Aux délices de la Torah

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Les couples sans enfant

+ Les couples sans enfant :

-> La mishna (Yébamot 61b) dit qu'une personne ne peut pas s'abstenir de procréer (pir'ya vériv'ya) à moins d'avoir des enfants. Selon Beit Chamaï, il doit engendrer au moins 2 garçons et selon le Beit Hillel, au moins un garçon et une fille. [la loi suit Beis Hillel]
Comment pouvons-nous recevoir une obligation de "pérou ourvou", si le fait de pouvoir avoir des enfants ne dépend pas vraiment de nous? On constate d'ailleurs qu'il n'existe pas d'autre mitsva comme celle-là où cela dépend autant d'Hachem.

-> Le Hali'hot Eliyahou (Even haEzer - siman 4) explique que la mitsva est de s'engager dans le pérou ourvou. Chaque fois qu'il s'implique pour accomplir cette mitsva, il l'accomplit, même si sa femme ne tombe pas enceinte.
Les opinions de Beit Chamaï (il faut avoir 2 garçons) et du Beit Hillel (un garçon et une fille) signifient simplement qu'une fois qu'il a ces enfants, il n'est plus obligé d'accomplir cette mitsva puisqu'il l'a déjà accomplie.

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Even haEzer 2:18) souligne comment ceci est déduit de la michna, car elle ne dit pas combien d'enfants il est obligé d'engendrer. Elle dit qu'il ne peut pas s'abstenir de procréer à moins qu'il n'ait des enfants. Cela signifie que la mitsva du pérou ourvou est de s'engager à avoir des enfants puisque c'est ce qu'il est en son pouvoir de faire et qu'il ne devra pas s'en abstenir à moins d'avoir des enfants.

-> La guemara (Shabbath 31a) nous dit que l'une des questions que l'on posera à une personne après sa mort est : "vous êtes-vous engagé dans la procréation" (assakta bépir'ya vériv'ya).
Si pour beaucoup, cela ne demande pas beaucoup de travail, pour d'autres, si.
Certaines personnes passent des années à consulter des médecins, à essayer divers traitements et autres pour pouvoir avoir des enfants. C'est pourquoi le terme "assakta" est utilisé. C'est-à-dire être activement impliqué et engagé dans ce domaine.
Lorsque quelqu'un fait un effort dans ce domaine, il pourra répondre à cette question par l'affirmative.

-> "Assakta bépir'ya vériv'ya" peut également s'appliquer si une personne aide les autres dans ce domaine. Par conséquent, les organisations et autres qui aident les gens à avoir des enfants, peuvent également répondre à cette question par un oui retentissant.
Le Maharcha (Shabbath 31a) suggère que la question de "assakta bépir'ya vériv'ya" est relative au fait de savoir si une personne a facilité la procréation, c'est-à-dire si elle a aidé des personnes moins fortunées, comme les orphelins, à trouver des partenaires ou/et à pouvoir se marier.

-> Le Pelé Yoets (Pir'ya vériv'ya) écrit qu'une personne sans enfant ne doit pas désespérer et déclarer : "Je suis un arbre flétri", car il peut encore y avoir un espoir d'avoir des enfants. Même si, après de gros efforts, il est clair qu'elle ne peut pas avoir d'enfants, elle ne doit pas se sentir mal. La raison de vouloir des enfants ne doit pas être un désir personnel (pour la postérité ou les héritiers) mais plutôt pour l'accomplissement de ce que Hachem veut. [certes nous devons prier de tout notre coeur, faire des efforts, mais il faut faire attention à garder notre émouna que si telle est la volonté de D., même si c'est très dur et que je ne comprends pas sur le moment, je suis certain qu'au final c'est ce qu'il y a de mieux pour moi. (évitons de crier à l'injustice divine, à être triste, ...) ]
Puisqu'ils voulaient accomplir la mitsva mais ne pouvaient pas le faire à cause de quelque chose hors de leur contrôle, alors la Torah considère qu'ils ont accompli la mitsva (Béra'hot 6a) et ils seront récompensés de manière appropriée. Ils doivent donc être heureux de leur sort ...
L'essentiel de pir'ya vériv'ya est dans la Torah, on devra "procréer" avec la Torah, en créant de nouvelles pensées de Torah, en ayant de nombreux étudiants ... (sachant faisant du mieux qu'il pourra).

-> Le rav Tsvi Elimélé'h Shapiro (Déré'h Pikoudé'ha - mitsva 1:26), le Bné Yissa'har, dit que l'accomplissement principal de la mitsva de "pérou our'vou" ne consiste pas à donner physiquement naissance à des enfants, ce qui ne peut être fait qu'un nombre limité de fois, mais plutôt à "donner naissance" mentalement à de nouvelles pensées en Torah, ce qui peut être fait tout le temps.
Il écrit que même si une personne n'a pas la substance physique pour accomplir une mitsva, elle peut quand même être accomplie, parce que la Torah est éternelle et s'applique toujours.
La mitsva de pérou our'vou peut toujours être accomplie, lorsqu'une personne produit une nouvelle pensée de la Torah, elle accomplit "pérou our'vou".

-> Concernant les couples qui n'ont pas d'enfants dans ce monde, citons les paroles incroyables du Maharam Galanti (voir aussi le 'Hida dans Pessa'h Einayim - Sota chap.1):
"Les relations [entre un homme et sa femme] faites en l'honneur d'Hachem ne sont pas perdues, mais elles donnent naissance à des enfants dans le Gan Eden. Dans le monde à Venir, les parents rencontreront ces enfants".

La mitsva d’avoir des enfants

+ La mitsva d'avoir des enfants :

-> Il existe un désaccord sur la façon dont nous accomplissons la mitsva de "pérou ourvou", d'être fécond et se multiplier.
L'opinion de Beit Chamaï est qu'elle est accomplie en ayant 2 garçons alors que Beit Hillel opine que c'est avec un garçon et une fille. La loi suit Beis Hillel (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:5).

-> Seul un homme est à l'obligation de pérou ourvou (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:1,13).
Le Messé'h 'Hokhma (Noa'h 9,7) explique que cela est dû au fait que "déra'héa darké noam" (les voies de la Torah sont agréables - Michlé 3,17), et les femmes subissent la douleur de la grossesse et de l'accouchement.
Pour cette raison, avant la faute d'Adam où cette douleur n'existait pas, Adam et 'Hava avaient tous les deux l'obligation de pérou ourvou.

-> Le Ran (Kidouchin chap.2) écrit que même si une femme n'a pas l'obligation de pérou ourvou, elle a quand même une mitsva car elle aide son mari à accomplir cette mitsva.

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+ Le désir d'avoir des enfants & grossesse :

-> L'un des principaux objectifs d'une femme, qui a la capacité d'avoir des enfants, est d'avoir des enfants, comme il est écrit : "én ha'icha éla lébanim" (une femme ce n'est que pour les enfants - אֵין הָאִשָּׁה אֶלָּא לְבָנִים - guémara Taanit 31a).
En effet, Ra'hél a dit à Yaakov : "donne-moi des enfants, sinon, je suis morte" (Vayétsé 30,1).

-> Il est intéressant de noter que les premières lettres de : "én habanim sémé'ha" (une mère heureuse d'enfants - אֵם הַבָּנִים שְׂמֵחָה - Téhilim 113,9) forment : "icha" (femme - אִשָׁה).

