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Les repas de Shabbath

+ Les repas de Shabbath :

1°/ Les restes du Shabbath :

-> De nombreuses personnes considèrent les restes de nourriture de Shabbat comme indésirables, comme ayant un goût ne donnant pas vraiment envie.
Le rav Tsvi Elimélé'h de Dinov (1783-1841), également connu sous le nom de Bné Yissa'har, raconte une anecdote intéressante concernant un grand tsadik dont il était le gabbaï, le tradik de Pshevorsk (Bné Yissa'har - Tamouz et Av 1,10).
Ce tsadik laissait de côté une partie de sa nourriture de Shabbat pour la semaine. Lorsqu'un invité honorable venait pendant la semaine, il lui servait un peu de ce reste de nourriture de Shabbat.
Il appelait cela un semblant de : "chéyaré ména'hot", les restes de l'offrande (korban) de Min'ha.

Le Bné Yissa'har rapporte qu'il a vu des gens qui étaient vigilant à ne pas donner de la nourriture de Shabbath à non-juifs. [puisqu'étant un semblant de reste de korban Min'ha]
[la michna Broura (167:97) enseigne qu'on ne doit pas nourrir un animal, une bête ou un non-juif (kousi) de ce sur quoi on a pu réciter dessus la bénédiction de motsi. ]

-> Ailleurs, le Bné Yissa'har (Igra déKalla - 'Hayé Sarah) nous dit, au nom du Séfer 'Hassidim, que si l'on récite une bénédiction sur l'eau et qu'on en laisse, on ne doit pas la donner à un non-juif ou à un animal puisqu'on a mentionné le "shem shamayim" (nom Divin) sur elle [dans la bénédiction], car on l'a alors imprégnée de sainteté.

Avec cela, nous pouvons comprendre pourquoi, après avoir donné à boire à Eliézer, Rivka a puisé de l'eau pour les chameaux, car il est dit qu'elle s'est précipitée et a vidé sa cruche dans l'abreuvoir et a continué à courir jusqu'au puits pour puiser de l'eau, et elle a puisé de l'eau pour tous ses chameaux ('Hayé Sarah 24,20).
C'est parce qu'Eliézer a récité une bénédiction sur l'eau. Lorsque Rivka a entendu cela, elle a dit qu'il n'était pas convenable de donner aux chameaux de la même eau.
Elle a donc dit qu'elle irait chercher de l'eau pour les chameaux une nouvelle fois.
Ainsi, elle dit donc : "vatéar kada", elle a vidé l'eau dans laquelle Eliézer a bu, et ensuite "vatarats od él habéer lich'ov", elle est allée puiser de l'eau pour les chameaux.
[rav Yéhochoua Alt]

[au regard de l'incroyable sainteté du Shabbath, il en découle que la nourriture de ce jour est également imprégnée d'une plus grande sainteté. ]

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2°/ Faut-il totalement se lâcher dans nos repas en l'honneur du Shabbath? :

Certains pensent que le Shabbat, nous pouvons être négligents dans notre alimentation, que ce soit en mangeant avec excès ou en mangeant des aliments malsains.
=> Est-ce que sous couvert de réaliser la mitsva de faire honneur au Shabbath, on peut manger/boire sans limite?

On peut citer :
1°/ Le Chlah haKadoch (Massé'het Shababth - perek Ner mitsva 37) écrit que le commandement de profiter du Shabbat signifie que nous devons le faire pour l'honneur du Shabbat et non pour nous-mêmes. C'est comme si nous invitions un invité honorable et que nous préparions le repas pour son honneur car s'il n'était pas là, le plaisir et les dépenses seraient difficiles à supporter.
Le Chlah haKadoch poursuit en disant que ceux qui se remplissent l'estomac comme un cheval et une mule en poursuivant ce qui est doux ... et qui, après avoir mangé avec excès, s'endorment et gaspillent leur cerveau, ne sont pas considérés comme "profitant du Shabbat", mais plutôt comme "profitant d'eux-mêmes" et cela se produit le Shabbat. Cela perturbe également leur apprentissage de la Torah et l'accomplissement des mitsvot. [trop manger, trop boire d'alcool, ... fait que nous soyons moins lucide, plus fatigué pour étudier la Torah en ce jour]
Il faut se contenter de manger des aliments savoureux, faciles à digérer, en petite quantité, mais de grande qualité ...

[en entendant quelqu'un dire avant de manger sa nourriture de Shabbath : "likhvod Shabbath kodech" (en l'honneur du saint Shabbath), le rabbi de Kotsk qui était un homme de vérité, a remarqué que c'était plutôt : "en l'honneur de mon estomac!" ]

2°/ Il est dit dans le Tana déBé Eliyahou (chap.26) à propos du Shabbat : on doit prendre un peu de viande et de vin, et ne pas en abuser.
A propos de ceux qui en abusent, le verset dit : "Ne sois point parmi les buveurs de vin, parmi les amis de la bonne chère ; car ivrogne et gourmand tombent dans la misère ; le goût du sommeil réduit à se couvrir de haillons" (Michlé 23,20-21).

