Aux délices de la Torah

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"C’est à 10 épreuves qu’Abraham notre père fut soumis et il les surmonta toutes" (Pirké Avot 5,3)

-> Le rav Mordé'haï Lévovitch explique que nos Sages disent que "surmonter" (amad - עָמַד) fait référence à se tenir en prière.
Pour chacune des épreuves auxquelles il a pu être confrontées, Avraham s'est tenu et il a prié, versant son cœur devant son Père au Ciel, Lui demandant qu'il puisse surmonter l'épreuve et la réussir.

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[si Avraham a pu surmonter ses épreuves, c'est parce qu'il s'est basé sur les prières, sur le fait de demander de tout son être de l'aide à papa Hachem, sans qui nous ne pouvons rien.]

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-> Le Méor Enayim écrit que de même que Avraham a subi 10 tests, il en est de même pour chaque juif qui durant sa vie, va être éprouvé et testé.

Il explique que l'essentiel d'un test est lorsque nous sommes dans l'obscurité de notre émouna, que nous ne distinguons plus clairement le fait qu'Hachem est avec nous. Cette incertitude et ce doute, c'est ça l'épreuve!
C'est lorsque notre vie se plonge dans l'obscurité que nous devons se saisir d'Hachem et nous délivrer du désespoir.
Cela nous élèvera à des hauteurs inconnues jusque là.

Avraham avait une néchama klalit, une âme qui contenait en elle toutes les âmes à venir du peuple juif.
De même qu'il a été testé et qu'il a triomphé, de même nous sommes testés et nous avons les forces nécessaires pour les surmonter et en sortir vainqueurs.

"Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi" (Pirké Avot 4,19)

-> Le Baal Chem Tov enseigne :
Se réjouir de la chute de quelqu'un va adoucir et annuler tous les durs jugements qui sont contre lui.
C'est pour cela qu'il est devenu naturel de rire lorsque quelqu'un tombe. Certainement qu'il avait une certaine forme de jugement contre lui et le rire et la gaîté vont l'adoucir et l'annuler.

C'est pourquoi le Baal Chem Tov nous avertit de ne pas se réjouir de la chut d'un ennemi, mais de plutôt de rester silencieux.
A la place, il faut se lever plus tôt et rester plus longtemps au beit midrach pour étudier la Torah, et servir Hachem avec davantage d'efforts, et alors notre ennemi sera détruit de lui-même.
Tandis qu'en se réjouissant, en rigolant ou même en allant à la poursuite de notre ennemi, cela peut finir par lui rendre service, que D. nous en préserve.

[il existe un principe : Hachem prend la défense de ceux qui sont pourchassés. Ainsi, à partir du moment où l'on souhaite poursuivre un ennemi, alors Hachem va automatiquement prendre sa défense.
Tout en n'étant pas naïf, en étant celui qui est attaqué, on garde Hachem de notre côté pour nous défendre.
Dans une certaine mesure, lorsqu'un ennemi tombe et que l'on s'en réjouit, alors on attaque un homme à terre, et notre ennemi devient alors un pourchassé verbalement, moralement. ]

+ Une erreur courante que certains font et qu'ils croient que ceux qui passent une bonne partie de leur journée à travailler pour gagner leur vie, sont incapables de prier aussi bien que ceux qui étudient la Torah toute la journée durant.
En réalité, c'est l'inverse.
Les gens qui travaillent, ont le jour du Shabbath, une intensité de leur lumière [spirituelle] et de leur prière qui est meilleure, car cela provient de l'obscurité de la semaine passée à faire des efforts [pour sa subsistance] et qui est maintenant élevée par eux le Shabbath.

