+ Les lettres du mot "klala" (une malédiction - קללה) forment également : "kouf hallel" (100 louanges - ק הלל).
Lorsqu'on loue Hachem [au moins] 100 fois par jour [même sur de toutes petites choses], Hachem transforme les malédictions en bénédictions.
['Hida]
La joie de vivre doit toujours faire partie du quotidien de l'homme, car tout ce qui vient du ciel est pour le bien.
L'homme doit constamment se stimuler à être joyeux dans son service divin.
[rabbi 'Haïm Vittal - Tikoun yessod aéfer]
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-> "La finalité est toujours entièrement positive, car même les drames et les pires souffrances qui peuvent s'abattre sur l'homme, que D. nous en préserve, lorsqu'on analyse leur finalité, ne sont pas du tout mauvaises mais au contraire porteuses de grands bienfaits parce qu'elles viennent intentionnellement d'Hachem pour le bien de celui qui les subit, afin de lui rappeler de se repentir ou bien pour expier ses fautes.
Il en résulte que l'intention Divine est, à n'en pas douter, pour le bien.
Ainsi, on devra se remplir d'une grande joie en prenant conscience du bien qui jaillira de la finalité. Car en vérité, le mal n'existe pas dans le monde, qui est entièrement bon."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 65]
La prière de Min’ha
+ La prière de Min'ha :
-> Its’hak était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation (lassoua’h - לָשׂוחַּ) à l’approche du soir" ('Hayé Sarah 24,63)
-> Rachi commente ainsi le terme : lassoua’h : "Ce mot a le sens de prier".
-> Il est écrit dans la guémara (Béra'hot 26b) :
"Rabbi Yossé fils de Rabbi Hanina enseigne : les Patriarches ont institué les prières ... Avraham institua la prière du matin (Cha’harit) ... Its’hak institua la prière de l’après-midi (Min’ha), comme il est dit : "Its’hak était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation à l’approche du soir", or la méditation désigne la prière, comme il dit : ‘Prière du pauvre ... Il épanche sa prière devant Hachem’.
Yaakov institua la prière du soir (Arvit)".
-> A propos de l'importance de la prière de min'ha, la guémara (Béra'hot 6b) enseigne:
"Rabbi Halbo a cité Rav Ouna en disant qu’il faut être attentif à la prière de Min’ha comme nous l’apprenons au sujet du Prophète Eliyahou qui n’a été exaucé qu’à la prière de Min’ha.
Il est écrit : ‘A l’heure de Min’ha, le Prophète Eliyahou s’avança en disant ... Exauce-moi Hachem, Exauce-moi, afin que ce Peuple reconnaisse que c’est Toi le vrai D.’ (Méla'him I 18,37)"
-> Le Kli Yakar ('Hayé Sarah 24,63) commente : Bien que les autres Patriarches (Avraham et Yaakov) aient été exaucés également à la suite de leur prière (de Cha'harit et de Arvit), seul Its’hak a été exaucé immédiatement après avoir prié (au moment de Min'ha - dès qu'il a terminé, il a aperçu sa future femme sur un chameau, accompagnée de Eliézer).
[nos Sages voient en cela, une preuve que nos prières à Min'ha sont exaucées plus rapidement que celles de Cha'harit et de Arvit.]
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-> "A l’heure de Min’ha, le Prophète Eliyahou s’avança en disant ... Exauce-moi Hachem, Exauce-moi (anéni Hachem, anéni), afin que ce Peuple reconnaisse que c’est Toi le vrai D." (Méla'him I 18,37)
La guémara (Béra'hot 6b) explique que Eliyahou haNavi a fait 2 prières : "Exauce-moi (anéni) que du feu descende du ciel, et exauce-moi (anéni) qu'ils [les juifs] ne disent pas que je fais de la sorcellerie [en faisant descendre du ciel du feu].
-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Béra'hot 26b) enseigne :
Nos Sages (guémara Taanit 8b) disent qu'une personne ne doit pas prier pour 2 choses à la fois.
