Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"La destruction des Temples et notre exil sont basés sur les jours du 17 Tamouz au 9 Av.

Le 17 Tamouz, le peuple a façonné le veau d'or et le soir du 9 Av, l'épisode des explorateurs se passa.
Ces deux événements majeurs changèrent le déroulement du peuple juif pour toutes les générations."

[Le rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharaon]

La sortie d'Egypte et le don de la Torah au mont Sinaï peuvent être vu comme la naissance du peuple juif.
Des erreurs qui adviennent au moment de la naissance peuvent laisser des cicatrices de longue durée qui peuvent prendre une vie pour être solutionnées.
Ainsi en est-il des fautes du veau d'or et des explorateurs ...

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-> La faute du veau d'or a eu lieu en : -1313 de l'ère goy.

"Que répondrai-je à D. en retour de toutes Ses bontés pour moi?"

[Téhilim 116,12]

"J'ai créé le mauvais penchant et J'ai créé la Torah comme remède ; si vous étudiez la Torah, vous ne serez pas livrés dans ses mains."

[guémara Kidouchin 30b]

=> Puisque D., qui a créé le mauvais penchant, atteste que l'étude est le seul remède efficace, il serait vain d'en chercher un autre.

"Les gens se plaignent de leur situation matérielle, en déclarant : "La vie est dure, on n'a pas de quoi vivre!"

Et moi, je leur réponds : "Et pour mourir, vous avez de quoi?" "

[le 'Hafets 'Haïm]

"Miryam mourut en ce lieu et y fut ensevelie." ('Houkat 20,1)

Si elle est morte, il est évident qu'elle a été enterrée.
Pourquoi notre verset le mentionne-t-il?

Lorsque les espions sont revenus de leur expédition en Israël, ils ont monté le peuple juif contre ce pays, et D. a été très "en colère".

Comme punition, toutes les personnes qui ont quitté l'Egypte entre les âges de 20 et 60 ans sont mortes durant les 40 années de séjour dans le désert.

En effet, chaque année, la veille du 9 Av, tous ces gens creusaient leur propre tombe et y dormaient durant toute la nuit.
Les personnes devant mourir cette année, rendaient l'âme, tandis que ceux qui y avaient survécu, pouvaient retourner dans leur tente (guémara Baba Batra 121a - Rachbam).

=> Ainsi, durant les 40 années dans le désert, les gens étaient d'abord enterrés et ensuite ils mouraient.
Myriam a été la 1ere à mourir, et à être ensuite enterrée.

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-> Nous devons comprendre pourquoi la mort de Myriam est mentionnée ici ('Houkat 20,1) juste après le chapitre concernant la mitsva de la vache rousse.
Cette loi a été donnée aux juifs le jour de l'érection du Michkan, le 1er Nissan de la 2e année après la sortie d'Egypte, alors que Myriam mourut la 40e année.
Malgré l'intervalle de temps les séparant, la Torah lie la mort de Myriam aux lois de la vache rousse pour nous apprendre que, comme la vache rousse sert d'expiation pour la faute du veau d'or, la mort des tsadikim fait expiation pour le peuple juif.
[Méam Loez - 'Houkat 20,1]

-> "Grâce à la sueur de la préparation du Shabbath, D. efface toutes les fautes comme s'il s'agissait de larmes."

[le 'Hida - dans son Ma'hazik Bérah'a - au nom du Ari zal]

-> "L'honneur accordé au Shabbath vaut plus que 1 000 jeûnes."

[Midrach Tan'houma - paracha Béréchit 3]

Rabbi Il'aye dit : "Tu peux reconnaître la vraie nature d’une personne par 3 choses :
-> sa boisson (כוס - koss - coupe de vin) [à quel point son esprit est sous contrôle lorsqu’il boit – Rachi] ;
-> sa poche (כיס - kiss - bourse d'argent) [son intégrité dans le commerce – Rachi] ;
-> et sa colère (כעס - kaas - colère) [qu’il n’est pas extrêmement exigeant, et qu’il n’est pas contrarié par des choses qui énervent la plupart des gens – Rachi.] "
Certains ajoutent : et par son rire.

[guémara Erouvin 65b]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) fait remarquer que les 3 signes : כוס et כיס et כעס commencent tous par la lettre כ (kaf) et se terminent tous par la lettre ס (samé'h) ; ces 2 lettres constituent le mot כס dont dérive le mot : כסוי (kissouï - dissimulé, caché).
Il s'agit d'une allusion au fait qu'à travers ces 3 choses, nous pouvons révéler un trait caché de l'homme.

