[La terre d'Israël ] "toute la bonté du monde vient de là."
[midrach Tan'houma - Kédochim 12 - kol atovot chéba'olam miména]
L’unité est notre bouclier contre les mauvaises choses
+ L'unité est notre bouclier contre les mauvaises choses :
-> "C'est une merveilleuse ségoula qui a été testée et éprouvée que de recevoir des bénédictions grâce aux autres auxquels on est lié. On pourra recevoir toutes les bonnes choses qui profitent au corps et à l’âme ... [l'unité, la paix entre nous (alors que ce n'est pas toujours évident), fait descendre la bénédiction de notre papa Hachem. ]
Si l’on respecte le commandement de la Torah d’aimer son prochain comme soi-même, on sera complètement lié à eux. Chaque lien (avec un autre juif) découle du lien avec Hachem (qui est présent en chacun). Ainsi, en se connectant à autrui, on se connecte à Hachem.
Ce lien de davantage de proximité avec Hachem nous aidera dans nos souffrances.
De plus, comme autrui est liés à nous, notre douleur est leur douleur, et si les autres ne méritent pas de souffrir, Hachem fera preuve de compassion.
Par conséquent, le simple fait de leur parler de notre problème entraînera une demande de miséricorde pour nous.
[pour Hachem : puisqu'ils sont liés comme un, je ne vais pas le faire souffrir car telle autre personne faisant partie du groupe ne mérite pas cette dose de souffrance actuellement. Il en découle que nous devons prendre un temps où l'on vide notre cœur sur des difficultés qu'on a pu entendre autour de nous, car en plus de faire la mitsva d'aimer notre prochain, par notre mérite on peut empêcher des galères à arriver à autrui. ]
C’est également le sens du verset de : "Il a délivré mon âme par la paix de la bataille qui m’a frappé, grâce aux nombreux gens qui étaient avec moi" (Téhilim 55,19).
Le lien avec de nombreuses personnes est ce qui délivre une âme de tous les problèmes, tant physiques que spirituels. Lorsqu’une personne a un lien avec les autres, elle ne peut pas souffrir car ils ne méritent pas de souffrir. Par conséquent, elle sera sauvée de sa douleur.
[rav Avraham de Kalish]
+ "Vous observerez donc mes lois et mes statuts, parce que l'homme qui les pratique obtient, par eux, la vie : je suis Hachem" (A'haré Mot 18,5)
-> Le midrach (Téhilim 56) explique : "pour marcher devant Hachem dans le pays de la vie, il s'agit de la terre d'Israël".
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-> "C'est la nostalgie pour le terre d'Israël, le pays de la kédoucha, le pays d'Hachem, où toutes les mitsvot sont accomplies et s'expriment dans leur forme achevée.
Et cette aspiration à révéler la qualité particulière de l'esprit de D., à lever la tête dans l'esprit de D., dans sa grandeur absolue, est ce qui stimule le cœur de chacun, et tous souhaitent s'unir à lui pour goûter le charme de sa vie."
[rav Avraham Kook - Orot]
-> "La terre d'Israël est particulièrement distingué par le D. d'Israël, et la conduite humaine ne peut être parfaite que dans ce pays ... le cœur et l'âme ne peuvent être parfaitement purs et sans tâche que dans ce lieu spécialement choisi par Hachem."
[Kouzari 5,23]
[ s'attacher pleinement avec Hachem, ne peut être réalisé qu'en terre d'Israël. ]
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-> Le rav Tsvi Fishman (rapportant le rav Avraham Kook) dit qu'en terre d'Israël, l'âme d'un juif en terre d'Israël va s'unir avec l'esprit Divin de la terre, provoquant une vie illuminée par la Torah et les mitsvot à son niveau de révélation le plus élevé.
[il en résulte une telle différence comparativement à un juif résidant en dehors d'Israël, que la terre d'Israël est appelé : la terre/pays de la vie = "artsot ha'Haïm" (Téhilim 116,9) ; "érets ha'haïm" (Téhilim 142,6). ]
La guéoula et la lumière du machia'h ressemblent à une gazelle.
