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En Israël = directement face à Hachem, sans intermédiaire

+ En Israël = directement face à Hachem, sans intermédiaire :

-> La guémara (Kétoubot 110b) enseigne que "celui qui habite en terre d'Israël est considéré comme quelqu'un qui a un D., mais celui qui habite en dehors d'Israël ('houts laArets) est considéré comme un adorateur d'idoles".

Les commentateurs discutent longuement de la raison pour laquelle nos Sages parlent si sévèrement d'une personne qui habite en dehors de la terre d'Israël.
Le Pné Yéhochoua (Kétoubot 110b) offre l'explication suivante. Celui qui réside en dehors d'Israël est beaucoup plus vulnérable au piège de croire que le monde est géré et contrôlé par des mazalot et d'autres intermédiaires, une croyance qui équivaut à l'adoration d'une idole.
Pourquoi être en dehors d'Israël est-il plus propice à une telle conclusion erronée?

La réponse est qu'en dehors d'Israël, Hachem envoie l'abondance dans ce monde par l'intermédiaire des mazalot, et la reconnaissance de ce fait pourrait conduire à penser à tort que ces mazalot sont en fait la source de l'abondance.
Ce n'est pas le cas en terre d'Israël, où Hachem n'a recours à aucun intermédiaire. Au contraire, "Ses yeux sont constamment sur le pays" (cf. Ekev 11,12) et Il dirige et contrôle personnellement tout ce qui s'y passe.
Ainsi, celui qui vit en terre d'Israël ne sera jamais vulnérable à l'erreur selon laquelle le monde est dirigé par des mazalot ou des intermédiaires (en dehors d'Israël chaque nation a son ange Tutélaire, tandis qu'en Israël c'est directement Hachem).

Produits d’Israël = semblable à de la manne

+ Produits d'Israël = semblable à de la manne :

-> Le niveau élevé de la Présence Divine (Chékhina) qui existe en terre d'Israël est illustré dans la discussion suivante sur la manne, la nourriture qui est miraculeusement tombée du ciel pour nourrir le peuple juif dans le désert.
Le grand-père du 'Hida, le kabbaliste rav Avraham Azoulaï (dans son séfer 'Hessed lé'Avraham - maayan Chlichi - nahar 21) pose la question : Pourquoi est-ce seulement dans le désert, c'est-à-dire en dehors de la terre d'Israël, que le peuple juif a mérité du miracle de la manne?
En effet, une fois qu'il a atteint la Terre sainte, la manne a cessé de tomber. Ne semble-t-il pas logique que ce soit le contraire qui se soit produit?

La manne était un "pain du ciel" (lé'hem min achamayim), ce qui signifie qu'il était totalement pur et saint, exempt de toute trace de matérialisme. [c'est une nourriture des anges, remplie de spiritualité. ]
En fait, nos Sages nous enseignent qu'après avoir consommé de la manne, une personne n'avait pas besoin de se soulager (en allant aux toilettes) ; la manne ne contenait absolument aucun déchet à éliminer.
Il semblerait logique qu'un aliment aussi spirituel ne soit donné que dans le pays le plus spirituel qui soit, la terre d'Israël.

Le rav Avraham Azoulaï répond que toute abondance spirituelle qu'Hachem envoie du Ciel vers ce monde doit être reçue dans des récipients appropriés, capables de la transporter et de la contenir.
Les fruits et les légumes du désert étaient des produits issus de dehors de la terre d'Israël ('houts la'arets), et en tant que tels, ils ne pouvaient pas contenir en eux la sainteté et la pureté élevées qu'avait la manne.
Par conséquent, la manne qu'Hachem voulait donner au peuple juif devait descendre du Ciel sous sa forme "naturelle", sans être enveloppé dans les produits du désert.
[l'idée est que puisque les aliments ne pouvaient pas avoir un ajout de sainteté, alors il était nécessaire de l'avoir par la manne. ]

En terre d'Israël, cependant, il y avait des récipients capables de contenir l'abondance spirituelle qu'Hachem veut accorder aux Bné Israël : les fruits et les légumes de la Terre sainte, qui sont saturés d'une grande sainteté et d'une grande pureté en eux-mêmes.
Ainsi, conclut le rav Avraham Azoulaï, une fois que les juifs sont entrés en terre d'Israël, Hachem n'a plus eu besoin de faire descendre la manne comme dans le désert ; désormais, la sainteté et la pureté du manne pouvaient être trouvées dans les fruits et les légumes de la Terre Sainte.

