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+ "Lorsque tu verras l'âne de celui que tu hais accroupi sous son fardeau, t'abstiendrais-tu de l'aider? Tu l'aideras sûrement! (azov ta'azov immo)" (Michpatim 23;5)

Le Rav Nathan Tsvi Finkel, le Saba de Slabodka demanda à un de ses disciples peu de temps après son mariage : "Aidez-vous votre femme dans les préparatifs de Shabbath?
- Certainement! répondit-il.
Je sais que nos Sages (guémara Shabbath 119a) ont insisté pour que nous fassions tous quelque chose pour honorer ce saint jour, et ils ont même expliqué clairement ce qu'ils avaient eux-mêmes l'habitude d'accomplir. Je connais mes devoirs!"

Le Saba de Slabodka sourit : "Est-ce pour cela que vous aidez votre épouse dans les préparatifs?! s'exclama-t-il.
N'avez-vous pas d'autre motif que l'insistance mise par nos Maîtres pour que nous honorions tous le Shabbath?
Il existe pourtant une raison bien plus fondamentale d'aider votre femme, qui n'est pas moins qu'un commandement de la Torah!!

En effet, la Torah ordonne explicitement [dans notre verset] : "tu l'aideras sûrement".
Si l'on a l'obligation d'aider au déchargement de l'animal de son ennemi qui croule sous sa charge, n'est-il pas évident, a fortiori, qu'il faut seconder sa femme envers laquelle on a beaucoup d'obligations?
Surtout le vendredi, quand elle travaille tant pour que tout soit prêt avant l'heure de l'allumage des bougies/lumières!

Existe-t-il une meilleure occasion d'accomplir la mitsva de bienfaisance envers son prochain?

Avoir conscience de ses obligations envers D., c'est bien!
Mais, il ne faut pas oublier celles que l'on a envers sa femme!".

 

Sources (b"h) : issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

+ "Éloigne-toi de la parole mensongère" (Michpatim 23;7)

Le Rav Bounem de Pchiskha fait remarquer que c'est la seule transgression à propos de laquelle la Torah nous ordonne de nous éloigner.
D. répugne tellement au mensonge que nous devons fuir tout ce qui ressemble un tant soit peu au mensonge.

+ Lorsque le 'Hafets 'Haïm est arrivé dans une ville où il devait prendre la parole, il remarqua les affiches que l'on avait apposé pour annoncer sa venue.
Il vit qu'on l'y désignait comme l'auteur du Michna Béroura, son commentaire du Ora'h 'Hayim.
A l'époque, seule la 1ere partie de l'ouvrage était sortie des presses, mais les affiches donnaient l'impression qu'il était achevé.
Le 'Hafets 'Haïm ajouta aussitôt, de sa plume, l'avertissement suivant : "A ce jour, seul le 1er volume a été publié, qui va jusqu'au chapitre 128. La suite sera publiée ultérieurement, avec l'aide de D."

+ Le 'Hazon Ich entendit un jour quelqu'un promettre un cadeau à son jeune garçon s'il faisait ce qu'on lui avait demandé.
"Veuillez à tenir votre promesse! lui dit-il.
Nos Sages (Guémara Soucca 46b) nous enseignent qu'il est interdit de faire une promesse à un enfant et de ne pas la tenir, car cela lui apprend la malhonnêteté.
De plus, votre obligation envers lui est plus grande qu'envers un adulte, car un petit est légalement incapable de renoncer à ce qui lui est dû."

 

Sources (b"h) : 'houmach Artscroll + le livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin (pour les histoires)

+ "Et un converti, tu ne léseras pas et tu ne le pressureras pas, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte." (Michpatim 22;20)

Le Rambam fait remarquer que la Torah attache une importance considérable au respect dû aux convertis :

- il est ainsi formulé à 36 reprises dans la Torah, l'injonction de respecter le converti et de ne pas le faire souffrir en lui parlant durement.

- la Torah nous enjoint d'honorer et de craindre nos parents et les lévi'im, mais n'exige pas que nous les aimions.
En revanche, elle nous ordonne : "Vous aimerez le converti" (Dévarim 10;19).

