Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Une personne doit louer D. lorsque le malheur tombe sur elle comme lorsque la fortune lui sourit."

[guémara Béra’hot 56b]

Pourim : la réaffirmation de la Torah …

+ Pourim : la réaffirmation de la Torah ...

La Torah a été donnée par D. au peuple juif dans son intégralité, soit à approximativement 2,5 millions de juifs au Mont Sinaï, cependant la Torah a d'abord été acceptée par peur.

Il est écrit dans la guémara Shabbath (88a) :
" "Et ils se tinrent au pied de la montagne..." (Chemot 19:17)
Cela nous enseigne que D. tint au dessus d'eux la montagne [du Sinaï] comme un tonneau et leur dit : "Si vous acceptez la Torah, bon, sinon, ici sera votre tombeau".

Rav Acha Bar Yaacov dit : "De là on trouve une belle excuse pour [les juifs qui n'ont pas respecté] la Torah" (Rachi expliquant que : les juifs pouvaient rétorquer que leur acceptation de la Torah n'était que sous la contrainte et donc ils n'étaient pas tenus de ne pas l'enfreindre).

Rabbah dit : "Néanmoins, ils l'acceptèrent plus tard [volontairement] à l'époque d'A'hachvéroch, comme il est dit 'les Juifs affirmèrent et acceptèrent pour eux' : ils réaffirmèrent ce qu'ils avaient déjà accepté". "

Rachi commente le passage de cette guémara : 'A l'époque d'A'hachvéroch' par : "de l'amour du miracle de Pourim fait à leur intention."

Il est écrit dans la méguilat Esther (9,27) : "Les Juifs affirmèrent et acceptèrent pour eux et leur progéniture et pour tous ceux qui les rejoindraient de célébrer ces deux jours conformément à ce qui est écrit et en leur temps, chaque année."

Les termes “affirmèrent et acceptèrent” font référence à la réacceptation de la Torah par amour à Pourim.

Nous trouvons dans les Chéélot DéRav Ah'aï Gaon (67) quelque chose d'incroyable à ce sujet :
"Et les jours de Pourim ont un statut similaire au jour où la Torah a été donnée [Shavouot] "

(b"h) Nous allons voir en 3 points cette notion de ré-acceptation de la Torah par le peuple juif ...

-> 1°/ Pourquoi l'acceptation de la Torah fut, initialement, par crainte?
Le rav Yé'hiel Weinberg (Lifrakim) nous explique qu'il n'y avait pas de place au libre arbitre, en nous disant :
"Quand le Peuple juif arriva au Mont Sinaï, ils furent bouleversés par des expériences d'une telle ampleur qu'elles sont pratiquement au-delà de l'entendement.
La montagne dans son intégralité était en feu entre des flammes bondissantes. Les cieux grondaient et envoyaient de la lumière à travers la présence de nuées de Gloire et la voix de D. se fit entendre des tréfonds de la nature : une voix forte et puissante fut entendue à travers toute l'étendue du désert et dans tout le camps.

C'était la première fois, depuis que D. avait créé le Ciel et la Terre qu'un peuple entier avec ses oreilles d'homme entendit de la voix du D. Vivant, un discours qui venait du Tout Puissant et qui pu voir avec ses yeux des merveilles et de la puissance.

Qui ne serait pas effrayé et qui ne serait pas profondément affecté au milieu de cette lourde atmosphère spirituelle et qui n'aurait pas suivi les yeux fermés son Créateur et n'aurait pas été influencé par un discours émanant de D. Lui-même?
Est-il possible d'imaginer qu'un être humain qui a vécu un événement aussi bouleversant que celui-là ne soit pas profondément touché?
Qui se serait retenu de proclamer “nous ferons et nous comprendrons”?

Cette réponse [“nous ferons et nous comprendrons”] est comme le résultat de pression et de contrainte."

<--->

-> 2°/ Comment Pourim produisit une acceptation renouvelée de la Torah?
Le rav Avraham Philips nous explique :
"Bien que le peuple juif apprécia grandement les grand miracles accomplis par D. en Egypte, ils ne se sentaient pas suffisamment endettés pour accepter volontairement la Torah.

Les miracles de Pourim sont d'une nature complètement différente.
Ils n'étaient pas seulement réduits à l'esclavage comme en Egypte, mais ils étaient face au danger d'une extermination complète.

Le Maharcha explique que si la réponse appropriée suite à la traversée de la Mer Rouge était de chanter pour louer D. de Ses miracles accomplis pendant la sortie d'Egypte ; à plus forte raison il fallait publier le miracle de Pourim au cours duquel D. les sauva de l'anéantissement total : d'où l'institution de la Méguila.

Ainsi, le miracle qui les sauva d'un plus grand danger que celui auquel ils avaient été confrontés en Egypte créa au sein du Peuple un sentiment de gratitude qui s'exprima par une acceptation renouvelée de la Torah, cette fois de leur propre chef."

<--->

-> 3°/ Le peuple juif campa comme une seule personne face au mont Sinaï, et à Pourim?
Le Rav H'aïm Chmoulevits explique que le décret d'Haman créa une telle harmonie au sein du Peuple juif que cela ressembla à l'harmonie qui existait au Sinaï (Sih'ot Moussar 5733 – 9).

Cette unité nouvellement créée leur permit d'atteindre un haut niveau spirituel et les conduisit à une acceptation de la Torah renouvelée.

[Selon certains de nos Sages, la réacceptation de la Torah à Pourim fait référence à la Torah orale, qui a été acceptée au mont Sinaï sous contrainte en raison du fait de son étendue et de sa profondeur extrêmement importantes, intimidantes (cf.midrach Tan'houma Noa'h 3) ]

<--------------------->

-> Pourim : c'est la journée de l'année où notre joie exprime notre désir de prendre sur nous la Torah. Alors, fêtons la comme il se doit!! 🙂
[à la différence de Shavouot où cela s'est fait dans la crainte et la menace]

<--->

-> L'acceptation de la Torah sous la contrainte lors de son don préparait le terrain pour le renouveau de celle-ci à Pourim, cette fois avec amour et joie.
Cela nous permet de comprendre pourquoi la "missive de Pourim" est entrée dans la postérité sous le titre de : Méguila (מגילה‎) que l’on peut décomposer en la lettre mèm (מ), de valeur numérique 40, d’un côté, et le terme guila (גילה - traduisant un sentiment de joie, d’allégresse), de l’autre.
C’est dire que la Torah, donnée à l’issue de 40 jours (cf. guémara Ména’hot 99b), fut de nouveau acceptée par les enfants d’Israël à Pourim, avec amour et joie. En effet, l’amour du Créateur se dévoila alors (mégualé verbe également de la même racine que guila) aux enfants d’Israël, qui en découvrirent la saveur unique.
[rabbi David Pinto - la voie à suivre n°924]

Réprimander autrui …

+ Réprimander autrui …

Il y a plus de 2000 ans, nos Sages ont dit (guémara Arakhin 16) :
"Rabbi Tarfon déclara : Je serais étonné qu’existe dans notre génération un homme qui accepte la réprimande.
Et Rabbi El’azar ben Azaria d’ajouter : Je serais étonné qu’existe dans notre génération un homme qui sait comment réprimander. "

[Rabbi Na'hman de Breslev a dit : "à plus forte raison dans notre génération"]

Une autre guémara (Yébamot 65b) ajoute :
"De la même façon qu’il y a une mitsva de dire ce qui peut être accepté par notre prochain, il y a une mitsva de ne point dire quelque chose qui serait irrecevable.
Rabbi Abba précise que tout ceci doit être considéré comme une obligation. "

Le livre Or’hot ‘Haïm (Kéter Roch) spécifie qu’il ne faut pas prononcer des mots durs, sévères, qui sont inacceptables mais s’exprimer avec douceur.
Celui qui, de par sa nature, en est incapable, sera exempt d’accomplir la mitsva de réprimander.

