Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Prends les Lévi'im du sein des Bné Israël" (Béaaloté'ha 8,6)

-> Lorsque nous écrivons le mot Israël (ישראל) de façon pleine, nous avons :
youd = יוד
chin = שין
réch = ריש
alef = אלף
lamed = למד.
Nous observons qu'en agençant les lettres centrales de chaque mot, nous retrouvons le mot Léviim (לויים).
Le sens du verset se révèle au sein même de la Torah. En effet, les Léviim se trouvent bien au milieu d'Israël.
[Tsor ha'Haïm]

La birkat Cohanim

+ La birkat Cohanim (Nasso 6,22-27) :

-> Le Zohar Hakadoch (Vayikra 8a) explique que le Cohen Gadol doit accomplir la bénédiction dans l'allégresse et de tout son cœur. Il doit être dans un état de joie, de propreté et de pureté supérieur à tous les autres membres de la communauté.

-> Si le Cohen ressent que ses mains sont lourdes ou engourdies au moment de la bénédiction, c'est un signe que des fautes ont été commises au sein de la communauté qu'il s'apprête à bénir ou bien qu'il a lui-même fauté.
[Yalkout Réouvéni Béchala'h]

-> Au moment de la bénédiction des Cohanim, les portes de la miséricorde et de la bonté s'ouvrent sur la totalité de l'univers et tout celui qui prie pour annuler ses souffrances sera recouvert de miséricorde.
[Zohar - Nasso 147b]

-> Il est rapporté dans la guémara (Sota 48a) : "Depuis la destruction du Temple il n'y a pas un seul jour où il n'y a pas de malédiction".
Il est également rapporté dans la guémara (Yérouchalmi Sota 9,14) : "D. fait ressentir Sa colère chaque jour" (Téhilim 7,12). La guémara demande : comment annule-t-on cette colère? Rabbi Avine répond au nom de Rabbi A'ha que la bénédiction des Cohanim annule toutes ses malédictions.

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-> Rabbi Éliézer Papo (dans son 'Hessed laAlafim) écrit que le Cohen doit avoir la kavana (intention) de bénir Israël par les sept bontés qu'il y a dans le monde.
Ces bontés sont mentionnées dans le séfer Yétsira (chap.4) : la vie, la paix, la sagesse, le bonheur, la grâce, la descendance, le gouvernement.

-> Rabbi Avraham Azoulaï (dans son 'Hessed léAvraham) écrit que les sept bontés du monde sont contenues en allusion dans la bénédiction des Cohanim et que chaque Cohen doit avoir la kavana de déverser ces sept bontés sur Israël.
Les Cohanim doivent connaître parfaitement les lois qui régissent leur service divin afin de l'accomplir au mieux, encore de nos jours. Ils devront étudier le sens des explications des bénédictions des Cohanim et réciteront les bénédictions avec sincérité et amour de leur prochain.
Il ajoute que même lorsqu'il n'y a pas de Cohen, l'officiant devra avoir cette intention lorsqu'il mentionnera la bénédiction des Cohanim.

-> Il est rapporté dans la halakha (Michna Broura siman 128;146) que la bénédiction des Cohanim est considérée comme étant la bénédiction de Hachem lui-même.

-> En effet, le Rambam écrit : Ne viens pas suspecter l'intérêt de la bénédiction d'un simple mortel car cette dernière ne dépend pas des hommes qui la récitent mais d'Hachem lui-même, comme il est écrit : "Ils placeront Mon Nom sur les Bné Israël et Moi Je les bénirai" (Nasso 6,22).
Les Cohanim accomplissent la mitsva qui leur a été donnée par le Maître du monde, et c'est Lui, dans Sa grande miséricorde, qui bénira Israël selon Son désir.

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-> Rabbi Éliézer Papo (dans son 'Hessed laAlafim) rapporte également que le peuple juif qui se trouve en exil encore de nos jours est sous l'emprise de l'attribut de rigueur. Toutefois, le Maître de l'univers qui est un Père miséricordieux nous a donné la bénédiction des Cohanim pour nous protéger de l'attribut de rigueur et de la colère divine journalière.
Il a même ordonné aux Cohanim de bénir Ses enfants. Le Créateur désire ardemment la bénédiction des Cohanim pour pouvoir annuler la rigueur car Il est miséricordieux dans toutes Ses œuvres.
Ainsi, les 60 lettres que contiennent les bénédictions des Cohanim représentent 60 anges protecteurs qui annulent la colère et la pleine mesure de rigueur qui empêche l'abondance de descendre des mondes supérieurs, qui affecte la subsistance et la paix dans les foyers, qui génère des souffrances corporelles comme spirituelles pour chaque homme et chaque femme.
C'est la raison pour laquelle nos Sages ont conseillé à tout celui qui se sent sous l'emprise de la rigueur de venir recevoir la bénédiction des Cohanim qui le préservera de toute mauvaise chose. Le mal deviendra du bien, la vie, la paix, la subsistance et le bonheur pourront en découler.

-> Le Zohar haKadoch (Nasso 147a) rapporte qu'au moment de la bénédiction des Cohanim, le peuple doit ressentir de la crainte car ce moment solennel est important non seulement dans ce monde ici-bas mais également dans les mondes supérieurs car chacun sera béni et aucune rigueur n'a d'emprise dans les mondes supérieurs à ce moment.
Par conséquent, l'homme devrait être très attentif à ne pas perdre ses précieuses bénédictions et ce moment solennel où il pourrait trouver la paix
, comme il est écrit : "et mette sur toi la paix" (Nasso 6,22).

-> Il est également écrit dans le Zohar haKadoch (Nasso 145a) que lorsque le Cohen étend ses mains et ses doigts pour bénir le peuple, la Ché'hina (Présence Divine) réside sur ses 10 doigts qui représentent les 10 séfirot par lesquelles le Maître de l'univers fait émaner Sa lumière et par lesquelles la totalité des mondes ont été créés.
Par conséquent, les 60 lettres des 3 versets de la bénédiction des Cohanim qui sortent de leur bouche s'envole dans les mondes supérieurs.

-> Rabbi Moché Cordovéro ainsi que le Gaon de Vilna expliquent ce passage du Zohar en disant qu'il existe 60 anges préposés à la bénédiction des Cohanim. Chacun d'entre eux est spécifique à une lettre de la bénédiction et chacun d'entre eux est associé à un Nom Saint avec lesquels Hachem bénit Israël.
Il est également rapporté dans le Zohar (Nasso 146a) que le Nom divin qui est relié à la bénédiction des Cohanim monte jusqu'à Son trône de gloire et la Présence divine qui s'y trouve est en accord avec la bénédiction. Ainsi, lorsque les Cohanim retirent leurs mains, une bonté céleste éclaire l'intériorité d'Israël et annule par conséquent la rigueur. C'est le sens du verset : "et ainsi vous bénirez les enfants d'Israël" = c'est-à-dire que c'est précisément les enfants d'Israël qui en bénéficieront car il s'agit de leur l'héritage et non de celui des autres peuples qui n'ont pas de part dans la sainteté (kédoucha).

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-> Le roi Chlomo lui-même avait inscrit les 3 versets de la bénédiction des Cohanim (Nasso 6,22-27) autour de son lit pour se protéger des mazikim (créatures spirituelles malfaisantes) et de toute sorte de rigueur et c'est le sens du verset : "Voici le lit de Chlomo, 60 guerriers parmi les guerriers d'Israël l'entouraient. Ils tenaient tous un glaive, habitués à la guerre, chacun avait son épée à son flanc en raison du danger de la nuit" (Chir haChirim המור נשה).
Ainsi, lorsque les Cohanim récitent leur bénédiction, 60 lettres s'élèvent dans les hauteurs célestes et au même moment 60 anges préposés à chaque lettre les apportent et les présentent devant le Trône céleste.
Et le Maître de l'univers déclare : "Ils placeront Mon Nom sur les enfants d'Israël et Moi Je les bénirai" (Nasso 6,22).

Nous apprenons de tous ces enseignements que les Cohanim endossent une responsabilité immense au sein du peuple car leur bénédiction est comme un bouclier protégeant les bné Israël.
Ainsi, le Maître de l'univers a transmis les clés de la miséricorde aux Cohanim, et à chaque fois qu'ils bénissent les bné Israël, les portes du Ciel s'ouvrent pour éveiller la miséricorde des mondes supérieurs.

[rav Beniahou - roch yéchiva de Ner Shalom]

"Six jours, le travail sera fait" (Vayakél 35,2)

=> La première loi que Moché a transmise au peuple, après être descendu de la montagne avec les 2e Tables, c'est le respect du Shabbat. Pour quelle raison?

-> En fait, après la faute du veau d'or, les Hébreux eurent peur que cette faute eut pour conséquence qu'ils perdent le mérite d'avoir le statut particulier de "fils d'Israël". Ils redoutèrent que Hachem les considère désormais uniquement comme "fils de Noa'h", à l'image de tous les autres peuples.
Ainsi, pour apaiser leurs craintes et leur faire savoir qu'ils n'ont pas perdu leur grandeur, Moché leur enseigna particulièrement la loi du respect du Chabbat. En effet, seul un fils d'Israël a le droit et le devoir de respecter Shabbat.
Le respect du Shabbat est interdit à un fils de Noa'h. En leur enseignant le respect du Shabbat, Moché leur fit savoir qu'ils continuent à bénéficier de rester des "fils d'Israël", lesquels toujours concernés par le Chabbat.
La faute du veau d'or leur a donc été pardonnée et ne leur a pas fait perdre cette dimension.
[rav Yossef Zonenfeld]

"Ils firent ... le Michkan" (Vayakél 36,8)

-> Dans toute la Torah, il est répété à 7 reprises les éléments de la fabrication du Michkan.
En effet, nos Sages enseignent qu'il existe 7 cieux. Le 7e ciel est le Lieu de la demeure de la Chékhina (Présence Divine). L'objectif de la fabrication du Michkan est de faire descendre la Chékhina pour qu'Elle réside au sein du peuple juif.
Pour cela, la Torah répète et réitère la fabrication du Michkan à 7 reprises. Chaque répétition permet à la Chékhina de descendre d'un niveau : du 7e ciel au 6e, du 6e au 5e ... Par la 7e reprise, la Chékhina put descendre du 1er ciel jusqu'à la terre. C'est ainsi que la Chékhina a pu résider dans le Michkan sur terre, parmi les juifs.
[Gaon de Vilna]

Celui qui rend les autres saints en les rapprochant d'Hachem (mézaké arabim), grâce à cela (mesure pour mesure), Hachem lui donne de la sainteté d'en-Haut.
[Zéra Kodech - sur Nasso 5,10]

-> Le Cohen prendra du bois de cèdre [ou : un arbre, un cèdre], de l'hysope et de l'écarlate [chéni tola'at ; signifiant aussi : le second d'un ver]. ('Houkat 19,6)

Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou) commente :
Notre verset s'adresse au Cohen, l'érudit qui sert D. par l'étude de la Torah, qui en l'absence du Temple, remplace les sacrifices (voir Vayikra 3,37 ; Ména'hot 110a).
C'est ce qu'elle lui dit : Pour motiver un jeune à étudier la Torah ("un arbre de vie" - Michlé 3,18), traitez-le avec honneur comme s'il était un cèdre grand et puissant.
Après qu'il ait développé un amour pour la Torah, apprenez-lui progressivement à être humble comme l'hysope. Continuez à lui enseigner l'humilité jusqu'à ce qu'il se considère comme le second d'un ver de terre.

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-> issu de citations du Ben Ich 'Haï sur l'orgueil : https://todahm.com/2023/04/14/lorgueil-selon-le-ben-ich-hai
Ainsi, nous voyons que l'éducation consiste d'abord à installer une base de fierté/orgueil d'être juif, de faire la volonté d'Hachem, ... et ensuite, petit à petit, en arriver à avoir une humilité, qui vient nous responsabiliser à faire honneur à Hachem, aux capacités qu'Il nous octroie.
Cela permet d'être armé face à notre yétser ara qui tente de nous dévaloriser, de réduire nos ambitions spirituelles (faisant que nous allons moins agir), que nous aurons moins de joie et de plaisir à faire les mitsot, ...
(n'oublions pas que s'enorgueillir de n'être rien de rien, n'est pas de l'humilité, mais de l'orgueil. Etre humble, c'est être soi-même, c'est être juif(ve)! )

Même si quelqu'un atteint un niveau spirituel très élevé, presque le niveau d'un prophète, ses mérites ne sont pas comparables aux mérites de ceux qui enseignent aux gens le bon chemin et redressent ceux qui fautent dans leur service d'Hachem.
Les mérites d'une telle personne continuent de croître en fonction des bonnes actions de ceux qu'elle a améliorées.
[que ce soit sur la personne en elle-même, sur autrui qu'elle va influencer positivement grâce à cela (ex: ses proches), sa descendance, ...]
['Hovot haLévavot - chaar Ahavat Hachem - chap.6 ]

[non seulement après notre mort on verra les mitsva/avérot que l'on a pu générer directement/indirectement, mais cela sera également actualiser ensuite à Yom Kippour (qui est un jour de jugement des vivants et des morts) en fonction de ce qui a pu être accompli par notre influence durant l'année passée (ex: sur les descendants de très nombreuses années après).
Ainsi, on ne peut pas imaginer l'impact d'un mot positif, d'un sourire, de paroles de Torah, ... ]

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-> En plus de l'avantage mathématique dont bénéficie celui qui enseigne aux multitudes, le rav Eliyahou Dessler explique que les mérites que l'on reçoit pour avoir amené les autres à la droiture ne sont pas seulement multipliés en fonction du nombre quantitatif de mitsvot accomplies par et à travers ceux qu'il a améliorés, mais que ses propres mitsvot d'amener les autres à la droiture sont également multipliées qualitativement.

-> La Torah ne parle pas de la récompense que nous recevrons dans le monde à venir pour avoir accompli la volonté d'Hachem. Le 'Hovot haLévavot (chaar Ahavat Hachem - chap.4) explique que la raison en est que nous ne méritons pas de récompense pour avoir accompli les mitsvot seules.
Ce n'est qu'en enseignant la avodat Hachem aux autres et en les guidant vers la vertu, en plus de sa propre avoda, qu'une personne mérite de recevoir une récompense.
Certes, celui qui accomplit des mitsvot reçoit une récompense, mais le 'Hovot haLévavot explique que cette récompense est un 'hessed (bonté) d'Hachem. On ne mérite une récompense pour ses actions que si l'on travaille pour améliorer la productivité [spirituelle] des autres.

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Mikhtavim) a déclaré que ce 'Hovot haLévavot nous enseigne que le fait d'amener les autres à la droiture n'est pas seulement quelque chose de vertueux ; c'est plutôt une nécessité. On doit être un mézaké et arabim dans le cadre de sa propre avodah.

[Après leur mort, même les réchaïm] acceptent la justice du jugement de D., et disent devant Lui : "Maître de l'Univers, Tu as bien jugé, Tu as bien acquitté, Tu as bien condamné, et il convient que Tu aies préparé le Guéhinam pour les réchaïm et le Jardin d'Eden pour les justes.
[guémara Erouvin 19a]

[on a beau faire le malin ici-bas, mais dans le monde de Vérité tout devient évident et l'on ne peut que reconnaisse la réalité d'Hachem.
Une des plus grandes souffrances après notre monde, et la réalisation de ce qu'on aurait pu faire de notre vie et que nous n'avons pas fait, notre yétser ara nous l'ayons volé. ]

Celui qui se moque des paroles des Sages [en Torah] est jugé avec des excréments bouillants.
[guémara Guitin 57a]

-> Le feu du Guéhinam brûle chaque personne selon l'étendue de sa méchanceté. Mais si l'un d'entre eux est jugé dans des excréments bouillants, les autres souffriront également de l'odeur. Tous insulteront et maudiront cette personne qui s'est moquée des paroles des Sages et qui leur a causé une souffrance supplémentaire. Cette injure sera plus douloureuse pour lui que sa souffrance physique.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 1, Téchouva 4]

"Ils ont eu une envie et ils dirent : qui pourrait nous donner à manger de la viande?" (Béha'aloté'ha 11,4)

=> Littéralement, la Torah dit : "Ils eurent envie d'une envie". Que signifie cette expression?
D'autre part, que leur manquait-il? La Manne avait tous les goûts que les hommes souhaitaient consommer. Ils y trouvaient aussi le goût de la viande!

