Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"On prendra pour celui qui est impur, des cendres de la combustion de [l'animal de] purification" ('Houkat 19,17)

La vache rousse en raison de sa rareté et de son importance dans la vie juive, que lui donne la Torah, devait avoir une valeur/prix très élevée.
Et qu'est-ce qu'on faisait à ce bien si précieux?

On le brûlait, le réduisant en cendres afin de les utiliser pour purifier ceux qui ont été exposés à l'impureté d'un mort.

[seule la procédure de la vache rousse peut rendre pur, celui qui est devenu impur suite à un contact avec un mort. ]

=> Que pouvons-nous apprendre de cela?

-> Selon la guémara (Béra'hot 18b), une personne qui est remplie de fautes est considérée comme morte même de son vivant.

Rabbi David Feinstein explique qu'en effet, puisque l'objectif de la vie est de grandir spirituellement, celui qui est spirituellement mort est considéré également comme mort physiquement, car sa vie est sans but.
Pour en sortir, il faut revoir ses priorités, et se rappeler que la fin de toute personne est de finir en poussière (nous ne garderons rien de nos possessions matérielles).

La vache rousse symbolise cela :
-> Sa valeur monétaire très importante renvoie aux plaisirs matériels de ce monde dont les gens accordent tant d'importance, et pour lesquels ils sont prêts à dépenser tellement de temps, d'efforts et d'argent afin de les acquérir.

-> Mais au final, il ne reste rien de cela.
La vache rousse est brûlée, et c'est seulement ses cendres qui ont une utilité, puisqu'elles vont transmettre cette leçon de la vanité de l'éphémère matérialité, afin que l'on s'investisse pleinement dans l'éternel spirituel.
Cette réalisation/constatation va retirer l'impureté, et restaurer toute la magnifique pureté qui est en nous.

=> En constatant que le temps passant, ce que le yétser ara nous vend comme important n'est en réalité que de la poussière (éfer - אפר), on en vient à se guérir (rapé - רפא - même lettres que éfer) de notre mauvaise vision des choses, à redéfinir nos priorités.
Redevenant alors pur, nous brillons de beauté, de splendeur (péér - פאר - même lettres que éfer).

-> "Et maintenant, voilà, je m'en vais chez mon peuple. Viens que je t'instruise" (Balak 24,14)

-> "Que sont agréables tes tentes ô Yaakov, tes demeures ô Israël" (Balak 24,5).

=> Comment comprendre que Bil'am loue le peuple juif pour sa pudeur, sa moralité, et que peu après il pense réussir en les faisant tomber dans l'immoralité, la débauche?

Bil'am avait la capacité de déterminer le moment exact où Hachem se met en colère (guémara Béra'hot 7a et Sanhédrin 105b).

Les Tossafot affirment que cela ne dure qu'une seconde, durant laquelle il disait un seul mot : "kalèm" (détruis-les).
Le Gour Aryé précise qu'à ce moment, il regardait une partie du peuple (car en regardant tout le peuple cela ne pouvait pas marcher).

=> Pourquoi est-ce que cela n'a pas marché avec le peuple juif?

-> La guémara répond que Hachem se retenait de ce moment de colère pendant la période où Bil'am voulait nous maudire, le privant de son pouvoir.
C'est ce qu'on appelle : "Les bontés de Hachem" (tsidkot Hachem - Mikha 6,5)

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-> D'après la guémara (Béra'hot 7a ; Avoda Zara 4b), la colère d'Hachem ne dure que le temps de prononcer le mot : réga (רגע - instant), c'est-à-dire le temps de dire 2 syllabes.
Bil'am qui était le seul à connaître l'instant précis de la colère d'Hachem, chaque jour, projetait de maudire le peuple juif en prononçant ce mot à 2 syllabes : kalèm (כלם - anéantis-les!) à cet instant.
Cependant, Hachem bienveillant avec Israël ne s'est pas mis en colère ce jour-là, exceptionnellement, pour empêcher la malédiction de Bil'am.
Mieux que cela, Hachem intervint pour changer en faveur d'Israël la malédiction en bénédiction en inversant les lettres de : כלם en מלך (mélé'h - roi), puisque Bil'am a finalement dit : "Hachem, son D., est avec lui (Israël) et l'amitié du Roi le protège" (Bamidbar 23,21).