Même quand on s’exprime avec délicatesse, le Rambam nous avertit de ne point tomber dans une persécution verbale : "Je donne mon avis une, deux ou trois fois. S’il m’écoute, tant mieux. Autrement, je n’insiste plus ; je le laisse dans sa sottise. Telle est toujours mon attitude. " (Iguéret haRambam).

=> Le 'Hazon Ich publia cette décision : "Puisqu'on ne sait plus réprimander à notre époque, nous devons seulement manifester de l'amour."

Lorsque l'on comble d’amour autrui, on ouvre en lui des sentiments positifs (je suis quelqu’un de bien, d’important, d’apprécier), lui redonnant confiance, goût et force à la vie.
Etant plus ouvert/plus à l’écoute et ayant une dette de gratitude (plus ou moins consciente), il est alors dans des conditions optimales pour se changer en fonction de ce qui compte aux yeux de celui qui l’a comblé d’amour.

L'idée de changer est perçue comme un potentiel de devenir encore meilleur (c'est pour mon bien!)
A l'inverse, la critique va braquer autrui (besoin de préserver son honneur, sa dignité) et il risque de percevoir négativement l'idée de changer (si je suis quelqu'un d'aussi mauvais à quoi ça sert de m'améliorer?).

Si on est sincèrement motivé par le bien d'autrui, et non par notre orgueil, il faut généralement éviter la critique sans des tonnes et des tonnes d'amour autour ...

=> Combler d’amour autrui, c’est le meilleur moyen pour l’aimer et lui permettre avec le temps d'accepter nos judicieuses remontrances.

+ Supplément :
-> "Il est plus facile de donner un conseil aux autres, qu’à soi-même."
(Rabbi Na’hman de Breslev)

-> "Critiquer les autres, c’est du temps perdu que l’on aurait pu utiliser pour s’arranger soi-même."
(‘Hovot Halevavot)

-> "Corrige-toi en premier et ensuite tu pourras corriger les autres."
(guémara Baba Métsia 107b)

"La prière de celui qui court après le shalom (la paix) est exaucée."

[promesse de la guémara Yébamot 65b]

"Parle aux enfants d'Israël, et qu'ils prennent pour Moi un prélèvement ..." (Térouma 25,2)

De nombreux commentateurs s'interrogent sur la formulation de ce verset.
Pourquoi est-il écrit : "qu'ils prennent pour Moi un prélèvement" (véyikrou li térouma), et non : "qu'ils Me donnent un prélèvement" (véyitnou li térouma)?

-> Le Beit haLévi explique que le seul argent que l'on puisse vraiment revendiquer comme étant le sien est celui que l'on donne à la charité.
Car celui que nous conservons pour nous n'est pas vraiment notre bien. Nous le détenons chez nous comme un dépôt, provisoirement.

-> La personne intelligente a conscience qu'en réalité elle ne donne pas vraiment, puisque tout ce qu'elle a n'est de toute façon pas à elle, et appartient à Hachem.
Par conséquent, elle ne fait que prendre : prendre des mitsvot pour le monde à Venir.
[le rabbi de Rizhin - rabbi Israël Friedman]
[d'une certaine façon, c'est comme si Hachem nous remettait une somme d'argent à transmettre à notre prochain dans le besoin, et pour cela, Il nous donnera à chaque fois des récompenses éternelles et infinies. Quelle affaire! Quelle joie!!
Malheureusement certains préfèrent oublier pourquoi ils ont ces ressources éphémères, les gardant pour eux en pensant faire une affaire en or. La réalité est toute autre, ils passent à côté d'une richesse éternelle.]

-> La guémara (Baba Batra 11a) parle de Mounbaz, roi d'Adiabène qui s'était converti au judaïsme, qui avait vidé les trésors de son père et les avait entièrement distribués à la charité : "Mes ancêtres, disait-il, ont amassé des richesses pour d'autres, mais moi, je le fais pour moi-même!"

=> Les dons destinés à l'édification du Michkan sont appelés une "prise".
Seul appartient à l'homme ce qu'il donne aux causes charitables.
C'est pourquoi le geste de donner constitue en réalité un acte de prise de possession ("qu'ils prennent pour Moi ...")

<------->

-> Le Rav Zalman Sorotzkin explique : "qu'ils prennent pour Moi un prélèvement" comme : Chacun des enfants d'Israël devra mener un combat interne pour pouvoir "prendre" de son argent et Me le donner.
En effet, il faut souvent lutter pour dominer la cupidité de son cœur, avant de pouvoir se séparer de 'son' argent.

-> Le rav El'azar Chakh explique ce passage en ramenant la guémara Soucca (52a) disant que le yétser ara menace chaque jour d'écraser l'être humain, et si D. ne nous aidait pas, nous ne pourrions jamais le maîtriser.
Dans ces conditions, nous ne pouvons accomplir une mitsva ou un acte positif qu'en "prenant" une aide de D.

-> Selon le 'Hida :
Bien qu’Hachem demande d’apporter des offrandes pour fabriquer le Michkan (Tabernacle), malgré tout, Lui aussi se propose de donner quelque chose.
Cela est en allusion dans le verset : "Ils prendront pour Moi (que l’on peut aussi traduire : à Moi) un prélèvement" = à savoir de ce qui est à Moi. En effet, le midrach dit qu’Hachem fit venir des nuages qui amenèrent avec eux les pierres précieuses pour le Pectoral ('Hochen). C’était cela l’offrande d’Hachem.

-> "qu'ils prennent pour Moi un prélèvement, de tout homme que son cœur motivera"
A partir des aspirations de notre cœur, des désirs de ce monde, nous devons prendre des prélèvements pour Hachem.
Et c'est précisément en sacrifiant ces désirs (les donnant à D.) que nous pouvons alors nous élever dans notre Service Divin (gagnant alors sa proximité, et toutes les bénédictions qui en découlent).
[le Toldot Yaakov Yossef - Rav Yaakov Yossef de Polnoa]

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/02/19/6183

<--->

+ "Qu'ils prennent pour Moi un prélèvement", Rachi commente : "pour Moi", signifient "pour Mon Nom"(li lichmi).
Les prélèvements pour la fabrication du Michkan devaient être donnés pour une seule raison : au Nom d'Hachem (non à cause de la pression sociale, d'intérêts personnels, ...).

-> Lorsque les prélèvements ont été apportés uniquement avec l'intention de réaliser la Volonté Divine, alors par cela la Présence Divine peut venir résider dans le Michkan.
=> Lorsque la finalité de nos actions est "pour Moi" = c'est-à-dire d'agir au Nom d'Hachem, alors "ils prennent" = on obtient alors le mérite d'avoir la chékhina qui repose en nous!
[adapté du 'Hidouché haRim]

-> Bien que généralement, il soit interdit de prononcer le "Tétragramme" (יהוה), qui est le Nom d’Hachem tel qu’il s’écrit, malgré tout dans le Michkan, et plus tard dans le Temple, à certaines occasions, ce Nom était prononcé.
Ainsi, par ces prélèvements, on allait fabriquer le Michkan où on pourra prononcer le Nom d’Hachem tel qu’il s’écrit.
=> De la sorte, on peut dire que les prélèvements seront pris "pour Mon Nom" ("li lichmi" - Rachi).
[le Zéved Tov]

<-------------->

+ "qu'ils prennent pour Moi un prélèvement, de tout homme que son cœur motivera vous prendrez Mon prélèvement" (v.25,2)
Pourquoi est-ce que le verset commence par "qu'ils prennent pour Moi", et ensuite se répète dans la même phrase : "vous prendrez Mon prélèvement"? De plus, pourquoi la 1ere fois il est utilisé le terme : "térouma" (un prélèvement) et la 2e fois : "téroumati" (mon prélèvement)?

-> Le Maguid de Doubno explique que la nécessité d'avoir un Saint (Kodéch) et un Saint des Saints (Kodéch haKodachim - lieu d'une sainteté nettement supérieure au Kodéch), étaient dans une finalité de pouvoir séparer les différents types de contributions.
En effet, les matériaux pour le Kodéch haKodachim provenaient des gens qui avaient donné de tout leur cœur, tandis que les matériaux destinés au Kodéch venaient des autres personnes n'ayant pas données d'un cœur entier.

-> Le Adérét Eliyahou dit que nous pouvons ainsi comprendre le verset :
- "qu'ils prennent pour Moi un prélèvement (térouma)" = il s'agit des gens qui n'ont pas donné de tout leur cœur, leur contribution (appelée : UN prélèvement) allant alors au Kodech ;
- "de tout homme que son cœur motivera vous prendrez Mon prélèvement" = il s'agit des personnes qui étaient motivées uniquement pour l'honneur de Hachem et qui ont donné d'un cœur entier. Ces contributions  sont appelées : "téroumati" (MON prélèvement), et sont allées à la construction du Kodech haKodachim.

=> Deux personnes réalisant la même mitsva, mais dans un état d'esprit différent (dans la joie et non par habitude ou forcé, pour l'honneur d'Hachem et non par intérêt, ...) auront des résultats très différents.
Hachem désire notre cœur (ex: la prière est appelée le service du cœur ; la 1er et dernière lettre de la Torah forment le mot : cœur - lèv, ...), et ce qu'Il nous donnera dépend de la qualité de l'investissement de notre cœur : plus il sera entier, plus notre récompense sera entière.

"Ils feront pour Moi un Sanctuaire et Je résiderai au milieu d’eux. " (Térouma 25,8)

La Pessikta rapporte qu’au moment où D. donna l’ordre de construire un Sanctuaire, Moché demanda tout tremblant : "Comment un homme pourrait-il bâtir une demeure pour Toi, alors qu’il est écrit : "Les cieux et les cieux des cieux ne peuvent Te contenir !"
D. lui répondit : "Je ne demande pas (un Sanctuaire) à Ma mesure, mais à la mesure de leurs capacités : 20 poutres au nord, 20 au sud et 8 à l’ouest. "

Et lorsque D. parla de "Mon offrande, Mon pain ", Moché s’exclama : "Tous les animaux du monde suffiraient-ils à une seule offrande, et tous les bois du monde à une seule combustion ? "
D. lui dit : "Ce n’est pas comme tu penses ! Mais 'le 1er agneau, tu le sacrifieras le matin' "

Et lorsque D. ordonna : "Que chacun donne la rançon de sa personne ", Moché demanda : "Qui pourrait donner la rançon de sa personne ? Nul ne saurait racheter son frère, ni donner à D. le coût de sa rançon. Le rachat de leur personne est à trop haut prix. "
D. lui dit : "Ce n’est pas comme tu penses. Mais ‘voici ce qu’ils donneront : un demi-sicle, selon le sicle du Sanctuaire. ‘ ".

=> Nous pouvons en déduire de cet enseignement que D. n’a pas d’exigences exagérées envers les êtres humains.
Chacun n’est tenu de faire que ce qui est en son pouvoir.

Le plus sage des hommes, le roi Salomon a déclaré : "Tout ce que tes propres moyens permettent à ta main de faire, fais-le! " (Kohélet 9,10).

D. n'attend pas de nous l'impossible, mais par contre, il faudra rendre des comptes de l'utilisation de chacune des capacités qu'Il nous a donné.
Il ne faut pas chercher à se comparer à autrui, mais à nous même et à ce qu'on pourrait faire.

<----------------------------->

+ "Tu feras des poutres (krachim) pour le Michkan"

-> Le mensonge se dit : "chéker" (שקר), soit les mêmes lettres que le mot : "kéréch" (une poutre - קרש). En effet, c'est en brisant/dominant le mensonge, que nous pouvons le transformer en : "poutre" pour bâtir son propre Michkan intérieur, et ainsi faire résider sur soi la Présence Divine.
[le Noam Elimélé'h - rabbi Elimélé'h de Lizhensk]

Qu’est-ce que l’amour? … par le Saba de Kelm

+ Qu'est-ce que l'amour? ... par le Saba de Kelm

Le Saba de Kelm (dans son ‘Hokhma ouMoussar) explique que la véritable signification de "l’amour" est : de prendre part aux difficultés de son prochain, qu’il s’agisse d’une difficulté morale ou physique.

Au regard de la Torah, l’amour n’est pas un synonyme d’affection, d’admiration ou d’attachement, comme il l’est chez les nations du monde, mais plutôt de soucis et d’intérêt.

D’ailleurs, il est intéressant de relever que Onkelos, le célèbre traducteur de la Torah en araméen, traduit "amour " par : "pitié" (ra’him - רחים).

+ Supplément - (par exemple) :
Qu'est-ce que l'autre ressent au fond de lui? ; qu'est-ce qui lui manque? ; qu'est-ce qui le gène, le vexe, lui plaît, ...
On s'intéressera à sa vie, et on partagera ses peines et ses joies.

On cherchera à le réjouir en fonction de ce qu'il aime, ...

"Il n’existe pas de source de bénédiction plus grande que la mitsva d’honorer ses parents. "

[Rav Chakh - à un groupe de jeunes filles de séminaire]

Pourim : la fête éternelle …

+ Pourim : la fête éternelle ...

Il est écrit dans le midrach sur Michlé (9) :
"Toutes les fêtes sont destinées à disparaître [à l'époque messianique], mais les journées de Pourim ne disparaîtront jamais, comme il est écrit : "Ces jours de Pourim ne quitteront jamais le peuple juif et leur souvenir ne sera pas perdu par ses enfants” (Méguila Esther 9,28) "

Pourquoi cela?

Le Ram'hal (Da'at Tévounot) nous enseigne :
"Dans chaque action accomplie par D. dans le monde, il y a deux aspects, celui qui est révélé et celui qui est caché [...] l'aspect caché est le plan profond inhérent à tout ce que D. fait pour amener l'humanité à son état général de perfection [...]

Il n'est pas d'action grande ou petite dont le but profond ne conduise pas à la perfection [...]
Dans le futur, D. permettra au peuple juif de comprendre comment même les moments difficiles par lesquels ils sont passés étaient pour le bien et les préparèrent à être bénis [...]

A notre époque, nous ne comprenons pas du tout les actions de D., elles peuvent seulement être appréhendées de manière superficielle et leur véritable essence est cachée.

Leur essence intrinsèque est toujours la même : elle sont entièrement bonnes et en rien mauvaises, et ce n'est certainement pas clair ni compréhensible maintenant.

Cependant, à l'époque messianique, nous serons au moins à même de voir et de comprendre comment ces choses proviennent de plans profonds et merveilleux de D. pour notre bien."

=> A partir de là, nous pouvons répondre à notre question en citant le Rav H'aim Friedlander (Sifté 'Haïm) :
"Maintenant, nous pouvons comprendre les termes de nos Sages : "[A l'époque du Machia'h] toutes les fêtes disparaîtront, mais la fête de Pourim ne disparaîtra jamais."

Le dénominateur commun aux révélations messianiques et à celles de Pourim est la compréhension du comment le mal peut être un moyen de révéler l'unicité de D. ; que tout se passe comme D. le veut malgré le mal apparent.

Cela sera la révélation future, chacun comprendra rétroactivement comment chaque chose qui a été, conduisait au but divin.

C'est aussi de cela dont il s'agit avec la révélation de Pourim : à travers des actions cachées, sans dépasser les barrières naturelles, le plan divin a été révélé."

“Quand commence le mois d'Adar, nous augmentons la joie”
[guémara Taanit 29a]

= Pourim est un jour de tellement grande joie qu'il rend le mois entier joyeux.

'Hodech tov! 🙂