Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Hachem parla à Moché pour qu'il dise : "Parle aux juifs et qu'ils M'apportent une offrande élevée. Vous prendrez Mon offrande de toute personne portée par son cœur à donner." (Térouma 25,1-2)

-> Le Tabernacle était appelé en hébreu : Michkan, ce mot a la connotation d'une résidence [de la racine "chakhane", signifiant "habiter"], mais également celle d'une garantie ou d'un gage : machkon, en hébreu.

Les actes des juifs sont déterminants :
- S'ils agissent bien, ils méritent que la Présence Divine réside parmi eux, ils sont les enfants qui mangent à la Table de leur père et sont nourris par Sa bonté.
Le Tabernacle est alors "une résidence".

- Cependant, si les juifs fautent et méritent d'être anéantis, Hachem retire Sa Présence de parmi eux et détruit le Tabernacle.
Dans ce cas, le Michkan est semblable à un "gage" que le prêteur emporte pour s'assurer du remboursement du prêt. Si l'emprunteur ne s'acquitte pas de sa dette, le prêteur lui prend le gage.
[...]

Est-il possible que Hachem fasse résider Sa Présence en un lieu construit par des êtres humains? ...

Le verset dit : "L'intérieur est dallé de l'amour des fils de Jérusalem" (Chir haChirim 3,10) = le but essentiel du Michkan est de démontrer l'amour de D. pour Israël.

Comme chaque juif avait offert les matériaux nécessaires à la construction de cet édifice, Hachem fut satisfait et fit résider Sa Présence parmi eux constamment.
Ce n'était pas de cet édifice lui-même que D. était satisfait mais de l'intention que les juifs y avaient investi.
[...]

Lorsque Hachem dit : "Qu'ils apportent pour Moi une offrande élevée", Il employa le mot hébreu "li" (pour Moi - לִי), qui peut signifier également : "pour le youd" (lé youd - לִ י).

Ceci nous enseigne qu'une personne donnant la charité doit penser au Tétragramme (יהוה) :
- L'argent donné représente le youd.
- La main représente le Hé. Elle a 5 doigts [et la valeur numérique de Hé est de : 5].
- Le bras étendu pour donner la charité au pauvre est le : vav.
- La main ouverte du pauvre est le Hé final.

=> Ceci nous enseigne que Hachem est avec les pauvres, et nous montre l'importance de la charité.

Hachem dit donc que les offrandes devaient être données : "pour le youd".
Une personne qui donne la charité aux pauvres ou au responsable de la caisse de charité dans un but désintéressé complète le Nom Divin (Tétragramme).
[...]

La Torah dit : "Ils prendront Mon offrande de toute personne portée par son cœur à donner".
Les collecteurs n'étaient pas autorisés à prendre l'offrande à moins qu'elle ne fût donnée de tout cœur ...
En effet, une personne pouvait avoir décidé de ne rien donner, mais en voyant les collecteurs approcher, elle contribuait par gêne (ex: le qu'en dira-t-on?). Dans ce cens, elle ne donnait l'offrande que par honte.

Hachem ordonna donc de ne pas aller trouver les gens ou les convoquer pour la collecte des matériaux. Les responsables devaient rester assis passivement, et quiconque voulait donner une offrande venait à eux.
Ainsi, pouvaient-ils être certains que le donateur offrait sa part "pour D.", et non par respect/crainte pour les collecteurs.
[c'était à 100% : "Qu'ils apportent pour Moi (Hachem)", sans aucunement vexer quelqu'un en le forçant, lui rappeler qu'il n'a pas donné!]

[Méam Loez - Térouma 25,1-2]

"Qu'ils Me fassent un Sanctuaire (mikdach) et Je résiderai parmi eux. Vous ferez le Michkan et tous ses ustensiles selon le modèle que Je te montre" (Térouma 25,8-9)

-> La Présence Divine allait résider essentiellement à l'intérieur des juifs, et non dans le bois et le métal du Michkan.
Certes, un édifice tangible devait être construit mais sa seule fonction était de stimuler spirituellement le peuple.

Entrer dans le Michkan, le Temple ou une synagogue n'est pas suffisant en soi. Un bâtiment n'est fait que de bois et de pierre. Le principal, ce sont les personnes qui s'y trouvent et qui doivent s'imprégner de la sainteté de la Présence Divine, sanctifier leur cœur et se tenir avec crainte devant D. pour ne pas agir contrairement à Sa volonté.

Un tel édifice peut alors être appelé "un Sanctuaire", un Michkan, une congrégation sainte ou un Temple.
Ce n'est pas le bois dont il est fait qui est important mais le cœur des fidèles qui s'y rassemblent.

L'édifice physique a pour seul but de tirer ceux qui le fréquentent de leur torpeur spirituelle et de diriger leur conscience vers Hachem.
Ainsi chacun se dira : "Si je me trouve dans ce lieu saint où réside la Présence Divine, je dois me comporter avec crainte et ne pas prendre part à des conversations futiles". [Alchikh haKadoch]

Ce sont donc les personnes elles-mêmes qui constituent le "vrai" Michkan. C'est pourquoi après avoir dit : "Qu'ils me fassent un Michkan", Hachem ajouta : "ainsi ils feront".
Les hommes doivent travailler sur eux-mêmes pour faire le Michkan en purifiant leur cœur.
[...]

