Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Tout récipient ouvert qui n'est pas entièrement clos par un couvercle sera impur." (Bamidbar - 'Houkat 19,15)

Le 'Hafets 'Haïm d'expliquer :
ce verset fait allusion à la bouche de l'homme : si elle est toujours ouverte, sans "couvercle", c'est-à-dire sans les limites imposées par la loi, elle sera impure.

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-> "Rabbi Chimon dit : D. pardonne tout, sauf la médisance."

[Zohar - paracha Chéla'h Lé'ha]

Il faut le pardon d'autrui, les dégâts ne sont pas toujours réparables, ... => Combien de précautions, il faut avoir lorsque l'on risque de fauter avec son prochain!  (c'est dans ce sens que nos Sages comparent autrui à du feu , car si on ne fait pas attention, il est facile de se brûler ...)

"Aux temps pré-messianiques, la face de la génération sera comme la face du chien."

[guémara Sota 49b]

-> A cette génération, personne n'aura honte devant son prochain, de même que les chiens, de nature effrontée, n'ont pas honte l'un de l'autre.
[Rachi - guémara Sanhédrin 97a]

-> Selon Rachi sur le verset de Mikets (41,56), l'expression "la face de la génération" (péné hador) désigne les riches de la génération qui n'auront pas de compassion envers les pauvres à qui ils refuseront de donner l'aumône (tsédaka) ou de consentir un prêt, comme les chiens qui dans leur nature, ne partagent pas leur subsistance avec les autres chiens.
[Ets Yossef - guémara Sanhédrin 97a]

-> Le chien est désigné en hébreu : "kélev" (כלב), car il met tout son cœur (koulo lev) pour son maître auquel il demeure fidèle.
Or, à cette génération qui précède la guéoula, c'est seulement en "façade" que s'exprimera l'affection et le cœur de l'un pour l'autre, mais non pas intérieurement.
C'est pourquoi seule la "face" (l'extériorité) de cette génération ressemblera à celle du chien, mais non pas l'intériorité.
[Maharcha - guémara Sanhédrin 97a]

-> Selon rabbi Israël Salanter, le chien a tendance à précéder son maître sur la route de façon à apparaître comme celui qui guide son maître.
Cependant, en vérité, c'est le maître qui guide le chien, car ce dernier se retourne et lorsqu'il voit son maître changer de direction, il court au-devant de son maître.
Ainsi, à l'approche de la guéoula, les dirigeants de la génération (péné hador) se comporteront comme des chiens, c'est-à-dire qu'ils sembleront diriger le peuple, mais en réalité ils se tournent vers les desiderata des peuples auxquels ils se plient.
[rav El'hanan Wasserman]

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-> "[Aux temps prémessianiques], la face de la génération sera comme la face d’un chien"

La "face", c’est la direction prise pour atteindre son objectif.
Or, aux temps prémessianiques, on sera avide de biens, on aura le museau toujours au ras de la terre (matérialité) comme un chien qui fouille le sol dans l’espoir d’y découvrir quelques alléchantes trouvailles.

De nos jours, plus on est riche, plus on est honoré.
Celui qui ne jouit pas de cette bénédiction se sent tout en bas de l’échelle sociale.
Il est indubitable que l’argent possède une certaine valeur puisqu’il permet d’entretenir les siens, d’aider les pauvres, de soutenir des institutions de Torah, … Mais la plupart des gens le recherchent avec un telle opiniâtreté qu’ils en font une valeur en soi.

Le roi Chlomo nous met en garde : "Celui qui aime l’argent n’est jamais rassasié d’argent." (Kohélét 5,9).
Lorsqu'on en veut non pas pour ce qu’il permet d’accomplir mais parce qu’on aime l’argent, cet appétit n’a pas de limites.

Le Maharal (Nétiv haOcher - 2) commente : " ‘Kessef’ (l’argent) est en connotation avec ‘kossef’ (désirer), car celui qui a des richesses en veut toujours d’avantage."

[à l'image d'un chien qui a une chose essentielle en tête : "il est où le nonosse?".
C'est la stratégie de notre yéster ara pour nous anesthésier, et nous faire passer à côté de notre vie, ne réalisant alors q'une infime partie de nos sublimes potentialités internes. ]

[Rav Alexander Aryéh Mandelbaum - Matsmia’h Yéchoua]

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-> "A l'époque qui précédera l'arrivée du machia'h, l'effronterie grandira ...
Les Sages de la Torah seront dédaignés et l'on méprisera ceux qui craignent le péché. La vérité sera bannie. Les jeunes outrageront les vieillards et les adultes se lèveront devant les plus jeunes. Le fils méprisera son père, la fille se dressera contre sa mère, la belle-fille se dressera contre sa belle-mère, le père de famille sera haï dans son foyer. La face de la génération sera celle d'un chien. Le fils n'éprouvera aucune honte devant son père.
Sur qui peut-on s'appuyer désormais, sinon sur notre Père Céleste?" (guémara Sota 49b)

Certains sages ont le pouvoir de déceler la nature d'une personne dans sa physionomie : les uns ont un visage de bœuf dans leur sottise, d'autres un visage de chat dans leur flatterie, d'autres un visage de chien dans leur effronterie.
Puisque selon la guémara les gens de cette génération seront si insolents et si effrontés, alors ils ressembleront à la face du chien, modèle de l'effronterie.
[Maharal - Tiféret Israël]

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-> Le 'Hafets 'Haïm explique :
Lorsqu'on lance une pierre devant un chien, il court l'attraper et la mord avec ses dents, sans regarder celui qui l'a jetée.