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=> d'une certaine façon en mangeant les produits de la terre d'Israël, on a un ajout que ces mêmes produits n'ont pas ailleurs, qui est similaire à la manne dans le désert.
On fait attention à manger des produits "bio", saints pour l'organisme, mais les produits d'Israël sont saturés en divinité, en sainteté/pureté, en spiritualité.

Combien nous devons faire des efforts pour que la terre d'Israël ne soit pas similaire à nos yeux au restant du monde. Par exemples, un fruit, un légume d'Israël, extérieurement semble identique, mais en réalité cela n'a rien à voir.

Gaon de Vilna = Israël est ce que nous avons de plus cher

+ Gaon de Vilna = Israël est ce que nous avons de plus cher :

-> "Je vous demande de ne pas vous affliger, comme vous me l'avez sincèrement promis, et de ne pas vous inquiéter. En effet, il est courant que des hommes voyagent pendant plusieurs années pour des raisons professionnelles, laissant leur femme derrière eux ...

Mais moi, avec gratitude envers Hachem, je me rends en Terre sainte, que tout le monde aspire à voir.
La terre d'Israël est ce que le peuple juif a de plus cher, et ce que Hachem a de plus cher, et tous les anges célestes et les êtres terrestres la désirent constamment.
J'y voyage en paix, grâce à Hachem. Vous savez aussi que j'ai laissé derrière moi mes enfants, pour lesquels mon cœur souffre, et tous mes livres précieux ..."
[Gaon de Vilna - Iguéret haGra - 18e siècle - lettre qu'il écrit à sa famille à son départ en terre d'Israël ]

Mon cœur est à l'est (en terre d'Israël), tandis que je suis (physiquement) aux confins de l'ouest (en Espagne).
[rav Yéhouda haLévi - le Kouzari - (qui a vécu : 1075-1141) ]

Les fruits de la terre d’Israël

+ Les fruits de la terre d'Israël :

-> Selon la guémara (Sotah 14a) : Rav Samlaï enseigne : "Pourquoi Moché Rabbénou a-t-il tant désiré entrer dans la terre d'Israël?
Ce n'était certainement pas pour qu'il mange de ses fruits ou qu'il soit rassasié par son abondance. Moché s'est plutôt dit : "Un grand nombre des mitsvot qui ont été ordonnées aux Bné Israël ne peuvent être accomplies qu'en terre d'Israël. Je veux entrer dans le pays afin d'accomplir personnellement toutes les mitsvot".

-> "Ne souillez pas la terre où vous habitez, dans laquelle J'habite, car je suis Hachem qui réside parmi les Bné Israel" (Massé 35,34).

Le Ba'h explique :
La terre d'Israël, ainsi que tout ce qui y pousse, est imprégné de sainteté. Lorsque des fautes (avérot) sont commises en terre d'Israël, la terre elle-même est souillée, car sa sainteté inhérente est remplacée par de l'impureté. Hachem nous avertit de ne pas souiller la terre, car c'est Lui qui l'habite.

Le Ba'h pousse cette idée un peu plus loin, en se concentrant sur la fin du verset ci-dessus. Lorsque nous mangeons les fruits de la terre d'Israël, nous sommes nourris par la sainteté de la Chékhina (Présence Diviné) et nous nous élevons spirituellement.
Inversement, lorsque la terre est souillée, ses fruits absorbent l'impureté, et lorsque nous consommons de tels fruits, nous chassons effectivement la Présence divine en nous.

-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour - vol.1, p.282), citant le Ba'h ci-dessus, conclut :
Tout juif a besoin de profiter des fruits de la terre d'Israël, en les consommant, car ainsi nous nous sanctifions et nous nous enveloppons de la sainteté de la Chékhina.
[c'est comme si dans les composants d'un fruit (ex: vitamine, magnésium, ...), nous avons un élément ajouté qu'on ne trouve nulle part ailleurs : une dose de sainteté Divine. ]

Pourquoi, alors, rav Samlaï dans la guémara mentionnée ci-dessus semble-t-il impliquer que la raison pour laquelle Moché voulait entrer en terre d'Israël n'était certainement pas pour en consommer les fruits?

En guise d'explication, le rav Wolbe souligne que la guémara ne pose cette question qu'au sujet de Moché Rabbénou, qui avait déjà atteint des niveaux de spiritualité si élevés qu'il n'avait pas besoin de l'aide supplémentaire apportée par les produits de la terre d'Israël.
Cependant, tout autre juif a besoin de l'élan spirituel supplémentaire inhérent aux produits de la terre d'Israël pour élever son âme et lui permettre d'atteindre des sommets toujours plus élevés dans son service d'Hachem.