Si c'est ainsi, pourquoi Eliyahou haNavi a-t-il prier pour 2 choses (que le feu descende du ciel, et que les gens ne disent pas que c'est de la sorcellerie)?
Mais plutôt c'est parce que Min'ha est un moment très propice pour la prière, plus que les autres moments, et on peut demander à ce moment même pour 2 choses à la fois.
C'est pourquoi la guémara apporte particulièrement cette dracha où Eliyahou haNavi a demandé pour 2 choses, et cela afin d'attester que Min'ha est un moment très spécial pour la prière.
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-> Le rav Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan - Kora'h) donne une autre explication sur pourquoi les prières de Min'ha sont répondues plus rapidement que les autres prières.
Il se base sur la guémara (Shabbath 89b) suivante :
Dans le futur, Hachem dira à Avraham : "Tes enfants ont fauté contre Moi".
Avraham répondra : "Ils doivent être détruits, en raison de Ton saint Nom".
Avraham sera si bouleversé que les gens fautent contre Hachem, qu'il va conseiller qu'ils soient détruits, même s'ils sont ses descendants.
La guémara relate après un dialogue similaire entre Hachem et Yaakov.
Mais ensuite, Hachem va dire à Its'hak : "Tes enfants ont fauté contre Moi"
Its'hak va répondre : "Maître du monde! Est-ce qu'ils sont mes enfants et non pas Tes enfants? Tu les as appelés : "Mes enfants premiers-nés, Israël" (béni bé'hori Israël). Et maintenant Tu dis qu'ils sont mes enfants et non pas Tes enfants?"
Les arguments de Its'hak font sauver au final les juifs.
Le rav Yonathan Eibschutz ajoute que c'est pour cette raison que Its'hak aimait Essav.
Il avait tendance à prier pour les réchaïm, afin de les aider [à se débarrasser du mal en eux, et qu'ils mettent au grand jour leur beauté intérieure].
Le rav Yonathan Eibschutz écrit que c'est l'unicité de Min'ha.
Its'hak a établi Min'ha, et ainsi même si une personne a fauté et n'est pas méritante, ses prières dites à Min'ha seront quand même exaucées.
Dans les mots, il écrit :
"Nos Sages nous ont dit d'être vigilant avec Min'ha car Eliyahou haNavi a été répondu à Min'ha.
Cha'harit et Arvit ont été instaurées par Avraham et Yaakov, qui n'ont pas prié pour les réchaïm.
Ils disaient qu'ils doivent être détruits, en raison du saint nom d'Hachem [qu'ils ont souillé par leurs fautes].
Mais Its'hak a prié pour les réchaïm.
C'est pourquoi, lorsque Eliyahou haNavi a prié pour le peuple juif, bien qu'ils ne soient pas méritants, Hachem a répondu à ses prières à Min'ha."
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-> Selon le rav Shlomo Yossef Zévin :
Le guémara enseigne que la prière la plus importante, à laquelle il faut être le plus vigilant, c'est min'ha.
La raison en est qu'elle est prononcée l'après-midi, quand l'homme est encore affairé à son travail. En revanche, Cha'harit est récité le matin, avant le travail, et Arvit, le soir, quand on est de retour à la maison.
Pour prier Min'ha, il faut arrêter son travail parfois même en plein milieu, ce qui peut être difficile, d'où son importance.
A l'époque, le travail le plus courant était l'agriculture. Ainsi, la valeur de Min'ha, c'est qu'elle est récitée quand on est encore dans le champ : "Its'hak sorti dans les champs pour se livrer à la méditation (= la prière)", c'est bien Min'ha.
-> Le Tour dit également que Min'ha est difficile à faire car elle tombe en pleine journée de travail.
Comment alors se rappeler de prier Min'ha? Surtout qu'il est dur de quitter le travail pour cela!
C'est justement parce qu'elle est plus difficile à accomplir, qu'elle est plus précieuse, et que les prières récitées à ce moment sont davantage exaucées.
