Aux délices de la Torah

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"Il n'est pas encore le temps de rassembler le bétail. Abreuvez le troupeau et laissez-le paître." (Vayétsé 29,17)

-> Rabbi Méïr de Prémichlan disait :
"Maître du monde!
Si ce n'est "pas encore le temps de rassembler le bétail" = si le moment de rassembler le peuple juif de l'exil n'est pas encore venu, D. en préserve ;
je Te demande au moins : "Abreuvez le troupeau et laissez-le paître" = donne-lui au moins une large subsistance pour qu'il ne manque ni de nourriture ni de vêtements jusqu'à la délivrance complète."

Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°1)

+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°1)

-> "Même peu de souffrances peuvent annuler tout le bonheur d'une personne"
[Rav Dessler - Mi'hktav méEliyahou]

-> "Quoiqu'il se passe dans le monde, au final, c'est pour le bien.
Souvent, nous n'avons pas les capacités de comprendre comment une chose est pour le bien, car les souffrances nous semblent si terribles.

La situation est similaire à une personne malade qui ne comprend pas comment le médicament que le docteur lui a prescrit est pour le bien.
Certains médicaments ont un goût amer et ont des effets secondaires pénibles.
A première vue, le patient peut se plaindre à propos de ce qui semble être un manque de compassion du médecin.
Cependant, après qu'il soit guéri, il lui en est reconnaissant pour toujours.

Nous devons voir les souffrances de la même façon.
C'est vrai que c'est amer, mais c'est aussi bénéfique!"
[Rabbi Yonatan Eibeschuetz]

-> "Lorsqu'une personne souffre, elle ne doit pas dire que les choses sont 'mauvaises'. Mais plutôt, elle doit dire que la situation est 'amère'.
En effet : Hachem ne fait rien de mal.

A l'image d'un médicament, même s'il peut être amer, il est bénéfique, et de même pour les événements qui sont toujours en notre faveur, et ce même s'ils sont sur le moment amers"
[Rabbi Moché de Kobrin]

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-> "Les souffrances expient les fautes d'une personne et elles sont au final une bénédiction"
[midrach Béréchit rabba 65,4]

-> "Bien qu'il soit très difficile d'atteindre le niveau où l'on ressent de la joie dans la souffrance (guémara Shabbath 88b), au moins, nous devons travailler à l'accepter par la réalisation que cela va expier, réparer nos fautes.
[...]
Notre attitude envers les souffrances est un signe que nous avons internalisé la conviction d'une vie après la mort."
[Rabbi Yéroucham Lévovitz]

En acceptant que les souffrances nous sont utiles afin de nous laver des conséquences de nos fautes, nous prouvons que nous croyons au monde à venir, qui peut arriver à tout moment ...

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-> Selon nos Sages, notre gestion des souffrances, est le thermomètre de notre émouna en Hachem.

-> "Je suis envieux de quelqu'un qui reste calme, acceptant ses souffrances, même s'il n'a pas atteint le plus haut niveau en l'acceptant par amour,
Ne pas se rebeller contre la volonté de D., est en soi un très haut niveau."
[Rabbi Yé'hezkel Levenstein]

-> "Les épreuves de la vie nous sont cachées de telle manière que nous pensons que c'est uniquement des obstacles et des ennuis.
En effet, si nous étions conscient que ce n'est que des épreuves, nous pourrions les surmonter, et ce serait pas un véritable test.
Une personne qui surmonte de telles épreuves est véritablement élevée"
[Rabbi Yoël Teitelbaum]

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-> Il faut avoir conscience que toute personne va forcément subir durant sa vie des épreuves, car c'est la nature de ce monde : être un lieu de tests de Hachem.
A nous d'y faire face positivement et de façon constructive.

-> "Une des plus grandes difficultés pour accepter les malheurs est le fait qu'une personne ne s'attend pas à en avoir et est surprise quand ils surviennent.
Mais la réalité de ce monde est que les situations difficiles sont quelque chose de très courant, et il est préférable de les attendre.
En effet, lorsque nous sommes préparés à l'avance à l'idée qu'elles peuvent arriver, notre niveau de souffrance s'en trouve grandement diminué"
[Séfer haYachar léRabbénou Tam]

=> Nos souffrances sont souvent accrues par le fait que l'on se demande : "Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela? ..."
Des moments difficiles, des échecs, ... font partie des choses naturelles de la vie. Il ne sert à rien d'ajouter de la souffrance à la souffrance, en s'en étonnant ou bien en s'en plaignant.

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-> Le Divré Yoël insiste sur le fait qu'il faut se répéter sans cesse les concepts de moussar (aucune souffrance ne peut m'arriver si Hachem ne l'a pas décrété, ...), jusqu'à ce qu'ils nous soient une seconde nature.
Ces mots ne doivent pas nous être extérieurs (sur nos lèvres) mais intérieurs (au fond de notre cœur).
Par exemple, on peut utiliser une petite souffrance (ex: je viens de rater le bus, il y a des embouteillages, je me suis cogné le pied,...) afin d'alimenter notre acceptabilité, car venant avec raison directement de Hachem.

-> "Lorsqu'une personne domine cette capacité à se sentir confiant, [à voir positivement] toutes les situations, elle ne sera jamais déçue par ce que la vie lui offre"
[Bayit Nééman]

-> Nos Sages nous enseignent que si l'on veut être heureux, il faut savoir accepter ce que l'on ne peut pas changer.
Nous souhaitons que la situation soit différente de ce qu'elle est actuellement (si seulement ... alors je serai heureux, ...).
Cette requête va être la cause de notre souffrance.

-> "Un grand pourcentage des souffrances d'une personne est basé sur des illusions.
Les gens ressentent qu'ils ont des problèmes et des difficultés alors qu'en réalité le problème n'existe que dans leur esprit"
[Rav Dessler - Mikhtav méEliyahou]

-> Il peut être bien de s'interroger : "Comment verrais-je cette problématique si quelqu'un d'autre était dans la même situation? Est-ce que je la considérerai comme véritablement problématique ou pas?
Cela permet de gagner en objectivité.

Nous avons également tendance à aggraver et allonger la situation en se répétant sans cesse à nous même à quel point c'est horrible!
Lorsque cela n'est pas constructif/nécessaire, on peut causer que notre souffrance soit davantage causée par nous même que par l'événement qui en est à l'origine.

=> Les problèmes prennent les proportions qu'on veut leur donner.

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-> Il peut être utile de se demander : "Comment est-ce que je peux être sûr à 100%, qu'au final cela sera mauvais pour moi?"
La réponse est que nous ne pouvons jamais savoir de façon certaine que ce le sera.
Il arrive fréquemment que ce qui nous semblait comme un malheur va s'avérer être la meilleure chose qui pouvait nous arriver.

=> Sachons juger Hachem favorablement, en se disant qu'Il a Sa raison, et que c'est sûrement pas si mal en réalité, même si sur le moment tout pousse à penser le contraire.

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-> "Une personne qui récolte du miel ne va pas s'enfuir lorsqu'elle se fait piquer par une abeille.
Une personne qui rassemble des roses ne va pas partir lorsqu'elle est égratignée par des épines"
[Kéter 'Hochma 18,4]

Dans la vie, les choses positives ont également des aspects négatifs.
En restant focalisé sur les belles roses de ce monde, alors les épines nous semblent alors sans importance.

Pour beaucoup de choses positives, il y a un prix à payer en terme de frustrations et de souffrances.
La carrière, le mariage, élever des enfants, ... ont tous leur part de stress et de difficultés.
=> Lorsque l'on regarde toutes les souffrances comme le prix à payer pour pouvoir profiter pleinement de ce que l'on a ou aura, il est plus facile d'affronter les difficultés.

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-> "Si tu as une démarche positive envers les événements de ta vie, même si pour un observateur extérieur cela peut sembler comme plein de souffrances, tu vivras néanmoins une vie de bonheur.

Ce qui à d'autres paraît comme un malheur, sera à tes yeux comme des opportunités de grandir"
[Ohr haNéfech]

Il faut garder à l'esprit : "Comment puis-je utiliser cette situation comme un outil pour grandir?"
C'est vrai la situation est difficile, pénible, au point de me faire tomber.
Mais est-ce que pour autant je vais rester par terre à me plaindre, à me dire à quel point cela est horrible? Ou bien vais-je voir en cette frustration de la vie, une possibilité de développer ma émouna, d'être plus fort pour la suite, ...

Selon nos Sages, nos épreuves de la vie sont le baromètre de notre émouna en Hachem.
Par ma réaction, je montre dans la pratique à quel point je crois en D., à quel point j'ai intériorisé et je vis en accord avec les principes de foi en D.
[mon bita'hon atteste alors de ma émouna]

Nous sommes dans ce monde afin de développer des liens d'attachement avec Hachem.
Les tests de la vie sont donc indispensables, puisqu'ils vont nous permettre de prouver en pratique à quel point je suis prêt à tout donner pour rester fidèle à D.
Ils vont également nous permettre de sortir de notre confort, afin de remettre à jour, à neuf, nos priorités dans la vie en fonction de l'essentiel.

