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La Tour de Bavél

+++ Paracha Noa'h - Le saviez-vous (3e partie) : La Tour de Bavél :

-> Au cours des 340 années suivant le Déluge, les femmes donnaient souvent naissance à 6 enfants en même temps [afin de permettre le repeuplement du monde]. (Pirké déRabbi Eliézer 24).

-> "Hachem fit pour l'homme et pour sa femme des tuniques de peau, et les en vêtit" (Béréchit 3,21)
Rachi commente : elles étaient comme l'ongle, lisses et fixées sur la peau. Selon un autre avis, il s’agissait d’une matière provenant de la peau, comme du poil de lièvre, douce et chaud.

Le Méam Loez (Noa'h 10,9) enseigne :
A la mort d'Adam, cette tunique fut transmise à Hénoch, puis à Mathusalem. A la mort de ce dernier, Noa'h en hérita et l'emporta avec lui dans l'Arche. Sans que personne ne le sache, 'Ham vola cette unique qu'il donna à Kouch, son fils aîné.

A sa naissance, Nimrod reçut ce vêtement des mains de Kouch.
Cette tunique lui conféra une grande puissance et beaucoup de courage, lui permettant de remporter ainsi de nombreuses batailles.
Lorsque Nimrod revêtait cette tunique, à son apparition, les animaux terrorisés prenaient la fuite.
Les hommes, voyant cela, supposèrent que sa force était prodigieuse et le couronnèrent roi.
[...]
Son second était Téra'h, le père d'Avraham.

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+ Origine du projet d'une tour immense :

-> Cette génération [de Bavél] agissait sur une base erronée. Sachant que le Déluge s'était produit en l'an 1656 de la Création. Ils tentèrent d'élaborer un moyen d'échapper au Déluge futur et bâtir une structure très haute ne pouvant être submergée par un Déluge.En effet, si jamais D. en suscitait un à nouveau, cette tour leur servirait de refuge.
[...]

Cette génération parlait une "même langue" pour se révolter contre Hachem.
Ses philosophes arguaient que D. se désintéressait du monde, et ils prétendaient que la direction du monde était soumise aux planètes et aux étoiles, que D. ne se préoccupait ni des êtres de chair et de sang, ni ne les reconnaissait.
[...]

Les penseurs de cette époque affirmaient que si D. avait accordé même à une fourmi le libre arbitre, il l'avait sans aucun doute donné à l'univers tout entier afin qu'il se dirige lui-même ...
Ils inventèrent toutes sortes d'arguments pour prouver que D. est incapable de modifier quoique ce soit en ce monde ... et ces raisonnements les menèrent à refuser la grandeur de Hachem.

Ils décidèrent alors de bâtir une tour si haute qu'elle atteindrait les planètes.
Ils désiraient placer dans les cieux une idole, tenant une épée dans les mains, prête à livrer un combat.
Cette statue symbolisait leur défit envers Hachem, et le rejet de son autorité.

Ils supposaient que D. ne dirige pas le monde d'en-bas, ils clamaient avec impudence :"Bien que nous nous rebellons contre Hachem, il ne peut nous faire aucun mal. Nous sommes sous la protection des étoiles et des planètes."

[Méam Loez - Noa'h 11,1]

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-> La génération de Bavél pensait ainsi neutraliser le Divin par leur magie et leur sorcellerie.

Selon Rabbénou Bé'hayé (Noa'h 11,4), ils pensaient que la tour leur permettrait d'atteindre les sphères supérieures, et l'immortalité des êtres célestes.

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+ La tour de Bavèl :

-> Nimrod va concentrer toute la population de la terre en un seul et même endroit : la plaine de Chin'ar.
Cette migration massive va prendre 2 années entières. [selon le Séfer haYachar]

[Nimrod a soulevé (himrid) le monde contre Hachem, causant une grande profanation du Nom Divin.]

-> La tour de Bavél va être construite et détruite en l'an 1996 de la Création du monde.
Noa'h était âgé alors de 940 ans, et Avraham avait 48 ans.

-> Le Méam Loez (Noa'h 11,3-4) enseigne :
La tour de Bavél se composait de 2 séries d'escaliers, l'un à l'est permettant de monter les briques, et l'autre à l'ouest pour descendre en chercher de nouvelles.

Si un homme tombait, ses compagnons ne se souciaient pas de sa mort, mais par contre si une brique venait à tomber, ils s'en attristaient.
Un jour, un grand nombre de briques tombèrent. Les bâtisseurs cessèrent tout travail et s'en affligèrent réellement.

Chaque fois qu'Avraham passait à proximité du chantier, les bâtisseurs l'appelait et lui demandaient de participer à leur projet. Avraham se moquait de leur travail et les raillait, mais ils ignoraient ses paroles.

Pour avoir une idée de la hauteur de cette tour, il suffit de faire le compte.
Lorsque D. la détruisit : un tiers s'enfonça dans le sol, un tiers brûla et un tiers demeura intact.
Cette dernière partie était si haute que les plus hauts palmiers de Yéricho semblaient avoir la taille de sauterelles.

Beaucoup plus tard, on affirmait qu'il était possible de marcher à l'ombre de ces ruines (1/3 de la tour) pendant 3 jours sans la quitter.

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-> Selon le Séfer haYachar, il fallait une année entière pour escalader la tour de sa base à son sommet.

-> Chaque brique, lorsqu'on la posait, se multipliait et devenait d'abord deux, puis quatre briques.
La construction avançait à une vitesse prodigieuse, et recevait une aide du Ciel.
[midrach Béréchit rabba 38,8]

-> 5 hommes se sont opposés à la tour de Bavél : Noa'h (qui va se consacrer à l'agriculture), Chém et Ever (qui s'isolent pour mieux servir D. en toute tranquillité), Achour le fils de Chèm (qui va s'éloigner d'eux au loin), et Avraham (qui va s'opposer directement à eux par la parole).

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-> La Torah raconte qu'ils ont dit : "Faisons des briques" (Noa'h 11,3).
=> Pourquoi se sont-ils fatigués à fabriquer des briques et n'ont-ils pas utilisé tout simplement des pierres?

La pierre a été créée durant les 6 jours de la création et l'homme n'a pas pris part à cette création.
La brique, quant à elle, est le fruit de l'homme, c'est une création à lui.
L'homme qui vit dans une maison en pierres sait que la maison appartient à Hachem. L'homme y séjourne comme un invité et il doit donc bien se comporter vis-à-vis de son hôte.
Les hommes de la génération de la dispersion (dor haplaga) étaient mauvais et voulaient fabriquer les briques pour construire leurs maisons. Ils pouvaient ainsi proclamer, haut et fort, qu'ils vivaient dans leurs propres demeures, bâties par leurs propres moyens, qu'ils ne devaient donc rien à personne et pouvaient agir comme bon leur semblait.

Dans le midrach (Béréchit rabba 3,9), il est dit : "Au début de la création, Hachem voulut s'associer au monde d'En bas".
Hachem dit en quelque sorte : "J'aspire à vivre avec vous, à être votre associé, à pouvoir aux besoins de vos enfants, à Me préoccuper de vos soucis, à vous envoyer le bien dans tous les domaines. Je veux que vous vous adressiez à Moi chaque matin, chaque après-midi, chaque soir pour Me demander tout ce dont vous pensez avoir besoin. De Mon côté, J'écouterai vos prières".

