Aux délices de la Torah

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Diminuer nos inquiétudes

+ Diminuer nos inquiétudes :

"Ils martelèrent les feuilles d'or et en coupa les fils pour les entrelacer dans la laine bleue" (Pékoudé 39,3)

-> Le séfer Divré Israël explique le symbolisme du martelage des feuilles d'or pour les rendre minces comme suit : les "feuilles d'or" (pa'hé azahav) représentent les inquiétudes d'une personne au sujet de l'argent. De tels soucis peuvent faire perdre à une personne son bon état d'esprit et l'empêcher de servir correctement Hachem.

La solution à ce problème est énoncée : "S'il y a un souci dans le cœur d'un homme, qu'il l'écrase" (déagua bélev ich, yach'héna - Michlé 12,25).
Le Métsoudot expliquent que lorsqu'une personne est submergée par des soucis, elle doit les repousser et les minimiser autant qu'elle le peut.

Cela est symbolisé par le martelage des feuilles d'or pour les rendre plus fines. Cela représente le fait de rendre ses soucis d'argent plus petits et moins importants.
Cela a pour but de nous apprendre à nous fier à Hachem et à ne pas nous inquiéter. Le fait que le mot "vayérak'ou" (ils martelèrent), est similaire au mot "rakia" (le Ciel). Cela signifie que nous devons faire confiance à notre Père au Ciel et ne pas nous inquiéter.

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[l'idée est que nos problèmes prennent les proportions qu'on veut leur donner.
Evidemment que chacun se connaissant doit parler, affronter ses soucis, mais il faut éviter de leur donner une importance plus que nécessaire.
On fait notre part au mieux, et on met le restant du fardeau sur Hachem. ]

+ Hachem aime qu'on est toujours davantage envie de faire Sa volonté, de Le Louer ...

"Voici les comptes (élé pékoudé) du Michkan, le Michkan du Témoignage, qui furent établis sur l'ordre de Moché" (Pékoudé 38,21)

-> Le midrach raconte que Moché est allé voir Bétsalel et vit que le Michkan avait été achevé et qu'il restait quelques matériaux. Il dit : "Hachem, nous avons fait le Michkan et il nous reste des restes. Que devons-nous faire de ces matériaux?"
Hachem lui dit : "Va et fais-en un Michkan Ha'édout" (un Michkan du Témoignage).

-> Le rav Bounim de Peshischa explique qu'il y a des gens qui donnent tout ce qu'ils peuvent, mais ils ont toujours un désir ardent de donner plus. Cependant, il ne leur reste plus rien à donner, tout comme le Michkan, dont la construction avait été achevée, mais il restait encore des matériaux donner.

Le désir de donner davantage est très cher à Hachem, même plus apprécié que ce que l'on a réellement donné. C'est pourquoi Hachem a dit de faire "pour eux" un Michkan Ha'édout = ce qui signifie que les personnes ayant un désir deviennent elles-mêmes semblables à un Michkan.

C'est la signification des mots "habo'her béchiré zimra" = Hachem aime ceux qui restent avec des chants et des louanges qu'ils désirent prononcer, même après L'avoir loué autant qu'ils le pouvaient.

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=> On fait les mitsvot, la prière, par habitude, parce qu'on nous a appris qu'on doit le faire. Mais le désir, l'aspiration à davantage (ex: mais je n'ai pas les moyens, le temps) témoigne que notre cœur vivre, aime Hachem.
[de même, lorsque nous faisons Sa volonté avec de la joie, de l'enthousiasme, ... cela témoigne qu'on L'aime vraiment, et Hachem apprécie beaucoup cela. ]

+ Michkan - Le pouvoir de la volonté humaine :

"Tout le travail du Michkan du Ohel Moed était achevé ; les Bné Israël l'avaient fait selon tout ce qu'Hachem avait ordonné à Moché, et ainsi l'avaient-ils fait" (Pékoudé 39,42)

-> Le séfer Agra déKalla demande ce que tout ce verset vient nous dire.
Il explique qu'il nous enseigne le pouvoir de la volonté humaine et le désir de s'améliorer et de faire le bien.
Nos Sages (guémara Shabbath 104a) disent que celui qui fait le premier pas pour se purifier et s'améliorer reçoit l'aide d'Hachem.
Plus une personne est désireuse d'accomplir les mitsvot, plus Hachem l'aide à les accomplir. Même si quelque chose semble presque impossible, si une personne a un véritable désir de le faire, Hachem lui donnera la capacité de le faire.

Cette leçon est évoquée dans ce verset. La construction du Michkan aurait été presque impossible à réaliser par les gens eux-mêmes. Comme le disent nos Sages, de nombreuses parties n'ont pu être accomplies que par des miracles (comme la poutre centrale qui n'a pu être réalisée que par un miracle).
La seule façon dont le peuple juif a pu construire le Michkan a été leur désir intense d'accomplir la volonté d'Hachem. Leur désir les a poussés à faire tout ce qu'ils pouvaient, et ils ont fait confiance à Hachem pour faire le reste. Et c'est Lui qui les a aidés à achever le Michkan.

C'est ce que laisse entendre le verset lorsqu'il dit que le Michkan a été "achevé". Le mot "vaté'hel" (il a été achevé - וַתֵּכֶל), est lié aux mots "kalta nafchi", mon cœur désire.
Cela indique que le travail sur le Michkan a été effectué avec beaucoup de volonté et de désir, et grâce à cela, le peuple a reçu la capacité de faire "tout ce qu'Hachem avait ordonné à Moché".

"Les 1 775 [shekels], il en fit des crochets" (Pékoudé 38,28)

-> Le midrach (Tan'houma 66) dit que Moché a montré une comptabilité de chaque matériau : l'or, l'argent et le cuivre, comme cela est détaillé dans les versets.
Alors qu'il explique comment chaque don a été utilisé dans le Michkan, il oublie les 1 775 shékalim qui ont été utilisés pour fabriquer les crochets des piliers. Sous le choc, il dit : "Maintenant (qu'il n'a pas pu rendre compte de ces shekalim), Israël portera plainte contre moi. Ils diront que j'ai pris cet argent pour moi!"

Il retourna en arrière et examina comment tout avait été utilisé et Hachem l'éclaira et il vit les crochets sur les piliers. Il annonça alors haut et fort que ces shékalim avaient été utilisés à cette fin. A ce moment-là, Israël s'est calmé. Quelle en est la cause? Le fait qu'il se soit assis et qu'il ait fait ses comptes.

Le Chla Hakadoch ajoute : "Chaque personne devrait apprendre de cette expérience à ne pas être soupçonnée. Il ne faut pas croire que tout le monde lui fait confiance. Même Moché Rabénou s'est assuré de prouver au peuple qu'il était pur et exempt de tout soupçon. Il est certain que nous devrions faire de même, comme il est dit : "Et vous serez purs pour Hachem et pour Israël" (Matot 32,22).
Il ne faut pas se contenter de dire : "Pourquoi dois-je faire mes preuves?"."

+ La bénédiction de Moché pour compenser pour que la Chékhina soit avec eux dans le Michkan, même en absence de kavana dans sa construction :

"Moché vit tout le travail, et voici qu'ils l'avaient fait comme Hachem l'avait ordonné, et ainsi avaient-ils fait. Et Moché les bénit" (Pékoudé 39,43)

-> Rachi déclare : "Moché les bénit : il leur dit : 'Que Sa volonté soit que la Chékhina repose dans l'œuvre de vos mains. Et que l'agrément d'Hachem notre D. soit sur nous" (Téhilim 90,17).

-> Le 'Hida (séfer Pné David) explique que chaque mitsva doit être accomplie sur 3 points : la pensée, la parole et l'action. C'est ainsi qu'elle est accomplie pleinement dans tous les sens du terme.

Moché Rabbénou, avec sa grande vision, a vu que certaines personnes n'avaient pas les intentions au mieux qu'ils auraient pu.
C'est pourquoi il est dit qu'il a vu que le travail avait été "fait". Il a vu que le Michkan avait été fait avec des actions, mais que certaines personnes ne l'avaient pas fait correctement avec leur pensée. C'est pourquoi il leur a donné la bénédiction que la Chékhina devait reposer dans le travail de leurs mains.

Moché leur a donné une bénédiction selon laquelle, même si le travail a été fait sans avoir les bonnes kavanot (intentions), Hachem devrait quand même le considérer comme ayant été fait parfaitement et Il devrait y placer Sa Chékhina.

La force du cri envers Hachem

+ La force du cri envers Hachem :

"Les Bné Israël gémissaient et leurs plaintes montèrent" (Chémot 2,23)

-> Les Bné Israël furent asservis durement et de même qu'ils n'écoutèrent pas Moché, puisqu'ils étaient épuisés et cruellement assujettis, ainsi ils ne crièrent pas vers Hachem, car un individu qui travaille d'arrache-pied n'a pas le temps de crier.

Pharaon connaissait très bien cette réalité. C'est la raison pour laquelle lorsque Moché et Aharon lui demandèrent de libérer le peuple d'Israël, il dit : "Ils sont désœuvrés, voilà pourquoi ils profèrent ces clameurs : allons sacrifier à notre D.!" (Chémot 5,8).
Il comprit que si les Bné Israël criaient, c'est parce qu'ils avaient du temps pour cela. Il veilla donc à leur ajouter du travail, ramasser de la paille pour les briques elles-mêmes.

Une question se pose : si les Bné Israël n'avaient pas le temp: de crier vers Hachem, comment la Torah écrit-elle qu'ils poussèrent des plaintes qui montèrent vers Lui?

Le Sfat Émet dit : les Léviim n'étaient pas asservis en Égypte et c'est eux qui crièrent pour le peuple d'Israël. Hachem dit à la tribu de Lévi : vous avez crié quand le peuple souffrait, Je vais vous récompenser. Ils méritèrent effectivement de chanter au Temple.

De là, nous en déduisons un principe fondamental : de nombreuses personnes ont des soucis financiers ou des problèmes de santé, d'éducation ou des difficultés à marier leurs enfants. Ils n'ont pas de vie ! Quel est le conseil à suivre dans pareil cas? Crier vers Hachem!
Nous ne crions et ne demandons pas assez. Si nous crions du plus profond de nos cœurs, sans relâche, notre prière fendra les cieux et nous apportera le salut tant attendu!

Même l'individu dont la vie est paisible, sans heurts, doit être attentif aux autres et implorer Hachem pour eux. S'il agit ainsi, comme la tribu de Lévi, sa récompense sera infinie, comme elle le fut pour les Léviim !

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[en ce sens, il est écrit : "Le roi d'Égypte mourut et les Bné Israël gémirent" (Chémot 2,23) = nos Sages expliquent que les Bné Israël ont profité que toute l'Egypte était en deuil, pleurant la mort de leur roi. Extérieurement, ils semblaient pleurer également la perte du roi, mais intérieurement, ils ont crié vers Hachem. ]

Celui qui veut accomplir une mitsva est considéré comme l’ayant fait

+ Celui qui veut accomplir une mitsva est considéré comme l'ayant fait :

"Vois et fais, selon leur forme qui t'est indiquée sur la montagne" (Térouma 25,40)

-> Rachi explique que Moché n'était pas sûr de savoir comment fabriquer la Ménora, et qu'Hachem lui montra un modèle enflammé de la Ménora.

-> Le Sfat Emet note que Rachi, à propos d'un verset précédent (Térouma 25,31) déclare que Moché avait du mal à comprendre comment fabriquer la Ménora, alors Hachem lui a dit de jeter une barre d'or dans le feu et qu'elle se ferait d'elle-même.

Le Sfat Emet s'interroge : Si Hachem allait faire en sorte que la Ménora se fasse d'elle-même dans le feu, pourquoi a-t-il dû montrer à Moché à quoi elle ressemblerait?

Il répond qu'il est clair que la Ménora n'a pas été entièrement fabriquée par elle-même, puisqu'il y avait un ordre pour que le peuple la fabrique. Il est certain que le Michkan et tous ses ustensiles devaient être fabriqués par le peuple ; cependant, il explique que lorsque Moché ne comprenait pas comment faire la Ménora, Hachem lui a montré à quoi elle devait ressembler afin qu'il sache comment la faire.
Après avoir vu cela, Moché était prêt à la fabriquer. Mais finalement, il n'a pas pu la faire et elle a été fabriquée dans le feu.
Malgré tout, parce qu'il était prêt à le faire et qu'il avait l'intention de le faire, c'est comme s'il l'avait fait lui-même.
Telle est la signification des mots "Vois et fais". En voyant la Ménora et en projetant d'accomplir la mitsva de la fabriquer, on considère qu'il l'a fabriquée.
Il en va de même pour toutes les mitsvot. Si une personne prévoit d'accomplir une mitsva, même si elle se trouve dans l'incapacité de le faire, c'est comme si elle l'avait accomplie et elle sera récompensée en conséquence.

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[lorsque nous faisons une mitsva il est rare qu'elle soit faite à la perfection (avec toutes les intentions et aspects halakhiques). Lorsque nous désirons sincèrement faire une mitsva et qu'on ne peut pas la faire (pour des raisons indépendantes de notre volonté), Hachem considère comme si on l'avait faite de la meilleure manière possible.
Ainsi, non seulement on n'y perd pas, mais on est gagnant (Hachem volant le coeur). ]

"Et voici les ordonnances que tu placeras devant eux" (Michpatim 21,1)

-> A propos de ce verset, le Zohar dit : "Ce sont les cycles de la réincarnation".
Il s'agit d'un lien surprenant, étant donné que les versets suivants parlent de lois monétaires. Cependant, j'ai entendu l'explication suivante : Une personne en accuse une autre au tribunal [qu'elle lui doit de l'argent]. Bien que le défendeur se sache innocent, la Torah l'oblige néanmoins à payer. Il ne doit pas se poser la question : "N'est-ce pas une Torah de vérité, dont les chemins sont agréables?", car c'est la vérité de la Torah et son caractère agréable. Comment cela se fait-il?
Il est certain qu'il devait cet argent à l'autre homme dans une incarnation précédente, et la Torah le fait payer aujourd'hui pour le libérer de cette dette.
Quant à la personne qui a pris l'argent par tromperie, elle devra rendre des comptes dans le futur. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

C'est à cela que le saint Zohar fait allusion dans sa lecture du verset : "Ce sont les ordonnances" (élé hamichpatim). Car si la loi peut parfois sembler injuste, en réalité, "ce sont les cycles de la réincarnation. Le Créateur du monde et de toutes les âmes sait ce qui s'est passé entre les individus dans leurs vies antérieures et dirige son monde conformément à la Torah, avec amour et compassion, avec droiture et véritable justice.
Les implications sont très larges.
[Dégel Ma'hané Efraïm - Michpatim ]

Toute notre matérialité et notre spiritualité viennent d’Hachem

+ Toute notre matérialité et notre spiritualité viennent d'Hachem :

"Dis aux Bné Israël qu’ils Me prélèvent une offrande (vayik'hou li térouma) de la part de quiconque y sera porté par son cœur (yidvénou libo). Vous recevrez mon offrande" (Térouma 25,2)

-> Rachi explique les mots "vayik'hou li térouma" comme signifiant : "qu'ils la prélèvent pour moi sur leurs biens en guise de don".
Rachi ajoute que les mots "yidvénou libo" signifient "une nédava" (un don, offrande), ce qui implique une "ratson tov", une bonne volonté, une bonne intention.

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique cela comme une allusion de la bonne manière de servir Hachem.
Il dit que chaque fois qu'une personne est impliquée dans un travail ou une affaire, elle doit garder à l'esprit que tout l'argent appartient en réalité à Hachem. C'est Lui qui donne à l'homme la force et la capacité de travailler et de gagner sa vie.
Par conséquent, lorsqu'une personne fait un don, elle doit le faire avec un "ratson tov", un désir sincère d'aider les autres, car elle sait qu'Hachem lui a donné cet argent pour cette raison.

Lorsqu'une personne agit ainsi, elle mérite que la Présence Divine (Chékhina) repose sur elle.
Lorsque le verset (Térouma 25,8) dit : "Et tu feras pour Moi un Mikdach", le Tiféret Shmouel l'explique comme signifiant que lorsqu'une personne fait une demeure "pour Moi", c'est-à-dire pour Hachem, ce qui signifie qu'elle reconnaît que tout l'argent dans le monde Lui appartient réellement, elle se protège de tout acte inapproprié avec l'argent.
Il ne volera pas, ne trichera pas et n'agira honnêtement que dans les affaires, car il sait que c'est Hachem qui décide où ira chaque centime et qu'il ne gagnera rien à être malhonnête.
En agissant de la sorte, il fait un Mikdach pour lui-même, car il méritera d'avoir la Chékhina avec lui.

Il méritera alors l'accomplissement de "vécha'hanti béto'ham", et Je (Hachem) me reposerai parmi vous.
Comme le dit le roi David : "Qui peut monter sur la montagne d'Hachem ... celui qui a les mains propres" (Téhilim 24,3). Si quelqu'un a les mains propres, sans vol ni tromperie, parce qu'il reconnaît qu'Hachem est responsable de tout l'argent du monde, et qu'il comprend donc qu'il ne gagnera rien à tromper les autres, il pourra "monter sur la montagne d'Hachem" et vivre au plus proche de Sa présence.

Cela explique également le midrach (Chémot rabba 33,6) qui dit : "vayik'hou li térouma". C'est ce qui est dit : "Je vous ai donné une bonne chose. Ma Torah, vous ne l'abandonnerez pas" (Michlé 4,2).

Qu'est-ce que le midrach essaie de nous apprendre en reliant ces deux versets?

Nous pouvons répondre qu'il dit que lorsque l'on veut servir Hachem correctement, il faut reconnaître qu'Il est en charge de tout et que sans Son aide, on ne peut rien accomplir. Il faut d'abord reconnaître qu'Il nous a donné beaucoup. C'est Lui qui donne, et nous ne pouvons rien obtenir s'Il ne nous le donne pas.
Cependant, si une personne se trompe en pensant qu'elle est assez forte ou talentueuse pour accomplir quelque chose par elle-même, elle est considérée comme ayant abandonné la Torah parce qu'elle nie l'aspect fondamental de la avodat Hachem.
C'est de cela que le verset nous met en garde lorsqu'il dit de ne pas abandonner la Torah.

A minuit (juif - 'hatsot laïla), Hachem entre dans le gan Eden pour s'entretenir avec les tsadikim qui s'y trouvent. A cet instant, tous les arbres du gan Eden chantent Ses louanges.
[Zohar - Lé'h Lé'ha p.76b]