Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Dans l'année 600 de la vie de Noa'h [...] en ce jour-là jaillirent toutes le sources dugrand abîme, et les cataractes des cieux furent ouvertes"  (Noa'h  7;11)

Rav Mena'hem Mendel de Kotsk aimait, à propos de ce verset, appeler l'attention sur un enseignement du Zohar (par Rabbi Chimon Bar Yo'haï il y a 1900 ans!).
Celui-ci  trouve une allusion à la 600 année du 6e millénaire depuis la création du monde ( =l'année 5600 =1840).

Selon cette interprétation, le "jaillissement du grand abîme" et "l'ouverture des cataractes des cieux" (cf. verset ci-dessus) symbolisent les énormes développements de la connaissance et des découvertes scientifiques qui commenceront après cette date.

Le Rabbi de Kotsk (1787-1859) d'ajouter : "Nous avons vu de nos propres yeux dans tous les domaines et partout dans le monde, les grandes avancées de la science.
Elles sont assurément le résultat de ces prédictions divines qui remontent à des millénaires."

A notre époque, nous en avons vu encore bien plus ...

 

Source (b"h) : issu du "Talelei Oroth" du rav Yssa'har Dov Rubin

"Alors D. se souvint de Noa'h, et de tous les animaux sauvages et domestiques qui étaient avec lui dans l'arche."  (Noa'h 8;1)

Nous apprenons de ce verset que l'homme ne doit pas faire preuve de compassion uniquement envers ses semblables mais aussi à l'égard des animaux, à l'instar de D. qui se souvint aussi bien de Noa'h que de tous les animaux sauvages et domestiques qui l'accompagnaient dans l'arche.

Nous allons  voir ci-dessous 2 exemples du respect de nos Sages envers la souffrance des animaux.

1°/ Rav Rabinovits de Hongrie, lors de la 2e guerre mondiale, fut embarqué avec ses frères dans un train de déportation vers Auschwitz.
Au moment où le train se mit en branle, il sortit la tête de la lucarne pour crier à ceux qui restaient : "Je vous en prie! Donnez à manger à mes poules. Elles n’ont rien eu à picorer depuis hier!"
==> Il est emporté vers la mort avec toute sa famille et il n’oublie pas la peine de l’autre, en l’occurrence des poules !!!

2°/  C'était Roch Hachana et une foule importante était rassemblée dans la synagogue de Rabbi Its'hak Yaakov Horowitz (le 'Hozé de Lublin).
Tous attendaient avec impatience l'arrivée du maître, qui se trouvait alors dans une pièce adjacente, plongé dans ses derniers préparatifs en vue de la sonnerie du Shofar.

Soudain, le 'Hozé de Lublin se tourna vers ses proches avec la requête suivante :
"Inspectez la synagogue, et vérifiez si Rabbi David de Lélov s'y trouve.
- Non, répondirent les disciples.
- S'il en est ainsi, je ne pourrai pas commencer les sonneries sans lui."

Les fidèles partirent à la recherche de Rabbi David dans les rues de Lublin, et finirent par le retrouver dans ... une écurie voisine.
Et pour cause, constatant que les employés chargés de s'occuper des chevaux avaient abandonné leurs chevaux pour se rendre à la synagogue et y écouter les sonneries du Shofar, Rabbi David de Lélov s'était mis en devoir de les nourir de ses propres mains ...

Rabbi David de Lélov répondit aux disciples étonnés :
" Je ne suis pas prêt à écouter les sonneries du Shofar.
Est-ce seulement envers les êtres humains que l'on doit faire preuve de bonté?
N'est-il pas dit : "Et Sa miséricorde s'étend sur toutes Ses créatures"?

Pourquoi ces malheureuses bêtes devraient souffrir de la négligence de leur propriétaires qui les ont abandonnées à leur sort, sans fourrage?"

