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"Deux personnes assises ensemble qui n’échangent pas de paroles de Torah" (Pirké Avot 3,2)

-> Le rav Israël Its'hak de Kalish (de Vork) disait :
si 2 juifs s'assoient ensemble, et qu'il ne se passe pas entre eux : ni de conflit ni de désaccord, alors cela en soi est considéré comme s'il y avait des mots de Torah entre eux.

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[cela illustre à quel point Hachem apprécie le fait que Ses enfants soient en paix l'un avec l'autre]

"Les dîmes préservent la richesse" (Pirké Avot 3,13)

-> Les dîmes (masrot) servent comme d'une clôture pour garder notre richesse des étrangers et des intrus.
Si une personne échoue à donner la tsédaka et la dîme de sa richesse, alors elle va perdre sa richesse.
En effet, les forces étrangères du mal auront alors le contrôle sur sa richesse et ses biens, et seront capables de les lui prendre.

Cependant, une fois que l'on prend la dîme (maaser) de sa richesse et que l'on donne la tsédaka, alors cela sert de clôture encerclant et protégeant sa richesse et ses biens, afin que les forces négatives étrangères ne puissent pas entrer.
[Dévarim Né'hmadim]

"Bien-aimé est le peuple d’Israël, car il lui a été accordé un objet précieux" (Pirké Avot 3,14)

-> Le rav Ména'hem Mendel de Kotzk enseigne :
Tout le monde nait avec une capacité innée d'aimer et de désirer l'étude de la Torah.
Cependant, quiconque est privé de véritable intelligence, va canaliser cet amour et cette passion dans du mensonge et de la vanité, comme peut l'être la nourriture.
Par contre, celui qui est sage, va [bien] canaliser son désir, et il peut alors désirer ce qu'il vaut vraiment la peine de désirer.
[Ohel Torah]

"Les valeurs numériques des mots sont comme un dessert sucré pour la sagesse" (guématriot parpéra'ot la'hokhma - Pirké Avot 3,18)

-> Le rav Its'hak de Komarno (dans son Notser 'Hessed) donne un exemple de douce guématria qui exprime un message caché de la Torah.

Nous avons 2 versets dans 2 livres de la Torah (Vayikra & Dévarim) :
- "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem" (véa'avta léréa'ha kamo'ha, ani Hachem" - וְאָהַבְתָּ אֵת יְהוָה אֱלֹהֶיךָ - Vaét'hanan 6,5) ;
- "Tu aimeras Hachem, ton D." (véa'avta ét Hachem Eloké'ha - וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ אֲנִי יְהוָה - Kédochim 19,18).

=== on constate que ces 2 passages ont une guématria identique de : 907.
Cela nous enseigne que leur message est également équivalent, car l'amour de notre prochain (aavat Israël) va de pair avec l'amour d'Hachem (aavat Hachem).
Ce sont des choses impressionnantes et merveilleuses.

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[les guématriot ne sont pas le plat principal de notre étude de la Torah, mais elles peuvent lui mettre une touche, un goût encore plus agréable.]

"Il n'y a ... rien qui n'ait pas sa place" (Pirké Avot 4,3)

=> Si tout à sa place, alors pourquoi certaines personnes ne trouvent-elles pas leur place et se sentent si à l'étroit dans leur vie?

Le rav Avraham Yaakov Friedman de Sadigura répond que la raison en est que personne n'est content de sa place (celle prévue par Hachem), mais plutôt souhaite saisir la place de son prochain.

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[plutôt que d'apprécier notre place (car c'est ce qu'il y a de mieux pour nous selon Hachem), on va passer notre vie à convoiter celle d'autrui (car c'est ce que nous croyons être le mieux pour nous), en étant perpétuellement à la recherche de ce que nous avons pas.
Puisque nous ne sommes pas à notre place, alors nous prenons le risque de marcher et de gêner celle d'autrui. ]

Juge chaque personne favorablement

"Juge chaque personne favorablement" (évé dan ét kol aadam lékaf zé'hout - Pirké Avot 1,6)

-> Le Tiféret Shlomo demande : qu'est-ce que nos Sages essaient d'induire en nous faisant juger autrui favorablement? Qu'est-ce que notre jugement favorable peut-il ajouter ou bien retirer?
La vérité étant clairement ouverte et révélée devant Hachem, alors qu'importe notre avis sur autrui?