3°/ Le Reichit 'Hochma (Chaar haKédoucha 15) dit qu'il est approprié pour une personne qui désire se "sanctifier" de ne pas manger en dehors de buts thérapeutiques. Cela aidera une personne à ne pas tomber malade et à ne pas devoir négliger l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot.
Il est donc approprié pour une personne de ne pas se remplir d'aliments lourds, même s'ils sont sains. Cela s'applique même au Shabbath.
Si l'on suit ce conseil, alors on sera imprégné de la crainte du ciel et de la sainteté.

4°/ Le Aboudraham (cité par le Chla haKadoch - idem perek Ner mitsva 37) écrit que l'une des raisons pour lesquelles Hachem nous a ordonné de manger des séoudot chaloch (3e repas de Shabbath) est que le fait de savoir qu'il y a un 3e repas à venir nous incitera à ne pas remplir nos estomacs lors de la séouda précédente.
S'il n'y avait pas de 3e repas, nous pourrions remplir notre estomac, ce qui polluerait notre cerveau et nous endormirait. Ceci, bien sûr, mène directement à bitoul Torah (perdre son temps alors qu'on pourrait étudier) et entrave notre connexion/ attachement à Hachem (dvékout Hachem).

5°/ La guémara (Shabbath 118a) dit : "fais ton Shabbat comme un jour de semaine, mais ne sois pas dépendant des gens" (assé Shabbaté'ha 'hol, véal titstaré'h labriyot).
Cela peut également être compris comme disant qu'il faut manger des aliments sains le Shabbat comme en semaine (pour ceux qui le font), plutôt que de manger des aliments lourds et malsains le Shabbat, ce qui pourrait éventuellement nous amener à avoir besoin d'un médecin, que D. nous en préserve.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> "Toute la subsistance d’un homme pour l’année à venir est décidée entre Roch Hachana et Yom Kippour, à l'exception de celles nécessaires pour le Shabbath, Yom Tov, et ainsi que les frais pour l’éducation de nos enfants en Torah."
[guémara Bétsa 16a]

=> Ainsi, sans être totalement déraisonnable (compter sur les miracles), on ne perd rien à embellir notre Shabbath : plus on dépensera, plus on nous en donnera les moyens (idem pour les 2 autres types de dépenses).

-> Le 'Hazon Ich (Imré Yocher Shabbath p.157) dit que cela ne s'applique qu'à celui qui y croit vraiment.

-> On trouve cela en allusion dans le mois de Tichri (תשרי), celui de Roch Hachana et Kippour, qui est l'acronyme de : Talmud Torah (ת) ; Shabbath (ש) ; Roch 'Hodech (qui n'est pas un véritable Yom Tov à cause de la faute du Veau d'or, mais le redeviendra avec la venue du machia'h - ר) et de Yom Tov (י).

-> Le vendredi soir, nous disons dans le échét 'hayil : "véchallal lo yé'hssar" (les ressources ne lui font-elles pas défaut - Michlé 31,11). Une explication est parce l'argent dépensé pour Shabbath ne lui manquera pas, puisqu'il n'est pas inclus dans son revenu.

-> Selon la Michna Broura (419:1) ce principe où nos dépenses ne sont pas déduites de notre parnassa fixée entre Roch Hachana et Yom Kippour, s'applique également à celles liées à Roch 'Hodech et à 'Hol haMoed.
Le Pné Moché (Yérouchalmi Taanit 4,3) dit que s'il y a 2 jours de Roch 'Hodech, nous devons faire une séouda à chacun de ces jours.
Cependant, selon rabbi 'Haïm Kaniesky (Séélat Rav p.29), cela ne s'applique pas aux Yamim Tovim établis par nos Sages, comme 'Hanoucca et Pourim.

-> Combien peut-on dépenser pour Shabbath et Yom Tov pour que nous puissions appliquer ce principe : plus on dépense en leur honneur, plus on reçoit?
Le rav Eliyachiv (Shévout Its'hak Chasmal - chap.19) est d'avis qu'il s'applique à tout ce qui est nécessaire pour l'honneur du Shabbath. Cela comprend tout ce que vous avez l'habitude d'utiliser pendant la semaine, comme le chauffage, la climatisation, l'éclairage, ...

Le rav 'Haïm Scheinberg (Zikhron Dror Yikra) dit que c'est uniquement ce que nous avons l'habitude de dépenser pour une séouda importante qui est considérée comme des dépenses pour Shabbath et Yom Tov.
Néanmoins, acheter ce dont nous n'avons pas l'habitude à des prix énormes n'est pas inclus.
Rabbi 'Haïm Kanievsky n'est pas d'accord et dit que l'on peut acheter de tels articles et avoir l'intention de le faire pour l'honneur du Shabbath et que cela est inclus dans les dépenses du Shabbath. Cependant, il estime qu'il ne faut pas acheter des articles extrêmement chers. Il faut plutôt acheter des articles dans la mesure où nous n'avons pas l'impression qu'il manque quelque chose à notre table.