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-> En général, un homme craint le regard d'autrui, et son esprit ainsi que sa nature profonde et ses vertus (ou ses défauts) sont cachés à son prochain.
C'est pourquoi, rabbi Il'aye vient donner 3 signes indubitables : ses réactions au vin, à l'argent et à la colère permettent de savoir quelle est la véritable nature de cet homme et s'il est doté de bonnes qualité ou non.
Même si un homme parait convenable à nos yeux, sans l'avoir testé sur ces 3 signes ou tout au moins sur l'un d'eux, notre jugement peut être erroné, car il ne faut pas se fier aux apparences.
Ces signes révélateurs seront les témoins fiables de l'essence de l'homme et de son niveau.
['Hidouché Méiri]

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-> En buvant du vin avec un homme, même une seule fois, de par sa réaction au vin, on peut apprendre de lui autant que si on avait habité avec lui de nombreux jours.
[Yaavets - Pirké Avot 2,12]

[Par exemple le 'Hidouché Méïri écrit : Un homme convenable ne boit du vin qu'en petite quantité, juste ce qui est nécessaire pour renforcer sa santé et réjouir son cœur.]

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-> Sous l'effet de l'ébriété ou de la colère qui font perdre partiellement ou totalement le contrôle de soi-même, nos limitations sont affaiblies et dévoilent ainsi l'intériorité et la véritable nature.

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome5,p.93) enseigne :
La révélation de l'intériorité de l'homme par son argent s'explique ainsi.
L'avarice (la main lourde pour donner à autrui) est un défaut qui traduit un manque de confiance (bita'hon) en Hachem qui a pour conséquence le souci du lendemain.
Ce souci de la subsistance (parnassa) affaiblit aussi les limitations extérieures et révèle donc l'intériorité de l'homme.
Ainsi, par l'avarice, signe d'impiété ; ou par la générosité, signe de piété, nous pouvons reconnaître l'intériorité de l'homme.

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=> A quoi les 3 signes font-ils allusions?

-> Le Maharcha enseigne :
Les bons comportements d'un homme se classent en 3 catégories : envers lui-même, envers son prochain et envers son Créateur.
Ainsi, les 3 signes sont liés respectivement à ces 3 catégories :
- 1°/ lorsqu'un homme boit du vin, il doit être vigilant pour ne pas s'enivrer afin de ne pas causer de dégâts et de dommages sur sa personne (en se blessant ou en se déshonorant par exemple) ; s'il y arrive, cela est utile et "bien" pour lui-même.
De plus, l'attirance au vin, qui est agréable au palais, révèle qu'il est attiré pour les plaisirs du corps.

- 2°/ lorsqu'un homme a une relation d'argent avec son prochain et se comporte honnêtement, sans profiter d'un rapport de force et sans léser son prochain, cela est utile et "bien" pour son prochain.
De plus, l'attirance à une aisance financière pour satisfaire largement ses besoins, qu'il ressent utile, peut l'entraîner à des transactions commerciales malhonnêtes.

- 3°/ lorsqu'un homme fait des efforts pour retenir sa colère, il est bien pour le Ciel, car le coléreux est "mauvais" pour le Ciel, et au cours de sa colère qui éclate, il est considéré comme idolâtre.
De plus, la tendance à maîtriser sa colère qu'il retient est une preuve que cet homme est attiré par le "bien", car le coléreux considéré comme un idolâtre durant sa colère s'appelle mauvais (ra), ce qui est le contraire de bien (tov).

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=> Comment comprendre : "La personnalité de l'homme se révèle par son rire"?

-> "Il est interdit à l'homme d'emplir sa bouche de rires dans ce monde-ci"
[rabbi Yo'hanan bar Yo'haï - guémara Béra'hot 31a]

Cette interdiction est motivée par le deuil due à l'exil du peuple juif, d'après certains décisionnaires.
Mais pour d'autres, le motif est que par les rires excessifs, l'homme ne se maîtrise plus et s'habitue à transgresser et à détacher son esprit de la volonté d'Hachem.