C'est la façon de vivre du juif, celle d'être en proximité avec Hachem.
[rav Yaakov Israël Pozen]

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+ La fin de la tour :

-> Hachem réunit 70 anges autour de Son Trône de gloire, et leur demanda d'examiner cette affaire [de la tour de Bavél].
On décida de semer la confusion parmi ces hommes en créant 70 langues.
D. lui-même prit en charge Avraham et ses descendants. Puis, les 70 anges descendirent et divisèrent les bâtisseurs de la tour en 70 nations.

Chacune parlait une langue différente constituée d'un alphabet propre. De plus, un ange particulier leur avait été affecté.
Le peuple juif, quand à lui, fut pris sous la protection de Hachem, comme il est écrit : "car ce peuple est la part de D." (Dévarim 32,8-9).
[...]

Bien que les bâtisseurs [de Bavél] étaient pires sous bien des aspects [à la génération du Déluge], ils avaient une qualité qui contre-balançait beaucoup de péchés : l'amour du prochain et leur absence de haine.

Les 70 nations ne formaient qu'un, comme la Torah l'indique : "Toute la terre avait une même langue et des paroles semblables" (Noa'h 11,1).
Seule l'unité régnait entre eux et la paix était si grande qu'elle les sauva d'une destruction totale.

[Méam Loez - Noa'h 11,6-9]

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-> Nimrod avait conscience du pouvoir protecteur de l'unité.
D'ailleurs, le Haamek Davar enseigne que quiconque se séparait de la communauté était jeté dans une fournaise et brûlé.

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-> Les hommes incapables de communiquer et de se comprendre mutuellement, sont obligés de recourir au langage des signes.
[cf. Haamek Davar - Noa'h 11,8]

-> Le Séfer haYachar rapporte que la frustration (liée à l'incompréhension) va laisser place à de la violence entre travailleurs, et de nombreuses personnes meurent jetés des hauteurs de la tour.

Le Pirké déRabbi Eliézer (24) dit que des épées sont dégainées, le sang coule et les hommes ne sont alors unis que par le malheur.

Selon le Gour Aryé, cette incapacité à se supporter va entraîner la dispersion de l'humanité, qui se divise alors par groupe ethnique aux 4 coins du monde.

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-> Le rabbi Yossef Deutsch rapporte qu'on peut distinguer 3 groupes parmi les constructeurs de la tour :
1°/ ceux qui voulaient y monter et s'y installer = ils vont être éparpillés sur la surface de la terre ;
2°/ ceux qui voulaient y monter pour rendre culte à une idole = ils se retrouvent incapables de communiquer les uns avec les autres ;
3°/ ceux qui voulaient livrer combat contre D. = ils ont été transformés en singes, [en éléphants] et en démons, signe de leur détérioration.

-> Le Maharal explique que leur intention de livrer la guerre à Hachem leur a fait perdre toute trace d'image Divine (tsélem Elokim) à laquelle l'homme a été créé.
Ne possédant plus cette image, ils se sont transformés en créatures sauvages.

-> Une personne qui va au zoo, et voit un singe ou un éléphant, devra réciter la bénédiction : "barou'h ata Ado ... Elo ... mélé'h aolam méchané habriot" (qui change les créatures). [Choul'han Aroukh 225,8]
En effet, la guémara (Sanhédrin 109a) rapporte qu'après l'arrêt de la construction de la tour de Bavél, Hachem punit ses constructeurs, et certains d'entre eux furent transformés en singes et d'autres en éléphants.
C'est pourquoi le singe ressemble à l'homme, et l'éléphant est plus intelligent que les autres animaux [et cela à l'inverse de la théorie de Darwin qui prétend que l'homme descend du singe, bien au contraire c'est le singe qui descend de l'homme].

On raconte sur le 'Hida, que lorsqu'il se rendit à Londres, il visita le zoo afin de réciter cette bénédiction.

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-> Nos Sages statuent que celui qui voit un éléphant ou un singe prononce la bénédiction « méchané habriot », parce que ces animaux ressemblent à l’homme dans certains domaines (guémara Béra'hot 58b ; Méiri).

-> Rabbi Yaakov Kamenetsky (Emet LéYaakov) explique cette bénédiction en s’appuyant sur les propos de la guémara selon lesquels les hommes de la génération de la dispersion furent punis en étant transformés en éléphants et en singes. Dès lors, le sens de méchané habriot s’éclaircit : cela signifie "qui change les créatures", puisque ces animaux étaient à l’origine des hommes.

C’est peut-être également pourquoi, d’après certains Richonim, un singe peut laver les mains à un homme, du fait qu’au départ, le singe était un homme que D. transforma ensuite en animal.

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-> Selon le Séfer haYachar, les mauvaises actions des hommes ont été tolérées aussi longtemps que la tour n'était pas utilisée pour attaquer.
Lorsque la tour a atteint une hauteur [impressionnante], ils ont lancé des flèches dans le ciel contre le firmament.
De façon miraculeuse, Hachem a fait couler du sang d'en haut, leur faisant croire qu'ils avaient tué les pouvoirs célestes, et que la liberté qu'ils cherchaient à obtenir était imminente.

-> Ils ont voulu se détacher de D., et en retour Hachem les détacha les uns des autres.
Ils se sont révoltés plein d'orgueil, et en retour Il les humilia et les abaissa.
Ils ont consolidé leur nuisible unité par des mots, et c'est par des mots qu'est née la discorde, et puis leur chute.

-> Selon nos Sages, parler l'hébreu (lachon haKodéch) leur donnait aussi une force spirituelle pour réussir dans leurs tâches.
Pour cette raison, D. a mélangé les langues afin de leur retirer cette force.

-> Le Tiférét Yonathan (Noa'h 11,9) dit que le mot : "Bavél" (בבל) peut être coupé en deux, et que ses lettres peuvent former : ב לב, qui veut dire : 2 cœurs, car la volonté et les paroles des constructeurs étaient coupées en deux.

La ville de Chinear est désormais connue sous le nom de Bavél, en souvenir du mélange (bilboul) des langues.

-> Nos Sages rapportent que la tour de Bavél a été construire dans la plaine de Chinear, qui de façon ironique est l'endroit où les victimes du Déluge avaient été entraînées.
Ainsi, la leçon à tirer se trouvait sous leurs yeux, mais ils l'ont ignoré.

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-> Concernant la tour de Bavél :

1°/ le tiers supérieur est consumé par les flammes ;
[selon le Maharal, cette partie correspond à l'objectif lié à l'idolâtrie de cette tour]

2°/ le tiers inférieur s'enlise dans le sol ;
[selon le Maharal, cette partie représente la guerre qu'ils voulaient livrer à D., et qui a été engloutie, à l'image de la tentative de Kora'h contre Moché (avalé également par la terre!)]

