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Les bénédictions d’un tsadik

+ Les bénédictions d'un tsadik :

-> "Tout celui qui a un malade dans sa maison doit aller voir un sage et qu'il implore la miséricorde en son nom".
[guémara Baba Batra 116a]

-> "Car Je [Hachem] décrète une punition sévère [sur une personne ] et lui [le tsadik] l'annule [par ses prières]".
[guémara Moed Katan 16b]

-> Le Maor vaChémech ('Houkat) précise que cette recommandation d'aller voir un tsadik n'est pas limitée qu'à ceux qui souffrent d'un problème de santé, mais la prière d'un tsadik peut aider pour tous les besoins d'une personne.
En effet, nos Sages (guémara Moed Katan 9a) rapportent de nombreux cas où des Tanaïm et des Amoraïm ont envoyé leurs enfants demander une bénédiction d'un tsadik.

-> Selon le Shévet Moussar (chap.39), le mérite des tsadikim est plus grand, et pour ainsi dire, ils ont une meilleure connexion avec Hachem.

-> "C'est un principe fondamental de la foi que Hachem oblige la nature à se plier pour les tsadikim"
[rav Yossef Albo - Séfer haIkrim - maamar 4,chap.22]

-> Selon rav 'Haï Gaon, c'est une tradition qui a été transmise à toutes les générations : Hachem accomplit des miracles par le biais des tsadikim.

-> Néanmoins, en se tournant à l'aide vers un tsadik, on doit toujours garder à l'esprit que Hachem est l'Unique qui envoie les bénédictions (par l'intermédiaire du tsadik).
Hachem dit à Avraham : "Et tu seras bénédiction" (vééyé béra'ha - וֶהְיֵה בְּרָכָה - Lé'h Lé'ha 12,2)
Le Déguel Ma'hané Efraïm commente : Hachem a voulu donner le pouvoir de donner des bénédictions à Avraham et à ses descendants. Le mot "vééyé (וֶהְיֵה) contient les mêmes lettres que le Nom Divin (יהוה) pour nous signifier l'importance de toujours avoir en tête que toutes les bénédictions viennent en réalité d'Hachem.
[ainsi on ne doit pas oublier la source des bénédictions (Hachem), en s'arrêtant sur l'intermédiaire]

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-> "[le tsadik] décrète d'en-bas, et l'Unique [Hachem] accomplit ses mots en-Haut, comme le verset l'affirme : "[le tsadik] prononcera un décret, et il sera accomplit [par Hachem]" (tigzar omer, véyakan la'h - Iyov 22,28)."
[guémara Shabbath 59a ; Taanit 23a ; Sota 12a]

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-> La guémara ('Haguiga 12a) dit : "la lumière que Hachem a créé le 1er jour, l'homme pouvait s'en servir pour voir d'un bout à l'autre du monde. Mais lorsque Hachem a vu qu'il y aura la génération du Déluge (maboul) et la génération de la Dispersion (tour de Bavél), et que leur façon de se comporter serait mauvaise, alors Il a stocké cette lumière pour les tsadikim des générations à venir".

=> Où est-ce que cette lumière a-t-elle été cachée?
Elle est cachée dans la Torah.
C'est pourquoi avec cette lumière cachée, les tsadikim peuvent voir d'un bout à l'autre du monde, et peuvent percevoir le passé, le présent et le futur.
Le Maguid de Koznitz (Sifté Tsadikim) dit que pendant notre long et difficile exil, les tsadikim regardent dans la Torah et ils savent tout dans la vie, comme la michna l'enseigne : "tous tes actes sont consignés dans un Livre" (Pirké Avot 2,1).
Le Sod Yo'hin ouBoaz (chap.2) écrit que celui qui se connecte profondément aux saints mots et lettres de la Torah, peut voir dans les lettres tout l'avenir, et le roua'h hakodech va planer sur lui.

Le rav El'hanan Wasserman (Maayanot Nétsa'h - Avot 6,1), cite le 'Hafets 'Haïm qui dit que la Torah contient toutes les réponses et conseils sur tous les sujets possibles.
Le rav Itzele de Volozhin rapporte la guémara (Taanit 24a) affirmant que nos Sages sont dénommés : "éné aéda" (les yeux de l'assemblée), car leurs yeux peuvent discerner la lumière de la Torah.
Tout est dans la Torah, mais nous avons besoin "de yeux pour voir" pour découvrir où la réponse s'y trouve.