Quand Rabbi David rejoignit la synagogue, le 'Hozé de Lublin déclara : "Les préparatifs de Rabbi David en vue de la sonnerie du Shofar m'ont causé un immense plaisir.
Le cortège Célestre est descendu pour admirer la bonté et la miséricorde avec lesquelles Rabbi David s'est dévoué aux chevaux affamés ...
Son geste a fait taire tous les accusateurs et a annulé tous les mauvais décrets qui pesaient sur le peuple d'Israël.
Les soins qu'il a prodigué aux animaux ont eu plus d'effets dans le Ciel que toutes les intentions et méditations métaphysiques de beaucoup de grands de la génération.

Et le 'Hozé de Lublin de conclure :
Sachez que lorsque l'homme accomplit un geste de bonté et de miséricorde dans ce monde-ci, il entraîne que là-haut, dans les mondes supérieurs, une abondance de bonté et de miséricorde se déverse sur lui ainsi que sur l'ensemble du peuple d'Israël."

+ A SAVOIR :
[Selon nos Sages, il est interdit à une personne de manger avant d'avoir nourri son animal, comme il est écrit dans le verset (Bamidbar 11;15) : "Je donnerai de l'herbe dans ton champ pour ton bétail, tu mangeras et tu seras rassasié."  - guémara Béra'hot 40a & guémara Guittin 62a]

 

Source (b"h) : les récits sont issus de dvar Torah du rav Chaoul Greenfeld et du rav David Haddad

"Des bêtes qui ne seront pas pures. " (Noa’h 7 ;8)

Rabbi Yéhochoua ben Lévi a enseigné (Pessa’him 3) :
"Que l’homme n’émette jamais une parole indécente de sa bouche.
Nous voyons en effet que la Torah a rajouté 8 lettres pour ne pas employer un langage indécent et a écrit : "des bêtes qui ne sont pas pures", plutôt que "des bêtes impures"  [les 8 lettres se trouvent dans : אֲשֶׁר אֵינֶנָּה = achèr énéna = qui ne sont pas ]. "

Bien que la Torah emploie à plusieurs reprise le mot "impur", elle a pris soin d'utiliser dans ce passage un langage décent, car quand l'ordre fut donné de faire monter les bêtes dans l'arche, il n'y avait pas lieu de faire la distinction entre les espèces pures et impures.

En revanche, quand il s'agit de nous ordonner de nous éloigner des animaux interdits, il devient alors nécessaire de mettre l'accent sur leur impureté : "impurs ils sont pour vous".

 

Source (b"h) : le Béhoala chel Torah repris dans le Pniné haTorah du rav David Haddad

"Voici les descendants de Noa'h ... Noa'h donna naissance à 3 fils : Chèm, 'Ham et Yafét."   (Noa'h 6,9-10)

Voici les bonnes actions de Noa'h ("les descendants des justes, ce sont leurs bonnes actions" dit Rachi).

Noa'h a inculqué à lui-même et à ses semblables les 3 choses suivantes :

-> "Chèm" (se traduisant par : "nom")  = se souvenir constamment du nom de D.
[On peut ajouter la notion du : léchem chamayim = pour D., sans en tirer un quelconque intérêt personnel, dans la discrétion, ...) ;

-> " 'Ham" (se traduisant par : "chaud")  = accomplir chaque mitsva avec chaleur et enthousiasme .
[Il faut faire attention à l'habitude, au répétitif, qui endort notre feu d'agir avec ardeur ... ] ;

-> " Yafét " (se traduisant par : "beau")  = réaliser uniquement des actes qui soient beaux par eux-mêmes et appréciés des hommes.

[On peut ajouter l'idée de chercher à embellir les mitsvot de D.
En effet, il est écrit : "Voici mon D. et je L’embellirai "  (Chémot 15 ;2)
La guémara (Shabbath 133b) de dire = "Comment peut-on embellir D. ? En embellissant Ses mitsvot. "]

 

Source (b"h) : au nom du Rabbi de Pchis'ha, adaptation personnelle de cet enseignement repris par le rav Alexander Zoucha Friedman dans son "Mayana Chel Torah".

