Aux délices de la Torah

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La résurrection des morts

+++ La résurrection des morts :

+ Selon le Rambam :

-> La résurrection des morts est un principe fondamental de la Torah, et celui qui n'y croit pas n'a pas sa place dans la Torah de Moché, notre maître.
Mais ce n'est pas le but ultime. Ce but, c'est le monde à Venir ... Les personnes dont l'âme reviendra dans leur corps mangeront, boiront, auront des relations sexuelles et des enfants, mais elles mourront après une très longue vie, comme celle des habitants de l'ère messianique.
La vie qui n'est pas suivie de la mort est la vie du monde à Venir, puisqu'il s'agit d'une vie sans corps.

Le roi oint (le machia'h) mourra, et son fils régnera après lui, puis son petit-fils. Le prophète a déjà annoncé la mort du machia'h : "Il ne faiblira pas et ne sera pas brisé jusqu'à ce qu'il ait établi la justice dans le pays" (Yéchayahou 42,04). [le verset implique que le machia'h va s'affaiblir et mourir après qu'il ait accompli sa mission d'établir la justice dans le pays. ]
Son royaume durera très longtemps, et la durée de vie des gens sera également très longue, car lorsque les soucis et les chagrins seront éliminés, la durée de vie des gens augmentera.
Ne soyez pas surpris si ce royaume dure des milliers d'années, car lorsqu'un groupe de bonnes personnes s'unit, il ne se dissout pas rapidement
[Rambam - Iguéret Te'hiat haMétim ; commentaire sur la michna, Introduction au 'Helek ]

=> Selon le Rambam, si la résurrection des morts est l'un des principes fondamentaux de la Torah, le but ultime est la vie dans le monde à Venir. Après la résurrection, les gens vivront une longue vie mais finiront par mourir à nouveau. Leur âme vivra éternellement dans le monde à venir, qui est entièrement spirituel.
L'ère messianique durera longtemps, le roi oint mourra et son fils régnera après lui.

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+ Selon le Ramban :

-> [Nos Sages (Sanhédrin 92b) ] disent : "Les morts que Hachem ressuscitera à l'avenir ne retourneront pas à leur poussière" ....
Cette question est souvent répétée par les Sages, comme ils l'indiquent à de nombreux endroits dans le midrach et la guémara : "l'expression : "Pour que tout aille bien pour vous" fait référence au monde où tout va bien, et l'expression : "Pour que vos jours soient longs" fait référence au monde qui est entièrement long" (guémara Kidouchin 39b).
Leur intention est que tous ceux qui méritent [d'être ressuscités] auront une longue vie, car il n'y aura pas de mort.

Le lieu de récompense des âmes et leur existence continue dans le monde des âmes est appelé par nos Sages "le jardin d'Eden" (Gan Eden). Ils l'appellent parfois "l'ascension" ou "l'académie céleste".
Plus tard, l'ère messianique arrivera et se déroulera dans ce monde.
Enfin ensuite, il y aura le jour du jugement et la résurrection des morts, qui est une récompense qui inclut à la fois le corps et l'âme. C'est le grand [but] premier auquel aspirent tous ceux qui placent leur espoir en Hachem, et c'est le monde à Venir, où le corps deviendra comme l'âme, et l'âme s'accrochera à la connaissance d'Hachem, comme elle le faisait dans le jardin d'Eden, le monde des âmes.
[L'âme] sera élevée avec une compréhension spirituelle encore plus grande, et tout cela continuera d'exister éternellement.
[Ramban - Torat haAdam - chaar haGuémoul ]

=> L'opinion du Ramban est qu'après la mort d'une personne, l'âme entre dans un monde spirituel appelé le gan Eden. Finalement, l'ère messianique arrivera, ce qui constituera une nouvelle époque dans ce monde.
Ensuite, le temps de la résurrection des morts arrivera. C'est l'époque de la récompense ultime, que les Sages appellent le monde à Venir.
Une fois les morts ressuscités, ils ne mourront plus. Le corps sera comme l'âme et ne mourra plus jamais.

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-> La raison de la création du monde en général et de la création de l'humanité en particulier, ainsi que leur but, est que Hachem a voulu une demeure spécifiquement dans les sphères inférieures.
Cela signifie que les sphères inférieures ... [qui comprennent toute] l'existence physique/matérielle, devraient être dans un état de négation [par rapport à Hachem]. C'est ainsi que la lumière du D. infinie, reposera sur elles et se révélera à travers elles ....
C'est pourquoi la Torah et les commandements ont été donnés ci-dessous et s'appliquent aux entités physiques et à une âme reposant spécifiquement dans un corps physique.

Dans le monde après la résurrection, Hachem éliminera totalement l'esprit d'impureté du monde ; il n'y aura plus de faute ni de mort dans le monde. Car Hachem abattra le mauvais penchant, qui est aussi l'ange de la mort.
L'humanité atteindra alors sa perfection absolue, non seulement grâce à son service [divin] et à la récompense qui en découle, mais aussi grâce à un don offert d'en-Haut ... Cette récompense sera reçue en bas, précisément par une âme qui est dans un corps. Ce sera le but ultime de ce monde, car le monde a été créé à l'origine pour que Hachem ait une demeure dans les sphères inférieures.
[rabbi Ména'hem Mendel Schneerson - Igrot Kodech 2:200 ]

=> Le but de la création du monde et de l'humanité est que ce monde sombre et bas devienne un lieu où la présence de D. réside et se manifeste ouvertement. Par conséquent, la récompense finale et durable se trouve spécifiquement dans ce monde.
L'état parfait de l'homme viendra par la résurrection des morts, lorsque son âme reposera dans un corps physique.

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+ Quel corps sera ressuscité?

