Aux délices de la Torah

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Emouna = faire du troc avec Hachem

+ Emouna = faire du troc avec Hachem :

-> "Ceux qui mettent leur espoir en Dieu renouvelleront leur force" (vékoyé Hachem ya'halifou koa'h - Yéchayahou 40,31).
Le mot utilisé pour "renouveler" est "ya'halifou" (יַחֲלִיפוּ), qui est le même terme que celui utilisé pour le mot : faire du troc, échanger ('halifin - חליפין).
Lorsque nous plaçons notre confiance en Hachem, en échange, Il nous donne la force de faire face à nos difficultés.

Lorsque le Maharam Shik était malade, il demanda au Yitav Lev de prier pour son rétablissement.
Le Yitav Lev répondit en citant ce verset et en expliquant que lors d'un kinyan 'halifin (acquisition par troc), dès qu'une partie prend possession de ce qu'elle veut acquérir, l'autre partie devient immédiatement propriétaire de ce qu'elle reçoit en échange (Kidouchin 28a).
De même, nous faisons un échange avec Hachem. Lorsque nous Lui accordons notre confiance, nous recevons immédiatement une nouvelle force en échange.
[rabbi David Abou'hatséra]

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[ il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = ainsi lorsque nous témoignons de la confiance en Hachem malgré qu'on peut traverser des moments difficiles, on lui donne de la force dans un monde obscure et majoritairement l'ignorant. Hachem prend avec plaisir et fierté notre émouna, bita'hon, et en échange Il nous donne de la force positive de vie.
Il s'agit d'une sorte de troc spirituel. Une personne donne son espoir et sa confiance à Hachem, et en échange Hachem lui donne une force fraîche et renouvelée.
Plus nous témoignons de émouna et de bita'hon, plus nous aurons en retour de courage et de force d'âme nécessaires pour continuer malgré les adversités. ]

La émouna est le canal par lequel Hachem nous envoie toutes les bénédictions du monde.
Dans la mesure où une personne perfectionne sa émouna, elle se transforme en un récipient capable de recevoir les dons d'Hachem.

Tel fut le cas d'Avraham Avinou. Grâce à ses efforts pour grandir dans la émouna, Hachem l'a béni de tout.
Il est écrit : "Avraham était vieux, avancé dans les jours, et Hachem avait béni Avraham en tout" ('Hayé Sarah 24,1)
Le Zohar (I, 'Hayé Sarah 129a) explique que par le fait d'avoir perfectionné sa émouna ("était vieux, avancé dans les jours"), Avraham a mérité d'être "béni en tout" (bakol). Le mot "kol" fait référence à l'ensemble de la bonté parfaite, d'où découle chaque bénédiction individuelle dans le monde (Chaaré Orah - chaar 1).
Le récipient apte à contenir l'attribut du "kol" n'est rien d'autre qu'une émouna parfaite en Hachem.
Selon la perfection de la émouna d'Avraham en Hachem, il a mérité l'attribut de "kol", qui comprend toutes les bénédictions du monde.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Le mot "émouna" est généralement traduit par "foi", mais il peut également signifier "élever", comme nous le voyons dans le verset : "Il (Mordé'haï) a élevé Hadassa (Esther)" (vayéhi omèn ét adassa - Esther 2,7).
Tout comme Mordé'haï a élevé Esther de l'enfance à l'âge adulte, de même lorsqu'une personne a la émouna qu'Hachem la sauvera de ses problèmes, cela a le pouvoir de faire fructifier les graines de la délivrance de ses difficultés.
[rabbi de Radzhil - Ohr Its'hak - Vaéra]

[ de même qu'en ayant de la émouna on s'élève au-dessus de la naturalité de voir les choses (puisqu'on ne cherche pas à comprendre, et qu'on met tout nos espoirs en D.), de même notre émouna va être ce qui va nous élever au-dessus de nos problèmes, nous en sauvant. ]

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-> "Je suis noire mais belle, ô filles de Jérusalem. [Bien que je sois aussi sale] que les tentes de Kédar, [je deviendrai aussi pure] que les rideaux de Shlomo." (Chir haChirim 1,5).

-> Nos Sages (midrach Chir haChirim 1:5:1) expliquent cela comme les paroles du peuple juif : "Je suis noir par mes propres actions, mais je suis beau par les actions de mes ancêtres".