-> Le Sfat Emet explique :
En fait, les juifs dans le désert ont consommé de la Manne, un pain venant du Ciel, qui contenait une part infime de matérialité. C'était une nourriture spirituelle. Ce pain les raffinait et chassait de leur coeur tout désir matériel pour assouvir les plaisirs du monde.
Ces juifs, voyant qu'ils n'avaient plus de désirs physiques (du fait de la consommation de la Manne), en étaient venus à "avoir envie d'une envie". Ils avaient 'envie' de ressentir à nouveau des 'envies' matérielles.
C'est pourquoi, ils demandèrent à manger de la viande. Non pas pour avoir le goût de la viande en bouche. Ils l'avaient déjà trouvé dans la Manne. Mais pour consommer un aliment physique en vue de reconnecter leur âme aux envies matérielles.

=> Mais, étaient-ils lassés de nourriture spirituelle pour demander de ressentir à nouveau des envies physiques? Pourtant, un homme qui est épuré des désirs matériels, ressent le plaisir spirituel. Il atteint un niveau de satisfaction totale! Logiquement, il ne devrait plus rechercher de plaisirs physiques qui le ferait régresser!

En fait, les juifs trouvaient que leur Service Divin était trop simple. Sans plaisirs matériels, il n'y avait plus d'efforts à fournir pour Servir Hachem. Ils demandaient à se reconnecter aux plaisirs physiques pour fournir plus d'efforts et Servir Hachem. Ils voulaient ainsi se retrouver dans la situation de lutte contre des envies matérielles! Leur Service Divin serait plus élevé!

=> Mais alors, pourquoi ont-ils été punis? Leur intention n'était-elle pas louable?
Car Hachem attend que l'homme Le serve selon ce qu'Il attend de lui, et non selon ce qu'il souhaite faire de plus louable.
Hachem a donné de la Manne. Il attendait qu'ils Le serve en conséquence. L'erreur a consisté à imaginer ce qui serait mieux pour Servir Hachem.
L'homme doit s'habituer à accepter les situations que Hachem lui envoie et Le servir en fonction, sans chercher à y échapper, même par bonne volonté de servir Hachem encore mieux.

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"Et la foule qui était parmi eux exprima un désir ... Qui nous donnera à manger de la viande?" (Béaaloté'ha 11,4)

-> Le 'Hatam Sofer rapporte au nom du Arizal que les âmes des personnes qui sont mortes sans avoir accompli leur réparation seront réincarnées dans des animaux. Leur consommation par des juifs qui respectent les lois de la cacherout achèvera leur réparation. Durant la plaie des ténèbres, quatre cinquièmes du peuple juif mourut, comme le rapporte Rachi dans la paracha Béchala'h (v.13,18).

-> Moché voulut trouver un mérite au peuple qui désirait manger de la viande. Par cette consommation, le peuple pouvait apporter une réparation à tous ces hommes qui avaient péris durant la plaie de l'obscurité.
Cependant, Hachem qui sonde le cœur et les reins savait parfaitement que l'intention qui les animait était uniquement d'assouvir leurs envies et c'est la raison pour laquelle il est écrit ensuite : "La colère d'Hachem s'enflamma grandement, et cela se révéla mauvais aux yeux de Moché" (Béaaloté'ha 11,10), c'est-à-dire que Hachem se mit en colère contre eux tandis que Moché voulait leur trouver un mérite.

-> A ce sujet, le Chem miChmouël explique la raison pour laquelle nous ne consommons pas de poisson avec de la viande. En effet, il est écrit que les justes se réincarnent dans des poissons tandis que les réchaïm se réincarnent dans de la viande et il ne convient donc pas de les consommer ensemble.
[Tsor ha'Haïm]