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-> "Lorsque tu te trouves dans une situation difficile, la 1ere pensée sur laquelle tu dois te focaliser est : que cette situation est un test et un défi."
[Rabbi Sim'ha Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar]

-> "Si nous avons l'attitude de la Torah au sujet des souffrances, nous verrions toute situation difficile comme une opportunité de grandir, et nous ressentirions du plaisir à la place de la peine.
Ne pas agir ainsi entraîne des souffrances sans fin.
[...]
Une personne qui utilise ses difficultés afin de s'élever spirituellement, va trouver de la consolation, car elle va reconnaître que bien qu'elles étaient très dures à supporter, elles vont lui lui être utiles pour l'éternité.

Lorsque vous, vous voyez grandir spirituellement au travers des souffrances, vous en arriverez même à en ressentir de la joie suite à ces souffrances."
[Rav Dessler]

-> Rabbi Na'houm Zev Ziv (maître de rav Dessler) donne une analogie à ce sujet.
Si on demande à une personne de mettre et d'enlever les chaussures d'autres personnes, elle s'en sentira humiliée et cela sera difficile à réaliser à ses yeux.
Néanmoins, un cordonnier sera très content si son magasin déborde de monde, et le plus il aura a mesurer de pieds, à mettre et enlever de chaussures, le plus il sera content.

Pourquoi ne se sent-il pas humilié et fatigué par cette tâche?
La réponse est car il en tire profit au travers de ses actions, et qu'il évalue cette situation comme positive et qu'il en est joyeux.

Il doit en être de même avec nos difficultés, dont nous obtenons des bénéfices, indispensables à notre développement spirituel, dont la valeur est infinie et éternelle.

=> Une souffrances est une marque d'affection de notre papa Hachem, nous signifiant : "Je t'aime, et Je crois fortement en toi, c'est pour cela que Je t'envoie une souffrance qui va permettre de révéler au grand jour de magnifiques potentialités qui sont en toi".

"Hachem lui apparut" (Vayéra 18,1)

Rachi : pour rendre visite au malade.

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+ Rendre visite à un malade (bikour 'holim) :

-> Le fait de rendre visite aux malades est l'une des mitsvot dont l'on profite des "fruits" dans ce monde, et dont la récompense reste intacte dans le monde à venir.
[guémara Shabbath 127a]

-> "La mitsva de visiter les malades ne connait pas de limites."
Dans quels domaines est-ce applicable ?

[Il y a 2 explications:] Abaye dit : 'Même une personne de grande stature doit rendre visite à une personne de moindre envergure.'
Rava dit: 'Il faut visiter le malade quand bien même 100 fois par jour [c’est-à-dire autant que nécessaire].'
[guémara Nédarim 39b]

-> La guémara [Nédarim 40a] nous enseigne :
"D'où savons-nous que la présence divine se trouve au-dessus de la tête du malade ?
A partir du verset qui affirme : D. le soutiendra sur le lit de douleur" (Tehilim 41,4).
[...]
Par respect pour la Chekhina, il ne faut pas s’asseoir à un niveau plus élevé que le malade.
[...]
Quelle est la récompense promise à celui qui visite les malades?
1°/ D. le protégera du mauvais penchant ;
2°/ D. le protégera de la souffrance ;
3°/ Il sera honoré de tous ;
4°/ Il liera des connaissances qui seront de véritables amis [il aura de vrais amis qui lui donneront des bons conseils, et il sera protégé de mauvais amis qui pourraient lui nuire en l'influençant négativement]."

-> Selon le rav Elimélé'h Biderma, nos Sages expliquent que ces récompenses sont mesure pour mesure.
Par exemple, en visitant un malade une personne va sauver un malade de souffrances, et alors mesure pour mesure, elle sera protégée de souffrances.
De même, qu'on aura permis à quelqu'un de surmonter sa maladie, de même Hachem nous sauvera du même type de maladie que ce malade a pu avoir.

-> D'après la michna (Péa 1,1), le bikour 'holim est une des très rares mitsvot où nous recevons également une récompense dans ce monde, en plus ce qui nous est destiné dans le monde à venir.

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+ "Israël (Yaacov) se prosterna à la tête du lit" (Vayé’hi 47,31)

-> Rachi : Il s’est tourné vers la chekhina, d’où l’on apprend que la présence divine se trouve au-dessus de la tête d’un malade.

-> Une raison à cela est que le malade n’a plus la force de se repentir par des actes et de corriger ses actions.
En raison de son état où il risque de quitter ce monde et qu’il va devoir rendre des comptes devant Hachem, il a certainement des pensées de regret et de repentir sur ses mauvaises actions.
C’est pourquoi, la présence Divine se trouve au-dessus de sa tête, car c’est dans sa tête que traversent toutes ces pensées de repentir.
[rav Yonathan Eibschutz]

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-> Rabbi Akiva enseigne : "Celui qui néglige de rendre visite aux malades, c'est comme s'il versait le sang ..."
Rav dit : "Quiconque rend visite aux malades est sauvé des châtiments de l'enfer.
[...]
D'où savons-nous que D. Lui-même nourrit le malade?
Parce qu'il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Et d'où savons-nous que la présence Divine repose sur le lit du malade?
Parce qu'il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Nous apprenons aussi que celui qui vient visiter un malade ne doit s'asseoir ni sur son lit, ni sur un banc ou une chaise (qui se trouvent au niveau du lit), mais se couvrir le visage et s'asseoir par terre, car la présence de D. se trouve au-dessus du lit du malade, comme il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
[guémara Nédarim 40a]

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-> La première fois où nous avons lu dans la Torah la mitsva de rendre visite à un malade (bikour ('holim), la personne qui rendait visite au malade était la Présence Divine (Chékhina) elle-même (Vayéra 18,1), lorsqu'elle rendait visite à Avraham.
Par conséquent, lorsqu'une personne accomplit cette mitsva, la Chékhina l'accompagne lorsqu'elle se rend au chevet d'un malade. Cela explique les mots de nos Sages (Nédarim 40a) selon lesquels "la Chékhina est à la tête d'une personne malade".
Et cela conduira certainement à une guérison complète, car Hachem guérit et soutient les malades (Téhilim 41,4).
[Imré Noam - Vayé'hi 48,2]

-> Nos tsadikim disent que lorsqu'on rend visite à un malade, on peut prier pour lui, même si l'on ne connaît pas son nom. Cela nous vient de Moché Rabénou, qui a demandé à Hachem de guérir Myriam sans mentionner son nom (Béaaloté'ha 12,13).
Puisque la Chékhina est présente, le visiteur peut accomplir de grandes choses pour la personne malade et pour lui-même, car il peut demander à la Chekhina tout ce dont il a besoin.

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-> Le Séder haYom écrit :
Le bikour 'holim est la forme la plus élevée de guémilout 'hassadim.
Nos Sages (guémara Nédarim 39b) écrivent qu'il n'y a pas de limite au bikour 'holim (én lo chiour).
La raison est que parfois par de belles et agréables paroles, des encouragements, nous pouvons faire revivre un malade, et lui permettre de vivre ...
Nous pouvons observer cela à de nombreuses reprises, car parfois une personne rend visite pour une heure ou deux, et le malade dit : "Je me sens comme une nouvelle personne. Mon âme m'est revenue!", et nous observons que la maladie s'est allégée.

-> Une part essentiel du bikour 'holim est d'apporter de la joie au malade.
Ainsi, le Rambam (dans son livre sur la santé) écrit : "Il faut dire au malade des histoires qui le rendent heureux. Il faut lui raconter des nouvelles intéressantes qui vont lui retirer sa maladie de sa tête et qui vont l'amener, ainsi que ceux qui s'occupent de lui, à rire.
Lorsque tu choisis quelqu'un pour rester près du malade, choisis quelqu'un qui peut le rendre joyeux, car c'est nécessaire pour tous les malades."

-> Le Rokéa'h (Sodi Razya) écrit : "Lorsqu'on visite à un malade, il faut parler à son cœur, des mots de réconfort".
[c'est mots d'encouragement vont lui apporter de la joie, et parfois cela amène également la guérison.]

-> "Le bikour 'holim est une grande mitsva de la Torah.
La vie du malade dépend de cela, car la visite va amener de la lumière [dans l'obscurité] de la maladie.
De plus, les visiteurs peuvent offrir des conseils sur le traitement, ils peuvent l'encourager, et ils peuvent le calmer, et ces interactions lui accordent de la vie.
Si personne ne vient le voir, parfois le malade s'ennuie, la maladie devient insupportable, et alors il mort, et cela peut être considéré comme un meurtre."
[le ריא"ז - dans פסקיו לנדרים ה"ג]

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+ L'importance de faire du bikour 'holim :

-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (39b-40a) :
"Il arriva qu’un des disciples de Rabbi Akiva tomba malade.
Les Sages ne prirent pas l’initiative de lui rendre visite, jusqu'à ce que Rabbi Akiva se déplaça en personne.

Du fait qu'ils [Rabbi Akiva et ses élèves] balayèrent et nettoyèrent la pièce, le patient resta en vie.
Il dit alors à Rabbi Akiva: "Mon maître, vous m'avez rendu la vie!"

[Suite à cet incident] Rabbi Akiva annonça en public l’enseignement suivant : "Quiconque ne rend pas visite au malade, est comparable à celui qui a versé du sang !" "

-> Le Maharal commente cette guémara ('Hidouche Agadot) en disant :
"Même si le patient dispose d'autres personnes pour prendre soin de lui, et [qu’il semblerait qu' ] il n'a pas besoin de vous, il est toutefois possible que vous soyez en mesure d’apporter une contribution unique, susceptible d’insuffler une vitalité nouvelle en lui.
A ce titre, on compare celui qui manque de visiter le malade à celui qui verse le sang."

