Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

-> A Pourim, on se déguise, c'est un jour de joie et d'allégresse.
De même, l'exil est un déguisement qui voile la perception et la présence de D.
Pour se débarrasser de notre exil intérieur, la joie nous permet de franchir tous les obstacles et ainsi brise toutes les limites.

-> Dans le Zohar, il est écrit : "Mordé'haï représente le corps et Esther, l'âme."
L'action de ces 2 forces conjointes créé l'harmonie et assure ainsi la victoire.

[pensées 'hassidiques]

-> A Sim'ha Torah, nous dansons avec la Torah afin de dévoiler en nous un Service de D. rempli de joie et de ferveur pour toute l'année.
[Rabbi de Loubavitch]

-> Un instant de Sim'ha Torah est une année entière de Sainteté.
[Rabbi Rachab – le 5e Rabbi de ‘Habad]

La mitsva de la Soucca est particulière, car elle entoure le juif complètement, du talon à la tête, avec tous ses vêtements y compris ses chaussures. Bien plus, chaque action effectuée dans la Soucca devient une mitsva.
Ainsi, chaque geste sera utilisé pour servir D. et ceci se poursuivra tout le reste de l'année.
[...]
Ce monde matériel est une Soucca, une demeure temporaire, telle que tous les domaines d'activités de ce monde, qui n'ont qu'un caractère provisoire.
Si l'homme les envisage uniquement de cette façon et pour le Nom de D., la Soucca devient alors une demeure fixe, la résidence de D. parmi les Créatures.

[Rabbi de Loubavitch]

-> La veille de Yom Kippour, les parents bénissent leurs enfants.
En ce jour, les bénédictions sont du niveau de celles des Cohanim.

[Rabbi de Loubavitch]

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-> Le tsadik est celui qui, lors d'une simple prière de la semaine, éprouve un sentiment de repentir supérieur à ce que tout un chacun ressent lors de la prière de la Néïla (clôture de Kippour).
[Rabbi Rachab - le 5e Rabbi de 'Habad]

[Kippour ayant lieu une seule fois par an cela revêt à nos yeux un caractère exceptionnel, mais en réalité chacune des 3 prières quotidiennes (surtout en minyan) possède également un pouvoir exceptionnel. Dommage d'en profiter pleinement qu'une fois par an!]

Lorsque Yossef se dévoile à ses frères : "Et maintenant, ne vous affligez point, ne soyez pas irrités contre vous-mêmes de m’avoir vendu pour ce pays ; car c’est pour le salut que Hachem m’y a envoyé avant vous ... Non, ce n’est pas vous qui m’avez fait venir ici, c’est D. ; et Il m’a fait devenir le père de Pharaon, le maître de toute sa maison et l’arbitre de tout le pays d’Égypte [afin de préparer l’exil et la Délivrance d’Egypte]" (Vayigach 45,5-8).

Ainsi, après 22 ans de séparation d’avec sa famille, Yossef voit ses rêves enfin se réaliser (la vénération que lui témoignent ses frères).
=> Que signifie cette période de 22 ans qui sépare la vente de Yossef aux retrouvailles familiales?

1°/ Calcul de ces 22 années :
Sur le verset : "Et Yaakov déchira ses vêtements et il mit un cilice sur ses reins et il porta longtemps le deuil de son fils" (Vayéchev 37,34), Rachi commente : 22 ans se sont écoulés entre la vente de Yossef et la venue de Yaakov en Egypte (midrach Béréchit rabba 84,20).
En effet, il est écrit : "Yossef, âgé de 17 ans" (v. 37,2), et il en avait 30 lorsqu’il a été présenté à Pharaon (Mikets 41,46). Il s’est ensuite écoulé 7 années d’abondance et 2 années de famine, soit un total de 22 ans, correspondant aux 22 années pendant lesquelles Yaakov n’a pas honoré son père et sa mère (guémara Méguila 17a) : Les 20 ans passés chez Lavan, plus 2 ans sur le chemin du retour, à savoir un an et demi à Souccot et six mois à Beit El.
Ainsi, la Guémara (Méguila 16b) démontre que Yaakov n’a pas été puni pour avoir négligé d’honorer ses père et mère durant les 14 années d’étude à la yéchiva de Ever (il alla étudier toutes ces années avant de se rendre chez Lavan). En effet, poursuit la guémara, Yaakov a été séparé de son père pendant précisément 36 ans (14+22 = 36). Or, la séparation d’avec son fils Yossef (mesure pour mesure) n’a duré que 22 ans.
[derrière ce constat, la guémara corrobore le principe suivant : étudier la Torah est plus important que le fait d’honorer père et mère].

