Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

-> "Un mari qui n'aide pas sa femme, n'est pas un être humain.
Un mari qui aide sa femme, mais qui le fait avec un visage amer, n'est pas un mari.
Un mari, c'est quelqu'un qui aime aider sa femme."

[Rabbi Nissim Yaguen]

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-> "Ne demande pas ce que ton épous(e) doit faire pour toi, ses obligations vis-à-vis de toi, mais demande-toi chaque jour, ce que tu pourrais faire pour elle/lui.
Si tu demandes à ta femme ce que tu pourrais faire pour elle, et que ta femme te demande ce qu'elle pourrait faire pour toi, votre existence sera heureuse, pleine de majesté, de splendeur.

C'est cela le sens de : "Un homme et une femme qui ont eu du mérite, la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17), ensemble avec eux.
Lorsque D. voit qu'une personne donne à l'autre tout ce qu'elle a, ainsi Hachem Lui-même s'occupera d'elle."

[Rabbi Nissim Yaguen]

Les chants de Shabbath

+ Les chants de Shabbath (zmirot) :

-> C'est une mitsva de chanter des zmirot pendant Shabbath, comme il est écrit : "Psaume à chanter le jour du Shabbath. Comme il est bon de remercier D. et de chanter [des louanges] à Ton nom, Souverain" (Téhilim 92,1)

Ce Téhilim était chanté par les Lévi'im dans le Temple, pendant Shabbath (Séfer 'Hassidim 271 et 409).

-> "Lorsqu'il (le Shabbath) entre, nous l’accueillons par des chants et des louanges"
[Midrach Téhilim - Sochar Tov 92]

-> La guémara (Shabbath 119a) nous décrit qu'à l'entrée du Shabbath, Rav Yanaï chantonnait : "Viens, fiancée, viens, fiancée !" (bo’i kala, bo’i kala! - c'est d'ailleurs devenu la conclusion du lé'ha dodi).

-> Le Yaavets raconte que son père (le Chacham Tzvi) recevait le Shabbath en dansant en raison de sa joie pour cette mitsva.

-> "[Durant les repas de Shabbath,] Une personne devra être vigilante à honorer Hachem avec sa richesse et sa gorge, de chanter des chansons et des louages à la table.
Le Zohar (3:272b) statut : Une personne doit élever des chants et de la joie à la table"."
[Yessod véShorech haHavoda]

-> "Chanter des chants à la sortie de Shabbath est une pratique digne d'éloge.
Cela ressemble à un sujet qui raccompagne son roi par de la musique, de la harpe et des louanges.
De même, les juifs raccompagnent la fiancée et reine Shabbath avec joie et chansons"
[Machzor Vitry - Séder Havdala]

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-> Quelle est la force des zmirot que nous chantons?
Le mot זמירות (zmirot) signifie "tailler" comme dans לא תזמור (lo tizmor - Béhar 25,4).
Comme un jardinier taille ses arbres, enlevant ainsi les branches inférieures dans le but d’améliorer la capacité fruitière des branches supérieures, de même, notre récitation des zmirot avec joie et émotion, permet d’ éliminer les barrières et les écorces impures qui nous séparent d’Hachem, et de libérer l’âme du jour profane pour l’élever à une dimension chabbatique.

Le Ménorat haMaor (haner hachlichi, Klal 3 - vol. 1 - chap.3) explique que les cantiques sont appelées מזמורים (mizmorim) parce qu’ils sont liés à "לא תזמור" (ne taillez pas), puisque les zmirot que nous disons avant la prière élaguent les forces spirituelles négatives. Lorsque nos prières montent devant Hachem, elles peuvent alors être entendues et agréées.
[rapporté par le rav Yéhochoua Alt]

-> Le rav Yaakov Emden (Sidour Yaavets - Séouda richona) écrit : "Les paroles des zmirot de Shabbat sont tirées de versets du Tanakh, d’halakhot, du Shass, du Zohar et de Midrachim qui se rapportent à Shabbat. Les chanter est vecteur de bien dans le monde. Hachem s’attache à lui et écoute sa voix. Il est heureux et soutient le monde pour qu’il ne soit pas détruit".

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-> Le Sidouro Shel Shabbath établit un lien entre les chants du Shabbath et les Lévi'im qui chantaient dans le Temple, au moment où les sacrifices y étaient apportés.
Lorsqu'une personne amenait une offrande [au Temple] en cherchant une expiation de ses fautes, les Lévi'im [par leurs chants] avaient le pouvoir "d'adoucir" les durs jugements qui ont pu être décrétés sur cette personne à cause de ses fautes.
D'une façon identique, à Shabbath, nous avons le pouvoir en chantant de tout cœur les chants de Shabbath (zmirot), d'éliminer les décrets difficiles qui on pu être émis contre nous, suite aux fautes que nous avons pu commettre pendant la semaine précédente.

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-> Le Beit Yossef (Ora'h 'Haïm 292) rapporte le midrach qui dit que lorsque Avraham et Its'hak étaient en chemin pour la Akéda, Its'hak a appris qu'il allait être offert comme offrande, et il a alors commencé à chanter afin de réaliser l'obligation de chanter au moment où un sacrifice est offert. [à l'image des Lévi'im]
[selon nos Sages : Avraham est associé au statut de Cohen, Its'hak à celui des Lévi'im, et Israël à celui de Israël (les autres juifs)]
Le Beit Yossef explique que c'est pour cela que nous récitons à min'ha de Shabbath : "It'hak yéranén" (Its'hak doit chanter). Its'hak est associé à la chanson, car il a chanté alors qu'il était en train d'être préparé pour être offert sur l'autel (Akéda).
C'est cette attitude de Its'hak que l'on va retrouver ensuite chez les Lévi'im, qui vont de la même façon chanter au moment où l'on offre le sacrifice.
[le chant des Lévi'im aidait aussi à redonner du moral aux personnes qui pouvait se sentir "cassées", après s'être brisées dans une téchouva sincère.]

Le rav Shach fait remarquer que dès l'instant où Its'hak à découvert qu'il sera égorgé alors il a immédiatement chanté des chants de louange à Hachem.
Le rav Shach ajoute : la réaction d'Its'hak sert d'exemple pour chaque juif, en nous enseignant de maintenir notre joie et notre gratitude à Hachem même dans nos moments difficiles, même lorsque tout dans notre vie ne se passe pas comme on le voudrait.
C'est ce message que l'on retrouvait dans le chant des Lévi'im, et qui de nos jours se retrouvent dans nos chants du Shabbath.

[A Shabbath, nous arrêtons toutes nos activités profanes, nous n'avons plus de téléphone, télévision, ... et l'on a alors naturellement l'occasion de s'arrêter et de réfléchir à ce qui se passe dans notre vie. [et donc de se focaliser sur ce qui ne va pas, de soupirer et de s'en plaindre!]
Par le fait de chanter de tout notre cœur des chansons en l'honneur du Shabbath [d'Hachem], nous nous habituons à toujours être heureux et à apprécier même les moments obscurs de notre vie.
D'une certaine façon par le mérite de cette émouna de chanter dans la joie en faisant fi des galères du quotidien, alors nous annulons les mauvais décrets et nous déclenchons une pluie de bénédictions!]