D'après rabbi Eliyahou, il aurait suffit à Bil'am de commencer sa malédiction à l'instant de la colère Divine, même s'il la termine après cet instant.
[Tossefot - guémara Avoda Zara 4b]

-> Du fait que l'homme doit imiter Hachem dans Ses comportements, et que Hachem se met en colère chaque jour durant un temps très court (1/16e de seconde d'après certains), il est possible qu'il soit demandé à ses créateurs de se comporter avec rigueur (midat hadin) durant un court instant, chaque jour.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 2,p.236)]

[cela est vrai dans notre relation avec notre prochain, mais également avec Hachem, où nous devons concentrer toutes nos "frustrations" en un moment de prière, où nous demandons alors de tout cœur à l'aide à D., et ensuite nous devons être serein, plus de joie!]

-> Lors de la colère de Hachem, une grande tristesse s'abat sur le monde, durant ce court laps de temps, même chez les animaux.
[Hakotev - dans Ein Yaaakov]

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-> Un être humain a 3 aptitudes fondamentales : la pensée, la volonté et l'action.
Nos Sages nous ont enseigné qu'elles résident dans 3 organes vitaux du corps humain : le cerveau, le cœur et le foie.
Ils ajoutent que cela est en correspondance avec les 3 parties de l'âme :
- la néchama (partie supérieure de l'âme qui réside dans le cerveau, d'où provient la capacité de réflexion de l'homme);
- le roua'h (2e partie, qui réside dans le cœur) ;
- et le néfech (réside dans le foie qui purifie le sang).

-> Nos Sages nous enseigne que le but de la création de l'homme est de faire dominer sa néchama sur la volonté qui provient du cœur. Les désirs du cœur ainsi dominés par la néchama, pourront entraîner le néfech à réaliser la volonté d'Hachem dans l'accomplissement de la Torah et des mitsvot.
Ainsi l'homme pourra agir de façon ordonnée, d'après l'ordre de ses organes : le cerveau, le cœur et le foie qui font référence à la royauté qui elle aussi est toujours strictement structurée de façon hiérarchique.
L'homme doit donc parvenir à gouverner son corps tel un souverain qui gouverne son royaume.
Cette aptitude à laquelle tout juif doit tendre est subtilement contenue en allusion dans les initiales de ces 3 organes : le cerveau (moa'h - מח), le cœur (lev - לב) et le foie (kavéd - כבד), qui une fois assemblées, ces lettres forment le mot roi (mélé'h - מלך).

Cependant, si cet ordre venait à s'inverser, autrement dit si le néfech, qui représente le côté animal de l'homme, dominait la volonté du cœur, cela entraînerait un éveil ardent aux envies primaires de ce monde.
La pensée serait alors utilisée pour assouvir un manque toujours grandissant et asservie à des fins tristement triviales.
Nos 3 organes organisés dans le sens inverse seraient alors : le foie (kavéd - כבד), le cœur (lev - לב) et le cerveau (moa'h - מח). Les initiales de chacun de ces mots forment le terme : kalem (exterminer - כלם), car l'homme qui évoluerait à travers une telle organisation irait inéluctablement à sa perte, aussi bien spirituelle que corporelle.