Cela n'est pas le cas pour ceux qui sont engagés tous les jours dans la Torah, parce qu'ils ne vont pas dans le monde et ne s'engage pas sur le plan physique et matériel, comme les travailleurs peuvent le faire.
Ainsi, à Shabbath, ceux qui cessent de travailler peuvent élever tout ce qu'ils ont fait, et leurs prières sont à un niveau supérieur.
Leurs batailles et épreuves de la semaine les rendent plus forts, et elles les renforcent et élèvent d'une façon que quelqu'un qui n'a pas travailler ne peut pas atteindre.
[le Baal haTanya - sur Pirké Avot 5,2]

"Celui qui étudie [la Torah] lorsqu’il est un enfant, à quoi peut-il être comparé? À de l’encre écrite sur un papier neuf " (Pirké Avot 4,20)

-> Le 'Hidouché haRim explique que cette michna n'est pas exclusive.
Non seulement un réel enfant est comme de l'encre sur du papier neuf, mais même quelqu'un qui étudie avec un nouvel enthousiasme et un nouveau désir, alors à chaque fois qu'il étudie il est comme un nouveau-né, puisque sa passion pour apprendre et étudier renaît constamment.

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-> De son côté, le Maguid de Koznitz demande à quel enfant la michna fait-elle référence?
Le langage en lui-même est étrange, puisqu'il est écrit : "haloméd yéléd" (הַלּוֹמֵד יֶלֶד), qui peut se lire littéralement : "celui qui étudie est un enfant".
Même un adulte peut être considéré comme étant ce type d'enfant.

La michna fait référence à tout celui qui fait téchouva avant de s'asseoir pour apprendre et étudier, car un vrai baal téchouva est comme un nouveau-né. Il mérite un nouvel esprit, et tout ce qu'il peut étudier maintenant sera comme "de l’encre écrite sur un papier neuf".

"Aux tsadikim qui maintiennent le monde" (Pirké Avot 5,1)

-> Un 'hassid a approché une fois le rav Zev Wolf de Strikov, et lui a demandé :
"Nous avons une tradition qu'il y a 36 tsadikim cachés dans chaque génération et par leur mérite le monde entier existe. Si l'un de ces 36 tsadikim décède, alors un autre prend sa place.
Ma question est : où est cette personne le jour précédent? On ne se transforme pas en un tsadik pendant la nuit! Et s'il était déjà tsadik le jour d'avant, alors il y a sûrement plus de 36 tsadikim cachés".

Le rav de Strikov a expliqué :
"La réponse est que malheureusement les tsadikim correspondent à leur génération.
Plus la génération est faible, plus les tsadikim sont faibles [spirituellement parlant].
Et au moment où un tsadik de la génération précédente quitte ce monde, le tsadik qui prend sa place parmi ces 36 tsadikim cachés, était hier assez éloigné de la droiture requise pour la génération [d'avant], mais pas pour la génération actuelle".

"Ce monde est comme une antichambre du monde à Venir ; prépare-toi dans l’antichambre, de sorte que tu puisses pénétrer dans le palais" (Pirké Avot 4,16)

-> Nos Sages donnent d'également d'autres paraboles lorsqu'ils comparent ce monde avec celui à Venir.
Par exemple, dans la guémara (Nédarim 55a), nos Sages comparent ce monde à un mariage, où l'on doit manger et boire, puisqu'une fois le mariage terminé il sera trop tard pour cela.
Le Ein Yaakov dit que ce monde est similaire à une salle de mariage.
Le rav Henich haCohen Levin (Alexander Rebbe) explique qu'à l'image d'une salle de mariage qui chaque soir a de nouvelles personnes qui viennent danser, manger, chanter, ... de même les personnes qui sont sur la scène de ce monde changent.
Ceux qui chantent et dansent aujourd'hui, ne seront pas ceux qui chanteront et danseront demain.
[les plus grands dirigeants, les plus riches, les plus tsadikim, les plus réchaïm, ... tout le monde n'est que de passage.
Nous ne devons pas oublier ce message, et se croire éternellement ici.
Ainsi, plutôt que de prendre une assurance vie, de tellement s'investir pour notre vie dans ce monde, nous devons plutôt assurer notre vie de l'après mort, car le contenu de l'éternité de notre monde à Venir dépend quasiment à 100% de notre comportement ici, dans la salle de mariage.]