-> Le rav Shach rapporte que dans les camps de concentration, un groupe de juif qui était mené vers les chambres à gaz dansait. En effet, même si on leur avait tout retiré, néanmoins ils avaient toujours cette relation de proximité avec Hachem, et cela est suffisant pour danser de joie [même aux portes des chambres à gaz!]
Selon certaines version de ce récit, les nazis étaient tellement furieux de cette vision, qu'ils les ont mis dehors de la chambre à gaz, et la plupart des membres de ce groupe a survécu.
[en effet, le fait d'être juif (avoir une âme beaucoup plus élevé et proche d'Hachem que les non-juifs, d'être appelé le fils bien-aimé par Hachem, ...), la notion de vie éternelle en proximité avec Hachem, ... est une raison de se réjouir qui dépasse infiniment tout soucis de ce monde temporaire.
Ainsi, en chantant à Shabbath, on concrétise l'idée que tous nos soucis ne sont rien par rapport à notre joie phénoménale d'être juifs, à l'honneur de pouvoir faire la volonté de D., ...
Shabbath est ce moment où l'on se jette, se blottit contre notre papa Hachem (par le chant on prend toute notre intériorité qu'on extériorise vers D.!), et par cette proximité on mérite toutes les bénédictions!]

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-> "D. bénit le 7e jour (yom achévi'i) " (Béréchit 2,3)

Le 'Hida (Pné David - Béréchit 33) note que la valeur numérique de : "le 7e" (השביעי - achévi'i), et la même que : "louer par la bouche" (שבח בפה).
On peut observer que selon le Séfer Yétsira, la bouche est la 7e porte de l'âme (les 2 yeux, les 2 oreilles, les 2 narines et la bouche).
Le 'Hida de dire : "Laissez le "7e" (la bouche) venir et se réjouir pendant le "7e" (Shabbath), par la Torah, les chansons et les louanges."

[selon le midrach (Béréchit Raba 11,8) : "Les 6 jours de la semaine sont divisés en 3 paires".
De même que la bouche est la seule ouverture de la tête sans partenaire (non en paire), de même le Shabbath (le 7e jour) reste seul. Ainsi, Hachem a fait que Shabbath soit correspondant/associé avec la bouche, et ils forment un duo/paire.
Shabbath est représenté par la bouche et c'est un jour particulièrement désigné pour chanter les louanges d'Hachem.]

-> Le 'Hatam Sofer fait remarquer que les lettres du mot : "zémer" (chant - זמר), viennent avant celles du mot : na'hach (serpent - נחש).
C'est une allusion au pouvoir des zmirot de vaincre la force du na'hach, qui représente le Satan et le yétser ara.

D'ailleurs, le Zohar (Ki Tétsé) dit : "Le son du chant, le son de la prière, et le son du Shofar, aident le yétser atov à vaincre le yétser ara"

-> Rav 'Haïm de Chernowitz trouve une allusion à cela dans l'essence même du mot : שבת (Shabbath), qui est l'acronyme de : שבת בו תשיר (pendant Shabbath, tu dois chanter!).

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-> Selon le Zohar (2:205a), Shabbath est : "le jour de l'âme" (yoma dénichmata).
La musique et les chansons sont "le langage de l'âme", qui recevant une portion supplémentaire (néchama yétéra) a un besoin naturel de "s'exprimer" davantage.

-> Le Séfer Avodat haKodech rapporte que la néchama yétéra vient du ciel (Trône de Gloire), où elle est habituée à entendre les chants des anges.
Elle aime bien entendre les zmirot, qui lui rappellent l'ambiance de ses origines célestes.

-> Le rav Shimshon Pinkous nous enseigne (Shabbath Malkéta 3,9) :
"Shabbath est entièrement un jour de chants, car Shabbath est au-delà de notre compréhension, ayant une ressemblance avec le monde à venir.
En effet, ce que l'âme perçoit et le cœur comprend, pendant Shabbath, ne peut pas être exprimé par la bouche ou être pleinement compris par le coeur.
C'est pourquoi, nous sommes majoritairement occupés à chanter."

-> Le Rabbi de Kobrin (Torat Avot) s'exclamait : "Il me serait plus simple de croire que les 7 mers (du globe terrestre) se soient asséchées, qu'un juif sachant comment chanter, ne le fasse pas durant Shabbath!"

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-> Le Séfer 'Hassidim dit qu'une façon d'accomplir la mitsva d'aimer D. est de chanter les louanges d'Hachem.
Nos chants, écrits par des guédolim, ont cette faculté à développer en nous de profonds sentiments d'amour et de crainte d'Hachem.

Se réjouir, chanter, ... durant Shabbath est un élément vital dans l'éducation pour nous-même et envers notre famille, afin d'ancrer fortement à quel point ce jour est positif, différent des autres, lié à la joie, ... et non une charge, un temps à tuer ensemble.

Un de nos géants, le rav Chakh, qui avait un fils s'étant écarté du chemin de la Torah, disait que s'il avait chanté des zmirot de Shabbath, cela aurait permis qu'il reste fidèle à nos traditions.

-> Le Shomer Emounim note qu'en chantant les zmirot, on réalise une autre mitsva.
Il est écrit : "Honore Hachem avec tes biens (méhoné'ha)" (Michlé 3,9).
Nos Sages explique le mot : "mohoné'ha" (avec tes biens), comme signifiant : "miguéroné'ha" (avec ta gorge), impliquant que nous devons honorer D., en Lui chantant Ses louanges.

-> Le Yétev Lev fait remarquer que par le fait de réciter des zmirot, nous prouvons que l'objectif principal de notre repas, est d'accomplir la mitsva de nous réjouir Shabbath, et non uniquement afin de satisfaire un plaisir physique.

-> Le Yichma'h Moché, rapporte qu'il existe une tradition (messora), disant que toutes les zmirot de Shabbath qui sont chantées universellement en ce jour, ont été composées avec l'inspiration divine (roua'h haKodech).

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-> "[Pendant Shabbath,] une personne qui récite des zmirot amène des bontés au monde, Hachem s'attache à elle, écoute sa voix, devient calme et évite au monde la destruction.
En effet, Shabbath est un moment où l'on chante à D., des chansons qui se rapportent à ce jour, au moment de la nourriture et de la boisson"
[le Yaavets dans son Siddour - Zmirot lél Shabbath]

-> "La sainteté du Shabbath répand un bonheur spirituel et matériel.
Les repas de Shabbath sont la source de la satisfaction matérielle, tandis que les zmirot nous remplissent d'une sérénité spirituelle"
[Imrei Noam]

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-> Lorsque quelqu'un chante les zmirot [de Shabbath] et en comprend les mots, alors il va se sentir enveloppé par la sainteté et la pureté ...
En contemplant la beauté des idées exprimées dans les zmirot, nous nous connectons à la sainteté des grands Sages qui les ont écrites.
Lorsque nous disons les zmirot, les anges au Ciel chantent avec nous.
[rav Michel Yéhouda Lefkovitz]

[nous devons travailler à ressentir cela, et à ne pas prendre les zmirot à la légère : en chantant à Shabbath, je provoque qu'également les anges au Ciel chantent avec moi! Imaginons la scène et le plaisir que nous pouvons provoquer à Hachem!]

-> Le rav Michel Yéhouda Lefkovitz dit que la manière la plus efficace d'influencer autrui n'est pas par le biais de discours, mais plutôt par une expression authentique, une dévotion émouvante, comme le sont émotionnellement les zmirot.
"Ce qui vient du cœur va au cœur" = en chantant avec notre cœur, alors les mots vont pénétrer le cœur des autres personnes à la table, les influençant positivement, et ce même si elles n'en comprennent pas les zmirot.

