Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Hachem se réjouit de notre observance des mitsvot, et l'existence de tous les mondes et de toutes les âmes dépend de leur accomplissement ...
Chaque mitsva a une valeur intrinsèque [infinie], et leur réalisation donne du plaisir en-Haut
[...]

Hachem tire un grand plaisir de la réalisation de nos mitsvot.
Par l'observation des commandements de D., le peuple juif attire dans tous les mondes de l'abondance, de la joie, de la jubilation et du bonheur
[...]

C'est pourquoi les juifs ont proclamé : "Tout ce que Hachem a dit, nous le ferons" (Michpatim 24,3), ce qui signifie : "Nous voulons encore plus de mitsvot, afin que D. prenne plaisir à ce que nous les observions, pour ainsi dire, et qu'Il accorde une abondance de dons, de bénédictions et de vie grâce à la réalisation de ces mitsvot supplémentaires".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Michpatim 24,3 ]

<--->

-> Le fait que nous soyons conscients de l'importance des effets de l'accomplissement des mitsvot nous incite à en accomplir encore davantage.

Chaque individu doit servir Hachem par ses actions et ses pensées.
Par ses intentions pieuses et ses saintes pensées, une personne élève la Chékhina de la terre, et par ses actes, elle s'élève et se perfectionne.

[ dans l'imagerie du Zohar (1:191b) depuis que le Temple a été détruit, la Chékhina roule sur le sol, pour ainsi dire, de la douleur de la destruction et de l'exil qui s'ensuivit, parce que la Chékhina réside avec le peuple juif dans sa souffrance.
L'accomplissement correct de la Torah élève la Chékhina de cette place inférieure et, par conséquent, élève celui qui réalise la mitsva.]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Térouma 25,2-3 ]

<--->

=> Nos intentions pieuses élèvent la Chékhina ; nos actions pieuses nous élèvent.

Lorsque Hachem inflige une punition pour une faute, la faute est réduite par la punition ...
En étant visité par le châtiment, la faute est réduite.

En revanche, lorsque D. récompense une personne pour l'accomplissement d'une mitsva, cette mitsva n'est pas diminuée. Au contraire, la mitsva devient plus grande, puisque D. prend plaisir à accorder Sa bonté. Par conséquent, en amenant D. à accorder Sa générosité, l'accomplissement de la mitsva par une personne devient plus important ...
Lorsque Hachem récompense une personne, Sa bonté est amplifiée.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 20,5-6 ]

Mitsvot & canaliser son inspiration

+ Mitsvot & Canaliser son inspiration :

-> Le Ramban (haEmouna véhaBita'hon 19) explique à propos du verset : "Ne réveillez ni n'éveillez l'amour tant qu'il n'est pas désiré" (Chir haChirim 2,7) que lorsqu'une personne est inspirée par l'amour ou la crainte d'Hachem, elle doit immédiatement accomplir une mitsva, afin de "contracter", c'est-à-dire d'intérioriser, l'amour et la crainte d'Hachem.
Tant qu'on n'accomplit pas de mitsva, on peut être confronté à des batailles internes. Mais une fois qu'on réalise une mitsva motivée par cette crainte et cet amour, l'amour et la crainte sont intériorisés et toutes les luttes s'évaporent.
La mitsva qu'on accomplit sert alors de réceptacle dans lequel l'inspiration d'En-Haut peut se reposer. C'est ce que signifie l'expression : "jusqu'à ce qu'il soit désiré". Le mot pour "il est désireux" (té'hpats) peut également signifier "il devient un récipient".
[voir le commentaire de Ramban (citant Shevouot 38b) dans lequel il relie le mot hébreu 'héféts au mot araméen pour "objet" ['héftsa].

<--->

=> Il est nécessaire de canaliser l'amour et la crainte de D. dans une expression pratique (mitsva positive ou négative) afin qu'ils ne se dissipent pas.

La Amida = un moment au plus proche d’Hachem

+ La Amida = un moment au plus proche d'Hachem :

-> Au début du service de prière, une personne s'élève à travers tous les mondes en récitant les divers chants et louanges dans la section préliminaire du service, appelée Pessouké déZimra. Elle s'élève ainsi progressivement, en comprenant de plus en plus les attributs de D.
Mais pendant tout ce temps, la personne n'a pas encore atteint le Roi lui-même, elle n'a pas encore atteint l'état de ravissement, d'attachement à D. sans aucune séparation ou voile, même si le voile est sacré, mais seulement aux lumières de la simple infinité d'Hachem.
C'est la conscience du monde d'Atsilout, qu'on n'atteint que dans la Amida. C'est pourquoi le monde le plus élevé est appelé le monde d'Atsilout, car le mot "Atsilout" (אצילות) est linguistiquement lié au mot pour "à côté de Lui" (אצלו). [voir le Ramban sur Bamidbar 11,17]
Dans le monde d'Atsilout, une personne se tient pour ainsi dire à côté de D.
[ l'Atsilout est le monde/niveau spirituel le plus élevé et proche d'Hachem. ]

Cet état d'attachement total à D. est atteint pendant la récitation de la Amida. Une personne se trouve alors dans les mondes supérieurs, dans le monde d'Atsilout, où aucun voile ni aucune fenêtre ne la sépare d'Hachem. Seule la lumière de l'infini enveloppe la personne de tous les côtés, et c'est là qu'elle peut réellement déverser son cœur devant D.