<----------->

-> Rachi nous dit que les principaux enfants d’un tsadik sont ses bonnes actions.
Les enfants de Noa’h : חם , שם et יפת (Noa'h 6,9) sont ses maassim tovim (bonnes actions).
שם (Chèm) = il a toujours eu le שם ה (chém Hachem) le Nom d’Hachem avec lui.
חם ('ham) signifie chaleur, ce qui implique qu’il a agi avec passion et enthousiasme.
יפת (Yafét) = la beauté, fait référence au fait qu’il a effectué des belles actions.

<----------->

-> "Noa'h était un homme juste et intègre dans ses générations, Noah marchait avec D." (Noa'h 6,9)

-> Le Kli Yakar demande : "À quoi correspondent les 3 louanges du texte au sujet de Noa'h : "juste, intègre et Noa'h marchait avec D."?"

Le Kli Yakar répond que la génération du déluge corrompit le monde de 3 façons différentes : le vol, l'immoralité et l'idolâtrie.
Aussi, la Torah vient-elle nous enseigner que Noa'h s'était préservé de ces 3 fautes : "juste" car il ne volait pas les autres, "intègre" car il s'est abstenu de l'immoralité (il est né avec la mila), "Noa'h marchait avec D." car il ne s'est jamais tourné vers d'autres dieux mais seulement vers Hachem.

 "Fais une lucarne à l'arche."   (Noa'h 6,16)

1°/ Le Avnei Azel rapporte qu'il est écrit dans le Zohar que le nom Noa'h renferme une allusion au Shabbath (car Noa'h veut dire : "repos").

Le Shabbath représente une bouée de sauvetage face au déluge qui bouleverse le monde.

Lorsque l'on ajoute la valeur numérique du mot : צהר (tsohar =lucarne =295) à celle du mot : תבה (téva =arche =407), on obtient le nombre 702 ( =295+407), qui est la valeur numérique du mot : שבת (Shabbath).
Quand tu feras "une lucarne à l'arche", ce sera comparable au Shabbath, qui sauvera du déluge ...

2°/ Le mot : téva (=arche - תבה) veut également dire : "mot".
Le Sfar Emet explique : "fais une lucarne au mot" comme :
= donne de la lumière au mot!
Utilise la puissance des mots pour sauver les hommes du déluge des soucis matériels dans lequel la génération est plongée ...
Fais que chaque mot de Torah et de prière qui émane de ta bouche éclaire et illumine ton entourage!

 

Source (b"h) : "mayana chel Torah" du rav Alexander Zoucha Friedman

-> La dimension du Shabbath est attirée dans les 6 jours de la semaine lorsqu’on apporte la lumière (צהר) dans les mots (תבה) de la Prière et de la Torah (par la force de l’intention – dans la Prière – et celle de l’approfondissement – dans l’étude), comme il est dit": Tu feras un éclairage à l’Arche" (tso'ar taassé laTéva - Noa'h 6,16).
[selon le Baal Chem Tov, le mot "Téva" (תבה) signifie aussi le : "mot" de la Prière et de la Torah]
Aussi, lorsque nous ajoutons la valeur numérique de Tsoar à celle de Téva, nous obtenons celle de Shabbath.

<--------->

=> Pourquoi Noa’h incarne-t-il le Shabbath?

1°/ Dans différents passages du Zohar, le personnage de Noa’h est comparé au Shabbath :
- "Noa’h correspond au jour du Shabbath" [Zohar - Pin’has 256a] ;
- "Noa’h c’est Chabbath" [Tikouné Zohar 54b] ;
- "Jusqu’à ce qu’arrive Noa’h qui est Shabbath" [Tikouné Zohar 138b].
Cela vient nous enseigner en particulier que Noa’h a été sauvé du Déluge par le mérite de l’observation du Shabbath
[Sfat Emeth - Noa’h 5638]