3°/ la partie du milieu sera détruite elle aussi, mais il en restera quelques vestiges pour rappeler aux hommes la folie de ceux qui croient pouvoir se rebeller contre D.
[selon le Maharal, cela permet d'illustrer la futilité du projet, tandis que le Tsor haMor dit que cette partie sert de souvenir de l'unité des hommes.]

[midrach Béréchit rabba 39,10 ; guémara Sanhédrin 109a]

Du début à la fin du Déluge :

+++ Paracha Noa'h - Le saviez-vous (2e partie) : du début à la fin du Déluge :

+ La fermeture de l'Arche :

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 32,6), Noa'h avait de l'eau lui arrivant aux chevilles.
[il s'assurait qu'il ne restait pas d'espèces dehors, et surtout il espérait plus que tout que sa génération fasse téchouva face aux signes avertissant de l'imminent Déluge]

N'ayant alors plus le choix, il est monté dans l'Arche, et c'est Hachem qui a fermé hermétiquement la porte derrière lui.

Le Tiférét Yonathan explique que Noa'h n'a pas voulu fermer l'Arche parce que c'était Shabbath, et que c'est considéré comme un des travaux interdits ce jour-là.

-> Le Méam Loez (Noa'h 7,5-7) rapporte :
Une foule nombreuse vint auprès de Noa'h le suppliant d'entrer dans l'Arche ...
Ils plaidèrent, supplièrent et se lamentèrent en pure perte. Au comble de leur frustration, ils tentèrent de briser l'Archer et de la renverser.
Sur un commandement céleste, des lions arrivèrent, entourèrent l'Arche et dévorèrent de nombreux hommes.
[...]

Il semble incompréhensible que cette génération fut ainsi obstinée et attendit la dernière minute pour se repentir.
Ces hommes croyaient fermement que les anges dirigeaient le monde (D. leur ayant laissé la gestion courante).
Ils pensaient les contrôler par l'intermédiaire d'incantations, afin qu'ils ne puissent mettre en danger le monde par le feu ou l'eau.

[d'autres expliquent qu'ils ne croyaient pas en la possibilité du Déluge, car ils ne voyaient rien de tout cela dans le futur (le mazal, les étoiles).
Mais c'est oublier que Hachem est au-dessus de tout, dépendant de rien ...]

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+ Dans la Téva :

-> Selon le Pirké déRabbi Eliézer, les eaux du Déluge étaient bouillantes ... mais autour de l'Arche, elles étaient froides et agréables, et ce grâce au mérite de Noa'h.

-> Le Méam Loez (Noa'h 7,5-7) enseigne :
2 créatures ne tenaient pas dans l'Arche.

1°/ La 1ere était l'auroch géant (Réem).
A l'époque de rabbi 'Hiya bar Abba, un jeune auroch s'égara en terre sainte, et détruisit des milliers d'arbres. On décida alors de jeûner et le peuple se lamenta en prières devant D., lui demandant de retirer cette calamité.
Finalement, le petit auroch entendit sa mère l'appeler et il partit. [cela nous aide à se rendre compte de sa taille!]

Noa'h saisit les 2 cornes de l'auroch (celle du mâle et de la femelle), et le conduit vers l'Arche. Seule sa tête tenait dans l'Arche, tandis que le reste de son corps demeurait à l'extérieur.

2°/ La 2e créature qui ne pouvait tenir dans l'Arche était Og le géant.
Il monta sur le toit de l'Arche et se fit une protection, au-dessus de la tête, contre les pluies du Déluge.
Pendant une année, Noa'h lui passa la nourriture par la fenêtre de l'Arche.
Certains disent qu'il était beaucoup trop gigantesque pour s'asseoir sur l'Arche, mais qu'il se déplaçait le long de celle-ci, là où les eaux étaient froides.

["Hachem effaça toutes les créatures qui étaient sur la face de la terre ... Il ne resta que Noa'h, et ce qui était avec lui dans l'Arche" (Noa'h 7,23)
Selon le Tour, l'expression : "que Noa'h" (a'h Noa'h - אַךְ נֹחַ) a la même valeur numérique que : "Og" (עוג), le mot "a'h" laissant sous-entendre que quelqu'un d'autre à survécu.]

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3°/ Rabbénou Bé'hayé (Bamidbar 21,34) rapporte que :
Avant le déluge, l'épouse de 'Ham s'était unie à l'un des géants nommés Chamhazael, et avait donné naissance dans l'Arche à un géant qui allait devenir le fameux Si'hon, demi-frère d'Og.
Pour éviter la honte de la naissance imminente, 'Ham avait eu des rapportes avec elle pour donner l'apparence qu'il était le père de l'enfant.

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+ La nourriture

-> Le Yalkout Réouvéni précise que Noa'h se chargea des bêtes sauvages, Chèm des animaux domestiques, Cham des oiseaux et Yaphét des reptiles.
Ils se partageaient l'entretien des autres animaux, et ce durant les 12 mois dans l'Arche (nuit et jour), ce qui est particulièrement éprouvant.

-> Selon Abarbanel, D. avait décrété que les carnivores seraient herbivores, afin de les rendre moins féroces.
Selon un avis, Hachem a fait un miracle pour que toutes les créatures se suffisent de figues sèches.
Quoiqu'il en soit, Rachi (Noa'h 6,8) écrit : "[D. a fait une] alliance pour que les fruits ne pourrissent ni ne moisissent".

-> Rabbi Moché haDarchan rapporte que tous animaux ont miraculeusement coexisté ensemble (ex : le loup n'attaquant pas la brebis, de même pour le lion ...).
L'unique exception est la lutte entre le chat et la souris, qui s'est poursuivie dans l'Arche.

-> Le Rokéa'h rapporte qu'il y avait des milliers de litres d'eau potable.

-> La guémara (Béra'hot 40a), nous enseigne que normalement on doit nourrir les animaux qu'on possède avant de manger soi-même.
Le rav Chimon Sofer dit que dans l'Arche, étant donné que c'est Noa'h qui servait les animaux, son bien-être passait avant celui des animaux.

-> Le Malbim dit que c'est grâce au mérite acquis dans l'Arche en nourrissant les animaux que Noa'h a eu le droit de tuer et de consommer de la viande animale après le Déluge.

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-> On raconte 2 faits notables :
1°/ Un jour Noa'h ne s'est par rendu compte du besoin réel du lion, tardant à venir le nourrir. Lorsqu'il arrive, le lion se jette sur lui, lui assène un coup de patte et le mord à la jambe.
Noa'h en restera boiteux.
Mais cela sera l'unique cas d'un animal qui attaquera Noa'h ou qui le mordra.

Selon le midrach (Tan'houma Noa'h 9), cette infirmité empêchera Noa'h d'offrir lui-même les sacrifices lorsqu'ils sortiront de l'Arche (à l'image d'une infirmité qui rend inapte un Cohen à faire les korbanot).
Ce sera son fils, Chem qui les offrira.

2°/ Il y avait un oiseau dans l'Arche nommé le 'Houl (c'est le Phoenix - cf. Iyov 29,18).
Noa'h constatant qu'il se cachait dans un coin, il lui demanda pourquoi il ne cherchait pas de nourriture.
L'oiseau répondit : "Je vois combien dure est ta tâche, je ne veux pas t'importuner".
Noa'h le bénit alors : "Que jamais tu ne connaisses la mort".

Le midrach (Béréchit rabba 19,5) rapporte que cela tient, entre autres, au fait que ‘Hava a nourri tous les animaux en leur donnant du fruit de l’Arbre de la connaissance. Seul le ‘Houl refusa de l’écouta, et n'en mangea pas.
Comme il n’a jamais mangé de cet arbre, il échappa à la sentence de "mort".

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+ Le déroulement du Déluge :

Bref chronologie du Déluge :
- 40 jours (du 17 'Hechvan au 28 Kislev) = pluie destructrice ;
- 150 jours (28 Kislev à fin Iyar) = la pluie cesse quasiment, mais les eaux montent ;
- 60 jours (1er Sivan au 1er Av) = les eaux baissent, et le sommet des montagnes devient visible le 1er Av ;
- 60 jours (2 Av au 1er Tichri) = l'envoi du corbeau, ainsi que les 2 envois de la colombe (qui ne revient plus le 1er Tichri, jour de Roch Hachana) ;
- 55 jours (2 Tichri au 27 'Hechvan) = la terre est alors totalement sèche, et Hachem donne l'ordre de sortir de l'Arche (le 27 'Hechvan), comme il a pu le donner d'y entrer.

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-> Suite au début du Déluge, la pluie destructrice tomba pendant 40 jours successifs, jusqu'au 28 Kislev.
En effet, le péché principal de cette génération était l'immoralité sexuelle. Or, un ovule fertilisé prend une forme humaine au bout de 40 jours.

De plus, la faute qui a condamné cette génération est celle du vol. Or, le mot : "guézél" (le vol - גזל), a une guématria de 40.

-> Après 40 jours, la tempête/pluie finit par se calmer, mais les eaux souterraines continuent à jaillir, faisant monter le niveau de l'eau, et ce pendant une durée de 150 jours.

Le midrach (Béréchit rabba 32,11) rapporte que le niveau de l'eau restera miraculeusement toujours à une hauteur de 15 coudées (environ 7,2 mètres) au-dessus du niveau de la terre, qu'il s'agisse de vallées ou bien de hautes montagnes.

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-> Le Ramban (Noa'h 7,18) enseigne que le Déluge va entraîner des transformations écologiques profondes.
Les couches atmosphériques entourant la terre, polluées par les vapeurs toxiques dégagées à ce moment perdent leur pureté. Quant aux hommes, ils sont affaiblis et leur durée de vie est sérieusement réduite.

-> D'ailleurs, selon Abarbanel, les changements de climat après le Déluge permettent maintenant à l'arc-en-ciel d'être vu depuis la terre. En effet, la couverture de nuages, moins épaisse qu'auparavant, permet aux rayons de soleil de filtrer et de se refléter dans l'air humide.

-> Le Méam Loez (Noa'h 8,22) rapporte :
Avant le Déluge, les hommes ne connaissaient ni soucis, ni dur labeur pour subvenir à leurs besoins.
Une simple récolte suffisait pour les nourrir pendant 40 ans.
Ils ne fournissaient pas d'efforts pour moissonner la récolte ; ils obtenaient ce dont ils avaient besoin simplement en flânant à travers les champs.

Ils ne craignaient aucune bête sauvage. Ils bénéficiaient également d'un climat ni trop chaud, ni trop froid ; le printemps régnait tout au long de l'année ...

Puisque cette situation si douce est une des causes de leur méchanceté (ex: trop de temps de libre, d'oisiveté conduit à la faute), il fut décidé qu'il n'en serait plus ainsi.
Désormais, les hommes devraient souffrir de toutes sortes d'infirmités, travailler sans relâche pour survivre et pouvoir nourrir leurs enfants.

L'air et le climat se modifièrent, et le monde, tel qu'ils l'avaient connu, n'exista plus ...
Il y a l'apparition des saisons, avec des changements climatiques affectant la santé.

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+ Le corbeau :

-> Le 10 Elloul, 40 jours après l'apparition des montagnes, Noa'h ouvrit la fenêtre de l'Arche et lâcha le corbeau, le plus intelligent des oiseaux, pour l'envoyer en reconnaissance.

Selon le Yalkout Réouvéni, Noa'h connaissait le langage des animaux et de oiseaux.

-> Dans l'Arche, 'Ham, le corbeau et le chien s'accouplèrent avec leur compagne, malgré l'interdiction.

-> [Le corbeau sera mis de force dehors par Noa'h, et il ne voudra pas s'éloigner de l'Arche pour faire sa mission. Cependant, ] Fatigué et affamé, le corbeau finit par s'envoler pour chercher quelque chose à manger.
Il découvre rapidement une carcasse avec un peu de chair et saisit la viande dans son bec pour revenir vers l'Arche.

Chemin faisant, il change d'avis : il ne veut pas permettre à Noa'h de voir ce qu'il a trouvé. Volant vers le sommet d'une montagne dénudée, il dépose sa trouvaille et la grignote lentement pour revenir dans l'Arche les mains vides.

[Contrarié, Noa'h va l'accepter sur ordre de Hachem. En effet, de nombreuses années plus tard, lorsque le prophète Eliyahou cherchera refuge dans le désert pour échapper à la colère du roi A'hav, les corbeaux lui apporteront de quoi se nourrir.]
[Pirké déRabbi Eliezer 23 avec Radal - rapporté par le rav Deutsch]

"Tout être vivant de toute espèce qui est avec toi : volatile, quadrupède, reptile se traînant sur la terre, fais-les sortir avec toi" (Noa'h 8,17)

-> Rachi commente : Le mot est écrit hotsé (הוצא - fais-les sortir), mais il est lu hayétsé (הַיְצֵא), qui veut dire : "dis-leur de sortir".
Ainsi, Hotsé [nous] signifie : "s’ils (les animaux) ne veulent pas sortir, fais-les sortir toi-même".

=> Pourquoi les animaux refuseraient-ils de sortir de l'Arche?
D'un côté ils pouvaient rejoindre leur espace naturel immense, et de l'autre ils étaient comme dans une prison (à l'étroit dans l'Arche).
Pourquoi n'ont-ils pas au contraire couru vers la liberté?

Le livre "Alénou léChabéa'h" donne la réponse suivante :
Il est possible que le mérite de l'immense générosité que Noa'h et ses fils avaient manifesté envers eux, en leur donnant à manger et en veillant à tous leurs besoins (24h/24 pendant 365 jours), [à comme déteint sur l'environnement de l'Arche].
Et ce, au point où même Haman le racha, a envoyé des messagers au mont Ararat, où l'Arche reposait après le Déluge, en ordonnant d'en ramener de grandes poutres pour y pendre Mordé'haï.

La raison en est que Haman savait que pour être plus fort que Mordé'haï, il avait besoin de forces spirituelles particulièrement puissantes, et c'est pourquoi il a voulu utiliser à cette fin le bois de l'Arche, qui avait servi de lieu de résidence à la Présence Divine.

=> Il est donc évident que les animaux, qui avaient senti l'odeur de sainteté absorbée par les poutres de l'Arche, risquaient de refuser d'en sortir.
C'est pourquoi Hachem a ordonné à Noa'h de les faire sortir de force!