-> Le rav Lefkovitz dit qu'au final tout juif aura une part dans le monde à venir, mais auparavant pour de nombreux juifs il faudra d'abord passer par des souffrances afin d'y avoir accès.
Cependant, ceux qui rendent les autres joyeux, gagnent le privilège d'accéder directement au Gan Eden.

La guémara (Taanit 22a) nous rapporte qu'un jour, dans un marché, Eliyahou haNavi a montré à rabbi Béroka 2 hommes qui étaient destinés à une très haute position dans le monde à venir.
Le rabbi leur a alors demandé ce qu'ils ont fait.
Ils lui ont répondu qu'ils s'approchaient de toute personne qui semblait déprimée et faisaient le maximum pour lui remonter le moral.
De telles personnes sont garanties d'avoir une part dans le monde à venir. [les Tossafot (guémara Kétoubot 103b) expliquent que lorsque la guémara nous parle de gens qui sont garantis d'avoir une part dans le monde à Venir, cela signifie qu'ils vont directement y aller sans avoir à se tenir en jugement et sans avoir à subir des souffrances.]
En ce basant sur cela, le rav Lefkovitz enviait par exemple les chanteurs doués, qui sont dotés de cette capacité spéciale d'amener de la joie aux gens.

=> De là, le rav Michel Yéhouda Lefkovitz remarque un autre bénéfice à chanter à Shabbath.
Des chants plein d'âme ont le pouvoir d'amener de la joie aux autres personnes. Certains gens peuvent avoir en eux de la tristesse, endurent des difficultés, ... et par les mots et mélodies des zmirot, nous leur apportons du bonheur, ce qui est une source énorme de mérite pour celui qui chante.

[d'une certaine façon, par le biais des zmirot nous permettons à autrui d'être "en paix" (shalom) avec lui même. Elle peut être brisée avant par la vie, mais la chanson du cœur va l'a rendre entièrement joyeuse. Le Shabbath est Shalom! Etre joyeux permet de recevoir encore plus de bénédictions de Shabbath (la Source des bénédictions - mékor habérakha)!]

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+ BONUS :

-> Le Zohar (Térouma 142) dit que lorsqu'une âme quitte son existence terrestre, elle chante les louanges de D., à l'image du soleil, qui avant de s'éteindre a son plus fort éclat.

Le fait de chanter les grandeurs de D. a une faculté importante de nous permettre de devenir plus proche de Hachem.

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-> "Le 7e jour, comme le cœur du roi était mis en liesse par le vin" (méguilat Esther 1,10)

La guémara (Méguila 12b) : Est-ce que son cœur n'était pas en liesse avant?
Rava de répondre : "Le 7e jour était Shabbath.

Lorsque les juifs mangent et boivent, ils débutent par des paroles de Torah et des mots de louange.
Cependant, lorsque des idolâtres mangent et boivent, ils commencent par des mots d'immoralité.
Il en a été de même au festin de ce mauvais ..."

Ici, le roi fait référence à Hachem, qui est "en liesse" de nous voir nous comporter en juif, utilisant notre bouche pour le glorifier.

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-> La guémara (Méguila 12b) rapporte que les juifs ont chanté des zmirot au festin d'A'hachvéroch

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-> On peut rapporter le midrach Rabba (Chir Hachirim 8,15), à ce sujet :
"Lorsque les juifs mangent, boivent et expriment des remerciements à Hachem, Il écoute et est heureux.
Mais lorsque les nations mangent et boivent, elles réveillent la colère divine avec leur façon de parler honteuse, au point qu'Il veut détruire le monde.

Mais la Torah vient alors et apaise la fureur divine, en disant : "Maître du monde, pourquoi diriges-Tu ton attention sur ceux qui Te provoquent.
Regarde plutôt, Tes enfants, les bné Israël.
Lorsqu'ils mangent et boivent, ils Te bénissent, chantent des louanges, et glorifient Ta Torah".

L'esprit divin s'écrit alors : "Fuit mon Bien-aimé! Fuit les nations de ce monde, et attache-Toi aux juifs".

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-> Le Ohr Zaroua (Hikhot Shabbath 42) nous enseigne :
"Nos Sages ont ordonné de chanter plusieurs zmirot pendant Shabbath, car en ce jour, Hachem préfère les chants des juifs aux louanges de Ses anges.

Le midrach rapporte que les anges louent D. avec leurs 6 ailes, utilisant chaque jour de la semaine une autre aile.
Lorsque Shabbath arrive, les anges implorent Hachem : "Maître de l'univers! Nous n'avons pas d'autre aile avec laquelle Te louer. Ô Hachem, s'il te plaît, donne nous une 7e aile afin que nous puissions Te louer en ce jour"

D. répond : "J'ai une aile dans ce monde qui chante pour Moi aujourd'hui (Shabbath)"
[...]
En effet, à Shabbath, Hachem ne veut entendre que les chants de Ses enfants. "

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-> Nos Zmirot ont été écrites par des tsadikim exceptionnels, qui y ont infusés leur sainteté.
De même que nos Sages enseignent qu'en répétant les paroles de Torah d'un de nos sages décédés, nous provoquons que ses lèvres bougent dans les mondes supérieurs, de même lorsque nous chantons les zmirot de Shabbath, nous faisons bouger l'âme de son auteur et accédons à sa force spirituelle.
C'est la raison pour laquelle de nombreux auteurs ont inséré leur nom dans les zmirot, comme sous la forme d'acrostiche, pour témoigner qu'ils ont investi une partie d'eux-même dans ces mots [de leur zmirot].
[rav David Sutton]

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-> La Torah (Béchala'h 14,31 - 15,1) dit qu'après le miracle de l'ouverture de la mer Rouge : "baya'aminou bHachem ... az yachir" = les juifs sont montés à des très hauts niveaux d'émouna et cela les a amenés à chanter des louanges à D.
Ainsi, lorsque nous nous renforçons en émouna, nous sommes poussés et inspirés à chanter à Hachem.
Le rav David Sutton explique que ce principe est sous-entendu dans l'importance des zmirot de Shabbath.
Shabbath est le jour où l'on renforce notre émouna, où nous augmentons notre conscience de l'existence d'Hachem et du fait qu'Il dirige tout dans le monde.
C'est pourquoi à Shabbath nous chantons afin d'exprimer notre amour renouvelé pour Hachem et notre appréciation pour tout ce qu'Il fait.

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-> La guémara (Sanhédrin 94a) nous dit qu'après que le roi 'Hizkiyahou a miraculeusement vaincu l'empereur Assyrien San'hériv, Hachem a voulu nommer 'Hizkiyahou comme étant le Machia'h, et considérer la guerre contre San'hériv comme étant la guerre pré-messianique de Gog et Magog.
Cependant, les Accusateurs au Ciel ont objecté, notant que 'Hizkiyahou a échoué à chanter des louanges à Hachem après sa victoire miraculeuse contre l'empire Assuréen.
Bien que 'Hizkiyahou était un roi extrêmement méritant, on a pu faire valoir que cet oubli venait l'empêcher de devenir le machia'h.
[évidemment que son niveau nous dépasse de beaucoup. Certains commentateurs affirmant qu'il avait atteint un tel niveau de piété que les événements supernaturels lui faisaient le même effet que les éléments ordinaire de la vie.
Mais cela nous apprend à notre niveau l'importance énorme de prendre le temps pour remercier Hachem par des louanges personnelles.]

