Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La tsédaka permet à nos prières d’être davantage acceptées

+ La tsédaka permet à nos prières d'être davantage acceptées :

"Qu'ils prennent pour Moi un prélèvement, de tout homme que son cœur motivera" (Térouma 25,2)

-> Le séfer Imré Noam explique ce verset en citant la guémara (Baba Batra 10a) qui dit que rav Elazar donnait d’abord une pièce de monnaie à un pauvre, puis il priait.
Il explique que grâce au pouvoir de la tsédaka, toutes les portes célestes lui étaient ouvertes et que ses prières pouvaient monter directement vers Hachem et apporter beaucoup de bien au peuple juif.
Le verset (Eikha 3,44) dit qu'il y a un nuage qui se dresse sur le chemin de nos prières. Seule la tsédaka peut enlever ce nuage.

Cette idée est suggérée par les mots "vayik'hou li térouma", car la guématria de "vayik'hou li" (וְיִקְחוּ לִי) est la même que le mot "anan" (un nuage), tandis que la guématria du mot "térouma" (תְּרוּמָה) est "kol téfilah" (la voix de la prière).
Cela indique qu’il y a un nuage qui bloque nos prières, et que le moyen de le supprimer est d’avoir un cœur généreux et de donner de l’argent à la tsédaka.

Joie & prière

+ Joie & prière :

"Sil advient (véaya) qu'il crie vers Moi, J'écouterai car Je suis compatissant" (Michpatim 22,26)

-> Le Ben Ich 'Haï (séfer Adéret Eliyahou) explique qu’une prière est plus efficace si elle est dite avec joie. Quand on prie avec joie, nos prières sont facilement acceptées.

Le mot "véaya" a toujours une connotation de sim’ha (midrach Béréchit rabba 42,3).
Ainsi, le verset dit : "véaya ki yits'ak élav" = si tu pries pour Moi avec joie.
"vé'shamati" = Hachem acceptera cette prière car Il désire que les prières soient prononcées avec joie.

<---->

[on pense que si nous avions telle et telle chose alors nous serions heureux (nous attendons qu'Hachem fasse le premier pas), mais en réalité c'est à nous de faire l'effort d'être joyeux (quitte à se forcer), et par cela nous générons de belles choses dans notre vie. ]

"Et voici les dons que tu recevras d’eux : de l’or, de l’argent et du cuivre" (Térouma 25,3)

-> Le Maguid de Doubno (séfer Ohel Yaakov) écrit ce qui suit :
Quand Hachem demande des dons d’or, d’argent, ..., ce n’est évidemment pas parce qu’Il ​​veut de l’or et de l’argent. C’est plutôt parce que ces objets sont précieux aux yeux de l’homme, et quand une personne donne à Hachem quelque chose qui lui est cher, c’est une preuve d’amour envers Hachem.

Il aurait fallu demander à tout le monde de donner son amour, si c’était possible, mais comme il n’y a aucun moyen de donner l’amour lui-même, on leur a dit de donner des objets physiques qui expriment leur amour.
En donnant des choses que les gens aiment naturellement, ils donnaient, en substance, leur amour.

<--------->

-> "Et voici les dons que tu recevras d’eux : de l’or, de l’argent et du cuivre"

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moche) écrit que "l’or, l’argent et le cuivre" symbolisent 3 types de personnes qui donnent la tsédaka, chacun représentant un niveau plus élevé que le précédent.

"L'or" représente quelqu’un qui a beaucoup d’argent et qui donne beaucoup de tsédaka, mais il ne lui est pas difficile de donner car il lui reste encore beaucoup d’argent après en avoir donné. Ce n’est pas un niveau si élevé.

"L'argent" représente une personne de la "classe moyenne". Il lui est un peu plus difficile de donner de l’argent que pour une personne riche et, par conséquent, sa mitsva est plus grande.

"Le cuivre" représente un homme pauvre qui n’a pas beaucoup d’argent. Il doit se priver de certains de ses besoins pour donner la tsédaka. Par conséquent, sa mitsva est la plus grande de toutes.

