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Adam et ‘Hava

+ Adam et 'Hava :

-> Quand l'âme a-t-elle été créée ?
Alors que la Torah indique clairement qu'Adam et 'Hava ont été créés le 6e jour de la Création, les âmes saintes de l'humanité ont été créées le premier jour de la Création.
Le 6e jour, elles ont été insérées dans les corps inanimés d'Adam et de 'Hava et, par conséquent, sont devenues vivantes.
[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan - Shoftim ]

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-> L'âme entre dans le corps 40 jours après la conception. Le Talmud décrit le fœtus pendant les quarante premiers jours comme "une simple eau". Au bout de quarante jours, le fœtus commence à se former.
[ rav Yonathan Eibshitz - Ahavat Yéhonatan - Shoftim ]

Faire téchouva annule les décrets difficiles

+ Faire téchouva annule les décrets difficiles :

"Et notre père a dit : "Retournez, achetez-nous un peu de nourriture" (chouvou chivrou lanou méat o'hél)" (Vayigach 44,25)

-> Le 'Hida (séfer 'Hadré Beten) écrit que "shouvou" (retournez), est un terme qui fait référence à la téchouva (comme dans Yirmiyahou 3,23).
Le verset dit que par la téchouva, "shivrou lanou" (achetez-nous). Le mot "lanou" (nous), a la même guématria que "Elokim", qui fait référence à la midda du jugement strict d'Hachem.
En d’autres termes, le verset dit que la téchouva peut annuler les décrets sévères et les jugements stricts, qui sont sur nous.

Quel type de téchouva permet d’annuler les décrets sévères?
"méat o'hel" (un peu de nourriture). Si l’on minimise la quantité de nourriture que l'on souhaite manger.
Le Magid Mécharim (Paracha Tétsavé) dit que si l’on minimise la quantité de nourriture que l’on voudrait manger et que l’on ne termine pas toute son assiette, on considère qu’on a apporté un korban.
Le séfer Tsiparon Shamir (ot 65) dit que c’est comme un jeûne.
Les Séfarim appellent cela "le jeûne du Raavad". Ce type d’affliction est une téchouva qui peut avoir le grand effet de supprimer les jugements stricts.
[on parle ici du fait que retenir ses envies dans ce monde (ex: en ne prenant pas la totalité d'un aliment qu'on désire manger) a beaucoup plus d’impact que tous les jeûnes et flagellations que l’on pourrait accomplir.
Ainsi, faire une téchouva sincère, complétée par un jeûne du Raavad, a la capacité d'annuler de mauvais décrets. ]

"Yéhouda s'approcha de lui et lui dit : "S'il te plaît, mon maître, que ton serviteur dise quelque chose à l'oreille de mon maître" (Vayigach 44,18)

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 49,8), ce verset fait allusion à la prière.

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique qu'il nous enseigne que lorsqu'une personne humble vient prier Hachem, elle peut se sentir trop honteuse pour s'adresser à Lui. Elle peut se dire : "Comment oserais-je ouvrir la bouche et demander quelque chose à Hachem, compte tenu de la distance qui me sépare du bon chemin?"

Le Tiféret Shmouel nous dit qu'il faut bannir ces pensées et se fortifier pour s'approcher d'Hachem et lui dire : "S'il te plaît, mon maître ..."
[ "... que ton serviteur (moi-même) dise quelque chose à l'oreille de mon maître" = on doit s'imaginer qu'Hachem est toujours proche de nous, qu'Il désire et attend qu'on s'adresse à Lui ("à l'oreille de mon maître"). ]

Il faut savoir qu'il y a en nous un "morceau d'Hachem" (Eikha 3), et que par conséquent, même si l'on est indigne (par notre comportement, les fautes qu'on a pu faire), on possèdera toujours en nous une sainteté innée qui nous permet de parler à Hachem.

L’ingratitude de la génération du Déluge

-> Le guémara (Sanhédrin 108a) nous enseigne que les gens de la génération du Déluge s'enorgueillissaient de l'abondance que Hachem leur avait octroyée.
Ils disaient ainsi : nous n'avons besoin de rien, même pas d'une goutte de pluie ! Nous avons des fleuves, des sources qui nous abreuvent!
Hachem dit : ils Me mettent en colère avec l'abondance dont Je les ai pourvus. Je vais les juger par elle, comme il est écrit : "Et Moi, Je vais amener sur la terre le Déluge"
(Noa'h 6,17).