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-> Le rav Avraham Weiberg de Slonim enseigne que l'antichambre fait référence à ces moments où nous sommes occupés avec des problématiques de ce monde, comme notre travail et le fait de s'occuper de nos besoins physiques.
Le palais fait référence à ces moments sublimes où nous sommes occupés avec des sujets spirituels, comme servir Hachem, étudier la Torah, et prier.

La michna nous dit :
- "prépare-toi dans l’antichambre" = même lorsque tu es occupé avec des sujets liés à ce monde attache ton "toi", ton essence et tes pensées, à Hachem, et n'interrompt jamais ce lien.
- "de sorte que tu puisses pénétrer dans le palais" = lorsque tu seras occupé de sujets spirituels, Hachem fera alors briller sur toi une lumière de joie et de délices, à partir de ce lien que tu auras toujours conservé avec Lui.

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-> L’expression "yir'at Hachem" (la crainte d'Hachem) nous fait naturellement penser à la peur d'Hachem, mais elle implique plus que cela ; il s’agit d’être conscient de Son omniprésence et du fait qu’Il nous dirige.
D'ailleurs, le mot "yira" signifie également "voir" = il faut craindre Hachem Qui nous surveille/regarde constamment.
Le rav Mordé'haï Gifter affirme : "Ce que tu vois est très dépendant de la direction vers laquelle est tournée ton cœur"

[ le roi David écrit : "Je mets constamment Hachem devant moi" (Téhilim 16,8)
=> Ainsi, la michna ci-dessus nous enseigne que grâce au fait de garder un attachement, un lien, avec Hachem même lorsqu'on doit vaquer à nos occupations de ce monde (l'antichambre), alors Hachem va nous récompenser dans nos moments spirituels (le palais) en nous octroyant une lumière de joie et de délices.
On comprend ainsi mieux les paroles du roi David, qui insiste sur la nécessité de toujours avoir Hachem devant soi, de toujours être connecté à D.]

"Nous ne pouvons comprendre ni la tranquillité des réchaïm, ni les souffrances des tsadikim" (Pirké Avot 4,15)

-> Le Maguid de Koznitz explique cette michna ainsi :
souvent le yétser ara peut donner à quelqu'un l'impression qu'il est si mauvais qu'il n'y a plus d'espoir pour lui. Comment peut-il se repentir après avoir fait des mauvais actions si terribles et aussi fréquemment.
[avant la faute, le yétser ara minimise l'acte interdit pour nous pousser à le faire, ensuite il va agrandir à nos yeux sa gravité pour mieux nous plomber le moral (commet ai-je pu tomber si bas!), et qu'on reste ainsi à terre spirituellement se morfondant, désespérant en nous.]

D'autres fois, le yétser ara cherche à nous faire chuter par de l'arrogance, cherchant à nous remplir de tellement d'orgueil que notre égo en est plein à craquer.
Il va nous murmurer : "Tu es un tel tsadik, tu es si bon, ainsi sur quoi as-tu besoin de faire téchouva?"
[ex: plutôt que de se comparer à nous même et à ce qu'on pourrait être, on va plutôt se comparer à autrui et nous faire passer pour un tsadik. Même si on tombe dans la faute, ça va ce n'est rien par rapport à telle personne, pourquoi faire téchouva puisqu'en comparaison nous sommes un tsadik.
Nous réduisons à néant la gravité d'avoir fauté, et nous grandissons nos actes positifs, au point de ne plus ressentir le besoin de constamment faire téchouva, d'aspirer à s'améliorer, à davantage de spiritualité.]

Comme notre michna le dit, nous ne pouvons pas avoir le luxe de la tranquillité comme peuvent l'avoir les réchaïm, puisqu'ils pensent qu'ils n'ont aucune raison de se repentir puisqu'à leurs yeux ils n'ont rien fait de mal.
Nous ne ressentons pas les souffrances des tsadikim, puisque leur conscience va sans cesse les tracasser, pointant toujours le moindre de leur défaut et de leur erreur.
[un tsadik va zoomer sur ses actions, sur son comportement, avec un regard très critique (l'épaisseur d'un cheveu).
A l'inverse, le racha va dézoomer à l'extrême, au point de ne même plus voir de mauvaises choses en lui!]

