Aux délices de la Torah

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+ Yéhochoua : l'exemple de la nécessité de s'attacher aux érudits en Torah

"Moché se leva avec Yéhochoua son serviteur ; puis il gravit la montagne de D." (Michpatim 24,13)

-> Rachi explique, sur les mots : "Moché se leva avec Yéhochoua" : Je ne sais pas ce que faisait Yéhochoua ici : je pense qu’il était comme un disciple accompagnant son maître jusqu’aux limites de la montagne, mais qui n’avait pas le droit d’aller plus loin. Et ensuite, Moché monta seul sur la montagne de D. Yéhochoua planta sa tente et resta là-bas pendant 40 jours.

-> À la fin de la paracha Michpatim, Rachi affiche la grande loyauté de Yéhochoua envers son rav, Moché Rabbénou. Il suivit indéfectiblement Moché autant qu’il le pouvait, et même quand ce n’était plus réalisable, il resta loin du peuple, pour rester aussi proche de Moché que possible. [il campait à la limite permise comme cela au retour de Moché, il pourra de nouveau profiter de sa présence dès que possible, sans rien en perdre.]
C’est ce dévouement à l’égard de son rav et ce désir de passer chaque instant possible en sa compagnie qui prouve la grandeur de Yéhochoua et qui explique son ascension ultérieure au poste de dirigeant du peuple juif.

Nos Sages énumèrent les diverses fois où Yéhochoua fit preuve de soumission à l’égard de son maître. La Torah le nomme "intendant de Moché" (Béaaloté'ha 11,28) et nos Sages précisent qu’il lui apportait des serviettes aux bains et qu’il se levait tôt chaque matin pour sélectionner la plus grande part de manne et la donner à Moché. [Baté Midrachot, 234]
Et en ce qui concerne l’étude de la Thora, il s’efforçait de comprendre et d’émuler son rav au point que la quémara Yérouchalmi (Péa 1,1) affirme que même pour les sujets qu’il n’avait pas appris de Moché, son propre raisonnement correspondait à ce qui avait été transmis à Moché au Mont Sinaï.

Yéhochoua était entièrement satisfait de son rôle subalterne ; il ne se sentait nullement rabaissé, mais plutôt ennobli d’être le second de Moché.
En effet, le midrach (Bamidbar rabba 21,15) raconte que c’est par le mérite de la modestie et de la soumission de Yéhochoua à Moché, qu’il devint le dirigeant du peuple d'Israël.
Selon ce midrach : Hachem dit à Moché : "Yéhochoua t’a constamment servi et t’a accordé beaucoup d’honneurs. Il arrivait tôt et sortait tard de ta maison d’étude ; il arrangeait les bancs et étalait les tapis. Puisqu’il t’a servi de toute sa force, il est digne de servir Israël".

Yéhochoua accepta volontiers sa mission en tant que "numéro 2" et arriva par conséquent au poste éminent de leader du Klal Israël.
L’une des leçons que l’on peut tirer de Yéhochoua est l’importance de se cramponner aux érudits en Torah. L’exemple de Yéhochoua nous apprend qu’il ne suffit pas de poser plusieurs questions au Rav, il faut s’y attacher continûment, utiliser chaque moment comme une opportunité de voir comment se comporte un talmid ‘hakham.
[d'après le rav Yéhonatan Gefen]

[le fait d'apprendre des comportements de notre rav est vu comme plus important que d'apprendre ses enseignements de Torah.]

Yaakov dit à Lavan : "Donne-moi ma femme, car mon temps est accompli et je veux m’unir à elle" (Vayétsé 29,21)

=> Ce verset est difficile à comprendre car il parait évident qu’il est assez grossier de parler de la sorte, surtout pour Yaakov.

-> Le Ben Ich 'Haï (Vayétsé) explique :
En fait, le sens caché de cette phrase est beaucoup plus profond et il nous permet de comprendre un autre niveau d’union dans le couple.
Il est dit que lorsque un homme (ich - איש) et une femme (icha - אישה) le méritent, le Youd de ish et le Hé de isha s’unissent et forment le nom Ya’h (י’ה), ce qu’on traduit par le fait que la Présence Divine (Chékhina) réside avec eux.
S’ils ont ensuite un garçon, ils y rajoutent la lettre Vav, puis une fille et c’est pour finir la lettre Hé qui vient clôturer le nom Havaya (י-ה-ו-ה).

C’est justement l’allusion de notre verset, dans les mots : "et je veux m’unir à elle (véavoa éléa - ואבואה אליה) on peut lire en changeant les lettres de place :"j’amènerai le Vav et le Hé au Youd et au Hé" (ואבא ו’ה אל י’ה) c’est-à-dire, maintenant que mon temps de travail est finit, et qu’elle est devenue de fait ma femme (car le temps de travail était une condition aux Kidoushin - fiançailles), je veux enfin me marier et en ayant des enfants avec elle, amener l’union complète des lettres du Saint Nom Divin Havaya (י-ה-ו-ה).

