Aux délices de la Torah

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Souccot – symbole de notre confiance en D. …

+ Souccot - symbole de notre confiance en D. ...

Le mot amen (אמן) a pour valeur numérique 91, qui est aussi celle du mot : 'Soucca' (םוכה).
Or, Il est écrit dans la guémara (Shabbath 119b) :
"Que signifie répondre Amen ?

C’est faire valoir sa confiance en D., qu’Il est un D. juste, droit et digne de confiance, comme cela est compris dans ce mot (אמן), acronyme de : él Mélé’h Néémane = D., Roi de confiance (אל מלך נאמן).
Amen (אמן) signifie, dans son explication la plus large (אל מלך נאמן), D., Roi de confiance, Je crois en toi ( = ani maamin [bé’ha] - אני מאמין , dont la 1ere lettre de chaque mot et la dernière du 2e forment aussi le terme : Amen – אמן). "
[d'après le Tour (Ora'h 'Haïm 124), le mot "amen", vient de la même racine que "émouna".]

A Souccot (Soucca = amen = 91), nous témoignons notre totale confiance en D., en quittant tout le confort, la sécurité de notre maison (le mot : צא = quitter - tsé = a la même valeur numérique que le mot : 'Soucca' = 91) pour s'en remettre entièrement à D.

Par ailleurs, le mot étrog renvoie au téhilim (36;12) : "Que le pied de l’orgueil ne m’atteigne point" (al tévoéni régèl gaava - אַל-תְּבוֹאֵנִי רֶגֶל גַּאֲוָה), les 1eres lettres de ces mots formant : étrog (אתרג).
Souccot est appelé aussi : 'hag haassif', la fête des dernières moissons avant l'hiver.
L'étrog de Souccot fait référence au besoin d'humilité, afin d'éviter à l'homme de penser pouvoir se passer de D., sentiment qui peut facilement se développer au moment des récoltes.

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-> Rech Lakich dit : Quiconque répond Amen de toute sa force, on lui ouvre les portes du Paradis ...
Qu'est-ce que Amen?
[L'acronyme de] D., Roi fidèle (אל מלך נאמן).
[guémara Shabbath 119b]

-> Celui qui répond Amen est plus grand que celui qui dit la bénédiction [à laquelle il a répondu].
[guémara béra'hot 53b]

=> Pourquoi cela?

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h) fait observer que le mot Amen vient de la même racine que Emouna (foi).
En répondant Amen à la bénédiction de quelqu'un d'autre, le juif déclare qu'il croit à la proposition qui vient d'être énoncée.
Par cet accord, il lui donne un degré de force accru, car quand un individu témoigne de la puissance de D. en Le bénissant pour une de Ses manifestations (donne le pain, la guérison, ...), il ressemble à un témoin unique qui énonce une affirmation.

Quand un auditeur répond Amen, il vient étayer cette affirmation de louange.
Il y a à présent 2 témoins qui font la même déposition, ce qui a beaucoup lus de force et de valeur.
C'est pourquoi celui qui répond est plus grand que celui qui a provoqué cette réponse, parce que le second entérine l'affirmation du premier.

-> Le Maharal propose une autre réponse.
Amen est une affirmation personnelle, et en réalité l'auditeur dit :
"Vous récitez les paroles d'une formule (bénédiction) qui nous a été enseignée par les Sages (qui l'ont établie par Esprit Saint), mais moi dans les recoins les plus profonds de mon être, je sais que c'est vrai.
Vous récitez, et moi j'affirme. Vous répétez, et moi je crois."

-> Le Beit Yossef (Ora'h 'Haïm chap.56) va jusqu'à dire qu'un Amen distrait n'a aucune signification, et qu'on pourrait aussi bien ne pas le dire. [cette opinion est citée dans le Aroukh haChoul'han 56,5]
Par contre, une bénédiction, même sans attention particulière, garde une certaine valeur (plus on a de kavana, mieux c'est).
=> Le Amen a plus de valeur que la bénédiction, car il demande davantage de la personne qui le prononce.