-> Le Tiféret Shlomo répond :
Nos Sages démontrent ainsi le pouvoir de la parole d'un juif dans ce monde.
Un juif a la capacité d'éveiller les forces spirituelles d'en-Haut pour qu'elles agissent comme lui.
En ce sens, lorsqu'un juif en-bas va prendre la défense d'autrui et va le juger favorablement, alors par cela il va éveiller un ange avocat qui va plaider au Ciel pour son prochain, et il va trouver faveur et expier pour lui.

L'opposé est également vrai.
Si un juif parle négativement contre son prochain, lui lançant une pique [verbale], alors la même chose se déroule au Ciel.

Nous devons réaliser que nos mots et nos paroles ont un impact en-Haut.
Le Zohar enseigne que le mouvement des lèvres d'une personne est également considéré comme une action.

[à notre niveau, on se dit : "ça va ce n'est rien, ce n'est que bouger des lèvres, remuer du vent", mais en réalité par cela nous créons des anges défenseurs ou bien accusateurs envers cette personne au Ciel.]

-> Le Tiféret Shlomo ajoute :
Bien qu'une personne peut avoir fautée en secret, et qu'elle est coupable puisque Hachem a vu ses actions, néanmoins l'attribut de jugement est très lent à se mettre en application. [D. laissant le plus de temps possible pour que la personne fasse téchouva]
Cependant, si quelqu'un en bas va se dépêcher de révéler ce sujet [une mauvaise attitude], alors l'Accusateur céleste va également se dépêcher de commencer à juger l'affaire contre lui.
[ainsi juger autrui défavorablement, c'est faire qu'au Ciel on juge immédiatement avec rigueur autrui sur cette faute, c'est empêcher que notre prochain ne bénéficie de la miséricorde, de la longanimité d'Hachem.]

L'inverse est également vrai.
La guémara ('Haguiga 15b) rapporte le récit de la rencontre entre Rabba bar Sheila et Eliyahou haNavi.
Eliyahou a dit à Rabba qu'en ce moment, Hachem Lui-même était en train d'enseigner la Torah de nos Sages (rabbanan) à l'exception de celle de Rabbi Méïr, car Rabbi Méïr avait étudié en ayant comme maître A'her (l'apostat rav Elicha ben Abouya, connu ensuite sous A'her - l'autre).
Rabba bar Sheila lui a répondu : "Il a trouvé un grenade, en a mangé ses fruits, et il a jeté l'écorce".
Rabba bar Sheila était en train de juger favorablement, de prendre la défense de Rabbi Méïr, affirmant que bien qu'il a étudié sous la direction de l'apostat A'her, il a pris uniquement ses fruits, c'est-à-dire ses enseignements qui étaient authentiques en Torah, jetant l'écorce, tout ce qui contenait le moindre élément d'apostasie.
Eliyahou haNavi a répondu à Rabba bar Sheila que maintenant Hachem était en train de dire : "Mon fils [rabbi] Méïr a dit que ..."

Ainsi, tant que Rabba bar Sheila n'est pas venu prendre la défense, parler positivement sur Rabbi Méïr, Hachem n'enseignait rien au nom de Rabbi Méïr, bien que sa droiture était très certainement connue et révélée au préalable devant Hachem.
Cependant, Rabbi Méïr avait besoin que quelqu'un prenne sa défense en bas (le jugeant positivement, rapportant ses mérites), pour que cela éveille en haut son mérite, et qu'Hachem en vienne à étudier ses enseignements avec nos autres Sages.

[on voit de là qu'en parlant positivement d'autrui, on peut provoquer qu'on va juger à nouveau cette personne, et que les anges défenseurs qu'on aura créé vont pouvoir gagner ce nouveau jugement pour qu'autrui obtienne un maximum de bonnes choses.]

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-> Le Sfat Emet (sur Pirké Avot 1,6) explique que la façon dont nous jugeons notre prochain, va directement impacter la façon dont il va être jugé.
"Juge ton prochain favorablement" : en réalité, c'est toi qui va impacter son verdict par ton jugement à son égard!

-> La mystique juive nous enseigne que le Satan ne peut accuser quelqu'un sans témoin et lorsque nous jugeons quelqu'un défavorablement, nous nous associons au Satan sans le savoir puisqu'il utilisera notre témoignage.
Le Baal Chem Tov écrit à ce sujet :
"Lorsque le Satan veut accuser un enfant d'Israël devant Hachem, D. le fait taire en demandant qu'il y ait 2 témoins.
Mais lorsqu'un juif interprète les actes de son ami négativement, ne serait-ce que par la pensée, il réjouit le Satan, car il a trouvé un témoin et son accusation sera acceptée.
Par cet acte, il s'associe au Satan pour accuser son ami".