[le fait d'être la tête sous l'eau, dans la routine, de notre travail pour obtenir notre subsistance, fait qu'on en oublie que rien ne peut nous arriver sans Hachem. Plus ou moins indirectement, on pense : c'est bon Hachem je gère! ... J'ai ma paie qui tombe chaque mois! Mon intelligence fait que je gagne tout seul ma vie! ...
Min'ha c'est ce moment où l'on arrête tout, où l'on atteste que : certes je fais des efforts nécessaire pour masquer la réalité (ma hichtadlout), mais la réalité c'est que tout me vient que grâce à Toi! ]
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-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach a déclaré un jour que la lecture des Korbanot avant la prière de Min’ha possède la propriété miraculeuse d’épargner à celui qui s’y adonne d’avoir recours aux médecins.
On comprendra aisément d’après cela l’inanité de l’argument de ceux qui se dérobent à cette Mitsva en prétendant qu’ils n’en ont pas le temps. Car il en faut moins pour la lire que pour attendre son tour à une consultation médicale.
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+ Le nom Min'ha :
-> Le Maguen Avraham (Choul’han Aroukh Ora'h 'Haïm 232), dans son introduction aux Lois relatives à la prière de Min’ha, se demande [au nom du Tossefot dans Pessa’him 107a] : pourquoi la prière de l’après-midi est-elle appelée Min’ha (Offrande).
Il répond : "Puisqu’Eliyahou Hanavi a été exaucé à ce même moment de la prière de Min’ha, lorsqu’il offrit lui-même une ‘Offrande’ (Min’ha) à D., c’est pour cela que cette prière porte ce nom de Min’ha, par rapport à l’Offrande d’Eliyahou Hanavi ; offert au cours d’un ‘moment propice’ (ét ratson - עת רצון)".
-> Le Séfer ha'Haïm (le frère du Maharal) explique que Its'hak a été mis sur l'autel (lors de la Akéda), et il était comme un korban ola.
Puisqu'un korban ola a besoin d'être accompagné d'un min'ha (une offrande de farine), alors Its'hak a complété cette partie de son korban par des prières.
-> Le Baal haTanya rapporte la guémara (Ménou'hot 104b) citant que le seul korban avec le mot : "néfech" (âme) qui lui est écrit à proximité est le korban min'ha. Comme il est écrit : "néfech ki tak'riv min'ha l'Hachem" (Vayikra 2,1).
=> Pourquoi est-ce spécialement ce korban?
C'est parce que Hachem dit : "Qui est-ce qui apporte un korban min'ha? Il s'agit de quelqu'un qui est pauvre et qui ne peut se permettre d'amener qu'un peu de farine avec de l'huile.
Je considère cela comme s'il m'avait offert son âme (néfech) devant moi!"
De même, lorsqu'on interrompt son travail en plein milieu pour prier Min'ha, il y a un aspect de messirout néfech (don de soi), et c'est pourquoi cette prière s'appelle : min'ha.
Ainsi, lorsque l'on sacrifie tout pour aller prier Min'ha, alors Hachem dit : "Je considère comme si vous avez offert votre âme devant moi".
-> Le Ramban explique que cette prière porte ce nom, car "Min’ha" vient du mot "Ménou’ha", qui signifie repos ; c’est en fait le début du "repos" (coucher) du soleil de cette même journée.
-> Le Kédouchat Lévi enseigne : la prière de l’après-midi est appelée "Min’ha" qui signifie "cadeau", car nous n’avons pas l’obligation de prier à ce moment-là, contrairement aux autres prières de la journée.
En effet, le matin nous devons remercier Hachem de nous avoir fait revenir en nous notre âme que nous Lui avions prêtée la veille.