En revanche, avant de prier la Amida, bien que chacun des mondes inférieurs possède une qualité d'Atsilout en lui, cette qualité d'Atsilout existe dans des vêtements qui obscurcissent l'unité simple de D.
Tant que la personne reste dans les mondes inférieurs, s'élevant de monde en monde, elle ne comprend pas l'Atsilout en lui-même. Son attachement à D. se fait plutôt par l'intermédiaire du monde spirituel dans lequel il se trouve. Lorsqu'il se trouve dans le monde d'Assiya, il perçoit l'aspect d'Atsilout dans l'Assiya.
Lorsque ses pensées s'élèvent et se concentrent sur le monde des anges, on peut dire qu'il se concentre sur l'Atsilout du monde de Yétsira. Il en va de même pour l'Atsilout du monde de Béria. Enfin, une personne atteint le niveau d'Atsilout dans le monde d'Atsilout lui-même.

Une personne ne peut pas atteindre un niveau plus élevé que celui-ci. Là (dans la Amida), dans le monde d'Atsilout, on doit s'imaginer se tenant immédiatement devant Hachem, qui nous entoure, et on supplie D. comme un fils supplie son père et l'implore de ses demandes.
A ce niveau élevé, il ne peut y avoir d'autre "marche" (on est au sommet des mondes spirituels, au plus proche d'Hachem). C'est pourquoi cette prière est appelée Amidah, ce qui signifie "prière debout", car la personne se tient alors immobile devant D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 17,6 ]

<--->

-> Nous progressons toujours dans notre service divin ; ce n'est que pendant la prière de la Amida, lorsque nous atteignons la conscience Divine ultime, que l'on peut dire que nous sommes "debout". Notre concentration absolue sur D. pendant la prière fait que D., pour ainsi dire, se concentre exclusivement sur nous.
[les anges sont des "omèd" (ils n'évoluent pas), tandis qu'un juif vivant est un "méalé'h", ils avancent spirituellement toujours plus proche d'Hachem. La "Amida" est l'exception : nous avons atteint le niveau le plus élevée possible, et nous sommes alors "debout" (impossible d'avancer davantage), profitant d'une proximité maximale avec papa Hachem.
Tâchons profiter de ce moment incroyable! ]

Confiance en Hachem & miracles

+++ Confiance en Hachem & miracles :

"Le bénéficiaire d'un miracle ne reconnaît pas le miracle" (guémara Nida 31a)

-> A un niveau plus profond, cela signifie qu'une personne qui demande un miracle à D. devrait reconnaître que tout ce que D. fait, aussi miraculeux que cela puisse nous paraître, ne l'est pas du tout, parce qu'en vérité, tout, même l'événement le plus banal, dépend de Sa volonté.
Hachem est omnipotent et la source de toutes les causes ; tout, petit ou grand, est identique pour lui.

Par conséquent, lorsqu'une personne a besoin de quelque chose, quelle qu'elle soit, elle doit renforcer sa confiance et sa croyance en Hachem. Le miracle s'accomplira alors pour elle, et elle sera aidée.

La seule condition est que le bénéficiaire du miracle ne reconnaisse pas qu'il s'agit d'un miracle. Il ne doit pas considérer comme un miracle le fait que D. puisse changer la nature. Au contraire, il doit lui sembler parfaitement évident que D. peut faire des miracles.
Aux yeux des sages, il n'y a aucune différence entre le fait que D. ordonne à l'huile de brûler ou au vinaigre de brûler, ou que l'eau de la mer soit agitée ou calme. Pour Hachem, tous les miracles sont simples et n'entraînent aucune difficulté.
[la guémara (Taanit 25a) raconte qu'un vendredi, rabbi 'Hanina ben Dosa remarqua que sa fille était bouleversée. Elle lui expliqua qu'elle avait rempli par erreur les lampes de Shabbath avec du vinaigre plutôt qu'avec de l'huile. Rabbi 'Hanina lui dit : "Ma fille, quelle importance? Celui qui a dit que l'huile peut être allumée peut déclarer que le vinaigre sera allumé." C'est ce qui se produisit. Les flammes ont été allumées et sont restées allumées pendant tout le Shabbath.
[...]

C'est ce que signifie l'affirmation de la guémara : "Le bénéficiaire d'un miracle ne reconnaît pas le miracle."
Cela signifie que pour l'homme, il devrait être évident que Hachem peut faire des miracles. Dans son esprit, il ne devrait y avoir aucune différence entre le miraculeux et le naturel. Lorsqu'une personne atteint cette conscience, alors D. accomplit effectivement des miracles pour elle.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 15,11 ]

<--->

-> Ce qui est miraculeux dans les miracles, ce ne sont pas les miracles en soi, mais le fait que D. les accomplit par amour pour nous.