Quand Avraham eut confiance en Hachem qui lui annonça une grande descendance, la Torah dit qu'Hachem lui considéra cette foi comme un mérite.
Si déjà pour Avraham à qui Hachem s'est révélé, quand il a eu confiance en Lui, cela lui fut un mérite, combien plus dans notre génération si basse, où Hachem se cache grandement, un juif qui a confiance en Lui, cela est d'autant plus un grand mérite.
[Rémizé Torah]

La joie & la tristesse

+ La joie (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Grâce à la joie, on donne de la force aux anges qui reçoivent l'influx nourricier des aliments, et ils abaissent les démons, afin qu'ils ne puisent pas de cet influx plus ce qu'il leur est nécessaire ... car la force des anges dépend principalement de la joie.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 5,10]

-> Celui qui est toujours joyeux, de ce fait réussira.
[Séfer haMidot - dans la partie "atsla'ha" (réussite) et également "sim'ha (joie)]
[mi chéou saméa'h tamid, al yédé zé ou matslia'h]

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-> Grâce au fait que l'homme est joyeux, il peut revigorer une autre personne, ce qui constitue une très grande chose, à savoir réjouir le cœur des enfants d'Israël ; car la plupart des gens sont remplis de souffrances, d'inquiétudes, de divers ennuis, et il leur est impossible de raconter ce qu'ils ont sur le cœur et quand quelqu'un vient avec un visage souriant, il peut vraiment réellement les regénérer ; c'est une très grande chose, car quand il mérite de réjouir une personne, il fait réellement vivre et subsister une âme d'Israël.
[Si'hat haRan 43]

-> Le fait de prodiguer de la charité (tsédaka) de tout cœur, amènera la personne à se réjouir.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Le fait de donner de bons conseils, t'apportera la joie.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

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-> Grâce à la joie, on mérite de découvrir de nouvelles explications de la Torah, car la joie constitue un récipient pour aspirer, attirer et recevoir grâce à elle des idées originales dans la Torah.
[Likouté Moharan - Torah 65,4]

-> Sous l'effet de la joie, le cœur s'épanouira.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Grâce à la joie, la compréhension de l'esprit augmentera.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

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-> Quand un homme s'examine et se juge vis-à-vis de toute chose qu'il accomplit, grâce à cela, il annule les jugements qui pèsent sur lui en haut, et il mérite de la sorte une immense allégresse, au point de danser de joie ; mais lorsqu'il y a un jugement, à D. ne plaise, il est alors difficile de danser.
[Likouté Moharan - Torah 169]

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-> La tristesse et l'humeur morose correspondent à la poussière de qui tombe sur le cœur du juif (ich Israëli), ce qui a pour effet que le cœur ne peut pas brûler et s'enthousiasmer pour Hachem.
Les vrais dirigeants de la génération soufflent avec leur esprit de sainteté, et dispersent la poussière qui est la mélancolie, du cœur d'Israël, et grâce à cela ils allument les cœurs d'Israël pour Hachem.

-> Le fait d'être proche des tsadikim réjouira le cœur.
[Séfer haMidot - Tristesse]

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-> On doit accomplir les mitsvot avec une joie si intense que l'homme ne voudra aucune récompense relative au monde à venir pour cette mitsva, mais Hachem lui donne l'occasion de réaliser une autre mitsva, ce qui constituera le salaire de la précédente, car il tire profit de la mitsva en elle-même.
[Likouté Moharan - Torah 5,1-2]

-> Grâce à la joie que l'individu éprouve à accomplir une mitsva, Hachem le couvrira de sa protection
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Le fait qu'un homme accomplisse une mitsva avec joie, sera un signe que son cœur est intègre avec son D.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Grâce au fait qu'on transpire en faveur d'une chose en rapport avec la sainteté, on accède à la joie.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 6]

-> Grâce à la joie de la mitsva, la sainteté est rendue parfaite, et on élève la vitalité et la sainteté qui sont dans les écorces (forces impures) ; c'est pourquoi lorsqu'on réalise la mitsva avec joie, on fait monter la Présence divine en dehors des écorces.

On doit s'éloigner énormément de la tristesse, car les écorces correspondent à la tristesse, et elles expriment la rigueur du jugement ; et quand la tristesse prend le dessus, cette situation relève de l'exil de la Présence divine qui est la joie d'Israël ; la suppression des écorces et l'élévation de la sainteté se font principalement grâce à la joie.
[Likouté Moharan - Torah 24,2]

-> Grâce à la joie ressentie durant les 3 fêtes de pèlerinage (chaloch régalim), on accède à une certaine compréhension de la Divinité.
Likouté Moharan - Torah 30,5]

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-> Celui qui prie avec joie, Hachem lui prodiguera des honneurs et réprimera ceux qui l'oppressent.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> C'est grâce à la joie que ta prière pénètrera jusque dans le palais du Roi.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Une prière dite avec joie sera douce et agréable auprès d'Hachem.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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+ La tristesse (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> La tristesse est très nuisible, et donne de la force au mauvais penchant ; c'est pourquoi l'homme doit se renforcer beaucoup pour réjouir son âme ... car le renforcement se fait principalement grâce à l'allégresse et à la joie, comme il est écrit : "la joie de D. est votre rempart".
[Likouté Moharan - Torah 72]

-> On doit toujours être joyeux, et servir D. avec joie. Et si parfois on chute de son niveau, on doit se renforcer en considérant les jours précédents, lorsque brillait sur l'homme quelque faible illumination, et il s'agrippera maintenant avec l'entrain et l'éclat qu'il possédait auparavant.
[Likouté Moharan - Torah 222]

-> L'essentiel est de se renforcer dans la joie par toutes sortes de conseils, car la tristesse est très nuisible, c'est pourquoi on doit tenter de toute sa force de s'éloigner et de chasser la tristesse de l'humeur morose, soit par le fait que l'homme recherchera et trouvera encore en lui des points positifs, soit grâce au fait qu' "Il ne m'a pas fait non-juif", ... et en général, il n'est pas possible de se réjouir si ce n'est par des sujets amusants et qui suscitent le rire, ... (de façon cashère).
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]

