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Surmonter son mauvais penchant = trouver grâce aux yeux d’Hachem

+ Celui qui surmonte son mauvais penchant mérite de trouver grâce aux yeux d’Hachem (paracha Noa'h) :

-> Un des moyen de mériter de trouver grâce aux yeux d’Hachem est : la guémara (Souca 49b) enseigne que "celui qui possède la grâce, cela prouve qu’il a la crainte du Ciel".

Le Sfat Emet (année 5656) écrit à ce sujet : "Lorsque l’âme se purifie et se nettoie, l’image Divine repose sur elle. Et une fois qu’elle est à l’image Divine, elle mérite d’office de trouver grâce aux yeux d’Hachem.
Grâce à quoi son âme se purifie-t-elle et se nettoie-t-elle?
Grâce au fait qu’il surmonte son mauvais penchant pour tout ce qui concerne la jalousie, les désirs matériels et la recherche des honneurs (les trois vices) qui font sortir l’homme du monde".

=> Le Sfat Emet poursuit en développant à quel point l’homme qui surmonte son yétser ara est apprécié aux yeux d’Hachem :
Il est écrit dans la paracha Noa'h (8,21) : "Hachem sentit l'agréable odeur et Il dit en Lui-même : ‘Désormais, Je ne maudirai plus la terre à cause de l’homme, car les conceptions du cœur de l’homme sont mauvaises dès son enfance'."
Le Baal haTourim rapporte que l’expression : "il sentit l'agréable odeur" (vayara'h ét réa'h - וַיָּרַח אֶת רֵיחַ) n'apparaît qu'à 2 reprises dans la Torah :
- dans ce verset ;
- et au sujet de Its’hak lorsqu’il bénit Yaakov : "Il respira l'agréable odeur de ses habits" (Toldot 27,27)
Le Kédouchat Lévi rapporte l’enseignement de mon père (le père du Sfat Emet) qui demande à propos de notre verset ("Hachem respira l'agréable odeur"), d’où provenait celle-ci.
Et de répondre : elle provenait de l’homme de chair et de sang, parce que, dans celui-ci, réside le mauvais penchant qui l’incite sans cesse à se détourner du service Divin et néanmoins, il le surmonte pour servir Hachem.
C’est à ce propos qu’il est écrit : "Hachem respira l'agréable odeur et Il dit en Lui-même : ‘Désormais, Je ne maudirai plus la terre à cause de l’homme, car les conceptions du cœur de l’homme sont mauvaises dès son enfance’", ce qui signifie : "Puisque l’homme répand une agréable odeur grâce à ce yétser ara qui est en lui depuis son enfance et qu’il combat pour le surmonter, c’est pour cette raison que Je ne maudirai plus la terre".

Le Kédouchat Lévi continue en rapportant les paroles du Maguid de Mézéritch : non seulement le travail spirituel des Bné Israël répand une odeur agréable devant Hachem, mais Hachem se confectionne (si l’on peut dire) un habit grâce à ce travail spirituel.
C’est le sens du verset : "Israël, c’est par toi que Je me couvre de gloire" (Yéchayahou 49,3).
"Se couvrir de gloire" a ici le sens de "se revêtir", comme il est dit : "Ils se couvrirent de feuilles de figuier" (Béréchit 3,7).

Le Maguid de Mézéritch ajoute : plus encore, Hachem ne s'habille que du travail des Bné Israël et non de celui des anges.
La raison en est que c’est ce service spirituel des Bné Israël qui Lui procure un immense plaisir, car c’est en eux que réside le yétser ara qui les pousse à se détourner du service d’Hachem et ils le surmontent. Ce qui n’est pas le cas des anges, comme cela est rapporté dans la guémara (Shabbat 89a) à propos de Moché Rabbénou qui répondit aux anges : "Vous n’avez aucun yétser ara en vous".
Dès lors, le service des anges ne représente pas une si grande innovation aux yeux d’Hachem.

Et c’est pourquoi le Baal haTourim (cité plus haut) rapporte les 2 seules occurrences de cette expression (il sentit l'agréable odeur) : dans notre verset "Hachem respira l'agréable odeur" et dans le verset : "Il (Its’hak) respira l'agréable odeur de ses habits", car l'agréable odeur dégagée par le travail de l’homme sur lui-même constitue (si l’on peut dire) les habits dont Hachem se revêt.

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