-> Le Maharal enseigne également :
Du fait qu'Amen représente une foi profonde et sans compromis, c'est la voix de l'âme qui domine le corps réticent.
L'animal qui est en l'homme préférerait ne rien croire, afin de ne pas avoir à dominer ses passions.
Quand l'âme triomphe et arrache un Amen sincère à une bouche récalcitrante, ce mélange du corps et de l'âme qu'est l'homme a grimpé d'un échelon sur l'échelle qui le mène de la terre vers les cieux.
Point n'est besoin de crier ni de souligner qu'il y faut de la concentration, car Amen, par définition, relève de la concentration.
L'exigence est plutôt qu'il soit énoncé clairement et distinctement.

+ "Quiconque répond Amen de toute sa force, on lui ouvre les portes du Paradis" [guémara Shabbath 119b]
Le Maharal explique :
- 1°/ De même qu'on ne peut entrer au Paradis si les portes demeurent closes, l'Amen qui en donne l'accès doit être articulé clairement par les organes de la parole qui étaient auparavant immobiles.
- 2°/ En répondant Amen intérieurement aussi bien qu'extérieurement, le juif prouve qu'il a brisé les chaînes de son existence matérielle et pénétré dans un monde meilleur et plus élevé.
Amen est dans son cœur, pas seulement dans sa bouche.
Il peut marcher, travailler, manger et dormir sur terre, mais sur les plans spirituel et affectif, il se trouve déjà dans un monde meilleur, plus élevé.
Par conséquent, les portes du Paradis s'ouvrent grandes et les anges s'avancent pour l'accueillir.

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+ Suppléménent :
Dans la même guémara (Shabbath 119b), nos Sages insistent sur l'importance de répondre amen au Kaddich (en particulier au : amen yéhé chémé raba), et y commentent le verset :"  'Ouvrez les portes, pour que puisse entrer un peuple de justes, gardien de la confiance' ( =chomer émounim  - Yéchayahou 26,2)
Ne lis pas : ‘gardien de la confiance’ (chomer émounim), mais : ‘ché-omrim amen’ ( =qui disent amen)."
==> Ceci vient confirmer le lien entre répondre amen et la émouna (confiance en D.).

Par ailleurs, il est intéressant de noter que la valeur numérique du mot Soucca (םוכה = 91) renvoie au nom de D. (le Tétragramme) sous ses 2 formes : orale/lue et écrite, associant ainsi la rigueur et la miséricorde/bonté : a-d-o-n-a-ï (אדני = 65) et youd-hé-vav-hé (26 = יהוה).

[pour dire ces 2 noms oralement, rajoutez : "et puis" entre chaque syllabe afin de ne pas dire le nom de D. en vain]

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-> b'h, également sur l'importance du Amen : https://todahm.com/2014/10/23/la-puissance-dun-amen

Soucca = étreinte d’amour de D.

-> Car la forme de la Soucca fait allusion à une étreinte d’amour que D.ieu nous fait [ce sont "deux cloisons entières et la troisième d’une mesure d’un téfa’h ...(8 cm)" (guémara Soucca - 4b), ce qui ressemble à un homme qui enlace son ami, le bras et l’avant-bras sont longs et le téfa’h supplémentaire représente la main].
Ainsi, en accomplissant la Mitsva de Soucca, chaque cœur juif pourra ressentir avec émerveillement cette proximité très particulière avec D.

Ensuite après cet enlacement entre Hachem et nous viendra le baiser pour clôturer le tout ce qui se symbolisera par Sim'hat Torah.

[Ari Zal  - Chaar Hakavanot - Drouché 'Hag HaSouccot, 4]   

Il se base sur le verset : "Son bras gauche soutient ma tête et sa droite me tient enlacée" (Chir haChirim 2,6) = cela fait référence à la Soucca.

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-> "Nous n’avons aucune Mitsva comme celle-ci dans laquelle l’homme rentre entièrement, même avec ses chaussures. Tout le corps de l’homme y pénètre et s’en trouve ainsi sanctifié. Par conséquent, l’âme ressent davantage la sainteté de la Soucca que celle des autres Mitsvot."

