Aux délices de la Torah

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Tsédaka – comme une source qui coule

+++ Tsédaka - comme une source qui coule :

"Qu'Hachem vous donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de blé et de vin" (Toldot 27,28)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 66,3, cité dans Rashi) disent : qu’Il te donne = qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau.

-> Le séfer Divré Shmouel explique que lorsqu'un juif reconnaît que tout ce qu'il possède vient d'Hachem, tant en termes de matérialité que de spiritualité, il n'aura aucun problème à donner beaucoup d'argent à la tsédaka. Il se rendra compte que l'argent qu'il donne ne lui appartient pas vraiment et qu'il ne fait que distribuer l'argent d'Hachem.
Lorsqu'une personne reconnaît cela et donne son argent à la tsédaka, les portes du Ciel s'ouvrent à elle et on lui donne de plus en plus. Elle devient comme une source d'eau. Plus on tire d'eau d'une source, plus il en coule, jusqu'à ce qu'elle devienne un fleuve déchaîné. Il en sera de même pour une telle personne.

C'est le sens de la déclaration : "qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau". Lorsque quelqu'un donne son argent parce qu'il sait qu'il s'agit de l'argent d'Hachem, Hachem lui donnera encore plus d'argent à donner.

-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Divré Yé'hezkel (paracha Ki Tissa) rapporte que le rav Ména'hem Mendel de Rimanov a un jour béni un certain homme pour qu'il devienne riche. La bénédiction se réalisa et l'homme devint extrêmement riche.
On demanda au rav de Rimanov pourquoi tant de richesses avaient été données à un seul individu, au lieu d'être réparties entre de nombreuses personnes. Il a répondu : "Tout ce que j'ai fait, c'est de lui donner une bénédiction de richesse. Il a utilisé cette richesse pour donner de l'argent à la tsédaka. Par conséquent, Hachem lui a donné plus d'argent. Et cela s'est poursuivi encore et encore. C'est pourquoi sa richesse s'est multipliée à ce point."

Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> Le concept de "messirat néfech", est la volonté de donner sa vie pour Hachem, que l'on doit avoir à l'esprit en récitant la Kriyat Shéma, et comment, lorsqu'on dit le Shéma, on doit penser qu'on est prêt à accepter n'importe quelle forme de mort pour sanctifier Son nom.

Lorsque l'on fait un Kiddouch Hachem, on crée un "yi'houd el'yon", une unification Supérieure de la gloire d'Hachem.
De même, si une personne accepte de Le servir avec messirat néfech lorsqu'elle récite le Shéma et parle de l'unification de Son nom (é'had), on considère qu'elle a fait un tel Kiddouch Hashem, et qu'elle crée le même type de yi'houd.
Par conséquent, même si une personne a commis une faute grave qui ne peut être expiée que par la mort, si elle accepte d'avoir messirat néfech en disant la Kriyat Shéma, on considère qu'elle a déjà sacrifié sa vie pour Hachem et qu'elle a créé son expiation.

Ainsi, tout celui qui dit la Kriyat Shéma et accepte de se sacrifier pour Hachem crée une unification de Son nom et de Sa Chékhina, et réalise de grandes choses.
[séfer Agra déKalla - sur Toldot 26,11 ]

"La Torah fut donnée pour faire la Paix dans le monde"
[Rambam - Lois de 'Hanoucca 4,14 ]

La souffrance dans ce monde

+++ La souffrance dans ce monde :

"Its'hak devint vieux, et ses yeux s'obscurcirent" (Toldot 27,1)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 45,9) disent que Its'hak savait à quel point l'Attribut d'Hachem de jugement strict peut être effrayant, impitoyable, pour une personne après sa mort. C'est pourquoi il a demandé à souffrir dans ce monde afin de trouver l'expiation.
La réponse d'Hachem fut la suivante : "Tu demandes une bonne chose. Je vais commencer à mettre cela en œuvre [avec toi]". Et Il le fit en le rendant aveugle ("ses yeux s'obscurcirent").

-> Le Yalkout Chimoni (remez 942) déclare également : "Chaque fois qu'Hachem vous inflige une souffrance, vous devez vous souvenir du bien que cela vous apportera dans le monde à Venir."

-> Selon le 'Hafets 'Haïm : lorsqu'une personne souffre dans ce monde, c'est très difficile. On souhaite ne pas avoir à souffrir. Mais une fois qu'une personne se rend dans le monde à Venir (olam aba) et qu'elle voit combien elle bénéficie des souffrances qu'elle a endurées dans ce monde et qu'elle voit comment elle est récompensée pour chaque miette de douleur qu'elle a ressentie, elle souhaitera avoir souffert davantage dans ce monde (olam azé).