=> Chaque visiteur dispose d'un pouvoir unique pour redonner vie à une personne malade, quand bien même d'autres personnes lui rendent déjà visite.

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+ 1°/ Prendre soin des besoins physiques du malade :

-> Le Roch commente cette guémara ci-dessus :
"[Du fait qu'ils, c'est à dire Rabbi Akiva et ses élèves] ont balayé et nettoyé la pièce, le patient est resté en vie]. Ainsi, celui qui accomplit l’acte de visiter un malade, doit également veiller à ce que tous ses besoins physiques soient pris en charge."

-> Il est écrit dans le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 335:1, 2) :
l'objectif principal de cette mitsva consiste donc à prodiguer au patient une aide concernant tous ses besoins.
Comme par exemple : appeler un médecin, faire des courses ou nettoyer sa maison si nécessaire, lui apporter à manger, ...

-> Si le patient est capable de manger normalement, il est particulièrement méritoire de lui apporter de quoi se nourrir.
Il est écrit : "Ayez soin, lorsque vous entrez dans la chambre d'un malade dans le besoin, de ne pas arriver les mains vides.
Avant tout, donnez-lui de la nourriture. Ce sera comme si vous l'aviez fait revivre et ranimé son âme, et le Créateur vous paiera certainement votre salaire."
[Tsavaat Rabbi Eliézer haGadol - paragraphe 38]

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-> Nourrir un malade est une mitsva plus grande que celle de faire la charité.
[le rabbi de Radzin - Yakra dé'Hayé]

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+ 2°/ Améliorer le moral et l'état d'esprit du malade :

-> Selon le Ramban (Torat HaAdam, Cha'ar HaMechouch ) :
"On rend visite au malade afin… d'améliorer l'humeur du patient et apaiser son esprit en lui apportant une présence conviviale."

-> Le Maharal (Netiv Guemilout Hassadim) rapporte l'idée que lorsque les gens viennent rendre visite au malade, celui-ci se rend compte qu'ils le considèrent comme un ami, ce qui a pour conséquence positive de raviver son esprit.
[Je suis important aux yeux des autres, je me dois donc de tout faire pour rester en vie!]

-> Le Rav Chlomo Wolbe (Ale Chour) :
"Nous avons appris de nos Sages, que les mitsvot consistant à visiter les malades et à réconforter les endeuillés, sont autant d’expressions incarnant l'obligation de "contribuer à porter le fardeau de son prochain".

[on a tous des moments où la vie est lourde, pesante. Ainsi, lorsque nous avons la chance d'aller bien, tâchons de profiter de notre situation pour alléger le fardeau d'autrui.
Lorsque Hachem voit à quel point l'amour, l'entraide règne entre ses enfants, il faut pleuvoir des torrents de bénédictions!]

-> Le rav Réuven Leuchter de dire à ce sujet :
"Contribuer à porter le fardeau d'autrui", c'est entrer dans le monde des sentiments et des pensées du patient, à travers notre identification concrète à sa situation.
En agissant ainsi, on s’associe véritablement et conjointement à lui dans son épreuve."

=> Je dois m’interroger sur la façon dont j’aimerais que l’on s’occupe de moi en pareille situation, et me mettre à sa place pour comprendre ses besoins et ses désirs propres.

[c'est cela aussi aimer son prochain comme soi-même, c'est ce projeter à sa place, pour mieux ressentir sa douleur, ses besoins, ...]

-> N'oublions pas que : "La blancheur d'un sourire est peut-être plus nourrissante que la blancheur d'un verre de lait" (Ketoubot 111b).

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+ 3°/ Nécessité de prier pour le rétablissement et la bonne santé du malade :

-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (40a) :
"Rav Dimi a dit : "Celui qui visite les malades, c’est comme s’il lui avait redonné de la vie.
Celui qui manque au devoir de visiter les malades, c'est comme s'il avait entraîné sa mort.
[...]
[Comment cela?]
Celui qui visite le malade, appelle la miséricorde pour qu’il reste en vie ... quant à celui qui ne visite pas le malade, il ne prie pas pour éveiller la miséricorde en sa faveur."

-> Il est écrit dans le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 335:4). : "Quiconque rend visite à un malade, et manque de prier en sa faveur, n'a pas correctement accompli la mitsva."

-> On doit prier pour que le patient bénéficie d'une guérison, parmi tous les autres malades du peuple Juif, de telle sorte que la combinaison des mérites favorisent l’acceptation de ses prières.
[Choul'han Aroukh - Yoré Déa 335:6]

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+ Retirer 1/60e de sa souffrance :

-> La guémara (Nédarim 39b) enseigne :
Rabbi ‘Hama Bar ‘Hanina à dit : "Celui qui rend visite à un malade supprime 1/60e de sa souffrance."

Abayé a dit à Rava, "S’il en est ainsi, alors si 60 personnes venaient rendre visite au patient, il se rétablirait complètement!"

Rava lui à répondu: "Chaque visiteur enlève 1/60e de ce qu’il en reste."

[Dans quelle mesure un visiteur est à même de supprimer un soixantième de la souffrance du patient]?
Lorsque le visiteur est un ben Guilo [à savoir qu’il est né sous le même mazal, ou signe astrologique que le malade - selon le Ran].

-> Le Maharal ('Hidouché Agadot) explique que les visiteurs aident le malade à sentir qu'il fait partie du cours normal de la réalité (et qu'il n'est pas marginalisé, tout seul, dans sa chambre), ce qui atténue sa souffrance, surtout lorsque les affinités avec le visiteur sont plus grandes.

-> Selon le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada), dans la mesure où tous les juifs sont liés d'une façon interdépendante, la maladie va être retiré du patient.

Il écrit ainsi :
"Une personne de même signe astrologique (ben Guilo) est plus à même de s'identifier avec la personne malade, et ressent ainsi une partie minime (1/60e) de l'inconfort et de la souffrance du malade, ce qui a pour conséquence de soulager le patient d’1/60e de sa propre souffrance.
[...]
Cette souffrance qui est ainsi transférée à d'autres [c’est-à-dire aux visiteurs] remplit une fonction de protection et d’expiation [pour le malade]. "

-> Le Maharcha commente que de même que par notre visite nous lui retirons les feux de la maladie, de même Hachem va retirer/éteindre les feux de l'Enfer pour nous.

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-> "On dit à Yosseph : voici ton père est malade" (Vayé'hi 48,1)

-> Le Gaon de Vilna enseigne :
Nos Sages (guémara Nédarim 39b) enseignent que lorsqu'un homme vient rendre visite à un malade, il lui ôte 1/60e de sa maladie. Mais pour cela, il faut qu'une condition soit respectée : l'homme qui lui rend visite doit avoir la même origine spirituelle que le malade.
Or, Yossef avait la même origine que Yaakov, comme le dit le verset : "Les descendants de Yaakov sont Yossef". Ainsi, avant que Yossef ne vienne le voir, Yaakov avait encore les 60 parts de sa maladie.

C'est ce que dit le verset : "Voici ton père est malade". Le mot "iné" (הנה - voici) a la valeur numérique de 60. Mais quand Yossef vint le voir, il est dit : "Israël se renforça et s'assit sur le lit". Le terme "amita" (המטה - le lit) a la valeur numérique de 59.
=> Grâce à la visite de Yossef, la maladie de Yaakov diminua et il ne lui en restait plus que 59 parts. C'est pourquoi, il se renforça et put même s'asseoir. Tout cela ne fut possible que parce qu'il ne lui restait que 59 parts. C'est ce que conclut le verset : "sur le lit" (המטה de valeur 59).

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-> "Celui qui rend visite à un malade contribue à sa vie, celui qui ne rend pas visite à un malade contribue à sa mort" (guémara Nédarim 40b)

-> Dans les Chéiltot déRav A'haï, on trouve l'explication suivante :
Celui qui rend visite à un malade s'apitoie sur lui et se met à prier pour sa guérison avec émotion, et sa prière peut entraîner la guérison du malade. Mais celui qui ne rend pas visite au malade il est occupé et repousse, à chaque fois, la visite au lendemain), quand il apprend que le malade est presque guéri et qu'il rentrera bientôt chez lui, s'inquiète : "Alors qu'il était très malade, je ne suis pas allé lui rendre visite. Maintenant, comment faire si je le rencontre? Je n'oserai pas croiser son regard! Ô Maître du Monde, fais qu'il meurt!"

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-> Le Kli Yakar fait remarquer qu'en visitant un malade, on lui fait acquérir des mérites.
Le roi Salomon encourage ses semblables à fréquenter la maison de deuil, qui rappelle la fin de tout homme et donne à réfléchir (cf. Kohélét 7,2).
=> Celui qui visite un malade prend en même temps conscience de sa propre fragilité et perçoit la nécessité de se repentir pendant qu'il le peut.
Ces pensées de téchouva que le malade inspire au visiteur lui sont comptées comme un puissant mérite qui lui assure le pardon de ses fautes, et la guérison.

-> On doit témoigner de la gratitude envers Hachem lorsqu'on est malade, car la souffrance rapproche l'homme de D., et lui montre comme son corps est fragile et les plaisirs de ce monde vains et éphémères.
[midrach Tan'houma - Ki Tétsé 2]

[en plus de nous purifier, les souffrances permettent de sortir de notre routine, de prendre du recul et de remettre nos pendules à l'heure : celle d'un juif, de la Volonté de D.
Face à la maladie : le monde paraît si frêle et insignifiant ... les petits ennuis deviennent minuscules ... nous apprécions davantage la santé et la beauté de ce que nous offre notre quotidien ...]