C'est le sens de la Torah lorsqu'il est rapporté que Bil'am voulut maudire les Bné Israël avec un seul mot : exterminer (kalem), c'est-à-dire que Bil'am voulut inverser cet ordre fondamental afin que le côté animal s'unisse avec le cœur et asservisse la néchama divines aux envie du corps.
[d'après le rav Pin'has Friedman - Shvilei Pin'has - Térouma]

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-> Selon la Kabbala, tout amour que nous pouvons ressentir provient d'une seule source : de Hachem, de l'amour phénoménal qu'il déploie sur le monde.
=> Pourquoi est-ce que Hachem a-t-il besoin de se mettre en colère?

La réponse est que trop d'amour n'est pas une bonne chose.
Sous couvert d'un amour débridé tout peut devenir permis.
Par exemple, en listant les relations interdites, la Torah (A'haré Mot) décrit la relation entre un frère et sa sœur par : 'hessed ou (c'est de la bonté).
[Par amour, je peux en venir à tuer, voler, ...]

L'amour est magnifique, mais s'il ne se maintient pas dans des limites, il peut être destructeur.
C'est pourquoi, Hachem a un bref instant de colère quotidien, afin de contrôler le flux de Son amour pour qu'il soit utilisé comme il le faut, et non pas abusé.

=> Lorsque Bil'am a vu que ses malédictions ne fonctionnaient pas, il a compris que Hachem a du suspendre son moment de colère.
Puisqu'à ce moment il n'y avait pas de contrebalance à l'amour fou de D. à notre égard, il a pensé que les juifs seraient plus réceptifs aux femmes de Midiyan.
Et il a eu raison.

Il est écrit : "la gauche repousse tandis que la droite rapproche" (guémara Sotah 47a).
Dans toute relation d'amour, il faut de la discipline, des limites à ne pas dépasser.
[c'est ce que nous enseigne Hachem à son niveau avec 1 seconde de colère sur 86400 secondes d'une journée]
Nous devons avoir de l'amour de D., mais il est également indispensable d'y ajouter de la crainte de D.!

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-> "Balak fils de Tsipor vit ce qu'Israël avait fait au Emori" (Balak 22,2)

-> Le Ohr Chemouel commente :
Telle est l'habitude de ceux qui haïssent le peuple juif. Certes, ils voient ce que les juifs ont fait au Emori, aux autres nations. Mais, en revanche, ils ne voient pas tout ce que le Emori a fait à Israël!
Cette sélection est un comportement ancré chez les antisémites et s'est vérifié au fil de toutes les générations.

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-> "Balak, fils de Tsipor, a vu" (Balak 22,2)

Qu’a vu Balak ?
D’après le Ba’al Hatourim, il a vu que le soleil s’était arrêté pour Moché.

Mais en réalité, qu’a perçu Balak dans ce miracle, qu’il n’avait pas vu dans les autres miracles réalisés jusque-là?
Le Rabbi de Satmar explique : "Nos Sages ont dit que la force de Bil’am était de cibler le moment où D. Se met en colère chaque jour, comme il est dit ‘‘Le Tout-Puissant fait sentir Sa colère tous les jours.’’ Or, il s’agit du moment où le soleil brille et où les rois de l’ouest se prosternent devant lui.
=> Voilà donc ce que Balak a craint. En voyant que le soleil s’était arrêté pour Moché, il a eu peur que cela ne se reproduise et que Bilam ne puisse plus cibler le moment précis et maudire le peuple d’Israël.

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-> "Parole de celui qui entend les paroles de D. et connaît la connaissance d'Hachem" (Balak 24,15)

-> Rachi explique ce que recouvre "connaît la connaissance d'Hachem" = pour fixer le moment où Il se met en colère.

C’est ce que disent nos Sages (guémara Béra'hot 7a) : Aucune créature ne peut fixer ce moment, à l’exception de Bilam, dont il est écrit qu’il « connaît la connaissance d'Hachem".

-> On a demandé au machguia’h Rabbi Méïr ‘Hadach : Pourquoi Moché ne connaissait pas ce moment mais que Bilam le connaissait?
Il a répondu : Moché lui-même ne voulait pas connaître cela, c’est pourquoi il ne le savait pas.