Nous sommes tenus d'aimer le converti de tout notre cœur et de toute notre âme, tout comme nous devons [et dans des termes presque identiques!] aimer D. ("Tu aimeras Hachem, ton D." - Dévarim 6;5).

D'ailleurs, D. Lui même aime le converti ("Il (D.) aime le converti, pour lui donner pain et vêtements" - Dévarim 10;18).

 

Source (b"h) : compilation d'un dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

+ "Soyez des personnes saintes pour Moi." (Michpatim 22;30)

Soyez des êtres humains saints : sanctifiez vos actes ici, sur terre.
Telle est la sainteté demandée à l'homme ; car les anges ne manquent pas au Ciel ...

[Rabbi de Kotsk]

++ "Voici les lois que tu mettras devant eux " (Michpatim 21;1)

= l'Homme doit mettre les lois de D. "devant lui".
Il doit leur consacrer tout son être et les accomplir avec dévouement.
Tel est le sens de : "devant eux" (lifné'hém), ils doivent mettre les lois avant eux, avant leur propre existence.

= Une loi qu'on pourrait apprendre par raisonnement a fortiori, la Torah a préféré l'écrire explicitement.
Cela nous apprend que nous devons observer la Torah, non parce qu'elle est compréhensible par la raison, mais parce que telle est la volonté de Celui qui donne la Torah ...

 

Source (b"h) : la 1ere = kol sim'ha + la 2e = le Rabbi de Gour Rabbi Avraham Mordé'haï (reprises dans le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman)

La symbolique de l’anneau par le Ben Ich ‘Haï

+ La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï (dans son livre : "Sod Yécharim") :

Lorsque sous la 'houpa, le fiancé (le 'hatan) donne l'anneau à sa fiancée (la kalla), il doit le lui placer autour de l'index de la main droite, en s'arrêtant à la 1ere phalange.

Pourquoi cela?

Nos Sages rapportent au nom de Michlé : "Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bien" (matsa icha, matsa tov).

Le mot tov (טוב) a pour valeur numérique 17.
Par ailleurs, nous pouvons compter 14 phalanges dans chaque main (c'est l'une des raisons pour lesquelles la main se dit yad - יד - mot ayant une valeur numérique de 14).

Lorsque nous comptons les phalanges des mains, en débutant par l'auriculaire de la main gauche et en continuant par le pouce de la main droite (le pouce ne compte que 2 phalanges), nous finissons par atteindre la 1ere phalange de l'index droit, qui est en fait la 17e phalange de l'ensemble ; et 17 est la valeur numérique de : tov.

Le Ben Ich 'Haï continue d'expliquer que le commandement qui interdit l'adultère se trouve être le 7e des 10 commandements.
Or, l'anneau est justement placé sur le 7e doigt de la fiancée.

Lorsque le 'hatan place cet anneau autour de ce 7e doigt, il doit être bien conscient que son but est de se lier à sa kalla, et à elle seule.

Source (b"h) : un dvar torah du rav Ména'hem Berros

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-> b'h, également sur la bague : https://todahm.com/2014/02/23/la-bague

+ "Je suis (ano'hi) l'Eternel, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de l'esclavage." (Yitro 20;2)

Le Talmud relève que les lettres du mot : ano'hi, sont les initiales de : Ana Nafchaï Katvit Yéhavit = "Moi-même, J'ai écrit et donné" la Torah.

Nos Sages ont dit = "Mon flambeau (la Torah) est (maintenant) dans ta main, et la tienne (ton âme) est dans Ma main.
Garde bien la Mienne, et Moi Je garderai la tienne!"

Cela vient éveiller les cœurs des enfants d'Israël et leur inspirer de la crainte, pour qu'ils fassent honneur à la Torah en l'étudiant avec assiduité et en respectant ses commandements.

+ Il est intéressant de noter que le nom ישראל (Israël) peut se découper en 2 mots : אר שלי (or chéli - ma lumière).
Chacun a une lumière qui lui est propre (= sa Torah personnelle) qu'il doit étudier et dévoiler.
L'ensemble des lumières personnelles permet de former une lumière unie et puissante.