[le 'Hidouché Harim]

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+ Lorsqu'un père distribue à son fils ses besoins nécessaires, l'amour du père envers son fils n'est pas reconnaissable.
Par contre, si le père ajoute un don supplémentaire pour gâter son fils, qui ne relève pas du nécessaire mais du superflu, il manifeste ainsi son amour pour son fils.

Il en est de même dans la relation d'un homme avec épouse et dans la relation d'Hachem avec les juifs.
Ainsi, dans la traversée du désert durant 40 ans, c'est davantage les nuées Divines protectrices (un "luxe") qui ont montré l'amour d'Hachem pour Ses enfants que la manne et l'eau qui constituaient nos besoins nécessaires.

[rav Lumbroso]

Et juste après Kippour, c’est Souccot …

+ "Ne serait-ce qu'une fois dans l'année, ne serait-ce même que l'espace d'une seconde, il est impossible qu'un juif ne se sente pas plein de volonté et de force pour s'attacher exclusivement à D., tant sa conscience de Lui est alors profonde."

[le 'Hazon Ich]

=> ainsi, la fête de Souccot vient, seulement 4 jours après Kippour, afin que la conscience aiguë de la présence de D. et Son rôle actif dans notre existence, ne se refroidisse pas trop vite et parvienne à laisser les marques les plus profondes dans notre esprit.

 

+ "A Son ombre, je me suis délectée et je m’y suis assise, et le fruit de Sa Torah était doux à mon palais !" (Chir Hashirim 2, 3).

Le Sfat Emet commente ce verset : "... Car, par essence, les âmes des Bné Israël languissent de la Présence Divine et sont attirées irrésistiblement vers D.ieu. Seulement les vanités de ce monde-ci masquent l’amour du cœur. Après Yom Kippour, les cœurs purifiés reviennent vers leurs racines. Alors l’âme Juive peut retourner vers D.ieu et se réjouir."

"Donner à l'épouse le sentiment qu'elle n'est pas aimée, c'est comme verser son sang" [le Steïpler --> le gaon rabbi Yaakov Yisrael Kanievsky --> 1899-1985]

-> "Si par malheur à cause de l'absence de signes concrets prouvant les sentiments de son mari pour elle, la femme sait ou croit savoir que son mari ne l'aime pas, celle-ci se trouve en danger de mort et sa souffrance est immense."

[le Steïpler]

-> "C'est une donnée fondamentale de la nature de la femme que d'avoir du plaisir à trouver grâce aux yeux de son époux, et vers lui, ses yeux sont portés.

Il est du devoir de l'époux de s'appliquer et de s'habituer à lui montrer qu'il l'aime et qu'il cherche à se rapprocher d'elle, surtout par la multiplication des dialogues, et toutes sortes de conciliations [...]

Toutes les paroles pour permettre le rapprochement entre les conjoints doivent être exprimées ... car telle est la volonté de D. : que nous soyons une seule et même chair! "

[le 'Hazon Ich]

"La Torah possède en elle une puissance insoupçonnée, et tout celui qui l'étudie peut réaliser des miracles en ce monde, et ce, même s'il ne connaît pas toutes les intentions qui s'y attachent."

[Si'hot haRan 41]

Pardonne-nous …

+ Pardonne-nous …

D. est notre Roi (malkénou), et se rebeller contre un roi est punissable par la mort.
=> Qu’est-ce qui nous permet de s’adresser à D. en l’implorant de nous pardonner ?

La guématria du mot : ‘pardon’ (םלח - séla'h)  est de 98, qui est aussi celle de : ‘lébanav’ (לבניו) = pour enfant.
Ce lien de parenté est rendu clair par le verset : "Vous êtes les enfants de D."  (Dévarim 14;1 – banim atèm l’Hachem Eloé’hem).

=> Ainsi, D. nous aime comme un parent aime son enfant (on est tous des enfants uniques pour D.), c’est pourquoi nous sommes persuadés qu’Il va nous pardonner.