Etre tôt à la synagogue & être parmi les 10 premiers

+++ Etre tôt à la synagogue & être parmi les 10 premiers :

+ Arriver tôt à la synagogue :

-> Nos Sages (guémara Shabbath 127a) nous disent : "Ce sont les préceptes dont une personne bénéfiera des fruits dans ce monde, mais dont le principe reste intact pour elle dans le monde à Venir".
Le fait d'arriver tôt au beit midrach le matin et le soir est l'une des choses énumérées dans la michna.

-> Nos Sages expliquent que se lever tôt pour aller à la synagogue, la résidence d'Hachem, le palais du Roi, est une expression d'honneur et de gloire pour le Roi, car cela montre clairement notre désir et notre envie de voir Hachem et d'entrer dans Son palais.
En revanche, le fait d'arriver en retard à la synagogue témoigne d'un manque de respect et d'un manque de valeur pour cette précieuse opportunité.

Comme le dit rabbi Yo'hanan ben Zakai (Béra'hot 6b), lorsque Hachem entre dans une synagogue et ne trouve pas de minyan, cela provoque Sa colère immédiate, comme le dit le verset : "Pourquoi suis-Je venu et n'y a-t-il pas d'homme [qui se tourne vers Moi]? [Pourquoi ai-je appelé et personne n'a répondu?" (Yéchayahou 50,2).
Le Meïri commente ces mots : "Les membres de la communauté doivent toujours faire preuve d'une grande attention en arrivant à la synagogue suffisamment tôt pour permettre un minyan au moment approprié. Si l'heure de la prière passe et qu'il n'y a pas de minyan, cela donne une mauvaise image de la communauté et indique que les habitants de cette ville sont éloignés de l'amour véritable d'Hachem. Cet éloignement provoque la colère d'Hachem".

-> Mesure pour mesure :
Nous pourrions simplement dire qu'Hachem récompense une personne mesure pour mesure ; une personne qui passe outre ses propres préoccupations et qui, au lieu de dire : "Je suis faible et vieux", va accomplir une mitsva, alors Hachem le bénit en lui donnant la vieillesse et une longue vie.
[Rachamé ha'Av - Erekh Téfila]

-> Comme pour saluer la Chékhina :
Bien que le fait de se lever tôt pour aller à la synagogue et de s'attarder plus tard ne semble pas être lié au ben adam Ia'havéro (les relations interpersonnelles), il s'agit néanmoins d'une forme de bonté (guémilat 'hassadim), pour ainsi dire, avec Hachem.
Puisque la Chékhina est actuellement en exil, le seul plaisir qu'elle reçoit est dans Sa maison de prière, le beit knesset (synagogue).
Par conséquent, quiconque se lève pour aller à la synagogue de bonne heure, c'est comme s'il saluait la Chékhina elle-même et lui demandait de l'aide. La Chékhina prend plaisir à cela, pour ainsi dire, et demande également après une telle personne les jours où elle n'arrive pas tôt à la synagogue.
[Séer haYom - séder bra'hot chel cha'harit]

Le Séder haYom écrit en outre que c'est une chose merveilleuse pour quelqu'un d'être à la synagogue dès le matin, de louer et d'exalter Hachem, et de parler comme le font les anges, dès le matin.

-> La défense du peuple juif :
Le Tana déBé Eliyahou (Zouta 22) écrit que le midat hadin, la force de la justice Divine, se tient devant Hachem et dit : "Maître de l'Univers, Tu as écrit dans Ta Torah : "Et vous ne devez pas jurer par Mon Nom faussement" (Kédochim 19,12), et Israël se lève tôt pour aller au marché et jure faussement. Ils désirent aussi les biens de leurs voisins et leurs femmes, et ils parlent de lachon ara à propos de leurs prochain. Se pourrait-il que Tu leur accordes un traitement de faveur?"
Néanmoins, Hachem parle favorablement du peuple juif, et Il dit à la midat hadin : "Israël se lève tôt le matin pour aller à la synagogue et au baté midrach, et ils amènent leurs enfants au 'heder ... Comment pouvez-vous dire que je fais du favoritisme?"

-> Conduit à la destruction des réchaïm :
Nos Sages (guémara Guittin 7a) nous racontent que Mar Oukva envoya un message à rabbi El'azar pour lui dire que les réchaïm lui causaient du chagrin. Il répondit : "Attendez Hachem et aspirez à Lui" (Téhilim 27,14) - "Attendez Hachem" et Il les frappera, levez-vous plus tôt qu'eux et restez après la prière dans le beit hamidrach, et ils tomberont d'eux-mêmes sur le bord du chemin.

-> Les non-juifs nous respectent :
Une ville dont les habitants ne sont pas juifs et qui compte au moins 10 maisons juives dont les habitants se lèvent tôt pour aller à la synagogue et au beit hamidrach et restent après la prière, même si des non-juifs assiègent toute la ville, ils montreront du respect pour les juifs au milieu d'eux et les craindront, comme le dit le verset : "C'est pourquoi un peuple fort te respectera, une ville de nations puissantes te craindra" (Yéchayahou 25,3).
[Tana déBé Eliyahou rabba 23]

<--->

-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Or'hot Yocher) dit que celui qui quitte la prière plus tôt parce qu'il n'a pas la patience d'attendre quelques minutes de plus jusqu'à ce qu'elle soit terminée, déshonore Hachem. Il est comparé à quelqu'un qui ne croit pas que la Chékhina se trouve dans une synagogue pendant la prière.
Comment une telle personne peut-elle penser que sa prière sera acceptée?
De plus, une personne qui quitte la synagogue tôt sera également expulsée du Temple plus tôt.