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+ Lorsque vous rendez visite à une personne malade vous lui enlevez un 60e de sa maladie.
=> Est-ce vraiment profitable si le patient reste avec 59 des 60 parts de sa maladie?

Le rabbi Moché Leib de Sassov ('Hidouché Remal) donne la réponse suivante :
La loi juive adopte le principe de : "bitoul bérov" = selon lequel une substance est annulée par 60 fois son volume.
Si la totalité des 60 parts d'une personne malade est présente, il existe un danger que sa vie soit annulée par les 60 parts, mais s'il ne reste que 59 parts, sa vie ne court plus aucune danger d'être annulée.
=> En conséquence, rendre visite à un malade et de ce fait, ôter un 60e de la maladie, est d'une importance vitale.

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-> "Si le médecin n'hésite pas à aller voir un malade pour les 3 florins qu'il va recevoir, à plus forte raison nous ne devons pas nous en abstenir, afin d'accomplir la belle et unique mitsva de rendre visite aux malades."
[le rav Naftali Leibovitz]

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-> Une personne qui visite les malades, tout le monde aura du respect à son égard.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - kavod]

-> Celui qui rend visite au malade, Hachem ne le laissera pas tomber aux mains de ses ennemis.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

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-> Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem? : https://todahm.com/2020/09/21/etre-malade-est-ce-etre-abandonne-par-hachem

L’hospitalité

"Il était assis à la porte de sa tente … Il a vu et a couru à leur rencontre" (Vayéra 18,1-2)

+ L'hospitalité :

-> Tous les habitants du monde sont comme des invités de D. Nous sommes tous de passage, et D. nous héberge.
Si l'espace d'un instant, Hachem arrêtait son hospitalité envers nous, le monde cesserait d'exister.

[le Chla haKadoch - Vayéra]

=> En pratiquant l'hospitalité envers autrui, nous imitons Hachem!

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-> "Combien est précieuse pour Hachem, la mitsva d'hospitalité!
On nous apprend qu'Avraham a accompli toutes les lois de la Torah, mais c'est spécialement sur cette mitsva d'hospitalité que de nombreux détails vont nous être donnés (Béréchit 18,1-8), tandis que les autres mitsvot sont rapportées d'une façon générale."
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed]

=> Parmi toutes les très nombreuses mitsvot qu'il a fait, Avraham s'est distingué par celle de l'hospitalité.
Le Rambam (Matnat Aniyim 10,1) rapporte que nous devons suivre son exemple, si nous souhaitons être appelé : un véritable descendant d'Avraham.

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-> L’hospitalité est comparable à un arbre fruitier. Quiconque est hospitalier aura de bons enfants.
[D'après la guémara (Béra'hot chap.8),] Cela est d’autant plus vrai lorsque l’invité est un érudit. Permettre à un tel homme d’utiliser nos biens est pareil à une offrande apportée devant D.
[Méam Loez - Vayéra 21,33-34]

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-> Grâce à son hospitalité, l'individu sera craint et respecté de tous.
[...]
Un remède pour ramener la fécondité chez une femme, consistera à pratiquer l'hospitalité.
[...]
L'hospitalité fera mériter à la femme de mettre au monde des enfants.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

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-> Rabbi Yo'hanan dit : 'Accueillir des invités, est aussi grand que de se lever tôt afin d'aller à la maison d'étude [de la Torah]'
[guémara Shabbath 127a]

Le Maharal ('Hidouché Agadot) explique cela :
"En faisant de l'hospitalité à des invités, nous accueillons des êtres humains fait à l'image de D.
Cela est par essence une activité Divine, comme l'est le fait d'aller au Beit haMidrach afin d'y étudier la Torah."

-> Rav Yéhouda dit au nom de Rav : 'Accueillir des invités est plus grand que d'accueillir la présence divine' (cf.Béréchit 18,3)
[guémara Shabbath 127a]

Le Maharal ('Hidouché Agadot) commente cela :
"Bien que nous pouvons nous connecter à la présence divine, cette relation est vouée à être limitée, au regard de la distance infinie entre l'homme et D.
Cependant, en couvrant d'honneur et d'affection notre invité dans le cadre de l'hospitalité, nous pouvons se connecter complètement à l'image Divine qui est en cette personne."
[ainsi, l'hospitalité permet d'être davantage connecter à Hachem qu'en recevant la présence divine!]

-> Selon le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 3,4), si une personne a le choix entre une mitsva et l'étude de la Torah : si la mitsva peut être faite par d'autre(s), on ne doit pas interrompre son étude, sinon on doit faire la mitsva, et ensuite revenir à son étude.

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-> "Dès qu'Avraham voyait des voyageurs, il courait vers eux, se mettait à terre et les suppliait d'accepter sa proposition d'hospitalité.
Bien que ce haut niveau de conduite ne nous est pas atteignable, nous nous devons d'en apprendre à aller chercher des invités, et à les accepter dans nos maisons avec beaucoup d'affection, comme nous l'aurions fait avec une personne très riche dont nous espérons gagner une somme importante d'argent.
[...]
L'hôte doit parler à ses invités d'une façon agréable afin qu'ils se sentent à l'aise.
Il ne doit pas leur dire ses problèmes, car ils pourraient penser qu'ils en sont la cause, et qu'il perd de l'argent en les accueillant.
[...]
Afin de se motiver, on doit se dire : 'Si c'était moi l'invité, je voudrais certainement être traité avec respect et attention.
Je me dois donc de traiter mes invités en conséquent.
Personne ne peut savoir comment il finira [et s'il aura besoin à son tour de l'hospitalité]"

['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed 3,2]

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-> L'hospitalité d'Avraham incluait : la nourriture, la boisson et le fait d'accompagner l'invité sur son chemin (cf.Rachi sur Béréchit 21,33 -> le terme "Eshel" est l'acronyme de ces 3 actions).

-> Selon la guémara (Sotah 46b), en raccompagnant son invité, on s'assure qu'il ne subisse pas de mal.

Le Maharcha (Sotah 45b) explique qu'en raccompagnant son invité, on permet aux "anges gardiens" de pouvoir accompagner notre invité après notre départ, le protégeant alors de tout danger jusqu'à sa destination.

Le Méam Loez (Vayéra 18,16) enseigne qu'il est extrêmement bénéfique de raccompagner son visiteur, car ainsi la Présence Divine l'accompagne et le protège sur la route du retour.
D'ailleurs, les anges désiraient donner à Avraham l'opportunité d'accomplir ce précepte. Bien qu'ils pouvaient se transporter instantanément à Sodome, ils partirent à pied pour permettre à Avraham de les accompagner.
Avraham croyait encore être avec des êtres humains.
[...]
On a coutume de confier à quelqu'un qui fait un long voyage une pièce de monnaie qu'il donnera à un pauvre, une fois arrivé à destination. Le voyageur a alors le statut de "chalia'h mitsva" (délégué à l'accomplissement d'une mitsva), et il est donc préservé du danger.

-> Le Sma'h ('Hochen Michpat) enseigne que de nos jours nous devons accompagner notre invité jusqu'à la porte ou au moins sur une distance de 2 mètres.

Il peut être intéressant de citer l'exemple extrême rapporté par le Rambam (Hilkhot Aveil 14,3) disant qu'à l'époque, il fallait raccompagner son maître principal en Torah sur une distance de 13km!

-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed) dit qu'il ne faut pas oublier de raccompagner ses invités, car c'est la finalisation de la mitsva d'hospitalité (cf. Avraham : manger+boire+raccompagner = Eshel), et dans ce cas, on se prive des bénédictions que cette mitsva aurait pu nous amener ...

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+ La récompense liée à l'hospitalité :

-> Fournir de l'hospitalité est l'une des quelques mitsvot dont l'on profite des "fruits" dans ce monde, et dont la récompense reste intacte dans le monde à venir.
[guémara Shabbath 127a]

-> Le Tikouné Zohar enseigne que la façon dont l'on va accueillir ses invités dans ce monde, va déterminer la manière dont notre âme va être accueillie dans le monde à venir.
[Rabbi Aharon Roth - Shoul'han haTahor]

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar) promet que quiconque accueille avec joie les étrangers dans sa maison et fait en sorte qu'ils se sentent bien chez lui, en bénéficiera immensément au moment de sa mort.
Quand l'âme quitte le corps, elle est pareille à un étranger, ne sachant pas où se diriger.
Grâce au mérite de l'hospitalité, l'âme est accueillie avec bienveillance dans le monde futur et se sent comme chez elle.
[Tikouné Zohar - p.92]

-> Le Méam Loez (Vayéra 21,33-34) rapporte le Zohar suivant :
Lorsqu'on a un invité, on se réjouira et on louera D. de nous donner une telle opportunité. En effet, grâce à cela des décrets néfastes sont annulés.
Avant de détruire Sodome, Hachem envoya 3 anges (déguisés en voyageur) à Avraham pour qu'il puisse accomplir la mitsva de l'hospitalité, et si Loth fut épargné, c'est grâce à ce mérite d'Avraham (qui lui a déchiré son décret de mort).

Le Méam Loez poursuit : Lors de période de malheurs, D. se souvient de ceux qui se sont comportés avec douceur envers les pauvres, et les sauvent de la mort.