-> Dans les premières années de leur mariage, rabbi 'Haïm Kanievsky et sa femme avaient souvent du mal à acheter les produits de première nécessité pour le Shabbath.
Rabbi Chaim a interprété comme suit la guemara (Shabbath 119a) qui donne l'instruction "assé Shabbat'ha 'hol vé'al titstaré'h labriyot" (traitez votre Shabbat comme un jour de semaine plutôt que de dépendre de l'aide des gens) = la quantité de nourriture que l'on dépense pour le Shabbat n'est pas incluse dans le montant fixe de Roch Hachana. Ainsi, si une personne achète une abondance de nourriture pour l'honneur du Shabbat et qu'il lui reste de la nourriture à utiliser pendant la semaine, elle fait de [la nourriture du] Shabbat une [nourriture de] jour de la semaine [assé Shabbat'ha 'hol], et elle n'aura pas à dépendre des gens pour l'aider [al titstaré'h labriyot].

De même, le rav Israël Belsky a raconté qu'au cours de ses premières années de mariage, alors qu'il élevait une famille, il n'avait pas de quoi manger car il recevait un revenu minime. Que faisait-il? Pendant la semaine, il mangeait les restes de Shabbat puisque la nourriture de Shabbat est payée par Hachem, comme nous le disent nos Sages (guémara Beitza 16a).

-> A noter : Bien sûr, on ne peut pas acheter une commande d'épicerie chaque vendredi pour la semaine et dire que c'est pour Shabbath. [il faut une certaine honnêteté d'esprit d'acheter vraiment pour le Shabbath, et non pour notre ventre ou porte-monnaie. ]
Mais si l'on achète une grande quantité de nourriture qui pourrait éventuellement être utilisée le Shabbath, même si elle n'est pas utilisée le Shabbath, elle compte comme une dépense pour le Shabbath.
[rav Yéhochoua Alt]

-> Qu'en est-il de l'achat de vêtements pour le Shabbath et le Yom Tov? Est-ce que cela est inclus dans les dépenses qui sont payées?
Rabbi Moché Feinstein (Rivivot Efraïm 1:181) pense que cela est inclus.
De même, selon l'opinion de rabbi Ben Tsion Abba Shaoul (Shout Ohr léTsion 3:20:11), la perte d'argent causée par la combustion de gaz inutile après que la nourriture ait déjà été retirée du feu est incluse.

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-> On peut citer une opinion qui diffère un peu de ce qu'on a vu précédemment : le Ritva (Shita méKoubétset - Beitsa 16a) est d'avis que ce principe de déduction de nos dépenses s'applique à toutes les dépenses relatives aux mitsvot. Les exemples cités dans la guémara ont été choisis car ils sont courants.

Notion de Zivoug richon & zivoug chéni

+ Notion de Zivoug richon & zivoug chéni :

-> La guémara (Sota 2a) écrit que l’on destine un homme et une femme en fonction de leurs actions.
Rabbi Yo’hanan rajoute que ce destin est dur à se réaliser comme le passage de la mer rouge.
La guémara objecte : Comment se fait-il que cela soit si dur alors qu’il est écrit au nom de Rav que 40 jours avant la conception de l’embryon, une voix sort et dit que la fille d’Untel sera mariée à Untel?

La Guémara conclue :
Le 1er cas (difficile) parle du zivoug cheni ( du 2e couple).
Le 2ème cas (facile) parle d’un zivoug richon (1e couple).

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-> Nos Sages (comme le Béer Shéva, le 'Hatam Sofer [responsa 7:34]) donnent une autre explication :
Au moment de la conception, un partenaire idéal est désigné, c’est là une union de "premier choix". Quand la personne atteint l’âge du mariage, le Ciel la juge. Si elle le mérite, on lui donnera son compagnon idéal (zivoug richon). Sinon, elle sera unie à quelqu’un de plus ou moins méritant, conformément à sa conduite ; c’est le "zivoug chéni" ou 2e union.

De même, parfois, une personne surpasse spirituellement son conjoint avant même de le rencontrer. Dans ce cas aussi, Hachem lui enverra alors un conjoint différent de celui prévu à l’origine. Ce conjoint différent est appelé 'zivoug chéni'.
Ceci ressort implicitement de la guémara qui affirme, à propos du zivoug chéni,que le conjoint d’une personne dépend de sa conduite.

