"Un homme qui offre à son ami les plus beaux cadeaux du monde en affichant toutefois un visage triste est considéré comme ne lui ayant rien donné.
Tandis que celui qui accueille son ami d'un visage rayonnant, même s'il ne lui a rien donné, est considéré comme lui ayant offert les plus beaux cadeaux du monde!"
(Rabbi Nathan)
Le Baal Chem Tov a dit, au nom de Saadyah Gaon, que l'on devrait apprendre de son désir pour les choses physiques/matérielles comment désirer servir Hachem et L'aimer.
[Kéter Chem Tov - 64]
Pourquoi Hachem a-t-il créé tant de nations non-juives qui sont si effrontées dans leur faute?
Rabbi Pin'has de Koritz a répondu : "Tout comme Il a créé les ténèbres pour nous faire apprécier la lumière, Il a créé les non-juifs pour démontrer la plus grande vertu du peuple juif".
[Imré Pin'has - Inyanim Shonim 120]
Une chose dont nous sommes sûrs, c'est que la souffrance pulvérise les résidus de la faute.
[guémara Béra'hot 5a - rapporté par le 'Hafets 'Haïm ha'Hahadach - Dévarim 62]
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-> "Nos Sages ont enseigné qu'il n'y a pas de souffrance sans faute" (guémara Shabbos 55a).
Étant donné que 70 ans de [terribles] souffrances de Iyov équivalent à un bref séjour dans le Guéhinam, une personne qui souffre ici [dans ce monde] reçoit de loin la punition la plus facile.
C'est la raison de ma joie, et il n'est donc pas nécessaire d'essayer de me rassurer ou de m'encourager".
[rapporté par le rav Isser Zalman Meltzer - rapporté ensuite par le rav Sach]
[on doit essayer de se réjouir dans ce monde, avec l'idée qu'on a une méga promotion par rapport au prix réel. Une souffrance dans notre monde vaut énormément de souffrances au guéhinam (pour nous purifier), et ainsi certes c'est dur sur le moment, mais cela nous dispense d'infiniment plus de galère au guéhinam! ]
+ Le 9 Av :
- Au temps de Moshé, les juifs ont accepté le rapport calomnieux des 10 explorateurs.
Suite à celà, il a été décrété que cette génération n'entrerait pas en Israël (en -1312 de l'ère Goy).
- le 1er Temple a été détruit par les Babyloniens (avec à leur tête Nabuchodonosor).
100 000 juifs ont été tués et 1 000 000 ont été éxilés (en -586 de l'ère Goy).
Il me semble que la population mondiale de l'époque était de d'environ 100 000 000 de personnes.
- le 2e Temple a été détruit par les romains (avec à leur tête Titus)
2 000 000 juifs ont été tués et 1 000 000 ont été éxilés (en 70 de l'ère Goy).
Il me semble que la population mondiale de l'époque était de d'environ 190 000 000 de personnes.
Rien qu'en ce qui concerne les juifs, Titus a ainsi massacré plus de 1% des habitants de la terre!!!
- la révolte de Bar Ko'hba a été écrasée par l'empereur romain Hadrien.
Suite à celà, la ville de Bétar (dernier lieu de résistance du peuple juif à l'Empire romain) a été conquise et plus de 100 000 juifs ont été tués (en 135 de l'ère Goy).
- le général romain Turnus Rufus a effacé toute trace de Jérusalem (dont le Temple) et a construit à la place une ville païenne, s'appellant Aelia Capitolina, dont l'accés était interdit aux juifs.
Pour chacun de ces barbares, il reste au mieux des vestiges de leur passage (comme le cardo dans la vieille ville de Jérusalem), mais seul le peuple juif reste debout et vivant.
Quel miracle! Merci D. !!!
Torah et Ménora
"... quand tu feras monter la flamme des lampes, vers la face de la Ménora, les 7 lampes projetteront la lumière" (Béa'alotéh'a 8,2)
Les 4 premiers versets de la paracha parlent de la Ménora.
La hauteur de la Ménora était dans les 17 téfa'him.
Elle comportait 7 branches, 9 fleurs, 11 boutons, 22 calices (guémara Ména'hot 28b).