Nos Sages ('Houlin 46a) disent que les hommes riches ont tendance à être avares. C’est en fait pour leur bien, car Hachem rend difficile pour eux de donner afin qu’ils obtiennent plus de récompense pour leur don.
[le 'Hafets 'Haïm disait qu'avec davantage d'argent vient aussi davantage de yétser ara de ne pas donner. Ainsi, avant d'être riche on se dit qu'on donnera avec largesse à la tsédaka, mais une fois riche, il nous est beaucoup plus dur de le faire. ]

<--->

-> Le Baal haTanya dit que le désir d’or et d’argent imprègne les 248 membres et les 365 tendons d’une personne. Lorsque quelqu’un donne son argent à la tsédaka, c’est comme s’il coupait un morceau de son propre corps et le donnait à Hachem.

Honorer le Shabbath, permet de payer moins de frais médicaux

+ Honorer le Shabbath, permet de payer moins de frais médicaux :

"Il paiera seulement pour son incapacité à travailler et il pourvoira à sa guérison" (rak chivto yiten vérapo yérapé - Michpatim 21,19)

-> Il est écrit dans la guémara (Shabbath 12a) :
"Celui qui vient visiter un malade le Shabbath dit : "Shabbath hi milize'oq ouréfoua quérova lavo" (le Shabbath, on n'implore pas mais la guérison est proche).
Rabbi Méir enseigne : "Le Shabbath a le pouvoir de t'amener la miséricorde". "

-> Le séfer Arougat Habosem explique que nous voyons dans cette guémara que le Shabbath lui-même peut permettre à une personne de se rétablir complètement. Cela signifie que si quelqu'un refuse d'honorer le Shabbath en dépensant de l'argent à cette occasion (en l'honneur du Shabbath), il finira par perdre cet argent de toute façon parce qu'il tombera malade et devra payer des frais médicaux.

En gardant cela à l'esprit, le Arougat Habosem explique les mots "rak chivto yiten" de la manière suivante : le mot "rak" est utilisé pour "minimiser".
Le verset dit que si quelqu’un minimise ses dépenses pour Shabbat (le mot "chivto" - שִׁבְתּוֹ - peut être vu comme une allusion à "Shabbat" - שבת), alors "vérapo yérapé", il devra payer des frais médicaux pour se soigner. Mais si quelqu'un respecte Shabbat comme il se doit, il n’aura pas de frais médicaux.

Les mensonges éloignent une personne d’Hachem

+ Les mensonges éloignent une personne d'Hachem :

"Eloigne-toi de la parole mensongère" (Michpatim 23,7)

-> Le séfer Imré Pin'has cite le rav Zoucha d'Anipoli qui explique que le verset dit que lorsqu'une personne prononce des paroles mensongères, "tir'hak" = elle s'éloigne d'Hachem.

De la même manière, le verset dit : "Les lèvres mensongères sont une abomination pour Hachem" (Michlé 12:22).
Le targoum de ce verset est le suivant : "Les lèvres mensongères s'éloignent d'Hachem".
Le rabbi de Radomsk (séfer 'Hessed léAvraham) explique que celui qui prononce des paroles mensongères, il s'éloigne d'Hachem.

Nous pouvons ajouter que nous tirons la même leçon du verset : "Et vous (atem) qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Le mot "atem" (אַתֶּם), vous, a les mêmes lettres que le mot "émet" (vérité). Cela nous apprend que l'on peut se connecter, s'attacher, à Hachem grâce à l'honnêteté, tandis que le mensonge éloigne la personne d'Hachem.

De même, le séfer midrach Pin'has (page 26) raconte que le Baal Shem Tov dit un jour à son entourage : "Mes enfants, tout ce que vous avez à faire, c'est de vous assurer de ne jamais dire un mensonge. Si vous faites cela, vous serez déjà de grandes personnes".

<--->

-> Le rav Bounim de Peshischa rapporte qu'il a un jour entendu son maître, le 'Hozé de Lublin dire : "J'aime un racha qui sait qu'il est un racha plus que j'aime un juste qui sait qu'il est un tsadik."