-> Rabbi Its'hak Safrin de Kamarna (Zohar 'Haï - Lé'h Lé'ha) écrit que parfois le partenaire idéal d'un homme lui est assigné à sa naissance, mais lorsqu'il faute, son âme subit un changement. En conséquence, il perd sa destinée et en épouse une autre.
Parfois, un homme est réincarné à cause de ses péchés, mais sans sa femme puisqu'elle n'a pas de péché. Par conséquent, il reste seul dans le monde. Il n'a pas de compagne appropriée, et il ne trouvera jamais de compagne appropriée à moins qu'il ne prenne une épouse dont les actes correspondent aux siens. [il a alors un zivoug chéni, et ensemble parviennent à réparer leurs fautes passées]
Parfois, un homme est réincarné à cause d'une faute qu'il a commis, mais comme il a fait beaucoup de bonnes actions, alors il mérite que sa femme soit réincarnée avec lui. C'est ce qu'on appelle le zivoug chéni, un second mariage, car les époux étaient déjà une fois ensemble dans ce monde par le passé.

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-> Le Chla haKadoch (Ki Tétsé 11), au nom du Arizal, explique que le zivoug richon et cheni concernent en fait les réincarnations.
Lorsqu’une personne vient pour la première fois dans ce monde et n’a pas encore été réincarnée, alors lorsque le moment est venu, il rencontre son conjoint de façon tout à fait facile et rapidement il se marie avec elle sans aucun problème. [c'est le zivoug richon]
Par contre, lorsqu’il revient en réincarnation pour les péchés qu’il a faits, la rencontre avec son conjoint qui, lui aussi, est revenu sur Terre, est plus difficile, lente et compliquée. Effectivement, vu qu’il est revenu sur Terre à cause des péchés qu’il a faits, ses péchés dans le ciel empêchent que leur union se fasse facilement. [c'est le zivoug chéni]
C’est pour cela qu’elle est difficile comme le passage de la mer rouge, contre nature et qu’elle dépend des actions de la personne car plus elle fera téchouva, moins les péchés pourront empêcher leur union de se réaliser.

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-> "mé'ayin yavo ézri" = notre conjoint (ézer kénegdo) vient d'un lieu de 'ayin' (un endroit très élevé).
Ce lieu est si élevé que même un ange avec une voix divine (bat kol) s'y trompe.
40 jours avant la formation d'un embryon, un ange suggère un chidoukh : "la fille d'un tel à untel" - bat ploni léploni). Cette proposition est rejetée. Avec son regard d'ange, il suggère alors une autre correspondance et celle-ci est rejetée. Cela se répète jusqu'à ce qu'il suggère le bon chidoukh.
Ces suggestions de l'ange sont les différentes personnes que nous devrons rencontrer avant de trouver notre moitié.

C'est pourquoi le Divré 'Haïm (Emouna Ité'ha - Chémot) donnait de l'argent pour un chidoukh pour son fils, même si rien de concret en résultait. Chaque proposition de chidoukh [probable] le rapprochait de son bon zivoug.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> b'h, sur le sujet des chidoukh : https://todahm.com/2020/12/27/29777

Tout amour qui dépend sur une condition, lorsque la condition n’est plus remplie, l’amour s’éteint ; et celui qui n’est gagé sur aucune condition ne s’éteint jamais.
[Pirké Avot 5,16]

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) enseigne :
"Je conseille toujours aux jeunes couples de se concentrer sur la joie qu'ils se donnent mutuellement.
Dès que l'accent est mis sur le fait de prendre, qu'ils commencent à exiger de l'autre, alors le mariage commence à se désintégrer.
Nous pensons que c'est l'amour qui est à l'origine du fait de donner, parce qu'une personne donne des cadeaux et des faveurs à son bien-aimé. Mais il y a un autre côté de l'argument. Le fait de donner peut amener à davantage aimer.
Nous aimons ce que nous avons créé et entretenu. Nous reconnaissons en lui une partie de nous-mêmes. Qu'il s'agisse d'un enfant que nous avons mis au monde, d'un animal que nous avons élevé, d'une plante que nous avons soignée, ou même d'un objet que nous avons fabriqué ou d'une maison que nous avons construite, nous aimons le travail de nos mains, car c'est en lui que nous nous retrouvons.
[plus je fais des efforts pour quelque chose, plus j'investis une partie de moi-même dans cette chose, et donc plus j'en viens à l'aimer car il y a davantage de moi en elle. Ainsi, le fait de donner à autrui génère plus d'amour. Et plutôt que d'attendre que notre amour se développe pour s'occuper d'autrui, on doit se prendre en main et initier la spirale positive. (en général je donne, et l'autre ne voulant pas rester avec une dette/sentiment de redevabilité, va alors me rendre la pareille, ... )]

L'amour se développe entre un mari et sa femme parce qu'ils se complètent mutuellement.
Seule, chaque personne est incomplète et incapable de remplir sa fonction propre, comme le disent nos rabbins : "Celui qui n'a pas de femme ... n'est pas un être humain complet."
Ensemble, un mari et une femme se complètent et en se donnant cette complétude, ils en viennent à s'aimer ; selon le principe que nous avons établi : celui qui donne, aime."