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-> C'est une grande mitsva d'être toujours joyeux.
On doit se renforcer beaucoup, de toutes ses forces, pour éloigner la tristesse et l'humeur morose, en étant uniquement joyeux, en permanence ; c'est un remède pour toutes sortes de maladies.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 24]

-> Dès que l'homme veut être un Ich casher, en commençant à entrer dans Sons service, alors immédiatement, c'est une grave faute d'éprouver de la tristesse, car Hachem déteste l'humeur morose et la tristesse.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]

-> On doit s'efforcer de transformer toute la tristesse et les inquiétudes en joie ... de trouver dans tous les ennuis, les souffrances et les soucis, quelque "élargissement", grâce auquel il peut inverser toute la mélancolie en joie, et ceci constitue l'essentiel de la perfection de la joie, quand on se renforce contre la mélancolie et la tristesse et qu'on les empoigne pour les amener à l'intérieur de la joie, malgré elles, c'est-à-dire qu'on les convertit en joie.

Acquérir la joie constitue quelque chose de plus difficile et de plus pénible que toutes les autres dévotions, c'est pourquoi on doit se contraindre de toutes ses forces, et par toutes sortes de conseils à être constamment joyeux ; et en général, il n'est pas possible d'éprouver la joie sans dire des sottises.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 23 - 24]

-> "L'homme a de quoi se réjouir du fait qu'il a mérité de faire partie de la semence d'Israël, qu'Il ne l'a pas fait non-juif.
Cette joie-là est sans aucun doute une joie merveilleuse sans limite, et qui ne souffre d'aucune confusion, du fait que c'est l'œuvre d'Hachem Lui-même, et il prendra l'habitude de déclarer par sa bouche et dans son cœur, avec une immense joie : "Béni soit notre D. qui nous a créés pour Sa gloire et nous a séparés de ceux qui sont dans l'erreur ...", et en cela, il pourra se réjouir toute sa vie, au cours de tout ce qu'il aura à traverser.
On doit aussi à plusieurs occasions se réjouir grâce à des sottises et à des mots d'humour ; devant les multiples ennuis de l'homme, que chacun supporte au niveau du corps, de l'âme et de l'argent, c'est la raison pour laquelle, en général, on ne peut se réjouir qu'à travers des sottises, en se rendant "fou" afin d'atteindre la joie, toute la vitalité du corps et de l'âme dépendant de cela.
Une grande unification est également réalisée en haut, grâce "à son esprit humoristique", autrement dit la joie.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 10 ; Si'hot haRan 20]

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-> On doit faire très attention à la tristesse et à la paresse, car la morsure du serpent est essentiellement la tristesse et la paresse, que D. nous en préserve.
[Likouté Moharan - Torah 189]

-> A cause de la tristesse, Hachem ne sera pas avec l'individu.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> A cause de l'affliction, les ennemis de l'individu se renforceront.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Celui qui est triste, s'attirera des souffrances.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Tout celui qui se laisse aller exagérément à sa peine, la douleur le poursuivra.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> En abimant la joie, l'individu sera accablé de maladies.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> L'individu devra se garder de la tristesse, afin de ne pas en venir au deuil, à D. ne plaise.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> La tristesse attirera l'humiliation.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> A cause de la tristesse, l'homme s'affaiblira.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> A cause de l'affliction, des douleurs au cœur se déclareront.
[Séfer haMidot - Tristesse]

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-> Grâce au chant et à la musique, tu atteindras la joie et l'enthousiasme sacré.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Les pas de danse et les mouvements que tu exécutes avec le corps, éveilleront en toi de la joie.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Les danses célébrées à l'occasion d'une mitsva ... de cette manière, il chasse les forces extérieures qui s'agrippent aux jambes, adoucit et annule tous les jugements, et il mérite de recevoir toutes les bénédictions, et cette ferveur des danses est "une combustion, d'odeur agréable à D." ; mais celui qui danse en étant enflammé par le mauvais penchant, ceci correspond au "feu étranger", et le vin qu'il a [pu] boire relève du vin enivrant, à partir duquel les forces extérieures ont une emprise.
Il en ressort que les danses de sainteté adoucissent les jugements, tout comme un rachat.
[Likouté Moharan - Torah 41]

[il y a aussi le principe : un mouvement extérieur influence notre intériorité (ex: je me force à sourire, je danse, ... et mon intérieur va être plus positif).]

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-> Un remède pour enrayer la tristesse : éprouver de la compassion envers les autres.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Vœux et dons [à la charité] apporteront la joie.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Grâce à la sainteté de la terre d'Israël, on mérite de supprimer la colère et la tristesse.
[Likouté Moharan - Torah 155]

-> En pénétrant dans la maison d'un non-juif, tu ressentiras de la tristesse.
[Séfer haMidot - Tristesse]

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-> La raison principale pour laquelle les gens sont éloignés de D. provient du fait qu'ils ne réfléchissent pas tranquillement au but du monde entier. Mais grâce à la joie, le cerveau est calme, et on peut réfléchir correctement, car la joie est le monde de la liberté.
C'est pourquoi, quand l'homme lie son esprit à la joie, il est alors libre et non en exil, et il peut diriger le cerveau et l'esprit comme bon lui ensemble, en réfléchissant posément sur la finalité de tous les sujets de ce monde, et grâce à cela il reviendra à D.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 10]