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[si l'on veut éviter d'avoir des périodes de déluge dans notre vie (nous poussant au final à nous tourner vers Hachem), il faut autant que possible remercier et avoir de la gratitude envers Hachem (même quand tout va bien, même sur les petites choses routinières de la vie), pour les bontés qu'Il nous octroie en permanence. ]

Toujours s’appuyer sur Hachem

+ Toujours s'appuyer sur Hachem :

"A présent, écoute ma voix, je vais te donner un conseil et que Hachem soit avec toi" (Yitro 18,19)

-> Le séfer Kitvé RaMam cite le rav de Lechovitch qui explique que le conseil de Yitro était que "Hachem soit avec toi" (vihi Hachem ima'h).
Il disait que quoi qu'il fasse, il devait s'assurer que cette chose le rapprochait d'Hachem et qu'il devait demander Son aide et s'en remettre à Lui.
Le meilleur conseil dans la vie est d'être constamment avec Hachem et de s'en remettre à Lui.

"Noa'h, l'homme de la terre, se déshonora et planta une vigne. Il but du vin et s'enivra, puis se découvrit dans sa tente" (Noa'h 9,20-21)

-> Le Maayan Beit haChoéva explique :
Nous savons que la Torah décrit Noa'h comme un tsadik (Béréchit 6,9), et que malgré l'incident peu flatteur avec le vin, il a toujours eu une prophétie par la suite et a prophétisé ce qui arriverait à Shem, Cham et Yéfet (Noa'h 9,25-26). Comment pouvons-nous donc comprendre que Noa'h se soit comporté d'une manière aussi inconvenante, en abusant du vin et en restant dévêtu dans sa tente?

Noa'h pensait que le Déluge (Maboul) avait éradiqué tout le mal du monde, et que le monde était revenu au même état qu'avant la faute d'Adam et de 'Hava.
Noa'h pensait qu'il était comme Adam, un homme directement issu de la terre, un "ich aadama".
Il choisit donc de planter une vigne afin de ne pas commettre la faute d'Adam HaRichon, qui avait fauté avec des raisins (guémara Sanhédrin 70a).
Noa'h ne fut pas vêtu, comme Adam HaRichon avant la faute, parce qu'il pensait avoir atteint ce niveau.

Yaakov voulait sauver ses enfants du ayin ara

+ Yaakov voulait sauver ses enfants du ayin ara :

"Yaakov leva ses yeux et vit, et voici que Essav venait ... il divisa les enfants entre Léa, Ra'hél et les 2 servantes" (Vayichla'h 33,1)

-> D'après le verset, il semble que les tribus (Shévatim) étaient des enfants petits qui avaient besoin d'être protégés par leur mère. Cependant, les midrachim nous disent qu'ils avaient déjà mené de nombreuses batailles contre les rois environnants et qu'ils étaient de puissants guerriers.

Le rabbi de Kretshinof (séfer Torat 'Haïm véEmouna) explique que lorsque Essav a vu qu'il ne pouvait pas blesser physiquement Yaakov ou ses enfants, il a voulu au moins leur donner un "ayin ara".
Yaakov s'en est rendu compte, mais il savait qu'une ségoula pour sauver une personne du ayin ara est qu'une mère étende ses bras sur ses enfants. C'est pourquoi il disposa tous ses enfants (les Shévatim) autour de leurs mères.

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[cela révèle une goutte de la grandeur d'une femme juive : rien qu'en prenant ses enfants dans ses bras, elle a le pouvoir de briser un ayin ara (même puissant comme celui d'Essav). ]

Etre joyeux = meilleure manière de détruire Amalek

+ Etre joyeux = meilleure manière de détruire Amalek :

-> Il est écrit que la joie permet l'adoucissement des jugements, l'adoucissement de toutes les expériences douloureuses, et en fin de compte, leur annulation.
Il est dit au nom du Baal haTanya qu'une fois, lorsqu'un terrible décret a été adopté, il s'est encouragé à rester joyeux, et grâce à cela, les jugements ont été annulés.

Il est également écrit dans nos séfarim qu'il n'y a pas de plus grande "destruction d'Amalek" que lorsque l'on maintient sa joie, car c'est grâce à la joie que l'on annule la tête de tous les mauvais penchants.
Lorsqu'une personne détruit son chef, toutes les forces négatives sont conquises devant elle.

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-> Le Zohar (parcha Chela'h160a) explique que Amalek est le yétser ara qui persécute une personne.