-> Celui qui part avant Alénuo sans raison valable n'entrera pas dans le cercle des tsadikim dans l'autre monde. [Réchit 'Hokhma - Totsat 'Haim 41]

-> Si une personne savait pourquoi elle fait la prière et connaissait la puissance de sa prière, elle ne partirait pas plus tôt. [Tiv Hischaskout - Téfila]

-> Le Machzik Bra'ha (132:2) dit que l'on doit dire Alénou avec kavana parce qu'il n'y a pas de plus grande louange à Hachem. La prière d'Alénou contient plus de louanges que toute autre chose que nous disons.

<--------------->

+ L'avantage d'être parmi les 10 premiers :

-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 90:14) écrit : "Une personne doit arriver tôt à la synagogue pour être comptée parmi les 10 premiers".

-> Rabbi Yéhochoua ben Levi (guémara Béra'hot 47b) dit qu'il faut toujours essayer de se lever tôt pour pouvoir être compté parmi les 10 premiers ; même si 100 autres suivent, sa récompense est égale à celle de tous les autres.

Le Maharcha explique que lorsqu'il y a 10 juifs réunis, la Chékhina réside au milieu d'eux. Peu importe le nombre de juifs qui arrivent, la Chékhina est déjà là grâce aux 10 premiers ; ceux qui suivent ne reçoivent de récompense que pour avoir rejoint ceux qui ont déjà apporté la Chékhina en leur sein.

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique comment cela se passe.
Chaque fois qu'une personne accomplit une mitsva, les anges s'écrient : "Montrez du respect à untel ou unetelle qui a accompli cette action".
Il est évident que pour une mitsva aussi importante, les anges font ce type de déclaration publique.
Lorsqu'un 2e juif rejoint le premier, ils font à nouveau la même déclaration, en annonçant cette fois le nom du premier qui est arrivé en même temps que le second, et ainsi de suite.
La première personne arrivée est comptée chaque fois qu'un nouveau membre est ajouté ; elle reçoit donc une récompense égale à toutes les autres.
Cela explique la guémara précédente, selon laquelle il est compté "parmi" les dix premiers, car il est compté chaque fois qu'une autre personne rejoint le minyan, et chaque fois qu'il est compté, il reçoit une récompense en même temps que les autres, en plus de la récompense qu'il a déjà reçue.

Le Ben Ich 'Haï ajoute que même s'il arrive qu'une fois, lorsqu'il arrive à la synagogue tôt, il y ait déjà 10 personnes présentes depuis la veille, il est quand même compté parmi les dix. Comme il est habituellement l'un des premiers à arriver pour le minyan, cette fois-ci il est également inclus parmi eux et récompensé en conséquence.

-> Le fait qu'on reçoive une récompense égale à celle de tous les autres n'enlève rien à ce que les autres reçoivent. Au contraire, dans notre mérite, ils reçoivent également leur juste part, tandis qu'on reçoit une récompense égale à celle de tous.
[Asssara Maamarot - maamar 'hikour din II 14]

-> Le Zohar (Vayéra , midrach hanéélem 105a) écrit que Hachem ne juge pas les rechaïm sans d'abord prendre conseil auprès des tsadikim. La première chose que les tsadikim demandent est : "Et si 10 [personnes] se trouvaient là?" (se basant sur la demande d'Avraham pour sauver Sodome - Vayéra 18,32).
Maître de l'univers, peut-être s'agit-il des 10 premiers juifs qui sont venus à la synagogue et qui méritent donc une récompense égale à tous ceux qui ont suivi?
Quelle est la réponse d'Hachem? "Je ne détruirai pas à cause des dix" = parce qu'ils font partie des 10 premiers juifs à être venus à la synagogue, je ne les détruirai pas!
[l'idée est que les 10 premiers ne sont pas jugés négativement pour leurs actes]

-> Le Chlah haKadoch (Yoma - Déré'h Eits 'Haïm To'hakhot moussar 45) écrit au nom du Arizal que le fait d'être parmi les dix premiers à la synagogue sanctifie une personne.

<--->

+ Différentes idées concernant les 10 premiers :

-> Si les gens étaient conscients de la grandeur d'être le premier à venir à la synagogue, ils se battraient les uns contre les autres pour avoir la chance d'être les premiers.
[Yalkout Méam Loez - Ekev]

-> Le Eliyah rabbah (Ora'h 'Haïm 90:17, basé sur Rabbénou Yona) écrit que les dix premières personnes reçoivent leur propre récompense ainsi qu'une récompense supplémentaire équivalente à toutes celles qui viennent après elles ; cependant, ces dix personnes sont toutes récompensées de la même manière, quel que soit celui qui est venu en premier.