La confiance en Hachem, la émouna, la peur

+ La confiance en Hachem (par rabbi Na'hman de Breslev)

-> Grâce à la confiance en D., à savoir que l'homme considère et dirige uniquement son regard vers D. et met sa confiance en Lui, grâce à cela, il crée un récipient pour recevoir l'abondance, et il mérite que lui vienne cette abondance et la subsistance au moment et au temps adéquats.
[Likouté Moharan - Torah 76]

-> Les gens confiants de la génération correspondent aux organes de conception, car toutes les naissances et toutes les abondances sont drainées grâce à la confiance.
[Likouté Moharan - Torah 60,6-8]

-> Celui qui a confiance en D., ne craindra rien ni personne.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> L'individu qui place sa confiance en Hachem, Hachem le sauvera de tous les malheurs.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Grâce à sa confiance en D., l'homme s'épargnera les soucis.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Par le fait qu'il place sa confiance en D., l'homme ne requerra pas l'assistance d'autrui, et personne ne l'offensera.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Grâce à la confiance qu'un individu éprouve envers D., nulle honte ne viendra le saisir.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Celui qui a confiance en D., ses jours [sa durée de vie] ne seront pas écourtés.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Grâce à la confiance en D., la paix viendra.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Celui qui place sa confiance dans les non-juifs, ses biens seront livrés entre leurs mains.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

-> Celui qui se soumet devant D., n'éprouvera aucune frayeur, come s'il siégeait dans une forteresse.
[Séfer haMidot - anava]

-> La soumission devant D. fera disparaître le malheur et l'affliction.
[Séfer haMidot - tristesse]

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-> Grâce à la confiance qu'une personne témoigne à D., Hachem écoutera sa prière.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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-> Lorsqu'un homme réalise quelque chose avec conviction et trébuche contre quelque obstacle, qu'il soit assuré que Hachem le sauvera. Car c'est Lui-même [D.] qui a suscité l'obstacle, afin de tracer un chemin conquis pour ses enfants, à partir de cet obstacle, et qu'ils en soient préservés.
[Séfer haMidot - Bita'hon]

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+ La émouna (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Grâce à la émouna, l'homme sera apprécié d'Hachem, telle la femme de son époux.
[Séfer haMidot - Emouna]

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-> Grâce à la émouna, l'individu sera béni.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Grâce à la émouna, Hachem te pardonnera toutes tes fautes.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Grâce à la émouna, seront annulés les décrets rigoureux, que les nations fomentent à notre encontre.
[Séfer haMidot - Emouna]

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-> Lorsqu'une personne aura failli dans sa émouna, qu'il sache qu'on le juge là-haut.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Parfois, Hachem tourmentera l'homme et le frappera, mais sans l'affaiblir, cela afin d'éprouver sa foi.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> Les personnes de "petite foi" obtiendront difficilement des révélations dans la Torah.
[Séfer haMidot - Emouna]

-> La émouna constitue la perfection de toute chose. Et sans la émouna, tout est défectueux.
La perfection de la Torah qui est la connaissance est aussi uniquement obtenue par la émouna, car toute la Torah repose sur la émouna, car le principal c'est la émouna.
[Likouté Moharan - Torah 31,2]

-> Grâce à la émouna, les portes de la sainteté s'ouvrent.
[Likouté Moharan - Torah 57,8]

-> La émouna viendra grâce à la pratique de la charité.
[Séfer haMidot - Emouna]

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+ La peur (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> La peur suscitera l'obstacle [ou l'échec].
[Séfer haMidot - Peur (pa'had)]

-> Grâce à ta confiance en D., tu seras sauvé de la peur.
[Séfer haMidot - Peur (pa'had)]

-> Grâce à ta confiance en D., tu n'éprouveras aucune frayeur.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Si quelqu'un a peur, ce sera un signe que Hachem lui a caché Sa Face, et que des jugements rigoureux planent sur lui.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Si un homme éprouve une peur [subite et inexplicable], qu'il sache qu'un malheur vient de s'abattre sur son semblable.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Celui qui n'avoue pas ses fautes, sera saisi d'effroi.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Parfois, un homme éprouvera de la peur, avant de recevoir un bienfait.
[Séfer haMidot - Peur]

-> En pratiquant la tsédaka, tu élimineras le sentiment de la peur.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Le fait de se vanter de ses richesses, suscitera la peur.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Celui qui est effrayé, devra fredonner un air joyeux.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Le fait d'étudier la Torah à table au moment du repas, préservera de la peur.
[Séfer haMidot - Peur]

Les enfants seront stupides, si leur père est coléreux.
[rabbi Na'man de Breslev - Séfer haMidot - Enfants]

"Elle se lève la nuit et donne de la nourriture à sa maison" (vatakom béod laïla, vétiten téréf lévéta - Michlé 32,15).

On peut en tirer la leçon suivante :
Si une personne sent que c'est difficile de servir Hachem et qu'elle est éloignée de la Lumière Divine, comme ''la nuit'' où il fait obscur, et que malgré tout ''elle se lève'' dans le service Divin, alors, elle permet au flux de bénédiction de descendre : ''Elle donne de la nourriture à sa maison''.
[Niflaot 'Hadachot]

La téchouva – quelques beaux enseignements

+ La téchouva - quelques beaux enseignements (b'h) :

1°/ Faire téchouva = c'est reconstruire notre Temple personnel :

Tamouz et Av, les mois de deuil national, sont suivis par Elloul et Tichri, les mois de l'introspection et de la délivrance grâce à la téchouva.
Rabbi Yossef Dov Soloveitchik observe qu'en Tamouz et en Av, nous ne prenons pas seulement le deuil de la perte du Temple de Jérusalem, mais également de la perte du Temple en nous-même.
Chacun de nous est un sanctuaire en miniature, dans lequel la Présence Divine réside.
Lorsque nous fautons, nous devenons similaire à Névou'hadnétsar et Titus, en ce que nous chassons la Présence Divine et détruisons le sanctuaire miniature.