La guémara continue que la terre est venue devant Hachem, et elle a dit qu'elle chantera des louanges à la place de 'Hizkiyahou.
La guémara commente que c'est le sens du verset : "Du bout de la terre nous entendons des cantiques" (Yéchayahou 24,16).
La terre a commencé à chanter afin de compenser l'échec de 'Hizkiyahou de chanter un chant de louanges, suite à la chute miraculeuse de l'armée Assyrienne.

-> Le rav David Sutton enseigne :
Ce concept de la guémara qui est introduit ici est qu'à certains moments un chant de louanges peut être fourni par quelqu'un d'autre.
Lorsque quelqu'un, pour une raison ou une autre, n'a pas envie ou ne peut pas chanter au moment où on attend de lui une louange, alors ce chant peut être chanté par quelqu'un d'autre.

A Shabbath, les juifs prennent la place des anges, en assumant alors la responsabilité de chanter à Hachem (cf. ci-dessous ; cf. Tossafot Sanhédrin 94a).
Chanter des zemirot à Shabbath n'est pas simplement une chose agréable que nous faisons pour occuper le temps.
Mais plutôt c'est intégré dans la nature même de ce jour, puisque le travail habituel des anges reposent alors sur nous.

A Shabbath, nous sommes libérés des poursuites de ce monde, nous pouvons focaliser notre esprit sur des objectifs spirituels, et ainsi nous devenons de meilleures personnes. C'est pourquoi, c'est le moment de chanter des louanges à Hachem à la place des anges, car à leur image nous atteignons un état de "perfection".

La discussion de la guémara précédemment abordée au sujet de 'Hizkiyahou, nous apprend que parfois dans notre vie nous pouvons approcher d'une délivrance totale, mais elle nous est retardée à cause de notre échec à remercier Hachem pour ce qu'Il a pu faire pour nous.
Cela est vrai à la fois pour une délivrance nationale/collective, mais également pour obtenir des délivrances personnelles.
[Hachem peut être sur le point de nous accorder une sublime bénédiction, mais puisque nous ne le remercions pas pour ce qu'Il fait pour nous, alors Il ne va pas nous l'envoyer ... (à l'image de 'Hizkiyahou qui n'est pas devenu le machia'h à cause de cela, alors qu'il aurait dû l'être sinon!)]

Lorsque nous récitons le Lékha Dodi, le vendredi soir, nous disons : "karva él nafchi guéala" (viens proche de mon âme et délivre-la). [cela témoigne que nous prions également pour une guéoula personnelle! ]
Nous avons tous des problèmes et des difficultés desquels nous avons besoin d'être délivrés.
Le Pélé Yoets enseigne que de même que l'on doit espérer et anticiper une guéoula nationale pour tout le peuple juif, de même nous devons attendre avec une émouna chéléma (foi complète) notre guéoula personnelle de tous nos soucis, persuadés que Hachem peut tout résoudre à tout moment.
Le Pélé Yoets et le Arizal, disent que lorsque nous disons dans la Amida : "ki liyichouaté'ha kivinou" (nous attendons Ta délivrance), nous devons avoir à l'esprit à la fois une Délivrance collective et une Délivrance personnelle.

=> Afin d'obtenir la rédemption que l'on attend, nous devons s'assurer d'exprimer notre gratitude et dire des louanges à Hachem pour Sa bonté, pour les nombreuses "Délivrances" que nous avons chaque jour. (dans Modim, nous disons : "Pour Tes miracles qui nous arrivent chaque jour, et pour Tes merveilles et Tes bontés qui sont constantes").
Sinon à l'image de 'Hizkiyahou, en manquant de remercier et louer D., nous prenons le risque d'empêcher nos opportunités de Délivrances.

Shabbath est le moment où l'on peut rattraper les chansons de louanges que nous avons rater de dire pendant la semaine.
En effet, nous avons alors la tête sous l'eau, luttant pour obtenir notre parnassa, ... nous n'avons pas alors l'occasion de lever la tête et prendre conscience des bontés que Hachem nous a gratifiées.
A Shabbath nous devons prendre le temps de regarder en arrière et d'apprécier les bénédictions (petites et grandes) dont nous avons bénéficiées, et ce malgré les problèmes qu'on a pu rencontrer.
Shabbath est donc un moment spécial pour chanter de belles louanges à Hachem, et par ce mérite nous devenons alors méritants d'avoir des Délivrances personnelles dans toutes nos difficultés, et ainsi que la Délivrance finale pour tous les juifs et le monde entier.

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On peut rapporter que :
-> Les anges possèdent 6 ailes pour chanter des cantiques à Hachem durant les 6 jours de la semaine, mais le Shabbath ils n'en ont pas.
Ils disent à alors Hachem : "Maître de l'univers! Nous n'avons pas d'aile pour chanter Ta louange!"
D. leur répond : "De "l'aile" de la terre nous avons entendu un chant" (Yéchayahou 24,16)
Hachem veut dire : "Aujourd'hui, J'ai quelqu'un qui chantera pour Moi des cantiques. "L'aile" qui existe sur terre, c'est le peuple d'Israël".
Par conséquent, durant les 6 jours de la semaine, les anges sont supérieurs à Israël, mais le Shabbath ils n'ont pas d'ailes, Hachem recherche donc nos cantiques.
[Méam Loez - Ki Tissa 31,6 -> https://todahm.com/2020/03/23/13042-2 ]

-> Le Kolbo se basant sur le midrach que rapporte le Méam Loez ci-dessus, enseigne qu'à Shabbath les juifs sont pour tâche de chanter des louages à Hachem.
Shabbath est notre jour spécial, où nous assumons le rôle assigné aux anges le restant de la semaine, et nous chantons principalement des chants de louange.
Le Kolbo cite le verset : "miknaf aarets zémirot cham'nou" (Du bout [littéralement. des ailes] de la terre nous entendons des cantiques - (כנף = knaf = une aile) - Yéchayahou 24,16).
Cela signifie qu'à Shabbath, les principaux chants de louages ne sont pas entendus depuis le Ciel, mais plutôt depuis la terre, où le peuple juif assure le rôle de "l'aile", qui est en charge de chanter les louanges d'Hachem.

-> "Tu as élevé aujourd'hui Hachem ... et Hachem t'a élevé à Son tour" (Ki Tavo 26,17-18)
Le Ohr Zaroua (2,4) explique le mot : "aujourd'hui" (ayom - הַיּוֹם) de ce verset, comme faisant référence au jour de Shabbath.
A Shabbath, nous "élevons" Hachem par le biais de nos beaux chants de louanges, et grâce à ce rôle que nous remplissons, Hachem nous "élève" à une dimension élevé bien au-dessus de celle des anges célestes.

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-> Selon Tossefot (Sanhédrin 37b), il est écrit : "chéch kénafaïm léé'had" (Yéchayahou 6,2) = les anges (qui sont des 'hayot kodech = des créatures saintes) ont 6 ailes, et ils chantent un chant chaque jour de la semaine avec une de leurs ailes. Lorsque Shabbath arrive, ils disent : "nous n'avons pas d'autre aile pour chanter devant Toi"
Hachem répond : "J'ai une autre aile, qui chantera devant Moi. "miknaf aarets zémirot cham'nou" (Yéchayahou 24,16) = les chants seront entendus de l'aile qui est sur la terre."
Cela fait référence aux juifs, qui chantent à Hachem pendant Shabbath.