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[ pour une souffrance d'une même intensité, l'impact est énormément plus élevé dans ce monde que dans celui à Venir. ]

Se réjouir de son prochain, c’est amener les bontés du Ciel sur nous

+++ Se réjouir de son prochain, c'est amener les bontés du Ciel sur nous :

"Ceux que vous bénissez seront bénis" (Toldot 27,29)

-> Le séfer Divré Shmouel écrit à propos de ce verset que la Torah nous donne un bon conseil sur la façon de se sauver des périodes difficiles de la vie.
Dans ces moments-là, il faut s'efforcer d'aimer son prochain juif de tout son cœur et se réjouir de sa réussite. Si l'on agit ainsi, on sera béni par toutes les bénédictions.
Lorsque le verset dit que ceux que vous bénissez seront bénis, il indique que ceux qui bénissent les autres seront eux-mêmes bénis.

Malheureusement, le yétser ara réussit à implanter la jalousie et la haine dans nos cœurs. De nombreuses personnes ne sont pas heureuses pour leurs amis lorsqu'ils réussissent parce qu'elles les envient (ex: pourquoi lui et pas moi!) ou en viennent à moins les aimer.
C'est ainsi qu'une personne devient incapable de réussir elle-même.

Le Divré Shmouel dit qu'une personne doit s'efforcer de ne pas ressentir cela et au contraire doit [se forcer à] se réjouir de la réussite de son prochain. De cette façon, elle sera capable de réussir elle-même et sera sauvée de [mauvais décret] qui la menace.

La meilleure chose que vous puissiez donner au monde est d'être la meilleure version de vous-même.
[rav Noa'h Weinberg ]

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+ Pour changer le monde, changez-vous d'abord vous-même. Le monde suivra votre exemple.
[rav Noa'h Weinberg ]

Si une personne est attirée par Hachem, et que son désir dans ce monde est pour Lui, alors après, quand elle s'en éloigne, elle est attirée vers Lui et il lui est accordé un chemin pour s'élever, par le même chemin qu'elle souhaitait être attirée chaque jour dans ce monde.
[Zohar 1,99a-b]

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=> Après notre mort, nous sommes dans un monde où la Vérité devient évidente, ce qui annule le libre arbitre, et donc la possibilité d'acquérir des récompenses et d'évoluer spirituellement grâce au mérite d'avoir surpasser notre yétser ara.
Cependant, plus dans ce monde une personne aspirera à Hachem, plus elle méritera que son âme puisse être davantage rapprochée d'Hachem même après sa mort.
Il n'y a pas de plus grand plaisir, honneur, fierté, que d'être encore plus proche de la Source, d'Hachem.

Après la mort

+++ Après la mort :

+ Le départ de l'âme de ce monde :

-> Le départ de l'âme de ce monde ne se fait pas en un seul instant. Selon la Torah mystique, l'âme effectue sept voyages, certains juste avant et d'autres après la mort, afin de se détacher complètement du monde. Les étapes de ce détachement sont reflétées dans les halakhot du deuil, qui ne prennent fin qu'après le détachement complet de l'âme du corps.

Rabbi Yé'hiel Mi'hal Tukachinsky (Guécher ha'Haïm 2,26) écrit :

La force vitale, ainsi que l'âme, quittent le corps en sept étapes ...
1°/ Trente jours avant la mort, l'âme commence un départ partiel ...
2°/ Dans les dernières heures, l'image [spirituelle] [qui accompagne l'homme depuis sa naissance] se retire de lui ...
3°/ La force vitale s'éteint [c'est-à-dire au moment de la mort] et l'esprit retourne à Hachem ... et c'est ce jour-là que le deuil est le plus intense.

4°/ Trois jours après la mort, l'âme abandonne le corps ... et pendant ces trois premiers jours, lorsque l'âme n'a pas entièrement quitté le corps, les halakhot de deuil sont à leur apogée ... comme il est dit : "Trois jours pour pleurer" (Moed Katan 27b) ...
5°/ Après les sept jours, il y a un nouveau départ, et c'est pourquoi la plupart des halakhot de deuil s'appliquent pendant sept jours ... et c'est ce qui est écrit dans le Chaar haMitsvot :
Pendant les sept jours de deuil, l'âme va et vient, et il lui est difficile de partir de là, et il lui est également difficile de se séparer de son âme intérieure. C'est pourquoi elle va et vient de la maison à la tombe et de la tombe à la maison. Pendant chacun des sept jours de deuil, l'une des sept lumières environnantes s'attache à l'âme. À la fin des sept jours de deuil, elles se sont toutes détachées de la maison et viennent se poser sur la tombe.

