël.
Malgré cela, la prophétie qu'il devait donner au peuple de Ninive fut reçue par Yona alors qu'il était encore en Terre d'Israël, car la Terre elle-même est hautement propice à recevoir la prophétie d'Hachem.
2°/ Une autre condition nécessaire au retour de la prophétie est que la majorité du peuple juif réside en terre d'Israël pour que le prophète reçoive sa prophétie. Ceci est basé sur le verset de la Torah : "Hachem ton Seigneur suscitera un prophète au milieu de toi" (Choftim 18,15).
Israël n'est considéré comme "au milieu de toi" que lorsque la majorité du peuple juif y réside. Cela signifie que de tout le peuple juif du monde entier, idéalement la totalité ou au moins cinquante pour cent d'entre eux, doit vivre en Terre d'Israël.
En ayant la plupart des juifs du monde vivant en Israël, l'énergie spirituelle propice à la prophétie est suffisamment concentrée pour permettre à la puissance de la prophétie d'exister en Israël.
Cela signifie que le prophète n'a pas simplement reçu la prophétie quand il le voulait. La prophétie lui est venue lorsqu'il a pu canaliser la puissance des nombreux juifs résidant en Terre sainte d'Israël.
Le prophète a alors reçu la prophétie grâce au peuple qui l'entourait en Israël, et non en dépit d'eux.
+ Libre arbitre :
-> Hachem a mis une limite à l'existence du bien et du mal. Il a décrété dès le début que tout cela prendrait fin, et qu'à ce moment-là l'unité de D. sera révélée, et que le bien du monde sera réparé pour l'éternité.
Ainsi, chaque jour qui passe rapproche le monde de la perfection, et Hachem fait constamment en sorte que les choses se produisent, de diverses manières, selon Son profond conseil, afin d'amener le monde à cette perfection.
[Ram'hal - Daat Tévounot - sect.48]
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-> Chaque personne est libre : si elle veut s'engager dans la voie du bien et être un individu juste (tsadik), elle a la liberté de le faire ... Personne ne l'empêche de faire le bien ou le mal ...
Le Créateur n'impose pas à une personne d'être bonne ou mauvaise ... En effet, le Créateur ne force pas les gens et ne leur ordonne pas de faire le bien ou le mal. Au contraire, tout [choix] leur est donné.
[Rambam - Hilkhot Téchouva - chap.5 ]
-> Selon le rav Yaakov Filber (Ayélét Hacha'har) :
Même si le fait de suivre les décrets d'Hachem et d'observer ses lois sont des questions soumises au libre arbitre, à propos desquelles on dit qu'elles ne sont pas sous le contrôle de D., cela n'est vrai qu'au niveau individuel. En d'autres termes, la Providence divine n'intervient pas pour forcer une personne à agir d'une certaine manière.
En revanche, lorsqu'il s'agit de la collectivité, le libre arbitre est limité et le plan divin s'impose. Et puisque la rédemption (guéoula) est l'état d'être juif idéal, qui ne peut se produire que lorsque le peuple d'Israël habite sur sa terre et vit sa vie selon la Torah, le plan divin de rédemption ne peut pas être retardé à cause des mauvais choix d'Israël.
Par conséquent, si Israël ne s'est pas encore repenti au moment où la fin des temps arrive, la loi de la rédemption d'Israël aura la priorité sur la loi du libre arbitre. Hachem forcera alors les juifs à suivre Ses voies, comme il est dit : "Je vous ferai suivre Mes décrets, observer Mes lois et les accomplir" (Yéchayahou 36,27).
Cela explique les paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,5) : "La Torah a déjà promis qu'Israël finirait par se repentir, à la fin de son exil".
+ Durant la guerre des 6 jours, alors que les morts tombaient et que chacun redoutait pour sa vie en Israël, on demanda au Rav de Ponieviz, le rav Kahaneman, quelle serait l'issue de cette guerre.
Le rav répondit que tant que l'on mettrait toute sa confiance dans le nombre des tanks, des missiles, ... et de toutes sortes d'armes, on ne verrait pas la fin de cette guerre.
Tant que l'on se fie à sa seule capacité à se libérer de l'ennemi, on retarde la délivrance.
Et de conclure : "La délivrance ne vient que lorsque l'on reconnaît qu'il "n'y a rien d'autre à part Lui" (ein od milévado)."
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[Il est écrit dans les Téhilim (145,18) : "D. est proche de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité."
=> D. promet de répondre aux demandes de chacun, à condition qu'on fasse appel à lui avec sincérité (ne mettant pas nos espérances autre part qu'en lui!).
==> Chacun dans sa vie, il est très souhaitable d'exprimer notre sincérité envers D. en se disant en toute occasion : "ein od milévado" (D., je ne peux m'en remettre qu'à Toi. Seul Toi, peux m'aider, me sauver dans cette situation ...)]
+ Notre Délivrance, est la délivrance d'Hachem :
-> Hachem partage toutes les souffrances de Son peuple, car il est dit : "Dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec eux" (Yéchayahou 63,9).
La Présence divine accompagne les juifs lors de leurs différents exils, comme il est dit : "Hachem, ton D., reviendra avec toi (de ton exil) et te prendra en pitié" (Nitsavim 30,3).
Dès lors, en nous libérant de l'exil, Il se libère Lui-même.
[d'après Zohar - Vayéra 120b]