A notre époque pré-messianique, nous constatons un phénomène identique : devant les souffrances que D. envoie au peuple juif par l'intermédiaire de nations étrangères ou de souverains dont les décrets sont aussi cruels que ceux d'Haman, on commence à chercher des moyens de combattre l'oppresseur ou de gagner ses faveur au lieu de se tourner vers Celui qui lance la pierre, vers la cause 1ere.

C'est ce que déplore le prophète (Yéchayahou 9,12) : "Le peuple n'est pas revenu jusqu'à Celui qui le frappe.", c'est-à-dire selon Rachi : "jusqu'à D., qui leur assène tous ces coups."

C'est à Lui que nous devons adresser nos pétitions en cas de malheur, pour Lui demander d'annuler Son mauvais décret.
Car "D. est puissant et Il ne nous méprisera pas" (Iyov 36,5).

[la guémara écrit d'ailleurs : "La face de la génération sera celle d'un chien ... Sur qui peut-on s'appuyer désormais, sinon sur notre Père Céleste?" (guémara Sota 49b)]

[Si un homme frappe avec un bâton un chien, ce dernier ne se jette pas sur celui qui le frappe, mais sur le bâton (l'intermédiaire).
De même à l'époque pré-messianique, lorsque le peuple d'Israël subira des coups, il ne les attribuera pas à Hachem, mais à Ses émissaires (intermédiaires) chargés de le frapper.]

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 55) affirment : "Il n'y a pas de souffrance sans faute" (én yissourim bélo avon).
On va chercher une solution à nos souffrances partout, mais on oublie bien souvent que la racine, la source, se trouve en nous : il s'agit de nos fautes (avérot).

"Aux temps pré-messianiques, la face de la génération sera comme la face du chien" => selon le rav Elimélé'h Biderman cela décrit la génération d'avant le machia'h, qui aura tendance à attribuer une explication à ce qui leur arrive (c'est à cause de telle personne, c'est à cause de telle raison, ...).
Ils ne réalisent pas que tout vient d'Hachem, en conséquence directe de leurs mauvaises actions.

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 241) écrit :
"Si ce n'était parce qu'un décret Divin le permet, ton prochain ne peut rien te faire.
C'est pourquoi, lorsque quelqu'un te fait du mal ou bien te cause de la douleur, tu dois croire que c'est à cause de tes fautes. Hachem a décrété cela sur toi.
Ne penses pas à te venger, car cette personne n'est pas à l'origine du problème. C'est la faute qui l'est!
A Chimi ben Guéra qui l’avait insulté avec insolence et l’avait maudit, le roi David a répondu : "S’il m’insulte ainsi, c’est que D. lui aura inspiré d’insulter" (Chmouël II 16,10)."

"Les Anciens, qui accordaient une valeur primordiale à l'étude de la Torah et une importance secondaire à leurs activités professionnelles, réussissaient dans les 2 domaines.

Mais les dernières générations, qui accordent une importance primordiale à leurs activités professionnelles et une importance secondaire à l'étude, ne connaissent pas la réussite."

[guémara Béra'hot 35b]

Nos Sages disent aussi : "Si tu as négligé la Torah, tu auras de nombreuses raisons de la négliger." (Pirké Avot 4,10)

"Darwin estime que l'homme descend du singe.
Mais en réalité, Darwin ne pouvait faire autrement que de penser ainsi, dans la mesure où il ne connut pas Rabbi Israël Salanter.

Mais moi-même, qui ai vu et connu Rabbi Israël Salanter, et qui ai vu ce qu'était un "Homme", je sais par conséquent que l'homme ne peut pas descendre du singe."

[Le Saba de Kelm]

=> Il est bon de voir nos Sages d'Israël afin de garder en tête le véritable idéal, la bonne définition d'un Homme.
Ils sont comme des phares nous guidant dans la bonne direction, contre vents et marées environnants.
[Au vu de leur grandeur, la différence entre l'homme et l'animal est évidente, et nous nous devons alors d'agir en conséquent ...]

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C'est dans ce sens qu'il est écrit dans la guémara (Béra'hot) :
"L'homme doit à tout moment s'efforcer de courir à la rencontre des rois, car s'il en a le mérite, il remarquera ce qui fait la différence entre les rois d'Israël et les rois des nations."