-> Si [une personne est descendue dans ce monde] une fois et n'a atteint que le niveau de néfech mais n'a pas mérité de perfectionner complètement son âme avant de mourir, alors puisque ce premier corps n'a pas achevé l'amélioration de tous les aspects de la néfech, il ne sera ressuscité qu'avec l'aspect spécifique du nefech qu'il a amélioré ...
Les aspects du néfech qui ont été améliorés par le second corps, ainsi que l'ensemble du roua'h et de la néchama, seront avec le second corps au moment de la résurrection.
Le premier corps n'aura aucune part dans le roua'h ou la néchama, mais il partagera avec le second corps une partie du néfech, selon les parties du néfech qu'il a améliorées.
Les autres parties du néfech seront avec le second corps.
[rabbi 'Haïm Vital - chaar haGuilgoulim - Introduction 4 ]

[ Précision :
Selon la pensée kabbalistique, l'âme comprend plusieurs parties, dont le néfech, le roua'h et la néchama.
Le néfech est responsable des désirs et des instincts matériels d'une personne et constitue la force vitale du corps physique. Le roua'h est responsable du développement spirituel d'une personne, notamment des émotions, de l'inspiration et de la capacité à renier son ego pour faire du bien aux autres. La néchama représente le niveau spirituel le plus élevé, celui où une personne se consacre entièrement au développement spirituel et où le monde matérialiste n'a plus d'importance pour elle. ]

=> Une personne peut descendre dans ce monde en plusieurs réincarnations, perfectionnant à chaque fois une partie différente de son âme. Chaque corps sera ressuscité avec les parties de son âme qu'il a perfectionnées pendant qu'il habitait ce corps.

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+ Les relations familiales seront-elles rétablies?

-> Le lien des enfants avec leur père et leur mère ne cessera pas. Même après la résurrection, tous seront tenus d'honorer leurs parents. En effet, les corps qui reviendront à la vie contiennent en eux les aspects de l'âme qui est restée dans la tombe et qui plane sur les os.
Il s'agit de l'âme de l'enfance, qui a été attirée vers l'enfant par son père et sa mère. L'obligation d'honorer les parents n'est pas spécifiquement due [à leur rôle dans] la création du corps, mais parce qu'ils ont attiré l'âme de l'enfant par leur union.
[ rabbi Yossef 'Haïm - Responsa Rav Péalim II - Sod Yécharim 2 ]

=> Les seules relations familiales qui subsisteront au moment de la résurrection sont celles fondées sur l'âme. Par conséquent, les relations entre parents et enfants subsisteront, et il y aura une obligation d'honorer ses parents.

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+ Rouler dans les tunnels souterrains :

-> Selon le Zohar (1,118b) :
Rabbi Yo'hanan dit : "Les morts de la terre d'Israël reviendront à la vie les premiers ...
Les morts qui se trouvent hors de la terre d'Israël verront leur corps reconstitué. Puis ils rouleront sous la terre jusqu'à la terre d'Israël ; c'est là qu'ils recevront leur âme et non en dehors de la terre d'Israël."

-> Selon le Zohar (1,203b) :
Lorsqu'Israël se lèvera de la poussière, il y aura parmi eux beaucoup de boiteux et d'aveugles. Hachem fera alors briller le soleil sur eux pour les guérir, comme il est écrit : "Le soleil de justice brillera pour ceux qui craignent mon nom, et ses rayons seront guérisseurs" (Mala'hi 3,20).

La circoncision

+ La circoncision :

Les méritants d'Israël sont ceux qui font volontairement une offrande au Saint, béni soit-il, en présentant en offrande leurs enfants de 8 jours [pour la circoncision]. Lorsqu'ils sont circoncis, ils entrent dans les bonnes grâces d'Hachem, comme il est écrit : "Le juste est le fondement du monde" (Michlé 10,25). Puisqu'ils sont entrés dans le lot des justes, ils sont appelés justes.
[ "Ton peuple, ce sont tous des justes..." (Isaïe 60,21) = tous les juifs sont justes (tsadikim) lorsqu'ils entre dans l'alliance avec D. par la circoncision. ]
[Zohar 1,93a ]

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-> Ce commandement (de la circoncision) n'est pas là pour remédier à un manquement dans la conception de la Création, mais plutôt pour remédier à une déficience dans le caractère [de l'homme].
Le dommage physique causé à cet organe est l'objectif délibéré. La circoncision n'endommage aucune fonction vitale, et la capacité d'avoir des enfants n'en est pas affectée.
Mais l'ardeur de la sensualité et le désir excessif sont diminués grâce à cela ... C'est, à mon avis, la raison la plus importante de la circoncision.
[Rambam - Guide des égarés III,49 ]

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-> Telle est l'essence de l'alliance de la circoncision, qui est une alliance [permanente] entre deux parties qui étaient auparavant éloignées. En effet, le corps est éloigné [du spirituel], et c'est par cet organe que s'opèrent le rapprochement et la connexion (le lien entre notre âme et Hachem).
En réalité, cet organe est une exception qui nous enseigne tout le reste : le monde spirituel est proche, mais couvert de ténèbres. C'est pourquoi, lorsque la permission est accordée de retirer la couverture extérieure de cet organe, son aspect spirituel intérieur est éveillé ...

Le mérite de la circoncision accompagne toujours un homme ... et nous devrions apprendre de cela que Hachem marche partout avec une personne qui sert Hachem.
[ Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5644 ]

=> La marque de l'alliance (brit mila) indique le lien profond qui nous unit avec Hachem. Même lorsque nous sommes éloignés ou dans un endroit sombre, Hachem est toujours avec nous et il éclaire l'obscurité pour nous.

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-> Rabbi Shalom de Belz, invité à célébrer une circoncision, dit au père de l'enfant : "Aujourd'hui, ta circoncision a été accomplie". L'homme demanda avec étonnement : "Ma circoncision?"
Le tsadik expliqua : "Chaque mitsva doit être accomplie parfaitement, en pensée, en parole et en acte. Nous accomplissons l'acte de circoncision sur un nourrisson, mais il n'accomplit pas l'aspect de la pensée de la mitsva, car il ne possède pas encore la compréhension. Ce n'est que lorsque l'on fait entrer son fils dans l'alliance de notre patriarche Avraham que l'on rectifie la pensée qui manquait lors de sa propre circoncision".