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2°/ Quelques raisons :
Yaakov a été puni pendant 22 ans pour différentes raisons parmi lesquelles :

1°/ Parce qu’il ne s’est pas contenté d’épouser Léa, comme l’envisageaient ces parents ; il désira aussi Ra’hel et travailla 7 ans pour l’acquérir. Ainsi, il resta de nombreuses années chez Lavan de son plein grès.
[Rabbénou Bé’hayé - Toldot 28,5]

2°/ Après les 14 premières années, au cours desquelles il bâtit une famille, Yaakov aurait dû retourner chez son père. Il préféra pourtant travailler 6 années de plus chez Lavan dans le but de s’enrichir. Cette décision personnelle ouvra la porte au Satan qui l’accusa d’avoir eu des intentions lucratives durant les 14 premières années.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

3°/ Le temps de la descente en Egypte de Yaakov n’était pas encore arrivé à son terme. [Divré Yoël]
Le guémara (Béra'hot 55b) enseigne : "Une personne doit toujours espérer que le bon rêve qu’elle a fait se réalise jusqu’à ce que 22 années se soient écoulées. D’où savons-nous cela? De Yossef (car ses rêves se sont réalisés que 22 ans après qu’il les ait faits, comme le démontre la guémara)".
[...]
La Birkat Cohanim a la propriété de réparer un mauvais rêve, lorsque l’on prie à cet effet au moment de sa récitation (Beit Yossef - Ora’h ‘Haïm 130).
C’est pour cela que le temps donné à la réalisation d’un bon rêve est de 22 ans. [Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Les 10 fils de Yaakov (hormis Binyamin) séparèrent leur jeune frère Yossef de leur père durant une période de 22 années (voir Rachi sur Vayéchev 37,34).

Selon le Yalkout Réouvéni : Chacun des 10 frères de Yossef a contribué à la séparation de Yossef d’avec son père durant 22 ans. Ainsi, de manière réciproque, Hachem a-t-il puni leurs descendants par un Exil [qui s’apparente aussi à une séparation] de durée égale à : 10x22 [220] moins 10 ans, correspondant à une année par Tribu, en raison de l’expiation causée par leur mort.

De même, une des causes de l'exil en Egypte rapportée par le Meam Loez (Chémot 6,1) est :
"les fils de Yaakov avaient fait souffrir leur père. Yaakov porta le deuil de son fils pendant 22 ans : depuis la vente de Yossef jusqu'à ce qu'il ait appris qu'il était vivant.
10 frères (en excluant Yossef et Binyamin) étaient responsables de ce crime.
Les juifs méritaient un exil de 22 ans pour chacun des frères, soit 220 ans au total. Mais puisque les 10 frères moururent hors de la terre Sainte, cette punition réduisait leur sentence d'un an pour chacun.
Les juifs demeurèrent donc en Egypte pendant 210 ans."

-> Si Yossef s'était abstenu de rapporter ses rêves devant ses frères, ils se seraient réalisés plus tôt. Leur jalousie le frappa du mauvais œil, et ils ne s'accomplirent que 22 années plus tard.
[Zohar - rapport dans le Méam Loez - Vayéchev 40,21-22]

-> Si Hachem avait accordé l'inspiration Divin à Yaakov pendant ces 22 années [de disparition de Yossef], ses prières auraient été exaucées et la situation de Yossef lui aurait été révélée.
D'après le Binyan Yéhochoua (sur Avot déRabbi Nathan 30,4), c'est uniquement après que l'inspiration Divine lui ait été rendue que Yaakov a [pleinement] cru que Yossef était en vie, la présence Divine elle-même l'en ayant informé.
[il se peut que Séra'h a réveillé la joie en Yaakov, permettant alors à la Présence Divine de revenir sur lui, et d'ainsi lui assurer la certitude que son fils Yossef était vivant.]