Lorsque les Bné Israël sont en Terre sainte [d'Israël], ils peuvent "tirer" les bénédictions du Ciel vers le bas, car ils se trouvent sous la domination directe d'Hachem. [le contact est direct! ]
En dehors d'Israël, ils sont soumis à un pouvoir intermédiaire (l'ange de la nation sur laquelle ils se trouvent).

C'est pourquoi, Hachem est apparu à Yaakov dans son rêve avant qu'il ne quitte la Terre sainte. Ensuite, des anges l'accompagnèrent jusqu'à ce qu'il arrive au puits (près de 'Haran en dehors d'Israël).
[Zohar - Vayétsé 153a]

L’amour de la terre d’Israël de Mordé’haï

+ L'amour de la terre d'Israël de Mordé'haï :

-> Dans la Méguilat Esther (2,5-6), Mordé'haï est présenté par 2 versets biographiques : "Il y avait à Shoushan HaBira un juif qui s'appelait Mordé'haï, fils de Yaïr, fils de Shim'i, fils de Kish, de la tribu de Binyamin. Il avait été exilé (הָגְלָה) de Jérusalem en même temps que les exilés (הַגֹּלָה ) qui avait été exilé (הָגְלְתָה) avec Yé'honya, roi de Yéhouda, que Névou'hadnézar, roi de Bavel, avait exilé (הֶגְלָה)".

Le Gaon de Vilna, dans son commentaire sur la Méguila, souligne que le mot "exil" est écrit quatre fois dans ces pessukim. Pourquoi en est-il ainsi?

Il répond que la Méguila vient nous enseigner à quel point Mordé'haï tenait à la terre d'Israël. Après que le racha Névou'hadnézar eut exilé les juifs de la Terre sainte, Mordé'haï parvint à se libérer de ses ravisseurs et à retourner en terre d'Israël de sa propre initiative.
Lorsque Névou'hadnézar l'apprit, il envoya des troupes spéciales pour le reprendre et Mordé'haï fut à nouveau exilé à Bavel.
Refusant toujours d'accepter la réalité de devoir se séparer de la Terre sainte, Mordé'haï réussit à s'échapper et à retourner en terre d'Israël. Le racha Névou'hadnézar l'apprit et envoya des soldats spécialement pour capturer et exiler Mordé'haï pour la 3e fois.

Ainsi, conclut le Gaon de Vilna, Mordé'haï a été exilé de la terre d'Israël pas moins de trois fois, et la Méguila fait allusion à ce fait en mentionnant le mot "exil" trois fois.
La 4e mention de ce mot, explique le Gaon, a pour but de nous enseigner que dans les exils à venir, il nous incombe de nous rappeler l'histoire de Mordé'haï HaTsadik et de son salut.
[à quel point Israël doit être important à nos yeux, à quel point c'est le lieu d'épanouissement maximal de notre relation avec Hachem, ... ]

La guémara (Shabbath 30b) dit qu'à l'avenir, la terre d'Israël produira des gâteaux et des vêtements en laine fine.
La guémara nous dit que sans aucun effort de notre part, le pain sortira littéralement du sol.
Nous récitons la bénédiction"amotsi lé'hem min aarets" (qui fait sortir le pain de la terre), car nous nous concentrons sur ce qui est réel, c'est-à-dire les jours où le machia'h sera là, où le pain sortira du sol.
[Toldot Its'hak - paracha Béhar]

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=> chaque fois que nous mangeons du pain et faisons le motsi, c'est une occasion d'aspirer et de se voir déjà à l'époque du machia'h, très bientôt b'h.

La terre d’Israël = le fondement de toute chose

+ La terre d'Israël = le fondement de toute chose :

-> "Au commencement, Hachem créa le Ciel et la Terre" (Béréchit 1,1)

-> Sur le premier verset de la Torah, qui décrit la création de l'univers par Hachem, Rachi demande, au nom de Rabbi Its'hak, pourquoi Hachem a choisi de commencer la Torah par le récit de la Création plutôt que par le kidouc ha'hodech, la première mitsva donnée aux Bné Israël.
Il répond qu'à l'avenir, les nations du monde traiteront le peuple juif de "bandits" pour avoir conquis la terre d'Israël, qui appartenait auparavant à sept nations païennes.
La Torah commence par raconter le récit de la création de l'univers afin que les juifs puissent répondre que le monde entier appartient à Hachem. Il l'a créé et l'a donné à qui bon Lui semblait. Il l'a donné aux nations du monde quand Il l'a voulu et Il le leur a repris pour nous le donner quand Il l'a voulu.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Béréchit p.4), remet en question ce Rachi. Il demande comment est-il possible que le seul but de tout le livre de Béréchit soit de démontrer que la terre d'Israël appartient légitimement au peuple juif.