Construire une synagogue est considéré comme un acte aussi important que de bâtir le Temple.

Les prières offertes chaque jour à la synagogue sont comparables au service (avoda) des sacrifices effectué au Temple. En effet, la prière est aussi appelée "service" (avoda) ...
La synagogue qui reflète le Temple d'en-Haut doit être aussi belle que possible.
[...]

Le roi David dit : "Il a libéré mon âme dans la paix parce qu'un grand nombre était avec moi" (Téhilim 55,19)
Ce verset signifie : "Hachem m'a libéré des ennemis qui m'attaquaient parce qu'un grand nombre était avec moi, car je priais toujours avec la communauté" ...

Si un homme prie à la synagogue, c'est comme s'il avait apporté une offrande de farine (korban min'ha), en d'autres termes un don à Hachem. [guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,1 ; 33b]

"Je suis un mur et ma gorge ressemble à des tours" (Chir haChirim 8,10).
Les érudits sont comparés à un "mur" car le mérite de la Torah qu'ils étudient protège les juifs et annule les décrets funestes comme un mur protège une ville et empêche l'ennemi d'y pénétrer.

Les synagogues et les maisons d'étude, quant à elles, sont appelées des "tours".
Le mérite de la Torah et de la prière protège la génération comme des tours protègent une ville.
Les tours, très hautes, accordent une meilleure protection que le mur.
Depuis la tour, les soldats peuvent tirer des flèches, catapulter des pierres sur l'ennemi et le mettre en fuite. [guémara Pessa'him 87a]
[...]

Il est écrit : "Dans une multitude est l'honneur du Roi" (Michlé 14,28).
L'honneur du roi est rehaussé par la présence d'une multitude de personnes ...

Lorsque les juifs se rassemble dans les synagogues et les maisons d'étude pour prier et écouter l'enseignement du rav, Hachem dit aux anges : "Venez voir Mon peuple, celui que J'ai créé" ...

Si un homme fréquentant régulièrement la synagogue s'en absente une jour, Hachem demande de ses nouvelles.
S'il ne s'y est pas rendu parce qu'il devait accomplir une autre bonne action, ce sera admis.
Mais s'il s'est absenté à cause de ses affaires commerciales, il ne connaîtra pas de succès dans ses entreprises étant donné qu'il n'a pas mis sa confiance en Hachem.

Rabbi Yo'hanan enseignait qu'en l'absence d'un groupe de 10 hommes (minyan) à la synagogue, Hachem dit, dans Son courroux : "Pourquoi suis-Je venu alors que personne n'est là pour M'accueillir? J'ai appelé sans que personne ne réponde!" (Yéchayahou 50,2).
Hachem demande : "Pourquoi n'y a-t-il personne pour répondre Amen et dire la Kédoucha?"

Un homme qui dispose d'une synagogue dans son quartier et ne s'y rendant pas est appelé un mauvais voisin. Il attire l'exil, à lui-même ainsi qu'à ses enfants.

[Méam Loez - Térouma 25,8-9]

Questions/Réponses – Paracha Térouma

+ Questions/Réponses - Paracha Térouma :

1°/ Pourquoi la paracha de Michpatim qui contient les lois civiles juives, est-elle juxtaposée à celle de Térouma, traitant du Michkan et ses composants?

-> Le Beit haLévi explique que la Torah a juxtaposé ces 2 parachiot pour nous enseigner qu'avant de donner à une bonne cause comme pour le michkan, nous devons tout d'abord nous assurer que cet argent a été obtenu de façon cashère, et cela ne peut être déterminé que par la connaissance des lois civiles juives.

Le Beit haLévi de dire : "Avant de donner à la tsédaka, nous devons être certains que c'est bien notre argent!"

[comme on dit : la fin ne justifie pas les moyens = une utilisation louable de l'argent, ne pourra jamais venir justifier sa mauvaise origine.
Par exemple, un étrog magnifique que l'on a acheté avec de l'argent volé, n'est pas casher!
=> Si tu veux véritablement donner à une bonne cause, alors commence par le gagner honnêtement.]

-> Le rav Zalman Sorotzkin suggère qu'après que les juifs aient entendu les lois de la paracha Michpatim, ils ont voulu retourner en Egypte pour rendre les objets qu'ils avaient "empruntés" à leurs voisins égyptiens (cf.Bo 12,35).

Sachant qu'ils y avaient légalement droit, en tant que paiement pour le travail accompli en tant qu'esclaves (cf.guémara 91a), pour les rassurer, D. leur a immédiatement ordonné de donner ces mêmes objets pour la construction du Michkan.
[en effet, si Hachem en demande une partie, c'est que la totalité nous appartient honnêtement, nous sommes alors totalement rassurés!]

<------------->

2°/ L'or ayant plus de valeur que le bois, afin d'honorer la Torah qui y est dedans, il aurait été plus logique de faire l'Arche (aron) entièrement en or, et non pas d'uniquement le recouvrir à l'intérieur et à l'extérieur (v.25,10).
=> Pourquoi cela n'est pas le cas?