Ici, "les actes de mes ancêtres" font référence à la émouna de la nation juive, qui a été implantée dans nos cœurs par nos saints Patriarches (Avot).
Même si nous n'avons pas mérité d'observer la Torah correctement, et qu'en ce sens nous sommes noircis et déshonorés, nous sommes toujours beaux dans la émouna de nos ancêtres, que nous n'avons jamais abandonnée.
[rabbi David Abou'hatséra]

[ ainsi, même un juif qui s'est énormément salit spirituellement par de mauvaises actions, par le mérite d'avoir de la émouna il reste beau aux yeux d'Hachem, et mérite ainsi de recevoir de belles bénédictions. ]

Hachem est présent partout, entourant et remplissant tous les mondes, et accordant [à chaque instant] la vie à tous.
[Zohar - tikoun 7, 91b ; Raya Méhemna - Pin'has 225a ]

Aucune pensée ne peut saisir Hachem.
[Zohar - Intro 17a ]

La émouna est la tâche principale à laquelle une personne doit s'atteler tout au long de sa vie.
[rav Its'hak de Ziditchov ]

Voler – Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné

+++ Voler - Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné :

"Il advint, à l'époque où le menu bétail entre en chaleur, que j'ai levé les yeux et vu dans un songe ; or, voici que les moutons qui fécondaient le bétail étaient cerclés, pointillés et rayés." (Vayétsé 31,10)

-> Selon Rachi : Bien que Lavan eût tous mis à part tous les moutons afin que les brebis ne donnent pas naissance à des petits à leur ressemblance, les anges les amenaient depuis le troupeau confié aux fils de Lavan vers celui détenu par Yaakov.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - chaar haTévouna 11) demande comment les anges ont été autorisés à prendre des moutons du troupeau de Lavan et à les amener à Yaakov. Ne s'agit-il pas d'un vol?

Il répond que quiconque essaie d'escroquer son ami est tout simplement stupide. Le montant exact de l'argent que l'on gagnera au cours d'une année est décrété à Roch Hachana, et l'on ne peut pas gagner un centime de plus que ce montant.
Si quelqu'un vole son prochain, il n'en tirera aucun profit, car il ne se retrouvera pas avec plus d'argent que ce qui a été décrété pour lui. Au bout du compte, il aura la même somme d'argent, mais il aura aussi commis une faute terrible.

De plus, le vol lui fera perdre l'argent qui lui était destiné, comme l'indique la guémara (Soucca 29b) : "Il y a quatre raisons pour lesquelles les biens d'une personne peuvent lui être confisqués ...", l'une de ces raisons étant le fait de voler autrui.
C'est également ce qu'affirme la Massékhet Déré'h Eretz (Zouta 3) : "Si vous prenez quelque chose qui ne vous appartient pas, vous perdrez ce qui vous appartient".
C'est pour cette raison que nos Sages (guémara Yoma 38b) disent que l'on ne peut pas toucher à quelque chose qui est destiné à son prochain, même de l'épaisseur d'un cheveu.
Même si vous le prenez, il finira par lui revenir.

Par conséquent, bien que Rachi dise que les anges ont pris les moutons de Lavan et les ont donnés à Yaakov, cela était permis, comme le dit le verset plus loin : "Parce que j'ai vu tout ce que Lavan t'a fait".
Lavan avait trompé Yaakov à de nombreuses reprises, et par conséquent, la propriété légitime de Yaakov lui était simplement rendue.

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-> Le Ben Ich 'Haï (drouchim paracha Noa'h) enseigne : "Il ne faut pas essayer de gagner de l'argent par des moyens malhonnêtes, car il a déjà été décrété que l'on sera riche ou pauvre. Au lieu de cela, il faut faire confiance à Hachem et reconnaître qu'Il nous donnera tout ce qu'on est censé avoir."

Donner plus de tsédaka pour expier nos fautes

+ Donner plus de tsédaka pour expier nos fautes :

"Tout ce que Tu me donneras, je T'en prélèverai le dixième" (Vayétsé 28,22)

-> Nos Sages (guémara Kétoubot 3a) tirent de ce verset qu'une personne ne peut donner plus d'un cinquième (20%) de son argent à la tsédaka.

-> Le rav 'Haïm de Sanz était connu pour avoir donné tout ce qu'il avait à la charité. Il ne s'endormait pas le soir avant d'avoir donné chaque centime qu'il possédait à la tsédaka.
Le séfer Kédouchat Tsion raconte qu'un jour, on lui a demandé comment il pouvait donner tout son argent à la tsédaka alors que nos Sages disent qu'on ne peut pas donner plus d'un cinquième.

Il a répondu : "Ce montant a été décrété pour ceux qui veulent accomplir la mitsva de donner la tsédaka. Cependant, si une personne a fauté et veut expier ses fautes en faisant la charité (tsédaka), il n'y a pas de limite à la quantité qu'elle peut donner, car il est dit que 'tout ce qu'un homme possède, il le donne pour sauver son âme' (kol acher la'ich, yiten béad nafcho - Iyov 2,4)".
[chacun à son niveau, doit être vigilant à ne pas se trouver dans une situation, où il devra recourir à la tsédaka. ]

-> Il est également relaté (séfer Shama Shlomo) que le rav Shlomo de Karlin avait un 'hassid qui donnait beaucoup d'argent à la tsédaka. Le gendre de cet homme vint voir le rav de Karlin pour se plaindre qu'il donnait plus qu'il ne pouvait se permettre.
Le rabbi de Karlin demanda à l'homme pourquoi il n'était pas préoccupé par la déclaration de nos Sages selon laquelle il ne faut pas donner plus d'un cinquième et il répondit : "Si quelqu'un donne pour réaliser la mitsva de donner de la tsédaka, il ne doit pas donner plus d'un cinquième. Mais je donne pour racheter mon âme de mes fautes, comme le dit le verset ("Rachète tes fautes par la charité" - Daniel 4,24) qui dit que cela peut se faire en donnant de la tsédaka. Il n'y a pas de limite à cela."