De même le soir, nous devons implorer Hachem de bien vouloir nous restituer, à notre réveil, notre âme que nous allons lui confier pour la nuit
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-> b'h, au sujet de Min'ha de Shababth : https://todahm.com/2020/07/20/minha-de-shabbath
"Lorsqu'un homme volera un bœuf ou un agneau, puis l'égorgera ou le vendra, il donnera 5 pièces de gros bétail en compensation du bœuf, et 4 ovins en compensation de l'agneau" (Michpatim 21,37)
-> Rachi rapporte les paroles de rabbi Yo'hanan ben Zakaï (guémara Baba Kama 79b) : "Hachem traite ses créatures avec des égards. Pour voler un bœuf, qu'il suffit de tirer pour le faire avancer, l'homme n'a pas à se rabaisser et à le porter sur l'épaule : il devra alors payer 5 fois son prix.
Mais pour dérober un mouton, il faut se rabaisser et le porter sur l'épaule : le voleur n'aura à payer que 4 fois sa valeur."
-> Le rav Eliyahou Lopian s'interroge :
"Cet homme, dépourvu de toute dignité, n'a pas eu honte, après avoir volé cet agneau, de le transporter sur ses épaules au vu de tous : pourquoi la Torah le prend-elle donc en pitié et diminue-t-elle sa punition?"
Il répond que chaque homme est formé d'un corps (partie matérielle de son être) et d'une âme (sa partie divine). Ce voleur, que ne rebute aucune humiliation, a néanmoins ressenti au plus profond de lui une certaine incommodité : c'est pourquoi Hachem, soucieux de l'honneur de chacun, en a tenu compte et a réduit sa punition d'un cinquième.
Le rav Lopian conclut que s'il en est ainsi à propos de cet acte méprisable, à plus forte raison en est-il des mitsvot : un homme qui multiplie efforts et fatigue pour les accomplir, et ne fait pas cas de ceux qui se moquent de lui, verra la valeur de ses actions décuplée.
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-> Le Saba de Kelm enseigne de façon similaire :
La Torah considère la fatigue du voleur, qui a transgressé une mitsva de la Torah, en amoindrissant sa punition pour l'effort qu'il a fourni.
Combien plus Hachem augmentera al récompense pour celui fournira des efforts afin d'accomplir les commandements de la Torah, et à plus forte raison tout celui qui fournira des efforts pour un commandement établi par les sages.
A plus forte raison, combien sera grande la récompense de celui qui s'imposera des barrières afin de s'éloigner de la faute.
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-> Le rabbi Bounim de Pshischa enseigne que nous apprenons 3 choses du voleur que nous devons appliquer dans le service divin :
1°/ le voleur n'est pas feignant, que ce soit le jour ou la nuit, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, il accomplit sa besogne.
2°/ S'il ne réussit pas la première fois, il retentera sa chance et recommencera autant de fois que nécessaire jusqu'à ce qu'il réussisse.
3°/ Il ne néglige pas les petites choses ; même dans le cas d'un petit vol, il ne peut pas s'en empêcher.
"Puisses-tu voir les fils de tes fils. Paix sur Israël!"
(our'é vanim lévanékha, shalom al Israël - Téhilim 128,6)
=> Quel est le lien entre le début et la fin de ce verset?
Le rav Yéhochoua Alt explique que les enfants peuvent se plaindre de leurs parents, mais lorsqu'ils ont des enfants à leur tour, ils réalisent que cela n'est pas si simple que cela. En conséquence, ils pardonnent leurs parents.
Ainsi "our'é vanim lévanékha" = lorsque les enfants ont eux-mêmes des enfants, alors "shalom al Israël" = paix sur Israël, puisqu'ils abandonnent toutes les plaintes qu'ils avaient sur leurs parents.
Avant d'avoir une descendance, les parents ne se disent pas : "Ayons des enfants afin de pouvoir leur faire du mal".
Les enfants réalisent que leurs parents n'avaient pas l'intention de leur faire du mal, mais plutôt ils essayaient d'agir de leur mieux [avec plus ou moins de maladresse].
La répétition de la Amida
+ La répétition de la Amida :
=> Pourquoi disons-nous la Amida en silence, alors que sa répétition est faite à voix haute?
-> Le Ben Ich 'Haï (Térouma, 2 - chana alef) écrit : la raison principale de la répétition de la Amida est qu'elle réalise toutes les rectifications (tikounim) de la Amida que nous avons pu faire en silence, car la répétition de la Amida atteint un lieu plus élevé que celle de l'Amida faite en silence.