Ainsi, si un homme rit excessivement, non seulement il transgresse l'interdit cité par rabbi Yo'hanan, mais de plus c'est un signe révélateur de stupidité, surtout lorsque ces rires s'accompagnent d'éclats de voix intenses.
Par contre, celui qui rit modérément, sans "remplir sa bouche" de rires et sans éclats de voix, révèle son bon niveau d'intériorité.
[Aggadot Yaavéts]

"Tout récipient ouvert qui n'est pas entièrement clos par un couvercle sera impur." (Bamidbar - 'Houkat 19,15)

Le 'Hafets 'Haïm d'expliquer :
ce verset fait allusion à la bouche de l'homme : si elle est toujours ouverte, sans "couvercle", c'est-à-dire sans les limites imposées par la loi, elle sera impure.

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-> "Rabbi Chimon dit : D. pardonne tout, sauf la médisance."

[Zohar - paracha Chéla'h Lé'ha]

Il faut le pardon d'autrui, les dégâts ne sont pas toujours réparables, ... => Combien de précautions, il faut avoir lorsque l'on risque de fauter avec son prochain!  (c'est dans ce sens que nos Sages comparent autrui à du feu , car si on ne fait pas attention, il est facile de se brûler ...)

"Aux temps pré-messianiques, la face de la génération sera comme la face du chien."

[guémara Sota 49b]

-> A cette génération, personne n'aura honte devant son prochain, de même que les chiens, de nature effrontée, n'ont pas honte l'un de l'autre.
[Rachi - guémara Sanhédrin 97a]

-> Selon Rachi sur le verset de Mikets (41,56), l'expression "la face de la génération" (péné hador) désigne les riches de la génération qui n'auront pas de compassion envers les pauvres à qui ils refuseront de donner l'aumône (tsédaka) ou de consentir un prêt, comme les chiens qui dans leur nature, ne partagent pas leur subsistance avec les autres chiens.
[Ets Yossef - guémara Sanhédrin 97a]

-> Le chien est désigné en hébreu : "kélev" (כלב), car il met tout son cœur (koulo lev) pour son maître auquel il demeure fidèle.
Or, à cette génération qui précède la guéoula, c'est seulement en "façade" que s'exprimera l'affection et le cœur de l'un pour l'autre, mais non pas intérieurement.
C'est pourquoi seule la "face" (l'extériorité) de cette génération ressemblera à celle du chien, mais non pas l'intériorité.
[Maharcha - guémara Sanhédrin 97a]

-> Selon rabbi Israël Salanter, le chien a tendance à précéder son maître sur la route de façon à apparaître comme celui qui guide son maître.
Cependant, en vérité, c'est le maître qui guide le chien, car ce dernier se retourne et lorsqu'il voit son maître changer de direction, il court au-devant de son maître.
Ainsi, à l'approche de la guéoula, les dirigeants de la génération (péné hador) se comporteront comme des chiens, c'est-à-dire qu'ils sembleront diriger le peuple, mais en réalité ils se tournent vers les desiderata des peuples auxquels ils se plient.
[rav El'hanan Wasserman]

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-> "[Aux temps prémessianiques], la face de la génération sera comme la face d’un chien"

La "face", c’est la direction prise pour atteindre son objectif.
Or, aux temps prémessianiques, on sera avide de biens, on aura le museau toujours au ras de la terre (matérialité) comme un chien qui fouille le sol dans l’espoir d’y découvrir quelques alléchantes trouvailles.

De nos jours, plus on est riche, plus on est honoré.
Celui qui ne jouit pas de cette bénédiction se sent tout en bas de l’échelle sociale.
Il est indubitable que l’argent possède une certaine valeur puisqu’il permet d’entretenir les siens, d’aider les pauvres, de soutenir des institutions de Torah, … Mais la plupart des gens le recherchent avec un telle opiniâtreté qu’ils en font une valeur en soi.

Le roi Chlomo nous met en garde : "Celui qui aime l’argent n’est jamais rassasié d’argent." (Kohélét 5,9).
Lorsqu'on en veut non pas pour ce qu’il permet d’accomplir mais parce qu’on aime l’argent, cet appétit n’a pas de limites.

Le Maharal (Nétiv haOcher - 2) commente : " ‘Kessef’ (l’argent) est en connotation avec ‘kossef’ (désirer), car celui qui a des richesses en veut toujours d’avantage."