Avant le Déluge

+ Paracha Noa'h - Le saviez-vous (1ere partie) : Avant le Déluge :

-> Noa'h demanda : "Comment pourrai-je avoir la force d'amener tous les animaux du monde?"

Les anges chargés de chaque espèce descendirent alors, et les menèrent vers l'Arche.
[Targoum Yonathan ; Pirké déRabbi Eliézer]

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-> Comme Hachem le lui demanda, Noa'h prit 7 couples d'animaux de chaque espèce pure, et 2 de celles non pures (selon la loi juive).

Le Méam Loez (Noa'h 7,5-7) nous enseigne :
"Quand Noa'h emporta ses biens dans l'Arche, les animaux vinrent ensemble selon leur propre volonté. La sélection se réalisa à ce moment-là.
Si l'Arche laissait passer une bête, elle ne s'était donc jamais accouplée avec une autre espèce. Mais si l'Arche lui refusait l'entrée, on savait qu'elle s'était croisée avec une race différente.
L'Arche détenait le pouvoir d'exclure tout ce que D. ne désirait pas y voir entrer."

-> Les poissons survécurent. En effet, malgré les eaux bouillantes, ils vécurent en s'échappant vers le fond de l'océan, là où les eaux sont froides.

Selon le Maharcha, c'est seulement les pluies qui se sont abattues sur la terre qui étaient brûlantes, mais l'eau de mer a gardé une température normale pour permettre aux poissons de survivre.

Le Déluge ne submergea pas la terre sainte, et les habitants y moururent à cause de la chaleur dégagé par les eaux du Déluge. En effet, ces dernières étaient si bouillantes que le monde devint une terrible fournaise, tuant toute créature vivante. [Méam Loez - Noa'h 7,21-22]

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+ La patience Divine :

-> "Il y eut 10 générations depuis Adam jusqu’à Noa'h : c’est pour montrer combien Il (Hachem) est longanime, car toutes les générations allaient en L’irritant, jusqu’à ce qu’Il amena sur eux les eaux du Déluge." (Pirké Avot 5,2)

Le 'Hida écrit que les hommes de la 10e génération (celle du Déluge) étaient les réincarnations des 9 générations précédentes, et elles devaient être noyés par le Déluge pour leurs fautes sans cesse répétées!

-> L'Arche a mis 120 années à être construite :
- pendant 68 ans = période nécessaire à Noa'h pour planter du cèdre, et pour récupérer les plants prêts à l'emploi, assez grands ;
- puis durant 52 années = la construction à proprement parler de l'Arche par Noa'h, où Hachem lui demande de ne prendre aucune aide extérieure.

[tout cela pour permettre aux hommes de se repentir en voyant l'étrange initiative de Noa'h, et en discutant avec lui.
D'ailleurs, le Sforno (Noa'h 6,10) affirme que Noa'h a mérité d'avoir des enfants parce qu'il a sévèrement réprimandé ses contemporains.]

-> La guémara (Sanhérin 108) rapporte que D. retarda de 7 jours la date de début du Déluge.
En effet, le tsadik Métouchéla'h venait de mourir, et pour ne pas perturber les 7 jours de son deuil, le Déluge fut repoussé de 7 jours (Béréchit 7,4 - Rachi).

-> Pendant une semaine, Hachem va inverser l'ordre du lever et du coucher du soleil, afin d'obliger les hommes à ouvrir les yeux et à changer, tant qu'ils le peuvent.

-> Le Déluge se produisit le 17 'Hechvan 1656 (de la Création), et Noa'h avait alors 600 ans.
D'après Abarbanel, le jour même, la pluie ne fut pas immédiatement torrentielle, elle commença à tomber très doucement [pour laisser encore une chance au repentir].

Selon rabbénou Yéhouda ha'Hassid, il y avait des éclairs, de la foudre et de violents tonnerres [pour réveiller à la téchouva le cœur des gens].

-> De toutes les créatures, l'homme mourut le dernier. Hachem reporta sa condamnation le plus longtemps possible, lui donnant une chance de se repentir.
[Méam Loez - Noa'h 7,21]

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-> Le Na'halat Yaakov (Noa'h 6,17) enseignent que chaque homme est mort en fonction de ses fautes.
Les moins mauvais meurent instantanément, tandis que les plus mauvais ne succombent qu'après de longues souffrances.

[Cela n'est pas sans rappeler la manière dont les égyptiens sont morts lors de la traversée de la mer Rouge (cf. Rachi - Chémot 15,15)]

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 28,7), les hommes sont restés en vie assez longtemps pour voir que tous leurs biens étaient détruits, afin qu'ils ne meurent pas avec l'impression que D. les avait fait périr pour les dépouiller.

Cette pensée absurde montre à quel point cette génération niait Hachem : les hommes se servaient de ce raisonnement illogique pour justifier leur façon de se conduire plutôt que d'admettre leurs fautes.

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+ La nécessité purificatrice de l'Arche :

-> De la même façon que le métsora (le lépreux) obtient le pardon en restant seul à l'écart pour se débarrasser de ses défauts, l'Arche devait purifier Noa'h de ses fautes en le gardant à l'écart, séparé du monde extérieur.
[rabbi Zalman Krohn]

-> On peut comparer la mort des premiers-nés en Egypte avec la nécessité de faire l'Arche.
En effet, l'ange destructeur autorisé à frapper n'allait pas faire de distinction entre les bons et les méchants : lorsqu'il sévirait, il frapperait tous ceux qui se trouveraient sur son chemin.
C'est la raison pour laquelle les juifs [en Egypte] ont reçu l'ordre de rester à l'intérieur de leurs maisons afin de se protéger et de ne pas être mis à mort.

De façon identique, Noa'h avait besoin de la sécurité de l'Arche pour être protégé des forces destructrices qui allaient sévir.
[rabbi Deutsch (se basant sur le Zohar Noa'h 63a)]

-> Le Malbim (Noa'h 8,16) enseigne que Noa'h est resté dans l'Arche une année entière (au jour près!), le temps maximum durant lequel on souffre au guéhinam pour expier les fautes.
Même Noa'h, tout juste qu'il fût, n'avait pas entièrement obtenu le pardon pour ses fautes et portait la responsabilité de n'avoir pas suffisamment prié pour sa génération.

-> D'après le Sifté Cohen, la chaleur représente une forme de purification semblable à celle utilisée pour cachériser des ustensiles.
La terre devait être nettoyée par de l'eau bouillante afin de pouvoir de nouveau servir ensuite à des êtres humains.
[d'où la nécessité de l'Arche]

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-> En principe, quand on dit que le jugement des réchaïm dure 12 mois, il s'agit de mois lunaires, et non solaires.
Or la Torah utilise les mois solaires affirmant que le Déluge s'est terminé le 27 'Hechvan.
[en année lunaire, il se serait terminé le 16 'Hechvan]
=> En se basant sur cela, pour quelle raison le Déluge a-t-il duré 11 jours supplémentaires?