-> Le rabbi Bounim de Pshis'ha nous dit de ne jamais mentionner la faute d'un juif, mais de toujours essayer d'exonérer le peuple juif et de rappeler ses bonnes actions devant D., car tous sont saints et purs, et tous [au fond d'eux-mêmes] veulent accomplir la volonté de leur Maître avec une crainte révérencielle.

-> Lorsque nous jugeons autrui favorablement, cela l'inspire à changer [positivement].
[rabbi Na'hman de Breslev]

[plus on a l'habitude de toujours regarder favorablement les choses, moins on sera enclin à tomber dans la tristesse, que veut nous imposer le yétser ara, car on trouvera toujours des éléments positifs, et grâce à cela on remontera plus rapidement vers les sommets spirituels.]

-> "Celui qui ne reconnaît pas les bontés de son prochain en viendra à ne pas reconnaître les bontés de D."
[midrach haGadol - chémot 1,8]

-> "Juge chaque personne favorablement" :
Rabbi Shlomo de Karlin disait que si l'on doit juger tout être humain favorablement, alors à plus forte raison on doit toujours juger Hachem favorablement, sachant que tout ce qu'Il fait n'est que pour le bien.

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-> "Juge tout homme favorablement" (Pirké Avot 1,6)

-> Lorsque l'on juge quelqu'un favorablement, on attire ce même jugement sur nous-mêmes.
Le Baal Chem Tov explique que lorsque l'on veut juger d'en-Haut la faute d'un homme, on le place dans une situation où il verra son ami faire cette même faute et on observera de quelle façon il jugera celui-ci.
De la même façon qu'il jugera son prochain, on le jugera d'en-Haut sur cette faute : s'il l'a jugé avec rigueur, lui-même sera jugé avec rigueur et s'il l'a jugé favorablement, il sera jugé favorablement.

Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachone) d'écrire :
"Si son habitude était de juger favorablement, il sera jugé de la même façon, mais si son habitude était d'accuser ses semblables et de parler d'eux négativement, les anges aussi parleront de lui négativement.
Il faut donc que l'homme soit vigilant sur ses pensées parce qu'au moment où il juge son ami, ses décrets peuvent se retourner contre lui."
=> Il en ressort que les sentences que nous décrétons à l'égard des autres nous sont en fait destinées!

Selon le Baal Chem Tov, en jugeant son prochain favorablement, elle est en train de se juger elle-même!
Ainsi, lorsque j'émets un avis sur une autre personne, c'est sur moi-même que j'émets cet avis.
Ainsi, quel intérêt ai-je à me "flinguer"?

-> Le rav Yaakov Galinsky disait que si D. regarde avec rigueur nos bonnes actions : Est-ce que toutes les halakhot sont respectées en détail? Est-ce que la kavana est adéquate? Est-ce qu'il y avait suffisamment de joie et d'entrain? ...
Ainsi, si D. exige la perfection totale, combien aurions-nous encore de mérites pour nous défendre?
Nous serions même sûrement appelés racha ...
A l'inverse, si durant notre vie nous avons jugés autrui favorablement, alors D. en fera de même : atténuant l'impact des avérot, et au contraire, agrandissant le mérite de nos mitsvot.

Ainsi, juger autrui favorablement, agir avec son prochain de façon miséricordieuse, ... n'est pas un luxe dont nous pouvons nous passer!!
Aime ton prochain comme toi-même = l'autre est toi-même, dans le sens où ta façon d'agir à son égard, va déterminer la façon dont D. va se comporter avec toi.
=> Combien devons-nous avoir à cœur et être vigilant au bien-être, à notre amour de l'autre.

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-> Hillel dit : "ne juge pas ton prochain avant d’avoir été à sa place" (Pirké Avot 2,4)

-> Le Baal Chem Tov dit que nous nous jugeons nous même par inadvertance.
Cela est comparable au prophète Nathan qui a dit au roi David une métaphore d'un pauvre qui n'avait qu'un mouton, et dont quelqu'un le lui a volé.
Lorsque le roi David a répondu que la personne qui a volé le seule mouton de ce pauvre est coupable de la peine de mort, le prophète a pointé son doigt vers le roi David et lui a révélé qu'il était l'homme de cette parabole (Shmouël II 12).