[à l'image d'un chien qui a une chose essentielle en tête : "il est où le nonosse?".
C'est la stratégie de notre yéster ara pour nous anesthésier, et nous faire passer à côté de notre vie, ne réalisant alors q'une infime partie de nos sublimes potentialités internes. ]

[Rav Alexander Aryéh Mandelbaum - Matsmia’h Yéchoua]

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-> "A l'époque qui précédera l'arrivée du machia'h, l'effronterie grandira ...
Les Sages de la Torah seront dédaignés et l'on méprisera ceux qui craignent le péché. La vérité sera bannie. Les jeunes outrageront les vieillards et les adultes se lèveront devant les plus jeunes. Le fils méprisera son père, la fille se dressera contre sa mère, la belle-fille se dressera contre sa belle-mère, le père de famille sera haï dans son foyer. La face de la génération sera celle d'un chien. Le fils n'éprouvera aucune honte devant son père.
Sur qui peut-on s'appuyer désormais, sinon sur notre Père Céleste?" (guémara Sota 49b)

Certains sages ont le pouvoir de déceler la nature d'une personne dans sa physionomie : les uns ont un visage de bœuf dans leur sottise, d'autres un visage de chat dans leur flatterie, d'autres un visage de chien dans leur effronterie.
Puisque selon la guémara les gens de cette génération seront si insolents et si effrontés, alors ils ressembleront à la face du chien, modèle de l'effronterie.
[Maharal - Tiféret Israël]

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-> Le 'Hafets 'Haïm explique :
Lorsqu'on lance une pierre devant un chien, il court l'attraper et la mord avec ses dents, sans regarder celui qui l'a jetée.

A notre époque pré-messianique, nous constatons un phénomène identique : devant les souffrances que D. envoie au peuple juif par l'intermédiaire de nations étrangères ou de souverains dont les décrets sont aussi cruels que ceux d'Haman, on commence à chercher des moyens de combattre l'oppresseur ou de gagner ses faveur au lieu de se tourner vers Celui qui lance la pierre, vers la cause 1ere.

C'est ce que déplore le prophète (Yéchayahou 9,12) : "Le peuple n'est pas revenu jusqu'à Celui qui le frappe.", c'est-à-dire selon Rachi : "jusqu'à D., qui leur assène tous ces coups."

C'est à Lui que nous devons adresser nos pétitions en cas de malheur, pour Lui demander d'annuler Son mauvais décret.
Car "D. est puissant et Il ne nous méprisera pas" (Iyov 36,5).

[la guémara écrit d'ailleurs : "La face de la génération sera celle d'un chien ... Sur qui peut-on s'appuyer désormais, sinon sur notre Père Céleste?" (guémara Sota 49b)]

[Si un homme frappe avec un bâton un chien, ce dernier ne se jette pas sur celui qui le frappe, mais sur le bâton (l'intermédiaire).
De même à l'époque pré-messianique, lorsque le peuple d'Israël subira des coups, il ne les attribuera pas à Hachem, mais à Ses émissaires (intermédiaires) chargés de le frapper.]

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 55) affirment : "Il n'y a pas de souffrance sans faute" (én yissourim bélo avon).
On va chercher une solution à nos souffrances partout, mais on oublie bien souvent que la racine, la source, se trouve en nous : il s'agit de nos fautes (avérot).

"Aux temps pré-messianiques, la face de la génération sera comme la face du chien" => selon le rav Elimélé'h Biderman cela décrit la génération d'avant le machia'h, qui aura tendance à attribuer une explication à ce qui leur arrive (c'est à cause de telle personne, c'est à cause de telle raison, ...).
Ils ne réalisent pas que tout vient d'Hachem, en conséquence directe de leurs mauvaises actions.

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 241) écrit :
"Si ce n'était parce qu'un décret Divin le permet, ton prochain ne peut rien te faire.
C'est pourquoi, lorsque quelqu'un te fait du mal ou bien te cause de la douleur, tu dois croire que c'est à cause de tes fautes. Hachem a décrété cela sur toi.
Ne penses pas à te venger, car cette personne n'est pas à l'origine du problème. C'est la faute qui l'est!
A Chimi ben Guéra qui l’avait insulté avec insolence et l’avait maudit, le roi David a répondu : "S’il m’insulte ainsi, c’est que D. lui aura inspiré d’insulter" (Chmouël II 16,10)."

"Les Anciens, qui accordaient une valeur primordiale à l'étude de la Torah et une importance secondaire à leurs activités professionnelles, réussissaient dans les 2 domaines.

Mais les dernières générations, qui accordent une importance primordiale à leurs activités professionnelles et une importance secondaire à l'étude, ne connaissent pas la réussite."

[guémara Béra'hot 35b]

Nos Sages disent aussi : "Si tu as négligé la Torah, tu auras de nombreuses raisons de la négliger." (Pirké Avot 4,10)