Le Maadané Mélé'h (Béra'hot - pérek 7, 7:10) explique différemment que même parmi les dix premiers, le premier arrivé reçoit une récompense équivalente à tous ceux qui suivent, y compris les neuf autres ; chaque personne qui arrive reçoit une récompense équivalente à tous ceux qui viennent après elle, y compris ceux qui font partie du minyan initial.
[ainsi plus tôt on vient, plus notre récompense est importante]

-> Même parmi les personnes qui arrivent après les dix premiers, plus on arrive tôt, plus on est proche de la source de la sainteté (kédoucha).
[Ma'hatsit haShékel 90:28]

-> Le 'Hida (Tsiporen Shamir 9:135) écrit qu'il faut essayer d'être le premier à arriver à la synagogue.
Il cite le Zohar selon lequel la personne qui arrive la première à la synagogue et qui reste après le départ de tous les autres le soir est unie avec la Chékhina d'une manière unique.
[plus on arrive tôt, plus proche nous sommes de la Chékhina ]

-> Le Zohar (Térouma 131a) illustre cette idée par une parabole.
Un roi demanda à tous les habitants de la ville de le rencontrer à un certain endroit et à une heure précise. L'un des habitants arriva avant tous les autres. Lorsque le roi arriva et ne trouva qu'une seule personne, il demanda où se trouvaient les autres habitants de la ville. L'homme répondit : "Mon maître, je les ai tous précédés et ils sont en route, conformément au décret du roi."
Le roi fut très satisfait de cette réponse, et il s'assit et parla à cette personne jusqu'à ce que tous les autres arrivent. C'est ainsi qu'il devint proche du roi. Au bout d'un certain temps, tous les autres arrivèrent et s'excusèrent de leur retard ; finalement, le roi les renvoya.
Cependant, si la première personne n'était pas arrivée à temps et n'avait pas dit au roi que les autres étaient en route, ou si les autres ne s'étaient pas présentés du tout, le roi aurait été furieux.

De même, lorsqu'une personne arrive la première à la synagogue et que la Chékhina arrive et la trouve, c'est comme si tous étaient déjà arrivés. Lorsque la Chékhina trouve cette personne, elle s'associe à elle.
Cependant, si personne n'arrive en avance, le verset dit : "Pourquoi suis-Je venu et n'y a-t-il pas d'homme [qui se tourne vers Moi]? [Pourquoi] J'ai appelé et personne n'a répondu" (Yéchayahou 50,2) = le verset ne dit pas "il n'y a pas dix hommes", mais "il n'y a pas d'homme", pas un seul homme n'est là pour être avec Moi!

La récompense d'être parmi les premiers à venir à la synagogue ne s'applique qu'à ceux qui font la prière complète. Cependant, celui qui converse tout au long de la prière ne reçoit pas cette récompense.

[Choul'han haTahor 48:3]

<--->

+ Autres enseignements :

-> Le Choul'han Aroukh écrit : "C'est une mitzvah de courir lorsque l'on se rend à la synagogue".

-> Même si l'on dispose de beaucoup de temps pour se rendre à la synagogue, il faut marcher d'un bon pas, ce qui exprime son enthousiasme à accomplir la mitsva. [Tsela'h - Béra'hot 6b]

-> Le Zohar (Pin'has 229b) écrit que lorsque l'on court à la synagogue, Hachem dit aux anges que tous ceux qui courent pour accomplir les mitsvot et se rendre à la synagogue devraient être acceptés dans un heichal en-Haut spécial.

Le Ben Ich 'Haï (Mikets chana 1) ajoute que lorsque les juifs courent à la synagogue, en retour, les anges qui les défendent courent pour parler positivement d'eux devant le tribunal céleste, et ils arrivent les premiers (avant les anges qui les poursuivent/accusent).

Le Pricha (Tour - Ora'h 'Haïm 90) dit que le moment le plus important pour courir est lorsqu'il s'approche de la synagogue, car juste à côté de la synagogue, il est clair qu'on court pour la mitsva d'aller à la synagogue.
Cependant, le Kaf ha'Haïm (90:86) écrit que cette mitsva commence à partir du moment où on quitte sa maison pour se rendre à la synagogue.

-> La Michna Broura (90:40) ajoute que l'obligation de courir à la synagogue enseigne clairement que l'on ne doit pas s'attarder en chemin pour discuter de sujets personnels, ce qui pourrait même nous faire manquer le Baré'hou et la Kédoucha.

Elle ajoute : il ne faut pas courir à la synagogue d'une manière qui inciterait les gens à se moquer de soi ; il faut plutôt marcher d'un bon pas, comme le fait quelqu'un qui veut sérieusement s'acquitter de ses responsabilités.
En outre, il ne faut marcher d'un bon pas que jusqu'à l'entrée de la synagogue. Une fois à l'intérieur, il est interdit de courir ou de marcher rapidement. On doit plutôt marcher lentement, avec crainte et inquiétude, car on est entré dans le palais du Roi.

-> La guémara (Sota 22a) rapporte l'histoire suivante :
Il y avait une veuve qui avait une synagogue dans son quartier, mais elle marchait jusqu'au beit midrach de rabbi Yo'hanan.
Rabbi Yo'hanan lui demanda : "N'avez-vous pas une synagogue dans votre propre quartier?"
Elle répondit : "N'est-on pas récompensé pour avoir fait plus de pas?"
Rachi explique qu'elle s'est éloignée de son chemin afin de recevoir une plus grande récompense ; cela nous enseigne que plus on s'éloigne de son chemin pour une mitsva, plus grande est la récompense.