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2018/08/08/6811-2

"Les morts lors de l’épidémie furent de 24 000 personnes" (Balak 25,9)

Selon le Gaon de Vilna, l’épidémie suite à l’idolâtrie de Péor et la débauche entraîna 24 000 morts, mais Hachem compta parmi eux les personnes qui sont morts naturellement, leur heure étant arrivée.

=> Ainsi, même dans la rigueur et la sévérité, Hachem réalisa une grande bonté.
Certes, il devait y avoir 24 000 morts, mais en comptant parmi eux tous ceux qui sont morts naturellement, cela permit d’épargner beaucoup de personnes.

On voit que même la Rigueur Divine est tempérée par la Miséricorde.

"Hachem ouvrit la bouche de l'ânesse et elle dit à Bil'am : Que t'ai-je fait pour que tu m'aies frappée ainsi à 3 reprises?" (Balak 22,28)

Pourquoi Hachem a-t-il changé les lois de la nature afin d'aider Bil'am?

-> Selon le Sforno, Hachem a fait un miracle si extraordinaire (l'ânesse qui parle) afin qu'il fasse téchouva, réalisant clairement que cela ne pouvait venir que de D.

-> Rabbénou Bé'hayé explique que Bil'am aurait dû être totalement terrifié par ce grand miracle de l'ânesse parlant comme un humain.
Il aurait dû réaliser que Hachem essayait d'avoir son attention, pour qu'il puisse changer d'avis et arrêter cette mission de porter atteinte au peuple juif.

=> Ceci est un réponse à tous ceux qui proclament : "Si seulement Hachem me faisait des miracles clairs et évidents, alors je ferais une téchouva complète et je reviendrais vers Lui".
En effet, nous voyons que des miracles manifestes n'aident pas forcément.

[A nous également, D. a peut être déjà fait d'énormes miracles que nous n'avons pas remarqués, préférant continuer comme si de rien n'était]

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-> A quoi pouvait bien penser Bil'am pour ne pas être réceptif au message de Hachem?

Le rav Shlomo Bussu, petit-fils de Baba Salé, répond : il ne pensait à rien du tout!
Il était tellement focalisé sur lui même qu'il ne pouvait plus consacrer la moindre attention à ce qui l'entourait.
=> Tout son monde tournait autour d'une seule chose : lui-même!

Nous retrouvons ce même égocentrisme avec Pharaon.
Malgré la succession de plaies, toujours plus éprouvantes et miraculeuses, il campait sur sa position de s'attaquer aux juifs.
Malgré la vision des Nuées de gloire entourant le peuple, et d'avoir été témoin de l'ouverture de la mer Rouge, il est quand même allé à leur poursuite en entrant dans la mer avec tous ses hommes armés.
=> A quoi pensait-il à ce moment?

Rav Bussu répond : c'est également un exemple d'à quel point une personne peut être absorbée par elle-même, au point de ne prêter aucune attention à ce qui l'entoure.

Pharaon ne pensait qu'à sa vengeance personnelle contre le peuple juif (vous ne m'échapperez pas!, c'est moi qui aura le dernier mot! C'est moi le plus fort! ; ou comme au casino : certes ils m'ont fait mal ces juifs, mais je vais me refaire et je vais gagner car je suis supérieur à tout le monde!).

=> Ainsi, il était totalement aveuglé par lui-même et il ne pouvait plus voir la réalité qui lui faisait face.

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Bil'am dit : "Puisse mon âme mourir de la mort des justes et puisse ma fin ressembler à la leur" (Balak 23,10).

Le Ohr ha'Haïm rapporte que les réchaïm lui disaient qu'ils étaient intéressés par faire téchouva, mais à la condition de mourir toute de suite après.
Mais faire téchouva, et avoir ensuite une vie vertueuse, ils n'en étaient pas intéressés.