-> Le Daat Zékénim et le 'Hizkouni expliquent que si l'Arche aurait été totalement en or, cela l'aurait rendu trop lourde à transporter sur les épaules des Lévi'im.
[en effet, rien ne doit se faire au détriment d'autres personnes, même embellir l'Arche contenant la Torah]

-> Le rav Moché Feinstein remet en question cet argument, en calculant qu'avec l'Arche comme décrite dans la Torah, on arrive déjà à un poids total approximatif de 8 tonnes!!

Il répond que c'est parce que l'Arche qui contient les rouleaux de la Torah et les Tables de la Loi, renvoie à l'étude de la Torah.
Bien que l'or est considéré comme ayant plus de valeur que le bois, ce dernier a l'avantage d'être vivant et organique.

Or, nous faisons référence à la Torah comme d'une : "Torat 'Haïm" (une Torah de vie), puisqu'elle nous fournit les outils nécessaires pour faire face à chacun des défis de notre vie.

Ainsi, Hachem a souhaité que la Torah soit dans un boitier principalement en bois pour nous enseigner qu'aucun juif ne doit jamais rester statique, mais plutôt être constamment en vie : se développant, changeant, apprenant et s'adaptant.

[même un grand tsadik ne doit jamais se croire dans un habitat dorée, et comme le bois il se doit de toujours rester en dynamique positive pour ne pas pourrir. Dans la vie si l'on n'avance pas, on recule (se dégrade)!]

L'Arche était principalement constitué de bois (qui est vivant), recouvert à l’intérieur et à l'extérieur d'or (qui est inanimé, fixe).
=> De même, nous devons vivre la Torah en se l'appropriant en y mettant toute notre joie et enthousiasme (le bois), mais cela doit se faire dans les limites fixes imposées par nos Sages (l'or).

-> b'h, à ce sujet voir également : https://todahm.com/2018/02/19/6177

<--->

-> "[La Torah] est un arbre de vie pour ceux qui s'y attachent" (Michlé 3,18)
-> "[Les paroles de Torah] sont plus précieuses que l'or" (Téhilim 19,11)

<------------->

3°/ Qui s'est fait tatoué dans cette paracha Térouma?

-> Le midrach (Tan'houma Chémini 8) enseigne que lorsque Hachem a ordonné à Moché de faire la Ménorah pour le Michkan, Il lui a montré son apparence dans une représentation de feu, mais Moché avait toujours des difficultés à la saisir.
Hachem a alors gravé une image de la Ménora dans la paume de Moché, et lui a dit de l'utiliser comme d'un plan, mais malgré cela, Moché luttait pour clairement se la représenter.
Finalement Hachem lui a demandé de lancer un morceau d'or dans le feu, et la Ménora est alors apparue totalement formée.

-> Le rav 'Haïm Kanievsky est d'avis que cette gravure dans la paume de Moché ne violait pas l'interdiction de la Torah : "vous ne ferez pas de tatouage sur vous" (Kédochim 19,28), car ce n'était pas une image externe incrustée sur sa peau. Mais plutôt, Hachem l'a créé comme une partie innée du corps de Moché, à l'image des plis et des lignes que l'on trouve naturellement dans la main de toute personne.

<------------->

4°/ Hachem a ordonné à Moché : "Tu feras 2 Chérubins en or" (Térouma 25,18) sur le couvercle de l'Arche.
La guémara (Baba Batra 99b) enseigne que les 2 chérubins se regardaient l'un l'autre, lorsque les juifs faisaient la volonté de Hachem, et miraculeusement se détournaient lorsqu'ils fautaient.

=> Comment comprendre la guémara (Yoma 54b) qui nous enseigne que lorsque les non-juifs sont entrés dans le Temple pour le détruire, ils ont trouvé les Chérubins s'enlaçant amoureusement, alors que c'était clairement un moment où le peuple juif ne faisait pas la volonté de D.?

-> Le Shita Mékoubétsét (guémara Baba Batra 99a) répond que Hachem a placé les Chérubins dans cette position afin que les non-juifs puissent se rendre compte d'à quel point Il nous aime, et ce même à un moment aussi tragique.

Le rav Galinsky (véIgadéta) dit : en comparaison des nations, nous sommes toujours considérés comme bons.
Il rapporte d'ailleurs les paroles du Noam Elimélé'h (Likouté Chochana) : "Même le pire des juifs est plus grand que le meilleur des non-juifs!"
[il explique la signification des paroles d'Ochéa à Hachem, comme rapportées dans la guémara Pessa'him 87a]

-> Selon rabbi Yéhouda Rosanes (Parachat Dérachim - drouch 23), bien que les juifs aient fauté, ils ont été pardonnés puisque la destruction du Temple était considérée comme leur punition, et c'est ainsi qu'ils étaient de nouveau considérés comme faisant la volonté de Hachem.

-> Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach 2,13) cite l'enseignement de nos Sages affirmant que la présence Divine ne quitte jamais les juifs pendant le Shabbath et également les Yom Tov.
Il calcule que le 1er Temple a été détruit pendant Shabbath, et dans ce cas la présence divine résidait toujours parmi nous et les Chérubins étaient enlacés.

-> Le Maharcha (guémara Yoma 54b) suggère que puisque les juifs allaient être aussi sévèrement punis, ils avaient besoin de cette manifestation de proximité totale et d'amour puissant.
Lorsque Hachem est obligé de nous infliger une punition en utilisant son Attribut de justice, il doit d'abord et avant tout se remplir de miséricorde et d'amour.