+ Supplément :
Une expression résume bien cette dualité, puisque nous appelons D. : ‘avinou malkénou’ ( =notre Père, notre Roi - אבינו מלכנו).

On peut remarquer que les 1eres lettres forment le mot : ‘èm’ ( =mère - אם).
Lorsque l’on fait une prière (ex : pour un malade), on appelle le nom de la mère, et non celui du père.
En effet, l'amour maternelle passe avant tout, car il a une telle puissance …

De la même façon, D. n’est pas uniquement notre Père au Ciel, mais également notre Mère, et en partant de là, étant Ses enfants, on ne peut qu’être plein de joie, de gratitude, de confiance d’être chouchoutés …
Merci HM !! 🙂

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Benjamin Blech

Kippour, un jour unique …

+ Kippour, un jour unique …

Il est écrit dans Chir aChirim (1,5) : "Je suis noircie, ô filles de Jérusalem, gracieuse pourtant" (ché'hora ani vénava, bénot yérouchalayim).

Le midrach Chir aChirim rabba 1 commente :
" 'Je suis noircie' = durant tous les jours de l'année ;
'Gracieuse' = le jour du Jugement (Kippour)."

C’est un 10 Tichri, que D. nous a pardonné pour la faute du veau d’or.
Ce jour, que l’on appelle : Yom aKippourim (יום הכפרים)  a la force unique de permettre l’expiation de nos fautes de l’année entière.
On remarque que : ’haKippourim’ (הכפרים) a la même guématria que le mot : ‘shana’ (שנה), soit : 355.
En ce jour, nous prions avec le maximum de ferveur car nous savons que cela va avoir un impact sur toute notre année.

+ Supplément :
Selon le calendrier lunaire (base du calendrier juif), il y a 354 jours.
En y ajoutant 1, pour la nécessité d’avoir en permanence conscience de l’unicité de D., nous obtenons : 355, qui est aussi la guématria du mot : shana = année.

Selon le calendrier solaire, il y a 365 jours dans l’année.
Le mot : haSatan (השטן) a une valeur numérique de 364, signifiant qu’il réalise sa mission/son travail tous les jours de l’année, sauf un, celui de Kippour, où nous sommes semblables à des anges.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Benjamin Blech

''D. n’envoie pas d’obstacles qu’on ne puisse surmonter.''

[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II-46]

Chaque acte, chaque pas vers D. compte …

+ Chaque acte, chaque pas vers D. compte ...

"De la même manière qu'il n'existe pas de visages qui se ressemblent parfaitement, les esprits et les intelligences ne sont pas les mêmes.

La nature d'une personne n'est pas la même que celle d'une autre.
C'est pourquoi, il y a lieu de ne jamais s'apesantir sur la réussite de l'un ou de l'autre dans le service de D.

Il est clair que chaque personne possède des épreuves et des difficultés qui lui sont propres, celles-ci peuvent être difficiles pour les uns et faciles pour les autres, chacun selon les mesures de sa nature, conçues par D.

Nul ne devra jamais se décourager!!
Nous devons tous savoir que : toute action dans le service de D. rapproche l'homme de son Créateur, et qu'il viendra un temps où tous les efforts de chacun se verront couronnés de succès."

[le rav Wagshal, rapportant des paroles de nos Maîtres]

==> D. est clément pour tous ceux qui veulent être honnêtes avec Lui et avec eux-mêmes.
D. ne juge pas selon des données théoriques : Il considère l'intensité des épreuves et les difficultés de chacun, son état personnel, son passé et son présent et ce qui l'entoure.

==> Chaque effort fourni est immense aux yeux de notre Père, qui n'aspire qu'à nous récompenser pour cela.

==> Notre seule véritable 'concurrence', c'est avec nous-même ( = qu'est-ce que j'aurai pu faire de ma vie avec les ressources dont D. m'a doté).

"Aujourd'hui [ce monde] est pour l'action ; demain [le monde à venir] est pour la béatitude de la récompense."

[guémara Erouvim 22a]