[ainsi, on ne peut pas appréhender la sainteté phénoménale des anges, mais cependant à Shabbath, nous prenons leur place pour chanter à Hachem. Et d'une certaine façon, comme nous avons le libre arbitre, notre chant a encore plus de valeur et est davantage apprécier par Hachem (regardez Mes enfants qui se réjouissent du Shabbath, qui Me chantent!).]

-> Le 'Hidouché haRim (rapporté par le Sfat Emet - Vayikra 5648) ajoute que chanter est appelé "aile" car avec le chant nous volons vers de très hauts niveaux [spirituels].

"Quand Hachem nous délivrera de cet exil, nous serons tous comme dans un rêve, notre bouche s'emplira alors de rires" (Téhilim 126,1-2)

A l'image d'un rêve, nous nous réveillerons et constaterons que nous n'avions rien à craindre (même si sur le moment on ressentait une peur intense), que nous n'avions en fait aucun problème, qu'ils étaient en réalité ce qui pouvait nous arriver de mieux.
A ce moment, en effectuant cette prise de conscience, notre bouche exultera de chants d'allégresse envers Hachem, Le remerciant de tout ce que nous avons traversé dans notre existence.

-> "Souvenez-vous … ce sur quoi vous pleurez aujourd’hui, vous en rirez demain."
[le Gaon de Vilna - lettre adressée à sa famille]

-> Le Yalkout Chimoni (Ekha 997) affirme que la délivrance future se produira en récompense de notre émouna.

=> c'est par notre foi que l'on amènera le Machia'h.
Mais, de quel genre de émouna, s'agit-il?

1°/ la certitude que Hachem dirige tout, que rien ne se produit au hasard [selon le rav El'hanan Wasserman (Kovets Maamarim véAggadata)].
=> D. contrôle pleinement notre existence, et personne d'autre n'a de pouvoir sur nous.

2°/ le fait d'accepter la façon dont nous traite Hachem avec amour et sans se plaindre [selon le Yaarot Dvach]
=> D. ne veut que le meilleur pour nous, Il nous aide toujours et agit uniquement dans notre intérêt.

"Lorsqu'une personne est toujours heureuse, même lorsque la maladie frappe, D. préserve, elle fournira [le remède] à sa maladie avec sa joie.
Mais celui qui a un esprit dépressif, qui peut le soutenir?"

[le Gaon de Vilna - sur Michlé 18,14]

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-> La nature humaine est de se sentir perpétuellement insatisfaite, de toujours désirer davantage, comme il est écrit : "Une personne qui a 100, veut 200, et celle qui a 200 veut 400" (Kohélet Rabba 1,32).

Comment de fois dans notre vie, nous disons à D., si j'ai ce travail, alors je ..., si j'ai une femme/un mari, alors je ... , si j'ai plus d'argent, alors je ... , ...
Mais une fois qu'on a cet "objet" désiré, au lieu d'en être satisfait, de l'apprécier et d'en remercier D., on prend vite cela pour acquis, et on a une nouvelle demande : si seulement j'avais ... alors ...

Nos Sages (Pirké Avot 4,1) nous enseignent : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part".
La richesse n'est pas mesurée en fonction de ce que l'on a, mais en fonction de ce qu'il nous manque à nos yeux.
On a beau avoir toutes les richesses du monde, si l'on en désire le double, on est de très loin, la personne la plus pauvre.

La Torah nous ordonne : "tamim tiyé im Hachem" (Dévarim 18,13).
Le Maharal explique que cela signifie que l'on doit se sentir complet, "comme un tout" ne manquant de rien, et comme ayant reçu tout ce dont il a besoin.

A force de se focaliser sur le verre à moitié vide, on en vient à oublier de le boire, d'apprécier ce qu'il contient.
Le verre n'est ni trop vide, ni trop plein.
Il nous est préparé, avec précision et un amour infini, par Hachem, et est donc ce qu'il y a de mieux pour nous.

b"h, Tâchons de kiffer notre vie selon ce que D. désire pour nous, plutôt que d'attendre d'avoir ce qu'on désire avant de la vivre pleinement.

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-> Gardons toujours à l'esprit qui est notre père.
Même sans un sou en poche, le fils d'un milliardaire ne se soucie jamais de sa subsistance, car il sait que son père peut lui donner tout ce dont il a besoin.

Plus nous prenons conscience que Hachem veut nous aider et peut résoudre tous nos problèmes en un clin d'oeil, plus nous serons apaisés.

Observer Shabbath, c’est amener la guéoula

+ Observer Shabbath, c'est amener la guéoula :

-> "En observant correctement le Shabbath, une personne amène la guéoula."
[Machzor Vitry 139]

-> "Hachem a dit aux juifs : Si vous observez Shabbath, Je vous rassemblerai des pays de l'exil."
[Mekhilta Béchala'h]

-> "Rabbi Lévi a dit : Si les juifs gardent uniquement un Shabbath selon la loi, Machia'h viendra, car la mitsva de Shabbath est aussi grande que toutes les autres mitsvot ensembles.
[...]
Reich Lakich a dit : Si les juifs observent juste un seul Sabbath, Machia'h viendra"
[midrach Chémot Rabba 25,12]

-> "[D. dit : ] Bien que J'ai fixé une limite à la "fin des temps", qui arrivera qu'ils aient ou pas fait téchouva ...
Machia'h viendra s'ils (les juifs) n'observent qu'un seul Shabbath, car Shabbath est équivalent à toutes les mitsvot"
[guémara Ta'anit 1,1]

-> "Rabbi Yo'hanan a dit au nom de Rabbi Shimon Bar Yo'haï : Si Israël observe deux Shabbath consécutifs, selon la loi, il sera immédiatement délivré"
[guémara Shabbath 118b]

=> Comment concilier ces 2 promesses ?

1°/ Le Zohar (introduction au 5b) enseigne que la nuit de Shabbath compte comme un Shabbath, et le jour qui suit, est le 2e Shabbath.

2°/ Le Yichma'h Moché explique qu'un seul Shabbath est nécessaire.
Cependant, chaque Shabbath influence les jours de la semaine qui le suivent, et ces jours de la semaine influencent le Shabbath qui les suit.
Ainsi, nous devons observer le 1er Shabbath à la perfection afin qu'il en élève la semaine qui le suit, permettant au Shabbath la concluant d'atteindre le niveau de perfection nécessaire à amener la délivrance (guéoula).

3°/ Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) identifie les 2 Shabbath à 2 types de sainteté :
-> un Shabbath de "l'extérieur" = bien qu'une personne est toujours attachée à la matérialité, D. va lui donner un cadeau d'en-Haut : le Shabbath ;
-> un Shabbath de "l'intérieur" : une personne va être animée de l'esprit du Shabbath même avant qu'il n'arrive.
=> Ces 2 niveaux sont requis pour une délivrance immédiate.

4°/ Le Divré Yoel interprète les 2 Shabbath comme : le jour du Shabbath + la partie de la semaine qu'une personne va ajouter au Shabbath (le tosséfét Shabbath), en l'acceptant avant le coucher du soleil (le vendredi) et en l'observant jusqu'après le coucher du soleil du jour suivant.
=> En donnant de "l'extra" au Shabbath, on mérite, mesure pour mesure, que D. nous donne un "extra", amenant la guéoula même si nous ne sommes pas méritant.