Le Méam Loez (Noa'h 8,14) rapporte la réponse suivante :
En réalité, les hommes, détruits par le Déluge, avaient commis le péché d'orgueil. Ils étaient si confiants dans leurs pouvoirs magiques qu'ils pensaient empêcher le soleil de se lever et la pluie de tomber.
C'est pourquoi, leur châtiment fut mesuré en mois solaires et dura donc une année solaire de 365 jours.

"Votre crainte et votre terreur sera sur tous les animaux de la terre" (Noa'h 9,2)

-> D'après la crainte que vous avez en Hachem, telle sera la crainte que les animaux auront de vous.

C'est ce que dit le verset :
- "Votre crainte et votre terreur" = votre crainte vis-à-vis de Hachem ;
- "sera sur tous les animaux de la terre" = cette même crainte remplira de terreur tous les animaux, pour qu'ils ne puissent pas vous faire de mal.

[Tiféret Chlomo]

"Que ma nourriture soit amère comme l'olive mais de la main de Hachem, et non douce mais en provenance des hommes"

[guémara Erouvin 18b -> paroles de la colombe revenant avec une feuille d'olivier dans la bouche (Noa'h 8,11)]

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=> Pourquoi la colombe demande-t-elle une nourriture amère plutôt que douce?

-> Selon le Ben Ich 'Haï :
Les demandes de la colombe sont en fait celles de l'assemblée d'Israël à laquelle la colombe est comparée :
- la demande de nourriture "amère", comme l'olive, traduit une demande de subsistance avec efforts et difficultés, afin de réparer la faute d'Adam soumis au décret : "C'est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain" (Béréchit 3,19) ;
- le refus de la nourriture "douce", comme le miel, traduit une volonté de ne pas être incité par le yétser ara qui nous entraîne à notre perte vers les choses vaines, au goût illusoire comme le miel.

-> Selon le Iyoun Yaakov :
Le "discours" de la colombe correspond aux propos du roi David à Gad : "Livrons-nous à la Main d'Hachem, plein de miséricorde, plutôt que de tomber dans la main de l'homme" (Chmouel II 24,14), car être sous la dépendance de l'homme rend la vie très difficile à vivre.
[De plus,] L'huile de l'olive est apte aux offrandes sur l'autel du Temple, contrairement au miel interdit sur l'autel.

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=> Quel leçon l'homme peut-il en tirer?

-> L'homme se doit de tirer une leçon de bon comportement à partir de l'attitude de la colombe, en accord avec le verset : "Par les oiseaux du Ciel, D. nous donne de la sagesse" (Iyov 35,11).
Ainsi, bien que la colombe fût nourrie avec largesse dans l'arche, elle ne voulait pas tirer profit d'autrui, quitte à se contenter de feuilles d'olivier amères.
S'il en est ainsi pour la colombe, a fortiori pour l'homme créé à l'image de D. et qui doit avoir confiance en son Créateur.
Ainsi, l'homme devrait avoir pour principe de ne bénéficier que de ses efforts [honnêtes] pour l'obtention de sa subsistance, même si elle est étriquée, afin d'éviter de tirer profit d'autrui, dans toute la mesure du possible.
[Anaf Yossef]

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-> "Si la Torah ne nous avait pas été donnée, nous aurions appris la pudeur à partir du chat, le vol (interdit) à partir de la fourmi, les unions interdites à partir de la colombe et le 'déré’h érets' à partir du coq"
[guémara Erouvin 100b]

-> Alors que la génération du Déluge a fauté essentiellement par l'infidélité et par les accouplements hétérogènes entre espèces différentes, la colombe au contraire est caractérisée par sa fidélité à son partenaire, sa pudeur et son allergie à l'accouplement hétérogène d'après la guémara (Erouvin 100b).
De même, l'olivier est un arbre qui ne supporte pas de greffe, d'après la guémara (Yérouchalmi Kélaïm 1,7), c'est pourquoi tous les arbres ont été déracinés lors du Déluge, sauf l'olivier.
Ainsi, la colombe ne pouvait apporter qu'un produit de l'olivier, les autres arbres ayant disparu.

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-> "L'assemblée d'Israël est comparée à la colombe ...
De même que les ailes de la colombe assurent sa protection, les mitsvot accomplies par l'Assemblée d'Israël assurent sa protection."
[guémara Shabbath 130a]

-> L'homme a été comparé à l'oiseau : il a la force de voir tout de très haut à la condition qu'il ne cesse de battre des ailes ; s'il s'arrête un instant, il tombe. Eh bien, il en va de même de l'homme.
[rabbi Salanter]

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-> Le midrach (Chir haChirim 1,2) note plusieurs ressemblances des juifs avec la colombe :
- la colombe se distingue des autres oiseaux, comme les juifs se distinguent par leur rasage, la circoncision et les tsitsit ;
- la colombe est pudique ; de même les juifs sont pudiques ;
- la colombe tend facilement son cou pour la ché'hita ; de même Israël a des facilités à être prêt à donner sa vie pour le Kiddouch Hachem ;
- la colombe offerte au Temple expie les fautes d'autrui ; de même les juifs ont le pouvoir de faire expiation sur autrui, même sur les fautes des nations ;
- la colombe fait preuve de fidélité avec son "conjoint" ; de même les juifs, après avoir reconnu Hachem, Lui resteront fidèles.

-> Le Ramban (Vayikra 1,14) enseigne :
Selon nos Sages, lorsqu'un homme atteint un nid d'oiseau et s'empare des oisillons ou des œufs, l'oiseau abandonnera ce nid et n'y demeurera plus jamais : il changera de nid.
Cependant, la colombe fait exception à ce comportement et elle n'abandonnera pas ce nid, quoi qu'il en soit. Il en est de même pour tout juif, comparé à la colombe, qui n'abandonnera pas son Créateur et la Torah et ne les échangera jamais.

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-> "Que ma nourriture soit amère comme l'olive mais de la main de Hachem, et non douce mais en provenance des hommes"

=> Comment comprendre que la colombe fit une allusion si ''désagréable'' à Noa'h, lui disant qu'il n'est pas intéressé qu'il le nourrisse, alors que celui-ci s'est occupé d'elle avec dévouement pendant toute une année?

En réalité, lorsque la colombe revint, cela devait prouver à Noa'h que l'eau n'avait pas encore séchée. Ainsi, la colombe n'avait donc pas encore trouvé de lieu pour se poser.
Cependant, Noa'h pouvait répliquer que peut-être que l'eau avait séchée et que la colombe aurait pu se poser sur la terre, mais qu'elle est revenue parce qu'elle apprécie la nourriture de Noa'h. C'est pour éloigner cette possibilité qu'elle lui fit comprendre qu'en fait elle préférerait la nourriture venant d'Hachem même amère, plutôt que celle d'un homme.
Ainsi, si elle est revenue, c'est bien parce qu'elle n'a pas trouvé où se poser, et non pour profiter de Noa'h.
[Michkénot Yaakov]

Hachem dit à Noa'h dans la paracha du même nom : "Le terme de toutes les créatures est arrivé à Mes yeux, parce que la terre, à cause d’elles, est remplie d’iniquité ; Je vais les détruire avec la terre." (Noa'h 6,13)

-> Rachi explique : La décision finale de leur anéantissement ne fut arrêtée qu’à cause du vol.

La génération du déluge commit plusieurs graves fautes. [la guémara (Sanhédrin 108a) affirme : "la génération du déluge a transgressé toutes les fautes qu'il y a dans le monde".]
Pourtant Rachi écrit que le décret ne fut édicté qu’à cause du vol. Pourquoi cela?

Le Maharal (Gour Arié - Noa'h 6,13) explique qu’à partir du moment où l’on n’a plus la possibilité de faire téchouva (se repentir), le décret ne peut plus être annulé ou modifié.
Toute faute peut être expiée, mais le vol est pratiquement irréparable quand il s’agit de dérober quelque chose qui appartient à tout le monde (guézel derabim) parce qu’il est trop difficile d’identifier les victimes et de leur rendre ce qui leur a été pris.
À l’époque du Déluge, la Torah affirme que "le vol avait empli le monde entier", ce qui signifie, selon le Maharal, que tout le monde escroquait tout le monde. Ce qui fait la gravité du vol est donc l’impossibilité de s’en repentir, et c’est ce qui a décidé du sort de cette génération.

On peut même dire que leur vol les empêchait de faire techouva.
Le midrach (Beréchit rabba 31,5) met l’accent sur une particularité de leurs actes : ils ne dérobaient que des objets ou des quantités qui valaient moins d’une prouta (la plus petite somme d’argent du temps de ‘Hazal, soit quelques centimes actuels), et ce délibérément.
Ceci, parce que légalement, on n’est puni que pour un objet coûtant plus d’une prouta.
Le Kli Yakar (Noa'h 6,13) explique que puisqu’ils étaient exempts de sanction, ils se croyaient innocents et parfois, ils s’estimaient même vertueux!

Le fait qu’ils ne pensaient pas faire quelque chose de mal rendait leur téchouva quasi impossible : les fautes que les gens justifient et considèrent comme permises sont les plus difficiles à corriger, pour la simple raison qu’ils ne penseront jamais qu’un repentir est nécessaire !
Le fait de justifier le vol et de penser qu’il est autorisé est très courant, même de nos jours. La guémara (Baba batra 165a) affirme que la plupart des gens en sont touchés d’une certaine façon.
Le Rachbam explique que les gens s’autorisent certaines choses dans des domaines tels que le business.

Ainsi, même les gens qui s’efforcent de respecter la Torah risquent de trébucher dans ce domaine, parce qu’ils ne réalisent même pas que c’est interdit. La raison est rapportée dans la guémara (Makot 23b) qui précise que l’immoralité et le vol sont les 2 fautes que les hommes sont le plus enclins à transgresser.
Les penchants d’un individu pour l’argent l’empêchent donc d’effectuer une analyse sincère et de vérifier si ses actions ne sont pas prohibées par la Torah.

Rav Israël Salanter mit grandement l’accent sur la nécessité d’être aussi vigilant sur le vol que sur les autres interdits. Dans Iguéreth HaMoussar (p.195), il note combien les gens font attention aux lois de la cacherout, mais pas du tout aux affaires d’argent. Il montre à quel point c’est illogique, puisque les mitsvot liées au vol sont jugées aussi sévèrement que celles de la cacherout.

=> La première étape pour s’améliorer dans ce domaine est tout simplement de réaliser que notre comportement en ce qui concerne l’argent, comme tout le reste, est basé sur des halakhot et qu’il faut donc clarifier avec un rav les actions permises et celles qui ne le sont pas. Ensuite, comme le prescrit rav Wolbe, il convient de consacrer du temps à l’étude de ces lois, au moins au niveau le plus basique.

[d'après d'un divré Torah du rav Yéhonathan Guefen]

"Noa'h se réveilla de son vin, et sut ce que lui avait fait son plus jeune fils" (Noa'h 10,24)

=> Suite à cela, il le maudit. Mais du fait qu'il a aussi béni Chem et Yafet, cela prouve qu'il savait aussi le bien que ses deux autres enfants lui firent. Pourquoi la Torah ne mentionne-t-elle que le mal que lui fit 'Ham, et non aussi le bien que lui firent les deux autres?

C'est que telle est l'attitude de l'homme. Quand il vit en même temps une souffrance et un bonheur, il aura naturellement plutôt tendance à se rappeler et à être marqué par la difficulté, même si en même temps il aura aussi vécu du bien. L'homme a souvent tendance à se plaindre de ses épreuves, et le mal qu'il aura vécu effacera beaucoup la trace du bien et du bonheur.
[Oznaïm laTorah]

"Le 7e mois, le 27e jour du mois, l’arche s’arrêta sur les monts Ararat" (Noa'h 8,4)

=> Pourquoi la Torah a-t-elle jugé nécessaire de préciser le nom de la montagne sur laquelle l’arche s’est arrêtée?
Comme nous le savons, chaque mot de la Torah vient nous enseigner une leçon, ou nous apporter un conseil ; aussi, quel enseignement peut-on tirer de cette précision?

-> Rabbi David Pinto répond :
Il est intéressant de noter que le nom Ararat a la même valeur numérique que le terme kadoch (saint), notion s’opposant directement à celle de l’impureté propre aux unions illicites, conformément au verset : "Soyez saints! Car Je suis saint, Moi, Hachem votre D." (Vayikra 19,2), que Rachi interprète dans le sens suivant : "Eloignez-vous de la débauche".
Autrement dit, D. a envoyé le déluge car les hommes avaient porté atteinte à Sa sainteté et à Son Nom en péchant dans le domaine des unions illicites. Suite au déluge, le monde s’est retrouvé purifié des réchaïm, ne laissant comme survivants que les justes (tsadikim), Noa’h et sa famille.
Ainsi donc, le monde a été purifié à "Ararat", c’est-à-dire qu’il a retrouvé sa sainteté. Simultanément, le Nom divin, auquel la génération du déluge avait porté atteinte, a été restauré.

En s’appuyant sur cette idée, le Kli Yakar explique pourquoi la Torah a jugé nécessaire de détailler les mesures de l’arche. En effet, il est écrit : "Et voici comment tu la feras : 300 coudées seront la longueur de l’arche ; 50 coudées sa largeur, et 30 coudées sa hauteur" (Noa'h 6,15).

=> Si la Torah a rapporté ces mesures, quelle leçon doit-on en tirer ?

Le Kli Yakar explique, comme nous l’avons mentionné précédemment, que la génération du déluge a fauté dans le domaine des unions prohibées, portant ainsi atteinte au Nom Ya (יה).
Le détail des mesures de l’arche est une allusion à cet enseignement. La longueur de l’arche était de 300 cents coudées, et sa largeur de 50, ce qui fait une superficie de 15 000 coudées. On retrouve donc le chiffre 15 dans chaque espace de mille coudées de superficie.
La hauteur de l’arche était de 30 coudées, ainsi chacun des 3 étages était-il haut de 10 coudées. La superficie de l’arche étant de 15 000 coudées, la contenance d’un étage haut de dix coudées était par conséquent de 150 000 coudées. Nous obtenons donc le chiffre 150, qui est également un multiple de 15 (dix fois quinze).
Le nombre 15, qui revient comme un fil rouge dans les mesures de l’arche, fait allusion au Nom Ya (יה), de valeur numérique 15, et nous enseigne que l’arche avait pour but de restaurer ce Nom divin, auquel la génération du déluge avait porté atteinte.
[selon la guémara (Ména'hot 29b) : "Avec le nom [Youd-Hé - יָהּ], Hachem fonda le monde" = avec ces 2 lettres le monde fut créé".]