C'est pourquoi, ce n'est qu'une fois que les Chérubins s'enlaçaient en signe d'amour, que D. pouvait décréter la destruction du Temple, ainsi que l'exil des juifs qui allait en résulter.

Le rav 'Haïm Chmoulévitz ajoute que nos Sages enseignent : "De la même façon qu'Il (Hachem) est miséricordieux, alors toi aussi tu dois être miséricordieux" (guémara Shabbath 133b).

Puisque nous devons suivre la façon de faire de D., nous devons donc avoir à l'esprit que dans les situations où nous sommes contraints à punir quelqu'un, nous ne devons pas le faire par la haine ou la rancune, mais plutôt par amour et par proximité avec lui, à l'image des Chérubins.

En effet, ce n'est qu'une fois que l'on a fait monter en nous de l'attachement envers autrui (notre amour/miséricorde), au point de le considérer sincèrement comme notre seul enfant, alors nous pouvons mettre en application la punition pour ses mauvaises actions (à 100% pour son bien).

"Tu placeras sur la Table le pain de proposition devant Moi, perpétuellement" (Térouma 25,30)

-> Selon la guémara (Ména'hot 29a), un grand miracle se produisait avec le "Lé'hem haPanim" : il était récupéré dans le même état qu'il avait été laissé.

Le 12 pains de proposition ("Lé'hem haPanim") étaient placés sur la Table alors qu'ils étaient frais et chauds, avec de la vapeur qui s'en échappée.
Ils y restaient pendant une semaine, et lorsqu'on les récupérait ils étaient toujours chauds et fumant.

=> Quel était l'objectif de ce grand miracle?

Le "Lé'hem haPanim" restait chaud et frais toute la semaine pour nous enseigner comment étudier la Torah, qui est comparée à du pain (cf.Michlé 9,5 : "Venez, mangez de mon pain").

La Torah doit constamment être fraîche [et chaude] : nous devons toujours l'étudier avec enthousiasme et fraîcheur.

[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada sur Ména'hot 29a]

<--->

-> La guémara (Ména'hot 96a) dit sur les pains de proposition qu’on les élevait devant les pèlerins et on les leur montrait en disant "Voyez combien vous êtes chers à D."

-> On voulait faire constater aux juifs présents dans la cour (azara) que même une semaine plus tard, le pain était toujours aussi chaud, avec de la vapeur qui montait, que lorsqu'il avait pu être amené, et c'est pourquoi on le levait devant les pèlerins.
Le Divré Mordé'haï explique que cela venait nous insinuer que le service de Hachem doit être pratiqué avec enthousiasme et d’un cœur chaleureux. C’est cela "être cher à D.", quand on Le sert chaleureusement et avec un enthousiasme constant.

[Hachem désire notre cœur, un service Divin qui est fait avec des battements, avec de la vie, de la chaleur, ... et non dans la froideur de la routine, du qu'en dira-t-on, ...]

<--->

-> b'h, voir également l'enseignement du Imré Emet : https://todahm.com/2019/07/07/9508-2

<--->

-> Le midrach (Vayikra Raba 32,3) raconte qu'un effronté se moqua du Pain de Proposition, qu'on retirait le Shabbat, environ une semaine après l'avoir cuit, et dit au sujet de : "Vous le présenterez le Shabbat" : "Il est d'usage que le roi mange du pain frais du jour - un pain rassis de 9 jours lui convient-il?"

Rabbi Hanoch Héni'h d'Alexandrie dit à ce sujet : "A priori, ce n'est pas un effronté, mais un idiot : la vérité, c'est que lorsqu'on retirait le pain, il était aussi frais que le jour où il avait été préparé. C'était l'un des miracles qui se produisaient au Temple. S'il en est ainsi, pourquoi disait-il cela? La réponse", dit le Rebbe, "c'est que l'on voit l'autre en fonction de ce qu'on est. Quand on est rassis', on voit le reste ainsi."

Le Beit Israël ajoute : "C'est pour cette raison que ce pain était appelé littéralement : Lé'hem Hapanim (le Pain des faces), car il reflétait le visage de chacun. On le voyait tel que l'on était soi-même."

<-------->

-> Pourquoi est-ce que le sujet de la Table est abordé juste après celui concernant l'Arche?

Cela fait allusion au fait que la table d'une personne doit être un lieu de Torah (l'Arche contient les Tables de la Loi, représentant la Torah), comme il est écrit : "si 3 personnes ont mangé à une table et y ont prononcé des paroles de Torah, c’est comme si elles avaient mangé à la table de Hachem" (Rabbi Chimon - Pirké Avot 3,4).

Le mot Table (Choul'han - שולחן) a la même guématria que : méchaméa'h (réjouir - משמח), car celui qui traite sa table comme il le faut, en y faisant les bénédictions (béra'hot) et en y disant au cours des repas des paroles de Torah (divré Torah), alors il réjouit Hachem.

Cependant, le mot : שולחן a les mêmes lettres que : לנחש (léna'hach - au serpent), car si quelqu'un mange son repas pas comme il le faut, avec légèreté, c'est comme s'il avait mangé de la table du "serpent", qui représente le Satan.
[le ‘Hida – חומת אנך]

["Rabbi Chimon dit : Si 3 personnes ont mangé à une même table et n’y ont pas prononcé de paroles de Torah, c’est comme si elles avaient mangé des [offrandes apportées à un dieu étranger, appelées] sacrifices des morts" - Pirké Avot 3,4]

[d'après la Torah, même les actions les plus matérielles peuvent permettre de s'élever spirituellement.]