2°/ Le Imrei Noam (Noa’h 5) écrit : "Il est connu que Noa’h est une allusion au Shabbath, comme il est dit: "VayaNa’h bayom achichi" (Il s’est reposé le septième jour - וַיָּנַח בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי - Yitro 20,11)
[le terme וַיָּנַח (VayaNa’h - il s’est reposé) rappelle le nom נח (Noa’h)].
De même, il est rapporté dans le Séfer Yetsira [4,11]: "Il [D.] a fait régner la lettre Tav sur la Grâce [‘Hen - חן] ... et Il en a formé le Shabbath". Cela correspond [au verset:] ‘Et Noa’h [נח] trouva grâce [‘Hen - חן] aux yeux de D.’ (Noa'h 6,8)
[à noter que חן (‘Hen – grâce) et נח (Noa’h) sont formés des mêmes lettres].

Ceci est en allusion dans le verset: "Tu donneras du jour (Tsoar צהר ) à l’arche" (Noa'h 6,16).
En effet, lorsque nous ajoutons la valeur numérique de Tsoar (צהר) à celle de Tévah (תבה), nous obtenons la valeur numérique de Chabbath (שבת).
=> Ainsi, le Sfat Emeth [5633] enseigne : "Le saint Shabbath ressemble à l’arche de Noa’h. En semaine, tout un chacun est préoccupé avec les questions liées à ce Monde. Le Shabbath, il y a une possibilité pour un juif
d’échapper, de laisser [les soucis de ce Monde] et de se placer sous les ailes de la Présence Divine (Chékhina), c’est-à-dire s’abriter sous la Souccat Chalom (symbole de la Source de Vie), tout comme Noa’h fut dissimulé dans l’arche ... Le Monde entier fut détruit et Noa’h dut recevoir une nouvelle vie à partir de la Source de la vie. [Ce renouvellement] se reproduit lors de chaque Saint Shabbath."

[Le nom de notre Noa’h provient du mot Ménou’ha, le repos. La Ménou’ha par excellence est celle que procure le Shabbath, comme l’enseigne Rachi (Béréchit 2,2): "Que manquait-il au Monde? Le repos (ménou'ha - מנוחה). Le Shabbath est venu, et avec lui le repos. Alors seulement l’œuvre de Création a été terminée et menée à bonne fin".
Le nom Noa'h (נח) rappelle justement le repos du Chabbath, comme il est dit : "Il se reposa (vayichbot) le 7e jour" (Béréchit 2,2). Le Targoum Onkelos traduit : "vayichbot" par véna'h (VéNa’h - ונח) [terme qui s’apparente
au mot נח - Noa’h].]

3°/ La première personne que la Torah rapporte comme "tsadik" fut Noa’h, comme il est dit: "Noa'h fut un homme juste intègre (Noa'h ich tsadik tamim aya - Noa'h 6,9).
Ainsi, Noa’h fut, à l’image du Shabbath pour le Temps (et du Temple pour l’Espace), l’éclairage bienfaisant de sa génération (ét a'or ki tov) [Zohar].

<--->

-> De même que Noa’h symbolise le Shabbath, sa génération symbolise les 6 jours de la semaine.
Pour que la bénédiction du Shabbath se répande sur les jours de la semaine et leur attribue leur vitalité spirituelle, nous devons manifester notre désir et notre attente du Shabbath au quotidien [c’est l’attachement au Shabbath qui procure vie et bénédiction].
Ainsi, en s’opposant au tsadikim de la génération (Shabbath), les contemporains de Noa’h (les 6 jours de la semaine) ont provoqué leur propre destruction.
[Chem miChmouel]