En traversant le processus de téchouva, au mois d'Elloul et de Tichri, nous devenons notre propre machia'h qui nous délivre, reconstruisant notre Temple personnel, et réintroduisant la Présence Divine en nous.
[rabbi Yossef Grossman]

[Une des questions à laquelle nous devrons tous répondre après notre mort est : "As-tu attendu la Délivrance?" (tsipita lichoua - guémara Shabbath 31a).
On peut le comprendre dans le sens, est-ce que malgré tes chutes spirituelles tu as toujours espéré en ton machia'h personnel, est-ce que tu as toujours fait téchouva? ]

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2°/ Protéger son état d'après téchouva :

Selon le Rambam (Hilkhot Téchouva 2,2), un composant de la téchouva pour celui qui a fauté, est de regretter et de cesser ses mauvais actions, "jusqu'à ce que Hachem puissent attester que le fauteur ne refautera plus jamais".
[au moment où l'on fait téchouva, notre conviction doit être tellement totale que si on nous présentait la même faute, on ne la referait pas.]

=> Pourquoi est-il si important qu'en plus de s'engager à ne plus répéter la faute, on doit se débarrasser du désir de répéter la faute?

Rabbi 'Haïm Chmoulévitch explique :
Un des effets négatifs de la faute est que celui qui faute développe en lui un nouveau désir et une attraction vers la faute, ce qu'il n'avait pas auparavant.
[une mitsva entraîne une mitsva, une faute entraîne une faute = une des conséquences d'avoir fauté est cette attirance à faire de nouveau cette faute]
Puisque cette puissante nouvelle envie, nous rend plus sujet à rechuter, il n'est pas suffisant pour le fauteur de revenir à la situation originale d'avant la faute. Mais plutôt, il faut mettre en place des protections supplémentaires (non nécessaires auparavant), afin de totalement se mettre à l'écart des situations qui donnent naissance à notre tentation [à cette faute].

Rabbi 'Haïm Chmoulévitch dit que c'est le sens de la guémara (Ména'hot 29b) :
Ce monde a été créé avec avec la lettre "hé" (ה), et le monde à venir a été créé avec la lettre "youd" (י).
Pourquoi ce monde a-t-il été créé par la lettre hé" (ה)?

La guémara répond :
"Un "hé" (ה) ressemble a un pavillon qui est ouvert en dessous. Ainsi, tout celui qui désire quitter [le fait de vivre dans ce monde selon la manière dont Hachem l'a demandé] et qui veut vivre un vie remplie de fautes, a la possibilité de le faire.
Pourquoi est-ce que la jambe gauche de la lettre "hé" (ה) [a un espace vide vers le haut] ...?
Afin que s'il souhaite retourner par la téchouva, il peut revenir par cette ouverture.
Pourquoi ne peut-il pas retourner par le biais de la même ouverture d'en dessous, par laquelle il est précédemment parti?
La réponse est qu'il ne réussira pas [en agissant ainsi]."

Le rav 'Haïm Chmoulévitch commente cette guémara :
Une fois qu'une personne a fauté, elle a créé une attirance pour cette faute.
Maintenant qu'elle a enraciné dans sa nature une envie pour cette faute, elle ne réussira pas sa téchouva en retournant seulement à son état d'origine, car il est nécessaire de mettre en place de nouvelles barrières de protection efficaces pour l'empêcher d'en arriver à fauter.
Cela est symbolisé par la jambe gauche du "hé" (ה), qui ressemble à une barrière.

[si on quitte la maison d'Hachem dans ce monde, on peut à tout moment y revenir, mais il faudra pour cela faire l'effort de la téchouva (passer par l'ouverture en haut de la jambe du "hé"), et ensuite il faudra des gardes fous pour nous protéger de rechuter (le bas de la jambe gauche du "hé").]

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3°/ Il est toujours possible de faire téchouva :

Bien que Hachem a endurci le cœur de Pharaon, en le rendant incapable de faire téchouva, Moché a envoyé des avertissements à Pharaon avant la plaie des sauterelles : "Jusqu'à quand refuseras-tu d'être humble devant moi?" (Bo 10,3)
=> Cela semble injuste! Comment Moché pouvait-il attendre un tel comportement de Pharaon, alors que celui-ci avait un cœur endurci par Hachem?

Rabbi Shimon Schwab dit qu'on peut déduire de là que bien que Hachem a endurci le cœur de Pharaon dans sa capacité à faire téchouva, Pharaon gardait sa capacité à se rendre humble.
Cette forme particulière de téchouva : la téchouva de l'humilité, est toujours acceptée.

Le Rambam liste différentes fautes pour lesquelles on ne peut pas faire téchouva.
Néanmoins, il y a un principe que : rien ne tient sur le chemin de la téchouva.
=> Comment résoudre cette apparente contradiction?

