"Je ne suis que poussière et cendre" (Vayéra 18,27)
La poussière de la terre n'a pas de valeur particulière en ce qui concerne le passé, mais pour l'avenir, elle a une grande importance, car après le labourage et les semis, la terre peut produire des fruits et des plantes.
En revanche, la cendre n'a aucune importance en ce qui concerne l'avenir car elle ne peut rien faire pousser, mais elle a son importance étant donné qu'autrefois elle était un objet utile.
Avraham était si humble qu'il ne considérait avoir aucune qualité : ni dans le passé, ni à l'avenir, comme la poussière et la cendre ensemble.
Nos Sages disent que c'est pour cela qu'il a mérité la "poussière de la femme sota" et la "cendre de la vache rousse".
-> Etant donné qu'il s'est abaissé comme "la poussière" qui n'a pas d'importance par son passé, il a mérité la mitsva de la "poussière de la femme Sota", qui permet de vérifier si la femme a fauté dans le passé.
-> Et comme il s'est abaissé comme la "cendre", qui n'a pas d'importance de par l'avenir, il a mérité la mitsva de "poussière de la vache rousse", qui permet de purifier les personnes impures et qui influence donc leur avenir.
Source (b"h) : dvar Torah du Beit haLévi, cité dans le "Maayana chel Torah" du rav Alexander Zoucha Friedman
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-> Selon le midrach :
Hachem a dit : "Tu as déclaré : "Je ne suis que poussière et cendre", par ta vie, Je donne à tes descendants 2 mitsvot : la cendre de la vache rousse et la poussière de la Sotah".
-> Le Maguid de Doubno explique cela par une parabole :
Au mariage d'un certain juif arriva un tsadik très modeste. Il choisit de s'asseoir dans un coin, à côté de la porte.
En voyant cela, le maître de maison s'en affligea et se dit : "Il faut asseoir ce tsadik à la table d'honneur".
Que fit-il?
Il transforma la disposition de la salle, et fit passer tous les invités importants à côté du tsadik.
Il s'ensuit que là où le tsadik s'était assis, c'était devenu la "table d'honneur".
Avraham en étant si humble à ses propres yeux, avait dit : je ne suis que poussière et cendre.
Hachem voulut honorer le tsadik, que fil-Il?
De la poussière et de la cendre, Il en fit des choses très importantes! Il les transforma en mitsvot.
C'est ce qui est écrit : "Par ta vie, Je donne à tes descendants 2 mitsvot en rapport avec la poussière et la cendre".
-> Le Ohel Yaacov enseigne également, qu'Avraham déclara dans sa grande humilité: "Je ne suis que poussière et cendre". Mais Hachem défendit son honneur et releva le statut de cette poussière et cette cendre au rang des mitsvot (Commandements) des cendres de la Vache Rousse et la terre de la Sota.
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-> Il existe une règle selon laquelle "D. récompense mesure contre mesure" (mida kénégued mida)".
=> Quelle relation interne existe-t-il entre les propos d’Avraham et ces 2 mitsvot (les cendres de la Vache Rousse et la terre de la Sotah)?
L’accomplissement de ces 2 mitsvot est lié avec l’humilité et le sacrifice de la personne qui naissent de la conscience que l’on n’est que "poussière et cendres".
- Les cendres de la Vache Rousse utilisées pour purifier les hommes rendus impurs par un contact avec la mort avaient pour effet de rendre impurs ceux qui étaient impliqués dans leur préparation. C’est pourquoi la purification d’un individu par les cendres de la Vache Rousse nécessitait le sacrifice et l’abnégation de ceux qui procédaient au sacrifice.
- La terre de la Sotah était également utilisée dans une cérémonie qui nécessitait un sacrifice spirituel puisque le rituel demandait à ce que l’on efface le Nom Divin. Pour pouvoir faire renaître l’harmonie entre un mari et une femme, la Torah prescrivait que le Nom de D. soit effacé, un acte dont le sacrifice trouve écho dans la bonté d’Avraham.
[rabbi de Loubavitch - Likouté Si'hot]
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-> Concernant le verset: "Je [ne] suis [que] poussière et cendre" (véanokhi afar vaéfér - וְאָנכִֹי עָפָר וָאֵפֶר - Vayéra
18,27), on a : "anokhi" (Moi - אָנכִֹי) qui fait allusion à l’intégralité de l’être : l’âme et le corps unis ensembles.
Ainsi, les 2 termes: עָפָר (Afar - poussière) et אֵפֶר (Efer - cendre) font-ils allusion aux 2 niveaux d’humilité que possédait Avraham, celui relatif au corps (עָפָר) et celui relatif à l’esprit (אֵפֶר).
C’est pourquoi, son humilité parfaite donna à ses enfants le mérite des mitsvot de la "poussière" de la Sotah et de la "cendre" de la Vache Rousse, car la première répare la faute causée par le corps, tandis que la seconde purifie de l’âme souillée.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]
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+ "Je ne suis que poussière et cendre"
-> Rachi commente : "J'aurais déjà dû être réduit en poussière par les rois, et en cendre par Nimrod."
Le Ayélét haCha'har fait remarquer que l'histoire de Nimrod s'est produite avant la guerre contre les rois, et ainsi Avraham aurait donc dû dire : "Je ne suis que cendre et poussière".
Cela peut s'expliquer par la guémara (Béra'hot 13a) : "Les derniers malheurs font oublier les premiers."
De ce fait, le miracle qui a eu lieu avec les rois était plus concret pour lui que le miracle d'avoir été sauvé de Nimrod.
["Je ne suis que poussière et cendre" = Nos Sages enseignent de là à quel point Avraham avait de la gratitude pour Hachem! Il ne se voyait pas comme un être vivant, mais comme de la poussière, et de la cendre, tellement il devait toute possibilité de vie à l'aide d'Hachem!!
Il n'est que ce que D. fait pour lui!!!]