<--->

-> Le Shabbath nous protège du "Déluge" (les tourments) de ce Monde.
Durant Shabbath, nous nous occupons, principalement ; de l’étude de la Thora (la Pensée), de la Prière (la Parole) et des trois repas (l’Action).
Ces trois activités correspondent respectivement aux trois enfants de Noa’h : Chem (la Yéchiva de Chem), Yafét (la beauté de la langue grecque) et ‘Ham (l’esclave).
Grâce à celles-ci, le Shabbath nous protège des trois mauvais traits de caractère (midot ra'ot) : l’attirance pour les plaisirs (taavot), la recherche des honneurs (kavod) et la jalousie (kin'a).
Noa’h se protégea de ces 3 mauvaises midot, contrairement aux gens de sa génération [celles-ci correspondant aux 3 fautes qu’ils commirent : l’idolâtrie, l’inceste et le vol – Rachi sur Noa'h 6,11].
C’est pour cela qu’il fut sauvé contrairement à ces contemporains.
[Chem Michmouel]

+ "D. dit à Noa'h : 'Je maintiendrai Mon alliance avec toi, et les humains ne seront plus jamais anéantis par les eaux du déluge' " (Noa'h 9;11)

Nous allons voir (b"h) ci-après un dvar Torah du rav Chakh (Yarhé Kala - août 1983).

Rabbi Yéhouda dit dans le midrach : "Un déluge d'eau ne se produira plus jamais ... mais un déluge de soufre et de feu reste encore possible."

Effectivement, que de déluges de feu nous avons endurés!
Et cela depuis la 1ere guerre mondiale.

Depuis lors, un déluge de feu terrifiant n'a pas cessé de nous emporter, et nous gardons encore en nous la marque indélébile de millions et de millions d'êtres humains aux fours crématoires.

Quelle est la cause de tous ces malheurs?
De façon extrêment succinte et incisive, notre paracha nous en donne la raison : "Car toute chair s'est corrompue sur la terre."
Ce verset nous met en garde : à nous de rester vigilants!
Nous pouvons épargner au monde un déluge de feu en ne répétant pas les graves erreurs des générations antérieures.

Comment se sont-elles corrompues?
Par l'absence de droiture et le manque de tsniout.

2 par 2 = Hallel complet

+ "2 par 2, ils vinrent vers Noa'h" (= "shnayim shnayim ba'ou el Noa'h" - Noa'h 7;9)

Il y a un Midrach (Midrach Pli'ah) sur ce verset disant : "Ce sont les jours de l'année durant lesquels nous récitons le Hallel complet".

Quel est le sens de ce midrach?

Les jours où le Hallel n'est pas lu de façon abrégé sont :
- 'Shnayim' = 2 = les 2 jours de Pessa'h ;
- 'Shnayim' = 2 = les 2 jours de Shavouot ;
- 'ba'ou' = valeur numérique de 9 = les 9 jours de Souccot (incluant Sim'ha Torah) ;
- 'el Noa'h' = valeur numérique de 89 = même valeur numérique que le mot : 'Hanoucca = les jours de 'Hanoucca.

Que notre Torah est belle!! Toda HM !!!

 

Source : traduction & adaptation personnelle (b"h) du "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky 

3 courtes réflexions sur la paracha Noa’h :

+ 3 très courtes réflexions sur Noa'h :

1°/ La Paracha Noa'h commence par les mots : "élé toldot Noa'h" (voici les générations de Noa'h).
La 1ere lettre de chacun de ces 3 mots compose le verbe "éten" (= je donne).

A l'image de son descendant Avraham, tâchons d'être les dignes descendants de Noa'h en donnant aux autres.

2°/ Dans la Téva, seuls les couples étaient invités à résider dans l'arche protectrice, ceux qui s'y présentaient seuls ou ceux qui ne vivaient que pour eux-mêmes n'y étaient pas admis.

Le mot Noa'h est le radical du mot "ménou'ha" (= sérénité).
La sérénité dans un couple vient lorsque les 2 parties du couple se considèrent comme étant 2 êtres liés (chacun est important aux yeux de l'autre et tous 2 tentent de s'apporter mutuellement).

3°/ La Torah donne une astuce : "Bo el aTéva" (Entre dans l’arche)
‘Téva’ a comme synonyme : ‘Mot’.
La façon d'être sauvé du déluge est d’entrer dans l’arche, et la manière de s’abriter de tous ce qui trouble le calme est d’entrer dans les mots : les mots de la prière et de l’étude de la Torah.