La gazelle bondit sur une montagne, de rocher en rocher, échappant à la vue à tel moment pour revenir dans le champ de vision un instant plus tard pour disparaître à nouveau et réapparaître escaladant un plateau.
[d'après le midrach Chir haChirim rabba 2,14]
Avoir foi dans la pureté intérieur de tout juif
+ Avoir foi dans la pureté intérieur de tout juif :
-> Le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.11) décrit l'éternelle pureté intérieure de tout juif qu'une faute extérieure ne peut jamais entacher ou atteindre.
Il insiste à plusieurs reprises sur le fait que la faute est quelque chose d'extérieur au peuple juif. La lumière divine intérieure qui caractérise l'âme d'un juif existe sur un plan d'existence différent du monde physique/matériel.
Sur un plan divin plus profond, il n'y a aucune rencontre ni aucun contact avec la faute.
La différence entre l’âme d’un juif et celle d’un non juif
+ La différence entre l'âme d'un juif et celle d'un non juif :
"Je ferai une distinction entre Mon peuple et ton peuple, c'est demain qu'aura lieu ce signe" (Vaéra 8,19)
-> Le Imré Emet (cité dans le séfer Likouté Yéhouda) explique ce verset en citant le Magen Avraham (46:10) qui dit au nom des Mékoubalim que nous faisons les bénédictions de "chélo assani goy" (qui ne m'a pas fait non juif) et "chélo assani aved" (qui ne m'a pas fait esclave) chaque matin pour remercier Hachem de ne pas avoir permis à un âme d'un non juif ou d'un esclave d'entrer dans notre corps pendant que nous dormions.
Il pose la question suivante : Comment une personne peut-elle savoir que l'âme d'un non juif n'est pas entrée dans son corps?
S'il est capable de bénir Hachem et de prononcer Son nom, c'est un signe clair que cela ne s'est pas produit.
C'est pourquoi le verset dit : "Je ferai une distinction entre Mon peuple et ton peuple, c'est demain (matin) qu'aura lieu ce signe" = chaque matin, lorsque l'on récite les Birkat Hacha'har, la séparation entre un juif et un non juif devient évidente.
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+ Une transformation quotidienne :
-> Le Imré Emet ajoute que la raison pour laquelle le "Yid Hakadoch" (rabbi Bounim de Peschi'ha) était connu sous ce nom était qu'il se sanctifiait chaque jour pour s'élever à un nouveau niveau de sainteté qui était aussi loin au-dessus de son niveau précédent que la différence entre un juif et un non juif.
Ce concept est illustré par ce verset qui dit que la séparation entre un juif et un non juif est visible chaque matin, ce qui signifie qu'un juif est capable de subir une transformation chaque jour pour atteindre un nouveau niveau qui est aussi éloigné de son ancien niveau que la différence entre un juif et un non juif.
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-> Toute la création peut être classée en 4 catégories : les objets inanimés/minéraux, les végétaux, les créatures vivantes (animaux) et les êtres parlants (humains) (domem, tsoméa'h, 'haï, médaber).
Dans le Séfer haKouzari (4e hakdama du maamar 5), le rav Yéhouda haLévi ajoute une 5e catégorie : le peuple juif (am Israël).
=> Dans les mots du Kouzari : "Les plus bas (spirituellement) parmi les enfants de la Torah d'Hachem sont plus élevés que même les plus élevés parmi les nations qui n'ont pas la Torah. Car la Torah, qui vient d'Hachem, insuffle à l'âme les qualités et la nature des anges".
"Hachem passa par-dessus la porte (d'entrée) et Il n'a pas permis au destructeur d'entrer dans vos maisons pour frapper" (Bo 12,23)
-> Le rav Barou'h de Mézhibozh (cité dans Botsina D'Néhora) explique ce verset en citant le midrach (Chir Hachirim rabba 5,3) qui dit qu'Hachem nous demande de Lui ouvrir une petite ouverture, de la taille du chas d'une aiguille, et qu'Il ouvrira ensuite pour nous une énorme porte de la taille d'une grande chambre.