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-> Le Gaon de Vilna (Michlé 16,4) écrit que par le biais de la Torah et de la crainte d'Hachem, une personne retire la partie extérieure, la couche de matérialité du monde qui cache son essence interne, et cette personne mérite alors une certaine forme de roua'h hakodech, même si cela ne lui est peut être pas perceptible.
[les tsadikim dont leur vie est entièrement imprégnée de Torah peuvent faire des miracle, grâce à cette Torah qu'ils personnifient. ]

-> "Il ne profanera pas sa parole, selon tout ce qui sortira de sa bouche il fera." (Matot 30,3)
Le 'Hida explique : "Lorsque l'homme surveille attentivement sa langue et la préserve de paroles futiles et de propos interdits, tout ce qu'il demandera à D. sera exaucé."

-> Le Steïpler ('Hayé Olam - chap.30) cite de nombreux exemples de cela, et il affirme que cela continue également de nos jours, c'est une bonté d'Hachem pour renforcer notre émouna pendant cet long exil.
[les tsadikim nous illuminent par leur exemplarité, leurs enseignements, mais également par leurs bénédictions, comme autant de signes d'Hachem pour nous aider à traverser l'exil. ]

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+ Nécessité de croire dans la bénédiction du tsadik :

-> Selon le rabbi de Ribnitz, lorsqu'une personne reçoit une bénédiction d'une tsadik, elle doit avoir une croyance totale dans le pouvoir de bénédiction du tsadik et en sa capacité de faire des miracles, sinon la bénédiction ne sera pas efficace.

-> Le Messé'h 'Hokhma (haftara Vayéra) dit que par le mérite de la croyance totale de la Chounamite dans la capacité du prophète de faire revivre son enfant, alors le prophète Elicha a pu ramener son fils à la vie.

-> Le Yichma'h Israël (Lé'h Lé'ha - sima 7) enseigne que pour être méritant de recevoir les bénédictions d'un tsadik, on doit s'annuler soi-même [son égo] devant le tsadik, puisque cette soumission aide à faire descendre la bénédiction.

-> La guémara (Baba Batra 12a) affirme : "depuis le jour où le 1er Temple a été détruit, la puissance de prophétie a été pris des prophètes et a été donnée aux Sages. Rav Amémar dit : Un Sage est supérieur à un prophète".
Se basant sur cela, le Maguid Taalouma (Yérouchalmi Béra'hot 1,4) statue qu'il est interdit de mépriser le conseil d'un Sage ('hakham), et le faire serait encore pire que de mépriser le message d'un prophète d'Hachem.
Le Tiféret Shlomo (Béchala'h 53b) dit qu'on doit suivre le conseil d'un tsadik même lorsque cela n'a aucun sens à nos yeux.

-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Or'hot Yocher - chap.26) explique qu'il y a des niveaux moindres de roua'h akodech qui existent encore aujourd'hui, et lorsqu'un talmid 'hakham donne un conseil ou une bénédiction, cela va souvent s'accomplir car c'est donné "léchem chamayaim" (en l'honneur d'Hachem).
Cette idée est exprimée par nos Sages (Pirké Avot 6,1) : "Celui qui se consacre à l’étude de la Torah de façon désintéressée (lichma) ... il devient une source de sagesse et de conseil pour les autres (étsa vétouchiya - עֵצָה וְתוּשִׁיָּה)".
Le Sfat Emet (Pirké Avot 6,1) explique que "étsa" fait référence aux conseils concernant les sujets matériels, tandis que "touchiya" fait allusion aux conseils liés aux sujets spirituels.

-> Le midrach (Shocher Tov - Téhilim - chap.1) parle de rav Elazar ben Ara'h dont les conseils étaient très bénéfiques. Lorsqu'on lui a demandé s'il était un prophète, il a répondu : "je ne suis pas un prophète, ni le fils d'un prophète, mais j'ai une tradition que tout conseil qui est donné pour l'honneur d'Hachem sera réalisé, comme il est écrit : "le conseil d'Hachem seulement cela se réalisera" (vaatsat Hachem hi takoum - Michlé 19,21).

-> La massékhet Kalla Rabbati (chap.8 ) ajoute que même si le Sage en Torah n'est pas très familier des circonstances, il sait comment conseiller comme il le faut. En effet, son conseil provient de la Torah et a l'approbation d'Hachem.
D'autres fois, les bénédictions et le conseil se réalisent par le mérite du fait que le demandeur croit de tout son coeur dans les mots du 'hakham, et par ce seul métite cela peut s'accomplir.
Mais si sa confiance n'est pas à 100%, alors la bénédiction ne peut pas se faire.

-> Le rav 'Haïm Kanievsky ajoute qu'une personne qui craint Hachem et qui place un confiance totale dans le 'hakham, suivant tout ce qui lui dit, alors il aura une assistance Divine spéciale, et les mots qui seront placés dans la bouche du 'hakham, et son conseil seront généralement une réussite (à moins que Hachem sachent que ce que la personne demande n'est pas bon pour elle).