Le rabbi de Karlin répondit que l'homme avait répondu avec sagesse.

"Il le toucha au creux de sa hanche, et la cuisse de Yaakov se luxa tandis qu'il luttait avec lui" (Vayichla'h 32,26)

-> Le Chem miChmouel (5673) dit que ce verset fait allusion à des événements qui se produiront dans le futur.
À la fin des jours (avant la guéoula), il y aura un moment où les descendants de Yaakov seront à un niveau très bas (spirituellement parlant).
Le verset fait allusion à cette époque en disant : "Il a touché la hanche de Yaakov".

Mais même à ce moment-là, les juifs affaiblis seront encore capables de vaincre l'influence d'Essav, tout comme Yaakov a réussi à trouver un moyen de vaincre l'ange d'Essav.

Le Chem miChmouel conclut en disant : "Cela devrait être une source d'encouragement pour nous en ce moment. Le peuple juif vit actuellement une période très étrange, tant en termes de spiritualité que de matérialité. Mais nous ne devons pas tomber dans le désespoir. Au contraire, nous devons nous renforcer, et avec l'aide d'Hachem, nous serons capables de vaincre."

"Its'hak a prié Hachem en face de sa femme" (Toldot 25,21)

-> Le Zéra Kodech (Toldot) explique que Its'hak a constamment prié au sujet de la femme d'Hachem, c'est-à-dire le peuple juif, afin que nous soyons toujours conscients qu'Hachem se tient juste en face de nous, et que nous reconnaissions que tout ce qui arrive vient de Lui.

[ selon le Zohar (Mikets 196b) : "la femme que tu aimes " (Kohélet 9,9) = il s'agit de la Knesset Israël (tous les juifs passés, actuels et à venir), dont il est écrit : " Je t'ai aimée d'un amour éternel" (Yirmiyahou 31,2). ]

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-> Le mot émouna (אמונה) a la même guématria que 'hassadékha (Ta bonté - חסדיך), ce qui nous enseigne que le simple fait d'être capable d'avoir de la émouna est en soi une bonté de D.
C'est pourquoi nous devons prier pour obtenir l'aide d'Hachem dans ce domaine, afin de mériter de placer notre confiance en Lui dans tout ce qui nous arrive.
Telle est la prière du roi David lorsqu'il a dit : "Hachem est mon berger, je ne manquerai de rien" (Téhilim 23,1).
Le rabbi de Linsk explique cette prière comme étant celle de David pour qu'il ne manque jamais de émouna qu'Hachem est son berger et qu'Il prend soin de tous ses besoins.
[Zéra Kodech - Toldot]

Garder ses pensées équivaut à garder les 613 mitsvot

+ Garder ses pensées équivaut à garder les 613 mitsvot :

"Ainsi a dit ton serviteur Yaakov : j'ai résidé auprès de Lavan et je m'y suis attardé jusqu'à présent" (Vayichla'h 32,5)

-> Selon Rachi : "garti" (j'ai résidé) a une valeur numérique de 613. Yaakov disait : j'ai vécu auprès de Lavan et j'ai gardé les 613 mitsvot. Je n'ai pas appris de ses mauvaises voies.

-> Le séfer Tséma'h David demande comment Yaakov a-t-il pu observer les 613 mitsvot.
Certaines ne peuvent être accomplies qu'en terre d'Israël, d'autres que par certaines personnes en particulier (ex: Cohen). Comment Yaakov aurait-il pu garder les 613 dans la maison de Lavan?

Il répond en citant son père, le Bné Yissa'har qui raconte que le Baal Shem Tov se trouvait un jour dans la maison d'un non-juif, et qu'il y avait une idole dans la maison. Après avoir quitté la maison, il dit à ses élèves qu'il était très heureux parce qu'il venait d'accomplir toute la Torah d'un seul coup.
Il a expliqué qu'il est interdit de penser à la Torah en présence d'avoda zara (idoles) [Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 58,20].
Par conséquent, en gardant ses pensées et en s'assurant de ne pas penser à la Torah, c'est comme s'il avait réalisé toute la Torah.

De même, la maison de Lavan était remplie d'idoles. Cela signifie que chaque fois que Yaakov entrait dans la maison, il n'était pas autorisé à penser à la Torah. Il devait faire très attention à ses pensées afin de s'assurer qu'il ne pensait qu'à d'autres choses (que la Torah, ce qui n'est pas évident pour Yaakov).
En faisant cela, il était considéré comme s'il avait gardé toute la Torah.