-> Par ailleurs, les femmes sont désignées par le terme général de "nékéva".
Nékéva (נְקֵבָה) prend sa racine dans le mot "nékév" (une ouverture), faisant référence à 'ouverture par laquelle l'accouchement se produit.

-> C'est pour cette raison qu'il y a 9 mots dans ce que le 'hatan dit à la kalla sous la 'houpa : "haré at mékoudéchet li bétaba'at zou kédat Moché vé'Yisraël" (voici, tu m’es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël), correspondant aux 9 mois de grossesse.

-> Une autre allusion à cela se trouve dans la phrase : "binyan adei ad" (בנין עדי עד - une construction éternelle - n°4 des chéva brakhot), car elle a une guématria de 270.
Cela fait référence aux 270 jours de grossesse, car 9 (mois) multipliés par 30 (jours) font 270.

-> En hébreu, le mot pour dire la grossesse, la gestation est : érayon (הריון), et il a une valeur numérique de : 271, allusion au nombre exact de jours nécessaires afin que le fœtus se développe complètement, dans le ventre de sa mère.

-> Il est intéressant de noter, qu'en hébreu, une mère se dit : "ém" (אם), et que les lettres suivantes (de ce mot) forment : "ben" (fils - בן), comme indiquant que l'enfant tire sa judaïcité de sa mère juive.

-> Pendant les 9 mois de grossesse, le fœtus en développement reçoit un enseignement complet de la Torah, qu'il oublie ensuite lors de sa naissance (guémara Nida 30b).
Il est fait allusion à cela dans le mot "véta'ar" (elle a conçu - וַתַּהַר) que nous trouvons à de nombreux endroits dans la Torah (comme dans Vayéra 21,2), car ce mot est composé des mêmes lettres que : Torah (תוֹרָה).

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+ Une ségoula pour avoir des enfants :

-> Le midrach (Tan'houma - Ki Tétsé) nous apprend que la récompense de la mitsva de "hakhnassat or'him", l'hospitalité envers les invités, est d'avoir des enfants.
Ceci nous est montré avec Avraham et Sarah qui recevaient des invités. Elle était âgée de 89 ans (et Avraham de 99 ans), mais elle était toujours stérile. Après avoir effectué la mitsva de hakhnassat or'him avec des invités (c'était en réalité des anges), Sarah a appris qu'elle allait avoir un enfant (Vayéra 18,10).

Une autre illustration de cela est avec la femme de Chounamit qui a accueilli comme invité Elicha. Par le mérite de cette mitsva de hakhnassat or'him, elle a eu un enfant (Méla'him II 4,17).

-> Une allusion se trouve dans les mots : "hé la'hém zéra" (Voici pour vous des grains - הֵא לָכֶם זֶרַע - Vayigach 47,23).
Le mot : "hé" (הֵא ) est l'acronyme de : "hakhnassat or'him" (הכנסת אורחים).
C'est une allusion au fait que pour avoir des enfants (zéra - litt. "semence"), une personne doit accomplir la mitsva de hakhnassat or'him.

-> Pendant les 14 premières années après le mariage du Baal Hatanya, il n'a pas eu d'enfants.
Il a alors demandé à son rabbi, le Maguid de Mézéritch, une bénédiction pour avoir un enfant. À ce moment-là, le Maguid a raconté une interprétation unique de : "bamé yézaké na'ar ét or'ho" (Téhilim 119,9), qui signifie dans son sens simple : "Comment un jeune peut-il purifier son chemin?"
Le Maguid de Mézéritch a expliqué : "bamé yézaké na'ar" par "comment peut-on mériter d'avoir un enfant?". La réponse : "ét or'ho" = "en accueillant des invités".
Le Maguid lui a alors dit que le père du Baal Chem Tov a mérité de donner naissance au Baal Chem Tov parce qu'il a accompli la mitsva de hakhnassat or'him.

"Il était le tuteur d'Hadassa c'est-à-dire d'Esther, fille de son oncle, qui n'avait plus ni père ni mère. Cette jeune fille était belle de taille et belle de visage. À la mort de son père et de sa mère, Mordé'haï l'avait adoptée comme sa fille" (Esther 2,7)

-> À propos de notre verset, il a été enseigné au nom de Rabbi Meir : tu ne dois pas lire dans l'Ecriture que Mordé'haï l'avait adoptée comme sa fille (lébat - לבת) mais plutôt comprendre qu'il la prise pour maison (lébayit - לבית) ce qui signifie qu'il l'a prise pour épouse." [guémara Méguila 13a]

-> "Esther se conformait aux instructions de Mordé'haï" (Esther 2,20)
Rabbi Yirmia enseigne qu'Esther montrait son sang de nida aux Sages. Raba bar Lima ajoute au nom de Rav qu'Esther allait s'immerger dans les eaux du mikvé après avoir eu des relations intimes forcées avec A'hachvéroch afin de pouvoir se retrouver aux côtés de Mordé'haï par la suite. [guémara Méguila 13b]
Rachi explique qu'elle agissait ainsi afin d'être toujours dans un état de propreté et ne pas dégoûter Mordé'haï après sa relation avec A'hachvéroch.

-> Lorsque Mordé'haï lui demanda de risquer sa vie en se présentant devant A'hachvéroch afin d'intervenir en faveur du peuple d'Israël, Esther lui répondit ainsi : "Va rassembler tous les juifs présents à Chouchan et jeûnez à mon intention. Ne mangez ni ne buvez pendant 3 jours, ni jour ni nuit et moi aussi avec mes servantes, je jeûnerais de la même façon. Ensuite je me présenterai au roi et si je dois périr, je périrais!" (Esther 4,16).

Rabbi Aba explique la déclaration d'Esther : "Chaque jour jusqu'à présent, mes relations avec le roi avaient lieu contre mon gré. Mais à présent, tu me demandes d'aller à sa rencontre et ceci est considéré comme si je consentais à cette relation!" C'est la raison pour laquelle Esther déclara à deux reprises: « Si je dois périr, je périrais!" (Esther 4,16).
Le guémara (Méguila 15a ; Sota 2a) explique : "De la même façon que j'ai perdu mes parents car je suis orpheline de père et de mère, ainsi je vais te perdre car une femme mariée qui a une relation intime volontairement avec un autre homme devient interdite à son mari pour toujours."

=> Comment Esther qui fait partie des 7 prophétesses d'Israël (cf. guémara Méguila 14a) transgressa-t-telle a priori un interdit fondamental de la Torah?

-> D'après la loi, lorsqu'une femme mariée a une relation extraconjugale, elle devient interdite pour toujours à son époux (Sota 2a). Ceci est applicable lorsque la femme est consentante.
Toutefois, lorsqu'une femme a une relation forcée, elle ne devient pas interdite à son époux. [cf. Méguila 15a ; Kétouvot 51b]

Jusqu'à présent Esther était convoquée par le roi et se retrouvait dans un cas de force majeure car le roi pouvait la faire exécuter à tout moment si elle refusait d'accomplir sa volonté tout comme il fit exécuter Vachti. [Sifté 'Hakhamim]
Ainsi, les Sages du Talmud expliquent qu'Esther était comparable au sol de la terre durant l'intimité avec le roi. (guémara Sanhédrin 74b).
Rachi explique qu'elle ne tirait aucun profit, aucun plaisir. Seul le roi en tirait satisfaction. Dans un cas comme celui-là, le Nom d'Hachem n'est pas profané et par conséquent il est inutile de mourir pour sanctifier son Nom.

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+ Que dit le Zohar sur la relation entre Esther et A'hachvéroch?

-> Rabbi Chimon Bar Yo'haï enseigne dans le Zohar (Ki Tétsé 276a ; Zohar 'Hadach 41b ; Tikouné Zohar 21,58a) :
"La femme est comparée à la terre et la terre incarne la Présence divine qui est appelée "terre" comme cela fut dit à propos d'Esther : "Esther était comparable à la terre" cela signifie qu'elle était ,le réceptacle - Merkava de la Chékhina - qui est appelé "la terre". Ainsi, tout celui qui médit et colporte un mauvais nom à l'égard d'une jeune fille vierge d'Israël est comme s'il colportait un mauvais Nom à la Présence divine.
Ainsi, celui qui fait un mauvais Nom à Esther en disant qu'elle a été souillée par A'hachvéroch est comme s'il faisait un mauvais Nom à la Présence divine car elle a malgré tout mérité d'accueillir la Chékhina (Présence Divine) qui est appelé la prophétie comme il est écrit : "Esther se revêtit de sa parure de la royauté" (Esther 5,1).

À présent, écoutez mes explications Sages d'Israël, le roi [A'hachvéroch] n'a jamais touché Esther!
Écoutez mes paroles, Sages de la Michna : la Présence divine résida sur Esther afin d'accomplir sa vengeance contre Haman qui était le réceptacle des forces obscures, Merkava du mauvais penchant,ס"מ, et Zérech son épouse qui était le réceptacle du mauvais penchant féminin, (לילית).
Après que la Présence divine se soit incarnée dans Esther, cette dernière put dominer le roi et les forces du mal et c'est ainsi que le destin s'est inversé et que les juifs réussirent à soumettre les forces du mal en tuant tous leurs ennemis.
Après que la Chékhina résidât à l'intérieur d'Esther, il fut strictement impossible de dire que le roi eut une relation intime avec elle. C'est la raison pour laquelle elle est appelée Esther (ce qui signifie : caché/dissimulé) car elle renfermait en elle la Chékhina qui était dissimulée et formait son abri comme il est écrit : "C'est Toi qui est mon abri" (ata séter li - אַתָּה סֵתֶר לִי - Téhilim 32,7).

C'est-à-dire que la Présence divine la préserva et la cacha du roi afin qu'il ne la voie pas et lui dévoila à sa place sa doublure (c'est-à-dire que la partie négative d'Esther lui fut retirée et apparaissait devant le roi, d'une parfaite ressemblance et c'est avec elle que le roi eu des relations intimes tandis que Esther resta pure). Elle pouvait ainsi retourner dans les bras de Mordé'haï qui était son mari sans avoir été souillée."
[l'homme est composé de 2 forces opposés : une partie positive et une partie négative. Il est possible pour l'homme de les dissocier durant son vivant, comme l'explique le Arizal à propos d'Esther qui envoya sa doublure, son "ched" (son côté négatif, son démon) à sa place pour s'unir avec A'hachvéroch]

-> Le Arizal (Ets 'Haïm - chaar 49) explique qu'Esther laissa sa doublure avoir des relations avec le roi, il s'agit de sa klipat noga qui est la partie négative et que l'on appelle : "ched".
[depuis la faute d'Adam, l'homme comprend cette klipa noga. Le but de la vie sur terre est de pouvoir dissocier la partie positive de la partie négative à travers l'accomplissement de la Torah et des mitsvot.]
En effet, il est rapporté dans le Zohar (Ki Tétsé 276a) que Mordé'haï connaissait le [secret du Nom Divin] Chem Haméforach et avait appris à Esther comment procéder pour soumettre son mauvais penchant afin que ce dernier prenne son apparence et se rende chez le roi.
C'est de cette union avec la doublure d'Esther que naîtra Darius. Et de ce fait, il est considéré comme le fils d'Esther à part entière et c'est la raison pour laquelle il était à moitié bon et à moitié mauvais.
D'un côté, il avait le statut de non juif et de l'autre il donna la permission de reconstruire le Temple.

[ainsi, Mordé'haï qui connaissait le Chem Haméforach, l'utilisa pour soumettre le démon d'Esther (sa partie négative) et l'envoyer au roi. C'est la raison pour laquelle les Sages (Zohar Vaéra 28a) nous ont transmis un enseignement terrifiant à savoir qu'un homme doit parler avec son épouse avant une relation intime car peut-être que cette dernière a été échangée avec sa doublure à cause de mauvaises pensées, car les klipot (écorces du mal) ont la possibilité de se matérialiser et de s'unir avec les hommes.]

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-> voir un exemple concret de cela dans le récit de la Méguila : https://todahm.com/2018/03/05/6195-2

Lorsque le peuple juif a vaincu Amalek dans le désert, Hachem a dit à Moché : "Ecris ce mémorial dans le livre, et mets-le dans les oreilles de Yéhochoua" (Béchala'h 17,14).
Nos Sages (guémara Méguila 7a) disent que "le livre" se réfère à la Méguilat Esther. Ainsi, Moché a reçu l'ordre de mettre l'histoire de la Méguilat Esther dans les "oreilles de Yéhochoua", en d'autres termes, de lui chuchoter discrètement à l'oreille.
Pourquoi cela devait-il se faire discrètement?

Puisque les gens de l'époque de Mordé'haï et d'Esther avaient fauté et avaient besoin de se repentir avant de pouvoir être sauvés, s'ils avaient connu l'issue de l'histoire à l'avance, parce que Moché l'aurait racontée à voix haute à Yéhochoua, ils n'auraient pas eu peur d'Haman et ils n'auraient jamais fait téchouva.
[Yisma'h Moché]

Le mérite du Shabbath nous a sauvés à Pourim

+++ Le mérite du Shabbath nous a sauvés à Pourim :

"Le 7e jour, comme le cœur du roi était en liesse par le vin, il ordonna ... d'amener devant le roi la reine Vachti couronnée de la couronne royale" (Esther 1,10-11)

-> Rachi (guémara Méguila 12b) explique que cet événement eut lieu le jour du Shabbat.

-> Le 'Hatam Sofer (Méguilat Esther - dibour é'had) enseigne :
"Il me semble que l'évènement essentiel du miracle de Pourim se trouve au début de la Méguila, lors du festin au cours duquel Vachti sera condamnée à être exécutée.
En effet, que Hachem ait écouté nos prières et nos cris de souffrance ne peut pas être considéré comme un si grand miracle car même les habitants de Ninive virent leurs prières acceptées lorsqu'ils se sont repentis. Alors, pourquoi celles d'Israël ne le seraient-elles pas? Et même lorsque la situation s'inversa complétement en faveur des juifs et qu'ils dominèrent ainsi leurs ennemis, cela ne constitue pas réellement un miracle qui dépasse les lois de la nature. Le roi A'hachvéroch aimait la reine et rien ne laissait présupposer un tel drame.
C'est pourquoi le fondement sur lequel le miracle de Pourim repose le décret de mort de la reine Vachti qui fut réellement une décision complètement surnaturelle. Le roi avait déjà organisé 186 jours de festin au cours desquels il se réjouit mais le 187eme et dernier jour, il perdit la raison.
La reine Vachti elle aussi perdit la raison ce jour-là en proférant en public des paroles hostiles au roi.
Ces événements ne répondaient pas aux lois de la nature mais étaient dirigés par la Providence divine pour préparer les futurs miracles.

Au moment de l'exécution de la reine Vachti, le comportement du peuple d'Israël n'était pas irréprochable. En effet, en festoyant auprès du roi A'hachvéroch l'impie, ils ne pouvaient pas bénéficier d'un miracle mais bien pire encore, ils auraient pu être condamnés à l'extermination que D. nous en préserve.
Cependant, alors même qu'ils s'étaient rebellés contre l'Eternel, le Maître du monde les prit en pitié et prépara malgré tout le grand miracle ... Car même lorsqu'ils se pervertissent, les enfants d'Israël sont précieux pour Hachem."

[l'exécution de Vachti démontre l'amour inconditionnel d'Hachem pour Ses enfants (les juifs) même lorsqu'ils ne se comportent pas comme ils le devraient. Cela est en accord avec l'avis de Rabbi Méïr que les juifs sont appelés "fils" d'Hachem quelque soit leur comportement (guémara Kidouchin 36a).]

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=> Le 187ème et dernier jour du festin tomba un Shabbat. L'exécution de la reine Vachti, miracle de tous les miracles de Pourim (selon le 'Hatam Sofer) eut lieu ce jour-là. Quel est l'enjeu de l'exécution de la reine Vachti précisément le jour du Shabbat?

-> Le 'Hida (Roch David - Emor) enseigne :
Il est écrit : "un ben Noah (un non-juif) qui observe le Shabbat est passible de mort" (guémara Sanhédrin 58b).
En effet, le Shabbat est le sceptre du roi car durant Shabbat, Hachem se repose de tous les travaux qu'Il réalisa les 6 jours précédents et nous avons déjà reçu comme enseignement que celui qui utilise le sceptre du roi est condamnable à mort pour s'être rebellé contre la royauté (guémara Sanhédrin 22a).
En revanche, les Bné Israël sont les enfants d'Hachem comme il est écrit : "Vous êtes des fils pour Hachem votre D." (Réé 15,1).
Ainsi, Hachem en leur donnant la mitsva de Shabbat leur permit d'utiliser le sceptre royal de leur père.
Quant aux non-juifs, ils ont le statut de serviteurs pour lesquels Hachem est un roi qui règne sur eux comme il est écrit : "D. règne sur les peuples" (Téhilim 47,9). Par conséquent, il leur est interdit d'utiliser le sceptre du roi et c'est la raison pour laquelle un non-juif qui observe le Shabbat est condamnable à mort pour s'être rebellé contre la royauté.

-> Le Shvilé Pin'has ajoute :
À présent, nous comprenons pourquoi Hachem, par l'exécution de la reine qui eut lieu le Shabbat, a initié la future délivrance et préparé les miracles de Pourim.
En effet, notre Père céleste qui nous aime inconditionnellement, offre à Ses enfants et à aucune autre créature le présent le plus précieux qu'est le Shabbat, source de la plus haute bonté divine ('hessed) , où les klipot n'ont pas d'emprises, pour les sauver des pires décrets en leur permettant d'accéder au sceptre royal même lorsqu'ils n'accomplissent pas sa volonté, car ils sont, et ils seront pour toujours Ses enfants bien-aimés.
[Hachem dit à Moché : "J'ai un cadeau merveilleux dans Mon trésor et Shabbat est son nom, et Je veux le donner au peuple juif, va et informe-les de cela." [guémara Shabbath 10b]

[le Séfer ha'Hinoukh dit que nous juxtaposons le Shabbath Za'hor (victoire sur Amalek) avec Pourim (victoire sur Haman) pour donner de la force aux juifs dans leur guerre contre leurs ennemis qui sont les descendants d'Amalek.
D'une certaine façon on peut dire que Shabbath est le moment où l'on a le temps d'apprécier notre situation de "fils" d'Hachem, d'être des juifs. Et par cette joie, fierté, cette émouna, alors nous avons davantage de puissance pour vaincre Amalek. (Hachem voyant à Shabbath notre véritable envie d'être proche de Lui (ex: en chantant, en étudiant à Shabbath), alors Il nous aide à l'être).]

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-> Rachi (Esther 1,12) explique que la reine Vachti refusa de se présenter devant le roi car elle était atteinte de la lèpre. Cette racha faisait travailler les filles d'Israël dévêtues durant Shabbat transgressant de ce fait son observance. Ainsi, le roi demanda, mesure pour mesure par Providence divine, qu'elle se présente à la cours nue durant Shabbat.

-> Il est écrit dans le Méam Loez (Méguilat Esther 1,1) :
Les juifs furent soumis au pouvoir de ce roi cruel [A'hachvéroch] pour avoir transgressé le Shabbath.
Le livre de Né'hémia (13,15-21) relate que les juifs gardaient souvent leurs magasins ouverts le vendredi soir après l'arrivée du Shabbath. Pour les punir, D. donna à A'hachvéroch une puissance plus grande qu'il ne le méritait et lui permit d'opprimer brutalement Israël.

-> Nos Sages (guémara méguila 13a) nous rapportent que la reine Esther a donné à chacune de ses 7 plus proches servantes, le nom d'un des 7 jours de la semaine.
Chaque servante devait venir le jour de la semaine correspondant à son nom, afin de permettre à Esther de se rappeler de la venue du Shabbath.[afin que son stratagème reste secret/discret, elle les a appelé de façon allusive, et non pas directement : yom richon, yom chéni, ...
Ainsi :
-> le 1er jour = c'était : 'houlata ( = début des jours 'hol)
-> le 2e jour = rékiyata (de rakiya = allusion à la création du firmament en ce jour)
-> le 3e jour = guénounita ( = les plantes)
-> le 4e jour = néoritou ( = la lumière)
-> le 5e jour = rou'hachita ( = les animaux)
-> le 6e jour = 'hourfita
-> le 7e jour : la servante qui était pour elle le signe que Shabbath allait arriver, avait pour nom : "ragou'ita" (de ragou'a = paisible, car il faut être paisible à Shabbath).
=> Esther, malgré ses obligations de reine n'a jamais profané le Shabbath.

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+ "Le 7e jour, comme le cœur du roi était en liesse par le vin, il ordonna ... d'amener devant le roi la reine Vachti couronnée de la couronne royale" (Esther 1,10-11)

-> Le Yétev Panim explique ce verset de la façon suivante :
"Le 7e jour" est le jour du Shabbat , "comme le cœur du roi était en liesse", il s'agit de Hachem, le Roi de tous les rois, "par le vin" il s'agit du kidouch que réalisent les enfants d'Israël durant Shabbat.
Par ce mérite, le Maître de l'univers agença les événements de l'histoire pour qu'A'hachvéroch convie la reine Vachti à son festin et la fasse exécuter à cause de son refus.

-> Le Manot haLévi rapporte que bien que les juifs eussent participé au festin toute la semaine, ils restèrent tous chez eux le Shabbath de peur de profaner par inadvertance ce jour saint. C'est par ce mérite qu'ils furent sauvés.

-> Le Shvilé Pin'has enseigne :
Le miracle de Pourim eut lieu par le mérite du vin lorsqu'Israël sanctifia le Shabbat par le kidouch.
Le miracle débuta par l'exécution de Vachti. Ensuite, c'est Haman le racha qui demanda l'extermination du peuple juif après avoir été à l'origine de l'exécution de Vachti. Cet incident permit à Esther de monter sur le trône et de sauver les enfants d'Israël du décret d'extermination.
Ainsi, nos Sages (Méguila 7b) ont-ils institué en souvenir de ce miracle, l'obligation de s'enivrer le jour de Pourim avec du vin : "jusqu'à confondre entre "maudit soit Haman" (arour Haman) et "béni soit Mordé'hai" (barou'h Mordé'haï)".
L'enjeu est de réaliser et de comprendre au plus profond de notre cœur que durant le miracle de Pourim, il n'y avait aucune différence entre Mordé'haï qui œuvra pour sauver le peuple juif et Haman qui, sans le savoir, œuvra également pour sauver le peuple

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-> La sanctification du Shabbat avec du vin a été instituée pour réparer la faute d'Adam qui fauta avec du vin.
Comme il est rapporté dans la guémara (Béra'hot 40a ; Sanhédrin 70a) : "Quel était l'arbre qu'a consommé Adam? Rabbi Méïr enseigne que c'était la vigne car il n'y a rien d'autre qui cause malheur autant que le vin comme il est écrit : "Noah but du vin puis s'enivrera" (Noa'h 9,21).
Ceci est également l'avis du Zohar (Térouma 156a).

Le Ben Ich 'Haï (Halakhot 2e année Bamidbar) explique que la raison pour laquelle nous sanctifions le Shabbat sur du vin est de réparer la faute de l'arbre de la connaissance.
Le Ben Ich 'Haï le déduit de l'enseignement du Sifté Cohen qui rapporte les mots du midrach : "si Adam Harichon avait attendu jusqu'à Shabbat, l'arbre de la connaissance leur aurait été permis à la consommation" = c'est-à-dire que s'il avait attendu jusqu'à Shabbat, il aurait pu le sanctifier en faisant le kidouch avec l'arbre de la connaissance.

-> Le Mékoubal rabbi Arié (auteur du Divré Esther) écrit :
"Le décret de Haman trouvait sa source dans la faute originelle (qui entraîne le mélange du bien et du mal dans toute la Création), la consommation de l'arbre de la connaissance, à cause de leur participation au festin. Nos Sages de mémoire bénie nous ont enseigné que le serpent contamina 'Hava qui fut ainsi souillée par le mal. Le mal n'avait plus d'emprise lorsqu'Israël se tint au mont Sinaï (guémara Shabbath 146a). Cependant, à l'époque d'A'hachvéroch, la souillure du serpent se réveilla ... parce qu'ils participèrent au festin ... ainsi Israël devait de nouveau accepter la Torah."

-> Le Shvilé Pin'has enseigne :
"Le 7e jour, comme le cœur du roi était en liesse par le vin" (Esther 1,10) = il s'agit du jour du Shabbat et de la réjouissance du Maître de l'univers lorsque son peuple sanctifie le soir de Shabbat avec du vin.
Ceci va permettre de réparer la faute d'Adam haRichon qui but le raisin pressé servi par son épouse à son insu avant le soir du Shabbat.
Puisque les Bné Israël accomplissent le kidouch le vendredi soir, ils effacent ainsi les accusations de Haman qui voulait éveiller la faute de l'arbre de la connaissance du bien du mal.

Et c'est le sens de l'enseignement de Rava : "L'homme a le devoir de s'enivrer le jour de Pourim jusqu'à confondre entre "maudit soit Haman" et "béni soit Mordékhai" (guémara Méguila 7b) = en buvant du vin le jour de Pourim, et en confondant entre "maudit soit Haman" et "béni soit Mordékhai", nous réparons au Nom du ciel cette fois-ci ce mélange de bien et mal qui se produisit lors de la consommation de l'arbre de la connaissance et réparons par ce biais la faute originelle.
[ainsi chaque Pourim nous nous rapprochons de la réparation ultime, nous faisant mériter alors la Délivrance finale. ]

3 fêtes juives expient la faute du Veau d’or

"Je ferai passer toute ma bonté devant toi" (aavir kol touvi al pané'ha - Ki Tissa 33,19)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada Méguila 32a) enseigne :
lorsqu'Israël réalisa le Veau d'or, cela dura 6 heures exactement. Nos Sages nous expliquent qu'un aliment interdit par exemple peut être annulé lorsqu'il est mélangé à une quantité 60 fois supérieure d'un aliment permis.
D'après ceci, pour annuler l'interdit des 6 heures d'idolâtrie, que fit donc Hachem?
Il institua les 3 fêtes à Israël: les 7 jours de Souccot, les 7 jours de Pessa'h et un jour de Shavouot. Nous avons au total 15 jours de fête soit 360 heures qui représentent exactement 60 fois six heures que dura la faute du Veau d'or.

Le mot "touvi" (טוּבִי) se divise en deux : טו בי qui signifie pour réparer la faute du Veau d'or et annuler les 6 heures d'interdit, il faudra consacrer 15 (טו) jours que sont Souccot, Pessa'h et Shavouot, pour Moi (bi - בי).
En d'autres termes, les 3 fêtes sont égales à 360 heures de sainteté représentant les 15 jours de fête qui pourront annuler les 6 heures d'idolâtrie.

[nous comprenons à présent le sens profond du commandement de se réjouir pendant les fêtes puisque nous réparons à travers elles la faute du eVau d'or. Infinie est la bonté (טוּבִי) du Maître de l'univers pour Ses enfants]

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-> Nous pouvons rapporter l'explication du "כתנות אור" au sujet d'un enseignement de la guémara (Pessa'him 118a) : "Tout celui qui néglige les fêtes, c'est comme s'il pratiquait l'idolâtrie".
Rachi explique qu'il s'agit de celui qui travaille durant 'hol hamoed.
En effet, d'après ce que nous venons d'étudier, les 3 fêtes réunies ont une durée de 360 heures. Elles expient précisément la faute du veau d'or qui ne dura que six heures.
Par conséquent, tous les jours de 'hol hamoed sont comptés car sans eux, nous n'atteignons pas le compte précis des 15 jours pour l'expiation. Il est donc clair pour Rachi que travailler 'hol hamoed s'apparente à pratiquer l'idolâtrie à cause des jours manquants qui ne leur permettent pas de réparer la faute du Veau d'or.

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-> La bénédiction des Cohanim est également une réparation à la faute du Veau d'or.
En effet, elle est composée de 3 versets avec deux bénédictions par verset, incluant 15 mots formés par 60 lettres.
Les trois versets correspondent aux 3 patriarches et aux trois fêtes qui expient par leur sainteté la faute du veau d'or et c'est la raison pour laquelle elle est composée de 15 mots qui correspondent aux 15 jours de fête. Les 60 lettres font allusion à la capacité des 15 jours des fêtes d'annuler la faute du veau d'or puisque leur durée est 60 fois supérieure aux six heures que dura la faute.

Téchouva & prendre soin de soi

-> Bien qu'il s'agisse d'une avoda souvent négligée, le rav Avraham Kook souligne que le maintien de la santé physique est un élément majeur de l'avodat Hachem.
Il écrit (Orot haTéchouva chap.1 & 14:20) qu'un corps faible est souvent la cause de l'affaiblissement du désir sacré et que, dans le processus de téchouva, nous devons chercher à renforcer la force du corps afin de fortifier le courage de l'âme et de donner des ailes à ses aspirations.

Dans un autre endroit (Orot haTé'hiya 33), le rav Kook enseigne :
"La demande de physicalité est énorme. Nous avons besoin de corps en bonne santé. Mais nous nous sommes tellement concentrés sur notre âme que nous avons oublié la sainteté du corps. Nous avons négligé notre santé et notre force et avons oublié que nous possédons des corps saints tout autant que des âmes saintes."

-> Le rav Kook (Orot haTéchouva 14:2) écrit que lorsqu'un juif s'engage dans un voyage de téchouva sans avoir d'abord travaillé sur les questions liées au corps, telles que ses manières, ses comportements et ses habitudes, il peut parvenir à une compréhension et à une élévation spirituelles pour revenir ensuite à un corps brisé qui ne peut pas servir de récipient adéquat pour sa nouvelle illumination.
Cela peut provoquer une angoisse énorme et déclencher une bataille intérieure destructrice dans laquelle, quel que soit le vainqueur, la santé émotionnelle du juif sort toujours perdante.
C'est pourquoi il est de la plus haute importance de travailler d'abord sur le développement spirituel lié au corps (relations, habitudes, traits de comportement, ...), avant de passer à des niveaux plus élevés d'élévation spirituelle.

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[ issu du divré Torah : https://todahm.com/2022/03/17/la-sante ]

"Telle est la Torah d'un homme qui meurt dans la tente" ('Houkat 19,14)

-> À propos de notre verset :
"Rech Lakich a enseigné : d'où savons-nous que les paroles de la Torah ne restent que chez celui qui se tue pour elle? Parce qu'il est écrit : "Telle est la Torah d'un homme qui meurt dans la tente" ('Houkat 19,14). [guémara Béra'hot 63b]

-> Le guémara (Sanhédrin 24a) témoigne de la force d'analyse extraordinaire de Rech Lakich lorsqu'il étudiait la Torah: "Oula disait : celui qui voit Rech Lakich au Bet Hamidrach est comme s'il voyait un homme en train de déraciner des montagnes et les broyer l'une contre l'autre."

Il répétait tous les enseignements et relevait toutes les contradictions, puis y répondait de façon exacte.
Ceci corrobore avec le témoignage de Rabbi Yo'hanan son maître lorsqu'il pleura son élève le jour de sa mort : "Lorsque je lui parlais de Torah, il me posait 24 questions et je lui répondais par 24 réponses, et ainsi le sujet que nous traitions s'éclaircissait de façon limpide. Rabbi Yo'hanan déchira son vêtement et pleura abondamment en déclarant: où es-tu fils de Lakich, où es-tu fils de Lakich?" (Baba métsia 84a).

-> L'enseignement de Rech Lakich : "Les paroles de la Torah ne restent que chez celui qui se tue pour elle" peut se comprendre de 2 façons.
La première suit l'avis du Rambam, à savoir que l'homme a le devoir de purifier son corps et d'être dans l'effort permanent dans l'étude de la Torah en diminuant la nourriture et le sommeil, comme il est dit dans les Pirké Avot (6,6 - les 48 qualités pour acquérir la Torah).
[Le Rambam écrit : "les enseignements de Torah ne subsistent pas chez celui qui étudie avec légèreté, jouissant de nourriture et de boisson mais seulement chez celui qui se tue pour elle, sans répondre aux sollicitations constantes de son corps, il ne donnera pas de sommeil à ses yeux et de repos à ses paupières.
Ainsi, les Sages ont enseigné par allusion le chemin à suivre : "Telle est la Torah d'un homme qui meurt dans une tente". Les paroles de Torah ne restent que chez celui qui se tue pour elle." ]

La deuxième explication, celle du "Touré Zohav" est que l'homme doit se sanctifier et purifier son âme par l'effort de la recherche intellectuelle que sont les analyses et les raisonnements dans l'étude de la Torah approfondie. Par le mérite de la purification du corps et de l'âme, l'homme pourra mériter d'atteindre et d'accéder à la sagesse authentique de la Torah.
[le Touré Zahav écrit : "donnez-vous de la peine dans l'étude de la Torah car ceux qui l'étudient dans la légèreté n'arrivent pas à accéder à sa sagesse et la Torah ne se maintient pas chez ceux-là ... Aussi l'essentiel de la grandeur de celui qui étudie la Torah est dans l'effort qu'il fournit pour la rechercher."

Le Touré Zahav" ajoute que la raison pour laquelle les Sages ont institué la bénédiction sur la Torah : "vétsivanou laassok bédivré Torah" (qui fait des efforts pour la Torah) et non pas : "lilmod divré Torah" (qui étudie la Torah) a pour but de nous apprendre que l'essentiel de la mitsva du limoud Torah réside précisément dans l'effort de la recherche qui s'exprime à travers l'analyse et le raisonnement, comme un homme qui est affairé à un commerce.
Et c'est le sens de la guémara (Méguila 6b) : "Si un homme te dit : j'ai cherché (la Torah) et je ne l'ai pas trouvée, ne le crois pas ! S'il te dit : je n'ai pas cherché (la Torah) et je l'ai trouvée, ne le crois pas ! Mais s'il te dit je l'ai recherchée et je l'ai trouvée, crois-le!"
(on ne te demande pas de simplement faire, mais d'y investir toutes tes capacités, toutes tes forces, à tout donner, ... à se tuer pour la Torah.)]

-> Le Shvilé Pin'has commente :
Rech Lakich accomplissait ces 2 interprétations et avait le mérite d'étudier la Torah par ces 2 chemins.
D'un côté, il investissait tous ses efforts dans ses analyses, comme en témoigne Oula : "Celui qui voit Rech Lakich au Bet Hamidrach est comme s'il voyait un homme en train de déraciner des montagnes et les broyer l'une contre l'autre" (guémara Sanhédrin 24a).
Et de l'autre côté, sa Torah était ordonnée comme cela est rapporté : "Rech Lakich révisait son passage de la Michna 40 fois correspondant aux 40 jours durant lesquels la Torah fut transmise à Moché au Sinaï, puis seulement il se rendait auprès de Rabbi Yo'hanan" (guémara Taanit 7b-8a).

A présent, nous comprenons pourquoi Rabbi Yo'hanan répéta à deux reprises : "où es-tu fils de Lakich, où es-tu fils de Lakich?" durant l'oraison funèbre de son élève (Baba métsia 84a - cf.ci-dessus).
Il s'adressait finalement aux 2 facettes exceptionnelles qu'il y avait en lui : la première fois pour désigner celui qui avait la force inégalée d'accéder aux plus vastes connaissances de la Torah comme Sinaï, et la seconde fois pour souligner son incroyable perspicacité dans la Torah et sa puissance d'analyse capable de déraciner des montagnes.

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-> Le Maharal de Prague (Nétsa'h Israël - chap.7) enseigne :
"La matérialité du corps et la spiritualité de la Torah sont totalement antinomiques. La Torah ne peut s'acquérir que par quelqu'un qui annule complètement ses désirs corporels et domine parfaitement son mauvais penchant.
S'il en est ainsi, comment peut-on accomplir la Torah dans un univers de matérialité?
La Torah ne peut s'accomplir que chez celui qui est prêt à se tuer pour elle."

-> D'après cet enseignement, nous pouvons comprendre la question posée par Alexandre le Grand aux Sages d'Israël : "Que doit faire un homme pour vivre? Les Sages répondent qu'il doit se tuer lui-même. Alexandre le Grand demande alors : que doit faire un homme pour mourir? Il doit se laisser vivre". (guémara Tamid 32a)

A présent, expliquons les paroles énigmatiques de cet échange : lorsque les Sages répondent à la première question d'Alexandre le Grand en disant que l'homme doit "se tuer lui-même" cela signifie qu'il doit tuer son égocentrisme qui le pousse à poursuivre les futilités de ce monde et à assouvir ses envies primaires.
Il ne peut pas accéder à une vie authentique, comme cela est rapporté dans la Michna : "La jalousie, l'envie et les honneurs sortent l'homme du monde" (Pirké Avot 4,21).
A la seconde question d'Alexandre le Grand, qui demandait comment un homme doit-il faire pour mourir, les Sages répondent : "Il doit se laisser vivre" = c'est-à-dire se laisser emporter par ses désirs et ses pulsions. Il ne pourra jamais se connecter à ce qu'il vit ou tirer un quelconque profit authentique dans sa vie et sera considéré comme mort.
[Tsor ha'Haïm - 'Houkat]

-> Rabbi Yéhouda Hanassi dressa ses 10 doigts vers le ciel et déclara avant de mourir : Maître de l'univers, il est établi devant Toi que je n'ai pas tiré profit dans ce monde-ci même de mon petit doigt. (guémara Kétoubot 104a)
Tossefot explique que l'homme doit prier pour que la Torah pénètre intégralement son corps afin de pouvoir le dominer.

Kora’h – l’essence du guéhinam

+++ Kora'h - l'essence du guéhinam :

"Si c'est une création d'Hachem, la Terre ouvrira sa bouche et les avalera avec tout ce qui est à eux, ils descendront vivants dans la tombe et vous saurez que ces hommes ont provoqué Hachem" (Kora'h 16,30)

=> Comment comprendre le sens des mots : "la terre ouvrira sa bouche"?
Quelles sortes de paroles sortirent de la bouche de la terre lorsqu'elle s'ouvrit pour engloutir Kora'h et son assemblée?

-> La guémara (Baba Batra 74a ; Sanhédrin 110a) rapporte que Raba bar bar 'Hana rencontra un commerçant ichmaélite qui lui dit : Suis-moi et je te montrerai l'endroit où l'assemblée de Kora'h fut engloutie par la terre.
Il le suivit et vit deux trous dans le sol par lesquels sortait de la fumée. Il prit un morceau de laine trempée dans l'eau qu'il fixa au bout de sa lance et qu'il passa au-dessus du trou. Le morceau de laine fût brûlé par la chaleur qui sortait du guéhinam.
Le commerçant lui dit : Tends bien ton oreille et tu pourras entendre ce que déclare Kora'h et son assemblée depuis le ventre de la terre : "Moché et sa Torah sont vérité tandis que nous, nous sommes des menteurs!"
Puis, le commerçant ichmaélite ajouta : Tous les 30 jours, Kora'h et son assemblée sont retournés au guéhinam comme on retourne un morceau de viande dans une poêle et durant leurs souffrances ils déclarent : "Moché et sa Torah sont vérité tandis que nous, nous sommes des menteurs!"

[ il faut préciser que cet enseignement se trouve dans deux endroits du Talmud où il est écrit: "Moché et sa Torah sont vérité tandis que nous, nous sommes des menteurs!" (Baba Batra 74a ; Sanhédrin 110a)
Cependant, l'expression communément admise est : "Moché est vérité et sa Torah est vérité".
C'est ainsi que le rapporte le Ramban (chaar haguemoul chap.6, 57). Cet enseignement prend sa source dans le midrach tan'houma (Kora'h 11). C'est également l'avis du Arizal. ]

-> Rabbi Ména'hem Azaria de Pano (Assara Maamarot 3,34) tire un enseignement de la guémara précédente :
"Le Arizal nous a déjà enseigné à propos du verset : "Le juste fleurit comme le palmier" (tsadik katamar yifra'h - צַדִּיק כַּתָּמָר יִפְרָח - Téhilim 92,13). Nous pouvons observer que les dernières lettres du verset forment le nom de Kora'h (קרח), pour nous apprendre que lorsque le monde sera totalement réparé, Kora'h aura également achevé sa réparation.
L'enseignement de notre maître est de toute beauté car la plus belle réparation de Kora'h est le guéhinam. Depuis le moment où il y est descendu, il donne raison à la Justice céleste et déclare : "Moché est vérité et sa Torah est vérité tandis que nous, nous sommes des menteurs!"
Il n'y a pas de dommage dans le monde, aussi grand soit-il, qui ne peut être réparé par cette téchouva."

-> Le Chla haKadoch (Kora'h) partage l'avis de Rabbi Mena'hem Azaria de Pano et ajoute un autre enseignement :
"Kora'h est descendu vivant au guéhinam et bien qu'en apparence il semble mort, en réalité il est resté vivant et il est continuellement accablé de souffrances.
Hachem a agi de la sorte dans son intérêt afin que son repentir puisse être accepté puisqu'il se repent à tout instant en déclarant : "Moché est vérité et sa Torah est vérité!"
S'il était mort, son repentir n'aurait pas pu être accepté puisqu'il n'y a pas de téchouva après la mort.
Ainsi, Hachem le fait mourir et le fait revivre afin qu'il puisse se repentir et appliquer les termes du verset : "Le juste fleuri comme le palmier" (Téhilim 92,13)."

-> Le Torat 'Haïm sur la guémara ci-dessus enseigne :
la téchouva que réalise Kora'h et toute son assemblée dans le guéhinam pour expier leurs fautes ressemble à celle de tous les réchaïm dans le guéhinam. En effet, à travers cela, ils accomplissent une très grande réparation pour leur âme et ce, même après leur mort, car le feu du guéhinam ne purifie les dommages causés à l'âme seulement lorsqu'il est accompagné du repentir.

Le Torat 'Haïm rapporte une preuve de la guémara (Erouvin 19a) suivante :
"Rabbi Yéhochoua ben Lévi demande quel est le sens du verset suivant : "Ceux qui traversent la vallée de larmes feront une source et l'enseignant le couvrira de bénédictions" (ovré béémék aba'ha ... - Téhilim 84,7).
"Ceux qui traversent" = il s'agit de ceux qui transgressent la volonté de Hachem.
"La vallée" = il s'agit de la profondeur qu'ils ont eux-mêmes creusée au guéhinam.
"Les larmes feront une source" = leurs larmes coulent comme une source intarissable.
"L'enseignant le couvrira de bénédictions" = il donne raison à la justice et déclare : "Maître de l'univers, Tu as bien jugé, Tu as bien innocenté, Tu as bien condamné et Tu as bien fait d'avoir institué le guéhinam pour les impies et le Gan Eden pour les justes"."

=> Il ressort clairement que les réchaïm se repentissent dans le guéhinam, et il est évident que c'est une partie intégrale de la réparation opérée par le guéhinam.
L'association des souffrances et de la confession s'accomplit même après la mort!

D'après ceci, nous pouvons dire que lorsque Moché a décrété que la terre s'ouvre pour engloutir vivants Kora'h et toutes son assemblée devant toute l'assemblée d'Israël dans le but qu'ils apprennent et qu'ils craignent les disputes, afin qu'ils conservent leur foi intégrale que tout ce que fait Moché, il l'a accompli seulement par l'intermédiaire des ordres divins.
Cependant, le décret de Moché avait une bonne intention car : "je souhaitais leur procurer la possibilité d'accomplir la totalité de leurs réparations en se repentant dans le guéhinam : Moché est vérité et sa Torah est vérité!"

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-> Le Zohar (Térouma 150b) rapporte :
"Rabbi Yéhouda a enseigné : nous avons déjà appris que la rigueur de la punition du guéhinam a été instituée pour juger les réchaïm. Pourquoi sont-ils jugés précisément par le feu du guéhinam et non par autre chose?
Il faut savoir que le guéhinam est un feu qui brûle jour et nuit, tout comme les réchaïm se réchauffent avec le feu du mauvais penchant pour transgresser les commandements de la Torah. Chaque chaleur qui a réchauffé le mauvais penchant correspond à l'intensité du feu du guéhinam.
[ à chaque fois que l'homme faute, le mauvais penchant se renforce car c'est par l'intermédiaire de la faute que les klipot se nourrissent en recevant de l'abondance qui leur permet de vivre et de faire grandir leurs forces. Aussi, l'intensité du feu grandit également.]
Une fois, le mauvais penchant a été annulé totalement du monde et lorsque les Sages de la Grande Assemblée l'ont enfermé dans un ustensile de fer (guémara Yoma 69a) puis l'ont fait rentrer dans une cavité menant aux abysses, durant toute cette période le feu du guéhinam ne brûla plus.
Puis, le mauvais penchant réintégra sa place dans le monde et les réchaïm recommencèrent à réchauffer le feu du guéhinam qui s'est remis à brûler. Depuis, ce feu est resté allumé jour et nuit et ne s'est
plus jamais éteint.

Yossef épousa finalement Potifar

"Elle (Potifar) le saisit par son vêtement" (Vayéchev 39,12)

-> Rabbi Shlomo Kluger écrit concernant l'épreuve de Yossef :
"Elle le saisit par son vêtement" (Vayéchev 39,12) = c'est-à-dire qu'elle lui saisit le vêtement au bout duquel il y avait des tsitsit. Or, tant que Yossef portait ses tsitsit, elle ne pouvait pas avoir d'emprise sur lui car les 4 coins de son vêtement le rappelaient à l'ordre constamment et c'est le sens de la suite du verset : "Il abandonna son vêtement dans sa main, s'enfuit et sortit dehors".
En effet, tant qu'il portait ses tsitsit, il n'était pas contraint de fuir car la mitsva le protégeait.
Par contre, une fois ses tsitsit enlevés, Yossef sut qu'il ne pourrait plus tenir devant l'épreuve et c'est pourquoi il prit la fuite.

-> La guémara (Ména'hot 44a) nous enseigne :
"Rabbi Natan explique qu'il existe une mitsva dont la récompense n'est pas donnée dans ce monde ici-bas et dont on ignore sa récompense dans le monde futur.
On raconte l'histoire d'un homme très pieux qui était très méticuleux dans l'accomplissement de la mitsva des tsitsit.
Un jour cet homme fut durement éprouvé par une femme non-juive. Juste avant de succomber à son mauvais penchant, il reçut une aide providentielle : ses quatre 1sitsit lui fouettèrent le visage. Il se ressaisit avec vigueur. La femme lui demanda quelle était la raison de son refus.
Il répondit : "Hachem notre D. nous a ordonné de réaliser la mitsva de porter des tsitsit, au sujet de laquelle il est écrit à 2 reprises : "Je suis Hachem votre D." (Chéla'h Lé'ha 15,41). Une première fois, pour nous avertir qu'à l'avenir, nous devrons Lui rendre des comptes et une seconde fois pour nous annoncer qu'à l'avenir, Il nous paiera notre récompense.
A présent, j'ai 4 témoins qui me sont apparus!" [Il s'agit des quatre tsitsit qui lui sont apparus pour lui rappeler que s'il fautait, il devrait rendre des comptes devant Hachem]

La femme fut subjuguée par la sainteté de cet homme et elle lui dit : "Je ne te laisserai pas partir tant que tu ne me révèles pas ton nom, celui de ta ville, de ton Rav et du bet hamidrach dans lequel tu étudies la Torah!"
Il inscrit ces informations sur un papier et lui remit dans la main. Elle se leva et divisa sa richesse en trois : un tiers pour la royauté, un tiers pour les pauvres et un tiers quelle prit avec elle.
Elle se rendit au bet hamidrach de Rabbi 'Hiya et raconta au Sage toute l'histoire qui s'était passée avec son élève. Elle lui expliqua qu'elle désirait ardemment se convertir. Rabbi 'Hiya comprit que sa démarche était sincère et au nom du Ciel. Il organisa leur mariage selon la loi de Moché et d'Israël.
Il déclara à son élève : "Pour avoir refusé de t'unir dans l'interdit, tu bénéficies aujourd'hui de cette union en toute légitimité. Voici ta récompense dans ce monde ici-bas. En ce qui concerne ta récompense dans le monde à Venir, l'œil ne peut la voir"."

-> Rabbi Natan Shapira écrit que les Sages du Talmud voulurent nous enseigner à travers cette histoire que la mitsva des tsitsit est une ségoula particulièrement efficace pour protéger l'homme de ses envies corporelles, comme il est écrit : "Vous le ferez, et vous n'irez pas d'après vos cœurs et d'après vos yeux à cause desquels vous vous prostituez" (Chéla'h Lé'ha 15,39).
Les tsitsit aident l'homme à accomplir toute la Torah mais le protègent également contre ses pulsions qui l'entraînent à commettre des transgressions.

-> Le Arizal (séfer haLikoutim - Vayéchev) nous dévoile que cet élève qui fut fouetté par ses tsitsit et qui fut préservé de la faute n'était autre que la réincarnation de Yossef Hatsadik.
Tandis que cette femme non juive était le guilgoul de la femme de Potifar.

-> Il est expliqué dans le midrach (Béréchit rabba 85,2), au sujet de la femme de Potifar, que son intention était dirigée au Nom du Ciel : "Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne qu'elle vit dans les astres qu'elle aurait une descendance avec Yossef, mais elle ne sut pas réellement si elle proviendrait d'elle ou de sa fille."
Finalement, Yossef se maria avec sa fille adoptive Osnat et de cette union naquirent Ménaché et Efraïm.

Hachem organisa la destinée de telle manière que la femme de Potifar se réincarna en cette femme non juive qui mit la réincarnation (guilgoul) de Yossef à l'épreuve.
Cette fois-ci, il réussit à faire face à son épreuve et à son mauvais penchant grâce au mérite des tsitsit qui ne le quittèrent pas.
Quant à elle, son intention initiale ayant été léchem chamayim, elle fut réincarnée en cette convertie et épousa le guilgoul de Yossef.
Elle vit effectivement dans les astres qu'un jour elle aurait une descendance avec Yossef et c'est le sod (secret) de la fin du passage talmudique que nous avons rapporté: "Pour avoir refusé de t'unir dans l'interdit" = durant l'épreuve de ta réincarnation précédente en Yossef "tu bénéficies aujourd'hui de cette union en toute légitimité" (guémara Ména'hot 44a).

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On peut citer :

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon) écrit :
"D'après le sens simple de la Torah, nous pouvons déduire que le fait de regarder ses tsitsit développe le zèle dans les commandements d'Hachem. Ils nous préservent d'aller d'après nos yeux. Puisqu'il en est ainsi, il est bon de les regarder plusieurs fois par jour et particulièrement lorsqu'il nous vient à l'esprit une mauvaise pensée ou toute sorte de colère, il sera très bon de les regarder. Alors le mauvais penchant diminuera."

-> Le Bné Yissa'har (Réguel Yéchara) enseigne : "Celui qui est dominé par le mauvais œil, que D. nous en préserve, doit regarder ses tsitsit."

-> Le 'Hida (Dvach Léfi) écrit au nom du Arizal : "Les tsitsit protègent du mauvais œil et des forces de touma (impureté)."

-> La source de ces enseignements se trouve dans le Zohar (Chéla'h Lé'ha 163b) : "L'homme qui se vêtit d'un tsitsit. le mauvais penchant n'a pas la capacité de lui nuire avec le mauvais œil."