Mais plutôt, nous devons réaliser que même si nous avons toujours de l'espoir, nous avons toujours des choses à améliorer et à rectifier.
La voie du milieu est la meilleure, un équilibre entre ces 2 extrêmes.
[on doit en toute honnêteté et connaissance de soi, savoir varier entre ces 2 visions de soi-même : soit tranquille comme le racha, soit très douloureuse (exigeante) comme le tsadik. ]

"Celui qui accomplit une mitsva s’acquiert un défenseur" (Pirké Avot 4,11)

-> Rachi et le rav Ovadia de Barténoura explique que cela fait référence à un ange qui va plaider en notre nom.

-> Le rav Moché Yé'hiel d'Ozrov (le Aich Dat) enseigne que nous pouvons voir de cette michna que tout celui qui fait une seule mitsva, même s'il ne la réalise pas dans son entièreté, et même s'il lui manque une bonne kavana (intention), il va quand même créer un ange défenseur.

-> "Israël est saint. Certains veulent donner de la tsédaka mais n'ont pas d'argent tandis que d'autres ont de l'argent mais ne veulent pas donner de tsédaka" (guémara 'Houlin 7a)

-> Les Tossefot posent la question suivante : pourquoi celui qui a de l'argent mais ne souhaite pas faire de la tsédaka est-il appelé saint?
Les Sages répondent qu'il sera amené tôt ou tard à faire la charité à cause de la honte.

=> La question demeure : pourquoi lorsqu'un homme donne de la tsédaka uniquement pour ne pas subir la honte est-il appelé saint?

-> Rabbi Zoucha d'Anapoli répond en rapportant les paroles du Zohar :
A chaque mitsva que l'homme accomplit intégralement, il crée un ange saint.
L'acte de la mitsva créé le corps de l'ange, et l'intention (kavana) qu'il joint à l'acte, crée l'âme de l'ange.
Celui qui ne veut pas accomplir une mitsva, mais néanmoins l'accomplit, il va créer un ange à qui il va manquer une âme puisqu'il n'avait pas l'intention de réaliser la mitsva.
De façon analogue, il y a ceux qui veulent accomplir une mitsva mais qui n'ont pas les moyens pour la faire.

Par exemple, celui qui désire donner à la tsédaka, mais qui est trop pauvre, qui n'a pas d'argent, alors cet homme va créer l'âme d'un ange, à qui il va manquer un corps.
A l'inverse, par exemple certains vont donner à la tsédaka pour éviter la honte, réalisant la mitsa sans l'accompagner d'une juste intention.
Puisque le peuple juif est composé d'individualités unies les unes aux autres, leurs actions et leurs intentions sont entrelacées.
Les anges qui ont un corps mais pas d'âme vont être liés avec les anges sans corps mais avec une âme. Il en résulte la création d'anges entiers.
Ainsi unis, les juifs réalisent ensemble la mitsva intégrale de tsédaka et c'est le sens des termes : "Israël est saint".

-> Le rav Moché Yé'hiel d'Ozrov conclut :
c'est pourquoi notre michna nous dit que tout celui qui accomplit une mitsva créé un ange défenseur, même celui dont les mitsvot sont médiocres et manquantes.
La raison est parce que ses mitsvot vont au moins créer des corps d'anges, qui vont au final être unifiés avec des âmes d'anges, qui sont nées chez ceux qui désiraient faire la mitsva mais qui n'en avaient pas les possibilités.

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-> "celui qui commet une transgression s’acquiert un accusateur" (Pirké Avot 4,11)

-> Une fois alors qu'il était assis dans sa Soucca, un des sages de la ville de Brode (où il y avait d'importants mitnagdim, des opposants à la 'hassidout et au Baal Chem Tov), a mal parlé du saint Baal Chem Tov.