[+ Le nom ישראל (Israël) peut aussi se découper en 2 mots : ישר אל = il faut en permanence avoir une vie qui s'oriente vers/en direction de la volonté de D.

+ Le mot ישראל (Israël) renvoie aussi à ambassadeur/représentant de D. (שר - El).
Chaque juif est avant tout l'ambassadeur de D. sur lui-même. ]

 

Source (b"h) : principalement adapté du livre "Ma'hsof halavan" du Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abéhssera) + le Rav Ména’hem Berros (pour la notion de or shéli)

"Yitro se réjouit pour tout le bien que D. avait fait à Israël, en ce qu'Il l'avait sauvé de la main de l’Égypte." (Yitro 18,9)

Un haut fonctionnaire russe (à l'époque des tsars) demanda au Rav Yits'hak de Volozhin :
"Monsieur le rabbin, le roi David écrit dans le Téhilim 117 : "Louez l’Éternel, vous, toutes les nations ; célébrez-Le, vous, tous les peuples! Car Sa bonté est grande envers nous ..."
En quoi Sa bonté dont vous êtes les bénéficiaires nous oblige-t-elle en tant que non-juifs à Le louer?"

Le rav répondit : "Vous autres hauts fonctionnaires gouvernementaux, êtes bien mieux placés que quiconque pour répondre à cette question!
Qui, mieux que vous, sait les complots que l'on ourdit, jour après jour, contre le peuple juif, et qui sont réduits à néant avant même d'être parvenus à la connaissance du public?
Qui donc est mieux placé que vous, qui représentez "toutes les nations", pour reconnaître à quel point la bonté divine a vraiment prédominé en notre faveur?
Sans aucun doute, c'est sur vous que repose l'obligation de reconnaître Sa grandeur!"

+ Guémara Nidda 31a = "le bénéficiaire d'un miracle ne s'en rend jamais entièrement compte."

Ainsi, même quand le peuple juif prend conscience de certains miracles, ceux dont il a effectivement bénéficié sont en réalité beaucoup plus nombreux.

Yitro a été l'un des proches conseillers de Pharaon, et était donc au courant de tous les projets examinés dans les cercles fermés du pouvoir afin de faire souffrir les hébreux.
Il était ainsi le seul en mesure de se réjouir "pour tout le bien que D. avait fait à Israël".

Nul autre que lui ne pouvait autant louer D. de les avoir sauvés de ce qui avait été projeté contre eux, et de ce qui avait été mis en œuvre pour leur destruction.

 

Source (b"h) : adaptation d'un commentaire issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

"Yitro dit : "Béni est D. qui vous a sauvés de la main de l’Égypte et de la main de Pharaon, qui a sauvé le peuple de sous la main de l’Égypte!" (Yitro 18;10)

-> La 1ere partie de ce verset indique que le converti occupe, d'une certaine manière, une position supérieure à celle d'un juif de naissance.

La guémara ('Houlin 91b) enseigne : un juif est plus élevé qu'un ange, lequel ne peut dire le nom de D. qu'après 3 mots ("kadoch, kadoch, kadoch ..." - saint, saint, saint ...), tandis qu'un juif le prononce après 2 mots seulement ("shéma, Israël ..." - Ecoute Israël ...).

Or, nous constatons ici, que Yitro, le converti, a émis le nom de D. après un seul mot ("barou'h ..." - béni [est] ...), ce qui semble indiquer une position plus élevée que celle d'un juif de souche.