Le rav Bounim demanda une explication et le 'Hozé répondit : "Si un racha sait qu'il est un racha, au moins il est honnête, et Hachem, qui est appelé "émet", aime la véracité. Mais si un juste se considère comme un tsadik, il est certain qu'il n'est pas tout à fait honnête, car nous savons qu'il n'y a pas de tsadik au monde qui n'ait fait que du bien et pas de mal (Kohélet 7,20). Par conséquent, ce n'est pas une personne honnête et je ne le trouve pas sympathique."

Hachem récompense doublement ceux qui connaissent leur place

+ Hachem récompense doublement ceux qui connaissent leur place :

"Si l'objet volé est retrouvé en sa possession, qu'il s'agisse d'un boeuf, d'un âne ou d'un mouton, vivants ('haïm), il paiera le double" (Michpatim 22,3)

-> Le séfer Chashvah Tova cite le rav Bounim de Peshischa qui explique ce verset ainsi :
"Si l'objet volé est retrouvé en sa possession" = cela signifie que si une personne reconnaît son propre statut et sait où elle se trouve dans ce monde, elle ne se trompe pas en pensant qu'elle est meilleure qu'elle ne l'est en réalité.
"Vivants" ('haïm) = si une personne reconnaît sa place de cette manière, alors Hachem, Celui qui vit éternellement, lui "paiera le double".
Hachem le récompensera en l'aidant à s'élever à un niveau deux fois supérieur à celui qu'il occupe actuellement.

Diminuer nos inquiétudes

+ Diminuer nos inquiétudes :

"Ils martelèrent les feuilles d'or et en coupa les fils pour les entrelacer dans la laine bleue" (Pékoudé 39,3)

-> Le séfer Divré Israël explique le symbolisme du martelage des feuilles d'or pour les rendre minces comme suit : les "feuilles d'or" (pa'hé azahav) représentent les inquiétudes d'une personne au sujet de l'argent. De tels soucis peuvent faire perdre à une personne son bon état d'esprit et l'empêcher de servir correctement Hachem.

La solution à ce problème est énoncée : "S'il y a un souci dans le cœur d'un homme, qu'il l'écrase" (déagua bélev ich, yach'héna - Michlé 12,25).
Le Métsoudot expliquent que lorsqu'une personne est submergée par des soucis, elle doit les repousser et les minimiser autant qu'elle le peut.

Cela est symbolisé par le martelage des feuilles d'or pour les rendre plus fines. Cela représente le fait de rendre ses soucis d'argent plus petits et moins importants.
Cela a pour but de nous apprendre à nous fier à Hachem et à ne pas nous inquiéter. Le fait que le mot "vayérak'ou" (ils martelèrent), est similaire au mot "rakia" (le Ciel). Cela signifie que nous devons faire confiance à notre Père au Ciel et ne pas nous inquiéter.

<--->

[l'idée est que nos problèmes prennent les proportions qu'on veut leur donner.
Evidemment que chacun se connaissant doit parler, affronter ses soucis, mais il faut éviter de leur donner une importance plus que nécessaire.
On fait notre part au mieux, et on met le restant du fardeau sur Hachem. ]

+ Hachem aime qu'on est toujours davantage envie de faire Sa volonté, de Le Louer ...

"Voici les comptes (élé pékoudé) du Michkan, le Michkan du Témoignage, qui furent établis sur l'ordre de Moché" (Pékoudé 38,21)

-> Le midrach raconte que Moché est allé voir Bétsalel et vit que le Michkan avait été achevé et qu'il restait quelques matériaux. Il dit : "Hachem, nous avons fait le Michkan et il nous reste des restes. Que devons-nous faire de ces matériaux?"
Hachem lui dit : "Va et fais-en un Michkan Ha'édout" (un Michkan du Témoignage).

-> Le rav Bounim de Peshischa explique qu'il y a des gens qui donnent tout ce qu'ils peuvent, mais ils ont toujours un désir ardent de donner plus. Cependant, il ne leur reste plus rien à donner, tout comme le Michkan, dont la construction avait été achevée, mais il restait encore des matériaux donner.

Le désir de donner davantage est très cher à Hachem, même plus apprécié que ce que l'on a réellement donné. C'est pourquoi Hachem a dit de faire "pour eux" un Michkan Ha'édout = ce qui signifie que les personnes ayant un désir deviennent elles-mêmes semblables à un Michkan.