Or, on retrouve ces nombres dans le nombre de mots du 1er verset de chacun des 5 livres de la Torah :
- - 1er verset de Béréchit = 7 mots = les 7 branches ;
- - 1er verset de Chémot = 11 mots = les 11 boutons ;
- - 1er verset de vayikra = 9 mots = les 9 fleurs ;
- - 1er verset de bamidbar = 17 mots = les 17 téfa'him (la hauteur) ;
- - 1er verset de dévarim = 22 mots = les 22 calices.
Le Midrach relie ce passouk de notre paracha avec le psaume 119 ; v.130 : "la révélation de tes paroles projette de la lumière ..." (péta'h dévaré'ha ya'ir).
Par ailleurs, la 1ere lettre du 1er mot de chaque livre de la Torah (Béréshit =2, Vé'élé =6, Vayikra =6, Vayédaber =6, Eilé =1 , soit un total de 21) a la même valeur numérique que le nom de D. : "éyé" (Chémot ch.3 ; v.14 : "D. Dit à Moîse : Je serai comme Je serai" – Onkelos dit que cette expression est un nom de D.).
D'après le Midrach, ce nom de D. traduit l'intemporalité et l'éternité de D.
On peut également noter que le mot "hamisha" (désignant les 5 livres de la Torah) possède les mêmes lettres que le mot "sim'ha", la joie.
La Torah ne cesse de nous éblouir, dans la vraie joie, par son intense et infinie beauté. Merci D. Véken yirbou !!!
D'ailleurs, on note aussi que la dernière lettre du dernier mot de chacun des livres de la Torah (béMitsrayim =40 ; ma'ashé'em =40 ; Sinaï =10 ; yer'ho =6 ; Yisraël =30 soit un total de 126) a la valeur numérique du mot "anav", humble.
Dans notre paracha (béa'aloté'ha ch.12 ; v.3), il est écrit : "l'homme Moïse était extrêmement humble (=126), plus que tout homme sur la face de la terre!".
Selon la Torah, l'humilité est une dynamique consistant à s'autocritiquer en permanence afin de prendre conscience du fait que l'on n'a pas exploité pleinement ses capacités et que les dons innés que l'on possède imposent une responsabilité plus grande et que nul ne peut s'enorgueillir d'accomplir simplement son devoir.
Pour finir, la 1ere et dernière lettre de la Torah forme le mot "lev", cœur.
Ainsi, on peut ajouter à ce qu'on a vu précédemment qu'il faut beaucoup d'humilité (Moshé connaissait toute la Torah et ne s'est pas orgueilli. A plus forte raison, pour nous!!) et le cœur (faut se donner entièrement/à fond et avec intégrité dans sa relation avec D. - chaque étude de Torah doit nous changer, ce n'est pas un livre à apprendre par cœur = Torah de vie, Torah pour illuminer nos actions et être un phare/modèle pour les autres par un kiddouch Hachem dans la joie! B"H!!).
Récriminations et insatisfaction concernant la manne
La génération de Moché fut celle qui a atteint le niveau le plus élevé dans l'histoire du peuple juif.
Elle a reçu le nom de Dor Dé'a (la génération du Da'at).
Il y a 3 niveaux de connaissances de la Torah :
- - 'Ho'hma (sagesse) = capacité à restituer un enseignement sans le dénaturer ;
- - Bina (discernement) = force de faire des déductions (comprendre une chose d'une autre = méVINE davar mito'h davar)
- - Da'at (raison) = désigne un lien affectif, comme dans l'union entre Adam et 'Hava : "Et l'homme connut (yada) 'Hava, sa femme".
C'est le niveau le plus élevé, c'est quand on fait corps avec un enseignement de Torah.
Le rav Dessler explique que, à aucun moment durant tout leur séjour dans le désert (40 ans), cette génération ne s'est pas interrompue dans son étude de Torah (manne, puit de Myriam, les colonnes de nués qui les protégeaient, repassaient et lavaient leurs habits sur eux, ...).
Elle a assisté à de nombreux miracles (les plaies, l'ouverture de la mer Rouge, don de la Torah, ...).