De même, dans notre vie de tous les jours, où l'on est pris dans le déluge de la vie (le travail, le stress, le téléphone, ...), sachons prendre du temps pour nous, pour vivre dans le calme, la paix, le vrai, en rentrant dans l'arche : les mots de prière et de Torah (et ainsi être avec Noa'h = sérénité - ménou'ha).
== Montez à bord de l'arche afin de permettre d'amener votre vie à bon port (malgré le déluge extérieur) dans la sérénité et l'amour d'autrui!!!

Compatir à la détresse d’autrui

+ "D. dit à Noa'h : "la fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de brigandage à cause d'eux" " (Noa'h 6;13)

Rachi = D. a décidé la condamnation des habitants de la terre à cause du vol.
Guémara Sanhédrin (108a) = "Viens et vois comment est grande la force du vol. La génération du déluge a transgressé toutes les prescriptions qui lui avaient été faites, mais finalement, elle n'a été détruite qu'à cause du vol."

De tous les crimes commis par la génération du déluge, seul celui du "pillage" a scellé sa condamnation.
Et pourtant, ils commirent des crimes apparemment bien plus graves : meurtres, incestes, ...

== Seul celui qui compatit à la détresse d'autrui est digne de compassion, or celui qui vole sans retenue n'en mérite aucune.

 

 Sources : le site OrIsraël.fr + le livre "Guévourot aTorah" de Gabriel Cohen

Dimensions de l’arche & nom de D.

"300 coudées est la longueur de l'arche, 50 coudées sa largeur et 30 sa hauteur" (Noa'h 6;15)

Les dimensions de l'arche évoquent le nom de D. sous ses 2 formes : orale et écrite, associant ainsi la rigueur et la miséricorde/bonté : a-d-o-n-a-ï et youd-hé-vav-hé (pour dire ces 2 noms oralement, rajoutez un "et puis" entre chaque syllabe).

Il y a 4 lettres hébraïques dans ces 2 noms de D. :
- pour a-d-o-n-a-ï (אדני) = aleph + dalet + noun + youd ;
- pour le 2e (יהוה) = youd + hé + vav + hé
On va multiplier les deux 1eres lettres ensemble, puis les deux 2e, ...

- Pour la hauteur : 1 * 10 (soit : aleph*youd) + 4*5 (soit : dalet*hé)
= 10+20 = 30
- Pour la longueur : 50*6 (soit : noun*vav) = 300
- Pour la largeur: 10*5 (soit : youd*hé) = 50

Source : Malbim (Noa'h 6,15)

<-------->

-> La valeur numérique du mot Soucca (סוכה) est égale à 91, comme la somme du nom de D. tel qu’on l’écrit (יהוה) et tel qu’on le prononce (אדני).

Nos Sages font remarquer que cela va au-delà d'un simple total, puisque :
- le Nom Divin Adnout (אדני) a une valeur de 65, comme les 2 lettres de l'extérieur du mot : סה ;
- le Nom Divin Havata (יהוה) a une valeur de 26, comme les 2 lettres de l'intérieur : וכ
=> Cela met en avant le fait de la présence totale de Hachem dans la Soucca.

-> En se basant sur cela, le Chem Michmouël (Souccot 5674) écrit :
"Il se trouve que la Souca nous entoure des Nom Saints (de D.), et c'est pour cela que les forces du mal n'ont pas la capacité de porter atteinte à l'homme."

[la Soucca, a une telle Présence Divine, qu'elle nous sert de protection contre toute mauvaise force spirituelle!

=> Le message de la Téva et de la Soucca est : en dehors les choses ne vont peut être pas bien du tout, c'est le maboul, mais à l'intérieur nous sommes protégés.
Tout juif doit se construire sa Téva, sa Soucca : ce lieu où réside en lui beaucoup de sentiments positifs envers Hachem, et alors il peut évoluer durant sa vie dans la joie, confiant d'être à chaque instant dans les bras de D.!]