De la même façon, lorsque le Tribunal Céleste souhaite juger une personne au sujet d'une faute, on va lui montrer une parabole légèrement différente au sujet d'une autre personne.
Lorsque cette personne va alors se mettre en colère au sujet du mauvais comportement d'autrui, la jugeant défavorablement d'avoir agit de telle et telle façon, alors le même jugement qu'elle a avec son prochain va s'appliquer sur elle, parce qu'en jugeant l'autre en réalité elle se jugeait elle-même.
[plus on va être pointilleux, rigoureux avec autrui, plus Hachem va agir de même avec nous.
On a l'impression d'avoir gagné à écraser autrui (il est nul, donc moi je suis bien), mais en réalité on perd énormément puisqu'on nous jugera durement en-Haut.]

"Ne juge pas ton prochain avant d’avoir été à sa place" = nous avons sûrement agit un jour d'une façon similaire à notre prochain. La réalité c'est que du Ciel on nous montre les actions de notre prochain et on nous pousse à émettre un avis à ce sujet, puisque la manière dont nous la jugerons va déterminer la manière dont nous serons personnellement jugés.
C'est pourquoi, lorsque l'on émet un jugement sur autrui on doit s'imaginer à sa place en train de faire ce mauvais comportement.
C'est pourquoi également on doit toujours s'habituer à juger autrui favorablement et utiliser notre imagination pour lui trouver des mérites, car alors au Ciel on nous jugera toujours favorablement et on nous trouvera des mérites à nos erreurs.
[rapporté par le Pri 'Haïm de Zlotchov]

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-> La Guémara (Sanhédrin 98a) affirme que le machia’h ne viendra que dans une génération entièrement vertueuse (dor chékoulo zakaï) ou entièrement déméritante, coupable (dor chékoulo 'hayav).
Compte tenu de notre très bas niveau, on peut comprendre cette seconde éventualité d'avoir une génération entièrement coupable, mais comment envisager la 1ère hypothèse d’une génération complètement méritante?

Le Baal Chem Tov (Kédochim 2) dévoile que l’on n’est jugé seulement après avoir été dans la situation sur laquelle on a soi-même émis un avis.
Par exemple: on assiste à un vol dans un magasin. En le jugeant, on se juge soi-même pour un vol antérieur dont nous étions l’auteur. Et si l’on n’a jamais volé au cours de notre existence, cela peut alors se rapporter à un vol dans une vie antérieure, un גלגול (guilgoul = une réincarnation ).
Juger autrui, par effet de miroir, c’est en réalité toujours se juger soi-même.

["Ne juge pas autrui avant d’avoir été à sa place".
Nous pouvons expliquer le double terme דין וחשבון (din vé'Hechbon), jugement et compte, où le mot compte חשבון ('hechbon) devrait être cite en 1er puisqu’il précède a priori le jugement (Pirké Avot 3,1).
D’après ce que l’on a expliqué, on le comprend bien: d’abord on juge (דין) les autres et seulement après nous rendons des comptes חשבון quand nous arrivons au Ciel. (en jugeant autrui je me juge moi-même, et donc je rendrais des comptes après ma mort sur ce jugement que j'ai pu émettre)]

=> Nous pouvons désormais comprendre la possibilité pour le Machia’h de venir dans une génération entièrement méritante. Si nous jugeons les autres favorablement, alors nous jouirons par là-même nous aussi d’un jugement similaire.
[d'après le rav Yéhochoua Alt]

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-> "Juge tout homme selon le bénéfice du doute" (Pirké Avot 1,6)

-> Le Sfat Emet commente :
Littéralement, il est écrit "tout l’homme" = on en déduit notre obligation de considérer le tableau complet d’une personne avant de la juger. Il s’agit de remonter jusqu’aux racines de son enfance, de se pencher en profondeur sur les replis cachés de son âme, d’enquêter sur ses problèmes personnels, ses compétences et sa situation pécuniaire, de se renseigner s’il a la vie facile ou non.
Seulement après avoir trouvé la réponse à toutes ces questions, on sera en droit de le juger. Car, comment savoir de manière instantanée ce qu’il est en train de vivre?

Le jugement d’autrui est une affaire si complexe qu’il est préférable d’entraîner notre esprit à juger positivement, serait-ce d’une manière tirée par les cheveux. Même si, a priori, il n’y a aucune logique de justifier sa conduite, nous sommes tenus de réfléchir de manière tordue, d’orienter nos pensées vers les probabilités les plus irréelles, de trouver des justifications même absurdes à sa conduite, expliquant qu’il ait pu agir comme il l’a fait.