Bien qu'étant à un niveau spirituel au delà de notre compréhension/perception, que pouvons-nous tirer du fait que leur envie/désir (taava v.4) de matérialité (v.5. : "nous nous souvenons du poisson que nous mangions gratuitement en Egypte, des concombres, des pastèques, des poireaux, des oignons et de l'ail") semble s'opposer à leur haut niveau de spiritualité?
D'ailleurs, selon le Seder Olam parmi "la populace" (assafsouf v.4) à l'origine de ces envies matérielles, il y avait Na'hchone Ben Aminadav, prince de la tribu de Yéhouda, qui a été le 1er, a avoir eu le courage et la Emouna (alors que personne n'osait avancer) de sauter dans la mer Rouge, avant même qu'elle ne s'ouvre.
Le rav Israël Salanter dit qu'il y a 2 forces dans le Yetser Hara :
- - le koa'h haTouma = force de l'impureté = attire l'homme vers des désirs purement matériels.
Pour le vaincre = étudier la Torah, afin de générer de la sainteté, qui va éloigner l'impureté.
- - le koa'h haBilboul = force de la confusion = fait perdre à l'homme ses repères, afin de l'amener au doute et à l'abandon des Mitsvot.
Pour le vaincre = étudier du Moussar, afin d'éclairer notre esprit quand le Yetser haRa souhaite nous embrouiller.
Dans tous les cas, il faut prier D. constamment pour qu'il nous vienne en aide (Kidouchin : "Si ce n'était qu'Hachem nous aide, nous ne pourrions rien contre lui [le mauvais penchant])".
D. fait grandir ces 2 forces d'un homme au fur et à mesure qu'il grandit lui-même (d'où la réponse à notre question!).
Que D. nous aide à être constamment vigilant et à sortir vainqueur dans notre lutte de chaque instant face au Yetser haRa afin de pouvoir exprimer ce qu'on a de mieux au fond de nous. Amen!
Source : [adaptation du Nefesh Yehoudi p.134]
Le Rav Chmouel Wozner dit qu'il faut appliquer avec un ordinateur/smartphone les mêmes lois qu'avec la présence d'une femme : les lois du yi'houd!!
(rapporté par le Rav Gabriel ELKOUBY )
Sur le plan de la Hala'ha, il est question de "Yi'houd" lorsqu'un homme et une femme (au moins une femme) se retrouvent ensemble dans un endroit où ils sont isolés des autres, sans qu'ils aient à craindre d'être dérangés par qui que ce soit.
Ces lois doivent être étudiées en détail pour en saisir les principes et leurs applications.
(définition du Yi'houd du Rabbin Marc Meyer)
Un dirigeant juif, c’est …
"...tous chefs parmi eux." (Chéla'h Lé'ha 13,2)
Le terme Nassi (= chef - נשיא) se compose de 2 mots : "yéch" (il y a - יש) et "én" (rien/il n'y a pas - אן).
Selon la Torah, si un dirigeant se considère comme étant important ou supérieur au peuple (yéch), alors il ne vaut rien (én).
A l'inverse, s'il est modeste, se confond dans la masse et se considère sans distinction particulière (én), alors il a un valeur réelle (yéch).
-> En ce sens, le Déguel Ma’hané Ephraïm commente : le prince de tribu (nassi) se considérant comme inexistant (ayin) est une personnalité éminente, alors que celui se considérant comme quelqu’un d’important (yèch) est d’une piètre valeur.
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"Tous chefs (nassi) parmi eux" => Cette double signification du mot Nassi (yéch & én) vient nous faire entendre que tant que les chefs de tribus se donnaient une importance illégitime, alors il leur est assuré qu'ils ne sont rien. Mais, par ailleurs s'ils se considéraient comme n'étant rien de plus que ce que leur conférait leur responsabilité, alors ils sont véritablement quelque chose. Comme le fut Moïse.
Bonne paracha les Daniel(le) !!!
Il y a 95 versets dans la paracha de cette semaine (Kora'h), nombre qui a la même valeur numérique que le mot : Daniel.
Il signifie : "Mon jugement émane de D.".
Selon Rabbi David Feinstein : le lien avec cette paracha est qu'étant donné la gravité de la remise en question de l'autorité de Moshé, D. s'est montré impitoyable envers Kora'h et son assemblée.