L'essentiel [pour les parents] est de réfléchir à la grandeur du mérite et de la joie qui leur sont venus du fait qu'Hachem a déposé entre leurs mains une âme [précieuse] dans un corps saint, comptant sur eux pour la garder du mieux (qu'ils peuvent), en éduquant et en guidant l'enfant sur le chemin qui mène à la Maison d'Hachem ...
[ceci est particulièrement vrai à la date d'anniversaire d'un enfant, qui est moment de remerciement à Hachem (appréciation et prise de conscience de l'importance de ce don) et de réflexion sur comment l'éduquer au mieux. ]

Un sujet crucial concernant le nouveau-né est qu'après sa venue au monde, il doit être immédiatement entouré de choses saintes. On sait que les choses qu'un nourrisson, même âgé d'un jour, voit et entend ont un impact sur son développement. Par conséquent, le fait que le nourrisson soit entouré de sainteté est source de bénédiction et de succès pour [ses parents] qui méritent de l'élever vers [une vie qui comprend] la Torah, le mariage et les bonnes actions.
[rabbi Mena'hem Mendel Schneerson - Torat Mena'hem - Hitva'adouyot 5747 ]

La téchouva

+++ La téchouva :

+ L'âme retourne à Sa source :

-> Le mot hébreu pour repentir, téchouva, signifie retourner. Hachem est la source de toute la création, et lorsqu'une personne fait téchouva, elle retourne à la source de sa création.
Lorsqu'une personne qui s'est éloignée d'Hachem par la faute revient à Lui par amour, elle transforme un négatif en positif. L'éloignement de D., d'abord tragiquement négatif, est finalement positif, car il l'a rapproché de D.

La repentance, c'est le retour à Hachem de tout son cœur et de toute son âme. Cela fait partie de l'ordre du monde, car ce monde retourne à Hachem. Le monde n'a pas d'existence indépendante et retourne à Hachem d'où il vient et où tous les êtres vivants retournent. C'est ce qui les maintient dans l'existence, car ils retournent à Hachem ...
Parce que le repentir est le retour des éléments de la création à D. comme ils sont venus de Lui, lorsqu'un fauteur retourne à Hachem, même ses fautes volontaires deviennent des mérites, car il y a ici un retour à D. et un retour à l'ordre correct du monde.
Par conséquent, lorsque ce fauteur se repent, lui qui s'est éloigné de D. par sa faute, et que cet éloignement a nécessité un retour à D., cet éloignement devient un mérite, car il y a désormais retour à D. [ ses fautes volontaires deviennent des mérites, car son éloignement a créé un besoin de retour à D., ce qui est le mouvement de toute l'existence, car tout vient de D. et retourne à Lui. ]
Ceci n'est le cas que lorsque le repentir était par amour, car l'amour implique un attachement total à D.
[Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haTéchouva 2 ]

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-> L'âme de l'homme est sainte et connectée à Hachem, mais les fautes cachent sa lumière.
Lorsqu'une personne fait téchouva, son âme brille à nouveau à l'intérieur d'elle-même, ainsi que dans sa source spirituelle en-Haut.
Toute personne juive possède un point qui est saint pour D., et c'est l'âme vivante. C'est par les fautes que le fardeau du matérialisme et de la matérialité dissimule la lumière de l'âme et qu'elle ne peut plus éclairer ...
Dans la mesure où l'on ramène la puissance de son âme dans notre corps, la puissance de notre âme illuminera notre source spirituelle en-Haut.
[ Sfat Emet - Nitsavim 5635 ]

-> Le repentir (téchouva) est le retour de l'âme à sa place. Les kabbalistes font une distinction entre le repentir supérieur et le repentir inférieur.
Le repentir inférieur consiste à se repentir d'actes inappropriés et l'âme retourne à sa source après en avoir été éloignée par la faute.
Le repentir supérieur, c'est lorsque l'âme s'accroche et se rapproche du Créateur, exactement comme elle était avant de descendre dans un corps.

[au sujet du repentir inférieur] :
Il est écrit : "Yaakov, l'attribution ['hével - mot signifiant aussi 'corde'] de son héritage" (Haazinou 32,9). Par analogie, [l'âme est] comme une corde dont l'une des extrémités est en-Haut et l'autre en bas. Si une personne tire sur l'extrémité inférieure, elle séparera l'extrémité supérieure (de sa place originelle) et la tirera vers elle autant qu'il est possible de la tirer.
Il en va littéralement de même pour la racine de l'âme humaine .... Elle tire sa subsistance de ses mauvaises actions et pensées dans les sanctuaires de "l'autre côté" (sitra a'hra), pour ainsi dire, d'où elle reçoit ses pensées et ses actions fauteuses ...
Lorsqu'une personne se repent correctement, elle extrait d'eux la nourriture qu'elle a canalisée par ses actions et ses pensées. En effet, par son repentir, elle rétablit la subsistance de la Présence divine à sa place.

[au sujet du repentir supérieur] :
Une fois que le vent est passé et les a purifiés, leur âme est capable de retourner littéralement à l'Être (Hachem), et de s'élever jusqu'à sa source et de s'attacher à Lui dans une union merveilleuse ...
Cela constitue un repentir complet. L'aspect de cette unification et de ce repentir constitue l'aspect du repentir supérieur qui suit le repentir inférieur.
[rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Tanya - Iguéret haTéchouva 6-8 ]

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+ Le pouvoir du repentir et sa grandeur unique :

-> N'abandonnez pas l'espoir de vous de faire téchouva. Une personne peut encore racheter son âme par le repentir et les bonnes actions, même si elle a fauté à maintes reprises et fait beaucoup de mal aux yeux d'Hachem pendant toute sa vie.
Malgré [ses fautes], les portes du repentir ne sont pas fermées.
[ rabbi Elimélé'h de Lizhensk - Noam Elimelé'h - Emor ]

-> Rien au monde ne s'oppose au repentir, et Hachem accepte certainement tous les pénitents.
Si une personne fait téchouva, le chemin de la vie est prêt devant elle. Même si elle a causé des dommages par la faute, tout est réparé, et tout revient à son état réparé ... Donc, cette personne, même si elle a transgressé et causé des dommages là où elle n'aurait pas dû, lorsqu'elle se repent devant D., Il l'accepte et a pitié d'elle. Car Hachem est plein de miséricorde envers toutes Ses créations.