Le rav Wolbe de commenter :
"Cela ne se rapporte pas seulement "aux rois d'Israël et aux rois des nations", mais cela fait aussi référence aux Sages, compte tenu de l'adage déclarant : "Qui sont les rois? Les Sages d'Israël."

Ainsi, si un homme en a le mérite, il parviendra à déceler ce qui différencie les Sages d'Israël des sages des nations."

"Voici, des jours vont venir, dit D., où j'enverrai de la famine dans le pays.
Ce ne sera ni une faim de pain, ni une soif d'eau, mais celle d'entendre la parole de D."

[Amos 8,11]

Le secret du succès du peuple juif …

+ Le secret du succès du peuple juif ... (par le rav Wolbe) :

"L'âme juive a pour particularité sa soif éternelle.
Les prophètes qualifient les autres nations de "peuples paisibles" (Zakharia 1,15).

Mais le juif ne sait pas ce qu'est la quiétude et il ne peut en aucun cas se suffire d'un mode de vie statique.
Voilà pourquoi, on trouve des juifs aux 1ers rangs de tous les mouvements révolutionnaires.

Rachi explique au sujet d'un enseignement de la guémara (Sanhédrin 76b) : "L'assoiffée : c'est l'assemblée d'Israël, assoiffée de la crainte de son Créateur et de Ses commandements."

Cette soif constitue la clef d'accès à tout ce qu'a atteint notre peuple."

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+ Le mal de notre époque (par le rav Wolbe) :

"La recherche mesquine de prestige et la quête sordide d'autres avantages l'emportent sur ce qui est vraiment.

Le guémara traduit très exactement cette situation (Baba Batra 78b) :
"Elevons-nous (véniram)!
L'impie dit : "Le ram (celui qui est élevé) n'existe pas!"

Tel est le mal de notre époque : l'absence dans les perspectives de l'homme, de tout objectif noble et élevé.
Cette lacune suffit à elle seule à ouvrir la porte à la dépravation et à la corruption."

"Une personne humble parle avec douceur, évite les querelles et c’est un plaisir d’être en sa compagnie"

[Ram’hal - Messilat Yécharim]

"Et tout le peuple répondit à l'unisson : "Tout ce que D. ordonnera, nous le ferons" " (Michpatim 24,7)

La Torah comporte 613 mitsvot.
Certaines ne concernent que les Cohanim, d'autres dépendent de circonstances particulières (ex: le rachat du 1er né) et d'autres ne s'effectuent qu'en Israël et ne concernent donc pas les personnes qui vivent ailleurs.

=> Comment une personne peut-elle donc accomplir tous les commandements de D., puisque certaines mitsvot ne peuvent être observées par tout le monde?

Rabbi Méïr Sim'ha répondit :
"Lorsque l'on accomplit la mitsva de mettre les téfiline à son bras, le bras n'est pas seul à recevoir le mérite de la mitsva, mais l'ensemble de la personne qui forme un tout indissociable.

Lorsque les juifs sont reliés les uns aux autres pour ne former qu'une seule unité, chaque mitsva accomplie par l'un d'entre eux est créditée au bénéfice du peuple en son entier.

Le simple juif (le non Cohen) reçoit le mérite d'une mitsva accomplie par un Cohen, la personne dont le 1er né n'est pas de sexe masculin partage la mitsva de rachat du 1er né avec celui qui l'a accomplie, et celui qui vit en dehors d'Israël partage les mitsvot de ceux qui y vivent.

Personne ne peut former un tout à lui seul.
Nous dépendons tous les uns des autres."

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-> "Tous [les juifs] sont responsables les uns des autres."
(guémara Sanhédrin 27b -> chékoulam arévim zé bazé)

Le service Divin sans faille auquel une personne doit toujours aspirer est de se réjouir du service de son Créateur, qu'il a mérité d'être comptée parmi Ses serviteurs qui accomplissent Sa volonté.
Bien que D. ait de nombreuses catégories d'anges, tels que les séraphins, les 'hayot, les ofanim et les autres êtres angéliques qui Le servent dans les hauteurs, Il a néanmoins choisi l'homme, qui a été formé à partir de morceaux de terre, pour accomplir Sa volonté. Il ne peut y avoir de plus grand plaisir que celui-là.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haChirim 1,1-2]

La Chékhina repose sur une personne lorsqu'elle agit en tant que leader et qu'elle tend la main à tous pour les attirer au service de D., chacun selon son niveau actuel. Ensuite, en raison du mérite de son travail communautaire et de ses efforts pour inciter les autres à se repentir, Hachem fait reposer sa Chékhina sur elle.

En revanche, si un juste (tsadik) n'est pas aussi impliqué dans le rapprochement des juifs au service de D., mais cherche seulement à se nourrir spirituellement, la présence Divine ne demeure pas avec lui dans une telle mesure, puisqu'il n'a pas le mérite du travail communautaire.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chémini 9,3-4]