-> Le Tana déBé Eliyahou (Zouta 17) cite une histoire similaire :
"Une fois, j'ai rencontré une femme âgée d'une autre ville qui venait à la synagogue pour faire la prière. Je lui ai demandé : "N'y a-t-il pas de synagogue dans votre ville? Elle répondit : "Rabbi, j'ai voyagé d'une ville à l'autre pour faire la prière, afin de recevoir la récompense pour avoir parcouru la plus grande distance, et vous me dites d'aller à la synagogue la plus proche?"
Cette dame âgée nous montre la récompense des mitsvot."

-> Le midrach (Dévarim rabba 17:2) nous dit que Hachem compte tous les pas d'une personne et qu'elle est récompensée en conséquence.

-> La Michna Broura (90:37) dit que si l'on peut faire la prière dans une synagogue plus éloignée, on recevra une plus grande récompense.

-> Le Chéélot ou'Téchouvot Torah Lichma (OH 40) écrit que, sur la base du Tana déBé Eliyahou précédent, il est préférable de se rendre à la synagogue à pied plutôt qu'en voiture ou par un autre moyen de transport. On méritera ainsi une plus grande récompense, puisqu'on est récompensé pour chaque pas qu'on fait.

Le Pélé Yoets (Erekh Halakha) dit que chaque pas crée un ange.

<-------------------->

-> La crainte du palais du Roi :
Lorsque l'on entre dans une synagogue :
" il faut se rappeler que la synagogue est la maison du Roi. Un roi humain ne permet pas à tout le monde de le servir ; seuls ceux qui trouvent grâce à ses yeux peuvent le servir. Combien plus cela devrait-il s'appliquer au Roi des rois, Hachem.
Pourtant, Hachem lui permet de se tenir devant la Chékhina, bien qu'il en soit indigne.
"Quant à moi, par Ton abondante bonté" = Tu m'as fait une grande bonté en me permettant d'être parmi ceux qui entrent dans le lieu où réside Ta Chékhina. Contempler le fait que la synagogue est le palais du roi, où réside la Chékhina d'Hachem, et que l'on entre dans le Palais, devrait inspirer à une personne un sentiment de crainte et de peur d'Hachem."
[Totsaot 'Haïm]

[ il faut entrer calmement dans une synagogue pour que notre prière n'apparaisse pas comme un fardeau dont on essaie de se débarrasser, mais plutôt un honneur et une opportunité folle. ]

->Il faut faire attention à s'arrêter un peu à l'entrée de la synagogue, afin de montrer sa crainte et sa peur d'entrer dans le Sanctuaire du Roi. Cela aidera une personne à être complète dans sa prière et à atteindre des niveaux élevés grâce à la prière.
C'est ce qu'implique le guémara (Sanhédrin 106b) qui explique qu'A'hitofel a enseigné à David le verset : "Dans la maison d'Hachem, nous avons marché béragech" (Téhilim 55,15). Bien que le sens du mot "béragech" dans ce verset soit "ensemble", A'hitofel a néanmoins expliqué à David que cela fait allusion à la crainte que l'on devrait ressentir en entrant dans le sanctuaire d'Hachem.

-> Il faut s'incliner en direction du Aron kodech lorsqu'on entre dans une synagogue, comme l'a dit roi David : "Je me prosternerai vers le Sanctuaire de Votre Sainteté, dans l'admiration que Vous inspirez" (Téhilim 5,8).
[Atéret Zékénim Choul'han Aroukh Ora'h 'Haïm 1]

<----------------------------------------------->

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 6b) préviennent que lorsque Hachem se rend à la synagogue et n'y trouve pas de minyan, il est en colère.
Les 10 premières personnes présentes à la synagogue veillent à ce qu'il y ait un minyan et empêchent ainsi cette colère. Ils sont le noyau du minyan, et tous ceux qui viennent après eux sont considérés comme des ajouts à ce noyau.

Il est également important d'avoir un endroit fixe où l'on fait le davens chaque fois. La guémara (Béra'hot 6b) affirme que si une personne fixe un lieu pour ses prières, le D. d'Avraham lui vient en aide, car Avraham avait lui aussi un endroit fixe pour prier.

Chaque mot de bonté, chaque mot de Torah ou de prière, crée un ange Défenseur céleste pour celui qui le prononce.
Chaque mot blessant, chaque mot de lachon hara ou de mensonge, crée un ange Accusateur.
[rabbi Avraham Azoulai - 1570-1643 ]

Désigner une place pour prier à la synagogue

+ Désigner un lieu pour prier à la synagogue :

-> Rabbi Tan'houm bar 'Hiya dit : "Une personne doit désigner un endroit pour elle-même dans la synagogue". [guémara Yérouchalmi Béra'hot 4:4]

-> Le Tour (90) écrit que l'on doit désigner un endroit pour soi pour la prière et ne pas en changer à moins qu'il y ait des circonstances atténuantes, comme rabbi Houna l'a dit (Béra'hot 6b) : "Celui qui désigne un endroit pour lui pour la prière, le D. d'Avraham l'assistera".
Le Tour poursuit en disant que non seulement on doit toujours faire la prière dans une synagogue spécifique, mais que même dans cette synagogue, on doit avoir un siège fixe et ne pas s'asseoir sur un siège différent chaque jour.