5°/ Le haKtav véHakabala (Chémot 31,13) explique qu'en réalité il s'agit de 2 composants du Shabbath :
- la cessation de notre travail et des activités de la semaine ;
- et également notre développement spirituel, l'étude de la Torah, et la proximité avec Hachem.
Ainsi, il est d'avis qu'il ne s'agit pas de 2 Shabbath de suite, mais plutôt du respect de ces 2 composants qui sont présents dans chaque Shabbath.

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-> Il est intéressant de rapporter les paroles suivantes de Rabbi Yéhouda, au nom de Rav (guémara Shabbath 118b) :

"Si le peuple juif avait gardé le 1er Shabbath [après la sortie d'Egypte], aucune nation dans le monde n'aurait eu la possibilité de le dominer.

En effet, il est dit [en référence au 1er Shabbath] : "Le 7e jour, quelques-uns du peuple sortirent pour [en] ramasser [en violation avec l'ordre de Moché], mais ils n'[en] trouvèrent pas" (Chémot 16,27).
Et immédiatement après, il est dit : "Amalek survint et combattit avec Israël" (Chémot 17,8). "

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 118b) nous enseignent que si tout le peuple d’Israël observe complètement 2 Shabbath seulement, il méritera la venue du Machia’h : "Si Israël observait 2 Chabbath selon les Lois qui s’y rapportent, il serait immédiatement délivré".

Le rav Ye’hiel Epstein explique que les 2 Chabbath devant être observés sont Shabbath HaGadol (avant Pessa’h) et Shabbath Shouva (avant Yom Kippour).
Chacun de ces 2 Shabbatoth possède un pouvoir spécifique qui lui est propre : Shabbath Shouva tombe entre Roch Hachana et Yom Kippour et enseigne à l’homme la manière de retourner vers D. : la téchouva (condition nécessaire à la Délivrance). Shabbath haGadol fut le premier Shabbath observé en Egypte et contient en lui les germes de la Délivrance.

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-> Le Ohev Israël (Likouté Na'h - Shabbath haGadol) écrit :
"L'origine et la fontaine de tous les Shabbath de l'année provient de 2 Shabbath : du Shabbath haGadol et du Shabbath Chouva.
Ils sont la tête de tous les Shabbath de l'année."

"Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11)

Plus grande est ouverte notre bouche, plus nous prions à D. et L'implorons, plus généreuse sera Son aide.

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+ "Si une personne a un souci dans son cœur, qu'elle en parle"
(le roi Salomon - Michlé 12,25)

-> La guémara (Yoma 8a) explique qu'un individu est souvent trop gêné pour parler d'un problème ou d'une inquiétude spécifique, mais nous ne devons jamais nous sentir embarrassés lorsque nous parlons à D.

Le roi David nous conseille :
-> "Mettez-vous en quête de Hachem et de Sa puissance, sollicitez-Le en permanence" (Téhilim 105,4) ;
-> "Fiez-vous en lui en tout temps ... Épanchez votre cœur devant lui : Dieu est un refuge pour nous" (Téhilim 62,9) ;
-> "Qu'Israël mette son attente en Hachem, car avec D. est la bonté et nombreuses sont pour Lui, [les possibilités] de sauver" (Téhilim 130,7) ;
-> "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23).

A tel point qu'il affirme : "Je ne suis que prière" (Téhilim 109,4 - vaani téfila).

En s'adressant pour toute chose (importante ou futile) à D., nous faisons entrer Hachem dans notre vie, et alors comme le dit le roi David : "La proximité de D. fait mon bonheur" (Téhilim 73,28 - kirvat Elokim li tov).

-> Le Séfer ha'Hinoukh (431), décrit la mitsva de la prière par :
"Pour tous leurs besoins, ils doivent solliciter D., Qui a la capacité et l'aptitude, car Il répondra des Cieux à tous ceux qui L'invoquent avec sincérité".

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Pschi'ha (Beit Yaakov - Vayétsé) nous dit :
"Voici le conseil que je donne à toute personne ne voulant jamais manquer de rien et désirant être reliée à D. : habituez-vous à prier et à implorer Hachem pour toutes les petites choses, où que vous soyez.
Quels que soient vos besoins, demandez à D. d'y pourvoir et Il accédera à votre requête".

-> Le Kad haKéma'h enseigne que si une personne s'adresse à Hachem pour avoir de l'aide, mais que cette aide tarde à arriver, elle ne doit pas se sentir découragée.
Le mérite acquis pour avoir sollicité l'aide divine est inestimable.
Et lorsque la délivrance arrive enfin, elle recevra non seulement l'aide lui étant nécessaire, mais bien davantage encore, du fait du mérite de cette grande mitsva de s'être fiée à Hachem.

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-> "Hachem est proche des cœurs brisés" (Téhilim 34,19)

Le 'Hazon Ich note à quel point le don de la prière est remarquable, car il nous permet d'exprimer tous nos soucis et préoccupations au Créateur du monde.

Le roi Salomon dit : "Le souci abat le cœur de l'homme" (Michlé 12,25).
La guémara (Yoma 75b) explique ce verset comme signifiant que si une personne a de l'inquiétude dans son cœur, elle doit en parler et elle se sentira bien mieux.
D. est toujours là à nous écouter, qui que nous soyons, quoi qu'on est fait et quoi qu'on est à Lui dire, et cela suffit à nous réconforter pendant les moments difficiles de la vie.

Ainsi, même si durant la journée, nous devons sourire et nous dire : tout ce qui m'arrive est pour le bien (gam zou létova), au moment de prier, nous devons exprimer à Hachem tout ce qui nous perturbe.

Le rav Pinkous disait que la prière est un moment où l'on vide son cœur à Hachem, en imaginant le pire pour notre vie, afin que b"h, nous puissions vivre le meilleur, car nous bénéficierons alors de l'aide divine.

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-> Le fait de s'épancher auprès de D. en Lui déversant ses inquiétudes et ses problèmes procure un véritable apaisement, et créé un lien avec Hachem qu'il serait impossible d'expérimenter autrement.
Le Chévet haLévi écrit à ce sujet : "Heureux celui qui connaît des moments si précieux dans sa vie".

-> "Plus nous implorons D., plus Il se rapproche de nous" (Téhilim 145,18)

-> "Lorsque vous priez, sachez devant Qui vous priez"
[guémara Béra'hot 28b - conseil de Rabbi Eliézer sur son lit de mort à ses élèves]

-> "Lève-toi et prie la nuit [...] Répands ton cœur comme de l'eau à la face de Hachem" (Eikha 2,19)

Rien ne saurait être comparé à une prière sincère, venue du fond du cœur (D. désire notre cœur!), lorsque l'homme prie avec l'intime conviction qu'il s'adresse à Hachem, qui peut tout nous accorder.

Prier de tout cœur, c'est se rapprocher de D., Lui tenir la main, en ayant alors l'intime conviction que rien de mal ne peut nous arriver.
Je ne crains plus rien, ni personne, car Papa Hachem est là!!

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-> Rav Assi (guémara 'Houlin 60b) nous enseigne que les végétaux ont commencé à se développer le 3e jour de la Création, comme D. le leur avait ordonné, mais ils se sont arrêtés à la surface du sol, car il fallait qu'Adam prie pour qu'ils poussent.
Ce n'est qu'à ce moment, que la pluie est tombée et la végétation s'est remise à croître.

Rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah) commente en disant qu'à l'entrée des Cieux, une abondance de bénédictions n'attend que nos prières, et que D. a mis au point un système établissant la prière comme une nécessité à l'attribution de ces bénédictions.

=> Cela répond à la question suivante : A quoi sert la prière si tout a déjà été décrété à Roch Hachana?

La prière fait partie de nos efforts nécessaires (hichtadlout), et en est même l'élément le plus important, car telle est la façon de fonctionner du monde : sans prière avec kavana, nous nous privons de tous les bienfaits gardés en réserve pour nous.

[il faut prier, de tout notre cœur, pour permettre aux bénédictions divines, bloquées aux Cieux, de se déverser dans notre vie!]

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-> Nos Sages (guémara Baba Batra 123a) enseignent que notre matriarche Léa s'était toujours entendu dire qu'elle épouserait Essav.
En effet, Lavan avait 2 filles et Rivka 2 fils, et il était entendu que les aînés se marieraient ensemble tandis que les cadets formeraient un 2e couple, ce qui signifiait que Léa devait épouser Essav et Ra'hel, Yaakov.

Aussi, lorsque ce dernier se présenta chez Lavan, il demanda Ra'hel en mariage.
Lavan accepta de lui donner sa plus jeune fille contre 7 années de travail.
La possibilité pour Léa d'épouser Yaakov semblait totalement nulle, mais elle continua néanmoins de prier.

Le verset (Béréchit 29,13) dit : "Les yeux de Léa étaient fatigués", à force de pleurer et de prier Hachem.
Même lorsque tout espoir semblait vain, elle ne perdit pas courage.

Bien entendu, Lavan substitua Léa à Ra'hel, et celle-ci confia à sa sœur les signes qu'elle avait convenus avec Yaakov.
Finalement, Léa épousa Yaakov et mit au monde 6 des 12 tribus d'Israël.

=> Il nous suffit de prier et de laisser D. trouver le moyen de répondre à nos prières.

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-> On peut également apporter les exemples suivants :

1°/ Dans la paracha Vayéra (21,17), Yichmaël était dans le désert, malade et sans eau.
Yichmaël a pleuré et prié, et "Hachem a entendu la voix de l'enfant [Yichmaël]", et miraculeusement la vie de Yichmaël a été sauvée.
Le Pné Ména'hem s'interroge : il semble que Yichmaël n'a été sauvé que grâce à ses prières, mais pourtant dans la paracha Lé'h Lé'ha (17,20), Hachem a promis à Avraham que Yichmaël vivrait et deviendrait une grande nation.
=> Ainsi, est-ce que Yichmaël avait besoin des prières pour être sauvé?
La réponse est que : oui! car rien ne peut se passer sans prière.
Même s'il y a une promesse de D., la réalisation de cette promesse ne peut avoir lieu que lorsqu'il y a des prières.

2°/ Hachem a promis à Avraham et à Sarah qu'ils donnerons naissance à un enfant (cf. Lé'h Lé'ha 17,16).
De plus, des anges sont venus leur dire le moment exact où cela se produirait.
Cependant, il semble que malgré tout les prières étaient quand même toujours nécessaires pour que ce miracle puisse avoir lieu, comme en témoigne le fait qu'Avraham pria pour Avimélé'h.
Rachi (Vayéra 21,1) sur "Hachem s’était souvenu de Sarah" = "Ce chapitre, qui fait immédiatement suite à celui relatif à la guérison d’Avimèlekh, vient t’enseigner que celui qui demande miséricorde pour son prochain et qui a besoin pour lui-même de la même faveur est exaucé en premier, ainsi qu’il est écrit : "Avraham pria Elokim, Elokim guérit Avimèlekh (Vayéra 20, 17), aussitôt suivi de : "Hachem s’était souvenu de Sarah". Il s’en était souvenu avant même de guérir Avimèlekh."

Les prières d'Avraham pour Avimélé'h ont permis d'amener le miracle de la naissance d'Its'hak.
=> Il en découle que malgré la promesse explicite de Hachem et la garantie des anges sur la date précise de naissance de l'enfant [dans un an!], il était malgré tout nécessaire de prier.

3°/ "Les enfants d'Israël gémirent du sein de l'esclavage et se lamentèrent [en prières] ; leur plainte monta vers D." (Chémot 23)
Rabbénou Bé'hayé commente : "Bien que le temps de la délivrance était déjà arrivé, ils n'en étaient pas méritants.
Mais parce qu'ils ont beaucoup prié à Hachem en raison de leur très dur travail [le gémissement/lamentation à D. dans la difficulté est une des formes de prières], alors Hachem a accepté leurs prières ...
C'est également une allusion au fait que la future guéoula est dépendante de la téchouva et de la prière."
[en effet, même si le moment d'être délivré est arrivé, si nous ne demandons rien, alors le machia'h ne peut pas venir!]

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-> "Même si une épée tranchante est posée en travers de sa gorge, il ne doit pas se retenir de prier pour [bénéficier de] la miséricorde Divine."
[guémara Béra'hot 10a]

La pire chose que puisse faire une personne est de désespérer et de s'arrêter de prier, car rien ne dépasse Hachem.

Il est écrit : "Israël espérera en D., car avec D. est la bonté, et nombreuses sont pour Lui, [les possibilités] de sauver" (Téhilim 130,7).

De la même façon que nous remercions D. pour chaque respiration que l'on a, le fait de prier est notre respiration, notre bouffée d'air, nous permettant d'aspirer et d'espérer au meilleur, car absolument rien n'est impossible pour D., pour peu qu'on Lui ai demandé ...

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-> "Dans toutes leurs souffrances, Il [Hachem] souffre avec eux" (Yéchayahou 63,9)

-> Nos Sages nous enseignent (guémara Sanhédrin 46a), que lorsqu'un juif souffre, la présence divine se lamente, Hachem en pleure de douleur, si l'on peut dire.
[kalani mérochi kalani mzro'i]

-> D. nous promet : "[Lorsqu'il] M'appellera J'accéderai à sa requête, Je suis avec lui dans le malheur, Je l'en sortirai et Je le grandirai" [Téhilim 91,15]

=> A nos côtés, Hachem partage notre détresse durant nos périodes de troubles, et n'attend que nos prières sincères pour nous en sortir, plus grand qu'auparavant.

Garder le Shabbath

+ Garder le Shabbath :

-> "Shabbath est la source de la émouna, la pierre angulaire de la Torah, et c'est le couronnement des 6 jours de la semaine.
C'est pourquoi, une personne devra être extrêmement vigilante à ce que tout ce qu'elle y fait le soit avec la crainte d'Hachem."
[le Chla haKadoch]

-> "Vous observerez le Shabath, car il est saint pour vous" (Chémot - Ki Tissa 31,14)
Le Yichma'h Moché de commenter :
"La sainteté du Shabbath illumine l'âme, tandis qu'une personne qui le profane involontairement abîme son âme. C'est comme manger accidentellement du poison"

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-> "Une personne qui profane le Shabbath publiquement et intentionnellement renie le fait que D. a créé le monde, comme un idolâtre renie l'existence de Hachem.
Les 2 sont punis de la même façon : la lapidation.
[...]
Tout le monde est dans un état de crainte le jour de Kippour.
Les gens y jeûnent, s'affligent, et font très attention d'éviter la moindre transgression.
Cependant, la sainteté du Shabbath ne les touche pas autant.