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-> L'amour, au début, est comme une lueur dans les sillons du cœur qui grandit avec le temps selon la bonté de ses actes.
L'amour principal vient après le mariage. Ceci est différent de la coutume moderne, où un homme et une femme tombent d'abord amoureux par des démonstrations et des expressions d'affection, pour perdre leur amour par la suite lorsqu'ils voient qu'ils se sont trompés ...
[Malbim - Ki Tétsé 24,1]

-> Le mot "amour" (aava) vient du mot hav (donner). L'amour se développe en donnant et en s'engageant envers l'autre ...
Le mariage n'est pas le sommet [de l'amour entre 2 personnes], mais uniquement le début de l'alliance du mariage, le jour où la graine de l'amour est plantée.
Il est impossible qu'un jeune homme et une jeune femme s'aiment au même degré qu'un mari et une femme, ou qu'un couple âgé qui s'aime.
Car ce n'est qu'après de nombreuses années, contenant du bon et du mauvais, que sont forgées les chaînes qui lient ensemble leurs coeurs et leurs esprits.
[rabbi Shimshon Raphael Hirsch]

-> Une jeune femme célibataire discutait avec le Rabbi de Loubavitch de certains partenaires potentiels qui lui avaient été proposés et elle lui expliqua pourquoi aucun d'entre eux ne lui plaisait.
Le Rabbi sourit. "Vous avez lu trop de romans d'amour", a-t-il répondu.
"L'amour n'est pas l'émotion écrasante et aveuglante que l'on trouve dans le monde de la fiction. Le véritable amour est une émotion qui s'intensifie au fil de la vie. Ce sont les petits actes quotidiens d'être ensemble qui font fleurir l'amour. C'est le partage, l'attention et le respect mutuel. C'est construire une vie ensemble, une famille, un foyer.
Au fur et à mesure que 2 vies s'unissent pour n'en former qu'une seule, il arrive un moment où chaque partenaire a le sentiment de faire partie de l'autre, où chaque partenaire ne peut plus visualiser la vie sans l'autre à ses côtés."
[rabbi Ména'hem Mendel Schneerson]

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-> L'intimité relie 2 âmes, car lorsque l'âme est créée à l'origine, elle est créée comme une créature androgyne mâle/femelle avec une seule âme.
Au cours du processus de création, ils sont séparés en 2 corps, mais ils doivent se réunir car l'esprit de D. repose sur eux comme une seule âme, alors qu'ils s'unissent avec amour.
['Hatam Sofer - commentaire sur guémara Guittin 91]

-> Rav Yéhouda dit : "Il est interdit d'épouser une femme avant de l'avoir vue, de peur qu'il ne voie quelque chose de laid en elle, et qu'elle soit laide pour lui, comme il est écrit : "Aime ton prochain comme toi-même"."
[guémara Kidouchin 41a]

-> "Lorsque vous partirez en guerre contre vos ennemis et que D. les livrera entre vos mains, et que vous capturerez ses captifs, et que vous verrez parmi ses captifs une femme belle de forme, vous pourrez la prendre pour épouse" (Ki Tétsé 21,10-11)
Le Ohr ha'Haïm commente : "La raison pour laquelle vous êtes attiré par elle et que vous la désirez est que la partie de son âme qui est bonne et sainte brille."

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-> Il faut aimer sa femme et ses enfants parce qu'il y a une mitsva de le faire, et non parce que c'est naturel de le faire. Il y a une grande différence entre l'amour qui s'épanouit à partir du commandement : "Aime ton prochain comme toi-même", et l'amour naturel.
[rabbi Henoch Leibovitz - 'Hidouché haLev - Kédochim]

-> Lorsque notre amour était intense, on pouvait dormir sur le fil d'une épée.
Maintenant que notre amour n'est plus intense, même un lit de 60 coudées ne nous suffit pas.
[guémara Sanhédrin 7a]

Rabbi Yo'hanan ben Zakaï a dit à ses élèves : "Allez et identifiez le bon chemin auquel l’homme doit s’attacher"
Rabbi Yeochoua dit : "un bon ami".
[Pirké Avot 2,9]

-> Un bon ami n'est pas seulement quelque chose à trouver, mais surtout, quelque chose à devenir.
Être un bon ami implique une amélioration intrinsèque de la personne, indépendamment de la relation.
[rabbi Avraham Grodzensky - Torat Avraham]

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-> Chaque juif possède en lui un aspect particulier de bonté et de piété que personne d'autre ne possède.
Le but de l'amitié est que 2 personnes ayant une grandeur différente se réunissent pour se connecter spirituellement, pour s'élever et s'inspirer mutuellement et recevoir la grandeur de l'autre.
[rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk - Likouté Amarim 34,4]

-> La véritable amitié est un lien spirituel. Les amis sont une seule âme qui est divisée en corps séparée ...
Les vrais amis, dont les coeurs ne font qu'un, reçoivent les uns des autres et se donnent mutuellement un bon caractère, de la sainteté et de la pureté.
[Nétivot Shalom]