Nous pouvons ajouter que le mot téva (arche - תיבה) lui-même fait allusion au Nom Ya (יה), que l’on retrouve dans ses 2e et 4e lettres (respectivement, Youd, et Hé). Cela nous enseigne, à nouveau, que l’arche venait réparer l’atteinte portée au Nom divin, en même temps que la corruption de la terre.

"La dégradation des générations provient essentiellement du manque de vigilance des gens pour le vol et la spoliation sous toutes ses formes.

C'est la plus grande accusation pesant sur l'homme, conformément au commentaire de nos Sages (midrach Vayikra rabba 33,3) sur le verset : "Or la terre s'était corrompue" (Noa'h 6,11) : "Ils ont rempli une mesure de fautes, celle du vol étant le principal chef-d'accusation".

[rav Shmouël Wosner - rapporté dans le Omatok haOr
- à propos de la guémara (Erouvin 100b) : "Si la Torah n'avait pas été donnée, nous aurions appris [l'interdiction du] vol de la fourmi".]

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+ "D. dit à Noa’h : "la fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de brigandage à cause d’eux"." (Noa’h 6,13)

-> Rachi = D. a décidé la condamnation des habitants de la terre à cause du vol.

-> "Viens et vois comment est grande la force du vol.
La génération du déluge a transgressé toutes les prescriptions qui lui avaient été faites (meurtres, incestes, ...), mais finalement, elle n’a été détruite qu’à cause du vol."
[rabbi Yo'hanan - guémara Sanhédrin 108a]

-> Ceci peut être compris à la lumière de l'explication du rav Shimhon Hirsch concernant la raison pour laquelle un éved Ivri (esclave hébreu) fut la première mitsva que Moché Rabbénou enseigna au peuple juif au mont Sinai : "Le vol montre le mépris le plus direct de l'idée du droit de propriété, et une personne qui vole perd son droit à la liberté et est vidée de sa sainteté intrinsèque qui l'élevait au-dessus de la mondanité physique".

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-> "Combien la faute du vol est grave, car du Ciel on se hâte d’écouter le cri de celui qui a été volé, et les portes ne sont pas fermées devant ceux qui crient de cette façon."
['Hafets 'Haïm - Sefat Tamim ch. 3]

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-> "La terre s’était remplie d’iniquité" (Noa'h 6,11)

-> L’auteur du Yalkout haGuirchoni souligne que Hachem, miséricordieux, ne punit pas l’homme directement, mais tout d’abord ses biens : comme par les affections lépreuses qui touchaient en premier lieu les murs de sa maison, puis ses vêtements.
=> S’il en est ainsi, pourquoi n’appliqua-t-Il pas ce principe pour les contemporains de Noa’h, dont Il décréta directement la mort?

Leur argent ne leur appartenait pas, puisqu’ils l’avaient volé ; il était donc impossible de les punir par ce biais.
C’est la raison pour laquelle D. dut les sanctionner en les anéantissant. D’où le sens de cet enseignement de nos Sages : "Leur décret ne fut scellé qu’à cause du vol" : le Créateur dut les détruire par le déluge, car, en tant que voleurs, ils ne pouvaient pas être châtiés autrement.

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-> "La terre s’était remplie d’iniquité" (Noa'h 6,11)

=> Pourquoi les hommes de la génération du déluge, qui transgressaient de graves péchés comme l’idolâtrie et l’immoralité, furent-ils anéantis précisément à cause du vol ?

L’auteur du Pir'hé Chochana, l’un des élèves du ‘Hafets ‘Haïm, rapporte cette réflexion de son Maître :
il répond en s’appuyant sur cet enseignement de nos Sages : "Quand la mesure est pleine de fautes, quel est le principal chef d’accusation? Le vol".
Pourquoi? Dans le traité Avot, il est dit : "Celui qui accomplit une mitsva acquiert un défenseur et celui qui commet un péché acquiert un accusateur". Or, ces anges créés par la mitsva ou la avéra sont le reflet de l’acte étant à leur origine. Par exemple, si une mitsva a été exécutée avec zèle, l’ange qui en découle sera lui aussi zélé, alors qu’une autre faite avec paresse donnera naissance à un ange paresseux.

Or, le vol est généralement entrepris avec effronterie, si bien qu’il engendre un ange effronté.
Lorsque les péchés de l’homme outrepassent la mesure, il a de nombreux accusateurs, mais seul l’un d’entre eux, insolent, prend les devants pour s’empresser de l’accuser : celui créé par le vol.
Les autres cherchent également à l’accuser, mais n’ont pas la même audace. C’est pourquoi, parmi les nombreux péchés perpétrés par l’homme, le vol est son principal chef d’accusation, principe confirmé au sujet de la génération du déluge.

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-> "Car la terre était remplie de violence devant eux (Noa'h 6,13)

-> Rachi : Le décret contre eux n’a été scellé qu’à cause du vol

-> Le Tiféret Shlomo enseigne :
Le midrach rapporte qu’Avraham a demandé à Chem le fils de Noa’h comment ils avaient été sauvés du déluge, et que Chem lui a répondu que c’était par le mérite d’avoir eu pitié des animaux, des bêtes sauvages et des oiseaux qu’eux aussi avaient mérité la pitié du Ciel.

Par conséquent, si les gens de la génération du déluge avaient eu pitié les uns des autres, eux aussi auraient éveillé envers eux-mêmes la pitié du Ciel, et ils auraient été sauvés eux aussi du déluge.
Mais comme ils n’ont pas eu pitié les uns des autres et volaient et se montraient violents envers le prochain, il n’y a pas eu de pitié dans leur jugement, et le décret a été prononcé contre toutes leurs fautes mises ensemble.

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=> Pourquoi la punition de la génération du déluge, qui a été scellée parce qu’ils s’étaient livrés au vol, a-t-elle pris cette forme-là, de la descente d’un déluge, et non celle d’une autre forme de destruction?

Le Kli Yakar explique :
"Comme tout ce qui est volé rentre dans le domaine de quelqu’un d’autre, il est juste de leur infliger des cataractes d’eau, car alors chaque goutte touche l’autre et rentre dans son domaine.
Il est dit à propos des pluies de bénédiction : "Qui a creusé des rigoles à l’averse", d’où l’on peut déduire que chaque goutte a un canal particulier, et il y a de la place entre chaque goutte, pour que l’une ne pénètre pas dans le domaine de l’autre.
Or si quelqu’un a volé en entrant dans le domaine de l’autre, il est juste que les pluies de bénédiction se transforment pour lui en déluge, car alors toutes les gouttes se mélangent."

-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2019/10/02/10801-2

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-> b'h, également sur la notion du vol : https://todahm.com/2014/05/18/vous-ne-volerez-point