Venez et voyez ce qui est écrit : "Il s'est égaré dans la voie de son cœur" (Yéchayahou 57,17). Ensuite, il est écrit : "J'ai vu ses voies, et Je le guérirai ; Je le guiderai, et Je lui rendrai hommage, ainsi qu'à ceux qui le pleurent" (Yéchayahou 57,18).
Le verset dit qu' "il s'est égaré". Même si les réchaïm agissent délibérément, car ils sont allés "dans la voie de leur cœur", et que d'autres les avertissent mais qu'ils ne veulent pas y prêter attention, néanmoins, lorsqu'ils se repentent et choisissent le bon chemin de la repentance, la guérison se présente à eux ...
Hachem voit ses voies (au racha), qui vont inutilement vers le mal. Hachem dit : Je dois le fortifier.
C'est ce qui est écrit : "J'ai vu ses voies", c'est-à-dire qu'ils s'enfoncent dans les ténèbres. Hachem dit : Je veux lui donner la guérison. C'est ce qui est écrit : "Je le guérirai."
Hachem introduit la voie du repentir dans son cœur et la guérison dans son âme. "Je le guiderai" ... Hachem le guide sur le droit chemin, comme quelqu'un qui tient la main d'un autre et le sort de l'obscurité.
[Zohar 2,106b ]

=> Hachem a pitié de toutes ses créatures et aide même les réchaïm à revenir à Lui par le repentir. Il les retire des ténèbres en implantant le chemin du repentir dans leur cœur et le chemin de la guérison dans leur âme. Même si une personne a causé sa ruine en fautant, rien ne l'empêche de se repentir.
Hachem accepte tous ceux qui font téchouva et a pitié d'eux.

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-> Celui qui fait téchouva ne doit pas s'imaginer qu'il est éloigné du niveau des justes (tsadikim) à cause des transgressions et des fautes qu'il a commises. Ce n'est pas le cas. Au contraire, il est aimé et chéri du Créateur comme s'il n'avait jamais fauté.
Non seulement cela, mais sa récompense est grande, car il a goûté le goût de la faute, s'en est séparé et a vaincu son mauvais penchant.
Nos Sages ont dit : "À l'endroit où se tiennent les pénitents (baal téchouva), même les justes à part entière (tsadik gamour) ne se tiennent pas" (guémara Béra'hot 34b). Cela signifie que : leur niveau est plus élevé que celui de ceux qui n'ont jamais fauté, car les pénitents ont vaincu leur mauvais penchant plus que les justes.

Quelle hauteur de vue que celle du repentir (téchouva)! Hier, cette personne était séparée du D. d'Israël ... Elle criait vers Lui et ne recevait pas de réponse ... accomplissait des commandements et ils étaient déchirés devant lui ... et aujourd'hui, cette personne s'accroche/s'attache à la Présence Divine ... elle crie et est immédiatement exaucé ... elle accomplit les commandements et ils sont acceptés avec satisfaction et joie (par Hachem) ...
De plus, ses actions sont souhaitées.

Le chemin des pénitents est d'être extrêmement bas et humble. Si des imbéciles les méprisent pour leurs actes antérieurs et leur disent : " Hier tu as fait telle chose et hier tu disais telle chose ", les pénitents (baal téchouva) ne doivent pas se préoccuper de ces imbéciles. Ils doivent simplement écouter, être joyeux et savoir que c'est un mérite pour eux. Car chaque fois qu'ils ont honte des actes par lesquels ils ont fauté et qu'ils en sont embarrassés, leur mérite est grand et leur niveau s'élève.
C'est une faute absolue que de dire à un pénitent (quelqu'un qui a fait téchouva) : "Rappelle-toi tes actions précédentes", de les mentionner devant lui pour l'embarrasser, ou de mentionner des choses ou des sujets similaires pour lui rappeler ce qu'il a fait.
[ Rambam - Michné Torah - Hilkhot Téchouva 7,4-8 ]

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-> De même que l'on doit se repentir de nos fautes, il faut aussi rechercher nos mauvais traits de caractère, comme la colère, la jalousie, la recherche de l'argent, des honneurs, ...
On doit se repentir de tout cela ... lorsqu'une personne est imprégnée de [mauvais traits de caractère], il est difficile de s'en détacher.
[Rambam - Michné Torah - Hilkhot Téchouva 7,3]

"Chacun est considéré comme aveugle jusqu'à ce que Hachem lui ouvre les yeux" (midrach Béréchit rabba 53,14).
Mon maître et grand-père (le 'Hidouché haRim) explique ce qui suit : Tous les besoins de toutes les créatures sont préparés pour lui en tout temps et en tout lieu, mais ils sont cachés aux yeux de l'homme.
Lorsque Hachem ouvre les yeux, une personne voit que tout ce dont elle a besoin est devant elle.
[ Sfat Emet - 'Houkat 5659 ]

=> Hachem a déjà préparé pour l'homme tout ce dont il a besoin, mais cela n'est pas toujours évident. Il faut que Hachem ouvre les yeux de l'homme pour qu'il s'en rende compte.

Prier = nécessaire pour faire descendre la bénédiction

+ Prier = nécessaire pour faire descendre la bénédiction :

-> Nos prières [quotidiennes] pour la santé, la subsistance et autres peuvent être comprises comme suit : même si [notre part annuelle de subsistance] est fixée par Hachem à Roch Hachana et Yom Kippour, cette décision divine ne s'applique qu'à l'expression de l'amour divin d'une manière générale, avant qu'il ne prenne une forme physique/matérielle concrète.
Cependant, chaque jour, nous demandons [dans nos prières] que l'amour bienveillant qui nous est réservé, et qui provient des niveaux spirituels les plus élevés, prenne la forme physique concrète [d'une bonne santé et de moyens de subsistance].
[rabbi Shalom Dov ber Schneersohn - Kountres ouMaayan 19,2 ]

=> Au début de chaque année, Hachem accorde à chaque personne sa part annuelle d'amour bienveillant divin, mais celle-ci reste sur un plan spirituel élevé dans les mondes supérieurs. La façon dont cet amour divin se manifeste dans l'existence quotidienne dans ce monde temporel dépend de la prière quotidienne.