C'est l'origine de l'approche de Bil'am : ne penser qu'à ses désirs personnels, et pouvoir faire ce qu'il voulait.
Le rav Bussu conclut en disant que cette vision égocentrique à également pénétrer le monde juif.

Nous avons tendance à être tellement absorbés par nous-même que l'on ne voit plus nos réels besoins, ni ceux de nos proches, ni les signes que Hachem nous envoie, ...
Le yétser ara nous emprisonne dans une bulle du "moi je", dans laquelle nous pouvons même nous créer notre propre vision de Hachem (en fonction de ce qui nous arrange).

En effet, tant que l'on est ébloui par notre volonté, nous restons éloignés de celle de nos Sages, de ce que D. attend réellement de nous.
Par exemple, notre égo nous pousse à avoir le dernier mot (c'est moi le plus fort!), au prix de n'avoir rien du tout pour l'éternité dans le monde de vérité!

Dans ce monde la salle des trésors du roi Hachem est ouverte afin que nous puissions prendre un maximum de choses éternelles (les mitsvot).
Cependant, au lieu d'en profiter, nous restons discuter avec le garde à l'entrée, ratant l'occasion d'accumuler des trésors d'une valeur inestimable (et après il est trop tard, les portes se referment et nos mains sont vides!).

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-> Rachi (v.22,33) enseigne que Hachem a tué l'ânesse juste après qu'elle ait rempli son rôle afin de préserver l'honneur de Bil'am, car sinon à chaque fois qu'une personne aurait vu l'ânesse, elle se serait rappelée que : "Voici celle qui a réduit Bil'am au silence par ses réprimande et à laquelle il n'a su que répondre!"

=> Au regard d'à quel point Hachem prend soin d'un grand racha du calibre de Bil'am, nous pouvons nous imaginer à combien plus forte raison D. s'occupe de nous : Son peuple élu parmi tous, Ses enfants adorés, et ce quelque soit la quantité de fautes que nous ayons pu faire.

Ainsi, l'idée que Hachem nous a abandonné, nous délaisse dans la vie ne doit pas nous effleurer l'esprit!!
[ce doute provient de notre yétser ara qui souhaite nous voir délaisser D. en pensant qu'Il en a fait de même avec nous!
On se focalise alors que sur même, se laissant aller aux désirs de notre égo! La Vérité devient fonction de notre égo, et non de Hachem!!]

=> D. est constamment avec nous, réalisant le meilleur pour nous!

"Moav eut grand peur du peuple parce qu'il était nombreux, et Moav fut dégoûté face aux enfants d'Israël" (Balak 22,3)

-> Le Yichma'h Moché s'interroge : Pourquoi la Torah a-t-elle écrit : "il était nombreux" au singulier, plutôt que d'utiliser le plus approprié pluriel : "ils étaient nombreux", faisant référence aux millions de juifs composant le peuple d'Israël?

Il répond en citant le midrach (Tan'houma Nitsvaim 1) : "Si une personne tient une botte de roseaux , elle ne peut pas la casser, tandis que si elle les tient séparément, même un petit enfant peut tous les casser.
Il en est de même avec le peuple d'Israël : nous ne serons libérés que lorsque nous serons unis".

Lorsque Balak, roi de Moav, a vu que les millions de juifs étaient totalement unis, il a utilisé : "il" pour exprimer une réalité habituellement plurielle.
Balak a réalisé que lorsqu'il règne l'unité dans le peuple juif, il n'existe pas de moyen naturel pour nous vaincre, c'est pour cela qu'il a fait appel à Bil'am pour l'aider.

L'unité du peuple juif a toujours été notre grande force.
C'est grâce à elle que nous avons reçu la Torah : "comme un seul homme, d'un seul cœur" (Chémot 19,2), et c'est grâce à elle que le machia'h pourra venir : "nous ne serons libérés que lorsque nous serons unis" (Tan'houma Nitsvaim 1).