-> Rabbi Yo'hanan, ainsi que Rech Lakich expliquent : 'Lorsque le Temple était érigé, l'Autel expiait les fautes d'une personne [par les sacrifices qui y étaient brûlés].
De nos jours, il n'y a plus de Temple, mais la table [sur laquelle on mange] fait l'expiation de nos fautes' [guémara 'Haguiga 27a]

Rachi de préciser : au travers l'hospitalité à des invités.

Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Vayikra p.97) commente cette guémara : "lorsque la table d'une personne est comme un Autel (mizbéa'h), alors toute sa maison devient comme le Temple."
Il est écrit : "C’est mon D. et je l’embellirai" ( זֶה אֵלִי וְאַנְוֵה - Béchala’h 15,2).
"C'est mon D." (zé éli - זֶה אֵלִי) est l'acronyme du verset : "Voici la table qui est devant Hachem!" (זֶה הַשֻּׁלְחָן אֲשֶׁר לִפְנֵי יְהוָה - Yé'hezkel 41,22).
Selon le 'Hatam Sofer, si tu veux proclamer D. (zé éli), alors il faut faire de sa maison un magnifique lieu de résidence pour Hachem.

-> "La récompense pour raccompagner une personne est sans limite"
[guémara Sotah 46b]

-> Le Rambam (Hilkhot Avélout - chap.14,2) écrit : "La mitsva d'accompagner est supérieure à toute, c'est la loi qu'a érigée Avraham, l'hospitalité est plus grande que l'accueil de la Présence Divine, et il est plus important de raccompagner les invités que de les recevoir ...
Toute personne qui ne raccompagne un invité, c'est comme s'il avait fait couler son sang"

Rabbi Yits'hak Berkovits explique ces propos :
"La mitsva de recevoir des invités l'est essentiellement afin de leur garantir : nourriture et hébergement.
Cependant, accompagner un invité est considéré comme étant plus important que cela, car on lui témoigne de l'honneur, ce qui va développer sa confiance en lui, et qui l'aidera ainsi à faire face à la suite de sa vie."

Le Saba de Kelm enseigne à ce sujet :
Quand un invité se repose quelque part en mangeant à sa faim des meilleurs mets, il s'élève parfois dans son cœur le soupçon que le maître de maison a peut-être hâte de se débarrasser de lui.
C'est pourquoi, même quand il a fini de boire et de manger, il présume que son hôte est heureux de pouvoir enfin se débarrasser de lui, la preuve en étant que toujours, une fois que l'invité s'en va, le maître de maison ferme immédiatement la porte, comme pour dire : "bon débarras".
C'est pourquoi, quand l'invité quitte la maison avec cette impression, c'est comme si l'hôte avait versé le sang.
Cela n'est pas le cas quand l'hôte l'accompagne pendant au moins quelques pas, alors l'invité sent que le maître de maison est heureux d'avoir pu observer la mitsva grâce à lui, et il se sent aimé et désiré, ce qui est le fondement de la mitsva de l'hospitalité.
Par conséquent, par ce petit acte qui porte sur la courte distance pendant laquelle il l'accompagne, le maître de maison acquis son univers.

=> C'est une grande leçon sur la façon de se comporter dans la vie, qu'il faut aussi appliquer dans d'autres domaines : on peut acquérir son univers par de petites actions, avec un petit peu de réflexion et d'attention.

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-> Rabbi Yo'hanan dit : 'Accueillir des invités, est aussi grand que de se lever tôt afin d'aller à la maison d'étude [de la Torah]'
[guémara Shabbath 127a]

-> La mitsva d'inviter des voyageurs (hospitalité) a un lourd risque spirituel. Ils peuvent parler de sujets inappropriés à une maison juive, comme le lachon ara. De plus, le fait de se tourner vers leurs besoins demande d'interrompre notre étude quotidienne de la Torah.
Néanmoins, si Avraham a arrêté sa rencontre avec Hachem afin de recevoir 3 invités, cela nous enseigne que nous devons mettre de côté nos occupations spirituelles afin de réaliser cette mitsdva.
[le Baal Chem Tov]

[il leur a quand même demandé de laver leurs pieds, afin de limiter autant que possible le risque spirituel]

-> La raison pour laquelle nous devons interrompre nos occupations spirituelles pour accomplir la mitsva d'hospitalité, et que cela nous permet d'atteindre davantage de proximité avec la présence divine, qui se repose sur ceux qui vont accueillir chez eux des personnes dans le besoin.
[le Yichma'h Moché]

-> Un vendredi soir, où il recevait des invités qui avaient voyagés toute la journée, le 'Hafets 'Haïm n'a pas lu le traditionnel chant : "Shalom Alé'hem!" avant le kidouch, comme en est l'habitude. Il a attendu qu'ils soient tous servis en nourriture pour le faire.
Il a alors expliqué : "Sachant que vous avez voyagé, il est très probable que vous deviez être affamés. Les anges (à qui est destiné ce chant) ne mangent pas et ne sont pas affamés. Ils peuvent ainsi attendre que je vous donne à manger, avant que je m'occupe ensuite d'eux!"

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-> "Veille à la mitsva de l'hospitalité pour mener une bonne vie, car alors tu réussiras en ce monde et ta droiture t'accompagnera dans le monde à venir."
[Séfer haBrit - 2e partie article 12]

-> La mitsva de visiter les malades s'effectue à la fois avec le corps et avec l'âme : avec le corps en s'efforçant de rendre service au malade, et avec l'âme en priant pour lui.
Quiconque rend visite au malade sans prier pour lui n'a pas accompli cette mitsva.
[rav Tikochinski - Séfer Guécher ha'Haïm]

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-> "Hachem dit : Comme le cri de Sodome et d’Amora est grand ; et leur faute est très lourde" (Vayéra 18,20)

-> Le Ben Ich 'Haï (Vayéra) enseigne :
Il faut comprendre ici de quel faute parle-t-on? Si le verset voulait parler de toutes les fautes en général, alors il aurait du dire: "comme le cri de Sodome et d’Amora est grand ; CAR leur faute est très lourde", mais il n’est pas dit CAR mais ET, comme si le cri venait de toutes les fautes, mais "leur faute est très lourde" vient parler d’une faute en particulier, qui serait aussi ou plus grave que tout le reste.

Dans le livre d'Iyov (28,4) il est dit : "Ignoré du pied des passants, il est suspendu et ballotté loin des hommes", les commentateurs expliquent qu’on parle des gens de Sodome qui ont réussi à faire oublier la mitsva de hospitalité. Comment cela?
En prenant chaque visiteur et en l’allongeant sur un lit, s’il était plus grand on lui coupait les pieds et s’il était plus petit on l’écartelait. Ça avait suffit à décourager les visiteurs potentiels.

=> En quoi cette faute est si grave pour être la seule citée dans Iyov à propos des gens de Sodome? Comment cette faute peut-elle peser dans la balance contre la somme de tous les reste : l’idolâtrie, le meurtre et l’adultère, ... ?
C’est que la particularité de laisser pénétrer des gens chez soi est qu’on s’expose à un regard extérieur, qui va nous juger et nous mettre face à une vérité de nous-même à laquelle on n’a plus accès à force de ne pas se remettre en question. Et cet ouverture va être le vecteur de notre téchouva.
Si on la ferme, on ferme la porte à toute possibilité de téshouva, car on ne se remettra plus jamais en question. Voila pourquoi cette faute était si grave, et on comprend aisément comment elle pèse comme tout le reste des fautes.

"Il n’y a pas de Torah comme celle étudiée en terre d’Israël"

[Midrach Vayikra rabba 13,5]

-> Le Séfer Arvei Nachal (Chéla'h Lé'ha) enseigne que chaque parcelle d'Israël correspond à une partie différente de la Torah, car Hachem a gravé la Torah toute entière sur la surface de la terre d'Israël.
Ainsi, par exemple, chaque pierre peut avoir une lettre gravée en elle, chaque champ un verset entier, chaque ville une paracha entière, ...

-> Rabbi Yossef Sonnenfeld prenait à cœur ces paroles du Arvei Nachal, et il essayait toujours de trouver un chemin différent pour arriver à une destination, même si cela lui prenait plus de temps.
Il expliquait que le fait de marcher en Israël transmet à chaque juif une intense connexion avec la parcelle de terre qu'il traverse.
Or, puisque chaque parcelle est reliée à une partie différente de la Torah, cela a pour conséquence, qu'un juif qui marche dans des rues/routes qu'il ne connait pas, va constamment se relier avec des parties de la Torah qui lui sont inconnues.

=> Le fait de marcher en Israël, peut constamment réveiller en nous une liaison plus forte avec de nouvelles parties de la Torah.

-> La guémara (Témoura 16a) dit : "Au travers le pilpoul (discours critique), Asniel ben Kénaz a pu restaurer 300 halakhot qui ont été oubliées pendant la période de deuil de Moché"

Afin de prouver cela, la guémara explique que pendant la conquête d'Israël par Yéhochoua bin Noun, la ville de Kiryat Séfer n'a pu être conquise tant que Asniel ben Kénaz ne s'empara de la ville (cf. Yéhochoua 15,16-17 ; Choftim I 12,13).
Ainsi, selon la guémara, la capture de cette ville est la preuve qu'il a pu restaurer ces halakhot perdues.

Comment comprendre cela?