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-> "Juge tout homme selon le bénéfice du doute" (Pirké Avot 1,6)

-> "assé lékha rav" (Pirké Avot 1,16)

-> Le Toldot Yaakov Yossef explique : "fais toi une multitude de personnes" (c'est un autre sens du mot "rav").
Par exemple, il est écrit : "Hachem ne méprise pas la prière de la multitude" (guémara Béra'hot 8a).
Par le fait de s'attacher à d'autres pour prier, on devient membre d'un groupe (d'un minyan), et cela va entraîner que chaque personne individuellement va être jugée favorablement.

On peut citer pour illustrer cela, le Pélé Yoets qui écrit à ce sujet : "Quelqu'un qui prie avec le public (minyan), il lui est promis que sa prière est agréé et acceptée telle quelle, et on ne la regarde pas de trop près.
Et même si c'est une personne mauvaise et méprisable, le D. puissant ne la méprisera pas, et toutes les mitsvot qui accompagnent une prière publique lui seront également comptées favorablement.
Ce n'est pas le cas lorsqu'on prie seul. On perd beaucoup de bonnes choses, et la prières n'est pas acceptée du Très-Haut, à moins que la personne et la prière soient toutes les 2 parfaites.
Celui qui aime prier seul, à moins qu'il n'y soit absolument obligé, se fait du mal, et marche dans l'obscurité sans éclat.
La prière de la communauté (minyan) a toujours une importance, et elle n'a rien de commun avec celle de nombreuses personnes qui prient seules."

-> Le Toldot Yaakov Yossef dit que si l'on est en déplacement et qu'on est contraint de prier tout seul, alors il est bien dans notre tête de penser s'inclure avec tous les autres juifs qui sont en déplacement et ceux qui prient seuls.

-> L'idée à retenir est que dès qu'on s'inclut dans la communauté juive (ex: par notre présence, notre charité, le fait qu'on prie par le "nous") alors Hachem nous juge très favorablement, et nous recevons des flux de bénédictions au-delà ce que nous pourrions prétende sinon (tout seul dans notre coin).

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-> "La voie de D. est de toujours se concentrer sur le bien que font les gens. Bien qu'il y ait aussi du "pas bon" mélangé à cela, Il n'y prête aucune attention, comme il est écrit : "Il n'aperçoit point d'iniquité en Yaakov" (Balak 23,21).
Certainement, il est donc interdit à une personne de porter une regard négatif sur son prochain, de trouver spécifiquement ce qui n'est pas bon et de rechercher les lacunes dans les dévotions religieuses d'autrui.
Au contraire, on est obligé de se concentrer uniquement sur le bien."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II,17]

[il est également important de savoir se concentrer sur le bien qui est en nous, afin que ce soit une force pour l'exprimer dans la réalité le plus possible.]

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-> "Malheur à la victime qui crie, plus qu'à celui qui lui a fait du tort" (guémara Baba Kama 93a)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
La victime invoque D. pour qu'il punisse celui qui lui a fait du tort, et le ciel traite la victime plus sévèrement! Pourquoi?

Supposons que Réouven demande à D. de juger Shimon pour avoir commis une injustice à son égard. Shimon ne sera pas puni tant que le tribunal céleste ne l'aura pas jugé.
Mais Réouven lui-même a probablement fait du tort à d'autres personnes à un moment ou à un autre de sa vie, et pour lui, on peut se passer des procédures judiciaires [au Ciel]. Il l'a admis lui-même : "Les péchés méritent une punition sévère!"

"Devant qui tu es appelé à rendre des comptes, devant le Roi des rois, Hachem" (Pirké Avot 3,1)

-> Le Gaon de Vilna explique que nous devrons rendre compte non seulement du péché en lui-même, mais également de la perte tragique de temps et d'énergie [, et qui auraient pu être utilisée de manière constructive].

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 3,1) cite la guémara (Shabbath 125b) :
Hachem prête à chaque être humain un fragment de Sa gloire, une âme céleste.
Les 'idiots' souillent leur âme des tâches du péché, tandis que les sages la polissent grâce aux mitsvot.
Au jour du jugement les transgresseurs seront jugés pour avoir terni leur âme divine et devrons rendre des comptes pour ne pas l'avoir mise en valeur.