[ainsi, si nous désirons véritablement la venue du machia'h, alors concrètement nous devons être prêt à faire des concessions dans le but de maintenir la paix/l'union entre les juifs.)]

=> Sachons développer les actes et les paroles qui unissent, et essayons de laisser passer ces moments où l'on a naturellement tendance à s'énerver pour "rien", car il n'y a pas de meilleure bénédiction que d'avoir le shalom.
[cf. b'h, par exemple : https://todahm.com/2019/07/08/la-paix ]

"Il est essentiel d'inculquer à ses enfants la émouna en Hachem et en Sa Torah, et la conscience que tout ce que l'on reçoit est un cadeau de Hachem."

[rav Moché Feinstein - Igrot Moché, Yoré Déa vol.3,76]

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-> "L'âme a besoin de la émouna pour respirer, et sans elle, elle ne peut subsister, même un bref instant."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou vol.3]

=> combien il est vital d'apprendre à nos enfants à respirer spirituellement parlant!

-> "Les juifs sont des croyants, fils de croyants" (Israël maaminim bné maaminim - guémara Shabbath 97a)

=> Nous devons transmettre le flambeau à nos enfants, en réveillant le "gène" de la émouna qui est latent en tout juif.

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-> "Ce n'est qu'en travaillant sans relâche que l'on accède à la émouna, et dès que nous relâchons nos efforts, notre émouna s'affaiblit aussitôt."
[rav Yé'hezkel Levenstein]

-> Selon le Tanya (chap.42), la émouna nécessite que nous nous entraînions [constamment] à déceler la présence Divine dans toute chose.

-> "Voyez-vous le soleil? Pour moi, la présence Divine est aussi évidente que celle du soleil"
['Hafets 'Haïm]

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-> Le 'Hazon Ich enseigne qu'avoir du bita'hon, ne signifie pas être confiant dans le fait que tout va se dérouler selon notre désir (c'est comme JE veux!), mais plutôt la certitude que rien n'arrive par hasard.
Tout événement ne se produit que parce que Hachem l'a souhaité ainsi, et par conséquent, tout ce qui peut nous arriver provient de la pure bonté de D.

[=> c'est un combat interne où l'on décide ce que l'on préfère : obtenir ce que JE veux, ou bien ce que D. veut pour moi?
La question est : Qui sait ce qui est réellement bon pour moi : moi-même ou Hachem?

Tout notre travail est d'arriver à transposer concrètement dans notre réalité notre émouna en Hachem. En effet, au calme dans notre tête, en théorisant, il est facile de proclamer D. l'Unique Maître du monde, mais au milieu des difficultés de notre vie, est-ce que nous pensons toujours la même chose?

=> Notre objectif est de toujours proclamer avec certitude : ce que JE veux dans ma vie, c'est ce que TU (D.) veux pour ma vie!]

-> Chaque Shabbath, le rav de Brish demandait à son fils s'il voulait une pomme ou une poire.
Quand son fils lui disait une pomme, le rav lui donnait une poire.
Quant il lui demandait une poire, son père lui donnait une pomme.
Et chaque semaine, il lui donnait l'inverse de ce qu'il voulait.
Pourquoi agissait-il ainsi?

Le rav de Brisk disait : "C'est pour apprendre à mon fils que dans la vie, on n'a pas tout ce qu'on veut, et ainsi l'habituer à cela".

Evidemment qu'on pourrait se dire, que son fils n'avait qu'à demander l'opposé pour avoir au final ce qu'il désirait.
Mais, ici on parle en terme de vérité, de personnes qui souhaitent pleinement réussir leur vie, sans se mentir à eux-même.
=> On a tous des choses que l'on désire dans n'importe quel domaine, si ça ne se passe pas comme on veut et qu'on a pas ce qu'on désire, alors il faut se dire que Hachem a fait le meilleur choix pour nous, et qu'il faut savoir accepter.
==> Certes, ce n'est pas ce que JE veux, mais c'est encore mieux que cela : c'est comme HACHEM le veut!
Nous devons toute notre vie travailler à avoir cette bonne perception de la vie!