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-> Yaakov a subi ces 22 années de chagrin pour avoir négligé d'honorer ses propres parents pendant 22 ans.
Il avait séjourné 20 ans chez Lavan, 18 mois à Souccot, et 6 mois à Béthel, soit 22 ans en tout.
[les 14 années durant lesquelles il demeura à la yéchiva ne sont pas prises en compte car l'étude de la Torah prime sur les obligations filiales].
=> C'est pourquoi Yaakov dit à Lavan : "J'ai passé, moi, 22 années dans ta maison" (Vayétsé 31,41). Ces 22 ans furent pour moi comptées contre moi [à l'inverse de celles à la yéchiva]. Ces années vont me coûter très chères, elles m'ont empêché d'accomplir le commandement d'honorer mes parents."
[Méam Loez - Vayéchev 37,34]

-> Le Targoum Yonathan (v.32,8) écrit également que si : "Yaakov eut très peur", c'est parce qu'il n'a pas activement honorer ses parents pendant 22 années.
[c'est lorsqu'il apprend que Essav se dirige vers lui avec 400 hommes]

L'homme qui reconnaît ses fautes et accède à une pleine et entière téchouva est comparable à un enfant qui vient de naître.

[Rabbi Yéhouda Méir Shapiro - le rabbi de Lublin]

-> Communément, les gens disent qu'il faut tourner la page ...
A mon avis, il faut ouvrir un nouveau livre, celui-ci permettra de débuter une nouvelle vie.
[Rabbi de Loubavitch]

[c'est ça la téchouva, pouvoir repartir sur de nouvelles bases, toutes belles, sans saletés du passé venant nuire à notre présent!]

La première étape vers la liberté, c'est la révolte contre le mauvais penchant, car refuser ses stratagèmes, c'est être enfin libre.

[rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk]

-> Dans le Talmud, il est écrit : "Les gens miséricordieux ont pour habitude de se mettre à la recherche de pauvres".
De la même façon, une personne sensible s'efforcera de chercher ce qui est pauvre en lui, à savoir, ses défauts et ses faiblesses.
[pensée 'hassidique]

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-> Lorsqu'un poisson avance dans le sens du courant, on ne peut être certain qu'il soit vivant.
En revanche, s'il avance à contre-courant, il ne fait pas de doute qu'il est vivant.

[Rabbi de Loubavitch]

[pour être certain que nous ne sommes pas des morts vivants dans ce monde, nous devons aller à contre courant de la naturalité proposée par le yétser ara.]

-> Roch Hachana, litt. la tête de l'année, nous demandons [de tout cœur] à D. : "Je ne veux que Toi à la tête de ma vie. Seulement toi!

-> Le Shofar émet un son profond, tel l'âme du juif qui exprime un cri d'appel à D.

[pensées 'hassidiques]

"Les yeux d’Israël étaient devenus lourds de vieillesse" (Vayé'hi 48,10)

-> Ce fait, que les yeux de Yaakov étaient devenus lourds et que dans sa vieillesse il ne pouvait plus voir, est-il cité comme un avantage ou un inconvénient ?

Le Ritba, dans ses commentaires sur le traité Yoma (28a), explique :
"Ce n’est certainement pas à cause de sa vieillesse que ses yeux étaient devenus lourds et ne pouvaient plus voir, car il est écrit : "ceux qui espèrent en Hachem trouveront des forces nouvelles".
Mais au contraire, c’est à cause de sa grande habitude de l’étude, qui épuise la force de l’homme, que ses yeux étaient devenus lourds et ne pouvaient plus voir.
Le verset le dit en son honneur et non comme un défaut.

L’importance de ne pas répondre aux disputes

+ L'importance de ne pas répondre aux disputes :

-> "Qui sont ceux que D. aime et qui rayonneront de l’éclat du soleil de midi?
Ce sont ceux qui, lorsqu’ils se voient réprimandés, ne répondent pas."
[guémara Guittin 36b]

-> "Le monde ne se maintient que grâce à celui qui garde la bouche fermée (bolem) lors d'une dispute, comme il est écrit : "Il suspend la terre sur le néant (bélima)" (Iyov 26,7)"
[Rabbi Ilaï - guémara 'Houlin 89a]

-> "A quiconque laisse passer les insultes qu'on lui adresse, D. passe toutes ses fautes.
[...]
A qui pardonne-t-Il la faute?
A celui qui laisse passer le péché qu'on lui fait."
[Rava - guémara Roch Hachana 17a]

Rachi explique : "l'Attribut de justice n'est pas pointilleux à son égard, mais laisse passer [ses fautes]".
Hachem va alors se comporter à notre égard avec plein de bonté.

Le rav Shach affirme que durant toute sa vie, il n'a vu personne qui n'a pas été pointilleuse avec autrui, et qui au final en a été perdante.
Hachem voit tout ce que l'on fait, et lorsque nous cédons, nous gagnons beaucoup beaucoup plus que ce que nous croyons perdre.

-> "Même si quelqu'un a commis de nombreuses fautes, s'il reste silencieux lorsque des disputes surgissent, il va mériter que Hachem réduise également au silence les lèvres de ses anges accusateurs."
[le 'Hafets 'Haïm - 'Hovot haChmira 6]

-> Par un jour de jeûne décrété pour faire tomber la pluie, Rabbi Eliézer, était l'officiant.
Il récita 24 bénédictions mais ne fut pas exaucé.

Lorsque Rabbi Akiva devint officiant après lui, et qu'il dit : "Notre père, notre Roi, nous n'avons pas d'autre roi que Toi. Notre père, notre Roi, en Ton Nom ait pitié de nous!", la pluie se mit immédiatement à tomber.

Les sages murmurèrent que Rabbi Akiva était donc plus grand que Rabbi Eliézer.
C'est alors qu'une Voix Céleste proclama : "Ce n'est pas parce que l'un est plus grand que l'autre, mais parce que l'un passe sur les insultes qu'on lui fait et que l'autre ne passe pas sur les insultes qu'on lui fait".
[guémara Taanit 25b]

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-> Le Pélé Yoets (Eré'h Bizayon) écrit, sur la base de nos Sages et de versets du Tana'h, que si quelqu'un nous fait honte, nous ne devrions pas avoir la moindre colère contre lui ou tenter de nous venger. Nous devrions plutôt remercier Hachem, qui a envoyé cette personne spécifiquement pour nous embarrasser afin de nous purifier de nos péchés.
Nous devons apprécier le fait que Hachem nous a donné une forme simple de kappara (expiation) qui n'implique pas la perte d'argent ou de santé.

Le Pélé Yoets poursuit en disant que lorsqu'une personne a honte, c'est un grand honneur qui lui a été accordé par Hachem dans son grand amour. Pour que la honte atteigne son but, la personne doit l'accepter avec amour et être heureuse que cela se soit produit.
La guémara (Guittin 36b) fait l'éloge d'une personne qui a cette réaction appropriée lorsqu'elle a honte.
De plus, outre la kappara fournit, cela ouvre également la porte à de futures bénédictions célestes.

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-> La guémara (Shabbath 88b) dit que si une personne a honte ou bien est insultée, et qu'elle est capable de s'abstenir de s'en prendre à celui qui lui fait honte, et qu'elle est en fait heureuse de penser à l'expiation qu'Hachem vient de lui fournir, elle est appelée une personne qui aime Hachem. A l'avenir elle méritera que son visage rayonne de sainteté aussi brillant que le soleil.
Le Or'hot Tsadikim (Chaar haBoucha) écrit que cette récompense est mesure pour mesure : son visage a perdu sa couleur quand il a été tout honteux et il l'a accepté, alors Hachem restaurera cette couleur avec un éclat plus brillant que le soleil.
Une telle personne est appelé quelqu'un qui aime Hachem parce qu'il a restauré son penchant naturel pour honorer Hachem en faisant Sa volonté et en acceptant l'humiliation.
C'est un acte d'émouna complète, croyant que Hachem est derrière l'épisode tout entier et que c'est pour le meilleur.

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-> "Une personne qui témoigne de la miséricorde, reçoit de la miséricorde du Ciel"
[guémara Shabbath 151]

-> Notre conduite sur terre déclenche une réponse identique d'En-Haut.
Si on agit avec bonté sur terre, alors on provoque la bonté d'En-Haut, et la journée est couronnée de bienveillance (divine).
Si on se comporte avec miséricorde sur terre, alors la miséricorde [Divine] se réveille sur ce jour, et l'on est couronné de miséricorde (divine).

De plus, les mérites que l'on a pour avoir stimulé la bonté devant Hachem, vont nous servir en cas de besoin.
[Zohar - Emor]

-> Rav Houna était une fois gravement malade, et lorsque rav Papa l'a vu dans cet état de faiblesse extrême, il était certain qu'il était sur le point de mourir, et il a ainsi demandé à ses proches de préparer son linceul.

Par la suite, Rav Houna a totalement récupéré, et rav Papa avait très honte de son avis hâtif.

Rav Houna lui dit alors : "N'en sois pas désolé, tu avais raison. En effet, la mort avait était décrétée sur moi, mais Hachem a décidé que puisque je ne suis pas exigeant avec les autres et que je n'insiste pas pour faire valoir mes droits, alors du Ciel ils n'ont pas été exigeants avec mes fautes.
Par ce mérite, il m'a été accordé de pouvoir continuer à vivre!"
[guémara Roch Hachana 17]

[Comment pouvons-nous préférer avec le dernier mot, au prix d'avoir comme conséquence de vivre moins longtemps, d'être jugé avec plus de rigueur?
Cela fait très cher payé!]

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-> Rav Abba était assis à l'entrée de la ville de Lod, et il a vu un homme se reposant sous l'avancée d'une montagne.
Alors que ce dernier était en train de dormir, une partie d'un arbre s'est cassée et a écrasé un serpent vénéneux qui était sur le point de le mordre.
L'homme s'est réveillé, et dès qu'il a quitté l'endroit, le rebord d'où il était s'est écroulé en bas de la montagne.

Rav Abba a courut après cet homme, et lui a demandé de raconter les actions qu'il avait pu commettre pour être méritant de 2 miracles successifs.
L'homme a dit : "Durant toute ma vie j'ai toujours pardonné facilement à tout celui qui a pu me blesser. Je n'ai jamais eu de rancune envers une personne qui m'a fait du mal. En fait, j'ai toujours essayé de voir en quoi je pouvais l'aider."

Lorsque Rav Abba a entendu cela, il a déclaré : "Les actes de ce juif sont encore plus grande que le saint Yossef.
En effet, les frères de Yossef lui ont amené beaucoup de souffrances, et il avait quand même de la compassion pour eux.
Cet homme est indulgent avec tout le monde [pas uniquement ses frères] ; c'est pourquoi il est méritant d'avoir un miracle après l'autre."
[Zohar - Mikets]

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-> "Lorsqu'une personne est insultée [et ne répond pas], elle gagne le mérite de milliers de souffrances."
[Rav Moché Leib de Sassov]

-> "Heureux celui qui entend des paroles humiliantes et s'est habitué à garder le silence ... il gagne d'être épargné de 100 malheurs [qu'il aurait subi s'il s'était querellé]"
[guémara Sanhédrin 7a]

-> Il faut accepter avec amour la peine résultant d'une insulte et d'une humiliation, puisque cela nous sert d'expiation à nos fautes.
[Chla haKadoch - Chaar haRatson]
[plutôt que se croire rabaissé, il faut plutôt avoir conscience d'être nettoyé spirituellement!]