Un jour, le Baal Chem Tov a rencontré ce sage et il lui a demandé : "Comment peut-on être assis dans une Soucca, un lieu totalement saint, et calomnier un autre juif?"

L'homme de Brode n'en a pas été impressionné et a rétorqué : "Et qui a pu vous dire cela? Personne si ce n'est mes proches n'était présent dans ma Soucca, et de plus, comment pouvez-vous accepter comme véridique le lachon ara et la calomnie qui ont pu être dites à votre encontre?"

Le Baal Chem Tov lui a répondu : "Vous ne pouvez pas me blâmer. Vous voyez, personne n'est venu me rapporter ce que vous avez pu dire, c'est un ange qui l'a fait".
L'homme de Brode a demandé : "Depuis quand les anges parlent du lachon ara?"
Le Baal Chem Tov a expliqué : "Ce n'était pas un ange ordinaire, mais plutôt un ange accusateur qui a été créé par ta vilaine parole, qui est venu me voir et me dire à propos de ton action. Un tel ange ne craint pas de dire du lachon ara puisqu'il vit et se nourrit de cela".

"Le salaire d’une mitsva est une mitsva" (Pirké Avot 4,2)

-> Le Méor Enayim explique que le mot mitsva signifie : attachement et connexion, car provenant de la racine : tsavta.
Ainsi, nous pouvons comprendre notre michna comme signifiant que la récompense pour l'accomplissement d'une mitsva (un commandement) est une mitsva, soit un attachement avec Hachem.
Il n'y a pas de plus grande récompense dans le monde que cela.

[le rav Tsadok haCohen appelle les 613 mitsvot, les 613 conseils pour se lier avec D.
Ainsi, les mitsvot ne sont pas une punition divine, mais au contraire une preuve de Son amour infini à notre égard, car Il les a multipliées pour que nous puissions être éternellement le plus proche de Lui. ]

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-> Le Tiféret Shlomo explique que chaque fois qu'une personne fait une mitsva, elle va créer un ange (midrach Chémot rabba 32,6).
Cet ange est alors lié avec cette personne et lui est dépendant pour sa subsistance.
Quelle est la nourriture d'un ange? Les mitsvot.

Ainsi, les anges n'arrêtent pas de pousser la personne à faire davantage de mitsvot, et ainsi la récompense pour une mitsva est une autre mitsva.

"Sois excessivement humble" (Pirké Avot 4,4)

-> Le rav Its'hak de Komarno (Notser 'Hessed) explique que puisque l'orgueil est une faute grave semblable à l'idolâtrie, une personne ne peut pas parvenir à s'en distancier toute seule sans l'aide d'Hachem.
Et cela est vrai même pour les saints tsadikim avec des âmes élevées, qui doivent également surmonter l'arrogance.

Lorsque le Arizal était sur le point de quitter ce monde, ses lèvres murmuraient une prière à Hachem : "Garde-moi de l'orgueil".
De même, avant de mourir, on entendait le Baal Chem Tov murmurer : "Ne me fais pas aller [même] un pas dans l'orgueil".

Le Maguid de Mézéritch disait : "On ne peut pas [complètement] déraciner de soi [l'orgueil] ... mais plutôt on doit s'en protéger même à notre dernier souffle de vie".

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-> "Sois humble devant tout homme" (Pirké Avot 4,10)

=> Pourquoi la lettre "youd" symbolise le juif, que nous appelons un Yid?

Le rav Sim'ha Bounim de Pshis'ha répond : de même que c'est la plus petite et la plus humble des lettres de l'alphabet hébraïque, de même c'est par son humilité qu'un juif maintient son identité de Yid.

Si on allonge le "youd" vers le bas cela devient un "vav", si on l'allonge vers le haut c'est un "réch", sur les côté cela devient un "zaïn".
Ainsi, ce n'est que dans son état de petitesse, d'humilité (sans s'allonger en-haut, en bas, sur les côtés), qu'un individu reste un juif (Yid).