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-> Le 'Hovot haLévavot (Chaar haBita'hon) écrit : "Le véritable bita'hon apaise les tourments de l'esprit et permet de rester serein face aux tracas de l'existence".

[Même si c'est la tempête dans notre vie, nous faisons ce que l'on a à faire dans le calme, confiant dans le fait que Hachem dirige ma vie pour mon bien ultime.]

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-> "Plus quelqu'un s'en remet à Hachem, plus Hachem l'aidera, car il n'existe pas d'autre réalité que celle de Hachem"
[rav Yé'hezkel Levenstein]

-> "Chaque jour, Hachem Se comporte avec une personne en accord avec le niveau de confiance que cette personne place en Lui.
Comme le dit le verset : "Hachem est ton ombre, à côté de ta droite" (Téhilim 121,5) = Hachem est comme une ombre, quand on bouge un doigt, Il en bouge un aussi. Deux doigts, Il en fait de même.

Hachem aidera une personne en fonction de son niveau de confiance en Lui."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou vol.3 (Emor)]

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-> "Si c'était moi, le maître du monde, je ne changerais rigoureusement rien.
Je suis fermement persuadé que tout ce que fait D. est pour le bien de l'homme, et ce sont nos défauts qui nous empêchent de percevoir la droiture de Ses voies."
[rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

"En attachant les lanières des Téfilines, on met une chaîne autour du cou du yétser ara, ce qui l'empêchera de tenter de nous faire fauter."

[Zohar - Pin'has Raaya Méemna 238a]

"De même que la femme cache les parties de son corps (tsniout), de même Hachem lui cache ses Accusateurs et lui amène la bénédiction avec abondance"

[Ben Ich 'Haï - Ot 'Haïm]

"Chacun vit des miracles cachés tous les jours de sa vie.
Il n'est pas un membre de la nation juive qui ne bénéficie d'un miracle caché chaque jour, malheureusement il n'y prête pas attention."
[Rabbénou Bé'hayé - début paracha Ki Tissa]

[nous bénéficions de miracles dont l'habitude fait perdre toute sensibilité (je respire, je vois, j'entends, ...), et également d'énormes miracles cachés quotidiens mais dont nous n'avons pas conscience dans ce monde (en partie pour permettre à notre libre arbitre d'exister, et par bonté Divine pour ne pas que l'on ait ce sentiment accablant de redevabilité extrême envers D.).

=> Combien nous devons nous efforcer de mettre au grand jour un maximum les bontés de Hachem à notre égard, et Lui exprimer à quel point nous apprécions cela. En effet, Il agit ainsi d'une façon totalement indépendante de nos mérites, uniquement parce qu'Il nous aime, et ce plus que personne ne pourra jamais nous aimer, même pas nous-même!]

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-> Selon le Tana déBé Eliyahou : Pour chaque juif, chaque jour, Hachem fait des miracles comparables à la sortie d'Egypte.

Le Kav haYachar écrit que c'est pour cela que l'on dit : "mizmor létoda" (le Téhilim (n°100) de la reconnaissance/remerciement) tous les matins, car il faut être conscient que 24 heures sont passées depuis la dernière prière de cha'harit, et réaliser que nous avons bénéficié de très nombreux miracles depuis ce moment là!

-> En ce sens, il est écrit dans le modim de chaque amida : "nous Te remercions ... pour Tes miracles que Tu nous fais tous les jours ..." (al nissé'ha chébé'hol yom imanou, [véal nifléoté'ha chébé'hol ét]).

"La bonne température dans une maison est maintenue par des cœurs plein de chaleur, et non par des têtes-brûlées."

[rabbi Paysach Krohn]