Dans la continuité de ce que nous avons vu précédemment, le Arvei Nachal explique que la ville de Kiryat Séfer est la parcelle de terre qui correspond à la partie de la Torah dont ces 300 halakhot sont inclues.
Ainsi, en conquérant cette ville, il a également gagné l'accès à ces lois juives perdues, pendant la période de deuil de Moché.

=> Cet exemple de la guémara illustre bien ce lien entre la terre d'Israël et la Torah.
Lorsque l'on regarde les magnifiques paysages d'Israël, on est dans une véritable bibliothèque de la Torah (Orale et Ecrite), avec l'ensemble des livres ouverts et disponibles.

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-> "L'air même de la terre sainte aide à acquérir de la connaissance en Torah"
[guémara Baba Batra 158b]

-> "Si tu cherches à voir la présence divine dans ce monde, occupe-toi par l'étude de la Torah en Israël"
[Yalkout Chimoni - Téhilim 105,4]

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+ "Même après que vous aurez été exilés, distinguez-vous [en faisant] les mitsvot ... afin qu'elles ne vous soient pas à votre retour comme des nouveautés"
[Rachi - Ekev 11,18]

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique que nos Patriarches ont compris que la sainteté de la terre d'Israël exigeait un comportement plus rigoureux, et ont veillé à observer tous les commandements en Israël avant même que la Torah ne soit donnée.

En dehors d'Israël nos Patriarches pouvaient se montrer plus indulgent.

A 'Haran, Yaakov était marié avec 2 sœurs, bien que la Torah l'interdise.
Le Ramban dit que c'est pour cela que Ra'hel est morte à leur arrivée en Israël, empêchant Yaakov d'y commettre une faute, ce qui était acceptable en dehors d'Israël, où l'on ne pratique les mitsvot uniquement pour ne pas les oublier dans l'éventualité où nous viendrons un jour en Israël.

[en accord avec tous nos Sages, nous nous devons d'accomplir au maximum la Torah en dehors d'Israël, même s'il faut avoir conscience que cela aurait plus d'impact si l'on était en Israël.
Une personne qui n'a pas les possibilités d'y aller pour résider, ne doit pas hésiter à le demander de tout cœur à Hachem, car rien ne Lui est impossible.]

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-> "On doit toujours habiter en terre d'Israël, même dans une ville où la plupart des gens sont idolâtres, et non en dehors, même dans une ville à majorité juive, car quiconque vit en terre d'Israël est semblable à quelqu'un qui a un D., et quiconque vit ailleurs est semblable à quelqu'un qui n'a pas de D."
[guémara Kétoubot 110b]

=> On comprend que pour toute personne qui veut pleinement vivre son judaïsme, il n'y a qu'un seul pays envisageable : Israël (b"h)!!

[Chaque pays est sous la dépendance d'un ange, à l'exception de la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité de Hachem. Cela explique qu'en dehors d'Israël, on est semblable à quelqu'un qui n'a pas de D., puisqu'on doit passer par un intermédiaire!]

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+ Comment être connecté à la terre d'Israël?

On peut résider en Israël et ne pas bénéficier, ne pas être connecté à la terre d'Israël.
Pourquoi cela?

Il faut savoir que la terre d'Israël est un héritage uniquement pour les personnes qui sont modestes, comme l'écrit le roi David : "Les humbles hériteront du pays" (Téhilim 37,11)

On peut remarquer une similitude :
-> "La terre est très, très bonne" (Bamidbar 14,7) ;
-> "Soit très, très humble" (Pirké Avot 4,4).

Le 'Hozé de Lublin a dit : "La terre d'Israël est très, très bonne. Si tu es très, très humble, alors tu mériteras cette très, très bonne terre"

A la fois, la Torah et la terre d'Israël ne peuvent s'acquérir que grâce à l'humilité, car la Torah est gravée, intégrée à la terre d'Israël.

"Habiter en terre d'Israël est équivalent à toutes les mitsvot de la Torah"

[Tossefta - Avoda Zara 5,2]

+ Le pouvoir d'entendre un mention sur Israël :

-> Le Séfer Dévarim contient les dernières paroles de Moché au peuple juif, qui a pour intention de s'assurer que les juifs resteront fidèles à Hachem, même après sa mort.

On peut y remarquer que Moché va mentionner encore et encore un sujet spécifique : la terre d'Israël
Pourquoi cela?

Le 'Hatam Sofer explique que Moché savait qu'après sa mort, les juifs vont commencer très lentement, un processus inexorable de déclin spirituel.
Moché voulait faire quelque chose pour éviter cela, en infusant profondément un sentiment de crainte de Hachem.
C'est pour cette raison qu'il mentionne la terre d'Israël.

Le 'Hatam Sofer dit que que la terre d'Israël est tellement sainte, et son impact est tellement puissant, que le simple fait d'entendre une référence à son sujet, est de bonne augure (une ségoula) pour développer la crainte du ciel (yirat chamayim).
Israël a ce pouvoir de remplir une personne d'une conscience plus forte d'Hachem.

Ainsi, en répétant encore et encore des paroles sur cette terre, Moché planta des graines de crainte divine, armant les juifs pour le futur.

=> Si tel est l'impact d'une simple écoute, alors imaginons, l'effet lorsqu'on y est, qu'on y vit ...
Israël n'est clairement pas une terre comme les autres!

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-> "Hachem donne une âme aux Hommes qui l'habitent [la terre d'Israël] et un souffle à ceux qui y marchent" (Yéchayahou 42,5)

Israël est le Shabbath dans l'espace.
De même, qu'au moment où une personne entre dans Shabbath, elle a un supplément d'âme, de même, lorsqu'elle rentre en Israël, elle a une âme (néchama) plus élevée.

Le 'Hessed lé'Avraham dit que durant la 1ere nuit que l'on passe en Israël, on acquiert un supplément à son âme.
Le plus longtemps on reste pour y vivre, le plus ce supplément d'âme va continuer à se développer et à devenir permanent.

C'est ainsi qu'un juif qui habite en Israël va garder cette "âme israélienne", même lors d'une visite temporaire à l'étranger.

Par contre, un juif qui vient visiter Israël, puis retourne dans son pays ensuite, va perdre ce supplément d'âme lors de sa 1ere nuit où il va dormir à l'étranger.
D'ailleurs, conscient de cela, certaines personnes essayent de repousser le plus possible ce 1er sommeil, afin de profiter au maximum de cette âme plus élevée.

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-> Après avoir passé 22 ans en dehors d'Israël, Yaakov est en chemin pour y retourner, lorsqu'il va faire face à son frère Essav.

Yaakov n'avait pas peur de l'armée de 400 hommes d'Essav.
Par contre, le midrach (Béréchit rabba 86,2) nous rapporte qu'il avait peur que le mérite d'Essav pour avoir habité en terre d'Israël, lui fasse perdre l'affrontement.

=> Résider en Israël est un mérite tellement énorme que Yaakov avait une peur de ne pas faire le poids face à Essav.

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-> Le Méam Loez (Vayichla'h 32,8) rapporte 2 avantages spirituels d'Essav sur lui :
1°/ Essav avait vécu en terre d'Israël, tandis que Yaakov en avait été absent pendant 20 ans.

[le rabbi Chmouël Mohaliver dit qu'on apprend d'ici que la mitsva unique d'habiter sur la terre d'Israël, même si elle est accomplie par un racha qui transgresse de nombreuses fautes tel Essav, peut être comparée à un grand nombre de mitsvot accomplies par un tsadik de la dimension de Yaakov.
Le rabbi de Mohaliver poursuit : à plus forte raison de nos jours, lorsqu'un juif habite sur la terre d'Israël, même s'il a une pratique légère des mitsvot, combien est-il précieux devant Hachem.

Le Yalkout Chimoni (Eikha 3) rapporte : "Hachem dit : Si seulement les fils de Mon peuple pouvaient résider sur la terre d'Israël, même s'ils l'impurifiaient".
(les mitsvot faites en Israël ont plus de valeur car elles sont accomplies dans le palais du roi, mais cela est aussi inversement applicable pour les fautes. C'est pourquoi la terre "vomit" ses habitants.)]

[b'h, issu du dvar Torah : https://todahm.com/2020/03/23/12654-2 ]

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-> Yirmiyah se lamente : "Tu t'es entouré de nuages, pour empêcher les prières de passer" (Eikha 3,44)

Le 'Hessed lé'Avraham explique que depuis la destruction du Temple, il y a un nuage spécial qui bloque l'accès au Ciel, rendant difficile la montée des prières.
Ce "nuage" peut être traversé, mais pas si facilement.

Cependant, cette barrière est beaucoup plus fine en Israël, et elle y a une fonction différente : aider les prières à monter vers Hachem.

-> On peut noter que certains de nos très grands tsadikim (comme le Baal Chem Tov, le Gaon de Vilna, le 'Hatam Sofer ou le 'Hafets 'Haïm) n'ont jamais réussi à entrer en Israël, car leur grandeur personnelle combinée avec la puissance des prières qui inhérente à Israël, auraient conduit à la venue du Machia'h.
Mais puisque pour Hachem ce n'était pas le moment, Il a refusé l'accès au pays à ces géants spirituels.

-> Le 'Hatam Sofer (Vayétsé) fait remarquer que c'est très propice (une ségoula) de prier en Israël.