Les souffrances

+ Les souffrances :

-> Pourquoi parle-t-on de "souffrances d'amour" (guémara Béra'hot 5a)? N'avons-nous pas expliqué que la souffrance [dans ce monde est comprise comme] une punition pour les quelques fautes qu'on a pu commettre [et elle doit donc être considérée comme un "jugement" et non comme de l' "amour"] ?
Même ainsi, celui qui a fauté sans le savoir ne mérite pas d'être puni dans le Guéhinam et dans le "puits de la destruction" (béér cha'hat [Téhilim 55,24], lieu de la punition dans le monde à Venir) pour son erreur.
Au contraire, il doit être purifié de cette faute, sanctifié et purifié, afin de le rendre apte à accéder, dans le monde à Venir, au niveau qui correspond à ses bonnes actions.
C'est pourquoi Hachem, a eu pitié de Sa nation et de ses pieux, et leur a donné [le commandement d'apporter] des offrandes pour expier les fautes commises sans le savoir.
Lorsque, [comme à notre époque,] le Temple n'est pas debout, Il leur envoie des souffrances afin de les purifier de leurs fautes commises sans le savoir ....
Cette souffrance est donc l'expression de l'amour et de la compassion d'Hachem pour une personne.

Nos Sages ont également mentionné une autre approche de la souffrance. Ils ont dit : "Dans l'académie de Rabbi Yichmaël, on enseignait : Quiconque a passé 40 jours sans souffrir a [déjà] reçu sa récompense dans ce monde [par opposition au monde à venir]" (guémara Arakhin 16b).
L'explication est la suivante : Il y a des choses qui arrivent naturellement à une personne, comme des désagréments occasionnels, des douleurs corporelles dues à la consommation d'aliments avariés ou des maux de tête dus à l'exposition au soleil. Ce sont des aspects gênants de la vie qui arrivent même aux rois. La seule personne qui est épargnée par ces [petits ennuis] est la personne maléfique qui est destinée au guéhinam et qui reçoit sa récompense dans ce monde. Le Ciel veille à ce qu'une telle personne puisse obtenir tout ce qu'elle veut dans ce monde [afin d'être pleinement punie dans l'autre].
[ Ramban - Torat haAdam - Cha'ar haGuémoul ]

=> La souffrance a remplacé les offrandes que le peuple juif apportait lorsque le Temple lorsqu'il était en service. Le but de la souffrance est de purifier une personne de ses fautes dans ce monde et de la sauver de la punition dans le monde à venir. [selon nos Sages : une petite souffrance subie dans ce monde, équivaut à une énorme souffrance à subir dans le monde à Venir. ]

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-> Vous devez savoir que la réprimande d'Hachem [par la souffrance] est pour le bien de l'homme. En effet, si un homme faute devant Hachem et fait quelque chose de mal à Ses yeux, la réprimande de D. accomplit 2 choses : L'une est d'expier ses fautes et d'effacer son iniquité ...
C'est par la maladie du corps que la maladie de l'âme est guérie, car la faute est une maladie de l'âme ...
Le second [objectif de la réprimande divine] est de rappeler à une personne qu'elle doit se repentir de ses mauvaises voies.

Mais s'il n'intériorise pas la réprimande, s'il ne s'humilie pas à la suite de la réprimande et s'il n'opère pas une véritable transformation intérieure, malheur à lui et malheur à son âme. Car il a enduré des souffrances et subi un châtiment pour sa faute, mais sa faute n'a pas été expiée, et il finit par recevoir un double châtiment [dans ce monde et dans l'autre].
Mais lorsqu'une personne est réceptive aux reproches divins et qu'elle améliore son caractère et son comportement, elle doit se réjouir de sa souffrance, car elle lui a été immensément bénéfique à bien des égards. La souffrance est une raison de remercier Hachem, tout comme n'importe quel autre succès [dans la vie].
[ Rabbénou Yona - chaaré téchouva 2,3-4 ]

=> Hachem veut le meilleur pour l'homme. C'est pourquoi, lorsqu'Il fait souffrir l'homme, Son intention est de guérir la maladie de son âme et de lui rappeler qu'il doit changer ses mauvaises habitudes.
Si une personne n'intériorise pas ce message, elle finit par être punie 2 fois, une fois dans ce monde et une fois dans l'autre. Mais lorsqu'elle est réceptive au message divin, elle doit être heureuse et reconnaissante pour les souffrances qu'elle a subies.

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-> Nos Sages donnent des conseils judicieux pour débarrasser son cœur de toute tristesse ou inquiétude persistante concernant des questions de ce monde, ou même [des difficultés avec] les enfants, la santé ou les moyens de subsistance ...
[Acceptez avec joie] que ceci est également une bonne chose. Son bénéfice n'est tout simplement pas apparent aux yeux des mortels, puisqu'il émane du monde caché/dissimulé, qui est plus élevé que le monde révélé.
[rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Tanya - Likouté Amarim 26 ]

=> La souffrance est une bonté divine qui vient d'en-Haut. En réalité, elle provient d'un niveau spirituel plus élevé que la bonté qui nous est révélée. La souffrance, qui apparaît dans ce monde comme une obscurité, provient en fait d'une révélation divine cachée et élevée, d'une lumière divine extrêmement forte.
[rien de mal ne vient d'Hachem, et dans le monde de Vérité nous constaterons qu'une souffrance qu'on aura perçue sur le moment comme horrible, en réalité ce sera elle qui nous donnera le plus de bonté pour embellir notre monde à Venir éternel. ]

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-> Par la souffrance, notre corps devient soumis, car toute souffrance est appelée tsarot (difficultés/troubles) parce qu'elle resserre (métsirin) et opprime le corps.
Lorsque le corps est écrasé par les difficultés, l'âme brille et se développe, car lorsque le côté physique de l'homme est maîtrisé, sa forme spirituelle se développe ...
Le mot tsara (souffrance) est lié au mot tsoura (forme spirituelle), car c'est à travers les tsarot (souffrances) que la tsoura (composition spirituelle) se développe.
Il s'ensuit qu'à travers la souffrance et les troubles, la forme spirituelle d'une personne, son âme, grandit.
[ rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 170 ]

=> La souffrance illumine l'âme d'une personne et diminue l'importance de son corps et du matérialisme dans sa vie. Ainsi, celui qui souffre est purifié et nettoyé, et peut avoir une influence positive sur beaucoup d'autres. La souffrance vécue par chacun correspond à son âme et à la manière dont il est censé servir Hachem en tant qu'individu.