6°/ Après trente jours, l'âme monte d'un niveau supplémentaire ...
7°/ L'étape finale se situe à la fin des douze mois.
À ce moment-là, l'âme quitte toutes les questions du monde matériel, monte à sa source céleste et ne se préoccupe pas des réalisations matérielles sans importance ... et puisque l'âme n'a pas totalement quitté le corps avant que douze mois ne se soient écoulés, il y a des pratiques de deuil pour le père et la mère pendant les douze mois entiers.

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+ Ne pas se lamenter excessivement :

-> Selon le Sforno (Réé 14,1), outre l'obligation de porter le deuil, nos Sages nous ont appris à ne pas trop pleurer. Même après la perte d'un proche, nous sommes les enfants du D. éternel. La vie éternelle, à laquelle le défunt a accédé, est meilleure que tout ce qui existe en ce monde.
Dans ses mots : "il ne faut pas s'affliger outre mesure du mal qui a été fait au défunt à sa mort. "Car vous êtes un peuple saint" (Réé 14,2), destiné au monde à Venir, où le bonheur vaut mieux que toute la vie en ce monde".

-> L'âme du défunt elle-même souhaite que les proches restants poursuivent leur vie dans la joie. Lorsqu'ils tombent dans la tristesse et le chagrin au-delà de ce qui est nécessaire, cela attriste l'âme du défunt.

Rabbi Ména'hem Mendel Schneerson (Torat Menahem - Ména'hem Tsion) enseigne
Lorsqu'un proche parent décède, selon la volonté d'Hachem, ceux qui restent ici ne peuvent plus le voir de leurs yeux ni l'entendre de leurs oreilles. L'âme, elle, est dans le Monde de la Vérité et peut voir et entendre, et lorsqu'elle voit que ses proches s'affligent excessivement du fait de son absence physique, cela lui cause de la peine.
À l'inverse, lorsqu'elle constate qu'après la période de deuil fixée par la Torah, que la vie reprend son cours normal et qu'elle est remplie d'activités positives et productives, elle peut se reposer joyeusement en paix dans son lieu de repos.

Il faut se méfier du mauvais penchant, qui est très rusé ... Le mauvais penchant encourage même une personne à faire la charité pour l'élévation de l'âme du défunt, à étudier la Torah et à faire les mitsvot en mémoire de l'âme, à condition que chacun de ces actes entraîne de la tristesse et de la douleur.
Mais comme nous l'avons mentionné plus haut, c'est exactement le contraire de l'objectif, qui est d'apporter de la joie et de la gratification à l'âme du défunt.

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+ Le Kaddich :

-> La raison (de la récitation du Kaddich) n'est pas ce que beaucoup de gens pensent, à savoir qu'elle ne sert qu'à sauver l'âme du défunt du guéhinam [ainsi, nous lisons le kadich même à Shabbath, alors qu'en ce jour on n'est pas puni au Guéhinam ].
Il y a plutôt un avantage supplémentaire, qui est que le kadich fait entrer l'âme dans le gan Eden et l'élève d'un niveau à l'autre.
[rabbi 'Haïm Vital - chaar haKavanot - drouch haKaddich ]

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-> Lorsqu'un enfant dit le Kaddich pour son père ou sa mère, c'est comme s'il leur envoyait ses salutations. Lorsqu'il apprend un chapitre de la Michna pour eux, c'est comme s'il leur avait envoyé une lettre. Lorsqu'il accomplit des mitsvot et de bonnes actions pour le bien de leur âme, c'est comme s'il leur avait envoyé un paquet entier.
[ rabbi Aharon de Karlin ]

-> La mort n'est rien, c'est simplement comme passer d'une pièce à l'autre et opter pour la plus belle
[ rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk ]

-> Le commandement de la Torah de porter le deuil sert à souligner la perte du trésor de la vie, qui nous permet de continuer à s'élever sans limite. C'est dans ce but que Hachem met au monde une personne.
La personne vivante doit en tenir compte et s'occuper du but de sa naissance.
[ rabbi Yé'hiel Mi'hal Tukachinsky - Guécher ha'Haïm 3,1 ]

-> Il existe un commandement de la Torah de pleurer ses morts (dans les limites de la halakha), et c'est entièrement un service de D.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma - Evel ]

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-> L'enterrement - dernière mitsva que réalise une personne : https://todahm.com/2025/02/23/lenterrement-derniere-mitsva-que-realise-une-personne

Alors que (chez une personne âgée) la force physique s'affaiblit et que le feu des désirs s'éteint, l'intellect se renforce, sa lumière se répand, sa compréhension se purifie et l'on se réjouit de ce que l'on a compris [et le désir d'Hachem s'accroît].
[Rambam - Guide des égarés III,51]

[cela illustre le lien entre matérialité  (physique) et spiritualité. ]

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-> Celui qui atteint un âge avancé ... il faut s'attacher aux Sages et aux livres de connaissance (juifs), et ses yeux s'ouvriront à ces questions, et il ne faut pas gaspiller ce précieux temps libre.
[ Pélé Yoets - zikna ]

Le mariage

+ Le mariage :

-> La guéoula viendra lorsque toutes les âmes qui doivent venir dans ce monde seront descendues du monde supérieur. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous nous réjouissons des mariages, car ils conduisent à la venue d'enfants dans le monde et rapprochent ainsi la guéoula.
La joie d'un mariage indique l'approche de la guéoula, et c'est là l'allusion de la guémara (Yébamot 62a) : "Le fils de David ne viendra pas avant que toutes les âmes du corps [au ciel] n'aient été achevées [ne soient descendues dans ce monde]".
C'est la joie d'un mariage ; c'est pour les âmes qui viendront dans ce monde en conséquence ; c'est l'union, et par elle nous nous rapprochons de la guéoula. C'est pourquoi nous disons dans les 7 bénédictions du mariage [la bénédiction de] : "Célébrez grandement", [allusion à] la construction du Temple, car c'est à partir de cette joie que le Temple sera construit.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Likoutim ]

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-> Le Zohar décrit comment Hachem fait venir les âmes des parents décédés du gan Eden afin qu'elles se réjouissent des mariages de leurs enfants. Les générations précédentes viennent également participer à la célébration.

En ce sens, il est écrit : "Au moment d'un mariage, les âmes des ancêtres arrivent du monde de la Vérité, jusqu'à 3 générations en arrière ; c'est le cas pour tout Israël, et il y a ceux pour qui [les âmes viennent] même [des générations antérieures]."
[rabbi Yossef Its'hak Schneersohn - séfer haMaamarim Kountresim 1,38b ]

[même si nous ne les voyons pas physiquement, nous devons renforcer notre certitude que nos parents, grands-parents et arrières grands-parents décédés sont tous là, à notre mariage.
De plus, par le biais du mariage nous pouvons rapprocher la guéuola, et donc la résurrection des mots, où nous retrouverons nos ancêtres. ]

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+ Apporter de la joie aux mariés :

-> Nos Sages (Béra'hot 6b) proposent 3 suggestions quant à l'importance d'apporter de la joie aux mariés :
1°/ se réjouir avec les mariés, c'est comme recevoir la Torah ;
2°/ c'est comme apporter une offrande de remerciement aux mariés ;
3°/ c'est comme si l'on reconstruisait une des parties détruites de Jérusalem.
Chacun d’entre elles représente une manière dont le mariage symbolise l’interaction d'Hachem avec le monde.

Au sujet de : c'est comme apporter une offrande de remerciement aux mariés.
Les mariés sont deux entités distinctes, l'une étant l'homme et l'autre la femme, et en tant que telles, elles sont complètement séparées. Leur union vient d'Hachem qui les réunit ... et lorsque quelqu'un apporte de la joie au marié, leur union est complétée, et [cela exprime la notion que] c'est Hachem qui unit le couple.
Cela enseigne que tous les changements dans la réalité, comme le fait qu'ils se séparent physiquement en mâle et femelle, viennent d'Hachem. Cet aspect [d'apporter de la joie aux mariés est] "comme si l'on offrait un korban de remerciement" (guémara Béra'hot 6b) ... qui n'existe que pour enseigner que tous les changements dans la réalité sont dus à Hachem.
[le fait qu'on offre une offrande de remerciement, exprime la reconnaissance que D. est présent dans toute situation (rien ne peut se passer sans un décret de D.) et dans chaque changement de la réalité d'une personne. Par notre joie et nos mots, on conforte les mariés dans l'idée qu'ils ont fait le bon choix, et par là ils en viennent à remercier et apprécier davantage la Providence Divine (en capitalisant dessus, le couple sera moins tenté d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs, car convaincu que c'est le meilleur choix, car validé par Hachem). ]

En ce qui concerne ce qu'il est dit [qu'apporter de la joie aux mariés est considéré] "comme si l'on reconstruisait une des ruines de Jérusalem", l'interprétation est que l'union des mariés apporte l'achèvement de la formation de l'homme ; parce qu'il était auparavant considéré comme une forme déficiente, et qu'il est maintenant considéré comme une forme complète. Cela est comparable à la reconstruction des ruines de Jérusalem, car l'union des époux est un édifice, une nouvelle entité, construit par Hachem.