C'est pour cela que nous prions la Amida en silence, en raison de la peur que les "klipot" (écorces d'impureté) s'attachent à elle. [afin de les prendre et de s'en nourrir pour alimenter le mal]
En revanche, la répétition de la Amida va à un endroit plus élevé où les écorces d'impureté (forces du mal) ne peuvent pas les atteindre. Par conséquence, nous disons la répétition de la Amida à voix haute sans aucune crainte.
-> Le Ben Ich 'Haï (chana alef - Ki Tissa 6) nous dit que celui qui prie sa Amida longuement, et qui par conséquence ne peut pas écouter la répétition de la Amida, sa prière est également complète concernant la répétition de la Amida ... et c'est même mieux.
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-> Le rav Akiva Eiguer écrit qu'avant la répétition de la Amida, on doit attendre que le rav termine sa Amida, et ce même s'il est d'accord pour qu'on ne l'attende pas.
-> Celui qui entretient une conversation futile durant la répétition de la Amida, est qualifiable de "fauteur", sa faute sera trop lourd à porter pour lui, et on doit le réprimander.
[Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm chap.124 parag.7]
-> Le Kaf Ha'haim (chap.124 ; 16) enseigne que Hachem n’a aucune satisfaction d'une personne qui étudie pendant la répétition de la Amida.
Il explique les paroles de Rabbi Yo'hanan : "Heureux l’homme qui investit son labeur dans la Torah, et donne satisfaction à D." (guémara Bérahot 17).
A priori, tout celui qui étudie la Torah donne satisfaction. Pourquoi les phrases sont séparées par un "et"? Il aurait du être écrit "qui donne".
Le Kaf Ha'haïm explique que parfois Hachem ne veut pas de l’étude de l’homme quand elle est faite à un moment interdit. [comme la répétition de la Amida, et c'est pour cela que le yétser ara nous pousse à le faire!].
[Il est à noter que si une personne a déjà prié, elle pourra étudier pendant la répétition d’un autre office (Halakha Broura tome 6, page 274).]
Celui qui critique un tsadik, sera finalement humilié aux yeux de tous.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - kavod]
La puissance de la prière est si grande qu'elle peut changer la nature, sauver quelqu'un d'un danger, et retirer un [mauvais] décret.
[Rabbénou Bé'hayé - Ekev 11,13]
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-> Une personne peut changer son mazal par la prière.
[Méïri - guémara Baba Kama 80b]
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-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 114) établit que si on a dit "morid haguéchem" l'été, on doit répéter la Amida (et dire "morid atal").
Le Taz (1586-1667) explique que c'est parce que la pluie n'est pas une bonne chose en été, et que si une seule personne se trompe, même dans un moment d'inattention, en demandant à Hachem de faire tomber de la pluie (morid haguéchem), alors cela peut entraîner que la pluie vienne sur le monde.
On voit de là la puissance de la prière de tout juif!
"Si vous glorifiez Mon nom, alors Je vais faire que Mon nom soit glorifié par vous".
[Torat Cohanim - A'haré Mot 13]
=> Si nous sanctifions le nom de D. (kidouch Hachem), alors Hachem va créer d'autres opportunités pour que nous puissions le sanctifier.
"Béni soit celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui" (Yirmiyahou 17,7)
-> Le Sfat Emet (Térouma - תרל"ד) commente : le plus nous plaçons notre confiance en Hachem, le plus de bonnes choses nous arriveront.
Le bita'hon en lui-même amène de grandes délivrances sur une personne.
-> Le Messé'h Hokhma (Ekev 10,20) explique ce verset ainsi :
Yirmiyahou promet ici de grandes bénédictions à une telle personne ["celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui"], le comparant à un arbre planté le long d'un fleuve qui a une source d'eau constante et infaillible pour le soutenir.