<-------->

-> Le mot Table (Choul'han - שולחן) a la même guématria que : "c'est la paix" (zé shalom - זה שלום).
C'est le fait d'être en parfaite harmonie avec Hachem, un concept en allusion dans la Table.
[le ‘Hida – חומת אנך]

-> Il y avait 2 rangées de 6 pains.
Le nombre 6 renvoie aux 6 sections de la michna, qui est la Torah Orale, et aux 6 mots dans le 1er passage de la lecture du Shéma (de "Shéma" à "é'had"), qui représente l'acceptation de notre servitude à Hachem.

La lettre vav (de valeur 6) peut s'écrire de 3 manières :
- soit : וו = valeur de 12 = cela représente les 12 tribus ;
- soit : ואו = guématria de 13 = qui est la même que le mot : אחד (un - é'had), qui représente l'Unicité de Hachem ;
-soit : ויו = valeur de 22 = allusion aux 22 lettres de l'alphabet hébraïque qui se retrouvent dans la Torah.

=> Le nombre 6 (lettre ו) fait référence à Hachem, à la Torah, et au peuple d'Israël, nous indiquant que ces 3 ne sont en réalité qu'un.
[le Béér Moché]

-> Bien qu'il y avait 12 pains, la Torah utilise le singulier : lé'hem (לֶחֶם), puisqu'ils étaient comme un.
[à l'image des 12 tribus qui ne sont en réalité qu'une seule et même entité.]
[haKtav véhaKabbala]

-> La Table avec ses pains de proposition était le conduit par lequel Hachem permettait aux bénédictions de se déverser dans l'aspect matériel de l'univers.
[...]
[De nos jours] une table [à manger] est comparée à un Autel, car grâce à elle on mérite le pardon si on l'utilise pour partager des pensées de Torah et nourrir les affamés [ceux dans le besoin].
[Rabbénou Bé'hayé]

 

"Les Chérubins auront les ailes déployées vers le haut ... leurs visages [tournés] l'un vers l'autre" (Térouma 25,20)

+ Dans la guémara (Baba Batra 99a) :

-> Rabbi Yo'hanan pense que les Chérubins étaient tournés l'un vers l'autre, comme il est écrit : "Les Chérubins auront ... leurs visages [tournés] l'un vers l'autre" (Térouma 25,20) ;

-> Rabbi El'azar pense qu'ils se tournaient en direction du Temple, comme il est écrit : "leurs visages étaient tournés vers l'édifice" (Divré haYamim II 3:13).

La guémara de conclure : le premier verset parle du moment où le peuple juif est fidèle à la Volonté Divine, et le second des périodes où il ne l'est pas.

-> Le Kli Yakar commente :
"Le positionnement des Chérubins sur l'Aron nous enseigne comment un juif pratiquant doit se comporter à chaque instant.
Il doit être parmi ceux qui ont "les ailes déployées vers le haut" = toujours se préoccuper des mitsvot entre l'homme et Hachem (ben adam lamakom).
Mais en même temps, il doit s'assurer que : "leurs visages [sont tournés] l'un vers l'autre" = il est attentionné et fait attention aux mitsvot entre l'homme et son prochain (ben adam la'havéro)."

-> Le Pardes Yossef dit :
"Au sujet des Chérubins, il est indiqué que : "leurs visages [étaient tournées] l'un vers l'autre".
Nous apprenons d'ici, que chaque juif ne doit pas penser qu'à lui-même, mais également à son prochain juif ...

Si notre visage est tourné uniquement que "vers l'édifice", c'est-à-dire si l'on ne se concentre que sur nos propres besoins spirituels, alors nous ne sommes pas réellement en train d'accomplir la volonté du Créateur (Hachem)."

<------------->

+ "Les Chérubins étendront leurs ailes vers le haut, recouvrant avec leurs ailes le couvercle (de l’Arche sainte) et leurs faces se dirigeront l’un vers l’autre" (Térouma 25,20)

-> Ce verset fait allusion au fait qu’un juif doit développer 3 amours :
- 1°/ l'amour de Hachem = "Les chérubin étendront leurs ailes vers le haut" ;
- 2°/ l'amour de la Torah = "Recouvrant avec leurs ailes le couvercle (de l’arche sainte qui contient les 10 Commandements)" ;
- 3°/ et l’amour de son prochain = "Et leurs faces se dirigeront l’un vers l’autre".

<------------->

-> Lorsque les juifs se rendaient en pèlerinage au Temple lors de 3 fêtes, les Cohanim ouvraient la tenture du Saint des saints pour leur permettre de voir les chérubins enlacés comme mari et femme.
Les Cohanim annonçaient : "Voyez combien vous êtes aimés de D.!"

Il s'agit d'une représentation que les humains peuvent comprendre aisément.
Yéchayahou (62,5) dit explicitement : "Comme un marié se réjouit avec sa mariée, ainsi D. se réjouira de toi".
Dans le chant Lé'ha Dodi qui inaugure le Shabbath, nous disons : "D. se réjouira de toi comme un marié se réjouit de sa mariée".
Cette expression est une allégorie pour exprimer le grand amour que D. porte porte à Israël lorsqu'il respecte Sa Volonté ...