Le rav Yérou'ham répond que la Torah entière n'est pas, comme on pourrait le conclure à tort, un recueil de parachiyot, chacune traitant d'un sujet particulier. Au contraire, la Torah entière, du début à la fin, est un long passage continu sur le sujet de la terre d'Israël.
L'essence de la Torah est de conquérir la terre d'Israël et d'en faire une demeure pour la Présence Divine (Chékhina).
C'est ce que Rachi nous enseigne : Le fait de placer la terre d'Israël au tout début de la Torah souligne que la terre d'Israël est le fondement sur lequel tout le reste est construit.
Une fois ce fondement fermement établi, toute la Torah peut être placée dessus.

-> Qu'est-ce que cela signifie? En quoi la terre d'Israël est-elle le fondement de la Torah?
Le rav 'Haïm David Sapirstein suggère que l'intention du rav Yérou'ham était que la terre d'Israël soit l'endroit où le but de toute la Création peut être accompli. Hachem a créé le monde pour que le peuple juif puisse vivre avec Lui dans un état de plénitude.
Or, un tel scénario ne peut avoir lieu qu'en terre d'Israël, où repose la Chékhina d'Hachem.
Puisque la terre d'Israël nous permet d'atteindre le but ultime de notre mission dans ce monde, s'attacher à la présence d'Hachem, qui ne se trouve qu'en terre d'Israël, elle est, en réalité, le fondement du monde entier.

Destruction de Sodome = symbole de la sainteté de la terre d’Israël

+ Destruction de Sodome = symbole de la sainteté de la terre d'Israël :

Hachem dit à Avraham : "Le cri de Sodome et d'Amorah (Gomorrhe) est devenu grand, comme leur perversité est excessive, je veux y descendre ; je veux voir si, comme la plainte en est venue jusqu'à moi, ils se sont livrés aux derniers excès; si cela n'est pas, j'aviserai" (Vayéra 18, 20-21)

-> Avraham Avinou intercéda pour Sodome et supplia Hachem d'annuler le décret. Après avoir réalisé qu'il était impossible de trouver 10 justes (tsadikim) dans toute la ville, Avraham cessa d'intercéder et retourna à sa place.
Les versets (19,24-25) disent : "Hachem fit pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome et Amora, et Hachem renversa ces villes et toute la plaine, avec tous les habitants des villes et la végétation du sol".

=> Le Ramban demande pourquoi Sodome a reçu une punition aussi terrible. Il y avait certainement beaucoup d'autres villes dans le monde qui avaient fauté de la même manière, et pourtant nous n'avons jamais entendu parler d'un autre endroit qui aurait reçu une punition aussi sévère de la part d'Hachem.

Le Ramban répond comme suit :
"Vous devez savoir que le jugement de Sodome n'était dû qu'au niveau spirituel élevé de la terre d'Israël, car Sodome est incluse dans l'héritage d'Hachem (la terre d'Israël), qui ne tolère pas les fauteurs.
Et tout comme dans le futur, la terre d'Israël vomira des nations entières à cause de leurs fautes, elle nous l'a d'abord montré en vomissant [le peuple de Sodome], car ils étaient plus racha envers Hachem et leurs semblables que n'importe quelle autre nation. Le ciel et la terre sont devenus désolés pour eux, et leur terre a été détruite à jamais, sans possibilité de réparation.
Hachem a jugé bon d'en faire un avertissement pour le peuple juif, destiné à hériter de la terre d'Israël. Comme il est écrit : "terre de soufre et de sel, partout calcinée, inculte et improductive, impuissante à faire pousser une herbe; ruinée comme Sodome et Amora, Adma et Séboïm, que Hachem bouleversa dans sa colère et dans son courroux " (Nitsavim 29,22).

Voici, il y a eu beaucoup d'autres nations qui étaient tout aussi réchaïm (que Sodome et Amora), mais aucune d'entre elles n'a été punie de la même manière. La raison en est uniquement le niveau élevé [de sainteté] de la terre d'Israël, car c'est là que se trouve le palais d'Hachem".