Dans le Divré Sia'h, il est rapporté un récit où le rav 'Haïm Kanievsky explique qu'il a pu dire à une femme que tout ira bien malgré l'avis des médecins, car en plaçant pleinement sa confiance dans la émounat 'hakhamim (ex: pas je le fais car peu être que sa marchera ...), elle a rendu possible le fait de passer outre la nature et obtenir un remède qui est surnaturel.

-> Le rav Handler note que très peu de personne atteigne ce niveau élevé d'avoir une émouna en nos Sages qui soit à 100%. On doit donc être honnête avec nous même, connaître nos niveau de émouna.
Nous devons certes travailler à avoir une émouna et bita'hon purs/entiers, mais cela peut être nuisible de se reposer sur le bita'hon si l'on n'est pas à 100% sincère.

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-> Le Beit Yossef (rabbi Yossef Karo) avait un ange (appelé le Maguid) qui lui rendait visite chaque nuit et lui donnait des conseils, du moussar et des divré Torah.
Le Beit Yossef a retranscrit ces échanges dans le Maguid Mécharim.
Le Maguid (l'ange) a dit au Beit Yossef (paracha Vayétsé) :
"Le secret des miracles qui sont faits par les tsadikim vient de l'attachement continuel de leurs pensées à Hachem, en pensant constamment à des mots de Torah.
Grâce au fait d'être connecté à l'Unique en-Haut, ils ont le pouvoir spirituel de faire descendre [du Ciel] ce qu'ils veulent".

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+ Donner son nom :

-> Lorsqu'on demande une bénédiction à un tsadik, il est d'habitude de lui mentionner notre nom.
Cette pratique remonte au recensement de Moché dans le désert, comme le rapporte le Ramban (Bamidbar 1,45).
Ce n'était pas uniquement un décompte par nombre, chaque personne devait dire son nom à haute voix.
Ainsi, chaque juif avait le privilège de passer devant Moché et Aharon et indiquer leur nom.
Moché et Aharon jetaient alors leur regard aimant sur chaque individu et leur donnait une bénédiction individuelle.

-> De même, la Torah rapporte que lorsque Yaakov a lutté avec l'ange, il lui a demandé : "Dis moi quel est ton nom, je te prie" (Vayichla'h 32,30).
Le Messé'h 'Hokhma explique que Yaakov voulait donner une bénédiction à l'ange, et c'est pourquoi il lui a demandé son nom, puisque celui qui donne une bénédiction à quelqu'un doit connaître son nom.
[l'ange a répondu qu'il n'était pas nécessaire pour Yaakov de le bénir car les anges sont déjà bénis. Et le verset se conclut par l'ange qui bénit Yaakov.]

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+ Ne pas sous-estimer le pouvoir de sa prière :

-> "Tout celui qui a un malade dans sa maison doit aller voir un sage et qu'il implore la miséricorde en son nom".
[guémara Baba Batra 116a]

-> Selon le rav Yé'hiel de Goustenin : "Je pense que cette guémara dit deux choses : (1) il doit se rendre chez un sage et lui demander de prier pour lui ; (2) et la personne souffrante doit également prier pour elle-même."

-> Le Meïri explique cette guémara comme suit : On doit se rendre chez un sage ('hakham) pour apprendre de lui les chemins de la prière, afin qu'il sache comment faire la prière."

-> Il est excellent d'avoir des tsadikim qui prient pour vous, mais n'oubliez pas que vous avez aussi le pouvoir de la prière.
Le Noam Elimélé'h (fin de Haazinou) écrit : "Sachez que même si le tsadikim peuvent faire descendre [du Ciel] votre parnassa avec leurs paroles pures, cela se produira certainement lorsque vous prierez le Créateur des profondeur de votre coeur."
=> Cela signifie que lorsque n'importe quel juif prie du tout notre cœur, il a une force de prier qui est plus grande que celle qu'un tsadikim qui priera pour lui.
[rav Elimélé'h Biderman]

[d'une certaine façon, face à la douleur de sa situation, une personne a la capacité d'offrir davantage de coeur en prière, qu'un tsadik ne le fera ("uniquement" par amour d'autrui, sans totalement ressentir la douleur).]

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-> Quelqu'un faisait part de tous ses problèmes au rabbi Mendel de Kotzk.
Le rabbi lui demanda : "Avez-vous prié?"
L'homme répondit : "J'ai tellement de problèmes que je suis incapable de prier."
Le rabbi de Kotzk lui dit : "Alors pourquoi m'avez-vous parlé de tous vos autres problèmes? Votre incapacité à prier est votre plus grand problème! Vous auriez dû me parler de ce problème en premier".

[Hachem désire notre coeur, et pas qu'on ne fasse que déléguer nos prières à autrui. En Lui vidant notre coeur, nous avons alors un pouvoir de prière énorme, supérieur à ceux des tsadikim. ]

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