Les 2 chérubins nous enseignent qu'en plus de l'amour que D. nous porte, Il agit envers nous d'une façon particulière.
Les autres nations sont dirigées par les étoiles, et lorsque D. leur accorde le bien, Il le fait par l'intermédiaire des forces astrologiques.
Quant à eux, Les juifs sont dirigés par D. seul (én mazal léIsraël).

Les chérubins font allusion à cela : de même qu'il ne peut y avoir d'intermédiaire entre un homme et son épouse, il ne peut y avoir aucun intermédiaire entre D. et nous.
Telle est la relation que Hachem entretient avec Son peuple.

Les chérubins étaient fabriqués à partir de la même pièce d'or que le couvercle de l'Arche.
Ceci nous enseigne que nous sommes unis à Hachem car nous avons été créés de Ses mains.
Cela fait également allusion à l'unité qui doit régner entre nous. Nous ne ressemblons pas aux autres nation. Celles-ci peuvent avoir diverses doctrines, chacune est soumise à un signe astrologique différent et elles sont donc dissemblables.
Notre inspiration vient de Hachem qui est Un et dont le Nom est Un.
[Méam Loez - Térouma 25,21-22]

<------------->

-> "La totalité de la zone du Saint des Saints (kodech haKodachim) était de 20 amot sur 20 amot.
Puisque les ailes des Chérubins occupaient 20 amot, il n'y avait plus de place pour leur corps.
C'est pour cela que nos Sages (guémara Baba Batra 99a) nous disent : "Les Chérubins se tenaient par miracle".

De la même façon, pour réussir dans l'étude de la Torah et la pratique des mitsvot, nous devons renoncer aux objets de luxe et clairement décider que notre corps ne gouvernera pas sur notre esprit.
Le corps ne doit pas posséder de zone "visible", mais c'est plutôt l'esprit et son développement approprié qui doivent être accentués."

[rabbi Moché Feisntein - Darach Moché]

<--------------------------------->

"Tu feras 2 Chérubins (kérouvim) en or" (Térouma 25,18)

-> Rachi (v.25,18) : Leur visage ressemblait à celui d’un jeune enfant.

=> Quel message se dégage-t-il de cela ?

Les Chérubins étaient posés sur le couvercle [vide] de l'Arche sainte qui contenait à l'intérieur la Torah.

Les Chérubins font allusion au fait que tout homme doit se considérer comme un jeune enfant, qui vient à peine de débuter dans l'étude.
En effet, selon nos Sages les paroles de Torah doivent toujours être nouvelles à nos yeux, comme la 1ere fois. Nous devons garder ce regard plein d'émerveillement, de soif de savoir.

[à l'image de cette capacité des jeunes enfants à poser des questions pour remonter vers la source première : la Vérité.
Nous devons garder cette candeur (tamim tiyé) en restant toujours cet enfant qui cherche à en savoir davantage sur Son papa : Hachem! (et pourquoi? ... et pourquoi? ...).
Les soucis de la vie = c'est D. qui s'en charge, sachons rester un enfant avide de connaissances spirituelles!]

[Na'hal Kédoumim]

<--->

-> La Mékhilta enseigne que lorsque l'or n'est pas disponible, les récipients du Michkan peuvent être faits avec un autre métal, comme l'argent ou le cuivre.
L'exception à cela est pour les Chérubins qui doivent uniquement être réalisés en or pur.

Rabbi Méïr Shapiro de Lublin dit que la raison est que les Chérubins (qui ont un visage de jeunes enfants) doivent être placés sur le couvercle de l'Arche, qui contient les Tables de la Loi.
Cela nous rappelle que nous devons toujours être vigilant à ce que nos enfants soient éduqués, liés dans les voies de la Torah.
C'est également pourquoi les kérouvim ne peuvent être faits qu'en or pur, car aucune concession ne doit y être fait : uniquement une éducation pure/fidèle en Torah.

[même si nous n'avons que peu de moyen, on peut réduire tous les autres postes mais tant que possible il faut maintenir celui concernant nos enfants (de l'or et pas un métal moindre)]

-> "Hahem posta en avant du jardin d'Éden les Chérubins" (Béréchit 3,24)

Rachi commente : les Chérubins = des anges de destruction.

Rabbi Méïr Shapiro explique : dès que nos jeunes enfants ne sont pas reliés à la Torah (comme ceux sur l'Arche), alors ils se transforment en anges de destruction.

[par facilité, il ne faut pas se dire qu'ils sont encore petits, qu'on verra plus tard, car par la suite c'est beaucoup beaucoup plus difficile (voir impossible de modifier de mauvaises habitudes!)]

-> "Comment un enfant purifiera-t-il sa voie? En observant Ta parole" (Téhilim 119,9) = comment un enfant peut-il préserver sa voie pour la garder pure lorsqu'il sera plus âgé?
Il doit observer la parle de Hachem alors qu'il est encore enfant [et cet apprentissage incombe à ses parents].

<-------->

-> Rachi (v.25,18) : Leur visage ressemblait à celui d’un jeune enfant.

-> "Leurs visages [tournés] l'un vers l'autre" (v.25,20), le Baal haTourim commente : "comme 2 amis discutant d'un sujet de Torah".

=> Depuis quand des jeunes enfants (2-4 ans) discutent de sujets de Torah ensemble?

Selon rabbi Shimon Sofer (Michtav Sofer), qui est le fils du 'Hatam Sofer, cela nous enseigne que nous devons approcher la Torah comme un jeune enfant avec son père : sans idées préconçues et sans se fier à ses propres connaissances, mais plutôt en faisant le vide et en mettant toute sa confiance dans la sagesse de la Torah.

<-------->

-> Le verset : "Sur la bouche des bébés et des nourrissons, Tu as établi la force" (Téhilim 8,3), nous apprend que la Torah a été donnée à Israël grâce aux jeunes enfants et aux bébés.
En effet, les enfants furent les garants permettant à tous de recevoir la Torah.
["Nos enfants seront nos garants" - midrach Rabba 1:3,1]
Par conséquent, si un parent n'observe pas la Torah, il peut être puni par la mort de ses jeunes enfants.
[à l'image de la garantie/caution en cas d'un défaut de paiement d'une dette]

Ceci est l'une des raisons pour lesquelles Hachem nous a ordonné de représenter des chérubins sur l'Arche.
Ils avaient la forme d'un petit garçon et d'une petite fille pour nous enseigner que nos enfants sont nos garants de l'observance de la Torah.
L'homme ne doit pas transgresser ce qui est écrit sur les Tables de crainte de causer la mort de ses enfants innocents.

N'est-ce pas une chose terrible?
Outre la douleur qu'un homme éprouve à la mort de ses enfants, il est considéré comme un meurtrier et sera puni pour le sang de ses enfants versé par sa faute.
Qui plus est, il risque de mourir sans laisser personne pour réciter le kaddich après lui.
[Tsor haMor ; Sifté Cohen - rapporté par le Méam Loez]

<-------->

-> Les chérubins nous apprennent que le monde est principalement soutenu par le souffle des jeunes enfants qui commencent à étudier la Torah. Cette étude est plus précieuse, dépourvue de faute et de mauvaises pensées.
[...]

Le monde ne se maintient grâce au mérite d'aucun adulte, pas même celui d'un homme qui étudie beaucoup la Torah et accomplit de nombreuses bonnes actions.
Le seul mérite qui soutient le monde est le souffle des jeunes enfants qui étudient la Torah.
C'est grâce à eux que sont annulés tous les mauvais décrets.

Le verset suivant y fait allusion : "Une langue douce brise un os" (Michlé 25,15).
Les 2 derniers mots : tichbar garèm (brise un os - תִּשְׁבָּר גָּרֶם) peuvent être compris comme une abréviation des mots : "Tinokot chél béth rabban guézérot raot mévatlin" (les enfants qui étudient avec leur maître annulent les mauvais décrets).

La Torah qu'étudient les jeunes enfants est le fondement du monde, son mérite protège toute la génération et annule les mauvais décrets.

De plus, les chérubins se trouvaient sur le couvercle, au-dessus des Tables de la Loi, car il n'est rien de plus élevé que les jeunes enfants.
C'est pourquoi, il est interdit d'interrompre leur étude, serait-ce pour construire le Temple.
En effet, ils sont le fondement de l'univers, et si l'on retire les fondations d'une maison, celle-ci s’effondrera.
[Méam Loez - Térouma 25,21-22]

<--------------------------------->

-> Les Tables, qui symbolisent l'étude de la Torah, se trouvaient à l'intérieur de l'Arche. L'étude doit avoir pour motif principal d'accomplir la volonté de Hachem ...
[Les chérubins font allusion que nos rabbanim, ceux qui nous transmettent la Torah, doivent ressembler à des anges, comme il est écrit : "l'on recherchera la Torah de sa bouche car il est un ange du D. des armées célestes" (Mala'hi 2,7)]

Les chérubins avaient les ailes levées et le visage tourné vers l'Arche comme si leur yeux étaient baissés vers l'Arche et leur mains levées vers le ciel.

Tout ceci nous apprend qu'un érudit de la Torah ne doit pas étudier pour être honoré, pour que les gens se lèvent devant lui et lui baisent la main.
Il ne doit pas non plus être mû par des considérations pécuniaires.

Au contraire, l'homme doit étudier la Torah dans un but désintéressé (léchem chamayim, à l'image des yeux des chérubins tournés vers l'Arche contenant les Lou'hot, et les mains vers le Ciel comme pour dire que tout vient de D.) et maintenir Sa Création en existence.
[Méam Loez - Térouma 25,21-22]

"La Paro'hét (rideau) fera séparation pour vous entre le Saint et le Saint des Saints" (Térouma 26,33)

=> Pourquoi le verset précise-t-il "pour vous" (la'hem)?

En réalité, la Présence d’Hachem remplit le monde entier, Hachem est partout.
De sorte que pour Lui, il n’y a pas de différence entre le Saint et le Saint des saints. Il est présent dans l’un comme dans l’autre et le rideau ne fait pas de séparation.

En revanche pour l’homme, en l’occurrence pour les Cohanim, le rideau fait bien une différence.
Certaines personnes, à savoir l’ensemble des Cohanim, ne pourront se trouver que dans le Saint, alors que d’autres, à savoir le Cohen Gadol, pourront se trouver même dans le Saint des Saints, à certaines occasions.