Cela signifie que nous devons faire un petit effort de notre côté et qu'une fois que nous l'aurons fait, Il s'occupera du reste.
En Egypte, Hachem a vu que le peuple juif était tombé à un bas niveau et qu'il n'était même pas capable de faire cette petite ouverture. Par conséquent, Il n'a pas attendu que nous fassions notre part et Il a fait la première ouverture.
Ainsi, le verset dit qu'Il "a passé la porte", c'est-à-dire qu'Il a ignoré notre ouverture et l'a faite lui-même.
Avoir du bita’hon est notre trésor
+ Avoir du bita'hon est notre trésor :
"Parle, Je t'en prie (daber na) aux oreilles du peuple : qu'ils demandent chacun à son ami et chaque femme à son amie des ustensiles d'argent et de ustensiles d'or" (Bo 11,2)
-> La guémara (Béra'hot 9a) déclare : Le mot "na" (נָא) évoque toujours une demande. Hachem a dit à Moché : "Je te demande d'aller dire aux Bné Israël d'emprunter aux égyptiens des objets d'or et d'argent afin qu'ils ne disent pas que j'ai promis à Avraham que sa descendance serait asservie, et je l'ai fait, mais j'ai ensuite dit qu'ils repartiraient avec un grand trésor, et je ne l'ai pas fait".
Les commentateurs ont du mal à comprendre cela. Hachem n'avait-il besoin de leur donner ce trésor que pour que les nations ne disent pas qu'il n'a pas tenu sa promesse? N'avait-Il pas à accomplir Sa promesse de toute façon?
Le rabbi de Lisk (séfer A'h Pri Tévoua) répond que lorsque le peuple juif a quitté l'Egypte, il avait une émouna complète en Hachem et en Moché. Ils ont fait pleinement confiance à Hachem et l'ont suivi dans le désert aride avec la foi inébranlable qu'Il les mènerait vers un bon endroit, et Hachem a témoigné qu'Il se souviendra toujours de leur bita'hon inébranlable en Lui.
[ voir Yirmiyahou 2,2 : "Ainsi parle Hachem [au sujet des Bné Israël] : "Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu me suivais dans le désert, dans une région inculte" ]
En vérité, personne n'est plus riche que celui qui possède la émouna et le bita'hon.
Le 'Hovot haLévavot écrit que celui qui possède du bita'hon est dix fois plus riche qu'un alchimiste qui sait comment transformer la poussière en or. La raison en est que cet alchimiste sera toujours inquiet que le gouvernement découvre qu'il transforme la poussière en or. Il a également peur de tomber malade et de ne pas pouvoir profiter de sa richesse. Même s'il possède tout l'argent du monde, il n'est pas certain d'en tirer le moindre bénéfice.
En revanche, celui qui a du bita'hon est toujours convaincu qu'Hachem s'occupera de tous ses besoins.
Étant donné que le peuple juif avait du bita'hon lorsqu'il a quitté l'Egypte, il était très riche. Hachem s'en rendit compte et sut qu'Il avait tenu Sa promesse de leur accorder la richesse.
Même s'ils n'avaient pas de richesse monétaire, le bita'hon qu'ils avaient valait bien plus.
Cependant, les nations du monde ne le savaient pas et ignoraient que la promesse pouvait être accomplie de cette manière. C'est pourquoi Hachem a dit à Moché qu'il devait dire au peuple de prendre littéralement des trésors aux égyptiens afin que les non-juifs ne pensent pas qu'il n'avait pas tenu sa promesse.
La raison pour laquelle Hachem leur a demandé d'emprunter l'or et l'argent était qu'ils ne devaient pas les acquérir de manière soudaine et absolue. Puisqu'ils ne faisaient que l'emprunter, ils devaient s'inquiéter que les égyptiens puissent les poursuivre pour les récupérer, et ils devaient renforcer encore plus leur bita'hon qu'Hachem les sauverait.
Ce n'est qu'après la chute des égyptiens qu'ils réalisèrent qu'ils garderaient les trésors et qu'ils leur appartenaient depuis qu'ils les avaient pris.
-> Le rav Moché de Lelov explique que la raison pour laquelle Hachem a dit à Moché que le peuple devait emprunter les ustensiles en or et en argent, plutôt que de les prendre directement, était qu'il devait être "endetté" auprès des Égyptiens et qu'il aurait ainsi peur de retourner en Égypte à cause de sa dette.
[en enlevant ce plan B, cette option, ils ne restaient plus qu'un échappatoire à l'armée d'égyptien venant sur eux et la mer agitée de l'autre, ils devaient s'en remettre de tout cœur à Hachem. ]
Hachem cache Sa face à ceux qui pensent avoir les moyens de s’aider par eux-mêmes
+ Hachem cache Sa face à ceux qui pensent avoir les moyens de s'aider par eux-mêmes :
-> "Jusqu'à quand me cacheras-Tu Ta face? Combien de temps vais-je chercher des solutions par moi-même"?" (Téhilim 13,2-3)
-> Le rabbi de Ruzhin explique que cela signifie qu'Hachem cache Son visage lorsque nous essayons de trouver des solutions par nous-mêmes.
Mais si nous reconnaissons que notre seule et unique solution est de faire confiance à Hachem, alors Il ne nous cachera pas Son visage.
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+ "Même l'obscurité ne sera pas obscure devant Toi" (gam 'hochékh lo ya'hchih - Téhilim 139,12).
-> Le rav Ména'hem Mendel de Kotzk explique cela comme signifiant que si l'on reconnaît que l'obscurité perçue vient d'Hachem, alors il n'y aura pas d'obscurité du tout.
[d'où la suite de ce Téhilim : "la nuit est lumineuse comme le jour, l’obscurité est clarté". ]
La grandeur d’être juif à notre génération
+ La grandeur d'être juif à notre génération :
-> Le Baal Chem Tov dit qu'en exil, une aide spéciale est disponible pour une personne cherchant l'inspiration divine, malgré le fait que la Chékhina ne réside pas en diaspora.
Même si une personne n'est pas tout à fait digne, le ciel n'est pas aussi exigeant avec elle qu'en terre d'Israël. En effet, lorsqu'un roi est en voyage, il doit dormir dans des auberges et des hôtels dont la propreté et la beauté ne sont pas à la hauteur de son honneur ; cependant, le roi n'est pas déshonoré, car tout le monde sait qu'il est en voyage.
[Irga déPirka 148]
=> le Baal Shem Tov veut dire qu'étant donné que la Présence divine est en exil dans le monde et qu'elle n'est plus concentrée sur la terre d'Israël et le Temple sacré (sa résidence sur terre), il est en fait plus facile de parvenir à une perception d'Hachem que par le passé.
-> Sur cette idée, le rabbi Yaakov Yossef de Polnoye (Toldot Yaakov Yossef - Ekev, 181b) écrit :
"Particulièrement à notre époque, où la Présence divine est en exil et ne trouve pas d'endroit où se reposer, dès qu'une personne prépare toutes ses actions pour agir selon la volonté d'Hachem, elle devient immédiatement un "trône" pour la Chékhina, qui se repose sur elle.
Une telle personne est même considérée comme plus élevée que ceux des générations précédentes, lorsqu'il y avait de nombreux Tsadikim dans le monde, alors qu'aujourd'hui, "l'homme pieux disparaît" (Téhilim 12:2), c'est-à-dire ceux qui sont pieux devant leur Créateur (Zohar III ,281b).
Une personne doit se renforcer comme un guerrier et faire preuve de bonté envers la Chékhina, afin de devenir un trône pour l'Attribut de l'amour bienveillant ('Hessed). Tout comme à l'époque d'Avraham, où il n'y avait personne d'autre que lui pour aider la Chékhina, aujourd'hui aussi, à part quelques rares individus, personne ne pense à aider et à soutenir la Chékhina dans cet exil amer.
Ainsi, une personne qui est prête à se sacrifier (faisant Sa volonté ma volonté) deviendra certainement un trône pour la Présence divine, avec le trait de la bonté aimante."