-> Un homme sans ami est comme une main gauche sans main droite.
[Méïri - sur Michlé 17,17]

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-> Il y a 15 choses qui sont requises d'un véritable ami :
Toujours les saluer ... Honorez-les toujours ... Prie constamment pour eux, et du plus profond de ton coeur ne leur souhaite que ce qu'il y a de mieux pour eux.
[Réchit 'Hokhma - chaar aanava - 29]

La tolérance

+ La tolérance :

-> Rabbi 'Hiya bar Abba dit :
Même un père et un fils, ou un professeur et un étudiant qui se défient dans un débat furieux peuvent atteindre le point où ils deviennent comme des ennemis lorsqu'ils argumentent vigoureusement leurs points. Cependant, s'ils recherchent tous deux la vérité plutôt que la gloire, ils ne s'éloigneront pas l'un de l'autre jusqu'à ce qu'ils parviennent à la vérité et retrouvent leur amour et leur affection véritables.
[guémara Kidouchin 30b]

-> Pendant 3 ans, les académies de Hillel et de Chamaï ont débattu. Chacun prétendait que la halacha devait être décidée selon leurs opinions respectives. Finalement, une voix céleste s'est fait entendre et a proclamé : "Hillel et Chamaï disent tous deux les paroles du D. vivant".
Si les deux sont corrects, pourquoi suivons-nous les décisions de l'académie d'Hillel?
Parce qu'ils étaient humbles et aimables, et parce qu'ils enseignaient toujours les règles de l'académie de Chamaï avant même d'enseigner leurs propres règles.
[guémara Erouvin 13b]

-> Celui qui voit une multitude de juifs [à partir de 600 000 ] récitera la bénédiction : "barou'h ... 'hakham arazim" (béni soit ... le Sage des secrets), car aucune de leurs opinions n'est semblable et aucun de leurs visages n'est semblable.
[guémara Béra'hot 58a]

Le rav Ména'hem Mendel de Kotsk commente :
Tout comme vous ne pouvez pas attendre de votre adversaire qu'il change de visage pour ressembler au vôtre, vous ne pouvez pas non plus attendre de quelqu'un qu'il change d'opinion pour être comme vous.

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-> Lorsque Hachem a créé le monde, dans Son infinie sagesse, il a fait du conflit et de la controverse une partie intégrante de sa nature.
Hachem a voulu qu'il y ait des tensions et des dissensions dans le monde, mais qu'elles soient canalisées comme une force positive. Le conflit que D. a créé peut avoir lieu sur le champ de bataille ou à la table de discussion. C'est le choix de l'homme.
['Hatam Sofer - Drachot vol.1 drouch 7 Adar 1794]

-> Il n'y a qu'une seule façon de savoir si 2 personnes se disputent en l'honneur d'Hachem (léchem chamayim) ou pour leur propre bien.
Si, à la fin du débat, elles s'aiment de tout leur cœur et de toute leur âme, alors vous pouvez être sûr qu'elles se disputent pour l'honneur d'Hachem. Si la discussion aboutit à la haine, alors ils se disputent pour leur propre ego.
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - vol.2]

-> Les sages en Torah (talmidé 'hakhamim), même s'ils se disputent, ils se conduisent avec amour et amitié l'un envers l'autre.
Lorsqu'il y a de l'amour envers des sages en Torah qui se disputent, on peut alors dire à des propos de chacun d'entre eux : "ceci et ceci sont les paroles du D. vivant".
[rabbi Tsadok haCohen - intro du Ohr Zara laTsadik]

-> Même en matière de judaïsme, si quelqu'un exprime une opinion hérétique, ce n'est pas pour se moquer, mais pour apprendre et parvenir à la vérité ; ne lui dites jamais de se taire, mais travaillez plutôt à clarifier la vérité ... Il faut permettre à la partie de parler autant qu'elle le veut, car si on lui coupe la parole, on affaiblit sa propre position.
De quelle force faisons-nous preuve si nous ne donnons même pas à l'opposition le droit de parler ?
[d'après le Maharal - Béer haGola - chap.7]

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-> On pourrait être tenté d'agir pensant bien faire, car : "tu réprimanderas ton prochain" (Kédochim 19,17).

Mais :
-> Le Rambam (Séfer haMitsvot mitsva négative 303) dit :
Si quelqu'un l'embarrasse en réprimandant, alors il [celui qui faire la réprimande] faute.