Tant que nous désirons rester sur le trône confortable de notre toute puissance (je fais ce que JE veux), on peut nous refuser la possibilité de faire téchouva pour certaines fautes.
Cependant, si on choisit de faire une "téchouva de l'humilité", de complétement se rendre humble devant Hachem, alors Hachem nous permet de faire téchouva même sur les fautes dont d'ordinaire le pardon n'est pas possible.

C'est pourquoi à Kippour, on se confesse ainsi : "je suis poussière dans ma vie, et à plus forte raison à ma mort. Voici, je suis devant Toi comme un récipient rempli de honte et d'humiliation" (basé sur la guémara Béra'hot 17a).

=> Ce principe est un grand confort pour chaque juif qui se tient en prière à Yom Kippour, sachant qu'il y aura toujours la téchouva de l'humilité, qui contient une promesse de pardon pour toute personne.
[si la Torah assure que cela était valable pour un racha comme Pharaon, à combien plus forte raison même pour le "pire" des juifs
(chaque juif restera toujours un enfant adoré d'Hachem)!]

-> On peut prolonger cette notion que l'humilité peut tout débloquer, par les paroles du Tiféret Chmouël :
"Un homme désirant réaliser une mitsva ou étudier la Torah, mais qu'il rencontre un obstacle lui rendant impossible de réaliser son désir, et qu'il en a le cœur brisé, alors Hachem Qui connaît les pensées et sonde les cœurs réalisera tout cela pour lui.
C'est-à-dire qu'il lui sera compté comme s'il avait accompli la mitsva et méritera même de ressentir les flux de sainteté qui en proviennent."

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-> Le 'Hida (Na'hal Kedomim - Bo) écrit qu'Hachem ne ferma même pas la porte du repentir devant Pharaon. Il explique ainsi le verset : "Va chez Pharaon car J'ai appesanti son cœur et le cœur de ses serviteurs" (Bo 10,1 - bo el Pharaon : ki ani ikhbadéti ét libo ...)
=> A priori cela est étonnant : en quoi le fait d'appesantir le cœur de Pharaon est-il une raison de venir chez lui?
Bien au contraire, cela aurait dû entrainer que Moché ne s'y rende pas puisqu'à cause de cela, il ne serait pas prêt à entendre de laisser sortir les Bné Israël d'Egypte.

Le 'Hida dit à ce propos avoir trouvé dans les manuscrits de rav Chlomo Astruc (contemporain du Riva et du Ran) que l'on peut expliquer le mot כי (Ki) employé ici pour dire "car", dans le sens de "bien que" (cf. "guéris mon âme bien que (Ki) j'ai péché" - Téhilim 41,5).
D'après cela, le verset se lit : "Viens chez Pharaon bien que J'ai appesanti son cœur" = car même Pharaon le racha pouvait se repentir.

Le 'Hida poursuit en expliquant pour le verset suivant est : "afin que tu racontes aux oreilles de ton fils et du fils de ton fils" (Bo 10,2) :
"Car cela aussi est un grand principe digne d'être raconté : comment Hachem a accompli un tel prodige de donner le libre arbitre à l'homme, lui permettant, s'il est méritant, de surmonter son mauvais penchant".

=> Dès lors, un raisonnement a fortiori s'impose : si même Pharaon avait le libre arbitre de faire ce qui est bien aux yeux d'Hachem, il est certain que chaque juif possède la force de s'éveiller à un repentir sincère, fût-il dans la situation la plus misérable, car il n'est cependant pas arrivé au niveau de Pharaon.

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4°/ La téchouva par amour :

-> La guémara (Yoma 86b) dit que lorsqu'une téchouva est motivée par l'amour d'Hachem (téchouva mé'aava), alors toutes les fautes volontaires sont transformées en mérites.
=> Est-il réaliste de penser que nous atteindrons un niveau si élevé?

Le Tiféret Israël (Taanit 4,8) répond que : oui.
Il écrit que c'est pour cette raison qu'à Yom Kippour le 'hazan mène la communauté avec des chansons mélodieuses dans la récitation de "acham'nou" (nous avons fauté).
Cela démontre notre confiance que nous nous sommes repentis par amour pour Hachem, et par le biais de cela toutes nos fautes sont considérées comme des mérites.

Cette espérance que nous soyons parvenu à une téchouva mé'aava, est aussi évidente dans la prière de Yéhi Ratson que nous disons le soir de Roch Hachana : "Que ce soit Ta volonté que nos mérites soient augmentés" (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 583,1).
En effet, comment pouvons-nous espérer que le peu de mérites que nous avons, se multiplient miraculeusement?
Rabbi Yossef Greenwald (Vayé'hi Yossef) répond que nous prions de mériter de faire téchouva par amour, et dans ce cas instantanément nos mérites se multiplieront, en conséquence de nos nombreuses fautes qui deviennent des mérites.

[en ce sens Yom Kippour démarre dans la crainte et la tristesse d'avoir autant fauté, mais progressivement cela se transforme en joie et mérite.
On en ressort tout propre et tout méritant, et cette bonté énorme d'Hachem doit nous booster à donner le meilleur de nous même durant l'année à venir.]

-> En plus de changer nos fautes en mérites, une téchouva par amour a d'autres avantages.
La guémara (Yoma 86a) dit que la téchouva seule n'expie pas complètement les fautes extrêmement grave, comme le 'hilloul Hachem ou les fautes punissables par karét ou mitat beit din.
Les commentateurs (Rif - Ein Yaakov Yoma 86 ; 'Hida - Midbar Kédémot Tof 18 ; Min'hat 'Hinoukh 364,35) notent que cela est vrai que si on fait une téchouva par crainte de la punition. Par contre, si on fait une téchouva par amour, alors une faute est immédiatement totalement pardonnée.
La raison à cela est qu'une fois que nos fautes sont transformées en mitsvot, il ne reste plus aucun résidu de la grave faute, qui aurait nécessité davantage de purification.