Il note que cela est particulièrement vrai pour les personnes qui attendent pour avoir des enfants.
La raison est que la terre d'Israël est placée directement sous le pouvoir de Hachem, et non sous l'autorité d'un ange, comme pour les autres pays.
Le midrach (Béréchit rabba 73,4) dit qu'il y a 3 pouvoirs que Hachem ne délègue pas aux anges : la possibilité d'avoir des enfants, la résurrection des morts et la tombée de la pluie.

Il est plus facile d'obtenir ce qu'uniquement Hachem contrôle, dans un endroit qu'Il contrôle directement.

=> Lorsque l'on est en Israël, il ne faut pas perdre d'occasions pour prier de tout cœur à Hachem, car c'est un lieu très très propice pour être exaucé.

"Hachem a évalué toutes les terres, mais n'en a trouvé aucune valable pour être donnée à Israël, si ce n'est La terre d'Israël"

[midrach Vayikra rabba 13,2]

-> "Qui est comme Ton peuple Israël, une nation sur La terre" (Chmouël II 7,23)

Le Séfer 'Harédim de commenter :
"De même que Hachem a sélectionné le peuple juif afin d'être Son peuple élu, de même, Il a choisi la terre d'Israël [afin d'être Sa terre privilégié].
Rabbi Akiva interprète "une nation sur La terre" (Chmouël II 7,23) par : 'Les juifs ne sont appelés une nation, uniquement lorsqu'ils sont en terre d'Israël'.
Nous ne sommes considérés une nation, que lorsque nous sommes en Israël"

-> Au moment de recevoir la Torah au mont Sinaï, le peuple juif était uni, comme un seul homme.
Le Maharal dit cependant que cette union n'était pas complète, car les juifs ne sont pas devenus une véritable nation avant d'être en Israël.

-> Le Chem miChmouël enseigne que la terre d'Israël est la colle, le ciment du peuple juif.
Lorsque les explorateurs ont dénigré Israël, ils ont, non seulement, déconnecté les juifs de la terre d'Israël, mais surtout, ils ont déconnecté les juifs l'un avec l'autre.
En effet, lorsque l'on retire la colle (la terre d'Israël), la nation unie ne peut plus l'être, l'individualité faisant jour, l'autre devenant un étranger.

-> Il y a plusieurs termes utilisés pour décrire le peuple juif dans son ensemble.
Celui de "kahal" (communauté) fait référence à un groupe uni en communauté, et il n'est utilisé que lorsque les juifs résident en Israël.

Dans Vayikra (4,13), on y trouve la seule exception, mais cependant c'est relatif à une loi qui n'est applicable que lorsque les juifs habitent ensemble en Israël.
Cela renforce la notion que les juifs ne sont une communauté (kahal) que lorsqu'ils sont en Israël.

-> Selon le Sfat Emet, par nature, la terre d'Israël possède tellement de force unificatrice pour les juifs, que lorsqu'il y a des divisions parmi eux (ex: haine gratuite), ils se détachent de la terre, et la conséquence est qu'ils en sont exilés.

A l'inverse, plus les juifs cherchent à s'aimer mutuellement, à développer l'unité, alors plus Hachem va y faire revenir les juifs afin qu'ils puissent fusionner en une seule nation.

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-> "[Israël] Un pays dont Hachem, ton D. prend soin ; les 'yeux' de Hachem, ton D. sont fixés constamment sur lui, depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" (Dévarim 11,12)

Rachi : "Hachem est omniscient et observe le monde entier, mais, si l'on peut s'exprimer ainsi, Son attention se focalise principalement sur la terre d'Israël, et ce n'est qu'ensuite qu'Il bénit le reste du monde, qui est secondaire."

Il est écrit : "Hachem promène ses yeux sur toute la terre" (Divré haYamim 16,9).
Cependant, la seule terre, où Il fixe Ses yeux constamment, c'est Israël, montrant à quel point la terre d'Israël Lui est précieuse!

-> Selon le Netsiv, en nous permettant d'être en terre d'Israël, Hachem nous donne l'opportunité de davantage se connecter à lui, puisqu'on y ressent davantage Son amour constant et Son attention à notre égard.

-> "Lorsqu'Israël est exilé de sa terre [ou ne mérite pas la bénédiction de D.], le monde entier en souffre"
[Or ha'Haïm]

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-> La guémara (Avoda Zara 8a) décrit les juifs habitant en dehors d'Israël comme : "adorant des idoles par innocence"

Le rav Moché Wolfson explique que les juifs habitant en Israël reçoivent directement de Hachem leur flux de subsistance spirituelle, qui est la source des bénédictions matérielles, tandis que les autres la reçoivent par le biais de l'ange responsable du pays où ils habitent.

Ainsi, les uns le reçoivent d'une source totalement pur (Hachem), tandis que les autres le reçoivent pollué par l'aspect des non-juifs.

L'idolâtrie, c'est donner de l'importance à une autre force que Hachem.
En permettant aux anges responsables de chaque nation du monde, d'être le messager pour la subsistance, et non D. directement, on s'entache d'idolâtrie (avoda zara).

+ "Un [jour] dans Tes parvis [la terre d'Israël] et ensuite y mourir,
[est meilleur que de vivre] 1 000 années dans un autre endroit"

[Rachi - sur le Téhilim 84;2-3,11]

=> Selon Rachi, le roi David dit que une seule journée en Israël est meilleure que 1000 ans en dehors d'Israël.

-> "Celui qui comprend pleinement l'importance de ce qu'est la terre d'Israël, et ce qu'est la néchama juive (en prenant conscience de tous les bénéfices qu'apportent la terre d'Israël à l'âme d'un juif), il sacrifiera sa propre âme et toutes ses possessions uniquement pour y aller et regarder la terre"
[le 'Hatam Sofer - commentaire sur Chéla'h Lé'ha]

-> Rabbi 'Haïm Sonnenfeld, vivait en Israël dans de grandes privations. Il disait qu'il était prêt à payer un prix encore bien plus élevé pour pouvoir y vivre.
Il expliquait également que toute la grandeur en Torah qu'il a pu acquérir, l'était par le mérite de vivre en Israël et à Jérusalem.

-> "Chaque juif se doit d'aimer Israël, et d'y venir de terres lointaines avec un grand désir, comme un enfant sur les genoux de sa mère"
[Baal ha'Harédim - 59]

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-> La plus grande déception de Moché a été de ne pas avoir pu entrer en Israël.
Il a fait 515 prières dans ce but, montrant à quel point il connaissait la valeur de ce pays.

D'ailleurs, Hachem a dû lui demander d'arrêter de prier pour cela, car par le fait de rester enterré dans le désert, il permettra à toute la génération morte dans le désert d'avoir droit à une résurrection des morts, rendant alors possible leur entrée en Israël.

-> Le midrach (Dévarim rabba 11,10) relate que Moché a demandé à Hachem de le faire comme un petit animal courant dans les bois d'Israël.
En effet, Moché comprenait l'extrême valeur d'être en Israël, et ce même pour un petit animal grimpant à un arbre ...

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-> "Car tes serviteurs affectionnent ses pierres, et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,15)

Les juifs ont toujours aimé Israël, car Hachem aime Israël.

Le midrach (Tan'houma - Massé 6) explique : "Hachem a dit à Moché : 'Cette terre est Ma bien-aimée ... et Israël est Mon bien-aimé ... Je vais amener Mes enfants qui sont Mes biens-aimés à la terre qui est Ma bien-aimée"

La guémara (Kétoubot 112a) raconte l'amour incroyable des géants en Torah de l'époque.
Ainsi, Rabbi Abba embrassait la terre du port d'Acco en arrivant en Israël, et Rabbi 'Hiya se roulait dans la poussière.
En effet, après un long voyage, ces Amoraïm voulaient être enveloppés par les pierres et la poussières du pays, tellement ils en étaient fou amoureux.

La guémara (Méguila 29a) rapporte qu'au moment d'être exilés, les juifs ont pris avec eux des pierres, et c'est avec ces pierres d'Israël qu'ils ont construit les synagogues et les lieux d'étude en exil.
Cette pratique a continué à toutes les époques.

D'ailleurs, après un retour d'Israël, certaines personnes repoussent au maximum le fait de nettoyer leurs chaussures, car : "La poussière d'Israël est sacrée! Quel mérite d'avoir des petites particules d'Israël recouvrant mes chaussures!"

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-> "Hachem ... qui pourrait imiter tes œuvres et Tes merveilles? Ah! Laisse-moi traverser, que je voie cet heureux pays qui est au-delà du Jourdain" (Vaét'hnan 3,24-25)

En se basant sur ces versets, la guémara (Béra'hot 32a ; Avoda Zara 7b) enseigne qu'avant de faire une demande à Hachem, il faut d'abord Le louer, Le remercier.
C'est la raison faisant que dans la amida, les 3 premières bénédictions sont des louanges d'Hachem, et c'est seulement ensuite que nous avons l'audace de faire des demandes concernant nos besoins.

-> b"h, Nous allons rapporter, ci-dessous, un dvar Torah du 'Hatam Sofer sur ces versets (Vaét'hnan 3,24-25).

Moché a prié Hachem durant toute sa vie (dont 40 années en tant que dirigeant du peuple juif), et cependant, il n'a pas ressenti le besoin de louer D. avant de commencer ses prières.
Il a toujours parlé à Hachem : "comme un homme parlant à son ami" (Chémot 33,11), libéré de toute formalité propre à la Royauté (Hachem étant Le Roi).