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+ Réagir à la souffrance

-> Celui qui pense que la souffrance lui arrive "par hasard" suscitera une réaction divine négative. Hachem se comportera avec lui comme s'il s'agissait d'un "hasard", sans protection particulière. Il y a certainement une raison derrière la souffrance et un but qu'elle accomplit.

Lorsqu'une personne fait l'expérience de la souffrance, elle doit examiner attentivement ses actions. Ainsi, la souffrance peut être un moteur de transformation positive et de repentir.
Lorsqu'une personne constate qu'elle commence à souffrir, elle ne doit pas penser que c'est le fruit du hasard. Car celui qui croit cela sera puni mesure pour mesure. Il ne sera pas protégé par Hachem et sera soumis au hasard, comme le dit la Torah : "Si vous agissez hostilement à mon égard ... moi aussi je me conduirai à votre égard avec hostilité" (Bé'houkotaï 26,21-24).
C'est une grande punition, car le monde est rempli de tant d'événements aléatoires qui soufflent [comme des vents], et celui qui est abandonné par le Ciel n'a aucune protection ...

Mais si une personne éprouve de la souffrance et [pourtant] pense qu'elle n'a pas fauté, elle doit prêter une attention particulière à son comportement et elle trouvera une raison à la souffrance. Elle doit examiner attentivement ses actions et se repentir.
[ rav Its'hak Abouhav - Ménorat haMaor 5:3:1:1 ]

-> Lorsqu'une personne rencontre une difficulté, qui affecte son corps, ses biens ou toute autre chose, elle doit l'accepter avec joie de la part de son D.
Elle doit supporter la souffrance de bon gré, en acceptant le jugement divin, au lieu de souffrir de colère à cause du décret ...
Sache, mon frère, que nous n'aurions pas loué Avraham pour avoir supporté les 10 épreuves que D. lui a fait subir s'il ne les avait pas toutes acceptées de D. de bon gré et avec bienveillance. C'est ce que dit le verset [à propos d'Avraham] : "Tu as trouvé son cœur fidèle devant Toi" (Né'hémia 9,8) ...

Quel que soit le type de souffrance, elle peut vous être infligée comme une punition afin d'obtenir le pardon de vos fautes ; ou bien elle peut être initiée par D. comme une épreuve ou un test afin qu'Hachem augmente votre récompense à travers la souffrance et agrandisse votre part [dans le monde à Venir].
Quel que soit le type d'épreuve, vous devez accepter ce que D. vous apporte de bon gré et avec bienveillance.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot 8,3 ]

-> Comment l'homme doit-il réagir dans la détresse? Que doit-il faire pour ne pas pourrir dans son malheur?
La réponse halakhique à cette question est très simple. La souffrance a pour but d'élever l'homme, de purifier son esprit et de le sanctifier, de nettoyer son esprit et de le purifier de la superficialité et des scories de la grossièreté, de sensibiliser son âme et d'élargir ses horizons.
En général, le but de la souffrance est de réparer les imperfections, défauts, de la personne humaine.

Combien c'est dommage si les souffrances de l'homme ne l'amènent pas à une crise spirituelle [à l'image d'un électrocardiogramme], et que son âme reste figée et privée de pardon.
Quel dommage pour celui qui souffre si son âme n'est pas réchauffée par la flamme de la souffrance et si ses blessures n'allument pas en lui "la bougie de D." (Michlé 20,27).
Lorsque la douleur erre dans le vaste monde comme une force aveugle sans but, un acte d'accusation cinglant contre cette personne qui gaspille sa souffrance est décrétée [du Ciel].
[ rabbi Yossef Dov Solovétchik - Kol Dodi Dofek 7-9 ]

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-> Les gens pensent souvent qu'il y a plus de mal que de bien dans le monde ; de nombreux dictons et chansons des nations s'appuient sur cette idée. Ils disent qu'il est rare de trouver un bon événement, alors que les mauvais événements sont nombreux et durables. Non seulement les gens du commun font cette erreur, mais même beaucoup de ceux qui se croient sages ...
La raison de cette erreur est que cet ignorant, et ceux qui lui ressemblent parmi les gens du peuple, jugent le monde entier en ne regardant qu'une seule personne. En effet, l'ignorant croit que le monde entier n'existe que pour lui, comme s'il était le seul facteur pertinent. S'il lui arrive quelque chose qu'il n'aime pas, il en conclut immédiatement que l'univers entier est mauvais. Mais s'il considérait l'ensemble de l'existence et se rendait compte de la petite partie de l'univers qu'il est en réalité, la vérité deviendrait évidente.

Quelles sont les causes du mal dans le monde?
Le premier type de mal est celui qui arrive aux hommes en raison de la réalité naturelle de la création et de la décomposition, à savoir le fait qu'ils possèdent un corps physique ... Vous constaterez cependant que les maux de ce type qui frappent l'homme sont très peu nombreux et n'arrivent que rarement ...
Le deuxième type de mal est constitué par le mal que les hommes se font les uns aux autres ... Les causes en sont nombreuses et bien connues ; ce type de mal n'est cependant pas répandu parmi les hommes dans tous les pays du monde. Au contraire, cela arrive rarement ... Ce type de mal affecte de nombreuses personnes au cours des grandes guerres, mais même celles-ci ne sont pas fréquentes dans le monde entier.
Le troisième type de mal est celui qu'une personne se cause à elle-même par ses propres actions. C'est le groupe le plus important ... Tous les peuples se plaignent particulièrement de ce type de mal ... Ce mal provient des vices de l'homme, tels que le désir excessif de manger, de boire et d'avoir une activité sexuelle, l'excès et les mauvaises habitudes dans ces domaines, ou une nourriture de mauvaise qualité.
[ Rambam - Guide des égarés III:12 ]

-> Au cours de la vie d'une personne dans ce monde, il est possible qu'elle connaisse des périodes de douleur et de souffrance (réelles ou imaginaires). Mais nous savons et pouvons témoigner que tout cela est [guidé par] la providence divine. Il est clair pour nous que les choses ne se produisent pas "par hasard" dans notre monde. Les événements douloureux font partie du plan divin qui tient compte de l'individu, de sa famille, de toutes les autres personnes [touchées par ces événements] et de ce qui leur arrive.
Une personne qui pense rationnellement comprendra que les choses qui lui sont arrivées font, en vérité, partie d'un système de providence divine à l'œuvre dans le monde.