Nous sommes impressionnés par Yom Kippour parce qu'en ce jour D. pardonne nos fautes.
Mais nous devons prendre conscience que le Shabbath amène plus de pardon que ne le fait Yom Kippour.
En effet, en observant le Shabbath, D. pardonne toutes nos fautes."

[Michna Béroura - Introduction aux Hilkhot Shabbath]

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-> "Rabbi Abba a dit : Heureux sont les juifs, car Hachem les a privilégié.
Il les a choisi comme Son peuple, eux, et aucune autre nation.
Avec amour, Il les a rapproché de Lui, leur donnant la sainte Torah.

Il leur a donné le Shabbath, qui est plus saint que les autres jours.
C'est un jour de repos et de joies.
Shabbath est équivalent à la Torah toute entière.
C'est pourquoi, une personne qui observe Shabbath est considérée comme si elle avait accomplit toutes les mitsvot de la Torah."
[Zohar - Béchala'h 47:1,2]

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-> "Celui qui observe correctement Shabbath sera récompensé par le fait que D. bénisse sa famille dans ce monde, et prépare un lieu de résidence pour lui et sa famille dans le monde à venir"
[Tikouné Zohar]

-> "Hachem a promis à Avraham que par le mérite d'observer le Shabbath, le peuple juif sera épargné des feux du Guéhinam (enfer)"
[Midrach Béréchit Rabba]

-> "En récompense de l'observation du Shabbath, une personne méritera les délices du monde à venir, qui porte le nom de : Shabbath"
[Machzor Vitry - 70]

-> "Une personne qui observe correctement le Shabbath sera tenue à l'écart de la faute"
[Mekhilta Béchala'h]

-> "Si une personne garde le Shabbath selon la loi, Hachem accomplira tous ses désirs.
Tous les délices qu'elle profitera dans ce monde, ne sont que les fruits de cette récompense, le principal lui restant intact pour le monde à venir."
[midrach Chémot Rabba 25]

-> "Celui qui garde le Shabbath, le Shabbath viendra prendre sa défense dans la cour Céleste."
[Tan'houma Béréchit]

-> "A chaque sortie de Shabbath, Eliyahou haNavi s’assoit sous l'Arbre de la Vie, notant les mérites de ceux qui observent Shabbath"
[Mégalé Amoukot]

-> "Rabbi Yo'hanan a dit, au nom de Rabbi Yossé : Une personne qui prend plaisir à Shabbath, on lui donnera un héritage sans limites. [...]
Rabbi Na'hman, fils de Yits'hak, a dit : [Une telle personne] est sauvée du joug des nations durant l'exil"
[guémara Shabbath 118b]

-> "Rabbi à demandé à Rabbi Yichmael ben Rabbi Yossé :
C'est grâce à quel mérite, en particulier, que les riches en terre d'Israël le deviennent?
Il lui a répondu : Car ils donnent les dîmes. [...]

C'est grâce à quel mérite, en particulier, que les gens deviennent riches dans les autres pays?
Il lui a répondu : Car ils honorent le Shabbath."
[guémara Shabbath 119a]

-> "Toutes les difficultés et les peines sont le résultat d'une négligence des lois du Shabath"
[Imré Pin'has 4,22]

Rabbi Pin'has de Korets développe l'idée que de même qu'observer correctement le Shabbath amène le pardon sur toutes nos fautes, de même le fait de le profaner, va rappeler toutes nos fautes, et entraîner une punition pour chacune d'elles ensemble.

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->Le Pri Mégadim (267:1) rapporte :
"Lorsque nous quittons la maison, il est d'usage d'embrasser la mézouza, en disant : "Que Hachem garde mon départ et mon arrivée".

Le Chla haKadoch enseigne qu'à Shabbath, on devra dire à la place : "Souviens-toi du Shabbath afin de le garder saint".

A Shabbath, nous n'avons pas besoin de prier pour la protection, car Shabbath en lui-même nous garde. "

Le Pri Mégadim cite ensuite l'avis divergent du Magen Avraham, qui pense que le Shabbath protège uniquement la communauté juive dans son ensemble, mais que chaque personne devra prier pour sa propre sécurité.

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-> Nos Sages enseignent (guémara Shabbath 12a) que si l'on vient visiter un malade pendant Shabbath, on devra dire : "le Shabbath, on n’implore pas mais la guérison est proche" (Shabbath hi milize’oq ouréfoua quérova lavo).
Rabbi Méir dit : "Le Shabbath a le pouvoir de t’amener la miséricorde"

-> L’Admour de Zanz dit que cela signifie que le jour du Shabbath produit le même effet que la prière et les implorations.

-> Le Méor Enayim demande : Pourquoi est-ce qu'on n'implore pas durant Shabbath?
Car notre besoin d'implorer réside dans le fait que nous nous sommes séparés d'Hachem (D. souhaite alors que nous crions de tout cœur vers Lui, afin de revenir au plus proche de Lui).

Or le fait d'observer le Shabbath a le pouvoir de nous amener très proche de D., faisant que le rétablissement est à portée de main.

-> Le Méoré Ohr rapporte l'explication suivante :
Selon le midrach, Hachem a déclaré que le Shabbath et le peuple juif sont mariés l'un à l'autre : le Shabbath étant le mari et Israël la femme.
La michna (Kétoubot 51a) dit que si une femme subit une blessure, son mari a l'obligation de lui fournir les traitements médicaux.

Ainsi, le Shabbath, dans le cadre de ses obligations en tant que mari, se doit de guérir les malades d'Israël.

-> "Shabbath hi milize’oq ouréfoua quérova lavo"
Rabbi Hillel de Paritz d'expliquer : Si le Shabbath ne se lamente pas (par le fait qu'on l'observe correctement - Shabbath hi milize’oq), alors la guérison est proche (réfoua quérova lavo).

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-> Un vendredi après-midi, alors qu'il était gravement malade, le Arougat haBosem (Moché Greenwald) a demandé à sa femme et à sa fille, qui étaient alors dans la cuisine à préparer le Shabbath, de venir prier pour sa réfoua chéléma.
Il leur a expliqué :
"Une prière pour un malade qui est prononcée par une femme qui met tout son cœur et son âme à préparer de délicieux repas pour Shabbath, possède beaucoup de poids, d'importance au ciel."

"Même s'il s'avérait vrai que les bonnes actions que tu as faites, dépassent en nombre les grains de sable de la mer, cela ne l'emporterait pas sur une seule bonté que D. a fait pour toi dans ce monde.
[...]
Cela entraîne l'inévitable conclusion que toute récompense que Hachem nous donne, ne l'est pas pour nos actions ou notre comportement dans ce monde, mais uniquement par la bonté et l'altruisme de D."

['Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon - chap.4]

"Le vendredi soir, Hachem danse avec les tsadikim au Gan Eden"

[Zohar 'Hadach - A'harei]

Les dons charitables ont le pouvoir d'annuler le châtiment céleste s'ils sont offerts dans la plus grande discrétion, c'est-à-dire sans que le généreux donateur connaisse le bénéficiaire et sans que ce dernier sache qui est son bienfaiteur.
[Rabbénou Bé'hayé - Michpatim 22,34]