Le Chla haKadoch (massé'hét Yoma - Déré'h 'Haïm - 44) écrit : "Une dispute retire 100 parnassa" (ma'hlokét a'hat do'hé méa parnassot).
- Les gens étaient étonnés de voir à quel point une personne faisait tout pour éviter les disputes. Il leur a expliqué : "Combien d'efforts est-on prêt à déployer pour obtenir notre parnassa (subsistance) [n'est-il pas logique d'en faire au moins pareil pour ne pas la perdre à cause de disputes]?"
- Le frère du Imré Emet faisait remarquer que la 1ere chose à faire lorsque l'on a des difficultés de parnassa, c'est de ne pas se prendre la tête, de ne pas se disputer, car cela va nous retirer "100 parnassot".  [vu la situation, on peut vraiment pas se permettre ce luxe si coûteux! 🙂 ]

-> Le Or'hot Tsadikim (Chaar haAnava) dit que selon nos Sages lorsqu'une personne est humiliée (et ne répond pas), c'est un moment propice pour qu'elle prie.
Une explication est qu'elle a fait concrètement preuve d'une grande humilité, en acceptant pour Hachem de s'écraser devant les attaques d'autrui. Or, D. fait reposer Sa présence sur une personne humble, et Il répond immédiatement à ses prières.

-> Le meilleur trait de caractère consiste à "s'habituer" à ne pas s'affliger des affronts, au point de n'en ressentir aucune peine.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Sanhédrin 7a]

-> Si un homme humilie son prochain par ses accusations mensongères et que celui-ci garde le silence, [le Ciel] fait passer les mérites de l'offenseur au crédit de l'offensé et met les faute de l'offensé sur le compte de l'offenseur.
[Réchit 'Hokhma]

-> Combien est sot celui qui part en croisade contre ceux qui l'humilient!
Il devrait les remercier de lui avoir accordés de la vie et de l'avoir sauvés de la mort.
[Damések Eliézer]

[Lorsque nous acceptons qu'autrui n'est qu'un bâton tenu par Hachem, il devient plus facile de le supporter.
Il va de soit que l'autre personne devra rendre des comptes au Maître du monde.]

-> Un jour le rabbi Mena'hem Mendel de Prémichlan a convié tous ses proches à fêter l'humiliation publique qu'il avait pu recevoir en ce jour.

Il a expliqué : Lorsqu'une personne est humiliée, on lui offre un moyen simple de purifier les conséquences de ses fautes, ce qui fait que l'on doit être doublement heureux : d'être tout propre spirituellement, et de s'être vu proposé un des moyens de nettoyage le plus facile.

-> De même, un jour rabbi Yé'hezkel Levenstein est rentré particulièrement joyeux chez lui. A sa famille qui s'interrogeait sur la raison d'une joie si extrême, il a répondu : "Je viens juste de me faire humilier!"

-> Le rav 'Haïm Vital écrit que si nous savions à quel point le fait de subir une honte est en réalité positif pour nous, nous rechercherions à avoir honte.

Le Ramak écrit que Hachem, dans Son infinie bonté, nous permet d'être nettoyés de nos fautes dans ce monde, afin de ne pas subir de punition dans le monde à Venir.
[ainsi, une moment de honte est certes désagréable, mais c'est une affaire en or que nous offre autrui, car cela nous dispense d'une quantité importante de souffrances dans ce monde et surtout dans celui à Venir! Comment ne pas en être joyeux!!]

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-> "Lorsqu'on m'insulte ou que l'on m'offense en publique, je visualise en face de moi une balance. D'un côté il y a mes fautes, et d'un autre côté les difficultés et les insultes.
Je regarde, et je remarque que mes fautes pèsent plus lourd. Je reste alors silencieux et accepte ce qui m'arrive comme étant de la justice Divine [me permettant au final de diminuer le poids de mes fautes, faisant que ma balance penche moins en ma défaveur!]."
[Séfer 'Harédim]

-> Si on vous insulte ou embarrasse, appréciez ce moment [sans y répondre].
En effet, c'est un remède pour l'âme qui ne peut pas être acheté, quelqu'en soit le prix.
Soyez reconnaissant envers cette personne qui vous dispute, car il n'existe pas de traitement plus efficace pour expier nos fautes.
[Rav Heiman - Otzar haPisgamim]

-> La souffrance la plus efficace est celle de se faire humilier [sans qu'on y réponde] : cela pénètre le cœur et nettoie de toutes les fautes.
[Réchit 'Hokhma]

Un jour près avoir étudié ces paroles, le 'Hafets 'Haïm s'est mis à pleurer : "Je n'ai jamais mérité qu'une personne me fasse honte ou m'humilie, au contraire, où que j'aille les gens m'honorent."