[Les apparences extérieures peuvent être trompeuses, et peuvent même évoquer l'interprétation exactement opposée de ce qui se passe réellement. Pour quelqu'un qui ne comprend pas la médecine, un chirurgien peut sembler torturer une personne innocente et sans défense, en entamant sa chair avec un couteau tranchant. Mais dès que nous lui expliquons qu'il observe un chirurgien expérimenté, sensible et humain, qui tente de sauver la vie d'un patient, son interprétation de la scène entière se transforme. ]
[Notre incapacité à comprendre la souffrance] est due au fait que nous n'acceptons pas la promesse [divine] du Médecin ou du Chirurgien (Hachem - rofé kol bassar) selon laquelle la douleur et la souffrance temporaires seront très bénéfiques.
[ rabbi Mena'hem Mendel Schneerson - Emouna ouMada - p.84 ]

La charité (tsédaka)

+ La charité (tsédaka) :

-> Lorsqu'un juif reçoit la charité d'un autre juif, le don ne le rabaisse pas, car .... le pauvre ne reçoit pas sa subsistance d'un donateur humain, mais directement des mains pleines et ouvertes d'Hachem.
[ rabbi Shimson Raphael Hirsch - béMaagalé Shana - partie 2, p.100 ]

-> Selon le roi Shlomo : "Celui qui gratifie les pauvres (de ses biens) est comparable à un prêt (d'argent) à Hachem" (Michlé 19,17)
Ainsi, celui qui fait la mitsva de la charité donne son don à Hachem, et le pauvre le reçoit d'Hachem.

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+ La charité = cadeau d'amour d'Hachem + une protection et bouclier contre le mal :

-> Lorsque Hachem aime une personne, Il lui envoie un cadeau. De qui s'agit-il?
C'est un pauvre, afin que celui que D. aime puisse acquérir des mérites grâce à lui.
Une fois qu'il a acquis le mérite [de donner aux pauvres], il attire la faveur divine spéciale du "côté droit" [de l'amour bienveillant divin], Hachem l'étale sur sa tête et le marque [pour le bien].
Lorsque le jugement divin sévère viendra dans le monde, le destructeur [envoyé par Hachem] veillera à ne pas lui faire de mal, car il lèvera les yeux, verra cette marque et le laissera [indemne].
C'est pourquoi Hachem l'a présenté à l'avance au pauvre afin de pouvoir acquérir des mérites grâce à lui.
[Zohar 1,104a ]

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-> Combien plus grand est le bénéfice que les riches reçoivent en faisant la charité aux pauvres que tout ce que les pauvres peuvent recevoir des riches.
En effet, ce que les pauvres reçoivent des riches ne dure que le temps de leur séjour en ce monde (éphémère), alors que les riches bénéficient de leurs mérites (éternels) dans le monde à Venir.
[rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - Tsédaka]

-> Hachem a voulu que les personnes qu'Il a créées apprennent et s'habituent aux caractéristiques louables de la bonté et de la miséricorde. En s'améliorant grâce à de bons traits de caractère, ils deviennent dignes de recevoir la bonté divine ....
Sans cet objectif, Il aurait pu subvenir aux besoins des pauvres sans nous impliquer. Au contraire, c'est par Sa bonté que nous sommes devenus Ses agents [pour aider les pauvres] afin de nous apporter du mérite.
[séfer ha'Hinoukh - mitsva 66 ]

[ainsi, Hachem pourrait donnait directement aux pauvres leur subsistance, mais celui qui prête de l'argent aux pauvres a la possibilité de développer un caractère aimant et généreux. Cela le rend apte à recevoir la bonté divine.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 34,10) disent : "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison". Ainsi, au-delà de donner un mérite éternel, faire tsédaka va amener des bontés sur nous, car notre générosité a agrandi notre récipient pouvant recevoir les bénédictions Divine. ]

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-> Faire la charité consiste à diriger un flux de générosité vers d'autres personnes. Quiconque fait cela est aidé par Hachem.
Comment Hachem l'aide-t-il? En lui donnant de l'argent qu'il peut diriger dans un flux [de générosité envers autrui]. En effet, celui qui donne aux autres est comme une source. En effet, de même qu'une source envoie ses eaux au loin, de même une personne répand un flot de bonté sur les autres.
Par conséquent, Hachem qui est la source [ultime] envoyant son flux de bonté à toute vie, dirige ce flux vers cette personne qui le dirigera ensuite vers les autres.
De même que les eaux d'une source s'écoulent vers l'extérieur, et que la source de la source en envoie davantage pour que l'eau ne manque pas, et plus elle envoie de l'eau vers l'extérieur, plus l'eau est remplacée, [de même, plus on fait la charité, plus Hachem enverra de richesses vers soi].
Mais si la source ne s'écoule pas vers l'extérieur, la source ne donnera pas d'eau.
[le Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haTsédaka 1 ]

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+ La grandeur de la charité :

-> La charité est la principale mitsva [accomplie avec une action corporelle] et elle surpasse toutes les autres. En effet, toutes les mitsvot ne visent qu'à élever l'âme vitale de la personne vers Hachem, puisque c'est cette âme vitale qui réalise les mitsvot et s'en "revêt", se confondant ainsi avec la lumière de l'Infini, béni soit-Il, qui les imprègne.
Il n'y a pas de mitsva dans laquelle l'âme vitale soit plus investie que la mitsva de la charité. Dans toutes les autres mitsvot, une seule faculté de l'âme vitale est investie, et ce uniquement au moment de la mitsva en question.
Cependant, avec la mitsva de la charité, une personne donne de l'argent gagné grâce à ses efforts, et toutes les facultés de son âme vitale ont été investies dans l'accomplissement de son travail ou d'une autre activité grâce à laquelle elle a gagné cet argent. Lorsqu'elle donne cet argent à la charité, son âme vitale dans son intégralité est élevée vers Hachem.
Même celui qui ne gagne pas sa vie par son propre travail donne néanmoins la subsistance de son âme à Hachem par sa charité, puisqu'il aurait pu utiliser cet argent pour acheter la subsistance de son âme vitale.

