Aux délices de la Torah

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+++ La vanité de la colère …

En dehors de l’interdit de la Torah, la principale raison qui doit nous pousser à garder notre calme, c’est que la colère est tout à fait vaine, comme le disent nos Sages : "Un coléreux n’a guère plus que sa colère"  (guémara Kidouchin 41a).
=> Puisqu’il n’en retire jamais aucun profit, tout ce qui lui reste, c’est sa colère.

En se fâchant pour un affront, on pense atteindre l’un des 2 ou même les 2 objectifs suivants :
-> 1°/ Regagner le prestige perdu ;
-> 2°/ Eviter la répétition d’un tel affront

++ 1°/ Comment gagner le respect ?

Nos Sages nous disent : "Celui qui poursuit la grandeur, la grandeur le fuit ; celui qui fuit la grandeur, la grandeur le poursuit. "   (guémara Erouvin 13b)
=> Ce n’est pas en recherchant le respect qu’on l’acquerra.

Nous sentons naturellement qu’un être humain est plus digne de respect qu’un animal.
Il en résulte que plus une personne est "humaine " (moins elle est bestiale) et plus elle mérite le respect.
Nous ne respectons jamais quelqu’un parce qu’il est capable des mêmes prouesses qu’un animal (ex : dévorer tout un agneau, dormir 24h d’affilée, …).
Mais nous respectons un homme doué de noblesse, de sagesse ou de talents artistiques, bref celui qui a de grandes qualités humaines.

Nous ne pouvons respecter quelqu’un qui ne vit que pour lui-même et pour sa carrière personnelle.
Nous méprisons ceux qui sont animés, comme les animaux, de sentiments égoïstes.

C’est l’idée qui se cache derrière le constat paradoxal établi par nos Sages : la gloire fuit celui qui la poursuit et poursuit celui qui la fuit.

=> En montrant combien il est avide d’honneurs/de gloire, en manifestant sa soif de satisfactions personnelles, il révèle sa nature grossière, animale, et par là même se discrédite aux yeux des observateurs.
=> Ce n’est pas en se fâchant qu’on peut espérer regagner son prestige.

++ 2°/ La colère arrête-t-elle une dispute ?

La colère ne met pas un point final à une dispute ; elle ne fait qu’envenimer les choses.

En effet, la discussion qui a éclaté sur un problème donné va déborder sur d’autres nombreux domaines.
Comme le disent nos Sages : "Une dispute est comme une rivière en crue : plus elle se déverse et plus elle déborde. "  (guémara Sanhédrin 7a)

Le Gaon de Vilna résume ce processus : "Essayer de mettre fin à une dispute en élevant le ton, c’est exactement comme si l’on essayait de se laver la figure dans sa propre saleté : plus on se lave et plus on se salit. "     (dans un commentaire sur Michlé 30,2)

++ Pourquoi un homme en colère est un sot ?
Le roi Salomon appelle un homme en colère, un sot  (Kohélét 7,9).
En effet, il dépense beaucoup d’énergie, augmente sa tension, s’embrouille la tête, tout cela pour un résultat non seulement vain mais en plus complétement négatif, ce qui ne peut être que le fait d’un sot.

++ Les effets négatifs de la colère sur le mariage :
Si tout cela est vrai pour une querelle avec un étranger, à plus forte raison pour une scène de ménage.

Nos Sages disent : "Un homme orgueilleux, même sa propre femme ne le supporte pas."  (guémara Sota 47b)
Une épouse veut se rapprocher d’un mari qui s’intéresse à elle ; comme l’orgueilleux ne se préoccupe que de lui-même, sa femme n’a pas tort lorsqu’elle lui reproche son égoïsme.
Ainsi, la colère de son mari, qui est l’expression même de son orgueil, la pousse à s’éloigner sentimentalement de lui.

Le bonheur conjugal est fondé sur le sentiment d’un intérêt et d’un amour réciproques.
Or, la seule émotion que suscite la colère, c’est la peur ; peur et amour (sauf dans notre rapport à D.) étant des sentiments tout à faits opposés, il est impossible d’aimer un mari menaçant et courroucé.

  ++ La réponse appropriée à une offense :

Il n’y a qu’un seul moyen : maîtriser sa colère.

Nous serons respectés si nous arrivons à dominer notre colère, parce que la maîtrise de soi est l’une de ces nobles qualités humaines qui, comme nous l’avons vu précédemment, inspirent le respect.

De plus, quand un offenseur qui a cherché délibérément à nous blesser constate que nous sommes, à la différence de lui-même, capables de nous maîtriser, il se sent tout honteux, en tout cas suffisamment pour s’abstenir de proférer d’autres injures.
Et finalement, la querelle s’arrêtera pour la simple raison qu’il faut être 2 pour se disputer.
Quand l’offenseur voit que sa victime ne répond pas, il s’arrête.

=> La maîtrise de la colère est donc le meilleur moyen, la méthode éprouvée, pour mettre fin à une querelle.

 

Source (b"h) : compilation issue d'un dvar Torah du rav Aharon Feldman

Et bien dansez maintenant …

+ Et bien dansez maintenant ...

On demande au Rabbi de Karlin : "Pourquoi les ‘hassidim dansent-ils si souvent ? "
Il répondit : "Parce qu’en dansant vous soulevez vos pieds et ainsi, vous vous élevez  de quelques centimètres de la terre et donc, vous vous rapprochez de quelques centimètres du ciel. "

La distance qui sépare la terre du ciel peut sembler infinie, il suffit pourtant à l’homme de faire un effort pour se hisser juste de quelques centimètres pour se rapprocher de D., d’amorcer seulement le plus petit renoncement à ses désirs stériles et il bénéficiera alors de l’aide de D. pour atteindre des niveaux plus élevés.

La joie véritable consiste à se hisser au-dessus de la surface de la terre et d’atteindre les cieux dans sa quête de spiritualité.

 

Source (b"h) : un dvar Torah du rav Avraham Twerski

 "Si le cœur d’une personne est lourd d’inquiétude, qu’elle se décharge sur une autre personne. "
[guémara Yoma 75a]

Rabbi Tsvi Elimélekh disait que le fait de se décharger de sa peine sur une tierce personne présente, en plus de l’intérêt purement psychologique, un autre avantage.

Il disait que si D. décrète que la personne A doit souffrir.
Si A expose sa situation difficile à une personne B, et que B comprend ce que ressent A, et qu’il s’identifie à lui en partageant sa souffrance, B se mettra alors à souffrir.

Cependant, comme le jugement divin ne destinait pas B à souffrir, la justice exige qu’il soit soulagé de sa peine.
Mais le réconfort de B est subordonné à celui de A.
=> Par conséquent, la justice divine requiert que A soit soulagé de sa détresse afin d’épargner à B une injuste souffrance.

Le Rabbi Tsvi Elimélekh affirmait que l’ingrédient essentiel de cette recette est que lorsque nous écoutons la détresse de quelqu’un, il faut comprendre sincèrement ce qu’il ressent et ressentir sa souffrance comme si elle était la nôtre.

 

Bénédictions & la table expie nos fautes

+ Bénédictions & la table expie nos fautes :

-> On doit manger avec calme et sérénité (yichouv hadaat), plutôt qu'avec précipitation. Lorsque l'on se lave les mains avant de manger, il ne faut pas se précipiter sans réfléchir. On doit plutôt se concentrer sur ce qu'on fait et avoir une simple kavana qu'on accomplit la mitsva de nétilat yadayim.
Lorsque l'on prononce les bénédictions de Al Nétilat Yadayim et de Hamotsi, on doit dire chaque mot lentement et se concentrer sur le fait que l'on réalise la volonté d'Hachem en prononçant ces bénédictions.
En faisant la bénédiction Hamotsi, on doit également se rappeler que l'on loue Hachem pour nous avoir fourni la subsistance (parnassa).
On doit ensuite manger calmement, et non pas avec avidité et rapidité. On doit penser qu'on mange afin d'avoir la force de servir Hachem.
Lorsqu'on a fini de manger, on doit réciter lentement le Birkat Hamazon et garder à l'esprit qu'on accomplit la volonté d'Hachem en prononçant cela.

Si l'on mange de cette manière, alors notre table sera considérée comme un Mizbéa'h (autel) qui expie nos fautes et les fait appartenir au passé.
[rav Ouri de Strelisk - sur Vayéra 18,5]

S'il est généralement vrai qu’il n'y a pas de récompense pour l'accomplissement des mitsvot dans ce monde (sé'har mitsva béhai alma lékah), cela n'est vrai que lorsque les mitsvot sont accomplies (et la Torah étudiée) d'un point de vue purement intellectuel.
Cependant, si nous étudions la Torah en raison de notre désir de nous attacher à Hachem (et de nous nier à Lui), indépendamment de notre manque de compréhension rationnelle, il s'ensuit, qu'en tant que serviteurs dévoués d'Hachem, nous jouissons de Ses bénédictions, même dans ce monde.
[d'après le Sfat Emet - Bé'houkotaï 5649 ]

Lorsque l'on découvre la grandeur du Créateur, le cœur s'éveille, l'âme aspire et la passion brûle comme le feu d'un véritable amour, désirant être toujours proche de D., afin de ne pas être séparé, éloigné ou déconnecté de Lui, mais d'être toujours connecté à Lui, en voyant Sa grandeur, Son élévation et Sa gloire.
Cet amour signifie que l'on sera toujours avec le Créateur, c'est-à-dire que l'on ne se séparera pas de Lui, ne serait-ce qu'un instant.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Likoutim]

C'est une grande bonté d'Hachem qu'une personne reste en vie après la prière.
Selon les lois de la nature, elle devrait mourir, car elle perd ses forces, puisqu'elle dépense tant d'énergie dans la prière en raison de ses intentions mystiques.
[Ba'al Chem Tov - Tsava'at haRivach ]

-> La sainteté de la terre d'Israël n'est due qu'au fait que Hachem veille sur elle ; Il prend constamment garde à la terre d'Israël, comme il est écrit : "Les yeux du Seigneur ton Dieu sont toujours sur elle, depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12).
De ce fait, la terre d'Israël est sanctifiée et son air rend sage (guémara Baba Batra 158b) ....
Mais qu'est-ce qui pousse Hachem à faire en sorte que ce soit comme si Ses yeux la regardaient?
C'est en raison des âmes du peuple juif [qui y vivent], en qui D. se glorifie, se glorifie, comme dans le verset : "Israël, en qui je me glorifie" (Yéchayahou 49,3) ....
C'est pourquoi on l'appelle la terre d'Israël ; elle reçoit sa sainteté d' "Israël, en qui je me glorifie".
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan Tinyana 40]

=> La terre d'Israël reçoit sa sainteté du peuple juif, à travers lequel Hachem est glorifié. Puisque Hachem veille constamment sur le peuple juif, Ses yeux sont toujours sur la terre.

"Je ferai de toi une grande nation, Je te bénirai, je rendrai ton nom grand et ce sera une bénédiction (vééyé béra'ha)" (Lé'h Lé'ha 12,2)

-> Le séfer Yitav Lev se demande ce que signifient les derniers mots du verset : "Et ce sera une bénédiction" (vééyé béra'ha).
Il explique en citant le Ramban sur le verset qui dit qu'Its'hak aimait Essav parce que : "Son piège (tsayid) était dans sa bouche" (ki tsayid béfiv - Toldot 25,28).
Essav était appelé par l'adjectif qui le décrivait le mieux "un trappeur" (tsayid).
De même, David a dit de lui-même : "Je suis prière" (vaani téfila - Téhilim 109,4). David a tant prié jusqu'à ce qu'il dise qu'on l'appelait "téfila".

Nous voyons que les gens sont nommés d'après leur caractéristique principale. De cette façon, dans notre verset, Hachem dit à Avraham que "tu seras une bra'ha" (vééyé béra'ha) = tu seras tellement béni par Hachem que tu seras connu comme une "bra'ha" (bénédiction).

"Le jour de ta naissance, c'est le jour où Hachem a décidé que le monde ne pouvait pas continuer sans toi"

[Rabbi Na'hman de Breslev]