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-> Lorsque nous sommes insultés par une personne qui est malade mentalement, nous comprenons qu'il n'y a pas de raison de s'énerver ou de se venger (elle est pas bien dans sa tête).
A nos yeux, la situation ne doit pas être différente, lorsqu'une personne dans sa folie/égarement en vient à nous insulter, humilier.
[elle a perdu la tête, elle n'est pas elle-même, ne pense plus vraiment ce qu'elle dit, ... on verra cela plus tard lorsque son esprit lui sera revenu!]

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-> Si tu es traité d'âne, c'est-à-dire que tu es "insulté", et que tu acceptes ce reproche ou cette critique sans te disputer avec celui qui t'a offensé et si tu ne te prends pas pour un homme important, alors Hachem t'aidera à combler et réparer tes manques, tes défauts ('hissronot).
[Maharal - 'Hidouché Agadot - Baba Kama 92a]

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Tout juif qui entend l'humiliation qui lui est adressée et ne répond pas, se transforme en personne capable d'opérer des miracles.
[rav Yaakov Israël Pozen]

-> Le roi David écrit : "Ceux qui sont assis aux portes déblatèrent contre moi, les buveurs de liqueurs fortes me chansonnent. Toutefois, ma prière s’élève vers toi, Hachem, au moment propice ; ô D., dans ta bonté infinie, exauce-moi, en m’accordant ton aide fidèle" (Téhilim 69,13-14).
Le Malbim commente que le roi David dit que le moment où il entend qu'on se moque de lui est le moment propice pour prier et être exaucé.

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-> "Commencer une querelle, c'est ouvrir une digue. Avant que la dispute s'anime retire-toi" (Michlé 17,14)

Nos Sages (guémara Sanhédrin 7a) donnent les 2 explications suivantes :
1°/ si l'on ne rebouche pas rapidement le petit trou d'où coule de l'eau, il s'agrandit jusqu'à ce qu'on ne puisse plus le boucher ;

2°/ Celui qui commence une dispute sera confronté à une avalanche de 100 mauvais décrets.
[Rachi explique que le mot en hébreu du verset "madone" fait allusion aux mots : "méa diné" = 100 décrets]
La guémara rapporte l'histoire d'un homme qui disait : "Celui qui a l'habitude d'entendre et de se taire méritera de faire taire 100 mauvais décrets qui planent sur lui".
Rachi explique : "Heureux soit celui qui s'habitue à se taire lorsqu'on l'humilie ; il est ainsi sauvé de 100 malheurs qui pesaient sur lui".

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+ "Lorsque quelqu'un pourrait se révolter contre son prochain qui lui a causé un préjudice et se tait [alors], Celui qui se trouve dans le buisson [Hachem] le jugera"
[rav A'ha de Bé'Hozaa - guémara Guittin 7a]

Hachem qui était installé dans le buisson ardent lorsqu'Il s'est dévoilé à Moché, jugera cet homme pour le délivrer immédiatement de celui qui lui a fait du mal.
=> Pourquoi spécifier qu'Hachem "Qui est installé dans le buisson" fera le jugement?

-> Le Yétev Lev répond :
Lorsque Moché a découvert ce buisson, il est écrit : "Il remarqua que le buisson était en feu et cependant il ne se consumait point" (Chémot 3,2).
Il s'en étonna : "Comment est-il possible que quelqu'un me brûle et que je ne sois pas brûlé?"
La réponse est que celui qui semble me brûler n'est pas le véritable auteur. Il y a quelqu'un au-dessus de lui qui brûle.
L'ange d'Hachem, qui apparaît dans le buisson, veut donc apprendre à Moché ce principe : le feu ne brûle pas, c'est Hachem qui lui ordonne de brûler!