-> Selon rabbi Elimelé'h de Lizhensk (Noam Elimélé'h - Vaéra) :
"La règle générale est la suivante. Si l'on veut soumettre la klipa (force du mal, impureté), il faut être joyeux ... car 'quand l'un se lève, l'autre tombe' ".

-> Selon Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Za'hor 13) :
"La joie est l'opposé d'Amalek, le mauvais penchant, comme le dit le verset : "Et pour les individus droits, la joie".
Amalek est la racine du serpent primordial et du yétser ara qui cause la tristesse et la dépression.
[Il est donc l'opposé de la joie."

-> Cette même idée est également abordée dans le séfer Toldot Yaakov Yossef (Kédochim #8).

-> Le Sfat Emet (Za'hor 5641) écrit que grâce à la joie de faire une mitsva (sim'ha chel mitsva), on est capable d'éliminer Amalek.

-> En outre, tous nos séfarim saints nous enseignent qu'Amalek amène une personne à la paresse, à la tristesse et à la froideur (achèr kar'ha badéré'h). Par conséquent, la joie est une force parallèle qui peut être utilisée pour le vaincre.

La émouna aide toujours une personne

+ La émouna aide toujours une personne :

"Il crut en Hachem et ce fut considéré pour lui comme de la tsédaka" (Lé'h Lé'ha 15,6)

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (séfer Abir Yaakov - Chévi'i chel Pessa'h) commente :
ce verset a pour but de nous enseigner que la émouna est comparable à la mitsva de la tsédaka.
Lorsqu'une personne donne à la tsédaka, elle est récompensée même si ses intentions ne sont pas entièrement léchem chamayim (pas 100% désintéressé, uniquement pour Hachem). C'est ce qu'affirme la guémara (Pessa'him 9a) : "Si quelqu'un donne une pièce de monnaie à la tsédaka à condition que son fils vive, il est un tsadik complet".
De même, si la émouna de quelqu'un n'est pas entièrement léchem chamayim, mais plutôt pour son propre intérêt, elle est toujours considérée comme une mitsva et elle le protégera du mal.

La grandeur de pleurer pour l’âme d’une personne qui vient de mourir

+ La grandeur de pleurer pour l'âme d'une personne qui vient de mourir :

"Avraham vint faire l'éloge de Sarah et la pleurer" ('Hayé Sarah 23,2)

-> Le verset décrit qu'Avraham a d'abord fait l'éloge de Sarah et n'a pleuré qu'ensuite.
Cela semble aller à l'encontre du déroulement normal des événements. Habituellement, lorsqu'on apprend la terrible nouvelle du décès d'un conjoint, on pleure d'abord, puis ensuite on fait l'éloge de celui-ci?
De plus, selon la halakha, la période réservée aux éloges est plus longue que celle réservée aux pleurs, comme le dit la guémara (Moed Katan 27b), les 3 premiers jours de Shiva sont consacrés aux pleurs et les 7 autres aux éloges. Sur cette base, les commentaires posent les questions suivantes : pourquoi Avraham a-t-il d'abord fait l'éloge de Sarah, et seulement ensuite pleuré pour elle?

-> Le Zéra Chimchon explique, sur la base du Maavar Yabok, que pleurer pendant l'éloge funèbre apporte un grand bénéfice à l'âme du défunt. En effet, par le biais des larmes, les portes des larmes, qui ne sont jamais fermées, s'ouvrent pour permettre au défunt d'entrer, et dans ce domaine, l'Attribut du jugement est grandement atténué par les larmes.
Toutefois, le Maavar Yabok précise que cela n'est vrai que si les pleurs sont pour amener du bien à l'âme du défunt (qui continue sa vie dans le monde de Vérité), et non sur la perte de la présence physique (dans ce monde).

C'est la raison pour laquelle Avraham a d'abord fait l'éloge de Sarah et n'a commencé à pleurer pour elle qu'ensuite. Il voulait que ses pleurs aient lieu pendant l'éloge afin de donner à Sarah ce grand bénéfice mentionné dans le Maavar Yabok.

Une autre explication est que les pleurs normaux que l'on verse en entendant ou en voyant une mauvaise nouvelle sont une réaction normale et ne reflètent pas l'ampleur de la perte.
Même la mort d'une personne de rang inférieur fait naturellement verser des larmes à ses proches.
Cependant, le décès d'une personne vraiment importante fait que l'on pleure sa perte longtemps après les éloges funèbres et les pleurs naturels. C'est ce qui s'est passé avec Sarah (une tsadékette énorme!), et même après la fin de l'éloge funèbre de Sarah, la perte de sa grandeur a fait pleurer Avraham.