-> Le Beit haLévi (Noa'h) voit dans chaque péché une double conséquence.
Les mauvaises actions souillent l'homme et exercent une influence néfaste sur tous ceux qui sont amenés à suivre son exemple.
Mais également, elles ne sont pas limitées au présent : les mauvaises actions se poursuivent dans le futur, en influençant également ses enfants et petits-enfants.
C'est cet effet grave quoiqu'indirect de tout péché qui est également pris en compte au jour du Jugement.

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+ Se représenter le jour du Jugement :

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.23) nous aide à illustrer cela :
Il faut se forger mentalement une image précise de ce que l'on éprouvera (après la mort) au moment de se présenter au Tribunal Céleste (pour être jugé) devant les Légions Célestes.
L'accusé se tiendra devant le Roi des Rois, source ultime de sainteté et de pureté.
Hachem est entouré de ses anges ministres, qui exécutent Ses ordres avec une perfection absolue.
L'accusé, exposé à leur regard intensément scrutateur, ... se retrouvera douloureusement conscient de ses pires actions.
Effondré, sera-t-il capable de lever la tête? Osera-t-il ouvrir la bouche?
Si la cour demande : "As-tu perdu ta langue? où sont l'honneur et la gloire dont tu t'es vanté durant ta vie?", que répondra-t-il? Comment répondre à cette réprimande?
Si l'on pouvait un instant se faire une image réelle et puissante de cette idée, toute fierté s'envolerait pour ne jamais revenir.

-> La guémara (Taanit 11a) décrit la façon dont les preuves seront présentées au Tribunal Céleste lors du Jugement :
Celui qui pense : "Je peux pécher dans l'intimité de ma maison, qui témoignera contre moi?" se trompe.
Les poutres de bois et les murs de pierre eux-mêmes, qui maintenant se taisent, crieront alors pour condamner ses péchés secrets ...
Sa propre âme sera le témoin de ses mauvaises actions.
Toutes les actions qu'il a accomplies au cours de sa vie le précéderont lorsqu'il se rendra vers le repos éternel en son dernier voyage.
Lorsque la cour prononcera son jugement, le pécheur accablé n'aura pas le choix : il devra apposer sa signature au bas d'une confession écrite et accepter humblement la sentence en disant : "Ce verset est effectivement vrai et juste".

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2018/02/20/apres-la-mort-revoir-toute-son-existence

"Considère 3 choses et tu n’en viendras pas à fauter : sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et que tous tes actes sont consignés dans un Livre" (Pirké Avot 2,1)

-> "sache ce qui est au-dessus de toi" :
Le Toldot Yaakov Yossef enseigne au nom du Baal Chem Tov que parfois une personne est trop humble et se rabaisse beaucoup trop, en pensant : "Je suis si petit et si insignifiant, que valent mes actions et de toute façon qui se soucie de ce que je fais?"
Une telle personne manque de la véritable foi et ne pense pas que ses prières et sa Torah ont un impact au Ciel. Elle ne pense pas que ses actions augmentent le flux de sainteté et de bénédiction dans l'entrepôt aux cieux, et qu'ainsi par ses actions elle nourrit les anges et créatures célestes.

[Rabbi Elimélé'h Biderman enseigne : "les gens pensent que l'humilité signifie se sentir petit, sans valeur et pas important. Mais en réalité, la vraie humilité est de croire que ses prières sont très désirées, que son étude de Torah est adorée en-Haut, et que nous sommes toujours importants aux yeux d'Hachem. Cette réalisation rend humble car nous savons alors devant qui nous réalisons toutes ces bonnes actions, et la conscience de la grandeur d'Hachem nous rend plus humble. C'est de l'orgueil sacré qui est simultanément de l'humilité".
"sache ce qui est au-dessus de toi" = la vraie humilité c'est cette dualité : un orgueil fou d'être important et puissant car notre papa en-Haut c'est Hachem, mais cette même réalité nous rend très humble, car par exemple nous ne pouvons pas vivre une seule seconde sans qu'Il ne nous le permette.
(plus nous avons la conscience d'être importants et grands aux yeux d'Hachem, moins nous ressentons le besoin de rechercher de la valorisation aux yeux d'autrui en développant de l'orgueil pour leur plaire. En effet, si pour le boss des boss (Hachem) je suis quelqu'un de super, alors que m'importe qu'un simple être humain (même le président de la république) puisse me témoigner de l'importance!)]