=> On tire de là une leçon importante : même si quelqu'un t'a blessé, et que tu pourrais trouver légitime de te venger, sache que c'est Hachem qui a décidé que tu serais blessé! Alors, qu'as-tu à t'en prendre à ton ami? Ce n'est pas la bonne adresse.
Celui qui a l'intelligence de se taire à ce moment-là, montre qu'il a compris le message du buisson.

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-> "Moché se leva et partit voir Datan et Aviram" (Kora'h 16,25)

=> Pourquoi la Torah dit-elle : "Moché se leva"? Si c'était pour nous dire qu'il était assis préalablement, en quoi cette information nous est-elle utile?

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch répond :
Il est écrit : "Avant la défaite, le racha est élevé" (Michlé 16,18) ; "Avant les honneurs, se trouve la modestie" (Michlé 18,12), et nos Sages (midrach Chémot rabba 45) ont enseigné : "Mon humiliation m'a valu l'élévation".
C'est ce que dit donc notre verset : "Moché se leva" = c'est une élévation pour lui que d'aller lui-même parler à Datan et Aviram, des hommes mauvais qui lui ont fait honte et refusaient de se présenter devant lui. Il s'est rabaissé en les visitant lui-même.
- "Avant la défaite, le racha est élevé" se rapporte donc à Datan et Aviram qui sont honorés de la visite de Moché en personne, juste avant la punition.
- Et "avant les honneurs se trouve la modestie" se rapporte à Moché qui se rabaisse en se déplaçant chez eux, juste qu'Hachem ne prenne sa défense.

=> La Torah atteste donc que ce qui semblait être, à première vue, une humiliation pour Moché (ils lui ont fait honte verbalement en public), était en fait une ascension pour lui, une grandeur : "Moché se leva".

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-> Le Rambam, dans une lettre qu’il adressa à son fils, écrit les mots suivants :
"Ne rendez pas vos âmes abominables avec la dispute qui détruit le corps, l’âme et les biens. J’ai vu des enfants mourir, des familles décimées, des villes chanceler, des communautés disséminées, des gens pieux disparaître, des hommes de foi se perdre, et de nobles personnes frappées, à cause des querelles.
Les prophètes prophétisèrent, les sages firent preuve de sagesse, et ils ne cessèrent de conter les méfaits de la dispute, sans jamais parvenir au terme du récit.
C’est pourquoi haïssez-la et fuyez-la, écartez-vous de tous ceux qui la chérissent, qui la recherchent et qui l’aiment, de crainte d’être emporté dans leur fautes."

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-> Quand l'homme est confronté à une querelle et à une dispute, et qu'il se tait, sans se soucier du conflit et des mépris dont il est l'objet, en écoutant son outrage sans répliquer, une telle attitude constitue l'essentiel de son repentir et de sa réparation à l'égard de toutes ses fautes ; il agit vraiment avec sagesse, mérite l'honneur de D., ainsi qu'une bonne plece dans le monde à venir, et il parviendra à s'inclure dans l'aspect de l'homme qui siège sur le trône, de qui émane le jugement pour tous les habitants du monde.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 6]

-> Grâce au fait que l'homme entend son outrage et ne répond pas, en agissant ainsi par amour, et non dans le but d'énerver son prochain davantage par le silence, il repousse de la sorte toutes les écorces impures afin qu'elles ne s'agrippent pas à la sainteté.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 82]

-> Celui qui retient ses paroles [parle avec retenue], personne ne pourra le vaincre.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

-> A cause de la colère, des accusateurs et des ennemis s'éveillent contre l'homme, et s'opposent à lui.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 57,6]

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-> A cause des querelles, survient la pauvreté, et on n'a pas le mérite de trouver de remède ; mais grâce à la paix, viennent la guérison et le gagne-pain.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 277]

-> C'est au cœur de la querelle que se tiend le Satan.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

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-> b'h, l'exemple de Elyassaf appelé "ami de D." : https://todahm.com/2021/05/23/31793