-> Une personne peut réaliser au maximum 248 mitsvot positives, mais le nombre de mitsvot que fait une personne qui fait téchouva par amour est un nombre plus important.
En effet, puisque les mitsvot négatives sont également comptées comme des "mitsvot supplémentaires" (ex: en faisant téchouva sur notre lachon ara, c'est comme si on avait fait la "mitsva" du lachon ara, de même avec la "mitsva" de la profanation du Shabbath, ...).
Cela explique pourquoi : "Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir" (guémara Béra'hot 34b), car les baalé téchouva ont de nombreuses "mitsvot supplémentaires" à leur actif.
['Hida - Pné David - Shoftim 7]

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5°/ Le pardon d'une brit, d'un mariage est-il supérieur à celui de Yom Kippour?

-> Il existe des moments particuliers dans la vie où toutes les fautes d'une personne lui sont pardonnées, comme c'est le cas lorsqu'une personne se marie ou bien assiste à une brit mila.
Selon certains de nos Sages (comme le Bné Yissa'har - Tichri 4, 7 ; le Even Israël 7:36,9), les fautes sont alors automatiquement pardonnées, sans aucune nécessité de notre part de faire téchouva.
Ils tirent une preuve de cela du midrach rapportant que Eliyahou haNavi a dit à Hachem qu'il refuse d'assister à une brit mila où participent des réchaïm. Hachem a répondu à sa demande en expiant leurs fautes à l'arrivée à la brit mila d'Eliyahou haNavi.
Par ailleurs, la source du pardon des fautes des mariés est dérivée du mariage d'Essav avec sa femme Ma'halat (cf. Rachi Vayichla'h 36,3 : "elle a été appelée Ma'halat parce que, lorsqu’elle s’est mariée [avec Essav], ses péchés lui ont été pardonnés").

Rabbi Shlomo Auerbach (Halikhot Shlomo - Yom Kippour 4,3) n'est pas d'accord.
Ces événements propices énumérés par nos Sages (brit, mariage) ne sont pas plus grands que le jour de Kippour lui-même, qui n'apporte une expiation que lorsqu'il est accompagné par une téchouva.
A son avis, Eliyahou haNavi n'était préoccupé que par la "zouhama" (la puanteur spirituelle) qui irradie d'un fauteur, laquelle Hachem a retirée à sa demande, mais pas la faute elle-même.

Au sujet du mariage, la preuve d'Essav peut être solutionnée à la lumière du midrach (Yalkout - Béréchit 116) qui rapporte qu'au moment de son mariage, Essav avait des pensées de téchouva.

L’humilité

+ L'humilité (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Grâce à l'humilité on arrive à se dévêtir de la matérialité, on s'inclut dans l'Infini, et l'homme sait que tous les événements de sa vie sont entièrement pour son bien, cet aspect est celui du monde à venir.
[Likouté Moharan - Torah 9-1]

-> Plus l'homme se diminue lui-même, plus il possède une force d'attraction importante, autrement dit il peut attirer la Présence Divine dans les mondes inférieurs, afin qu'Il réside avec nous, ce qui est la volonté de D. depuis le jour où Il créa le monde ; mais il peut aussi attirer les gens vers lui, pour les rapprocher de Son service ; également drainer des influx bénéfiques et des bénéfiques sur Israël.
[Likouté Moharan - Torah 70]

-> Grâce à l'humilité, la prière de l'individu sera agréée, et ce sera comme s'il avait présenté tous les sacrifices [qu'on offrait dans le Temple].
[Séfer haMidot - anava]

-> Celui qui se considère humblement, sa prière ne sera pas repoussée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui fait preuve de modestie, même lorsqu'il prie par la pensée, Hachem exaucera son souhait.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Grâce à l'humilité, l'individu allongera [le nombre de] ses jours.
[Séfer haMidot - anava]

-> Grâce à l'humilité, on ne se montrera pas pointilleux sur chacun des actes de l'individu.
[Séfer haMidot - anava]

-> Parfois, grâce au rabaissement qu'un homme s'impose ou que d'autre lui infligent, on annulera un décret de mort qui pesait sur lui.
[Séfer haMidot - anava]

-> Le jour où tu te fais petit [humble], ce même jour rajoutera force, puissance et élévation à la Sainteté d'en-Haut.
[Séfer haMidot - anava]

-> Le monde ne subsiste que grâce à celui qui se considère comme rien.
[Séfer haMidot - anava]

-> Grâce à l'humilité de la personne, la crainte de ses ennemis se dissipera.
[Séfer haMidot - anava]

-> Grâce à l'humilité, tu n'éprouveras aucune peur.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Grâce à l'humilité de la personne, querelle et souffrances disparaîtront.
[Séfer haMidot - anava]

-> L'humilité conduira à la grâce ('hen).
[Séfer haMidot - anava]

-> Grâce à l'humilité de l'individu, Hachem se souviendra de lui.
[Séfer haMidot - anava]

-> Grâce à l'humilité de la personne, Hachem réalisera ses désirs.
[Séfer haMidot - anava]

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-> Grâce à l'humilité, on mérite de se repentir, car le repentir (téchouva) est réalisé principalement grâce au fait que l'homme ressent sa bassesse et sa petitesse, ainsi que ses nombreux défauts, et il comprend qu'il lui convient certainement de supporter des mépris et des rougissements de honte [assimilés au fait de verser le sang], afin de se rapprocher de la Vérité, et ceci constitue l'essentiel du repentir.
[Likouté Moharan - Torah 8]

-> Selon la capacité de l'homme à briser son orgueil, ainsi parvient-il à la Torah ; et grâce à cela, il mérite de rapprocher de D. les gens éloignés, ce qui a pour effet de faire grandir et d'élever la gloire Divine.
Il rehausse la gloire à sa racine, et il accède à la crainte, et grâce à cela, cet homme mérite la paix domestique, la paix dans ses membres, et il accède ainsi à la prière, et par cela, il parvient à la paix globale, la paix dans tous les mondes.
[Likouté Moharan - Torah 5-8]

-> Lorsque tu t'aperçois que l'humilité s'est répandue dans le monde, attends-toi à la venue du machia'h.
[Séfer haMidot - anava]

-> Pour l'essentiel, la résurrection qui aura lieu dans l'avenir, à savoir que l'on revivra et qu'on se lèvera lors de la résurrection, ne concernera que l'humilité de chacun, autrement dit seule l'humilité de chacun sera revivifiée et se lèvera lors de la résurrection future.
Car l'essentiel du délice extraordinaire qui est la vie du monde à venir, l'homme ne peut le recevoir, si ce n'est par l'effacement et l'humilité authentique de chacun, c'est celui-là seul qui méritera de vivre et de recevoir le délice et la vie du monde à venir.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 72]

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-> Celui qui s'associe aux souffrances qu'Israël endure, et prie pour eux, parviendra à l'humilité.
[Séfer haMidot - anava]

-> La émouna amène à l'humilité envers D.
[Séfer haMidot - anava]

-> Une Ségoula pour engendrer une [grande] descendance : se faire petit.
[Séfer haMidot - anava]

L’orgueil

+ L'orgueil (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Un personnage orgueilleux : ses projets ne réussiront pas.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> L'orgueil sera un signe annonciateur de ruine ou de catastrophe, à D. ne plaise.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Lorsque l'homme a de l'orgueil c'est un signe qu'un malheur lui arrivera, que D. nous en préserve ; l'inverse est également vrai, lorsqu'il fait preuve d'humilité et d'effacement, il en viendra à de grands honneurs.
[Likouté Moharan - Torah 168]

-> Lorsque l'homme s'aperçoit que rien ne va pour lui, qu'il sache qu'il possède de l'orgueil ; il se repentira, il se rabaissera et il sera du niveau de "Quoi?", et alors à nouveau tout ira bien pour lui.
[Likouté Moharan - 2 tome - Torah 82]

-> A cause de l'orgueil vient la pauvreté.
[Likouté Moharan - Torah 8]

-> Celui qui éprouve de l'orgueil, Moi [Hachem] et lui ne pouvons cohabiter dans ce monde,
Même un faible vent le corrompt ; sa prière ne sera pas écoutée ; il ne trouvera pas de remède [à ses maux] ; il sera pauvre en Torah ; et son épouse l'humiliera.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> A cause de l'orgueil, l'individu sera saisi de frayeur.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> [Du Ciel,] on effraiera l'homme par des rêves, afin d'ôter un orgueil si profondément enfoui en lui, qu'il ne le soupçonne même pas.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Tout celui qui agit avec arrogance, sa sagesse et son esprit saint l'abandonneront.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Celui qui impose son autorité aux autres avec orgueil, Hachem éveillera contre lui des ennemis.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> A cause de l'orgueil, la famine surviendra dans le monde.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Le machia'h ne viendra que lorsque tout sentiment d'orgueil aura disparu de ce monde.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Le sentiment d'orgueil entravera la venue du machia'h et éconduira l'homme de ce monde.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> "Sois extrêmement humble" : car l'orgueil correspond aux 7 temples de l'idolâtrie, à cause desquels Israël fut exilé de sa terre, et c'est pour cela que nous ne sommes pas encore revenus sur notre terre, parce qu'on court après les honneurs à cause de l'orgueil.
[Likouté Moharan - Torah 11,7]

-> Parfois une femme ne pourra pas concevoir, parce qu'elle s'embellit en étant prétentieuse.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

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-> A cause de l'orgueil, l'individu faillira à sa foi.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Grâce à la foi (émouna), tu obtiendras la force de briser l'emprise de l'orgueil, et tu domineras ce défaut.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> A cause de l'orgueil, le cœur et les yeux de l'homme s'obstrueront, l'empêchant de contempler les merveilles [les actions] d'Hachem, pour parvenir à le craindre.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

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-> Un remède pour dissiper l'orgueil, donner la charité.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Un remède pour dissiper l'orgueil, s'associer aux souffrances d'Israël.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Un remède contre l'orgueil, que l'individu contemple les cieux.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Si un sentiment de prétention t'envahit, représente-toi l'apparence de ton père.
[Séfer haMidot - orgueil (gaava)]

-> Pour annuler l'orgueil qui est l'idolâtrie, le [remède] principal passe par le rapprochement auprès des tsadikim.
[Likouté Moharan - Torah 5]

-> Grâce à la sainteté de Shabbath, on accède vraiment à l'humilité, c'est-à-dire à voir sa bassesse, reconnaître l'importance d'Israël et se dévouer pour eux comme le fit Moché.
[Likouté Moharan - Torah 79]