=> Ainsi, "pour vous" le rideau séparera, mais pas pour Hachem.

[Messé’h Hokhma]

"Ils feront pour Moi un Sanctuaire et Je résiderai parmi eux" (Térouma 25,8)

-> En hébreu : "Je résiderai" se dit : "vécha'hanti" (וְשָׁכַנְתִּי), et ce mot fait allusion au nombre d'années où Hachem a résidé dans le 1er et dans le 2e Temple.

En effet :
- le mot : וְשָׁכַנְתִּי peut se décomposer en 2 mots : ושכן תי (vécha'han ti), signifiant : "il a résidé 410 [ans]" (guématria de תי = 410).
C'est une allusion au fait que le 1er Temple a duré 410 ans, période durant laquelle la présence Divine y a résidé.

- les lettres du mot : וְשָׁכַנְתִּי peuvent se réarranger pour former : ושני כת (véchéni kaf-tav), signifiant : "et le 2e : 420".
Cela fait référence au 2e Temple qui s'est tenu pendant 420 années.

[Baal haTourim]

<--->

-> Le verset : "véassou li Mikdach" (ils Me feront un sanctuaire - וְעָשׂוּ לִי מִקְדָּשׁ) a une guématria de 866 équivalente aux termes : "Shlomo fils de David le fera pour moi" (שלמה בן דוד יעשה לי).

L’Arche – allusion aux Patriarches du peuple juif

+ Toute la construction du Aron (l'Arche) fait allusion aux Patriarches du peuple juif.
En effet :

-> Les 2 Chérubins (kérouvim) = Avraham et Its'hak.
En effet, 2 fois la guématria du mot : "chérubin" (kérouv - כרוב) est de : 456, qui est celle de : אברהם יצחק.

-> Le Aron lui-même fait référence à ce que Yaakov a dit en se réveillant de son rêve : "Que ce lieu est redoutable!" (מַה נּוֹרָא הַמָּקוֹם הַזֶּה - Vayétsé 28,17).
Les lettres du mot : נורא (redoutable) sont les mêmes que : ארון (Aron).

-> Les 4 murs du Aron représentent les 12 tribus qui voyageaient en une formation à 4 côtés.

-> Les 2 barres nécessaires pour porter le Aron font allusion aux 2 dirigeants qui "portent" la nation : Moché et Aharon.

-> Dans le Aron, il y avait : les Tables de la Loi (lou'hot habrit - לוחות הברית), qui renvoient à Yossef, qui est connu pour son : "shomer abrit" (שומר הברית - avoir gardé sa brit [mila]), en étant le représentant de la moralité face au yétser ara de la séduction.

[le Panim Yafot - Rabbi Pin'has haLévi Horowitz]

<------------------>

-> L'Arche représentait le Trône de Gloire en haut.
Dans le désert, tous les miracles accomplis pour les juifs l'étaient par son mérite. Partout où ils allaient, l'Arche les précédaient.
[d'une certaine façon cela est comparable à nos Patriarches qui nous ont précédés, et dont le mérite nous amène en permanence tellement de miracles/beautés.]

L'Arche était soulevée par 2 barres entre lesquelles 2 étincelles jaillissaient et tuaient tous les serpents venimeux et les scorpions sur la route.
Ces étincelles consumaient également toutes les épines et les ronces, traçant pour les juifs une route sûre et confortable.

Une colonne de fumée semblable à un cèdre surplombait l'Arche.
Elle répandait un si merveilleux parfum dans le monde que les nations s'exclamaient : "Qui donc vient du désert comme des palmiers de myrrhe, d'encens et de toutes les poudres du parfumeur?" (Chir haChirim 3,6)
[Rabbénou Bé'hayé - rapporté par le Méam Loez (Térouma 25,16)]

"Au sujet de la prière, nos Sages nous enseignent : "Peu [de prières] avec de bonnes intentions (kavana), vaut mieux que beaucoup sans de bonnes intentions".

Cependant, concernant la tsédaka c'est plutôt l'inverse : "Beaucoup sans les bonnes intentions" est également bon!
Le but principal en donnant à la tsédaka est d'aider autrui, la motivation derrière l'action est secondaire.

En des termes simples : le plus d'argent qui est donné, le plus de bien il pourra en résulter."

[le Baal haTanya - sur Térouma (25,2) : "Qu'ils prennent pour Moi un prélèvement"]

"Tu feras [11] tentures ... pour [servir de] Tente au Michkan ... Tu relieras 5 tentures à part et 6 tentures à part, et tu rabattras la 6e tenture sur l'avant de la Tente" (Térouma 26,7-9)

-> Les 5 tentures font allusion à la Torah Écrite, composée de 5 livres.
En revanche, les 6 tentures font allusion à la Torah Orale, composée de 6 ordres.

Le verset vient nous enseigner qu’il nous est demandé de relier la Torah Orale à la Torah Écrite, en s’efforçant de trouver l’allusion des enseignements de la loi Orale dans la loi Écrite.
[le 'Hida - 'Homat Anakh]

-> Le midrach haGadol dit que "tu rabattras la 6e tenture" = c'est la guémara (le Talmud) qui vient en prolongement de la michna, pour constituer la Torah Orale.