Il est dit que celui qui apporte de la joie [aux mariés] : "Il reçoit la récompense de l'acquisition de la Torah, qui a été donnée avec cinq voix" (Béra'hot 6b) ....
La Torah a été donnée avec cinq voix [le mot "voix" apparaît cinq fois dans le récit du don de la Torah (Yitro 19,16-19)]. [La Torah est l'ordre divin qui a été donné au monde, et elle apporte l'achèvement/perfection au monde. Par conséquent, celui qui apporte de la joie à la mariée et au marié complète l'union de la mariée et du marié, au point qu'il y a une réalité achevée, et une personne est considérée comme le monde entier ... l'homme étant un microcosme du monde entier.
De même, la Torah est un microcosme du monde entier. Lorsque l'on apporte de la joie aux mariés, dont l'union est l'achèvement d'une personne, qui est le monde entier, on mérite ainsi la Torah, qui est également la réalité achevée du monde entier, ce qui explique pourquoi la Torah a été donnée avec cinq voix.
Cette interprétation est incontestablement vraie et claire pour quiconque comprend la sagesse.
[Maharal, Tiferet Yisrael 30]

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-> Le sujet de l'épouse céleste est bien connue : il s'agit de la communauté d'Israël dans son ensemble [la source de toutes les âmes juives] et, en particulier, de l'étincelle divine qui se trouve à l'intérieur de chaque juif.
Le mot "épouse" (kalla) dérive de kilayon, qui signifie "achèvement" ou "expiration", comme dans : "Mon âme aspire, elle expire [kalta], aux parvis d'Hachem" (Téhilim 84,3).
Il s'agit de l'amour naturel et essentiel qui est enraciné dans chaque étincelle divine et qui consiste à vouloir mourir pour l'Unique, parce qu'il fait effectivement partie du Divin et qu'il est attiré par sa source ...
[un juif est prêt à sacrifier sa vie pour sanctifier le nom d'Hachem, car il y a une étincelle Divine dans l'âme du juif qui est attirée à Hachem. Combien de juifs même très loin de la religion ont été prêts à mourir pour D., leur intériorité aspirant à retrouver Sa source, à se jeter d'amour dans les bras d'Hachem. ]

Mais même si l'âme d'une personne est enracinée dans le désir et la passion d'être constamment attirée vers la source de sa formation ... en étant toujours en mouvement vers le Haut ..., néanmoins, ce [désir] est caché et enfermé dans une personne, et n'est en aucune façon révélé ... et c'est pourquoi le mot "mariée" (kalla) est dérivé de kilayon, comme dans : "Mon âme ... expire [kalta]", car cela fait référence à l'amour qui est caché dans l'endroit mystérieux du cœur du peuple juif ...
[ainsi tout juif a un désir de se connecter avec Hachem, mais cela est caché/latent et a besoin d'être révélé. ]

C'est l'idée de la danse devant la mariée : en dansant devant elle, nous éveillons en elle un point de connexion, la faisant passer du caché au révélé, et elle devient une sorte de réceptacle pour s'unir à son mari.
En effet, par sa joie et son plaisir, que nous lui transmettons en dansant devant elle, elle s'élève, et ce qui est bloqué en elle s'éveille et se révèle, son désir d'union ...
Il en va de même pour l'étincelle divine dans l'individu, que l'on appelle une mariée [d'Hachem] ; par la danse que nous exécutons devant elle, ce qui était caché en elle [c'est-à-dire l'amour de l'âme juive] s'illumine et se révèle.
[rabbi Dov ber Schneersohn - drouché 'Hatouna 2 - p.659 ]

=> Danser devant la mariée lui procure joie et ravissement, lui permettant de révéler son désir intérieur et son aspiration ardente pour son époux.
Chaque juif, et la communauté d'Israël dans son ensemble, est l'épouse d'Hachem. Dans leur essence spirituelle, ils aspirent à Hachem, mais ils doivent faire sortir ce désir et cette aspiration de leur lieu de dissimulation pour être révélés.
Lorsque nous dansons et nous réjouissons (de notre relation privilégiée, notre grande proximité avec Hachem par rapport aux autres nations), il est possible de révéler des sentiments qui sont latents en nous.