Le Tour (98) explique que les prières correspondent aux korbanot ; par conséquent, de même que chaque korban avait un endroit désigné dans le Temple où il était abattu et sacrifié, de même les prières doivent se trouver dans un endroit désigné.

-> Le Tsela'h (Béra'hot 6b) enseigne :
1°/ Si quelqu'un change toujours de place, ses yeux se promèneront constamment, puisqu'il se trouve chaque jour dans un nouvel endroit. Il perd alors sa concentration.
En revanche, si quelqu'un prie à la même place, jour après jour, il s'habitue à son environnement et ne ressent pas le besoin de regarder autour de lui. Ainsi, il peut se concentrer pleinement et prier avec kavana.

2°/ Lorsque l'on se déplace d'un endroit à l'autre, c'est comme si l'on suggérait que Hachem nous entend mieux à un endroit qu'à un autre. Cependant, lorsque l'on fait constamment notre prière dans un seul endroit, c'est comme si l'on témoignait que Hachem nous entend également de n'importe où, il n'y a donc aucune raison de se déplacer d'un endroit à l'autre.

3°/ Chaque place a son propre mazal et son propre ange. En se déplaçant d'un endroit à l'autre, c'est comme si l'on dénigrait l'endroit où l'on était assis à l'origine, ce qui à son tour dénigre l'ange qui se tenait à cet endroit, ce qui pourrait même lui causer du tort. C'est pourquoi il convient de rester à la même place.

4°/ L'endroit où l'on fait la prière acquiert de la sainteté grâce aux prières qu'on a pu y faire, et la prochaine fois que l'on fera la prière à cet endroit, la sainteté de l'endroit contribuera à l'acceptation en-Haut de notre prière.

<---->

-> Nos Sages (guémara Taanit 21b) disent : "Ce n'est pas le lieu qui fait la réputation de la personne, mais la personne qui fait la réputation du lieu".
Par conséquent, une personne orgueilleuse dit qu'elle n'a pas besoin de l'endroit pour lui donner de la respectabilité, qu'elle n'a pas besoin de l'endroit pour l'aider à obtenir la sainteté, ou pour aider ses prières à être exaucées. Elle croit plutôt que, puisqu'elle rend l'endroit respectable, tout endroit qu'elle choisit pour prier sera rempli de sainteté du fait qu'il y priera. C'est ce qu'il croit dans son arrogance/orgueil.
D'un autre côté, celui qui désigne un endroit pour lui-même pour faire la prière reconnaît qu'en réalité il a besoin d'aide avec sa kavana lorsqu'il fait la prière, et que la sainteté d'un endroit spécifiquement désigné l'aidera à porter ses prières en-Haut. C'est un signe de véritable humilité.
[Tsela'h - Béra'hot 6b]

-> Le Maharal écrit qu'une partie de la perfection de la prière à laquelle on doit aspirer est de ne pas faire la prière de manière fortuite. La prière est l'expression d'un attachement (dvékout) avec Hachem.
Un attachement qui se produit au hasard ne peut être appelé attachement/connexion (dvékout), car quelque chose qui est fait au hasard n'a pas de permanence, et un lien avec Hachem n'est pas fortuit.
C'est pourquoi nous devons désigner un endroit défini pour la prière. Si l'on s'assoit à un endroit différent chaque jour, cela n'a aucune permanence et l'on ne peut pas se connecter à Hachem.

-> Le Kitvé Arizal (Otsar haTéfilot - Bessamim Roch 25) illustre ce point par la parabole d'un roi qui veut conquérir une ville et tente de percer les murs. Ses canons visent à frapper le mur au même endroit, encore et encore, jusqu'à ce que le mur soit suffisamment affaibli pour faire une brèche dans le mur. Cependant, si chaque boulet de canon était tiré à un endroit différent, le mur ne serait pas affecté.
Il en va de même pour la prière. Depuis la destruction du Temple, un mur solide nous sépare d'Hachem.
Notre prière est comme un boulet de canon ; nous le tirons à chaque fois à un endroit différent du mur et rien ne se passe. Pourtant, si chaque prière est placée au même endroit, le mur finira par être franchi.

<--->

-> Rabbi 'Helbo dit au nom de rabbi Houna : "Quiconque désigne un lieu pour sa prière , le D. d'Avraham l'assistera. [De plus,] après sa mort, on dira de lui : "Quelle personne humble, quelle personne pieuse, parmi les disciples d'Avraham Avinou" (Vayéra 19,27)."
[guémara Béra'hot 6b]

-> Rabbénou Yona commente que la guémara ne peut pas simplement se référer à n'importe quel individu qui désigne un endroit pour la prière.
Shmouel haKatan, qui était l'un des géants de sa génération, qui aurait été digne de voir la Chékhina reposer sur lui comme Moché Rabbénou, a été loué avec ces mots. Il s'agit certainement d'un éloge d'une nature spirituelle plus importante.
Par conséquent, Rabbénou Yona explique qu'il s'agit de quelqu'un qui est si méticuleux dans sa façon de prier qu'il s'efforce même de prier au même endroit chaque jour ; une telle personne a certainement un énorme amour pour la prière. Puisque son désir de faire la prière est si grand, il doit certainement être humble, car on ne peut pas faire la prière avec kavana si l'on n'est pas humble. Une personne humble sera certainement aussi pieuse, puisque l'humilité mène à la piété.
Ainsi, sa méticulosité dans la prière lui permet de mériter toutes ces vertus, et lorsqu'elle quittera ce monde, ces louanges seront prononcées à son sujet (Quelle personne humble, quelle personne pieuse, parmi les disciples d'Avraham Avinou!).