Ce n'est qu'après être entré en Israël, sur la partie la moins sainte : à l'est du Jordain, que Moché a acquis une conscience [nouvelle] de l'importance de la grandeur de Hachem.
Cette prise de conscience lui a alors rendu impossible d'aborder D. comme avant, d'une façon aussi informelle (il faut d'abord que je Le loue, que j'exprime Sa grandeur, que je Le remercie!)

On peut noter qu'à ce moment, Moché avait déjà passé 3 périodes de 40 jours au Ciel, pendant que tout le peuple l'attendait.
Mais malgré le fait d'avoir vu la Gloire divine au Ciel, il n'avait pas ressenti le besoin de commencer ses prières par des louanges. Ce n'est que son entrée en Israël qui a entraîné cela.

Le 'Hatam Sofer conclut : "le sol de la terre d'Israël a plus de sainteté, et est à un niveau supérieur aux Cieux qui sont au-dessus de 'houts la'Arets"

=> C'est énorme!
Marcher en Israël est plus grand que de marcher dans les Cieux d'en dehors d'Israël.

On comprend pourquoi Moché, qui a passé 120 jours au Ciel, voulait tellement rentrer en Israël, car c'est encore mieux!! 🙂

Notre relation avec les souffrances

+ Notre relation avec les souffrances :

-----------> Sur le passé :
" 'havivim yissourim" = les souffrances sont précieuses (guémara Sanhédrin 101a)

Nos souffrances sont des trésors qui nous ont permis de réparer nos fautes, de nous rapprocher de Hachem, ...
N'oublions pas que peu de souffrances dans ce monde, a une valeur énorme dans le monde à venir.

=> Nous ne devons pas y être triste, ni s'en plaindre, car c'est une bonté de Hachem à notre égard.

[nos Sages (guémara Shabbath 55) affirment : "Il n'y a pas de souffrance sans faute" (én yissourim bélo avon).
On va chercher une solution à nos souffrances partout, mais on oublie bien souvent que la racine, la source, se trouve en nous : il s'agit de nos fautes (avérot).]

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+ "Je Te remercie pour m'avoir répondu (anitani - עֲנִיתָנִי)" (Téhilim 118,21)

-> Pour la majorité des commentateurs, le mot : עֲנִיתָנִי provient de : עונה (oné - une réponse).
Le roi David remercie Hachem de répondre à ses prières.

-> Le 'Hida (Haggada de Pessa'h pé é'had) comprend ce mot comme signifiant : "pour m'avoir fait souffrir", de la racine : עינוי (inouï - souffrance).
Ainsi, selon le 'Hida, le roi David remercie [rétroactivement] Hachem pour les souffrances qu'il a pu subir.

-> Selon Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,4), bien que nous devons prier Hachem afin qu'Il nous protège de tout malheur, nous devons néanmoins nous réjouir lorsque des malheurs nous frappent.
Nous devons réaliser que nous bénéficierons de ces souffrances comme nous l'aurions fait dans une affaire commerciale très rentable.
[En effet, pour un petit moment désagréable, nous avons ensuite un bénéfice énorme et éternel! ]

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-> Notre maître le "Beit Yossef", Rabbi Yossef Caro, a mérité un Maguid, un envoyé du Ciel qui lui a enseigné les secrets de la Torah et lui a révélé des choses grâce auxquelles il s’est purifié et a mérité des révélations sublimes.
Dans l’une des révélations par le Maguid (Maguid
Meicharim - paracha Emor), il lui a été dit : "Ces souffrances qui sont venues sur toi, si tu les avais souffertes sans écarter ta pensée de la Torah un seul instant, tu te serais élevé à des degrés si élevés que tu ne peux les concevoir!"

-> Dans un de ses moments les plus difficiles de sa vie, rabbi 'Haïm Friedlander a dit à sa femme : "La volonté du Créateur n’est pas seulement que l’homme mange du chocolat, mais aussi des choses amères et des douleurs, c’est cela la volonté de Hachem!"

-----------> Sur le présent et le futur :
"lo èm vélo shra'ran" = ni elles (les souffrances), ni leur récompense (Rabbi El'azar - guémara Béra'hot 5b).

Nous ne souhaitons pas les souffrances, car nous ne savons pas si nous arriverons à tenir, sans exploser spirituellement parlant.
De plus, en demandant à être dans une situation difficile, on n'est pas garanti d'avoir une aide divine, contrairement au cas où c'est Hachem qui nous y met directement.

Par exemple, dans la guémara (Kétouvot 33b), Rav affirme : "Si 'Hanania, Michaël et Azaria avaient été frappés, ils auraient servi les idoles [plutôt que de se jeter dans la fournaise]".

De même, le roi David, en demandant à Hachem à être mis dans une situation de test, à l'image de nos Patriarches, ne va pas réussir à surmonter l'épreuve car ne bénéficiant pas de l'aide Divine particulière puisque l'initiative venait de lui-même et non pas de D.
[de même seul Hachem sait ce que nous sommes capables de supporter, ainsi nous ne devons pas souhaiter d'être dans une situation difficiles, comme en ayant es souffrances.
Tâchons plutôt de nous surpasser par la joie que nous déployons en appréciant ce que Hachem nous donne dans la vie, par la capacité de faire les mitsvot, d'étudier la Torah, ...]

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-> Le Maharcha (guémara Baba Métsia 85a) rapporte la guémara (Baba Métsia 84b) qui relate que rabbi El'azar disait au début de la nuit : "Venez mes souffrances!", tandis qu'au matin, il disait : "Repartez mes souffrances, afin que je puisse étudier la Torah dans la journée".
[Rabbi El'azar subissait des souffrances d'amour (issourim chel aava).
En effet, la guémara (Baba Métsia 84b) dit : "les souffrances ... lui ont été infligé "par amour" et ont disparu "par amour".]

[on voit que malgré les bénéfices d'avoir des souffrances, cela ne fait pas le point s'il y a une perte d'étude de Torah.]

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-> "Quiconque se réjouit dans les épreuves apporte le salut au monde par son mérite" (guémara Taanit 8a)

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+ N'oublions pas :

-> "Tout ce que fait Hachem est pour le meilleur"
(kol dé'avid ra'hmana létav avid - guémara Béra'hot 60b)

-> "D. n'est que bon pour Israël" (Téhilim 73,1)

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/07/21/14301

"Lorsque nous disons des mots des Téhilim, le roi David récite ces mêmes mots dans sa tombe, en même temps que nous"

[Rabbi Yaakov de Castro (1525–1610) - élève du Radbaz - Oholei Yaakov]

-> La guématria du mot Téhilim est de : 485, qui est la même que : min achamayim (מן השמים).
Les Téhilim sont un cadeau du Ciel afin de nous aider à nous connecter à Hachem.

-> Selon le rav Tzvi Elimelech de Dinov, le mot : בראשית, fait référence à : יעקב אמר תהלים בביתו של רמאי (Yaakov a récité des Téhilim dans la maison de ce fourbe - Yaakov amar Téhilim bévéto shél ramaï).

D'ailleurs, selon Rabban Chimon ben Gamliel, il récitait entièrement le livre de Téhilim chaque nuit. [midrach Béréchit rabba 68,11]

De même que Yaakov a récité des Téhilim dans la maison de Lavan (le fourbe), afin de le vaincre, nous devons les utiliser comme armes afin d'être sauver de tous nos adversaires.

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-> "La seule force qui reste à ces juifs exilés est celle de leurs prières"
[Rabbi Its’hak – sur le Téhilim 102,18-19 – midrach Cho’her Tov]

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-> Rabbi Na’hman de Breslev fait remarquer que dans le 1er verset de Chémot, les dernières lettres des 5 premiers mots permettent de former le mot : Téhilim.
Il y a : וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים => on obtient : תהילים.

De plus, les dernières lettres des 5 mots suivants de ce même verset permettent de former le mot : Téchouva.
Il y a en effet : מִצְרָיְמָה: אֵת יַעֲקֹב, אִישׁ וּבֵיתוֹ => on obtient : תשובה.

Avec le livre de Chémot commence le début véritable de notre exil (descente des juifs en Egypte).
=> La Torah nous donne les armes pour nous en sortir : Téhilim (prière du cœur) et Téchouva (dynamique continue d’amélioration personnelle, selon les standards de la Torah).

-> Le Divré Yé'hezkel commente également sur le fait que la descente en exil (début de Chémot) : "Et voici les noms des enfants d’Israël qui vinrent" (וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים) a pour premières lettres qui forment : Téhilim (תהילים), car avec les Téhilim chaque personne peut quitter son Egypte et ses impuretés personnelles.

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-> "Si on connaissait la puissance des téhilim, on ne s'arrêterait jamais d'en dire"
[Tséma'h Tsédek]

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-> Bien qu'extérieurement c'est nous qui tenons le livre de Téhilim, en vérité, c'est lui qui nous tient debout, plein de vie dans ce monde d'obscurité ...

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-> "[Tu] ne fermeras pas ta main à ton frère nécessiteux" (Réé 15,7 – לֹא תִקְפֹּץ אֶת-יָדְךָ, מֵאָחִיךָ הָאֶבְיוֹן )

Le rav Israël de Rizhin nous enseigne :
Les 1eres lettres de ces mots sont : lamed, tav, youd, mém et hé, et permettent de former le mot : Téhilim (תהילים).
Le fait de réciter des Téhilim pour une personne pauvre est bien, mais ce n’est pas assez, il faut également ouvrir sa main et lui donner de la subsistance matérielle.