-> Rabbi Tarfon dit : "Je serais très surpris qu'il y ait quelqu'un dans cette génération qui puisse accepter la critique"...
Rabbi Elazar ben Azariya a répondu :"Je doute qu'il y ait quelqu'un dans cette génération qui sache faire des critiques."
[guémara Arakhin 16b]

-> De toutes les 613 mitsvot, la mitsva de la réprimande, du reproche à autrui, est la plus difficile à accomplir, en raison des considérations complexes qui doivent être faites. Pour accomplir cette mitsva correctement, il faut beaucoup de patience, de réflexion et le don de la compréhension, qui ne peut venir que de Celui qui accorde la compréhension.
[Ktav Sofer - Responsa n°57]

Rav Arié Lévine & s’occuper d’autrui même après sa mort

+ Rav Arié Lévine & s'occuper d'autrui même après sa mort :

-> Sur la pierre tombale du rav Arié Levine, il est écrit ces mots à partir de ses dernières volontés et de son testament : "Je demande à tous ceux qui viendront prier sur ma tombe de dire de tout coeur : ani maamim béémouna chéléma chétiyé té'hiat hamétim" (je crois avec une foi totale qu'il y aura une résurrection des morts) ..."

Ce souhait s'explique en partie par le fait qu'il savait qu'après sa mort, il ne serait plus en mesure de réconforter ou d'encourager les personnes ayant besoin de consolation.
De plus, les personnes qui se rendent sur une tombe ont tendance à devenir moroses et abattues à l'idée de la mort, ce destin qui attend tous les hommes.
De cette manière (invoquant notre futur retour à la vie après notre décès), Il a donc cherché, à insuffler de l'espoir et du courage, même après sa mort, à tous ceux qui se rendent sur sa tombe.

"Deux valent mieux qu'un" (tovim hachnayim min haé'had - Kohélét 4,9)

Cela peut faire référence au mariage. Il vaut mieux qu'un homme et une femme se marient, plutôt qu'ils ne restent célibataires.
Pour l'homme, il est écrit : "lo tov héyot haadam lévado" (il n'est pas bon que l'homme soit seul - Béréchit 2,18).
Pour la femme, la guémara (Yébamot 118b) dit : "il vaut mieux vivre à 2 que vivre seule". Le sens est qu'une femme préfère même un mariage moins souhaitable plutôt que de devoir rester célibataire.

Le Rokéa'h précise que la guématria de "hachnayim min haé'had" (à deux plutôt qu'un - הַשְּׁנַיִם מִן הָאֶחָד) est de 513. C'est la même valeur que les mots : 'hatan (458 - חתן) et kalla (55 - כלה), qui s'unissent lors du mariage.

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-> Lorsque le verre est brisé sous la 'houpa, tout le monde crie : "Mazal tov!"
Le Séfer Matamim fournit une raison à cela. C'est parce que les premières lettres de : "mé'ich luka'ha zot" (מאיש לקחה זאת - c'est de Ich [l'homme] que celle-ci [la femme] a été prise - Béréchit 2,23), forment le mot : "mazal" (מזל).
Quant au mot "tov", il fait allusion à la femme, comme l'écrit le roi Salomon : "Qui a trouvé une femme distinguée a trouvé le bonheur (tov)" (matsa icha matsa tov - Michlé 18,22).
A l'inverse, on a pu voir précédemment qu'être seul n'est pas une bonne chose, comme pour l'homme : "il n'est pas bon ...".

=> Ainsi, en proclamant : "Mazal Tov" suite à la 'houpa, l'assistance exprime son désir que ce mariage prouvera jour après jour, qu'il a été une faveur du Ciel : la kalla étant véritablement la moitié manquante du 'hatan, et que grâce à elle, le couple ne va vivre que du tov dans leur nouvelle vie de mariés.
[c'est aussi une bénédiction que le mazal du couple soit toujours le plus bon (tov) possible! ]

Réjouir les mariés

+ Réjouir les mariés :

-> C'est une grande mitsva de réjouir le coeur d'un 'hatan et d'une kalla.
[Rambam - Halikhot Avel 14,1 ; Tour - Even haEzer 65 ]

-> Selon le Radbaz, chaque mariage qui a lieu ici sur terre suscite une grande joie au ciel.
Par conséquent, la joie qui règne dans ce monde terrestre lors d'un mariage est un écho de la joie qui règne dans le monde céleste.

-> Rabbi Yéhouda bar Ilaï interrompait son étude de la Torah pour aller réjouir une kalla en dansant devant elle avec une branche de myrthe.
De même, Rabbi Chmouël bar Rav Its'hak dansait à un mariage en jonglant avec 3 branches de myrte.
Lorsqu'il mourut, une colonne de feu en forme de branche de myrte le sépara de tous les autres, lui accordant un grand honneur. C'était un événement céleste témoignant de la grand mitsva qu'il a accomplie.
[guémara Kétoubot 17a]

-> Le midrach nous dit que même la méchante reine Izével dansait, tapait des mains et agitait la tête devant un 'hatan et une kalla.
Bien qu'elle ait été tuée et que les chiens aient dévoré son corps, en punition de ses crimes, néanmoins lorsque ses restes ont été rassemblés pour être enterrés son crâne, ses pieds et les paumes de ses mains ont été épargnés. (voir Méla'him II 9,35-36)
Ils ont été trouvés intacts, comme une récompense pour s'être réjoui devant un 'hatan et une kalla.
[voir Radak et Rachi Méla'him II 9,35 ; Pirké déRabbi Eliézer chap.17]

-> "un temps pour danser" (ét rékod - Kohélét 3,4)
Rachi commente : cela fait référence à la danse en présence d'un 'hatan et d'une kalla.

-> Lors d'un mariage, le rav Avraham Pam s'est adressé au groupe de musique, et leur a dit d'avoir l'intention de rendre le 'hatan et la kalla heureux (sim'hat 'hatan vékalla), afin que de cette manière, ils accomplissent cette mitsva.

-> Le rav Avraham Grodzinski (1883-1944), machguia'h de la yéchiva de Slabodka, lorsqu'il visita une fois Varsovie, il a soudainement jeté un coup d'oeil à sa montre et s'est mis à chanter et à danser.
Il expliqua : "En ce moment, l'un de mes étudiants se marie à Slabodka. Bien que je ne puisse pas participer personnellement à son mariage et accomplir la grande mitsva de réjouir le 'hatan, néanmoins je me réjouis même de loin, car je me sens très heureux pour lui".

La force d’une bonne résolution, d’une pensée positive

+ La force d'une bonne résolution, d'une pensée positive :

"Et plus ils les persécutaient, plus ils se multipliaient et plus ils se renforçaient" (Chémot 1,12)

-> Rachi commente : "Dans tout ce qu'ils (les égyptiens) mettaient leur coeur à les opprimer (les Hébreux), Hachem mettait Son coeur à les faire se multiplier et à être plus forts."

-> Le Chem miChmouël (Chémot - 5672) rapporte un enseignement à propos de ce verset concernant la force d’une bonne résolution :
les égyptiens eurent, en effet, à peine résolu d'opprimer les Bné Israël que cela leur fut compté comme s'ils l'avaient déjà accompli, car "chez les idolâtres, Hachem associe la (mauvaise) pensée à l'acte" (et la considère comme un acte avant même sa mise à exécution) comme l'enseigne la guémara Yérouchalmi (Péa 1,1).
C'est pourquoi, dès le début de leur conspiration, Hachem modifia les lois de la nature et conféra aux Bné Israël un nouveau corps afin qu'ils puissent donner naissance à des sextuplés, ce qui ne s'était jamais produit jusqu'alors.
C’est ce qui est écrit : "Plus ils les persécutaient et plus ils se multipliaient et plus ils se renforçaient."

A partir de là, conclut le Chem miChmouël, chacun fera, en ce qui le concerne, un raisonnement a fortiori : si pour une mauvaise pensée comme celle des Egyptiens, Hachem modifia la physiologie des juifs, à plus forte raison un juif deviendra un autre homme tant physiquement que spirituellement dès qu'il prendra une bonne résolution et qu'il décidera, ne fût-ce qu'en pensée, de s'adonner à l'étude de la Torah et de servir Hachem.

Hachem désire nos prières

-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Pessa'him 118a]
-> "Il est aussi difficile de mettre ensemble [un mari et une femme] que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Sotah 2a]

=> Est-ce que quelque chose peut être difficile à réaliser pour Hachem?

-> Lors de la mer Rouge, les juifs étaient bloqués avec d'un côté l'armée surpuissante d'Egypte avide de vengeance, et de l'autre la mer très agitée (noyade assurée).
Ainsi, on n'avait aucun moyen d'être sauvé d'une mort certaine, si ce n'était de bénéficier de l'aide d'Hachem. On a alors vidé tout notre coeur à Hachem le suppliant de nous sauver.
Il en est de même, lorsqu'une personne souhaite trouver son zivoug, ou bien lorsqu'elle a vraiment besoin d'argent (le fait d'être seul, le fait de ne pas avoir d'argent, sont similaires à une mort [bien que vivant physiquement]).

Hachem fait en sorte qu'on doive se tourner vers lui en prières, car cela permet de développer une proximité avec Lui.
Cependant, une fois qu'on a trouvé notre zivoug, ou qu'on a obtenu l'argent nécessaire, alors le sentiment de désespoir disparaît de notre coeur, comme avant la situation d'urgence (on en revient à prier assez mécaniquement, sans y mettre de la vie car : c'est bon Hachem JE gère tout seul! ).

=> La guémara dit que c'est aussi difficile pour Hachem (kashin), pas dans un sens que c'est dur à réaliser, mais plutôt car Hachem sait qu'une fois que la personne aura reçu ce qu'elle a demandé de tout son coeur, alors son lien avec Lui redeviendra plus faible. Or, Hachem désire cette connexion, Il désire qu'on se lie à Lui par une prière sincère de tout notre être! [je ne compte que sur Toi, que Toi peut me sauver ... sinon à l'image de la mer Rouge je vais me noyer dans la vie. (prier comme s'il y avait une question de vie et de mort)]
==> C'est ça qui est très très difficile à Hachem : qu'on va davantage s'éloigner de Lui.