C'est la signification des mots "habo'her béchiré zimra" = Hachem aime ceux qui restent avec des chants et des louanges qu'ils désirent prononcer, même après L'avoir loué autant qu'ils le pouvaient.

<--->

=> On fait les mitsvot, la prière, par habitude, parce qu'on nous a appris qu'on doit le faire. Mais le désir, l'aspiration à davantage (ex: mais je n'ai pas les moyens, le temps) témoigne que notre cœur vivre, aime Hachem.
[de même, lorsque nous faisons Sa volonté avec de la joie, de l'enthousiasme, ... cela témoigne qu'on L'aime vraiment, et Hachem apprécie beaucoup cela. ]

+ Michkan - Le pouvoir de la volonté humaine :

"Tout le travail du Michkan du Ohel Moed était achevé ; les Bné Israël l'avaient fait selon tout ce qu'Hachem avait ordonné à Moché, et ainsi l'avaient-ils fait" (Pékoudé 39,42)

-> Le séfer Agra déKalla demande ce que tout ce verset vient nous dire.
Il explique qu'il nous enseigne le pouvoir de la volonté humaine et le désir de s'améliorer et de faire le bien.
Nos Sages (guémara Shabbath 104a) disent que celui qui fait le premier pas pour se purifier et s'améliorer reçoit l'aide d'Hachem.
Plus une personne est désireuse d'accomplir les mitsvot, plus Hachem l'aide à les accomplir. Même si quelque chose semble presque impossible, si une personne a un véritable désir de le faire, Hachem lui donnera la capacité de le faire.

Cette leçon est évoquée dans ce verset. La construction du Michkan aurait été presque impossible à réaliser par les gens eux-mêmes. Comme le disent nos Sages, de nombreuses parties n'ont pu être accomplies que par des miracles (comme la poutre centrale qui n'a pu être réalisée que par un miracle).
La seule façon dont le peuple juif a pu construire le Michkan a été leur désir intense d'accomplir la volonté d'Hachem. Leur désir les a poussés à faire tout ce qu'ils pouvaient, et ils ont fait confiance à Hachem pour faire le reste. Et c'est Lui qui les a aidés à achever le Michkan.

C'est ce que laisse entendre le verset lorsqu'il dit que le Michkan a été "achevé". Le mot "vaté'hel" (il a été achevé - וַתֵּכֶל), est lié aux mots "kalta nafchi", mon cœur désire.
Cela indique que le travail sur le Michkan a été effectué avec beaucoup de volonté et de désir, et grâce à cela, le peuple a reçu la capacité de faire "tout ce qu'Hachem avait ordonné à Moché".

"Les 1 775 [shekels], il en fit des crochets" (Pékoudé 38,28)

-> Le midrach (Tan'houma 66) dit que Moché a montré une comptabilité de chaque matériau : l'or, l'argent et le cuivre, comme cela est détaillé dans les versets.
Alors qu'il explique comment chaque don a été utilisé dans le Michkan, il oublie les 1 775 shékalim qui ont été utilisés pour fabriquer les crochets des piliers. Sous le choc, il dit : "Maintenant (qu'il n'a pas pu rendre compte de ces shekalim), Israël portera plainte contre moi. Ils diront que j'ai pris cet argent pour moi!"

Il retourna en arrière et examina comment tout avait été utilisé et Hachem l'éclaira et il vit les crochets sur les piliers. Il annonça alors haut et fort que ces shékalim avaient été utilisés à cette fin. A ce moment-là, Israël s'est calmé. Quelle en est la cause? Le fait qu'il se soit assis et qu'il ait fait ses comptes.

Le Chla Hakadoch ajoute : "Chaque personne devrait apprendre de cette expérience à ne pas être soupçonnée. Il ne faut pas croire que tout le monde lui fait confiance. Même Moché Rabénou s'est assuré de prouver au peuple qu'il était pur et exempt de tout soupçon. Il est certain que nous devrions faire de même, comme il est dit : "Et vous serez purs pour Hachem et pour Israël" (Matot 32,22).
Il ne faut pas se contenter de dire : "Pourquoi dois-je faire mes preuves?"."