-> Le Toldot Yaakov Yossef poursuit :
Si une personne croit réellement en elle-même et en son importance, en la valeur de ses actions, alors cela la poussera à servir Hachem avec crainte et joie. [fierté et responsabilité du fait que le Maître du monde me demande de faire Sa volonté, alors que les autres nations vivent comme si de rien n'était, dans le futile et l'éphémère.]

C'est le sens du Pirké Avot : nous devons savoir ce qui est au-dessus de nous, et avoir conscience d'à quel point le Ciel dépend de nos actions. Nous sommes à l'image de l'échelle du rêve de Yaakov : nous avons les pieds fermement en-bas sur terre, mais notre tête est en-haut au ciel.
[matériellement nous sommes présents ici, mais spirituellement nous évoluons et impactons le Ciel (et donc par ricochet le monde physique ici-bas).
En vivant dans un milieu non-juif on en oublie à quel point nous sommes différents d'eux, à quel point nous sommes énormes. Chacune de nos actions impacte le Ciel, le monde entier par ricochet, mais également de par le fait que tous les juifs sont liés nos actions impactent les autres juifs vivants, mais également peuvent donner du mérite aux morts (dont nos ancêtres).
Un juif transcende l'espace, le temps, et a des pouvoirs divins (nous avons une âme provenant de l'intériorité d'Hachem, à l'inverse des non-juifs qui ont une âme qui vient de l'extériorité d'Hachem).

"sache ce qui est au-dessus de toi" = nous avons notre papa Hachem qui constamment nous observe et s'occupe de nous, tandis que les non-juifs ne sont "que" des créatures faites par Hachem (nous sommes Ses enfants adorés!).
"sache ce qui est au-dessus de toi" = les non-juifs ont peur que le ciel leur tombe sur la tête, mais nous savons que c'est papa Hachem qui est le pilote, qu'Il peut tout, et que tout est pour notre bien ultime.
Eux ils ont leur "égo" comme boss, et nous c'est Hachem (sache ce qui est au-dessus de toi").]

[également sur le fait que chacune de nos actions impactent Hachem et le Ciel : http://todahm.com/2021/11/07/notre-but-dans-ce-monde ]

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-> "sache ce qui est au-dessus de toi" (da ma léma'la mima'h)

-> Le rabbi Moché Leib de Sassov fait le commentaire suivant :
Le mot "ma"(quoi - מַה) fait allusion à l'humilité, puisque Moché a proclamé : "véna'hnou ma" (que sommes-nous? - וְנַחְנוּ מָה - Béchala'h 16,7).
Nos Sages disent que c'est un niveau plus élevé que l'humilité d'Avraham : "je suis poussière et cendre" (anokhi afar vaéfer - Vayéra 18,27).

Ainsi, nous pouvons lire cette michna des Pirké Avot ainsi : sache que l'attribut du "ma" est au-dessus de toi = nous devons toujours savoir et se rappeler que l'attribut de la véritable humilité : "que suis-je" (ma) est au-dessus de nous, qu'il est toujours distant et au-delà de notre compréhension. Ainsi, nous devons toujours être vraiment humble.
[déjà la partie physique, la science, on est loin de tout comprendre, alors en plus le fait qu'il y a une partie d'Hachem en moi, cela fait que je ne comprend pas même une goutte dans un océan de ce que je suis vraiment. Ce n'est que dans le monde à Venir que je me rendrais compte de la réalité.
"sache ce qui est au-dessus de toi" = fort de ce constat que j'ai en moi une partie de ce qui est au-dessus (Hachem), que je ne peux rien y comprendre dans ce monde (car limité, car je suis pas "au-dessus" dans la réalité purement spirituelle), alors comment ne puis-je pas être humble (reconnaître que Hachem "est au-dessus").
Le problème c'est que naturellement on en vient à oublier cette réalité, et on se permet même de donner des conseils à Hachem : pourquoi tu me donnes pas ça, pourquoi est-ce que je ne peux pas faire ceci, pourquoi il se passe cela dans le monde, ...
Les Pirké Avot nous demande de rester à notre place en terme de compréhension de ce qui se passe dans ce monde : tu es en bas, et Hachem est tout en Haut au ciel, au point qu'on ne devrait même pas penser remettre en question ce qui nous arrive (c'est forcément pour le bien, et je comprendrai cela plus tard, mais maintenant c'est impossible). ]

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-> "sache ce qui est au-dessus de toi" (da ma léma'la mima'h)