... Plus on donne de fois (à la charité), mieux c'est, contrairement à [donner une somme plus importante] une seule fois, même si le montant total est le même. Cela est conforme au commentaire du Rambam (sur Pirké Avot 3,15) : "Et tout est [jugé] en fonction de la quantité de l'action".
Outre l'explication claire du Rambam selon laquelle la raison de donner plusieurs fois est d'affiner l'âme par des actions multiples, la Torah donne une explication différente dans les versets suivants : "L'acte de charité apporte la vie" (Michlé 10,16 ; 11,19). Cela signifie que l'effet spirituel et les propriétés mystiques de la charité attirent de la vie surnaturelle de la Source infinie de la vie, bénie soit-elle, jusqu'à la "terre de vie", qui est la Chékhina (Présence divine) qui nous donne de la force.
À cet égard, le verset dit : "Tu les soutiens tous" (Né'hémia 9,6).
[ rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Tanya - Likouté Amarim - chap.37 ; Iguéret haKodech 21 ]

-> Grâce à la charité, et il est évident que la charité spirituelle en fait partie, le cerveau et le cœur d'une personne s'affinent mille fois plus ....
Il ne s'agit pas d'une exagération, mais d'une simple [vérité].
Ce qu'il faudrait un millier d'heures pour accomplir et réussir dans le cadre d'un service divin normal, on peut y parvenir en consacrant une heure à donner à la charité.
[ rabbi Ména'hem Mendel Schneerson - Igrot Kodech 6:1564 ]

=> Contrairement à toutes les autres mitsvot, qui ne concernent que certains aspects d'une personne, la mitzva de la charité concerne tout l'être. Par conséquent, la charité élève la personne tout entière.
La mitzva de la charité présente un avantage supplémentaire : chaque acte de charité contribue à davantage raffiner l'âme d'une personne et à davantage renforcer sa force de vie divine.

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-> S'accrocher au trait de caractère de la bonté [et le renforcer] est la raison d'être de l'accomplissement de toutes les mitsvot.
Une fois que [le besoin de réaliser des actes de] bonté est profondément enraciné dans une personne, elle ne transgressera aucune mitsva, afin qu'aucun mal ne vienne au monde à cause de ses actions.
[ rabbi Eliyahou haCohen - Shévet Moussar - chap.30 ]

Hachem désire et tire du plaisir de nos actions

+ Hachem désire et tire du plaisir de nos actions :

-> C'est l'échelle solidement plantée dans le sol qui permet de gravir la montagne d'Hachem et de se tenir dans Son lieu saint. Car c'est en [accomplissant d'abord les mitsvot] non pas pour elles-mêmes que l'on en vient [à les réaliser] pour elles-mêmes, car on comprendra dans son cœur qu'il convient de servir Hachem non pas pour recevoir une récompense, mais plutôt pour Lui apporter de la satisfaction.
Car il n'y a pas de plus grande récompense en ce monde que le fait que le Roi grand, haut, élevé, terrifiant et redoutable consente à ce que l'homme, qui est comme le néant et la vapeur, le serve, et que les actions de l'homme soient considérées comme désirables et satisfaisantes devant son Trône d'honneur.
Quel honneur et quelle grandeur un homme atteint lorsqu'un roi de chair et de sang le désire et le soulève de la terre pour se tenir debout et le servir, trouve de la satisfaction dans son service et apprécie [sa compagnie].
Combien cela est infiniment plus grand lorsque le Roi de tous les rois, Hachem, nous désire, tire satisfaction de nos actions et construit des mondes entiers à partir de nos bonnes actions.
Si cela était notre seule récompense, cela serait plus que suffisant.
[Rabbi Eliezer Papo - Pélé Yoetz - Sekhar mitsva ]

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-> "La récompense d'une mitsva est une mitsva" (Pirké Avot 4,2).
Cela signifie que la plus grande récompense possible pour une mitsva est la mitsva elle-même, c'est-à-dire le lien et l'attachement avec Hachem (que cela génère). [le mot mitsva est lié au mot ensemble (tsavta). ]
[rabbi Mena'hem Mendel Schneerson - Torat Mena'hem 2 - p.124 ]

"Aucun mal ne vient d'en-Haut" (midrach Béréchit rabba 51,3).
Le principe est que tout événement négatif qui survient sur une personne se produit parce que la 'face' de D. est cachée à cette personne.
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 171 ]

=> Hachem ne punit pas directement une personne, car Il est la source de tout ce qui est bon. Cependant, lorsqu'une personne faute, elle crée une barrière entre elle et la bonté divine qui vient d'en-Haut. Cela le rend vulnérable aux malheurs et aux calamités. Selon cette conception, le châtiment est le résultat naturel des actions de l'homme.

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+ Une faute affecte les canaux de l'influence divine :

-> Lorsque les gens fautent, les canaux divins de miséricorde diminuent et ceux du jugement sévère augmentent. Le monde entier connaît alors la douleur et le manque.
Le pire de tout est lorsque les canaux les plus élevés sont complètement bloqués et que les forces du mal et les eaux sales (des fautes) sont attirées par les canaux extérieurs. On assiste alors à la destruction de pays, à des bouleversements et à des exils pénibles.
Les avertissements écrits dans la Torah se réfèrent à cet état de fait.
En résumé, conformément à [l'abondance divine] tirée par la communauté d'Israël (knesset Israël) en-Haut, il en va de même pour le destin du peuple juif en bas, de sorte que différents événements causant la mort ou la vie se produisent en fonction de la puissance tirée des niveaux supérieurs.
[ Rekanati - commentaires sur la Torah - Bé'houkotaï ]

=> La bénédiction et la punition sont les résultats naturels de la réalisation de nos mitsvot ou de nos fautes, et non de punitions imposées extérieurement à nous. Une bonne action entraîne un flux de bonté divine dans les sphères supérieures jusqu'à la source des âmes juives, ce qui se traduit par une bénédiction dans le monde inférieur.
À l'inverse, la faute bloque le canal par lequel s'écoule la bonté divine, et les résultats sont ressentis dans ce monde comme un malheur.