-> La guémara (Béra'hot 7a) ajoute que si quelqu'un désigne un endroit pour sa prière, ses ennemis tomberont devant lui.

-> Dans le Kitvé Arizal, nous trouvons que cette référence aux ennemis d'une personne se réfère en fait aux forces spirituelles maléfiques qui prospèrent sur les prières qui sont dites sans kavana.
Lorsque l'on prie correctement, ces forces n'ont rien à quoi s'accrocher et elles ne causent aucun dommage.
[séfer Déré'h Moché 9]

-> La Chékhina repose sur une âme en fonction de ses actions. Si une âme est fermement établie dans la Torah ou la prière, comme le prouve le fait qu'on désigne un lieu établi pour la prière (makom kavoua), alors cette âme devient un lieu établi où la Chékhina peut se poser.
Cependant, si l'âme n'a pas de lien pour la prière ou la Torah, mais qu'elle se contente d'étudier ou de prier si cela fonctionne, la Chékhina ne repose sur cette personne que par hasard. [Tikouné Zohar 6:21b]

-> Le Mabit (Beit Elokim - chaar haTéfila 5) écrit à propos de l'avantage d'avoir un lieu désigné pour faire la prière : bien que la présence d'Hachem soit omniprésente, la providence divine peut se manifester dans certains endroits plus que dans d'autres, en fonction du raffinement et du caractère moral de ce lieu.
Certains lieux ont un plus grand potentiel de flux divin que d'autres. Un endroit désigné pour la prière est déjà établi comme un lieu où les prières du peuple juif sont acceptées. Par conséquent, lorsqu'un juif fait la prière dans un tel endroit, même seul, et même sans une kavana parfaite, ses prières ont plus de chances d'être entendus.

-> De nombreuses personnes pensent que la perfection spirituelle dépend du lieu, et que l'acceptation des prières dépend de l'endroit où l'on fait la prière. En vérité, même si certains lieux ont un potentiel spirituel plus important, tout dépend de l'homme ; les actes d'une personne sont le conduit qui permet d'amener la Chékhina dans le monde.
Comme le disent nos Sages : "ce n'est pas l'endroit qui rend la personne éminente. C'est plutôt la personne qui rend l'endroit important" (Taanit 21b).
[rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach I , drouch 13 ]

<--->

-> Le Séfer 'Hassidim (siman 770) écrit qu'il faut éviter de s'asseoir à côté d'une personne qui n'est pas convenable, car cela conduirait à des pensées indésirables.
On ne peut que se faire du mal en s'asseyant à côté d'une telle personne.

-> Le Pélé Yoetz (Yaalozou 'hassidim 90b) cite le Séfer 'Hassidim selon lequel, en public, il ne faut pas montrer qu'on est gêné de s'asseoir à côté d'une personne inconvenante, car il ne faut certainement pas embarrasser quelqu'un en public.
Si on ne peut pas éviter subtilement de s'asseoir à côté d'une telle personne, on ne doit pas s'inquiéter,
"même une barrière de métal ne nous sépare pas de notre Père qui est aux cieux".
Néanmoins, si les personnes assises à côté de nous sont des personnes peu recommandables qui parlent pendant la prière, font des commentaires désobligeants tout au long de la prière, perturbent sa prière, et qu'on sent qu'on ne peut rien leur dire, alors on doit s'éloigner d'elles ; on doit simplement s'assurer d'éviter les disputes.

-> 'Hanna a prié pour un enfant alors qu'elle se tenait près d'Eli haCohen, car la proximité d'un tsadik a un effet sur les prières d'une personne et sur leur efficacité.
[drachot 'Hatam Sofer II 357]

-> Si l'on se retrouve assis à côté d'une personne inconvenante, il faut comprendre que c'est un signe qu'il faut intensifier ses prières.
[Toldot Yaakov Yossef]

-> De nombreuses personnes n'ont pas d'endroit précis à la synagogue pour prier ; elles se promènent tout autour pendant qu'elles prient. Si elles se rendaient compte de ce qu'elles gagneraient en désignant un endroit pour faire leur prière, comparé à ce qu'elles perdent en se déplaçant d'un endroit à l'autre pendant la prière, elles n'agiraient pas ainsi.
[Métsouva véOssé - mitsva téfila 9]

Chaque fois qu'une personne accomplit une mitsva, les anges s'écrient : "Montrez du respect à untel ou unetelle qui a accompli cette action".
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Béra'hot 47b]