-> Cela signifie que nous devons savoir et prendre à cœur que tout décret qui peut être pris en-Haut, nous concernant et même concernant le monde entier, tout cela provient de toi : de tes actions et si tu as agi d'une bonne manière.
"sache ce qui est au-dessus de toi" = à chaque instant, ta façon de te comporter va entraîner qu'en-Haut on va émettre des décrets positifs, ou à l'inverse, que D. nous en préserve, des décrets négatifs.
[Michnat Tsadikim - Moché Hillel Kahn]

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-> "sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend" :

-> Le Baal Chem Tov dit que normalement notre œil devrait nous permettre de voir d'un bout du monde à l'autre, et notre oreille devait nous permettre d'entendre les proclamations et déclarations des hôtes au Ciel.
Cependant, nos fautes ont causé une barrière qui nous distance et nous sépare, à tel point qu'actuellement nos âmes sont en exil sous le règne du yétser ara, et il y a des écorces d'impureté qui nous entourent et qui nous empêchent d'avoir notre vraie vue et ouïe.
Il est nécessaire que nous vainquions ces forces du mal (klipot), alors nous pourrons vraiment voir et entendre.

[c'est pour cela que des personnes d'exception, comme le Baal Chem Tov, ont la capacité d'entendre ce qui se dit au Ciel, de voir ce qu'il se passe au loin.]

Hillel dit : ... ne dis pas : “Lorsque j’en aurai le loisir, j’étudierai”, peut-être n’en auras-tu pas le loisir." (Pirké Avot 2,4)

-> Rabbi Barou'h Hager de Vizhnitz explique :
Il vaut mieux pour une personne qui fixe des moments spécifiques pour étudier chaque jour de ne pas l'annoncer et le déclarer [verbalement] auparavant.
En effet, le Satan est un escroc rusé et peut-être il va se montrer pour interrompre ou annuler ce rendez-vous prévu pour l'étude.
C'est pourquoi, ne dites pas : "Lorsque je serai disponible à ce moment et à ce moment alors j'étudierai", puisque peut-être nous ne serons pas disponible, peut-être que le yétser ara va venir nous troubler et que notre temps ne sera plus entre nos mains.

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[ -> le rav ron Chaya avait dit un enseignement similaire : lorsque l'on dit verbalement que je vais demain matin à la prière à telle heure, alors automatiquement on 'avertit' le Satan qui va faire en sorte que cela nous soit plus difficile d'y aller.

-> d'un autre côté, en se connaissant, on peut savoir que parfois en le disant à autrui, cela va davantage nous engager à le faire, de par la peur du regard de l'autre. ]

Hillel dit : "Sois parmi les disciples d’Aaron ... en aimant les créatures et en les approchant à la Torah" (Pirké Avot 1,12)

-> Le Toldot Yaakov Yossef enseigne que le plus on témoigne de l'amour envers son prochain juif, le plus proche de la Torah on peut l'amener.

[ainsi lorsque nous désirons rapprocher autrui d'Hachem, la première étape est de développer en nous de l'amour, de l'appréciation pour lui.]

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-> Le rabbi Moché Leib de Sassov a une fois été abordé par un groupe de bandits de grands chemins, désireux de verser son sang.
Cependant, à peine ils se sont approchés de lui, qu'ils ont commencé à s'incliner, à se prosterner devant lui.
Le rabbi de Sassov a expliqué ainsi leur miraculeux changement de cœur :
"Alors qu'ils approchaient, j'ai commencé à me concentrer sur l'attribut d'amour, imaginant quelles horreurs et misères ces gens ont du endurer pour en arriver à tomber si bas. De ces sentiments de pitié, mes émotions se sont éveillées à leur égard jusque ce que j'arrive à ressentir un amour authentique, et une affection pour eux.
Eux aussi ont du ressentir mes sentiments [si sincères], car le verset ne dit-il pas : "Comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" (Michlé 27,19).
Cela explique pourquoi ils ont ainsi commencé à sentir de l'affection à mon égard."

[en tout juif il y a une âme divine pure que l'on peut aimer, et ainsi même si l'enveloppe est actuellement moins attrayante, on peut avoir pitié et de l'affection pour cette intériorité juive si pure, si belle (puisque provenant d'Hachem).
Par notre amour à son égard et par l'aide de D., on espère qu'elle va pouvoir reprendre toute sa place, et que cette intériorité sublime irradiera toute sa personne.]