On peut encore allumer la hanoukia jusqu’à que tous les passants aient disparu de la rue. Dans le langage de la Torah ont dit : "jusqu’à que soit fini le pied du marché" = c’est-a-dire jusqu’à que plus personne ne soit occupé a faire ses achats au marché ou dans les magasins.
On apprend de là que les lumières de Hanouca vont nous amener le machia'h qui nous ôtera les préoccupations bassement matérielles telle qu’aller faire ses courses, pour nous réserver à la Torah et aux mitsvot.
[Ben Ich 'Haï - (פניני המועדים - חנוכה) ]
Celui qui fait attention a accomplir la mitsva des lumières de Hanouca méritera de voir ses enfants devenir des sages et des érudits.
Car l’essentiel de la lumière divine qui se dévoile à Hanouca passe par les femmes. Et la femme se réjouit plus encore que son mari de voir son fils devenir un érudit en Torah.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Shabbath 23]
Na'hal (נחל) est le nom saint qui forme l’acrostiche des 3 derniers mots de la bénédiction : "léadlik ner 'Hanouca" (qui nous a ordonné d’allumer la lumière de 'Hanouca), il est également celui du verset : "notser 'hessed laalafim" (il conserve la bonté à la millième génération), il fait également allusion aux ‘Hachmonaïm en étant encore l’acrostiche du verset : "nafchénou 'hikta l'Hachem" (Notre âme met son attente en Hachem), car ils eurent confiance en Lui et en Sa délivrance espérèrent, pour cela ils furent sauvés.
Bien que la formulation de la bénédiction à l’allumage des lumières de Shabbat est : "léadlik ner shel Shabbat" (avec le mot "shel"), pour les nérot (bougies) de Hanouca on fera la bénédiction : "léadlik ner ‘Hanouca" sans dire le mot "shel", pour pouvoir penser au nom נחל (Na’hal) expliqué ci-dessus.
[Ben Ich 'Haï]
Roch Hachana qui tombe Shabbath
+ Roch Hachana qui tombe Shabbath :
-> Selon la guémara (Roch Hachana 29b), si Roch Hachana tombe un jour de semaine nous devons sonner le Shofar, mais un Shabbath nous ne devons pas le faire et uniquement le mentionner.
En effet, nos Sages ont préféré annuler cela de peur qu'une personne en vienne à porter un shofar dans le domaine publique en allant voir un expert pour qu'il lui apprenne à sonner.
-> Le rav Yéhochoua Alt note que : שבת (Shabbath) est l’acronyme de שבת במקום תרועה (le jour du Shabbat vaut à la place de la sonnerie - Shababth bim'kom téroua).
-> Selon nos Sages (guémara Baba Kama 28b), la Torah exempte celui qui est inévitablement empêché d'accomplir une mitsva.
Rabbi Bounim de Peschi'ha commente :
Peut-être la guémara nous dit que puisqu'une personne ne peut réaliser une mitsva, alors la Torah la réalise à sa place.
Lorsque Roch Hachana tombe un Shabbath, et que nous sommes empêchés d'accomplir la mitsva de sonner du Shofar, Hachem Lui-même sonne du Shofar pour nous.
Il le fait évidemment de la meilleure des manières possibles, avec toutes les intentions mystiques, afin que le peuple juif mérite une bonne année.
-> Dans la amida nous disons : "téka béshofar gadol lé'hérouténou" (sonne du grand shofar pour notre libération).
Le Razin déOraïta commente : "Car lorsque Hachem est celui qui sonne le shofar (tokéa), alors nous alors très certainement être témoin de la géoula chéléma (Délivrance totale).
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-> Lorsque nous sonnons du Shofar à Roch Hachana, cela perturbe le Satan, et il est ainsi empêché d'élever des accusations contre les juifs.
Que se passe-t-il à ce sujet lorsque Roch Hachana tombe un Shabbath, et qu'on ne sonne pas le Shofar?
- 1ere explication :
Après que Moché a reçu la Torah au Sinaï, le Satan est venu devant Hachem et a demandé : "Où est passée la Torah?" (guémara Shabbath 89a).
Comment le Satan pouvait-il poser une telle question? N'a-t-il pas été évident aux yeux de tous (même des créatures célestes) que Hachem a donné la Torah d'une manière spectaculaire au mont Sinaï?
Le Arizal répond qu'en effet le Satan n'était pas au courant de ce qui s'était passé.
Le don de la Torah a eu lieu un Shabbath, et pendant le Shabbath, Hachem jette le Satan et son entourage dans une abysse sombre. Pendant ce temps, ils ne sont pas au courant de ce qui se passe.
Ainsi, en se basant sur ces paroles du Arizal, il n'est pas nécessaire de sonner du Shofar un Roch Hachana qui tombe Shabbath dans le but de perturber le Satan, puisqu'il ne peut pas élever d'accusations le Shabbath.
[rabbi Yonathan Eibeshitz - Yaarot Dvach vol.2,drouch 1]
- 2e explication :
Le peuple juif a une double relation avec Hachem : nous sommes à la fois Ses serviteurs, et à la fois Ses enfants (im kévadim, im kaavadim).
Lorsque Roch Hachana tombe un jour de la semaine, notre relation en tant que serviteurs est dominante.
A Shabbath, cependant, notre relation en tant qu'enfants vient en tout premier plan.
Le midrach compare cela à un roi qui est en train de parler en privée à la reine. Si un servant interrompt la conversation, il serait mis immédiatement à mort. Cependant, si c'est le fils du roi qui l'approche à ce moment, il serait reçu avec chaleur.
A Shabbath, les juifs profitent d'une relation privée avec Hachem, et c'est d'ailleurs pourquoi un non-juif qui observe parfaitement Shabbath est passible de la mort (cf. guémara Sanhédrin 58b).
De même que le procureur royal aurait peur d'amener des accusations contre le fils du roi, de même le Satan craint de porter des accusations contre les juifs à Shabbath.
[rabbi Shlomo Kluger - 'Hokhmat Shlomo - Ora'h 'Haïm chap.592]
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-> Le Messekh 'Hokhma (Vayikra 23,2) enseigne :
La mitsva de sonner le Shofar a quelque chose d'unique par rapport à toutes les autres mitsvot : elle a des propriétés thérapeutiques, à savoir qu'elle enlève les fautes.
C'est comparable à un malade qui n'a pas la capacité de prendre ses médicaments pour des raisons indépendantes de sa volonté. Bien qu'il ne peut pas être blâmé de ne pas avoir pris ses médicaments, sa maladie reste. De même, sans le mérite du Shofar nos fautent restent.
Nous ne sonnons pas du Shofar un Roch Hachana qui tombe Shabbath, pour éviter qu'une personne en vienne par inadvertance à profaner Shabbath, en portant le Shofar dans le domaine public.
Nous témoignons ainsi que nous sommes prêts à renoncer à avoir nos fautes pardonnées, par notre désir de mettre un barrière de protection à la profanation du Shabbath.
En renonçant à l'incroyable force du Shofar, nous sommes prêts à renoncer à avoir une année pleine de succès et de bénédictions, tant que l'honneur d'Hachem peut être diminué par une profanation du Shabbath.
Ce sacrifice de soi est semblable à la Akédat Its'hak, et cela va nous générer les mêmes mérites que si nous avions effectivement sonné le Shofar.
-> Dans les Drachit Dvar Tzvi, nous trouvons une idée similaire :
Le fait de sonner le Shofar fait passer Hachem de Son Trône de Justice (Rigueur) à Son Trône de Miséricorde.
Malgré cet énorme bénéficie, nous en sonnons pas le Shofar lorsque Roch Hachana tombe un Shabbath, de peur que quelqu'un en vienne à oublier que c'est Shabbath, et qu'il porte dehors son Shofar.
Cela prouve que par nature nous sommes distraits et négligents.
C'est pourquoi nous demandons à Hachem de pardonner nos fautes, car si nous avons pu en venir à fauter cette année, c'était très certainement par oubli.
Il fait également remarquer que les initiales de : "Sonnez le Shofar à la nouvelle lune" (tik'ou ba'hodéch Shofar - תקעו בחדש שופר - Téhilim 81,4), forment le mot : Shabbath (שבת).
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-> "Sonnez le Shofar à l'apparition de la nouvelle lune, au moment fixé pour notre fête" (tik'ou ba'hodech Shofar, bakéssé léyom 'haguénou - Téhilim 81,4).
Les premières lettres de "תִּקְעוּ בַחֹדֶשׁ שׁוֹפָר" forment : Shabbath.
Une année où Roch Hachana tombe un Shabbat, le Shofar n'est pas dissimulé (bakéssé), car nous ne le soufflons pas ce jour-là. Nos Sages étaient préoccupés par le fait que quelqu'un puisse porter le shofar par inadvertance et profaner le Shabbath, et ils ont donc dit que nous devrions nous abstenir de le souffler (guémara Roch Hachanah 29b).
La question suivante a été posée : comment nos Sages ont-ils pu accepter de renoncer à cette importante mitsva, qui n'est accessible que le jour de Roch Hachana, au motif qu'un individu pourrait peut-être porter le shofar par inadvertance?
Le shofar est le conduit qui éveille la miséricorde d'Hachem. Au son du shofar, Hachem s'assoit sur son Trône de miséricorde. Il trouble le Satan, lorsqu'il nous voit faire la mitsva en soufflant dans le shofar tant de fois et de tant de manières, debout et assis (certains avant moussaf sont assis), au point qu'il n'est plus en mesure de nous poursuivre. De plus, il invoque le mérite de la Akédat Its'hak.
Certains répondent (Mésse'h 'Hokhma - Emor 23,24) que lorsque Hachem voit tout ce que nous sommes prêts à sacrifier, lui montrant à quel point nous apprécions le Shabbath, c'est un mérite encore plus grand. Nous sommes tellement préoccupés par l'honneur d'Hachem que nous ne voulons pas que Son précieux Shabbath soit profané.
[nous sommes conscients de la grandeur du Shofar (ex: faisant passer Hachem du Trône de rigueur à celui de la miséricorde), mais nous aimons tellement le Shabbath que nous sommes prêts à sacrifier cela. ]
D'autres (Sfat Emet - Roch Hachana 5652) disent que l'année où Roch Hachana tombe un jour de Shabbath, par le mérité de garder et d'honorer le Shabbath, le Shabbath lui-même plaide en notre faveur auprès d'Hachem pour qu'il nous donne un bon jugement. Si nous honorons le Shabbath comme il se doit, il suscitera la miséricorde d'Hachem à la place du shofar.
[rav David Ashear]
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-> Nos Sages (guémara Shabbath 12a) enseignent que si l'on vient visiter un malade pendant Shabbath, on devra dire : "le Shabbath, on n’implore pas mais la guérison est proche" (Shabbath hi milize’oq ouréfoua quérova lavo).
Rabbi Méir dit : "Le Shabbath a le pouvoir de t’amener la miséricorde".
Cela indique que la sainteté du Shabbath a la capacité d'amener le rétablissement d'un malade.
Lorsque Roch Hachana tombe à Shabbath, il n'y a pas besoin de sonner le Shofar, car le Shabbath en lui-même va éveiller la miséricorde Divine.
[rabbi de Zanz - Divré 'Haïm]
-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik) écrit :
Le son du Shofar rempli celui qui l'écoute de crainte et d'inquiétude, lui inspirant de faire téchouva.
Shabbath également créé ce sentiment de respect chez les gens. En ce sens, selon la guémara, à Shabbath même une personne ignorante a peur de mentir [de par la crainte particulière de ce jour].
Lorsque Roch Hachana tombe à Shabbath, il n'est pas besoin de sonner le Shofar, car le Shabbath a le même effet que le Shofar, il imprègne une personne de la criante et l'inspire à faire téchouva.
-> b'h, sur la notion de Shabbath & téchouva : https://todahm.com/2014/10/23/2110-2
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-> A Shabbath, il est interdit d'écrire. Cependant, le fait d'inscrire quelqu'un dans le Livre de la Vie, est considéré comme sauver une vie, et sauver une vie l'emporte sur le Shabbath.
Ainsi lorsque Roch Hachana tombe à Shabbath, il est permis uniquement d'inscrire pour la vie, puisque écrire pour la mort ne permet pas de profaner Shabbath, et est donc interdit.
La michna commence donc par les mots : "Lorsque le Yom Tov de Roch Hachana tombe un Shabbath" = car c'est réellement un Yom Tov (littéralement. un bon jour).
[le Beit Avraham, citant le Kédouchat Lévi]
-> Le Arizal explique que l'âme à 3 niveaux, qui sont dans l'ordre ascendant : le néfech, le roua'h et la néchama.
A Roch 'Hodech, une personne reçoit un supplément de néfech, à Yom Tov elle reçoit un supplément de roua'h, et à Shabbath elle reçoit un supplément de néchama (la néchama yétéra).
Lorsque Roch Hachana tombe un Shabbath, nous recevons donc les 3 suppléments d'âme en une seule fois : celui du Shabbath, celui de Yom Tov, et celui de Roch 'Hodech (Roch Hachana étant Roch 'Hodech de Tichri).
La michna commence par : "Lorsque le Yom Tov de Roch Hachana tombe un Shabbath". En effet, c'est un Yom Tov, un soruce de joie, lorsque Roch Hachana tombe un Shabbath, les 3 suppléments d'âmes coexistant ensembles.
[rabbi Elimélé'h de Lizensk]
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-> L'année où le premier jour de Tichré tombe un Shabbat, nous néoutons pas le son du shofar le premier jour de Roch Hachana, puisque les Chazal ont décrété que nous ne pouvons pas souffler dans le shofar le Shabbat (Roch Hachana 29b ; Rambam - Shofar 2,6). Pourtant, malgré l'absence de l'appel vibrant du shofar, le Roch Hachana à Chabbath a une force particulière.
-> Le rav Yaakov Ettlinger (auteur du Arou'h LaNer), nous fait part (dans son Min'hat Ani - paracha Haazinou) écrit :
Il a découvert qu'au fil des générations, chaque fois que Roch Hachana tombait un Shabbat, l'année en question était soit terrible, soit fantastique pour le peuple juif. Dans les deux cas, il ne s'agissait presque jamais d'une année sans histoire, quelque peu oubliable.
Le Rav Ettlinger donne plusieurs exemples dramatiques de cette thèse :
Les destructions des 2 Temples ont eu lieu au cours de ces années, tout comme d'autres tragédies nationales. En fait, la guémara elle-même (Roch Hachana 16b) déclare que dans "une année où le son de la tékia n'est pas entendu au début [à Roch Hachana], le son de la téroua [c'est-à-dire des lamentations] sera entendu à la fin".
Cela fait référence à de mauvaises nouvelles au cours d'une telle année.
D'autre part, poursuit-il, le jour original de Yom Kippour, où nous avons été pardonnés pour la faute du Veau d'or, était également une année de ce type. Cette année-là, nous avons également reçu l'ordre de construire le Michkan.
De même, Roch Hachana est tombé un Shabbat l'année où nous sommes entrés en terre d'Israël, avec des miracles.
Le Arou'h LaNer conclut : "Shabbath est l'épouse du peuple juif (midrach Béréchit rabba 11,8).
Lorsque Roch Hachana tombe un jour de Shabbath, nous ne soufflons pas dans le shofar parce que nous craignons que quelqu'un ne profane Shabbat pour apprendre à souffler dans le shofar.
Imaginez! À cause de la possibilité plutôt farfelue qu'un seul juif sur des millions profane Shabbath, nous refusons aux multitudes tous les mérites, le pouvoir et la valeur du shofar.
"Ces années-là, Shabbath lui-même vient à la défense du peuple juif et plaide notre cause, parce que nous entretenons avec lui une relation d'amour réciproque. Nous nous soucions tellement de lui que nous avons renoncé à notre arme la plus puissante pour obtenir une bonne année. Hachem entend ses cris et ses supplications, et nous pardonne grâce à lui. [pour s'assurer un respect du Shabbath, nous sommes prêts à sacrifier la sonnerie du Shofar, qui fait par exemple passer Hachem du Trône de rigueur à celui de miséricorde! ]
C'est pourquoi un Roch Hachana sans shofar apporte souvent les plus grandes bénédictions.
Cependant, si Shabbath a été blessé et maltraité, et qu'il n'y a pas de shofar pour nous apporter le pardon, Shabbath ne peut pas faire une présentation gagnante en notre nom, et l'année devient vraiment dangereuse".
=> Si nous traitons Shabbath comme une reine (Shabbath malkéta), elle défendra nos intérêts devant le Roi des rois (Hachem).
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-> b'h, voir également : Shabbath & Shofar = la puissance du Shabbath : https://todahm.com/2022/08/28/shabbath-shofar-la-puissance-du-shabbath
"Quand tu feras le dénombrement [ki tissa ét roch – littéralement: "Quand tu lèveras la tête"] des Bné Israël" (Ki Tissa 30, 12-15).
=> Pourquoi "compter" se dit ici "lever la tête"?
Le Avné Ezel nous explique que lorsqu’on compte des individus et qu’on les organise en un groupe uni, ils s’élèvent et deviennent plus importants. Le particulier qui n’est pas dénombré manque de valeur et n’a pas d’influence sur la vie communautaire.
En revanche, le particulier que l’on compte devient un membre à part entière de la communauté et a un impact sur le groupe. C’est la raison pour laquelle la Torah désigne le dénombrement par l’expression : "lever la tête".
Cependant, pour que l’impact de l’individu se traduise par une élévation de tout le groupe, il faut au préalable que ce premier "lève sa propre tête", en se rappelant constamment de ses défauts afin de les réparer (plutôt que de faire l'autruche).
C’est aussi le sens de notre verset : "Quand tu lèveras la tête des Bné Israël pour les dénombrer (lifkoudéhem - לִפְקֻדֵיהֶם )" = si tu veux leur "lever la tête" dans la voie du judaïsme, apprends-leur à "dénombrer" leurs défauts et ce qui leur manque (nifkad - נִפקָד).
Ainsi, lorsqu’Hachem ordonne à Moché de "lever la tête" des Bné Israël, Il demande de hausser leur niveau spirituel et de réorienter leurs priorités : les préoccupations matérielles ne doivent plus être le centre de leurs attentions. De ce fait, en "levant sa tête", le juif dévoile le "Moché" qui est en lui, celui à qui incombe l’élévation de la tête de l’ensemble du peuple juif.
En effet, le midrach Tan’houma sur notre paracha relate que Moché enseigna la Torah à tous les membres d’Israël et les éduqua aux mitsvot.
["lever la tête" = lève la tête des juifs pour qu'ils ne fassent plus l'autruche sur leurs défauts, axes d'amélioration.
Mais également "lever la tête" = qu'ils aient conscience de leurs qualités, des niveaux énormes qu'ils peuvent atteindre. En effet, les autres nations regardent ce monde avec une vision très matérialiste (vers le terrestre, vers le bas), tandis qu'un juif doit regarder Hachem au Ciel, doit voir plus haut que l'éphémère (la façade trompeuse de ce monde) et viser l'éternel, la Vérité (volonté d'Hachem).]
"Et toi, rapproche de toi Aharon ton frère" (Tétsavé 28,1)
-> Moché symbolise l'étude de la Torah. C'est lui qui l'a fait descendre sur terre.
Aharon, par contre, représente le service d'Hachem, à travers son travail dans le Michkan en tant que Cohen.
De nos jours où le Temple n'est actuellement plus présent, cela a été remplacé par la prière qui constitue le service du cœur.
Hachem vient signifier ici à Moché que certes l'étude de la Torah est fondamentale, c'est même la base. Mais pour être vraiment complète et parfaite, on doit y associer la prière et la dévotion qui renforce le lien de l'homme avec son Créateur.
Dans l'étude, c'est Hachem Qui s'adresse à l'homme. Dans la prière, c'est l'homme qui s'adresse à Hachem. Les deux sont indispensables. "Et toi (Moché), rapproche de toi Aharon ton frère".
[Ohr Chmouël]
"Vois, j’ai désigné expressément Bétsalel, fils d’Ouri, fils de 'Hour, de la Tribu de Yéhouda. Et je l’ai rempli d’une inspiration divine, d’habileté, de jugement, de science, et d’aptitude pour tous les arts" (Ki Tissa 31,2-3)
=> Bétsalel fut désigné par D. pour réaliser la tâche de construction du Michkan et de ses ustensiles. Pourquoi Bétsalel fut-il choisi?
On peut citer :
1°/ Lorsque Moché monta au Ciel pour recevoir la Torah, D. lui montra le Michkan et les ustensiles qu’Il désirait qu’on Lui construise. Lorsqu’Hachem apprit à Moché que la tâche de construction du Tabernacle et de la fabrication des ustensiles ne lui était pas attribuée, en raison de son rang de Roi, ce dernier demanda à D. qui allait donc construire le Michkan. Hachem prit alors le Livre d’Adam Harichone. Les noms de tous les rois, guides et prophètes jusqu’à la Résurrection des morts y étaient consignés.
Le nom "Bétsalel" était inscrit comme architecte du Michkan. Il était désigné pour cette tâche depuis la Création.
[midrach Chémot Rabba 40]
Ainsi, aucun dirigeant ne peut être responsable d’une communauté s’il n’a pas été préalablement désigné par le Ciel. [Midrach Leka’h Tov]
2°/ Bien que désigné par le Ciel, Hachem demanda à Moché si Bétsalel était digne à ses yeux. Moché lui répondit que s’il était digne aux yeux de D., il l’était certainement aux siens.
Lorsque Moché présenta plus tard Bétsalel au peuple, comme architecte du Michkan, il leur demanda à son tour s’ils acceptaient que Bétsalel soit celui qui construira le Michkan. Ils lui répondirent que s’il était digne aux yeux de D. et à ses yeux, il l’était aussi aux leurs. [guémara Bérakhot 55a]
3°/ Bien qu’âgé de 13 ans, lors de sa nomination (guémara Sanhédrin 69a), Betsalel possédait déjà une intelligence remarquable, car comme le disent nos Sages : "D. ne donne la Sagesse qu’à celui qui a de la sagesse" (guémara Béra'hot 55a).
4°/ Bétsalel savait comment combiner les lettres avec lesquelles les Cieux et la Terre ont été créés (guémara Béra'hot 55a).
Bétsalel connaissait le Chem Haméfourach (le Nom Ineffable) de 42 lettres, à l’aide duquel D. créa le Monde (42 - מ”ב : est formé des initiales de : מעשה בראשית [maassé béréchit – Création du Monde]).
Ainsi, en décomposant le nom Bétsalel (בְּצַלְאֵל) en: בצל (BéTsel - à l’ombre) אל (E-l [de] D.), on obtient l’allusion au Nom מ”ב , qui est formé des lettres situées après les lettres אל (soit ב après א et מ après ל) ["l’ombre" de אל]
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada].
Bétsalel doit son nom à sa sagesse. Quand Hachem dit à Moché: «Va demander à Bétsalel qu’il me fabrique un Michkan, une Arche (Aron - ארון) des ustensiles", Moché bouleversant l’ordre des mots, alla dire à Betsalel : "Fabrique pour Lui un Arche, des ustensiles et un Michkan".
Bétsalel remarqua : "Moché, notre Maître, l’usage veut qu’on construise d’abord une maison, puis qu’on y fasse entrer les ustensiles. Toi, tu me dis : Fais des ustensiles, et une Arche, et enfin un Michkan. Si je fais des ustensiles, où les mettrai-je? Hachem a demandé sans doute que je lui fasse un Tabernacle, puis une Arche et des ustensiles".
Moché lui répondit : "C’est peut-être parce que tu es à l’ombre (Bétsel בצל ) de D. (El אל ) que tu sais les choses"
[guémara Bérakhot 55a]
5°/ "Betsalel (בְּצַלְאֵל), fils d’Ouri (אורי), fils de ‘Hour (חור)" = de même que ‘Hour (חור), le fils de Myriam, la sœur de Moché, fit don de soi pour empêcher la faute du "Veau d’Or" (antithèse du Michkan), Bétsalel mit tout son cœur et toute son âme pour la construction du Tabernacle. [Likouté Si’hot]
Il était le fils de "Ma Lumière" (Ori - אורי) car il fit une "Demeure" pour Celui qui détient la Lumière (אור).
Il était le petit-fils de ‘Hour (חור) car il rendit libres (Béné ‘Hourin - בני חורין) les Bné Israël de la faute du "Veau d’Or" [grâce à la construction du Michkan]
[Ohr ha’Haïm haKadoch]
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-> b'h, également sur Bétsalel : https://todahm.com/2018/08/08/6885-2
Les 4 Shabbatot – les 4 parachiyot
+ Les 4 Shabbath :
-> Shabbath Shékalim : https://todahm.com/2022/03/18/shabbat-shekalim-un-jour-dabondance
-> Shabbath Za'hor : https://todahm.com/2022/03/14/shabbath-zakhor
-> Shabbath Para : https://todahm.com/2022/01/17/shabbath-para
-> Shabbath ha'Hodech : https://todahm.com/2015/03/27/shabbath-hahodech
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-> Chaque année, nous lisons 4 sections de la Torah, en plus des lectures publiques habituelles et qui sont échelonnées, une par une, sur 4 Shabbatot, avant Pourim jusqu’à l’approche du mois de Nissan.
Le Shabbath Para nous lisons la 3e de ces 4 parachiyot spéciales, instaurées par nos Sages entre le premier Adar et le premier Nissan [Michna Méguila 3, 4 - Choul’han Aroukh Ora’h ‘Haïm 685].
On peu réfléchir sur le sens de ces quatre sections supplémentaires : Shékalim (le don du Demi-Chékel pour
l’achat des sacrifices de la nouvelle année), Zakhor (l’extermination d’Amalek à proximité de Pourim), Para (la pureté d’Israël en vue du Korban Pessa’h), ha’Hodech (la fête de Pessa’h annoncée le premier Nissan).
1°/ Le Talmud de Jérusalem (Méguila 3,5) dit que les 4 parachiyot supplémentaires ne doivent pas nécessairement être lues au cours de 4 Shabbath consécutifs. Il peut y avoir interruption entre elles, excepté entre la 3e et la 4e section : Para et ha’Hodech.
La guémara y voit comme signe les "Quatre Coupes" de vin du Séder de Pessa’h pour lesquelles on ne fait pas, non plus, d’interruption entre la 3e et la 4e Coupe.
Sachant que les «Quatre Coupes» correspondent aux "Quatre Expressions" de la Délivrance d’Egypte (Véotséti : "Je vous sortirai" ; Vé'itsalti : "Je vous délivrerai" ; Véga'alti : "Je vous affranchirai" ; Vélaka’hti : "Et Je vous prendrai" – voir Vaéra 6,6-7), le Min'hat Ani établit le parallèle suivant :
a) Véotséti : Ce terme désigne l’arrêt des persécutions pour permettre aux Enfants d’Israël de "relever la tête". Parallèlement, la paracha de Shékalim commence par les mots "lorsque tu relèveras la têtes des Enfants d’Israël" [pour les dénombrer]
b) Vé'itsalti : Il s’agit là de la libération de l’esclavage, d’une délivrance physique.
Parallèlement, la Paracha de Zakhor nous rappelle le projet d’Amalek qui visait la disparition physique du Peuple d’Israël.
c) Véga'alti : Ce terme désigne la délivrance spirituelle des Enfants d’Israël enfoncés dans les quarante-neuf portes d’impureté.
Ainsi, la paracha de Para concerne-t-elle la pureté d’Israël.
d) Vélaka’hti : Il s’agit du 4e et ultime stade où D. élit le Peuple d’Israël en lui donnant la Torah.
Cette quatrième expression de délivrance est à mettre en parallèle avec la paracha de ha’Hodech, qui expose la première Mitsva donnée au peuple d’Israël [la sanctification du mois], prélude à leur acceptation de toutes les mitsvot.
=> Nous comprenons à présent la raison pour laquelle il ne peut pas y avoir d’interruption entre la 3e et la 4e paracha. En effet, la libération spirituelle, le rejet de l’impureté d’Egypte, doit être immédiatement suivie d’une progression vers le Bien véritable : L’attachement à D.
2°/ Selon le Kédouchat Lévi, les 4 parachiyot correspondent aux 4 lettres du Nom ineffable de D., ordonnées ainsi: ה־ו־ה־י
Le Imré Yossef fait noter que cette permutation correspond à celle du mois de Sivan, ce qui indique que le don de la Torah se prépare dès le Shabbath Shékalim.
3°/ Le don du demi-Shékel [la conscience d’être qu’une moitié] montre à chaque juif la nécessité de s’unir à son prochain [Shékalim]. L’union d’Israël confère au peuple juif les forces physiques et spirituelles permettant d’anéantir ses ennemis [Zakhor]. Avec la disparition d’Amalek, l’inspirateur des ennemis d’Israël, la source de l’impureté laisse place à un vent de pureté [Para].
Lorsqu’une telle élévation sera atteinte, sans la moindre attente, à l’instar de la proximité entre la 3e et 4e paracha, le monde sera réparé et connaîtra son renouvellement [Ha’hodech], comme il est dit : "La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil" (Yéchayahou 30,26).
[Tiféret Aaron]
4°/ Pour mériter le dévoilement du mois de Nissan [ha’Hodech], il faut annuler en soi les 3 mauvaises midot que sont : la jalousie [קנאה – kina] (dont la plus célèbre est celle des frères de Yossef pour qui la vente leur coûta "20 pièces d’argent") (Chékalim) – Le désir [תאוה – taava], contrairement à celui généré par le yétser hatov pour la Torah et les mitsvot, est le fruit du yétser ara [le Amalek en nous] qu’il nous faut combattre (Zakhor).
L’honneur [כבוד – kavod] que l’on bannit par un excès d’humilité auquel fait allusion à l’hysope, le petit arbre, que l’on mélangeait aux cendres de la Vache Rousse (Para).
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - le Pri Tsadik]
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+ Les quatre parachiyot :
-> Les 4 parachiyot (Shékalim, Za'hor, Para et ha'Hodech) nous rappellent de remplir les obligations de la saison. Shékalim est lu avant Roch 'Hodech Adar pour rappeler aux gens de faire don de leurs shékalim pour les korbanot, car les korbanot après Roch 'Hodech Nissan doivent être achetés avec de nouveaux shékalim (guémara Méguila 29a).
Za'hor est lu juste avant Pourim, car le thème principal de Pourim est l'éradication d'Amalek.
Para est lue juste après Pourim pour rappeler à ceux qui sont devenus impur de se purifier à temps pour le sacrifice (korban) de Pessa'h.
Ha'Hodech, qui contient les halakhot de Pessah, est lu juste avant ou le jour de Roch 'Hodech Nissan. [guémra Méguila 30a]
-> Mais il se passe quelque chose avec la lecture de ces 4 passage de la Torah qui va au-delà des objectifs pratiques.
Chacun de ces Shabbatot, enseigne rabbi Tsadok HaCohen (Ma'hachavot 'Harouts 7), correspond à l'une des lettres du nom d'Hachem.
Shékalim correspond au youd, Za'hor au premier hé, Para au vav et Ha'Hodech au hé final.
[ on a pu voir (ci-dessus) que le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Ki Tissa) donne le même enseignement, mais en alignant différemment les liens entre les 4 parachiyot et les lettres du nom d'Hachem. ]
-> Le rabbi de Rouzhin (cité par la Knesset Israël) disait que pendant les 4 Parachiot, chacun peut se sentir auprès de Hachem. Il expliquait que les 4 Parachiot représentent les quatre lettres du Saint Nom de Hachem. A chaque Paracha, une lettre est illuminée.
Durant ce temps, si une personne se purifie et se sanctifie, elle devient un réceptacle pour Hachem afin qu’il puisse reposer Sa Chekhinah.
-> Le rabbi de Rouzhin ajoutait que l’influence de Roch Hachana commence pendant les 4 Parachiot.
-> "Car la main est sur le trône de D. (עַל-כֵּס יָהּ - al késs ya) : Hachem entretient une guerre contre Amalek, de génération en génération" (Béchala'h 17,16)
Rachi commente : Moché désigne le trône sous une forme abrégée : késs (כֵּס), et il emploie le Nom Divin de 2 lettres (ya - יָהּ) au lieu du Nom complet (יהוָה).
Cela nous enseigne que le Nom et le Trône de D. ne sont pas complets tant que subsiste Amalek.
Nous avons : Shékalim correspond au youd, Za'hor (Shabbath avant Pourim) au premier hé.
Ainsi : "Hachem jure par Son nom qui n'est que youd et hé" (ya - יָהּ) qu'Il fera la guerre à Amalek, car Son nom n'est pas complet à cause d'Amalek.
Après Pourim, lorsque Amalek est effacé, le nom d'Hachem est complété, car Para et Ha'Hodech restaurent le vav et le hé final.
A partir de là, nous comprenons que les quatre parachiyot ne sont pas des lectures aléatoires, même si c'est à des fins pratiques, mais qu'elles guident plutôt le processus spirituel profond de la transformation d'Adar et de Nissan.
Dans Shékalim, nous entrons en contact avec l'essence de l'âme juive qui est une étincelle de la bonté Divine ; dans Za'hor, nous apprenons qu'Hachem défend même les juifs les plus fauteurs contre Amalek à cause de cette étincelle centrale (à la différence des non-juifs, tout juif a une partie Divine qui reste toujours pure, à partir de laquelle il peut toujours se reconstruire) ; dans Para, Hachem nous purifie, parce que cette étincelle fait de nous Ses enfants ; et dans Ha'Hodeh, nous sommes rajeunis et renouvelés, prêts à entrer dans Pessah.
[d'après rav Moché Wolfson]
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-> Rabbi Pin'has de Koritz explique pourquoi de nombreuses personnes se réfèrent à ces 4 Shabbath comme "di goutta (les bons) Shabbath".
Le ohr haganouz (la lumière spirituelle originelle mis à la Création), Hachem l'a ensuite cachée dans la Torah.
Comme nous prenons un séfer Torah supplémentaire pour les lectures additionnelles (Shékalim, Za'hor, ...), il y a davatange de ohr haganouz disponible les Shabbath des 4 parachiyot.
En s'endeuillant de l'absence du Temple, c'est un signe qu'on apprécie de servir Hachem.
Si l'on se languit vraiment d'être connecté à la spiritualité, alors on va certainement prendre le deuil de la perte du Temple et aspirer à la venue du machia'h, le moment où il nous sera alors pleinement possible de le servir et être proche d'Hachem, sans en être entravé par le yétser ara, par ceux qui cherchent à nous détruire, ...
[rav Aharon Kotler]
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-> Lorsque nous prenons le deuil de Jérusalem, est-ce que nous nous endeuillons pour l'inconfort résultant de l'exil ou bien pour les bénéfices matériels que la reconstruction du Temple nous apporterait?
Le 'Hatam Sofer compare cela à un enfant qui a perdu l'ensemble de sa famille, ses biens, ... et lorsque les gens viennent pour le consoler, ils l'entendent pleurer sur le fait qu'il a perdu un jouet.
De même, est-ce que nous réalisons que sans le Temple il nous manque notre source de vie, d'où provenait toute notre spiritualité, sainteté, ...? Ou bien sommes-nous comme cet enfant pleurant pour un petit jouet matériel, plutôt que d'être adulte juif et de supplier Hachem pour ce qui est le principal?
-> Au-delà de cette motivation spirituelle, le niveau d'attente supérieur est pour le bien d'Hachem.
Le Chla haKadoch cite le rav Shlomo Alkabets (auteur du Lé'ha Dodi), qui une nuit d'étude de Shavouot avec e Beit Yossef, ont entendu une voix du Ciel. L'idée rapportée est que si nous pouvions imaginer une goutte d'eau dans l'océan de la douleur ressentie par la Présence Divine pendant l'exil (suite à nos fautes), il nous serait impossible que le bonheur entre dans nos coeurs et nos bouches ne sauraient sourire.
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-> Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, le rav de Jérusalem, vivait dans une maison sans peinture.
Il y en avait qui remettaient cela en question, particulièrement parce qu'il semblait inapproprié pour une personne de sa stature de vivre comme cela.
Le rav Sonnenfeld disait : "Lorsque je regarde par ma fenêtre, je peux voir le Kotel et la zone où se trouvait autrefois le Temple. Comment puis-je vivre dans une maison qui est achevée alors que la maison d'Hachem est incomplète?"
-> Le rav Yéhochouva Leib Diskin, le rav de Jérusalem, vivait proche du Kotel, mais il n'y est jamais allé une seule fois.
Certains disent que c'est parce qu'il était préoccupé par l'opinion que le Kotel est un mur du Temple, et ainsi il n'osé pas s'en approcher.
Le rav Moché Sternbuch a dit qu'il a reçu une kabbala que la réelle raison est que le rav Yéhochoua Diskin se sentait incapable de tolérer le fait d'aller dans un endroit aussi proche du Temple, qui s'est tenu autrefois là, et de le voir ainsi dans sa destruction.
En fait, il a été rapporté qu'une fois le rav Diskin a effectivement essayé de se rendre au Kotel, la première fois qu'il est allé à Jérusalem, mais il a dû s'arrêter en chemin.
Il a dit que penser à l'agonie de la Présence Divine le rendait si émotif qu'il sentait que c'était dangereux pour sa santé.
Pourquoi le machia’h ne vient-il pas?
+ Pourquoi le machia'h ne vient-il pas?
-> Selon le 'Hidouché haRim (Sia'h Sarfé Kodech - vol.2, 176), il se peut que notre exil dure si longtemps car c'est agréable à Hachem lorsque les juifs étudient la Torah même quand ils ont de très nombreux problèmes et que gagner sa vie est si difficile.
-> Le Shomer Emounim (maamar ha'bita'hon vé'hischazout 10) dit que la raison de cet long exil ... est parce que Hachem aspire et attend impatiemment que tous les juifs retournent à Lui peu importe à quel point ils ont pu tomber.
-> Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz (1854-1926) était à Vienne, il a été impressionné par un certain garçon qui étudiait la Torah avec passion pendant des heures le jour du Shabbath.
Voulant en savoir plus, le rav lui a parlé.
Le garçon lui a rapporté qu'il avait été engagé dans l'armée, et il a ajouté : "Généralement, les soldats sont forcés de profaner le Shabbath. J'ai parlé au chef de mon peloton et j'ai demandé d'avoir mon Shabbath de libre, en échange du fait de travailler des heures supplémentaires pendant la semaine.
Cela a été un miracle qu'il accepte ma requête. Afin de payer en retour Hachem pour cela, j'essaie de faire que tout mon Shabbath soit saint pour Hachem, en m'immergeant dans la Torah".
Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz répétait ce récit, il ajoutait : "Qui sait si cette Torah n'empêche pas la construction du Temple?"
[évidemment que l'on doit s'analyser et tout faire pour constamment s'améliorer pour contribuer à la venue du machia'h. (en plus d'attendre impatiemment sa venue)
Mais d'un autre côté, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt se dire que s'il n'est pas encore venu c'est pas parce qu'on est nul, mais au contraire car Hachem adore tout particulièrement notre étude, nos mitsvot, qui sont faites dans un contexte d'une obscurité spirituelle importante.
Cela doit nous booster à encore davantage apporter de la joie, du plaisir à notre papa Hachem!]
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-> b'h, issu du dvar Torah : L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation