Aux délices de la Torah

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Quelques conseils pour réussir son mois d’Eloul

+ Quelques conseils :

1°/ Guémara Shabbath 151b = "Quiconque a pitié des créatures amène sur lui la pitié du Ciel!".
Dans la guémara Méguila 28a, nos Sages explique le verset : "Qui pardonne la faute et passe sur l'offense", de la façon suivante : "A qui pardonne-t-on les fautes? A qui ne tient pas rigueur à celui qui l'a offensé!"
Dans la Guémara Yoma 23 : "Quiconque cède sur son honneur est digne qu'on cède sur ses péchés ainsi qu'il est dit : "Il pardonne la faute et passe sur l'offense (Michlé 7").

Dans la guémara Shabbath 127b = "Dans la mesure où vous jugerez votre prochain favorablement, Hachem vous jugera favorablement!"

Hachem se comporte avec nous de la même manière que nous nous comportons avec autrui.
Jugeons notre prochain favorablement, pardonnons-lui ses offenses, ayons pitié des créatures et faisons preuve de bonté envers tous.
Nous pourrons ainsi mériter la Miséricorde divine et être innocentés lors du Jugement.

2°/ Dans la guémara Shabbath 118, il est écrit : "Quiconque est attentif à observer Shabbath dans tous les détails est digne d'être pardonné, même s'il s'est adonné à l'idolâtrie comme à l'époque d'Enoch, ainsi qu'il est dit : "Chomer Shabbath mé'halélo (celui qui se garde de profaner le Shabbath).
Ne lis pas mé'halélo (de profaner) mais mé'hol lo (il lui sera pardonné)".

Pourquoi la mitsva de Shabbath a-t-elle le pouvoir d'expier les fautes?
Parce que l'observance du Shabbath dans toutes les règles demande une attention particulière et un effort soutenu qui sont des facteurs d'expiation.

3°/ Guémara Shabbath 119 : "Quiconque répond 'Amen, yéhé chémé rabba' de toutes ses forces, même s'il a en lui des traces d'hérésie, on lui pardonne!"
Dans le Zohar (III,220), on ajoute qu'il faut secouer tous ses membres et répondre au Kaddish à haute voix (dans le respect de l'entourage, la conscience de ce qu'on dit et devant qui on le dit!).
Quiconque a l'habitude de répondre ainsi est assuré qu'on lui pardonnera ses fautes à condition qu'il ne récidive pas.

4°/ Kohélet Rabba 9 : "Prêter l'oreille aux remontrances et aux paroles qui éveille au repentir et à la crainte de D. amène le pardon des fautes".

 Source : le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach

Un moment qui est ni le jour, ni la nuit …

+ Rav Chmouel Greinmann raconte que son maître , le 'Hafets Haïm, reprochait sans répit aux hommes de sa génération de négliger l'étude de la Torah au profit de futilités.

Il rappelait le passage de la guémara Ména'hot (99b) :
"le neveu de Rabbi Yichmaël a demandé un jour à son oncle : "Quelqu'un comme moi qui a déjà étudié toute la Torah, pourquoi n'irait-il pas étudier la sagesse grecque?"
Rabbi Yichmaël lui a répondu en citant le verset (Yéhochoua 1,8): "le livre de la Torah ne quittera pas ta bouche, tu le méditeras jour et nuit".
Cherche donc un moment qui ne soit ni le jour, ni la nuit pendant lequel tu pourrais étudier la sagesse grecque!".

D. nous donne à chaque instant les meilleurs outils (bouche, yeux, intelligence, ...), comment pouvons-nous oser les utiliser pour faire autre chose que sa volonté?

En agissant ainsi, on fait ce qu'il y a de mieux pour nous, comme il est dit dans la paracha Nitsavim : "j'ai placé la vie et la mort devant toi, la bénédiction et la malédiction ; et tu choisiras la vie" - Nitsavim ch.30;v.19).

 

Source : adaptation personnelle d'un passage d'un commentaire du Rav Guerchon Cahen (livre "Imrei Cahen").

Question du Maguid de Lubin sur le repentir non sincère

+ Question du Maguid de Lubin :
Savez-vous à qui ressemblent ceux qui se confessent et se frappent la poitrine sans se repentir sincèrement?

A un marchand qui veut remplir à bloc un sac de farine. A plusieurs reprises, il tapote le sac de côté pour tasser la farine et pouvoir en ajouter.

Ces personnes agissent de même.
Elles se frappent la poitrine pour se donner bonne conscience en disant : "achamnou, bagadnou" afin que leurs péchés se tassent et qu'ils puissent en introduire de nouveaux dans leur cœur ...

Source : issu du livre "Ohel Yaakov" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

Pourquoi la pomme à Roch Hachana?

+ Pourquoi la pomme à Roch Hachana? :

Lorsque l'on coupe horizontalement une pomme, on y trouve 5 loges (des carpelles) qui contiennent en tout 10 pépins (2 par loge).
Ceci est une allusion au 2 premières lettres du nom de D. (le tétragramme) : le youd (10) et le hé (5).

Pourquoi mettre en avant ces 2 lettres du Tétragramme?

Roch Hachana c'est : "ayom arat olam" (aujourd'hui, c'est l'anniversaire du monde), et c'est avec ces 2 lettres que les mondes ont été créés (ce monde-ci et le monde à venir).

On obtient une réponse plus précise dans le Rachi de Béréshit (ch.2;v.4).
La guémara Ména'hot 29b, explique le verset : "béya (בְּיָהּ) Hachem tzour olamim" (en Hachem, est la force des mondes - Yéchayahou 26;4), comme signifiant : "avec (bé) 'ya' (= les lettres youd et hé), Hachem a formé des mondes"
Le monde à venir a été créé avec la lettre youd, et ce monde-ci avec la lettre hé.
La lettre hé est totalement ouverte uniquement sur son côté du dessous, pour bien nous rappeler que la fin de toute personne (quelle qu'elle soit!) dans ce monde est la mort (un trou).
Le hé est ouvert sur son côté gauche, en haut, pour nous signifier que si on est tombé dans sa avoda Hachem (=fauter), il y a toujours une entrée/possibilité de faire Téchouva.
De plus, dans notre vie, il faut toujours avoir une fenêtre/ouverture vers le haut/ciel, vers D. - gratitude, intégrité avec D., ...).

Ainsi, le fait de manger la pomme est particulièrement adapté à Roch Hachana, jour d'anniversaire du monde, jour du couronnement d'Hachem, comme Roi du monde.

Source : traduction personnelle (b"h) de l'anglais d'un texte de Rabbi Moshe Bogomilsky

Un séfer Torah, c’est …

+ Quelques réflexions sur le séfer Torah (Vayélé'h 31,19) :

Un séfer Torah est constitué d'un très grand nombre de lettres.
Bien que chaque lettre se tient indépendamment l'une de l'autre (pour être casher, les lettres ne doivent pas se toucher, sans être trop distantes), l'absence ou la non complétude d'une seule suffit à rendre le séfer Torah non casher.
De même, chaque juif est un élément indispensable du klal Israël, sur qui dépend la totalité des juifs.

Un séfer Torah est écrit avec de l'encre, et seule la couleur noire foncée est autorisée.
Alors que les autres couleurs peuvent facilement se combiner entre elles afin de former une nouvelle couleur, le noir est extrêmement dur à changer.
De la même façon, un juif ne doit pas permettre à l'influence de la société et aux aléas de la vie, de diluer ou d'affaiblir la stricte observance de la Torah (la couleur noire foncée) afin de rester un séfer Torah vivant et casher.

L'encre doit tenir fermement au parchemin et si elle "saute" (se détache), le séfer Torah n'est plus casher.
De même, un juif doit adhérer avec ténacité à la Torah, et ne jamais s'en détacher.

Source : traduction personnelle b"h de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.

Le Chémen Roch (Vayéchev) explique que chaque juif a le devoir d'aimer son prochain comme lui-même.
Chaque juif ayant sa lettre dans le Séfer Torah, si malheureusement, un juif n'aime pas son prochain, il se trouve qu'il efface une lettre de la Torah et rend tout le Séfer Torah inapte.

[cela donne tout son sens à : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), Rachi commente : "Rabbi Akiva a enseigné : C’est là un principe fondamental dans la Torah."
=> En effet, d'une certaine façon notre Torah (personnelle) ne peut être cashère tant que nous n'aimons pas notre prochain!]

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-> La Torah demande à chaque personne d'écrire son propre rouleau de Torah.
Nos Sages (guémara Sanhédrin 21a) enseignent : "Même si ses parents lui ont laissé un rouleau de Torah, il est bon d'en écrire un pour lui-même".
De façon figurative, [cela signifie que] nous ne devons pas se satisfaire des connaissances en Torah que nous avons hérité de nos ancêtres.
Nous devons faire des efforts afin de chercher de nouvelles idées par soi-même, afin que cela puisse agir en tant que nourriture spirituelle pour notre âme lorsque nous arriverons dans le monde à Venir.
[Ktav Sofer]

Quels engagements prendre avant le Jour du Jugement?

On demanda un jour à Rabbi Israël Salanter quels engagements prendre avant le Jour du Jugement.
Sa réponse surprit tout le monde.
"On devra essentiellement rendre des comptes sur les 'petites' avérot, sur les fautes qu'il était facile d'éviter. C'est de cette sorte de transgressions qu'il faut absolument se garder si l'on veut mériter d'être acquitté."

Par exemple, imaginons qu'un homme travaille toute la semaine jusqu'à l'épuisement et ne prenne pas le temps d'étudier la Torah.
On ne lui demandera évidemment pas pourquoi il n'a pas même consacré une petite heure à s'efforcer d'écouter un cours de Torah malgré sa fatigue.
Mais sa punition sera combien plus sévère si même le Shabbath, jour de repos, il n'est pas allé étudier.
En effet, ce jour-là, il en avait le temps, il n'était pas fatigué, il n'a donc aucune excuse!

Rabbi Israël Salanter explique que lors du Jugement, les revendications essentielles porteront sur les mitsvot faciles que nous avons négligé et sur les fautes dont nous aurions pu nous abstenir sans trop d'effort.

 

Source : issu de son livre "Or Israël", lettre 8 (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

Tenir la distance …

+ Selon le Rabbi 'Haïm de Zanz :
Après un examen de conscience, on a tendance à vouloir nous transformer totalement et prendre de grande résolution.
A vouloir accéder d'un seul coup à la perfection dans l'étude, dans la prière et dans l'accomplissement des mitsvot, c'est rêver grand sur le moment (je vais faire ça, et ça, ...) mais peu de temps après, il ne reste rien dans la réalité (trop difficile à tenir!).

Se repentir, ce n'est pas faire des projets : c'est avancer doucement, pas à pas, dans la réalité de tous les jours.
C'est ainsi que nous parviendrons à nous améliorer réellement!

 

Source : le livre "Darké 'Haim" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

Eloul = sortir du sommeil, ça vaut le coup!

+ Eloul = sortir du sommeil :

Rabbi Yits'hak Valdstein racontait, pendant le mois d'Eloul, un triste épisode survenu dans sa ville :

Un violent incendie s'était déclaré, une nuit, dans une maison d'habitation.
Tous les occupants furent rapidement évacués mais, dans la panique, une mère remarqua qu'une de ses filles manquait.
Elle était certainement encore endormie dans la maison en flammes.
Affolée, la mère voulut y pénétrer pour la sauver, mais les pompiers lui barrèrent le passage. Il était impossible de traverser la cage d'escaliers.
La mère se tint alors sous la fenêtre de la chambre de son enfant et se mit à hurler : "Ma fille! Réveille-toi! Saute par la fenêtre, je t'accueillerai dans mes bras! Vite, le feu avance!"
On entendit alors la voix endormie de l'enfant : "Laisse moi, maman! Je veux continuer à dormir!"
"Non, réveille-toi!" cria la mère de toutes ses forces.
"Sauve-toi tant qu'il est encore temps! Tu pourras dormir après!"
"Non maman! Je suis fatiguée, je veux dormir maintenant!" répondit la fillette, qui devint rapidement la proie des flammes ...

Le choffar d'Eloul nous secoue, nous réveille, mais l'homme, dans sa paresse dit : "Laissez-moi continuer à dormir ..." jusqu'à ce que le Jour du Jugement arrive, le jour de Roch Hachana qui, comme dit le Zohar : "brûle comme du feu" ...

+ L'effort en vaut la peine :
La paresse nous dit le "Messilat Yécharim" est un défaut qui guette tous les êtres humains.
Et bien, justement! C'est parce que nous sommes paresseux de nature, disait le Maguid de Doubno, que l'effort en vaut la peine.

Fournir des efforts pendant le mois d'Eloul, souffrir d'un peu d'inconfort, de fatigue, de peine peut nous faire mériter une année entière de bonheur et de bénédiction.
Quiconque s'en abstient par paresse, risque de devoir souffrir davantage en subissant épreuves et malheurs, à D. ne plaise!
Mieux vaut se secouer maintenant pour jouir ensuite d'une vie calme et sereine au service de notre Créateur.
C'est la dernière ligne droite avant Roch Hachana, mettons à profit ce temps qui est très court pour faire une Téchouva de qualité.
Ouvrons notre cœur en toute honnêteté et sincérité à D., même quelques minutes chaque jour, afin d'être un minimum prêt pour Roch Hachana.
Bon courage!!

 

Source : issu du livre"Torat Yits'hak" (p196) + du livre "Ohel Yaakov" (Paracha Nitsavim - livre du Maguid de Doubno) compilés dans le livre "Les portes du parlais" de Chalom Méir Wallach

+ “Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis, Hachem ton D. les livrera dans ta main et tu feras des prisonniers” (Ki Tétsé ch.21 ; v.10)

Nos Sages = “le penchant de l’homme se renforce chaque jour contre lui. Si D. ne l’aidait pas, il ne pourrait le vaincre” (Talmud Kiddouchin 30b).
Nos Sages disent aussi = “celui qui veut se purifier (améliorer sa conduite) est aidé par D.” (Shabbath 104a).
= “faites une petite ouverture (de Téchouva) de la taille d’une aiguille, et Je vous ferai des ouvertures où des caravanes peuvent passer” (Midrach Rabba Shir aShirim 5;2).

D. n’est pas sensible à la quantité, mais à la qualité de la Téchouva (du repentir).
+ Or ha’Hayim = s’il s’agissait d’un affrontement classique, on aurait du écrire : “ki tétsé lémil’hamot” (Quand tu sortiras pour faire les guerres - au pluriel), qui aurait signifié pour toutes les sortes de conflits.
Ainsi, “ki tétsé” = lorsque ton âme sortira du monde de la Vérité, pour venir dans ce monde;
“lamil’hama” = alors commencera la guerre contre le seul véritable ennemi, le yetser ara.
+ Conseils de nos Sages (Béra’hot 5a) : l’homme doit privilégier ses bonnes dispositions à faire le bien et non le mal dicté par son mauvais penchant
S’il y arrive tant mieux, sinon qu’il se renforce par l’étude.
S’il arrive, très bien, sinon qu’il développe sa foi en D. en se remémorant l’unité de D. et en proclamant le Shéma.
S’il réussit, très bien, sinon, qu’il se remémore le sens de sa vie et qu’il réfléchisse à sa fin.
+ Rashi explique ce conseil : “qu’il fasse la guerre contre le yétser ara”.

‘ki tétsé’ = faut sincèrement/totalement être prêt à partir en guerre, comme un soldat partant pour un combat de chaque instant (pendant le temps de notre courte vie) en suivant les conseils de nos Sages, en étant plonger dans la Torah, en développant la conscience du : “qu’est ce que je gagne/qu’est ce que je perd à faire cet acte?”, …
Ne pas oublier que la force du yetser ara réside dans l’imagination (roi Salomon Kohélet 6;9 : “le fantasme procure plus de satisfaction que l’accomplissement de l’action elle-même”), dans le doute, le découragement (toujours être joyeux car en se décourageant on arrête d’agir et il n’y a rien de pire, car tout est pardonné par D. après Téchouva authentique. Mais ce qui n’a pas été fait à cause du découragement est définitivement perdu!),...

Comme on dit à Roch Hachana : “vous qui vous rapprochez d’Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd’hui” (‘véatem adébékim bachem Elohé’hem, ‘haïm koulé’hem ayom’).
Quelques soient les épreuves de la vie, tâchons de garder éveillé/vivant autant que possible un fil conducteur dans notre vie : comment faire pour être plus proche/attirer de D., comment faire pour être et rester dans une dynamique permanente de rapprochement pas à pas vers D., … afin de ne pas se faire anesthésier la vie par le yetser ara, et se réveiller quand il sera trop tard. Qu’aurons nous alors à présenter à D. ...
+ Zohar = “Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis” : cet ennemi, c’est le yetser ara (mauvais penchant) : nous devons aller à sa rencontre avec des mots de Torah, et l’attaquer afin qu’il soit livré dans les mains de l’homme.
La clé de la victoire dans cette guerre sont les mots de la Torah.
+ Ram’hal (Lessilat Yécharim ch.5) : “le Maître du monde a créé le yetser ara, et a aussi créé son antidote, la Torah. [...]
Voici que le yetser ara est extrêmement puissant en l’homme, et à son insu il grandit et se renforce jusqu’à le dominer. Il aura beau tenter tous les stratagèmes, s’il ne prend pas l’unique remède spécialement conçu pour le combattre (la Torah), il ne remarquera même pas que “sa maladie” évolue.
A quoi cela ressemble-t-il?
A un malade qui consulta des médecins qui diagnostiquèrent sa maladie et lui prescrivirent un remède. Celui-ci, bien qu’il ne s’y connaissait pas en médecine, décida de renoncer à ce remède pour un autre qui lui semblait meilleur : il est certain qu’il ne guérira pas!
En effet, personne ne connaît cette maladie qu’est le yetser ara et la force dont il dispose, si ce n’est son Créateur.
Or, c’est Lui-même qui nous averti que le remède n’est autre que la Torah. [..]
Ainsi, celui qui se plonge dans la Torah en observant ses chemins, ses commandements et ses avertissements, sentira en lui des éveils qui le ramèneront dans la bonne voie. Comme il est dit dans le traité ‘Haguiga (yérouchalmi 1,7) : “Qu’ils M’abandonnent (dit Hachem), mais qu’ils gardent Ma Torah, car la lumière qu’elle contient les ramènera vers le Bien”.

Le Ram’hal dit aussi que le propre du yetser ara est de nous faire fauter à notre insu, en déguisant les arérot (fautes) en actes permis, voir en mitsvot.
Ainsi, pour cela, nous avons qu’une arme, qu’une lumière pour nous faire sortir de cette obscurité : l’étude de la Torah.

+ Gaon de Vilna = lorsque tu mèneras la guerre permanente contre ton ennemi permanent, le mauvais penchant, “tu feras des prisonniers” (= tu apprendras de lui comment faire la guerre).
La même mesure d’empressement et d’obstination qu’il emploie pour te faire prisonnier, utilise-la contre lui pour le faire prisonnier.

+ Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev = en voyant avec quelle rapidité et quel enthousiasme, l’homme se hâte de commettre une faute qui ne procure qu’un plaisir passager, j’en déduis avec quel zèle et quel enthousiasme l’homme doit s’empresser d’accomplir un commandement qui “est à moi pour toujours” (1), car j’en profite dans ce monde et dans le monde futur.

(1) : on peut rapprocher ce sens de notre verset au Téhilim 119,98 : “de mes ennemis (le mauvais penchant) Tu m’enseignes Tes commandements car il est à moi pour toujours”

 

Source : mise en texte personnelle (b"h) de commentaires du "mayana shel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman + "quelques gouttes de lumière pour l'éternité" du Rav Yankel Abergel + "Néfech Yéhoudi" de Chmouel et J. Hagège

Parlons à Papa!! [histoire]

Un grand sage marchait le long de la plage en sortant de la Yéshiva accompagné de ses élèves.

En passant, il vit un groupe d'enfants jouer au ballon pendant qu'un autre garçon était seul sur le côté. Il regardait au large.

Rien ne semblait l'intéresser en dehors de l'horizon.

Le Tsadik le vit et lui demanda: "pourquoi ne joues-tu pas avec tes copains ?"

"J'attend le bateau" répondit l'enfant

"Quel bateau ? "

"Tous les soirs, un gros paquebot passe par là et c'est lui que j'attends"

"Et pourquoi l'attends-tu?"

"Pour lui faire coucou"

"Mais mon enfant, le paquebot passe très loin d'ici, il sera difficile pour le capitaine de te voir, d'ailleurs, il a certainement un tas de choses à s'occuper, il n'a pas que ça à faire de guetter un enfant sur le rivage pour lui faire coucou! "

Mais l'enfant insistait: "non, c'est pas vrai, le capitaine me regardera, il verra quand je lui ferai coucou et il me fera lui aussi coucou j'en suis sûr!" dit-il en essuyant ses larmes.

Le sage se rapprocha de l'enfant et lui dit doucement: "Dis moi mon enfant, le capitaine ne te connait même pas, sois réaliste, pourquoi es-tu si sûr qu'il te verra et qu'il te répondra? "

L'enfant leva les yeux vers le Tsadik et lui répondit: "parce que le capitaine, c'est mon papa !!!"

HACHEM est notre père, bien qu'Il a un tas de choses très importantes à s'occuper, il délaisse tous les mondes supérieurs et tend l'oreille pour entendre nos prières !!

Rien n'est plus important pour HACHEM que la prière de ses enfants.

Ne sous-estimons pas la force de la Téfila (et oui, le yétser ara essaie de nous endormir pour nous empêcher de communiquer avec Papa!), ne sous-estimons pas quelques minutes passées à parler à HACHEM "face-à-face!".

 

Source : Rav Its'hak Attali (OrIsraël)