Une personne qui a confiance en Hachem [D. peut tout me donner], va profiter d'une subsistance constante et infaillible, sans peur ni anxiété.
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-> Le 'Hovot haLévavot rapporte l'idée suivante :
- Ainsi parle Hachem : "Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans les gens [plutôt qu'en D.]" (Yirmiyahou 17,5)
et à l'inverse : "Béni soit l'homme qui a confiance en Hachem, alors Hachem sera sa sécurité" (Yirmiyahou 17,7).
- "Quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa bonté" (Téhilim 32,1).
=> Dans une même situation, celui qui verra positivement les choses avec confiance en Hachem, alors il a la promesse d'être entouré de la bonté de D., d'être béni par Hachem, ...
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->"Béni soit l'homme qui Se confie en Hachem, et dont Hachem est l'espoir" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem, véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7).
Cela signifie : Qui est la personne qui est bénie d'avoir confiance en Hachem?
"véaya Hachem mivta'ho" : or, nos Sages disent que le terme : "véaya "(ce sera – והיה), est un mot qui implique de la joie.
Ainsi, si une personne est joyeuse, heureuse [en toute situation], alors cela prouve qu'elle a véritablement confiance en Hachem.
-> Le Arougat haBossem commente ce verset (Yirmiyahou 17,7) :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."
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-> "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" (Yirmiyahou 17,7)
=> La répétition "qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" demande un éclaircissement.
-> Le rav Chimone Sofer (le petit-fils du ‘Hatam Sofer) donne l'explication suivante :
parvenir à une confiance intègre en Hachem est certes un travail très difficile. Néanmoins, l’homme fera tout ce qui est en son pouvoir, renforcera sa confiance en Hachem, et Hachem l’aidera à parvenir à parfaire cette vertu, comme toutes les mitsvot, car nos Sages (guémara Souca 52b) enseignent : "Si Hachem ne lui venait pas en aide (à l’homme), il ne pourrait y parvenir".
Hachem se tient à la droite de l’homme afin de l’aider. Dès lors, on peut lire le verset ainsi : "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem", qui s’efforce de placer sa confiance en Lui, "et dont Hachem est l’espoir", qui méritera grâce à cela que Hachem l’aide à acquérir cette confiance intégralement.
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-> "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem et pour qui Hachem est son appui" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7)
Le Arougat haBossem commente :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."
-> "J’ai placé Hachem en face de moi en permanence" (chiviti Hachem lénegdi tamid – Téhilim 16,8)
Le Baal Chem Tov explique : le mot chiviti (שיויתי) est à rattacher au terme : chiv'yon (l’égalité - שיווין ou השתוות). Dans tout ce qui lui arrive, l’homme doit ressentir que cela lui est égal, que ce soit lorsqu’on le loue ou lorsqu’on l’humilie et dans tous les autres domaines également.
Lorsqu’il mange des mets succulents ou des aliments ordinaires, tout est égal à ses yeux ...
Pour tout ce qui lui arrive, il se dira : "Cela m’a été envoyé par le Ciel et telle est Sa volonté ..., mais de son propre point de vue, cela fait aucune différence.
C’est un niveau très élevé.
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+ "Hachem est bon pour tous, Sa pitié s'étend à toutes Ses Créatures" (Téhilim 145,9)
-> Le 'Hovot haLévavot (introduction au Chaar haBé'hira) explique que Hachem s'occupe avec bonté de chacune de Ses créatures, mais malheureusement la plupart des gens sont "aveugles" et ne parviennent pas à reconnaître l'extrême grandeur de la bonté d'Hachem.
-> De même, le Rambam (Moré Névou'him 3,12) écrit que puisqu'Hachem est la "bonté ultime", alors chaque chose qu'Il fait est incontestablement bon, comme il est écrit : "Hachem est bon pour tous".
Hachem ne fait que des bonnes choses, et ce n'est qu'en raison de notre incompréhension (nous sommes humains, donc limités), et que nous avons fauté initialement en écoutant le lachon ara du serpent, que parfois nous penons que Hachem nous traite méchamment.