[le Gaon de Vilna - rapporté dans le "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin]

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-> Yitro envoya à Moché une lettre lui demandant de venir l'accueillir (midrach rabba sur - Yitro 18,6).
On pourrait se demander pourquoi Yitro tenait tant à ce que Moché sortît à sa rencontre ...
Les intentions de Yitro étaient pures : il voulait que Moché lui témoigne du respect pour montrer au monde que Hachem apprécie les convertis, ce qui motivera d'autres à vouloir se convertir ...
D'ailleurs, Hachem dit à Moché : "Tu dois l'accepter [Yitro] sans le décourager. Ne lui parle pas comme tu le ferais à d'autres non-juifs en voie de conversion. Tu eux être sûr que ses motifs sont absolument purs".
[...]
Yitro se convertit en se faisant circoncire et en se trempant dans un mikvé, comme tous les autres convertis.
La Torah dit : "Yitro se réjouit (vayi'had)" (v.18,9) = il laissa un couteau aiguisé ('had) couper sa chair pour se faire circoncire. Il accepta alors le joug Divin et le joug de la Torah et de ses commandements ...

Aharon et tous les anciens d'Israël s'assirent ensuite pour manger avec Yitro. Normalement, la manne qui tombait le matin était entièrement consommé au repas du matin [le restant fondant].
Or Yitro arriva à midi. Nos Sages nous apprennent qu'en l'honneur de Yitro [symbolisant à ce moment les convertis], une part supplémentaire de manne tomba à midi. [ce qui témoigne d'à quel point Hachem aime les convertis pour réaliser spécialement pour eux un miracle de faire tomber de la manne.]
[Méam Loez - Yitro 18,6 ; 10-12]

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-> De même que Yitro (grand prête de Midian) s'est élevé dans la Torah, de même ses descendants vont siéger au sein du Sanhédrin à Jérusalem, et une paracha de la Torah porte son nom (celle du don de la Torah!).

-> On peut également citer la conversion de Ruth, descendante de Eglon le roi de Moav, qui a mérité d'avoir dans sa descendance : le roi David et la lignée royale juive, incluant le machia'h.

Ruth et Yitro ont chacun été prêts à abandonner leur statut royal, leur honneur, leur richesse, .. afin de prendre sur eux le joug de la Torah et des mitsvot.
En apparence, ils ne manquaient absolument de rien, mais ils ont décidé de tout quitter pour rejoindre le peuple juif.

Rabbi David Pinto fait remarquer que Yitro a 7 noms différents (cf. la Mékhilta), et la paracha décrivant en détail le don de la Torah est appelée particulièrement par son nom : Yitro (יתרו), car seule la lettre "youd" (י) sépare : יתרו de רות (Ruth).
=> La leçon est que Yitro et Ruth se sont totalement attachés aux 10 (י) Commandements.

+ "Moché dit au peuple : "N'ayez crainte! Car c'est afin de vous mettre à l'épreuve que D. est venu, et afin que Sa crainte soit sur vos faces, pour que vous ne péchiez pas."" (Yitro 20;17)

Moché commence par dire aux bné Israël de ne pas avoir peur, après quoi il leur annonce que "Sa crainte sera sur leurs faces".
Comment comprendre cette apparente contradiction?

Le peuple avait la crainte du vacarme et du tonnerre qui ont précédé le don de la Torah et non de la présence de D. (cf. verset 20;15 : "et tout le peuple vit les sons et les flammes, et le son du chofar et la montagne fumante, le peuple vit ; ils tremblèrent, et ils se tinrent au loin.")

Quand Moché a ordonné aux juifs de ne pas avoir peur des phénomènes auxquelles ils venaient d'assister ("N'ayez crainte!"), c'était pour les réprimander, et non pour les calmer.
Cette sorte de crainte n'était pas seulement injustifiée ; elle était interdite.
Seul D. devait être redouté ; rien ni personne d'autre ("que Sa crainte soit sur vos faces!").

Craindre D. = une mitsva.
Le fait de craindre/s'angoisser sur autre chose que D. = un affront pour D.
La crainte de D. doit remplacer toutes les autres et les rendre injustifiées.

++ Dans le 'Hovot haLévavot (ahava 6) :
= "Vis-à-vis de D., j'ai honte de redouter autre que Lui".

++ Guémara Nédarim 20a :
= l'expression "que Sa crainte soit sur vos faces" = les hébreux seront confus, car celui qui craint véritablement D. est gêné à l'idée de redouter/craindre quoi que ce soit autre que D.

 

Source (b"h) : adaptation d'un commentaire issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin