Aux délices de la Torah

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"Ne laisse pas vivre une sorcière" (Michpatim 22,17)

-> En réalité, la sorcellerie ne peut faire aucun mal à moins que la Providence n'ait décidé que la personne devait le subir de toute façon.
Si une personne est méritante, la sorcellerie ne peut avoir d'effet sur elle.
Cependant, la Torah condamne la sorcellerie, elle amène le mal sur un homme avant le temps décrété et transgresse ainsi la volonté Divine.
[...]

Selon le Rambam, quiconque croit en ces pratiques, les juge efficaces et porteuses de sagesse mais s'en abstient parce que la Torah les interdit, manque d'intelligence. Un homme réellement sage comprend et sait qu'elles ne valent strictement rien.
La Torah les interdit seulement pour que les gens ne perdent pas le temps qu'ils pourraient consacrer à la poursuite de bénéfices spirituels ...

Selon le Ménorat haMaor, si un homme perd son temps à ces sottises, il perd la foi en Hachem. Ces forces ont alors prise sur lui et peuvent le nuire, non parce qu'elles sont réellement efficaces, mais à cause de sa faute.
Un homme perdant la foi en D. éprouve des craintes, et ce sont elles qui peuvent lui causer du tort.
Voilà pourquoi ces pratiques n'ont absolument aucun effet sur un homme réellement juste.
[...]

La guémara (Sanhédrin 67b) rapporte qu'un sorcier essaya un jour de prendre de la terre sous les pieds de rabbi 'Hanina afin de lui jeter un sort.

Rabbi 'Hanina dit : "Si tu y arrives, fais ce que tu voudras.
Mais la Torah dit : "Il n'y a nul autre que Lui" (Dévarim 4,39). Il n'est pas d'homme qui puisse faire du mal à un autre même si les 2 sont voisins. Si Hachem aime un individu, personne ne parviendra à lui causer de tort. Si tu réussis à me nuire, c'est par l'effet d'un décret divin et non par ton pouvoir."

Rabbi 'Hanina était un tsadik parfait et pouvait donc avoir foi en Hachem et ne craindre aucun mal.
[...]

Chimon ben Chéta'h pendit 80 sorcières à Ashkélon.
Il fit alors 3 choses contraires contraires à la loi juive :
1°/ il les tua par pendaison, tandis que la peine prescrite pour la sorcellerie est la lapidation ;
2°/ lorsque la pendaison est requise, la loi juive permet qu'elle soit appliquée aux hommes mais pas aux femmes : pendre une femme n'est pas convenable.
3°/ Le Sanhédrin ne doit pas mettre à mort plus d'une personne par jour. Ici, 80 femmes ont été pendues en une seule fois.

=> Ceci nous montre que les sorciers doivent être éliminés aussitôt que possible. [Imré Noam ; Panéa'h Raza]

La peine prescrite pour la sorcellerie est plus sévère que celle requise pour les autre péchés.
Pour les délits autres que la sorcellerie, si le Sanhédrin ne condamne pas à mort le coupable, il a négligé le commandement positif : "Tu élimeras le mal du milieu de toi" (Dévarim 13,6), mais il n'aura pas transgressé de commandement négatif.
Par contre, si le tribunal n'exécute pas un sorcier ou une sorcière, il aura transgressé le commandement négatif : "Ne laisse pas vivre une sorcière" (Michpatim 22,17).

[Méam Loez - Michpatim 22,17]

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-> La sorcière, tu ne la laisseras point vivre" (מְכַשֵּׁפָה לֹא תְחַיֶּה - Michpatim 22,17)

-> "Pourquoi les sorcières sont appelée Méchashéfot (מְכַשֵּׁפָות)? car elles renient (Mach’hish - מכחיש) la cour céleste" [guémara Sanhédrin 67b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Il faut comprendre de cette guémara que l’essence de la sorcellerie est de renier la cour céleste mais pas de renier le Créateur du Monde. La force de la sorcellerie vient aussi de la Volonté Divine et ne combat pas la toute puissance d’Hachem.
Il nous faut comprendre qu’à la création du monde, Hachem a placé des Mémounim, des anges préposés à chaque création. Ces anges s'étaeint purs et ne faisait que la volonté du Créateur. Quand Adam Harishone à fauté avec l’arbre du bien et du mal, il a mélangé ces deux concepts et c’est à cause de cette faute, dont les répercutions se sont ressenties dans toute la création, qu’a commencé à régner une nouvelle force, celle de la Sitra A’hara (l’autre coté, le Yetser Hara). Et cette force du mal est du niveau de ces préposés (évidement pas du tout de celle d’Hachem) c’est pour ça qu’elle parvient à détourner leurs forces. Elle détourne donc la fonction première des ces anges préposés, qui sont la cour céleste, mais ne contredit pas du tout la source et la provenance de leur puissance qui est le Créateur lui-même.
C’est aussi pour cela, au fur et à mesure que nous nous approchons de la venue de machia’h, et que la Sitra A’hara perd de pus en plus de ses forces, que la sorcellerie tend à disparaître ainsi que l’action visible des démons.

"Le plus grand trésor des vivants sont les prières que les défunts disent pour eux."

[Méam Loez - Michpatim 22,5]

"Qui frappe un homme et le tue sera mis à mort.
S'il n'avait pas l'intention de tuer [sa victime] mais que D. l'a occasionné, Je désignerai pour toi un endroit où [le meurtrier] pourra trouver refuge" (Michpatim 21,12-13)

=> Si l'homicide n'avait nulle intention de tuer la victime, pourquoi Hachem provoque-t-Il des événements conduisant à la mort d'un innocent?

-> Admettons que 2 hommes aient commis un crime.
Le 1er est coupable d'un meurtre (homicide volontaire) sans témoins.
Le 2e a été tué involontairement, sans témoin non plus.
Puisque le tribunal ne peut imposer de peine en l'absence de témoins oculaires, le 1er meurtrier n'est pas exécuté et le second n'est pas exilé.

On pourrait penser que tous 2 échapperont à la punition.
La Torah nous apprend donc que Hachem organisera les circonstances nécessaires à leur châtiment.
[Par exemple,] Il peut les faire se rencontrer dans un hôtel : le meurtrier (intentionnel) est assis sous une échelle que gravit le criminel involontaire. Hachem fait que ce dernier tombe accidentellement de l'échelle et s'abatte sur le meurtrier, le tuant ainsi en présence de témoins.

De cette façon, tous 2 reçoivent le châtiment qu'ils méritent : le meurtrier (volontaire) est tué tandis que le criminel involontaire reçoit sa peine d'exil appropriée.
La justice Divine s'est donc accomplie.
=> La Torah dit donc littéralement : "Hachem a amené [la victime] dans la main [du meurtrier involontaire]" = puisque la victime mérite la mort, Hachem la suscite de cette manière.

Le roi Salomon dit : "Certains sont emportés [du monde] sans jugement" (Michlé 13,23)
Dans certains cas, un homme peut être exécuté pour un crime sans condamnation formelle au tribunal.
Nous voyons un homme apparemment innocent tué par accident ; c'est que Hachem le punit pour un meurtre passé.
Cet acte ayant été perpétré sans témoins, le coupable n'a que momentanément échappé à la punition. Hachem finit [toujours] par châtier le crime au moment qu'Il choisit.

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=> On pourrait s'interroger : l'homicide involontaire mérite dès lors 2 peines d'exil : l'une pour sa 1ere victime et l'autre pour l'accident plus récent. Pourquoi le laisser s'en tirer avec une seule?

En réalité, le meurtrier ne mérite pas de peine pour le 2e accident .
Sa victime méritait d'être tuée de toute façon pour le meurtre qu'il a perpétré.
Etant donné qu'il n'y avait pas de témoins et que personne n'était peut-être même au courant, l'assassin ne pouvait être exécuté par la justice humaine.
Etant donné que nous ne savons rien de cela, nous condamnons le meurtrier involontaire à l'exil.
Toutefois, Hachem sait qu'il n'est pas puni pour ce crime mais pour le précédent.
[...]

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La loi exige que le meurtrier involontaire demeure dans une ville de refuge jusqu'à la mort du Cohen Gadol. Il lui est interdit de la quitter avant.
["le meurtrier [involontaire] ... [sera conduit] à la ville de refuge ... et il y demeurera jusqu'à la mort du Cohen Gadol" (Massé 35,25)]

=> Cette loi peut sembler très difficile à comprendre car les peines pour un même crime peuvent donc varier considérablement.
En effet, un coupable d'homicide involontaire peut être exilé pour plus de 50 ans jusqu'à la mort du Cohen Gadol tandis qu'un autre peut ne rester dans la ville de refuge que quelques jours avant que survienne la mort du Cohen Gadol. Et pourtant, tous les 2 ont commis le même crime!

La peine réservée au meurtrier (homicide volontaire) étant identique pour tous, il devrait y avoir une sentence d'exil invariable pour les homicides involontaires.

Il existe une différence importance entre un crime accidentel et un meurtre.
Tous les homicides volontaires sont semblables et leurs peines égales.
Le meurtre a été commis intentionnellement mais le tribunal n'a pas les moyens de déterminer l'étendue de la responsabilité du coupable.

Par contre, dans le cas d'un homicide involontaire, les circonstances ne sont pas toujours les mêmes. Parfois, un accident frôle l'acte intentionnel alors que parfois il était absolument inévitable ...

Hachem sait peser les actes et examiner les pensées et les motifs de chacun. De ce fait, Il juge chaque individu comme il le mérite.
S'il n'y avait pas de négligence dans son acte, Hachem le provoque peu avant la mort du Cohen Gadol, infligeant ainsi au coupable une peine courte.
S'il s'agissait d'une négligence, Hachem peut faire que l'homicide se produise juste après la mort du Cohen Gadol, de ce fait le coupable devra attendre très longtemps la mort du Cohen Gadol prochain.
Dans ce cas, la peine est donc plus sévère.

Si un individu commet un crime involontaire sans témoins, le tribunal ne peut le condamner. Hachem fait alors en sorte qu'il tombe sur une meurtrier et le tue en présence de témoins, et ce longtemps avant la mort du Cohen Gadol.
La durée de son exil sera alors si longue que cela est compté comme une double peine.

[compilation issue du Méam Loez - Michpatim 21,6 & 13]

La gravité de blesser autrui

+ La gravité de blesser autrui :

-> La guémara (Kétoubot 62b) nous rapporte une histoire tragique sur la peine éprouvée par une femme :
"Le Amora rav Ra'houmi étudiait la Torah à la yéchiva de Rabba de la ville de Mé'hoza.
Avec l'accord de sa femme, rav Ra'houmi étudiait toute l'année et ne rentrait à la maison que la veille de Yom Kippour.

Une année, la veille de Kippour, rav Ra'houmi était plongé dans son étude et il tarda à prendre la route.
Sa femme l'attendait impatiemment et se disait : "Il va arriver maintenant ... Il va arriver maintenant ..."
Mais il n'arriva pas. Elle s'en affligea et versa une larme.

Rav Ra'houmi étudiait au même moment dans les combles du Beth haMikdach lorsque soudain, le sol s'écroula sous ses pieds et ils mourut."

-> Le rav 'Haïm Volozhin nous enseigne dans son livre Si'hot Moussar (chap.74, p.328) :
"Nous apprenons de là que le châtiment d'une faute envers son prochain n'est pas forcément "la restauration de la justice" pour la personne blessée, car dans le cas précipité, la punition s'est appliquée aussi à la femme En effet, c'est elle qui a le plus souffert.
Si pour un retard de son mari, elle a versé une larme, combien de larmes a-t-elle dû verser en apprenant sa mort.

=> L'offense entre les personnes est comparable à un feu dévorant. Tout celui qui mettrait sa main se brûlerait, et cela non pas en tant que punition, mais parce que telle est la réalité."

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-> A ce sujet, le rav Eliézer Papo (Orot Ayalim p.58) dit :
"Il est difficile de s'imaginer jusqu'où peut aller la peine des femmes, qui comme nous le savons pleurent facilement.
Nous pouvons l'apprendre de cette histoire tragique dans laquelle l'homme n'avait même pas agi intentionnellement.

Que dire donc de ces hommes qui sèment la terreur dans leurs foyers? Ils recevront certainement un châtiment que ce soit au niveau de leur corps, de leurs biens ou de leur personne."

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+ Nécessité à ne pas suivre notre tendance naturelle à blesser celui qui nous blesse :

-> "Prenez garde à ne pas heurter l'honneur de vos semblables, et grâce à cela vous mériterez le monde futur."
[rabbi Eliézer - guémara Béra'hot 28b]

-> "Celui qui se préserve de l'interdiction de ne pas offenser son prochain (onaat dévarim) méritera la vie, la bénédiction et les honneurs"
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva Chla'h]

-> "Celui qui prend garde à ne pas causer de peine à son prochain reçoit une aide Divine particulière.
Ses volontés profondes sont exaucées, il mérite d'engendrer des fils saints.
Mesure pour mesure, comme il s'efforce de ne pas faire de mal à son prochain et compatit aussi à sa souffrance, il mérite des enfants bénis, qui n'engendreront aucun mal à autrui."
[Ménorat haMaor - 58 ; Tokhé'hat 'Haïm chap.3]

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-> "3 catégories d'individus sont aimées d'Hachem : celui qui se préserve de la colère, celui qui se préserve de l'ivresse et celui qui surpasse ses mauvais traits de caractère"
[guémara Pessa'him 113b]

[ex: en se retenant de notre naturalité humaine à humilier autrui, de réagir à une offense, ... nous entraînons le fait d'être davantage aimés par Hachem!]

-> "Le monde ne tient que grâce à celui qui est capable de se refréner au moment d'une dispute"
[guémara 'Houlin 89a]

-> "Tout celui qui est capable de dépasser ses mauvais traits de caractère a le mérite que ses fautes lui soient pardonnés"
[guémara Roch Hachana 17a]

Rachi commente : "Celui qui est capable de dépasser ses mauvais traits de caractère et n'est pas pointilleux sur le mal qu'on lui fait mérite que ses fautes lui soient pardonnées.
La stricte justice ne s'appliquera pas à lui de la même manière qu'il a été capable d'outrepasser sa tendance naturelle".

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-> Il est bon de garder à l'esprit que le fait de refréner nos réactions au moment d'une offense constitue une expiation de nos fautes plus grande encore que celle de Yom Kippour.
[Chla Hakadoch - Chaar haOtiyot - 200]

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Source : d'après l'art de la vie à 2 du rav Fanger (p.179-180)

"Il [Hachem] paiera les frais de guérison" (vérapo yérapé - Michpatim 21,19)

Selon la guémara (Baba Kama 85a) : "Ceci nous enseigne que le médecin est autorisé à guérir".

=> Si tel est le cas, comment comprendre l'affirmation de nos Sages : "Le meilleur des médecins est digne du guéhinam" (tov chébérofim léGuéhinam)?

-> Rachi (sur la guémara) donne 2 explications : parfois le médecin refuse de traiter des patients parce qu'ils sont trop pauvres, et également il peut entraîner accidentellement la mort du patient.

-> Le Maharcha suggère que le médecin qui se considère comme : "le meilleur des médecins" sera réticent à demander l'avis, les conseils d'autres confrères, et il sera donc plus enclin à réaliser des erreurs fatales.

-> Le rav Akiva Eiger écrit que pour traiter avec succès un patient, un médecin est souvent obligé d'être "cruel", en coupant le membre touché ou bien en devant mentir au patient à propos de son état, car la vérité peut entraîner sa mort (l'impact du moral sur le développement de la maladie).

La guémara peut se comprendre ainsi : "tov chébérofim" : "le bon (tov) parmi médecins" est : "léGuéhinam" = la bonne attitude (tov) des médecins est de savoir faire ce qui amènerait en Enfer (Guéhiman) une personne ordinaire.
=> Un bon médecin est celui qui sait agir d'une façon mauvaise (mentir, enlever un membre, infliger une douleur,...), afin de guérir son patient.

[un médecin doit savoir être ferme et ne pas écouter le patient qui souhaite un allègement de son traitement, puisque celui-ci est nécessaire à son rétablissement.
De plus, le 'Hozé de Lublin affirme qu'un médecin ne doit jamais désespérer à soigner un patient. En effet, même si d'expérience il se dit que la situation est fichue, il doit continuer à faire son maximum, car c'est uniquement Hachem qui aura le dernier mot.
De nombreuses personnes ont pu vivre longtemps après qu'un médecin ait pu les condamner.
[Selon le Gaon de Vilna, on a donné au médecin la permission de guérir, mais on ne lui a donné aucune permission de désespérer son malade.]

=> "tov chébérofim" : il faut savoir ne pas être trop cartésien (ne pas être trop bon/tov [donc sûr] de sa médecine), et avoir la émouna en Hachem afin de toujours tout tenter pour que le patient vive.]

-> Le Pardess Yossef répond qu'un médecin qui pense que l'issue ne dépend que de ses mains et non d'Hachem, ne va pas prier pour avoir une aide Divine.
C'est ainsi, qu'il va laisser de côté la bénédiction : "réfaénou" (guéris-nous!) présente dans la Amida.
Au lieu de 18 bénédictions (chmoné esré), il n'y en a plus que 17, qui est la guématria du mot : "tov" (טוב - tov ché).

=> "tov chébérofim léGuéhinam" = les médecins qui disent uniquement "tov" (17) bénédictions, se dirigent vers le guéhinam.

-> Selon le Rav David Greenfeld (dans son Binéoth Déché), si on demande aux médecins quelle prière ils adressent à D., quelle sera leur réponse?

Seul un médecin très franc avouera : "Que D. amène beaucoup de malades à mon cabinet!". [c'est mon gagne pain!]
Or, un bon docteur, un professeur de renom, attend des patients sérieux atteints de maladies graves (à l’inverse d’un simple médecin). En effet, c’est grâce à eux, qu’il prouvera ses capacités et accroîtra sa renommée.

=> Dans son subconscient, il désire qu’il y ait beaucoup de malades de ce genre.
C'est pourquoi, il est dit : "le meilleur des médecins est voué au guéhinam".

[d'une certaine façon, que désire [inconsciemment] celui qui se voit comme "le meilleur des médecins"?
= le guéhinam = il aspire à avoir les pires malades (guéhinam), qui vont lui permettre de prouver sa valeur!]

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-> "Celui qui parle du lachon ara sur autrui et qui le frappe de mots difficiles est pire que celui qui frappe physiquement son prochain.
Car lorsque quelqu'un est touché physiquement, il y existe un remède à ses blessures : "Il [Hachem] pourvoira à la guérison" (Michpatim 21,19).

Mais lorsque quelqu'un frappe autrui par de la violence verbale et du lachon ara, il n'a réellement pas de remède pour cet abus."
[rav Yonathan Eibschutz]

[d'une certaine façon, plus une personne minimise les dégâts causés par une mauvaise utilisation de la langue, plus elle se considère comme un bon médecin : "ça va c'est rien, c'est pas quelques mots qui vont la blesser!".
Plus elle est destinée au Guéhinam, car le lachon ara entraîne des conséquences des plus catastrophiques!]

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2018/02/20/6099

+ Les défis de notre génération (par le rabbi Friedlander) :

"Les gens d'aujourd'hui ont une vie moins difficile que ceux des générations précédentes, c'est la raison pour laquelle ils ont moins d'endurance pour affronter les situations difficiles.
Ainsi, dans notre génération moderne en avancée perpétuelle, les gens cherchent des solutions rapides à leurs problèmes et ne sont pas prêts à s'armer de patience.

De plus, notre société habituée au luxe, au confort et aux solutions faciles refuse de souffrir et de faire des concessions.
Ce phénomène accentue l'égocentrisme et amoindrit le désir de se dévouer pour son conjoint et donc de céder."

[rabbi 'Haïm Friedlander - Introduction au "Véyadata ki shaom aolé'ha"]

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-> Cela est à mettre en parallèle avec les paroles fondamentales de rav Dessler (Mikhtav méEliyahou) :
"Nous avons tendance à penser que le don est une conséquence de l'amour car il est logique d'avoir envie de donner à une personne que l'on aime.
Mais l'inverse est d'autant plus vrai. En effet, l'homme aime le fruit de son investissement, car il ressent qu'une partie de lui s'y trouve désormais".

-> Aux couples à l'aube de leur mariage, le rav Dessler disait :
"Faites en sorte d'aspirer toujours à vous prodiguer du bien mutuellement comme maintenant, au début de votre couple.
Et sachez que dès lors que vous commencerez à réclamer l'un de l'autre ce que vous pensez vous revenir de droit, votre bonheur se dissipera."

Un homme malhonnête en affaires commet 5 fautes :
1°/ il souille la terre ;
2°/ cause le départ de la Présence Divine ;
3°/ profane le nom de D. ;
4°/ amène l'épée dans le monde ;
5°/ se rend responsable de la prolongation de l'exil.

[Méam Loez - Yitro 20,13]

"Car en 6 jours, Hachem a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et Il s'est reposé le 7e jour.
C'est pourquoi Hachem a béni le jour du Shabbath et l'a sanctifié" (Yitro 20,11)

-> En réalité, la Torah écrit littéralement : "Car 6 (chéchét) jours, Hachem a fait le ciel et la terre".
Or, la Torah ne devrait-elle pas plutôt dire [comme on le traduit habituellement] : "En 6 jours (béchéchét) jours ..."?

Si la Torah avait dit : "En 6 jours", nous aurions pu penser que le temps a toujours existé et qu'il n'a pas de commencement.

[Ce passage se traduit littéralement : "6 jours Hachem a fait avec le ciel et la terre" (chéchét yamim assa Hachem ét achamayim véét aarets).
=> Ce choix de termes indique donc que les jours eux-mêmes ont été crées par Hachem, et qu'avant Son oeuvre de création, absolument rien n'existait, pas même le temps.

[de même qu'Il a créé le ciel et la terre, de même Il a créé la notion de temps!
Ainsi, en respectant le Shabbath, nous affirmons concrètement que Hachem est infiniment au-dessus de tout : chaque chose/être n'a été créé et ne peut exister que grâce à Lui, et même la notion de temps n'existe que grâce à Lui! ]

[Méam Loez - Yitro 20,11]

Les 10 Commandements contiennent les 613 mitsvot de la Torah

+ Les 10 Commandements contiennent les 613 mitsvot de la Torah :

-> Si l'on compte les lettres des 10 Commandements, on en trouvera 620 :
- les 613 premières correspondent aux 613 mitsvot de la Torah, chaque lettre faisant allusion à une mitsva ;

- les 7 dernières lettres correspondent aux 7 jours de la Création pour nous enseigner que l'univers n'a été créé que pour la Torah.
[D'autres commentateurs affirment qu'elles renvoient aux 7 lois noa’hiques incombant à toute l’humanité.]

-> Rabbi Chimon dit : "Il y a 3 couronnes : la couronne de la Torah (כֶּתֶר תּוֹרָה), la couronne de la prêtrise et la couronne de la royauté" (Pirké Avot 4,13)

La valeur numérique de : "kéter" (כֶּתֶר) est de 620, comme le nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.
Cela nous enseigne que quiconque étudie dans une intention pure mérite la Couronne de la Torah.

[Néanmoins, si l'on inverse l'ordre des lettres du mot "kéter", on obtient le mot : "karét" (כרת), la punition de retranchement spirituel,] pour nous apprendre que si l'on n'a pas de bons motifs en étudiant la Torah, kéter (couronne) devient alors karét (retranchement) et l'homme est "retranché" de sa source spirituelle.

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-> Les 10 Commandements sont constitués de 172 mots.
En hébreu, ce nombre s'écrit : קעב, dont les lettres forment le mot : עקב (ékév), qui signifie récompense, comme dans le verset : "Pour l'observance [des commandements], il y a une grande récompense (ékev)" (Téhilim 19,12).

Cela est également en allusion dans le passage de la prière : "Hachem méléh, Hachem mala'h, Hachem yimlo'h léolam vaéd" (Hachem est Roi, Hachem était Roi, Hachem sera Roi pour toujours - יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלוך לעולם ועד).
En effet, la valeur numérique de ce passage est de 620, comme le mot "kéter" (référence à la Couronne de la Torah), et au nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.

[la plus belle des récompenses de l'étude de la Torah est de faire régner Hachem dans le monde, et en nous même.
Plus il y a de Torah, plus on permet à D. d'être proche de nous, et il n'y a pas de plus grands kiff! ]

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-> "Parce qu'Avraham écoute Ma voix et gara Mon observance" (עֵקֶב אֲשֶׁר שָׁמַע אַבְרָהָם בְּקֹלִי וַיִּשְׁמֹר מִשְׁמַרְתִּי מִצְו‍ֹתַי חֻקּוֹתַי וְתוֹרֹתָי - Toldot 26,5).
Le Baal haTourim explique que ce verset contient 10 mots correspondant aux 10 Commandements.
Le verset est formé de 172 lettres qui est aussi la valeur numérique du mot "ékev" (עקב).
De plus, Avraham fut éprouvé par 10 épreuves, tout comme le monde fut créé par 10 paroles.
Les 10 paroles par lesquelles le monde fut créé sont le réceptacle des 10 Commandements.

-> Le mot "ékev" signifie "talon", car la Torah devait être donnée dans le plus matériel de tous les mondes, le "talon" des mondes, le nôtre.
C'est le parallèle qui existe avec Avraham : "ékev avec chama Avraham békoli" (parce qu'Avraham écoute Ma voix).

Les Tables de la Loi (Lou'hot) sur lesquelles étaient inscrits les 10 Commandements font allusion au nom Yaakov (יעקב).
En effet, les 10 Commandements sont constitués de 10 paroles formées par 172 (עקב - ékev) mots contenant au total 620 (כתר - kéter) lettres.
La lettre "youd" (י) de Yaakov a pour valeur 10, correspondant aux 10 Commandements, les 3 lettres suivantes du nom de notre Patriarche עקב ont une guématria de 172 correspondant au nombre de mots qu'il y a dans les 10 Commandements.
De plus, si on écrit la lettre י de façon pleine comme ceci : יוד, nous obtenons une valeur numérique de 20 qui s'écrit en hébreu : עשרים (échrim). Ce terme a une valeur numérique de 620, comme le nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.
Nous pouvons remarquer également que les 2 Tables (lou'hot - לחת), qui sont le support sur lesquelles sont écrites les 10 paroles, ont comme valeur numérique 438, qui est aussi la guématria des 4 femmes de Yaakov : Ra'hél, Léa, Bil'a et Zilpa.
[rav Beniahou]

-> Le Zohar (Vaét'hanan) enseigne : "Les 10 épreuves auxquelles Avraham sur faire face avec succès correspondent aux 10 Commandements. Chaque épreuve correspond à l'un des 10 Commandements. Il se trouve donc qu'après avoir surmonté ces 10 épreuves dont la dernière fut la Akéda, Avraham et ses descendants furent aptes à recevoir la Torah qui sera donnée au mont Sinaï."
[on a bien un parallèle entre les 10 Commandements et les 10 épreuves d'Avraham]

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-> Le verset introduisant les 10 Commandements est : "Hachem prononça toutes ces paroles en disant" (Yitro 20,1 - וַיְדַבֵּר אֱלֹהִים, אֵת כָּל-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה לֵאמֹר).
Ce verset contient 7 mots et 28 lettres, comme le 1er verset de la Torah : "Au commencement, Hachem créa le ciel et la terre" (Béréchit 1,1 - בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ).

Le même nombre de lettres et de mots figure également dans la réponse du kadich : "yéhé chémé raba mévara'h léalam lé'almé almaya" (Que Son grand Nom soit béni pour toujours, pour toute éternité - יהא שמה רבא מברך לעלם ולעלמיה עלמיא).

=> Le Panéa'h Raza enseigne que ceci montre que lorsque l'on répond au kaddich avec ferveur, en prononçant chaque mot distinctement, on est considéré comme l'associé de Hachem dans la Création et comme ayant été présent au don des 10 Commandements Divins au mont Sinaï.

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-> Le Léka’h Tov (Vaét’hanan) dit que les 10 Commandements correspondent aux 10 paroles par lesquelles D. a créé le monde (ainsi qu’aux 10 plaies d’Egypte).

Tant qu'Israël observe la Torah, le monde subsiste, sinon le monde connaît des catastrophes tragiques.
Hachem dit : "Si ce n'était pour Mon alliance de jour et de nuit, Je n'aurais pas fixé les décrets du ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).

Par l'étude de la Torah le jour et la nuit, le ciel et la terre subsistent. [Zohar - Vayikra]

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-> "Une cuillère d'or de 10 sicles plein d'encens" (Bamidbar 7,14).

Le système de guématria At-Bach permet d'échanger au choix les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alèph) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), …
En appliquant cela uniquement sur la 1ere lettre du mot : "kétorét" (encens - קְטֹרֶת), on obtient : détorét (דטרת), qui a une valeur numérique de 613.
[en at-bach : le kouf devient dalét]

=> Ainsi en allusion, la cuillère de 10 sicles d'argent (référence aux 10 Commandements) contenait de l'encens (les 613 mitsvot). [rabbénou Bé'hayé]

Les 613 mitsvot de la Torah sont comprises dans les 10 Commandements.

[b'h, compilation personnelle principalement issue du Méam Loez (Yitro 20,1)]

Les bénédictions

+ Les bénédictions (par le Méam Loez) :

Souvent les âmes des réchaïm transmigrent dans des arbres, des plantes ou des animaux, en fonction de leurs péchés.
Une personne qui mange sans bénédiction risque d'être affectée par l'âme du racha se trouvant réincarné dans cet aliment.
Nous voyons parfois de bonnes personnes changer brusquement de nature et faire des choses terribles.
Cette transformation pourrait être due à la consommation d'un aliment sans bénédiction ...

Un homme est ce qu'il mange : son corps est formé par la nourriture qu'il consomme.
Par conséquent, lorsqu'un homme mange sans réciter de bénédiction, son corps devient identifiable à un aliment interdit car il est formé de nourriture volée à Hachem.
[...]

Une personne attentive aux bénédictions qu'elle prononce sanctifie son corps et mérite d'atteindre une vraie crainte de D. car elle ne tire pas profit du monde sans L'avoir loué.

Il est écrit : "La vie et la mort sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21) = Si un homme récite une bénédiction sur sa nourriture et sa boisson alors il vit, dans le cas contraire, il perd la vie.

[Méam Loez - Yitro 20,7]